Séquence 1 Exploiter, Préserver, Protéger (Sanctuariser) PDF

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This document discusses the evolution of forests in France, exploring the factors influencing forest areas over time, including climate, political events, and economic influences. It examines key historical periods such as the Neolithic era, the Middle Ages, the 17th and 18th centuries, and the 19th and 20th centuries. The document also touches on the increasing importance of forest conservation in political and economic planning, particularly regarding France's national forests.

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Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger INTRODUCTION : prendre en note l’explication des documents ci-dessous. Comment et pourquoi les superficies forestières ont-elles évolué en France. Depuis le néolithique (environ -10 000), la surface forestière n’a cessé de...

Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger INTRODUCTION : prendre en note l’explication des documents ci-dessous. Comment et pourquoi les superficies forestières ont-elles évolué en France. Depuis le néolithique (environ -10 000), la surface forestière n’a cessé de diminuer. On passe d’environ 45 millions d’Ha aux débuts du néolithique à 15 millions d’Ha environ en l’an 2000. Le point bas est atteint au moment de la Révolution française, fin du XVIIIe siècle, puis on constate une remontée. En l’an 2000, la surface occupée par les forêts est à peu près équivalente à ce qu’elle était vers -10 000 ans. Le second graphique confirme les données du premier sur une échelle de temps plus réduite. On voit bien le point bas à la fin du XVIIIe / début du XIXe siècles. Trois groupes de facteurs peuvent être identifiés : - Des facteurs climatiques : après la dernière glaciation (-10 000 environ), la surface forestière augmente. - Des facteurs politiques : invasions, guerres, Révolution française, puis création du Fonds Forestier National après la deuxième guerre mondiale pour favoriser le reboisement. 1 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger - Des facteurs économiques : la population est en augmentation sur l’ensemble de la période considérée (malgré des moments de reculs : grandes invasions, épidémies, guerres) et la forêt offre des ressources économiques indispensables aux sociétés : bois de chauffage, de construction, combustible à l’époque de la RI et de la machine à vapeur (avec le charbon). I/ L’évolution de la forêt française : entre exploitation et protection A. La forêt, une ressource essentielle à préserver et exploiter aux XVIIème et XVIIIème siècles. -Qu’est-ce que la forêt ? La forêt est difficile à cerner et définir. Il ne s’agit pas de la définir comme un couvert végétal dense d’arbres ou même comme une simple formation végétale dominée par l’arbre. La forêt n’est aujourd’hui que rarement naturelle. Si elle se compose majoritairement d’arbres et s’identifie par sa densité. Parler de la forêt en France signifie que l’on souhaite aborder des situations variées où l’intervention humaine est quasiment toujours présente : -Forêt primaire en Guyane présentant une biomasse abondante et une grande biodiversité. C’est la seule forêt dont on peut dire qu’elle est naturelle. -Futaie régulière de chênes dans l’Allier visant à faire des coupes sélectives pour obtenir de grands arbres (30-40 m) -Taillis de chênes verts ou de hêtres -Forêts de Douglas en monoculture dans le Beaujolais. -Le verger est-il une forêt si l’on considère que la forêt est une vaste étendue de terres peuplée d’arbres ? -Les friches agricoles sont regagnées par la végétation, qui par le biais de la concurrence des espèces conduit à la reconstitution d’espaces boisés. -La forêt, un espace ressource très important depuis toujours ? Moyen-Âge : Les communautés villageoises ont toujours eu besoin de bois pour la construction ou Une image des Très riches heures du Duc de Berry (XVème siècle) pour faire du feu. Au Moyen-Age les seigneurs et l’Eglise possèdent l’essentiel des forêts. Ils pouvaient autoriser le ramassage du bois mort ou encore le paccage des animaux. On assiste progressivement à la marchandisation du bois. XIVème- XVIème siècle : On passe de la cueillette des arbres à la culture 2 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Au XVIIème siècle, Louis XIV et son ministre Colbert constatent que les forêts constituent une ressource indispensable à la puissance de la France. Leur mauvais entretien et leur mauvaise gestion peut entrainer un péril économique et stratégique pour la France. La flotte française que l’on surnomme la « Royale » a besoin d’être renforcée par la construction de navires pour tenir la concurrence thalassocratique de l’Angleterre et des Pays Bas. Andrée Corvol (L’histoire n°503, janvier 2023 consultable au CDI) : « « Le roi est le père de tous les peuples », en tant que bon père, il protège les ressources de la famille afin de transmettre à ses enfants autant que ses enfants lui transmirent. » » A l’époque de Louis XIV, le roi possède environ 10% des massifs forestiers du Royaume. 1669 : dans le cadre de la réforme des forêts (grande réformation 1661-1669), Colbert publie la « Grande ordonnance » appelées également « Code forestier » ou « code Colbert ». L’entrée en vigueur marque une étape clef de la mise en place d’une gestion politique de la forêt jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit pour le roi et son administration de modifier la gestion forestière et de l’orienter en : -établissant des choix d’essences en fonction des besoins et du climat de chaque région. -En conduisant des traitements lorsque cela était nécessaire. -en établissant la fixation de réserves -en planifiant les récoltes -en organisant et dirigeant l’organisation du stockage. - Faire reculer la privatisation des forêts en se réappropriant 35 000 Ha pour le domaine royal. Les forêts qui restent privées (ex : les domaines ecclésiastiques) seront davantage contrôlées. Quels sont les usages attendus de la forêt ? —>Bois d’œuvre—>l’ordonnance obligeait à ce que chaque propriétaire ait un quart de futaie au minimum (bois sélectionné pour avoir de grands arbres et donc de grands troncs à débiter. )—>les coupes à blanc se généralisent et se font en présence d’un fonctionnaire royal. Il s’agit d’éviter les vols de bois courants dans les pays voisins à la même époque. 3 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Bilan : le projet de Colbert fut-il une réussite ? Il faut considérer que l’idée d’une politique publique liée à la forêt est très antérieure à l’ordonnance de Colbert. Ainsi, l’ordonnance de Brunnoy constitue le premier code forestier. Son objectif était de limiter la surexploitation forestière à un moment où le défrichement réduisait les parcelles de forêt au profit des cultures. L’ordonnance de Colbert est un exemple de réussite et de politisation de la question. L’etat affirmant sa puissance en régulant et dirigeant la gestion forestière. Il faisait sans le savoir du développement durable puisque les chênes plantés devaient fournir plus de 100 à 200 ans plus tard des mats de navires. Schéma de synthèse réalisé par P. Lambert : 4 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger B. Les forêts depuis le XIXème siècle, entre exploitation, préservation et protection DOC 2-Cette ordonnance initialement destinée aux seules forêts royales fut ensuite rapidement appliquée (non sans mal, parfois), aux forêts ecclésiastiques, seigneuriales et communales. Elle introduit la notion « du bon usage » de la forêt. Elle devient un modèle pour toute l’Europe et elle constitue un tournant. La forêt s’inscrit désormais dans une vision cartésienne du monde : l’homme devient alors maître et possesseur de la nature. Elle donna rapidement des résultats, mais à la mort de Colbert, puis à celle de Louis XIV, on revint en arrière avec le rétablissement des charges vénales, la création de nouveaux postes d'officiers surnuméraires, la reprise des coupes abusives et des délits divers. La période qui suit, jusqu'à la révolution, est donc dramatique pour les forêts. D'une part, la population augmentant, on défriche pour augmenter les surfaces cultivées (500 000 hectares défrichés entre 1762 et 1780) et on diminue les révolutions (passage à 100 ans, puis 50 voire 40 ans). (…) D'autre part, l'utilisation domestique du bois de chauffage est concurrencée fortement par les utilisations industrielles (forges, verreries, fabriques de porcelaine, hauts-fourneaux...). Cette surexploitation, tant pour le bois de chauffage que pour le bois destiné aux industries, à la marine ou à la construction fait que les forêts sont pillées, ruinées et défrichées. La réforme des droits d'usage était particulièrement difficile car les gardes étaient trop peu nombreux ou pas assez en position de force pour contrôler efficacement leur domaine forestier et la population refusait d'abandonner des droits estimés indûment abolis. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le système dirigiste mis en place par l'ordonnance de 1669 est fortement contesté. Avec Quesnay, les physiocrates prêchent le retour à la nature. Les écrivains, à la suite de Bernardin de St Pierre et 5 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger J.J.Rousseau prônent les joies de la vie simple. Les penseurs libéraux, en prenant pour postulat l'intelligence de l'homme, son bon sens, sa conscience aiguë de ce qui est bon et mauvais pour ses intérêts, ceux de ses voisins et de la forêt, demandent l'abolition des lois prohibitives et le retour au respect de la propriété privée. A partir de 1760, le gouvernement adopte ces conceptions libérales. Cela se traduit par la redistribution de la propriété foncière et la libéralisation des exploitations forestières. Ainsi, le gouvernement de Turgot, à la suite de famines consécutives à deux hivers fort rigoureux (1762 et 1766), autorise de nombreux défrichements et une décision de Louis XV, en 1766, exempte d'impôts pendant 15 ans les terres défrichées et nouvellement cultivées. Une telle politique est une catastrophe pour la forêt. A la veille de la révolution, la situation est encore plus dramatique qu'à la fin du XVIIe siècle. Les cahiers de doléances regorgent de réclamations sur la rareté et la cherté du bois. Le redressement opéré pendant les années 1660-1680 a ainsi été sans lendemain : on estime à 6 ou 7 millions d'hectares la superficie des forêts dignes de ce nom à la veille de la révolution. Source : http://foret.chambaran.free.fr/index.php?page=historique Doc 3 : Du XIXe siècle à nos jours. Interview (extrait) de Martine Chalvet, historienne maître de conférences à l’Université de la Méditerranée, spécialiste de l’histoire de l’environnement et des paysages. Le XIXe siècle, c'est l'époque de la création de l'Ecole des eaux et forêts, à Nancy... Oui, être inspecteur de la forêt, ou conservateur, devient un métier. Jusque-là, on ne s'occupait que de la police des bois, peu de leur aménagement. Après la mise en place de l'administration des Eaux et Forêts, la création de l'école de Nancy en 1824, et le Code forestier de 1827, on lance une tentative de reboisement des montagnes, peu fructueuse car les terres sur lesquelles on voulait faire pousser des arbres étaient essentielles pour le pâturage. Pourquoi le pouvoir central en France a-t-il toujours cherché à intervenir sur la forêt ? Parce que sans bois vous n'aviez ni marine ni armée (impossible de forger) ! La Révolution de 1789, d'inspiration libérale, a cherché à renforcer les droits de la propriété privée. Mais les bois étaient si importants d'un point de vue stratégique, économique et militaire, que les débats de l'époque ont conclu que l'Etat ne pouvait pas se désengager totalement.(…) Les forêts en France au XVIIIème siècle. Source : http://www.gip-ecofor.org/cartofora/cassini.html9 Doc 4 : Où en est aujourd'hui la forêt française ? Sa superficie a doublé depuis le XIXe siècle, elle représente plus du quart de la surface du pays ! Le mouvement de recul s'est inversé avec l'abandon du charbon de bois l'utilisation d'autres moyens de chauffage et d'autres matériaux de construction. La réalité a changé plus vite que les représentations et les discours. Car le déclin de l'usage du bois s'est produit au moment où émergeait dans toute l'Europe un mouvement de protection des forêts animé par des sociétés d'amis des arbres... Source : https://www.telerama.fr/monde/martine-chalvet-la-superficie-de-la-foret-francaise-a-double- depuis-le-xixe-siecle,71727.php D’après les documents comment la forêt a-t-elle évolué après Colbert ? 6 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Au XIXème siècle, peut-on dire que la forêt a progressé ? Justifiez votre réponse. En quoi peut-on dire que l’institutionnalisation de la gestion forestière s’est poursuivie au-delà du code forestier de Colbert ? Comment l’Etat intervient-il en France pour relancer le boisement dans le pays ? 7 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Au cours du XIXe, la conservation des forêts devient un métier. L’école des Eaux et Forêts est créée à Nancy en 1824, puis le code forestier promeut le reboisement. Compte tenu de l’importance stratégique du bois, l’Etat ne pouvait pas se désintéresser de cette question. Le reboisement a produit ses effets, notamment en créant des massifs forestiers là où ils n’existaient pas, comme dans les Landes. Ce mouvement se poursuit au XXe siècle. Les évolutions techniques (électricité et gaz) ont permis de réduire la pression sur les ressources en bois aux débuts du XXe siècle. L’Etat poursuit son intervention en créant le FFN (Fonds Forestier National) après la 2GM pour reboiser, notamment en résineux : arbres à croissance rapide, besoins de pâte à papier qui augmentent. De nos jours, la politique forestière s’oriente dans plusieurs directions : - L’économie : production d’essences pour l’industrie. - Le tourisme, activité en essor. - L’environnement, pour lutter contre la hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES)— >encouragement à la diversité forestière et à l’adaptation climatique (pb des scolytes par exemple) Que fait apparaître la carte ci-contre ? Quels sont les motifs qui semblent devenir de plus en plus importants aujourd’hui ? La carte montre les zones dans lesquelles le reboisement a été particulièrement fort : le Sud-Ouest et le Massif Central mais aussi la Bretagne, les Alpes maritimes et la Corse. La superficie forestière a doublé en France depuis le XIXe siècle, elle fait aujourd’hui environ ¼ de la superficie du pays. 8 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Les motivations économiques sont toujours présentes (le bois reste une ressource économique pour de nombreux secteurs) mais les motivations environnementales prennent de plus en plus d’importance dans les décisions concernant les forêts. Aujourd’hui encore la filière bois est une filière économique stratégique qui fait débat. Les exportations vers la Chine s’envolent et font redouter qu’à terme la France manque de bois. Pour ses propres activités. Au final, à qui appartient la forêt aujourd’hui en France ? 12%-Forêts domaniales : Etat 18%-Forêts communales 70%-Forêts privées. Pour terminer, comparons deux photographies locales : la chapelle Notre Dame de Bel Air vers. 1900 et aujourd’hui. 9 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger II/ La révolution néolithique, une transformation majeure du rapport entre l’homme et son environnement ? A. La sédentarisation, un phénomène nouveau où l’homme transforme et domine son environnement ? Selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss (1908-2009), il s'est produit deux ruptures majeures dans l'histoire de l'humanité : la révolution néolithique, à la fin de la Préhistoire, et la révolution industrielle, à partir de la fin du XVIIIème siècle. Chacune de ces révolutions s'est traduite par une évolution du rapport des sociétés humaines à leur environnement. Qu’est-ce que la révolution néolithique ? Jean Guilaine est l’un des plus importants archéologues français spécialistes de la Préhistoire. Ses travaux ont principalement porté sur le monde méditerranéen et la période néolithique. Dans cet extrait d’un ouvrage publié en 2008, intitulé Les racines de la Méditerranée et de l’Europe, il revient sur le concept de « révolution néolithique », dont l’usage est désormais considéré comme problématique par un certain nombre de spécialistes de la Préhistoire. Il faut dire que l’expression n’est pas neutre : forgée en 1925 par un archéologue australien, Vere Gordon Childe, elle relève de la phraséologie marxiste et désigne un changement brutal et rapide de civilisation (passage d’une économie de prédation, celle des chasseurs-cueilleurs, à une économie de production, celle des agriculteurs et des éleveurs). Beaucoup préfèrent parler désormais de « néolithisation », pour marquer le caractère progressif et lent de cette évolution. En quoi le Néolithique a-t-il été le temps d’une « révolution » ? Ce texte permet tout d’abord de rappeler les mutations qui marquèrent le Néolithique. Cette période « vit l’homme commencer d’artificialiser son environnement par la maîtrise de la matière vivante – végétale et animale ». Concrètement, le Néolithique fut l’époque où, dans certaines régions du monde, les hommes renoncèrent au mode de vie des chasseurs-cueilleurs pour domestiquer des espèces végétales 10 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger et animales. Jean Guilaine en pointe les conséquences pour les hommes : -la sédentarisation, liée à l’agriculture ; -la naissance de villes, liées à l’apparition de pouvoirs centralisateurs (la ville de Catal Höyük, dans l’actuelle Turquie, a pu accueillir jusqu’à 10 000 habitants au cours du VIIe millénaire) - la croissance démographique, qui alimente des flux importants de population et conduit à la colonisation de nouveaux espaces, à partir des foyers originels de la néolithisation (c’est ainsi que l’Europe fut touchée par le mouvement vers le milieu du VIIe millénaire, à partir du foyer proche-oriental). Le texte permet aussi de questionner la pertinence de la notion de « révolution ». Au début de l’extrait, Jean Guilaine marque ses distances par rapport à cette notion, qu’il qualifie de simple « image ». En effet, les évolutions dont il a été question précédemment furent très lentes, ce qui ne semble pas correspondre à l’idée de révolution, qui implique rapidité, radicalité et brutalité. Doc. 2. L’outillage néolithique : en illustration, la gravure rupestre de Tanum en Suède réalisée entre 1800 et. 500 de notre ère. Les spécialistes de l’époque néolithique travaillent notamment sur des sources iconographiques, comme des pétroglyphes (gravures rupestres). En Suède, on en a retrouvé un très grand nombre remontant à la période allant du VIe au Ier millénaire avant J.-C. L’un des sites les plus riches se trouve dans la région de Tanum, sur la côte ouest du pays, à proximité de la ville de Göteborg. Les pétroglyphes qui y ont été retrouvés datent des IIe et Ier millénaires avant J.-Ils représentent des motifs renvoyant aux croyances religieuses et aux pratiques agricoles des populations. Pour plus de renseignements, on renverra au site de l’Unesco. Quelle scène est représentée sur cette gravure rupestre ? La pierre d’Aspeberget, retrouvée dans la région de Tanum, représente une scène de labour, qui illustre très bien la néolithisation. On y distingue un homme utilisant un instrument aratoire – sans doute un araire – tiré par deux animaux. Au-dessus de lui, on distingue des bœufs ou des vaches, qui renvoient à la domestication des espèces animales, caractéristique de cette période. Doc. 3. Espèces animales et révolution néolithique. La révolution néolithique fut aussi une révolution alimentaire. Les archéologues parviennent à le mesurer en étudiant les ossements des animaux consommés, parmi lesquels ils identifient les animaux sauvages et les animaux domestiques, ou bien encore les poteries, dans lesquels on peut trouver la trace des aliments qui y étaient conservés. Que montre ce diagramme ? Cet histogramme montre la part occupée par les animaux sauvages et les animaux domestiques dans l’alimentation des populations du plateau suisse au cours de la période néolithique. Si, à la fin du Ve millénaire, la chasse 11 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger procurait aux hommes 60 % de la viande qu’ils consommaient, elle ne leur en fournissait plus que 10 % au début du Ier millénaire avant J.-C. On lit donc en creux la naissance de l’élevage, dont l’une des fonctions était de fournir aux hommes une part de leur alimentation. L’histogramme permet de montrer le caractère très progressif de cette évolution, qui se déroule sur quatre millénaires, et nourrit la réflexion sur la pertinence de la notion de « révolution néolithique». Doc. 4. La révolution néolithique en Amérique DOC 4 Pour reprendre l’expression de Jean Guilaine (doc. 1), la « révolution néolithique » n’est qu’une image, c’est-à-dire une manière schématique de rendre compte d’évolutions dont la complexité apparaît nettement au travers de l’étude de cas précis. C’est ce que montrent deux éminents spécialistes de la Préhistoire américaine, Alain Testard et Geoffroy de Saulieu. Quelles nuances ce texte apporte-t-il au concept de « révolution néolithique » ? Dans ce texte, les deux savants entendent montrer que, dans l’exemple américain, l’opposition entre chasseurs-cueilleurs et agriculteurs, qui structure l’idée de « révolution néolithique », est un peu simpliste. Les populations d’Amérique du Sud tropicale sont sédentaires, ce qui est caractéristique des populations ayant connu cette révolution, mais elles continuent à pratiquer la chasse pour se procurer des protéines animales ; les espaces qu’elles cultivent ressemblent davantage à des forêts aménagées qu’à des champs. Doc. 5. Un village au Néolithique Le lac de Paladru est un lac situé dans l’actuel département de l’Isère, sur les rives desquelles les archéologues ont découvert les vestiges d’un village datant du Néolithique. Ils ont fait l’objet d’une fouille 12 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger systématique entre 1972 et 1986. Les analyses dendrochronologiques ont montré qu’il avait été occupé à deux reprises, de 2668 à 2646 avant J.-C. puis de 2611 à 2592 avant J.-C. Les dessins proposés ici retracent la première occupation du site et permettent d’avoir une idée concrète des impacts des activités humaines sur l’environnement au Néolithique. D’après ces dessins, quels furent les impacts de la révolution néolithique sur l’environnement humain ? Sur ces dessins, on arrive à identifier les principales composantes de la révolution néolithique, à commencer par la naissance de l’agriculture, qui suppose l’aménagement de champs cultivés aux dépens de la forêt qui ne cesse de reculer (cf. le premier dessin, sur lequel on distingue une scène de brûlis, c’est-à-dire de défrichement par le feu). On voit aussi très nettement la sédentarisation des populations qui en découle, et la séparation très nette qui s’opère dès lors entre les espaces anthropisés et la nature sauvage (cf. les barrières). Sur le dernier dessin, à droite, on identifie une scène de labour, qui permet d’évoquer la domestication de certaines espèces animales (bovins ou équidés), caractéristique de cette période. B. Le début de l’anthropocène ? « Le 11 juillet 2023, des chercheurs issus des géosciences, réunis au sein d'un groupe de travail de la Commission Internationale de la Stratigraphie (ICS), se sont accordés pour faire du lac Crawford, au Canada, le lieu témoin du passage à une nouvelle ère géologique, "l'anthropocène" Ce lac, dont les couches sédimentaires sont particulièrement bien conservées, permet en effet de retracer les changements de composition de l'atmosphère au cours du temps. Charbon, pétrole, résidus atomiques et microplastiques présents dans les sédiments attestent d'une perturbation rapide et majeure des dynamiques planétaires, avec des conséquences déjà observables, qu'il s'agisse du réchauffement global, de l'effondrement de la biodiversité, de la rupture des équilibres biologiques et biochimiques, etc. Savoir si l'anthropocène peut être considéré comme une unité de temps géologique distincte de l'holocène, qui a succédé, il y a près 11700 ans, au dernier épisode de froid glaciaire du pléistocène, n'est pas une question tranchée chez les géologues. » Source : Magali Reghezza-Zitt, Avant propos, L’Anthropocène, La documentation photographique, n°8153, 3ème trimestre 2023. On peut faire remonter le début de l’anthropisation (modification de l’environnement par l’homme) au néolithique, mais il est plus difficile de déterminer qu’il s’agit d’une nouvelle ère géologique manifestant le règne de l’homme. Paul Crutzen, prix Nobel de chimie et météorologue a inventé le terme d’ « anthropocène » voulait de cette manière qu’une nouvelle ère s’était ouverte où l’humanité s’imposait comme une force géophysique à part entière. L’attribution des crises environnementales à l’homme justifie l’idée d’une période où l’homme est au centre de la question climatique et environnementale. Dans les sciences humaines mais également chez les géologues on conteste cette appellation. Pour les géologues il faut que le changement soit géologique pour nommer une nouvelle période géologique. Pour les sciences 13 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger humaines, certains émettent l’idée d’une période de « capitalocène » (dynamique du capitalisme), thermocène (rôle des énergies fossiles), « phagocène » (consumérisme). On comprend dès lors que le néolithique marque surtout la période où l’homme se sédentarise. De ce fait, il subit les particularité climatique de l’endroit où il se trouve. Il sélectionne les graines pour améliorer ses cultures. Il défriche, il utilise le bois pour la combustion, il transforme durablement son espace, il artificialise son environnement en construisant des villes…Il accumule les richesses et noue avec la nature un rapport de profit et d’enrichissement. C’est l’ensemble de ces phénomènes qui permet de déterminer que l’homme a commencé d’influer sur son environnement. Au final, du néolithique à aujourd’hui, l’homme n’a cessé de progresser en exploitant les ressources. La maîtrise des énergies fossiles a marqué un nouveau tournant dans l’histoire de l’humanité. III/ La révolution industrielle, de l’exploitation sans précédent au défi de la préservation. A. L’âge industriel et les surcapacité d’exploitation de la nature. Doc. 6. La révolution industrielle selon Claude Lévi-Strauss Ethnologue et anthropologue mondialement reconnu, Claude Lévi-Strauss a affirmé, dans plusieurs de ses écrits, que l’histoire de l’humanité n’avait été marquée que par deux ruptures majeures : la révolution néolithique et la révolution industrielle. Il développe cette idée dans Race et Histoire, publié en 1952, qui constitue l’un de ses ouvrages majeurs, au même titre que Tristes Tropiques. 14 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Quelles parentés Claude Lévi-Strauss établit-il entre la révolution néolithique et la révolution industrielle ? Dans cet extrait de Race et Histoire, Claude Lévi-Strauss s’attache à montrer, en réfléchissant en structuraliste, les parentés étroites qui existent selon lui entre ces deux phénomènes a priori très éloignés. Il en existe quatre. Elles trouvent toutes les deux leurs origines dans une « multiplicité d’inventions » : invention de l’agriculture et de l’élevage pour la révolution néolithique ; machine à vapeur et moteur à explosion pour la révolution industrielle. Selon lui, elles ont été l’une et l’autre des phénomènes brefs, ont modifié radicalement les rapports entre l’homme et la nature et ont rendu possible d’autres changements (la sédentarisation, la croissance démographique et la naissance de sociétés complexes pour la révolution néolithique, puis l’urbanisation massive et la révolution des transports pour la révolution industrielle). Doc. 7. La révolution industrielle et la conquête de la nature Au cours du XIXe siècle, l’essor de l’industrie a inspiré de nombreux peintres. En témoigne ce tableau d’un spécialiste du genre, Ignace-François Bonhommé (1809-1881), intitulé Les Mines à ciel ouvert de Blanzy en Saône et Loire (1857). Cette petite localité a connu au XIXe 15 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger siècle un grand développement, du fait de l’essor de l’industrie et des activités minières. Elle est située sur un gigantesque gisement de houille, allant du Creusot à Montceau-les-Mines. Comment le peintre met-il en évidence les effets du développement industriel sur l’environnement ? Même si Ignace-François Bonhommé ne cherche pas à dépeindre les effets néfastes de l’industrie sur l’environnement, son tableau permet de les saisir de manière particulièrement nette. La mine, ce gigantesque trou béant engloutissant les mineurs, éventre littéralement le paysage ; elle n’est pas sans évoquer les tableaux médiévaux représentant les bouches de l’enfer (on pourrait ici faire un parallèle avec un tableau de Domenico di Michelino, représentant La Divine Comédie de Dante). Les industries liées aux mines, qui occupent la partie gauche du tableau, déversent dans le ciel des fumées noires, qui permettent d’évoquer la pollution atmosphérique liée à l’activité industrielle.—>l’image qui Doc. 8. Industrialisation et pollution des milieux naturels Au cours du XIXe siècle, l’industrialisation a suscité un grand nombre de plaintes, les populations prenant conscience des impacts négatifs du développement de l’activité industrielle sur leur santé. Ces plaintes ont déclenché des enquêtes qui, à l’instar de celle qui est ici présentée, ont permis à l’historienne Geneviève Massard- Guilbaud d’écrire son Histoire de la pollution industrielle en France. Cette étude relève de l’histoire de l’environnement, dont elle illustre la richesse. D’après ce texte, comment l’industrialisation affecte- t-elle l’environnement des populations ? Le texte, daté de 1857, concerne la ville de Roubaix, à proximité de Lille, dans le grand bassin industriel du nord de la France. Il s’agit d’un rapport d’enquête mené par un ingénieur, à la demande du préfet. Il montre que l’activité industrielle conduisait à la pollution de la Deûle, la rivière qui traverse Lille, dont les eaux étaient détériorées par celles du canal de Roubaix. 16 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger La pollution était due à la présence de teintureries, qui utilisaient des produits chimiques particulièrement nocifs. Cela affectait la faune locale (les poissons et les anguilles) et était lourd de dangers pour les populations : outre les odeurs nauséabondes dont elles se plaignaient, on peut imaginer que les poissons pêchés dans ces eaux méphitiques étaient impropres à la consommation. Doc. 9. Industrialisation et ressources énergétiques : l’exemple du charbon La première industrialisation a été fondée sur le charbon. L’exemple du Royaume- Uni, qui en fut un des hauts lieux, permet d’en mesurer les différents impacts. Pour ce faire, on a réalisé un diagramme en utilisant les chiffres donnés par Quentin Outram et Nina Fishman dans « Le Roi Charbon et ses sujets turbulents : les industries et sociétés charbonnières en Grande-Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles » (dans Xavier Daumalin, Sylvie Daviet, Philippe Mioche (dir.), Territoires européens du charbon, des origines aux reconversions, Publications de l’Université de Provence, 2006). Quel est l’effet de l’industrialisation sur l’exploitation du charbon ? Quelles conséquences sociales pouvez- vous observer ? Le diagramme met clairement en évidence l’augmentation considérable de la production de charbon au cours du XIXe siècle, notamment après 1830. Entre 1800 et 1913, elle a été multipliée par 19. Le développement des activités d’extraction est à relier à l’essor industriel, qui nécessite des quantités toujours plus importantes de charbon pour faire fonctionner les machines à vapeur, les locomotives, ou pour fabriquer de l’acier. Il montre aussi que cette évolution s’accompagne de l’apparition d’un monde ouvrier de plus en plus considérable, au sein duquel on sait l’importance des mineurs, travaillant dans des conditions très difficiles. Doc. 10. Industrialisation et réchauffement climatique Grâce au développement de l’histoire de l’environnement, on parvient à avoir une idée précise de la manière dont le développement des activités humaines a pu affecter le climat à travers les âges. Les techniques de l’archéologie glaciaire qui ont été exposées page 309 du manuel peuvent être ici rappelées. 17 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Quelles conséquences de l’industrialisation sur l’environnement ce diagramme fait-il apparaître ? Le diagramme met en évidence l’augmentation de la présence de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ce gaz est produit naturellement par les plantes et les volcans mais provient aussi des activités industrielles. L’augmentation tout à fait considérable des teneurs en dioxyde de carbone après 1800 montre comment l’industrialisation dégrade l’environnement, car il s’agit d’un gaz à effet de serre, contribuant au réchauffement climatique. SYNTHESE : 1. Quelle nouvelle relation de l’homme à la nature la révolution industrielle établit- elle ? Selon Claude Lévi-Strauss, l’ensemble des mutations techniques et économiques qui constituent la révolution industrielle a « entraîné des changements significatifs dans les rapports que l’homme entretient avec la nature » (doc. 6). Les besoins suscités par le développement de la production ont conduit les hommes à intensifier l’exploitation des ressources naturelles, notamment celles du sous-sol (doc. 7 et 9). 2. Quelles conséquences la révolution industrielle a-t-elle sur l’environnement humain ? La révolution industrielle a de très importants impacts environnementaux : elle affecte les paysages (doc. 7), produit de fortes pollutions qui ont des conséquences dramatiques sur la biodiversité et la santé des populations (doc. 8) et contribue au réchauffement climatique (doc. 10). B. B. Pourquoi et comment préserver l’environnement dans un monde bâti sur l’industrie capitaliste et l’industrie. -Un sentiment d’attachement à la nature qui nait au XIXème siècle. 18 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Au XIXème siècle les Révolutions industrielles et les modifications environnementales qu’elles provoquent (émissions de fumées noires, nouveaux aménagement s et modifications des paysages, pollutions) font naitre un sentiment de nécessité de préservation de la nature. Le courant romantique porte cette idée sur l’ensemble du siècle. Cela montre aussi que l’idée d’un bonheur absolu né des révolutions industrielles est en partie déçu. -Une protection environnementale qui nait aux USA (cf séquence 3) C’est aux USA que nait l’idée d’une sanctuarisation des espaces sauvages, et l’idée d’un patrimoine naturel à préserver et à transmettre. C’est ainsi que dès 1872, on assiste à la création du Parc National du Yosemite aux USA. -Une protection de l’environnement que l’on associe à la santé dès le XIXème siècle. Dès le XIXème siècle on associe l’environnement à des problèmes de santé. Le mouvement hygiéniste favorise deux choses : -la prise de conscience des municipalités des nécessités d’améliorer la qualité de l’eau distribuée (filtrage, adduction d’eau) + gestion des déchets : réglementations, création des conteneurs spécialisés—>Poubelles -La nécessité d’améliorer la santé par les bains de mer ou les promenades en montagne pour respirer un air meilleur que dans les villes où l’air se pollue de plus en plus. -Au XXème siècle la prise de conscience environnementale s’approfondit et engage de nouvelles politiques à l’échelle internationale. Les travaux de Rachel Carson (années 1960) (cf introduction et séquence 3) ont permis d’interdire un pesticide dangereux pour la biodiversité et la santé humaine, le DDT. En 1987, le rapport Brundtland fait apparaitre la notion de développement durable. Ce rapport cherche à trouver un point d’équilibre entre la capacité des sociétés à construire un projet économique visant à assurer leur prospérité et la durabilité du modèle (assurer la capacité des générations actuelles à répondre à leurs besoins sans empêcher les générations futures à répondre aux leurs) —>cela signifiait qu’il fallait continuer d’assurer un modèle de croissance économique et d’assurer une transition économique vers des modèles plus durables dans différentes directions : production énergétique, recyclage des matériaux, réduction des déchets… Tous les 10 ans, depuis 1972 des sommets de la Terre sou l’égide de l’ONU sont organisés. Le sommet de la terre à Rio a créé l’agenda 21 (agenda pour le 21 ème siècle). Ce dernier avait pour objectif de permettre la prise de mesure dans les politiques publiques du niveau mondial, obligeant les signataires à faire cet effort de programmation. Le tri des déchets s’est inscrit en France dans cet agenda. 19 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger Aujourd’hui les politiques environnementales sont souvent l’apanage des Etats qui cherchent à l’utiliser à leur profit. Certains Etats comme la Chine ou les USA se refusent à signer des accords trop contraignants. Les ONG s’organisent pour pousser les pouvoirs publics à une prise de conscience plus aigue des questions environnementales. Ainsi, Greenpeace, Oxfam, la Fondation Nicolas Hulot et Notre Affaire à Tous, se sont alliées autour d’un projet commun : attaquer l’État français en justice pour inaction climatique en 2019. L’Etat français a été condamné fin 2021 à prendre des mesures de réparation avant 14 mois par le tribunal administratif de Paris. Certains journaux ont parlé de l’affaire du siècle puisqu’un Etat se voyait condamné pour inaction climatique, soulignant que des responsabilités juridiques s’imposaient aux Etats en matière environnementale dès lors qu’ils prenaient des engagements. En conclusion : que retenir de ce chapitre ? —>La gestion forestière a permis de faire émerger une institutionnalisation de la gestion d’une ressource stratégique, le bois dont vous devez connaitre les étapes clefs ainsi que les résultats. Cela permet de souligner que le code forestier de Colbert était avant gardiste et constituait en soi un développement durable avant l’heure puisqu’il imposait des réserves forestières à l’ensemble des propriétaires et une gestion contrôlée des coupes. —>On a vu également que le néolithique constituait un moment clef de l’anthropisation du monde. La sédentarité marquant une augmentation de l’impact environnemental de l’homme. La domestication de l’animal, l’essor de l’agriculture entre -10000 et -5000 a profondément transformé le rapport de l’homme à son environnement qui passe de chasseur-cueilleur à agriculteur. Ce moment montre une forme d’exploitation de la nature qui, selon Vere Gordon Childe a créé une véritable révolution néolithique (expression contestée, certains lui préfèrent l’expression néolithisation). Cette période nous fait-elle entrer dans l’anthropocène ? Rien n’est moins sûr…ici encore il s’agit d’une image qui cherche à rappeler que l’homme a commencé de modifier son environnement et même le climat favorisant un monde totalement boulversé par l’homme (anthropos= être humain). L’âge industriel marque le deuxième moment clef de l’histoire de l’humanité pour C. Lévi Strauss, l’homme maitrisant de nouvelles énergies et dominant la nature, ses capacités de transformation de son environnement s’en trouvèrent décuplées. Il a ainsi commencé d’émettre des GES en quantité générant un réchauffement climatique d’origine anthropique selon les scientifiques. —>Pour terminer on a pu voir que dès le XIXème siècle, une conscience environnementale émerge puis se renforce à partir des années 1960. Depuis 1987, les politiques publiques et les débats internationaux se sont renforcés autour de la question. On parle depuis 1987 de Développement Durable, mais on parle de plus en plus de transition écologique. On souligne ainsi qu’on est dans un moment transitoire où les habitudes et les modes productifs doivent se transformer. Parallèlement, les écologistes radicaux accusent les Etats de ne pas agir. Certains attendent des politiques publiques qui se traduisent par des actions réelles (voir procès fait à la France.) Enfin une part croissante des écologistes pense qu’il faut aller vers un modèle de décroissance où il faudrait rompre avec le capitalisme et le modèle consumériste…A vous de vous forger un point de vue sur la question. 20 Séquence 1 : Exploiter, préserver, protéger 21

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