Structure de la Terre et tectonique PDF
Document Details
Tags
Summary
Ce document présente la structure de la Terre, y compris le noyau, le manteau et la croûte, et décrit les mouvements des plaques tectoniques, tels que la convergence, la divergence et le coulissement. Il inclut également des informations sur le volcanisme et la déformation.
Full Transcript
Structure de la Terre et tectonique Structure et plaques tectoniques Cours 1. La structure de la Terre Le globe terrestre est composé de plusieurs épaisseurs. Au plus profond se trouve le noyau (noyau interne et externe), qui fait environ 3500 km de rayon. Le noyau interne est solide et a...
Structure de la Terre et tectonique Structure et plaques tectoniques Cours 1. La structure de la Terre Le globe terrestre est composé de plusieurs épaisseurs. Au plus profond se trouve le noyau (noyau interne et externe), qui fait environ 3500 km de rayon. Le noyau interne est solide et a une température de plus de 6000 degrés. Le noyau externe est liquide et plus froid (4000 degrés). Le noyau est essentiellement composé de métal, à 80% du fer. Le manteau est la partie la plus importante du volume de la Terre (environ 85%). Il n’est pas liquide, mais les roches qui le constituent sont tout de même en déplacement suivant des circuits appelés courants de convection. Ce sont ces courants qui déplacent l’écorce terrestre située au- dessus du manteau, et provoquent la dérive des continents. La croûte terrestre est divisée en deux, suivants les roches qui la composent : la croûte terrestre océanique, plus dense et plus enfoncée pour cela, et la croûte terrestre continentale. La croûte terrestre fait entre 5 km (océanique) et 30-100 km d’épaisseurs (continentale). Elle est fracturée en plaques tectoniques de tailles variées. http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/img.communes.pt/str.interne.terre.html Cours 2. Les plaques tectoniques et leurs mouvements Les plaques tectoniques sont donc les parties de l’écorce (ou croûte) terrestre. Ces plaques tectoniques changent au cours du temps géologique : certaines peuvent se diviser, d’autres se réunir. Il y a trois sortes de mouvements entre deux plaques tectoniques : - convergence : c’est un rapprochement entre deux plaques. Une plaque passe au-dessus de l’autre. Celle qui est en dessous est dite en « subduction ». Divers phénomènes se produisent alors : séismes et volcanisme, mais surtout création de montagnes plissées ; 1 - divergence : les plaques s’écartent, créant un rift. Au centre se trouve dans les océans ce que l’on appelle la « zone d’accrétion » : il y a remontée de matériau du manteau et création de la croûte océanique, sous la forme d’une dorsale océanique ; - coulissage : les plaques « frottent » l’une contre l’autre : cette situation crée de nombreux séismes et peut provoquer la cassure de fractions d’une plaque ou des deux. Schéma animé des mouvements de subduction, convergence et divergence : http://blog.univ- angers.fr/volcans/eruption-volcanique/ La collision (ci-dessus) se produit dans les mouvements de convergence. https://www.schoolmouv.fr/cours/la-tectonique-des-plaques/fiche-de-cours 2 Cours 3. Comment se forment les chaînes de montagnes ? Reportez-vous au document vu en cours. On y voit une situation de convergence. La plaque en chevauchement (celle qui est au-dessus) constitue l’essentiel de la montagne, mais on y trouve aussi le prisme d’accrétion, qui est un ensemble de sédiments venant de la plaque en subduction et qui peut, suite au déplacement des deux plaques, se trouvé projeté à la surface (c’est le cas dans les Pré-Alpes). La localisation des chaînes de montagnes nous renseigne donc sur les convergences entre plaques actuelles et passées. Séismes et volcans Cours 4. L’activité volcanique Un volcan vient d’une remontée de magma venant de plusieurs kilomètres, ou dizaines de km (100, 200 km ?). Pour les points chauds, certains spécialistes pensent à des panaches provenant de la limite entre manteau et noyau, soit 3000 km de profondeur ! Parfois, le magma est stocké longtemps dans une chambre magmatique, où il se transforme (cristallisation, ajout de gaz). La pression fait sortir le magma à la surface : il prend alors le nom de lave. Il y a au moins 1400 volcans actifs, dont 60 en éruption par an (mais de nombreux volcans sous-marins sont invisibles). Le volcanisme a trois origines : volcanisme de divergence (infiltration de lave dans le rift sous la forme de pillow lava), de subduction (volcanisme gris en général), de point chaud. En Islande, on a une combinaison : rift + point chaud ! Cours 5. Volcanisme effusif et explosif Le volcanisme effusif (rouge) et le volcanisme explosif (gris) sont deux comportements différents des volcans, lié à la nature du magma (et aussi à la vitesse de remontée du magma). L’activité des volcans hawaïens (volcans boucliers) et l’explosion du Mont Saint Helens (stratovolcan) sont des exemples extrêmes de ces deux types éruptifs. Dans le volcanisme effusif, il y a écoulement rapide de la lave : pahoehoe (écoulement de lave assez lent et d’apparence lisse), a’a (écoulement plus rapide d’allure rugueuse, un peu comme un cookie à la noix de coco ; un pahoehoe peut se transformer en a’a), fontaines de lave. Le volcanisme effusif est assez prévisible, et donc moins dangereux. Il constitue des volcans peu pointus, les volcans boucliers, qui s’étalent par empilement des strates de lave séchée. Les bombes volcaniques et fumerolles se trouvent dans les deux types d’éruption. Dans le volcanisme explosif, il y a accumulation de magma dans la chambre magmatique, augmentation de la pression et émission de gaz. Ce type éruptif se caractérise par les redoutables coulées pyroclastiques, ainsi que d’imposants panaches de cendres. Cours 6. Etude de cas d’un séisme récent Vous devez connaître et être capable d’utiliser le vocabulaire suivant : échelle de Richter, épicentre, foyer, tsunami, sismographe, échelle de Mercalli 3 La population et ses dynamiques La répartition de la population mondiale Cours 1. Observation à plusieurs échelles : la répartition de la population Si l'on observe un planisphère, on remarque une inégale répartition de la population mondiale. Il y a notamment des zones de forte densité, où se concentrent de nombreux habitants : on les appelle les « foyers de peuplement ». Les trois premiers sont le foyer d'Asie de l'est (parfois appelé foyer chinois), le foyer d'Asie du sud (ou foyer indien) et le foyer européen, relativement moins dense que les deux autres. Au contraire, on trouve des zones à très faible densité, appelées « déserts humains » - par exemple, la Sibérie, le Sahara, etc. Si l'on change d'échelle et que l'on passe à l'échelle nationale, on remarque le même genre d'inégalités : par exemple, en Norvège, la population se regroupe sur la côte tandis que l'intérieur est presque vide. Au Royaume-Uni, la population est groupée très densément en Angleterre mais le Pays de Galles et l'Ecosse ont une densité bien plus faible. A l'échelle régionale, il en est de même : ainsi, en Bretagne, la population est concentrée sur le littoral et à la jonction entre la péninsule et le reste du pays. Cours 2. Pourquoi cette inégalité de répartition ? Ces inégalités de répartition s'expliquent en partie par des raisons physiques. Là où l'agriculture est impossible ou presque en raison du manque d'eau (déserts) ou du froid extrême, la densité reste faible car il est difficile de nourrir une population importante. C'est l'explication principale des déserts humains. Au contraire, les principaux foyers s'expliquent par le fait que l'agriculture s'y est développée tôt et sur une superficie importante. Il y a aussi divers facteurs humains. L'industrialisation a provoqué le peuplement de certaines régions. Il y a eu aussi des migrations importantes, notamment au XIXe siècle à partir de l'Europe et en direction de l'Amérique. Au contraire, la traite des Noirs a provoqué une stagnation démographique en Afrique, et la colonisation a perpétué cette situation. Démographie : structure de la population et dynamiques Cours 3. La pyramide des âges, un „instantané“ de la composition d'une population La pyramide des âges est un document qui donne un instantané d'une population à un moment donné. On y trouve d'un côté la population féminine, d'un autre côté la population masculine (cela permet de se rendre compte ainsi du sex ratio). L'allure d'une pyramide des âges permet de se rendre compte aussi de la fécondité et de la répartition par classe d'âge. Cours 4. Les dynamiques démographiques : solde naturel et solde migratoire La somme des naissances dans une population donnée pendant un an moins la somme des décès donne ce que l'on appelle « le solde naturel ». La différence entre l'immigration et l'émigration donne « le solde migratoire ». Attention, on parle bien ici en chiffre bruts, pas en chiffres relatifs : il ne s'agit pas de taux. Si on additionne les deux soldes, on obtient la variation d'une population sur un an. 4 Cours 5. Natalité et fécondité Il faut distinguer la natalité et la fécondité. La natalité est un taux qui représente le nombre de naissances en un an pour mille habitants dans une population donnée. Le taux de mortalité, de même, est le nombre de décès en un an pour mille habitants. Si l'on soustrait le taux de mortalité au taux de natalité, on obtient le taux d'accroissement naturel. Tous ces taux sont exprimés en pour mille. Comme il s'agit de taux, on peut comparer grâce à eux des populations de tailles très différentes. L'indice de fécondité représente le nombre d'enfants par femme en âge d'avoir des enfants dans une population donnée. On considère que, dans une population avec une bonne couverture médicale, il faut environ 2,1 enfants par femme pour que chaque génération soit aussi nombreuse que la précédente : on appelle cela le seuil de renouvellement des générations. Cours 6. Le modèle de la transition démographique La transition démographique est un modèle théorique d'évolution de la population. D'après ce modèle, les différentes populations du monde passent ou vont passer d'un régime démographique ancien à un régime démographique moderne. Dans le régime ancien, les taux de natalité et de mortalité sont élevés. Le taux de mortalité infantile est aussi très élevé, tandis que l'espérance de vie est basse. Concrètement, on est en présence de populations frappées par les maladies épidémiques et la malnutrition chronique. Les familles sont nombreuses, ce qui est en partie lié à un phénomène de compensation après les crises démographiques. Aucun pays du monde n'est encore dans cette situation ; elle correspond pour les pays européens à ce que les populations connaissaient avant le milieu du XVIIIe siècle. Dans le régime moderne, les taux de natalité et de mortalité sont bas, l'espérance de vie très élevée. La fécondité est très faible (inférieure à 2 voire 1,5 enfants par femme), ce qui fait que dans certains cas le taux de natalité est inférieur au taux de natalité. Typiquement, cette situation correspond à celle des pays les plus développés, comme les pays européens, le Japon ou la Corée du Sud. La transition commence par une baisse rapide du taux de mortalité. Elle s’explique par une amélioration de l’alimentation et des progrès médicaux, particulièrement le développement de la vaccination. Comme le taux de natalité reste élevé, le taux d’accroissement naturel augmente considérablement et la population explose. Dans un second temps, le taux de natalité baisse rapidement. Cela s’explique par les évolutions sociales et culturelles avant tout, spécialement par le changement de la situation des femmes : comme elles font des études, l’âge au premier enfant est décalé. Et un nombre croissant d’entre elles travaillent à l’extérieur de la maison, ce qui contraint souvent les couples à arbitrer entre un enfant supplémentaire et la poursuite d’une carrière professionnelle. Quoi qu’il en soit, pendant cette seconde phase de la transition, le taux d’accroissement naturel reste élevé, même s’il décroît. Cours 7. Forte fécondité, faible fécondité : quels défis pour les sociétés ? Certains pays du monde ont une forte ou très forte fécondité : ce sont ceux qui sont dans la première phase de la transition démographique ou encore au début de la seconde phase (par exemple, les pays d'Afrique noire). Au contraire, les populations qui ont une démographie post- transitionnelle ont une faible ou très faible fécondité (par exemple, le Japon, la Corée du Sud, les pays européens). Dans les deux cas, un problème à surmonter est celui du ratio de dépendance démographique défavorable. Le ratio de dépendance démographique est le rapport entre les adultes 5 en âge de travailler (supposés actifs) et les personnes trop jeunes ou trop âgées pour travailler (inactifs) dans une société. Bien sûr, ceci pose problème, car on peut très bien imaginer : 1. Que les adultes en âge de travailler ne travaillent pas (chômage) ; 2. que des personnes réputées trop jeunes ou trop âgées pour travailler travaillent tout de même. En général, on calcule cela en considérant la population active comme étant celle de 20 à 60 ans. Par exemple, au Japon en 2015, les moins de 20 ans sont 17,6% de la population et le splus de 60 ans 33,1%. Il y a donc un peu moins de personnes entre 20 et 60 ans (49,3%), et le ratio est donc inférieur à 1. Au Mali en 2016, le smoins de 20 ans sont 57,9% de la population et le splus de 60 ans 3,9% : c'est la situation opposée, mais là aussi le ration est inférieur à 1. Dans ces deux cas, les dépenses vont être élevées pour les catégories les plus jeunes de la population (éducation surtout) et les plus âgées (santé surtout, mais aussi retraites). Une partie importante du temps des actifs sera aussi consacrée aux soins à accorder aux plus jeunes et aux plus âgés. Cours 8. Les politiques démographiques : l’exemple de la politique de l’enfant unique en Chine La politique de l'enfant unique est une politique démographique chinoise qui a été en application de 1979 à 2015. Elle est restée célèbre notamment parce qu'elle était très autoritaire, mais de nombreux pays du monde ont une politique démographique, généralement incitative (c'est le cas de l'Allemagne, par exemple). En 1979, le dirigeant chinois Deng Xiaoping, considérant que la population du pays a presque doublé en 30 ans, lance cette politique pour limiter la croissance démographique. Les Chinois ont l'interdiction d'avoir plus d'un enfant, à moins de faire partie d'une catégorie particulière (appartenance à une minorité ethnique, habitat dans une région périphérique). Ceux qui ont un enfant supplémentaire doivent payer une très lourde amende pour la reconnaissance de l'enfant (plus d'un an de salaire moyen). Dans certains cas, on procède à des campagnes de stérilisation forcées et on contraint les femmes qui sont déjà mèrse à avorter. Globalement, le résultat est atteint d'un point de vue démographique, puisque la natalité a très fortement baissé. Mais il y a un coût humain important : souffrances des habitants, enfants cachés (les « enfants fantômes ») qui n'ont pas pu mener une vie normale. De plus, la Chine est maintenant confrontée à un vieillissement très rapide et préoccupant, ce qui a entraîné l'arrêt de la politique en 2015. Enfin, le sex ratio est déséquilibré, car les gens voulaient avoir un garçon et avortaient plus souvent quand ils apprenaient qu'ils allaient avoir une fille. Enfin, la limitation à un enfant a poussé les parents à mettre tous leurs espoirs dans cet unique héritier, ce qui crée des rapports faussés entre parents et enfants. Pour finir, on peut se demander si le résultat n'aurait pas été atteint en douceur simplement par l'enrichissement de la société chinoise. Il n'y avait sans doute pas besoin d'une politique aussi brutale. Les migrations Cours 9. Les différents types de migrations Les migrations sont un phénomène majeur qui touche environ millions de personne chaque année. On distingue les migrations du tourisme : un migrant est quelqu’un qui souhaite s’installer durablement dans un autre endroit. Ici, nous ne parlerons que des migrations internationales, mais on peut en géographie étudier les migrations à l’intérieur d’un seul pays. Les causes des migrations sont variées. On peut distinguer les migrants économiques, les migrants politiques, les migrations pour cause d’études et le regroupement familial. Les migrants économiques sont ceux qui souhaitent s’installer dans un autre pays pour profiter d’opportunités 6 professionnelles : soit parce qu’ils sont au chômage chez eux, soit parce qu’ils espèrent être mieux payés ailleurs. Ces migrations sont particulièrement importantes lorsque des pays avec des niveaux de développement assez différents sont proches géographiquement. Les migrants politiques sont souvent des réfugiés qui fuient une situation dangereuse (guerre, menace sur leur personne ou leur famille). Le regroupement familial est le fait pour un résident dans un pays de faire venir son conjoint et ses enfants ; cela peut représenter un nombre important de personnes. Les pays concernés par l’arrivée de migrants réagissent différemment mais veulent conserver un certain contrôle des migrations. Parfois les migrations sont encouragées, car elles apportent de la main d’œuvre, parfois elles sont interdites ou limitées en raison du chômage dans le pays d’accueil ou parce que l’on craint une modification de la composition de la population (dans certains cas, il peut même s’agir d’une forme de racisme plus ou moins officiel). Le contrôle des frontières est difficile et il est à peu près impossible de les fermer complètement. L’arrivée brutale de migrants syriens lors de la guerre civile dans ce pays s’est accompagnée de débats entre Européens et de graves problèmes humanitaires. Actuellement, de nombreux migrants risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Europe par la Méditerranée. Cours 10. Etude de cas : la crise des migrants hispaniques aux Etats-Unis Etude page 54. https://www.youtube.com/watch?v=WryRYKtHi2U et https://www.youtube.com/watch?v=Qi7uj4Erzd0 Article sur l'espagnol aux Etats-Unis. Présentez la situation des migrants hispaniques et la politique de la présidence américaine. Comparez avec la situation européenne. Donnez votre opinion. 7 Risques environnementaux : problèmes et solutions Aperçu général de la question Qui dit environnement dit présence de l’être humain, ce qui cadre avec la géographie comme science humaine. Pose la question ici de l’impact de l’être humain sur la nature : l’être humain est acteur. Mais il peut être aussi victime. Méthode inductive : on étudie des cas et on en tire des schémas généralisables (si les cas choisis sont bons). Les risques environnementaux concernant les océans Cours 1. Un exemple de pollution des océans : Les marées noires Nous avons étudié la marée noire de l'Amoco Cadiz. Ce super-tanker a fait naufrage le 16 mars 1978 dans la Manche, en face du village de Portsall en Bretagne. Le naufrage s’explique par plusieurs facteurs, principalement le mauvais temps, le fait que le gouvernail du navire, endommagé, n’avait pas été réparé depuis son départ dans le Golfe Persique et enfin que les secours ont tardé à arriver. L’Amoco Cadiz déversa environ 220 000 tonnes de pétrole, qui sont venues polluer 400 km de côtes, tuant les animaux marins et bloquant l’activité économique pendant plusieurs mois. La catastrophe a provoqué une prise de conscience et des procès ; on a aussi installé un remorqueur dans la région et changé les couloirs de navigation. Le pétrole est un produit naturel formé par la décomposition d’êtres vivants transformés lentement en hydrocarbures sous l’effet de la pression et de la température. Comme il est liquide, on n’est jamais à l’abri de fuites ou de pertes lors du transport, que ce soit en pétrolier ou en oléoduc. De fait, de nombreuses marées noires ont eu lieu : on peut citer celles du Torrey Canyon et de l’Exxon Valdez. Cependant, les marées noires ne sont pas la cause principale de pollution de la mer par le pétrole, même si elles sont spectaculaires. De plus, leur nombre diminue en raison des mesures de sécurité adoptées (bateaux à double coque et compartiments, par exemple) et parce que l’on poursuit davantage en justice les responsables. Cela étant, il est souvent difficile de savoir qui doit porter la responsabilité d’un accident, car de nombreux acteurs contribue au commerce du pétrole (pilote, armateur, propriétaire, etc.). Cours 2. La pollution des oceans par le plastique On estime qu’il y a actuellement plus de 150 millions de tonnes de plastique dans les océans, et certains disent qu’il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons en 2050 dans les mers du globe. Cette situation vient de plusieurs causes : le plastique n’est pas vraiment biodégradable, il se casse simplement en parties plus petites au fil du temps ; nous l’utilisons massivement dans notre vie quotidienne (pensez aux objets en plastique qui sont autour de vous quand vous lisez ces lignes) ; nous utilisons aussi beaucoup d’objets jetables en plastique, à usage unique comme des emballages alimentaires ou faits pour être utilisés un nombre réduits de fois – bien souvent, ces objets se retrouvent dans la mer. Ce plastique est entraîné par les courants marins et regroupés dans certaines zones en « continents de plastique » où les débris sont plus denses (voir carte ci-jointe). Le plastique représente 70% de la pollution dans les océans ; il est ingéré par les animaux, qui peuvent en mourir, et comme il se divise en particules de plus en plus fines, nous l’ingérons aussi quand nous les consommons. Le plastique contient des produits chimiques dangereux, notamment le bisphénol A et les phtalates, des perturbateurs endocriniens. 8 Si nettoyer les océans peut sembler très long et très difficile, la première chose à faire est de réduire les rejets de plastique dans la mer. Cela passe par exemple par l’interdiction des plastiques à usage unique, le recyclage du plastique, la substitution du plastique par d’autres matières (par exemple à base de bois) ou la création de plastiques biodégradables. Cours 3. La gestion de la peche par l’Union Europeenne L’UE a le premier territoire de pêche au monde, et c’est la 5e zone du monde pour la pêche et l’aquaculture. On y compte 75 000 bateaux de pêche, de toutes tailles. Elle a développé une politique de gestion de la pêche. En effet, les ressources halieutiques ne sont pas illimitées, et en cas de surpêche, des espèces pourraient devenir rares, voire disparaître. 75% des produits de la mer consommés en Europe sont sauvages : il faut donc établir des limites de capture annuelles (TAC : totaux admissibles des captures) et répartir entre les Etats membres les possibilités de pêche. Ceci prend aussi la forme de plans pluriannuels qui sont régulièrement mis à jour. Les pays de l’UE doivent aussi se mettre d’accord avec des pays extérieurs à l’UE pour établir des règles communes de partage de la ressource (par exemple, avec le Royaume-Uni). Un autre exemple de risque environnemental : la déforestation Cours 4. Un exemple d’atteinte à l’environnement sur terre : la déforestation en Indonésie Nous avons étudié le cas de la déforestation en Indonésie dans la communauté villageoise de Semunying Jaya, sur l’île de Bornéo. La déforestation a commencé en 2004 et entraîné la disparition de 10 millions d’hectares de forêt, de façon à faire pousser des palmiers à huile. Cela a profondément modifié le mode de vie des habitants de la région, qui utilisaient les ressources de la forêt en complément de ce qu’ils cultivaient. De plus, la culture des palmiers à huile a eu plusieurs effets sur l’environnement : pollution aux pesticides des rivières, appauvrissement du sol à cause de la monoculture, etc. Les sols ne sont plus protégés par une végétation dense et sont menacés par les 9 précipitations. L’habitat de nombreux animaux est détruit, ce qui met en danger certaines espèces en voie de disparition, comme les orang outangs. Les forêts jouent un rôle essentiel pour la diminution de la quantité de CO2 dans l’atmosphère : il est donc particulièrement important de les préserver alors que nous connaissons le réchauffement climatique. Mon école, ma région et l'Union européenne L'échelle locale : l'école européenne de Karlsruhe Cours 1 : plan et carte de l'école. Une carte est une représentation conventionnelle de la localisation de phénomènes. Un plan est une représentation simplifiée de la localisation de certains éléments (un plan utilise généralement des points de repère, comme des bâtiments remarquables). Une carte s'accompagne normalement de quatre éléments : un titre, une orientation, une légende et une échelle. L'orientation peut être sous-entendue : dans ce cas, par convention, le nord est en haut de la page. Une échelle est une réduction des distances réelles pour leur représentation sur la carte : elle est exprimée par une fraction. Si la réduction est importante, la fraction est petite et cela permet de représenter un espace plus grand. Contrairement donc à l'usage courant, une petite échelle représente un grand espace, et vice versa. La position à la surface de la terre est indiquée avec la latitude (distance angulaire par rapport à l'équateur, de 90° nord à 90° sud) et la longitude (distance angulaire par rapport au méridien d'origine, 180° ouest et 180° est étant la même ligne, à l'opposé du méridien de Greenwich). Cours 2 : étude du paysage. Un paysage est ce qui s'offre à la vue d'un observateur situé en extérieur, à peu près au niveau du sol. Pour qu'il y ait paysage, il faut une certaine profondeur de champ (c'est-à-dire plusieurs plans : premier plan, deuxième plan, etc., jusqu'à l'arrière-plan). Etudier un paysage, c'est en faire la lecture, puis l'analyse, puis terminer par une synthèse. La lecture consiste à repérer tous les éléments et à les situer à partir des plans. C'est une démarche ponctuelle dans le temps et l'espace, subjective également (d'où la notion d'espace perçu). L'analyse consiste à repérer les fonctions des éléments du paysage (ex. : habitation, transport...). On réunit ensuite tout cela dans une synthèse qui envisage l'espace comme un système. L'étude d'un paysage pose aussi des questions : quels problèmes apparaissent ? Quels enjeux ? Quels paysages transformer, préserver ? Cours 3 : site et situation de l'école. Cf. définitions dans le manuel, p. 18, doc. 5. Le site de l'école présente plusieurs caractéristiques. Il est assez vaste : il y a donc la place d'installer les bâtiments, et même de les espacer dans le style d'un mini-campus. Il est très plat, ce qui facilite la construction des bâtiments. Enfin, l'école est située dans un quartier très calme, caractérisé notamment par la présence de la forêt. Cela permet d'avoir de bonnes conditions de travail et d'éviter, par exemple, le bruit de la circulation routière. La situation de l'école européenne par rapport à l'agglomération de Karlsruhe est très périphérique. Le réseau de transports en commun de Karlsruhe est structuré autour d'un carré central, d'où partent des rayons dans toutes les directions : c'est donc une sorte de modèle en étoile. L'école 10 est à côté d'une des branches nord, assez loin du centre. Mais elle est accessible aussi par des lignes de bus et de tram supplémentaires. Elle se situe non loin d'une voie rapide, l'autoroute numéro 5- mais c'est un avantage discutable, car cette route est habituellement très encombrée. Il existe cependant de nombreuses routes secondaires permettant d'y accéder. De nombreux élèves et membres du personnel doivent cependant consentir de longs trajets pour accéder à l'école. On peut remarquer que les avantages du site de l'école sont quasiment liés aux désavantages de sa situation. L'échelle régionale : le Bade-Wurtemberg Cours 1. Le Bade-Wurtemberg : espace perçu L'identité du Bade-Wurtemberg s'appuie sur quelques objets, coutumes et lieux symboliques. Certains d'entre eux peuvent être confondus avec ceux d'autres Länder, notamment de la Bavière toute proche, voire avec l'Allemagne toute entière et ses environs (le Brezel, d'après la légende, aurait été inventé dans le Jura Souabe). La Forêt Noire est sans doute la région qui est le plus clairement identifiée (costume, gastronomie, paysages) mais elle ne représente qu'une petite partie de la région. L'identité du Land correspond de plus à une identité double : il y a deux dialectes principaux correspondant aux deux parties du pays, les habitants parlant en effet le Badisch et le Schwäbich. En effet, avant la Seconde guerre mondiale, le Bade et le Wurtemberg étaient séparés. Cours 2. Les caractéristiques physiques du Bade-Wurtemberg Le Bade-Wurtemberg est une région de plateaux (Jura Souabe notamment) et de montagnes (particulièrement la Forêt Noire) traversée par des vallées, les principales étant celles du Neckar, du Rhin et du Danube. Le relief y est assez peu contraignant, même la Forêt Noire n'est pas un obstacle réel aux déplacements dans la région. Le climat du Bade -Wurtemberg est un climat tempéré océanique dégradé. Cela signifie notamment que les hivers sont assez doux et que les précipitations sont suffisantes toute l'année. L'amplitude thermique n'est pas très importante (de l'ordre de 16 à 18 degrés environ). Ces caractéristiques climatiques sont donc favorables à l'activité humaine, notamment à l'agriculture. Cours 3. Le Bade-Wurtemberg : population et activités Le Bade-Wurtemberg est un Land particulièrement riche, et son taux de chômage est faible (autour de 5% habituellement). La bonne santé de l'économie du Land s'appuie notamment sur l'industrie de pointe : automobile, chimie, électronique, aéronautique, constructions mécaniques, optique, horlogerie. On parle pour la vallée du Neckar de « Silicon Neckar » pour mettre en valeur cette capacité d'innovation qui en fait une des régions les plus productives d'Europe. Le Land compte près de 11 millions d'habitants pour une densité d'un peu plus de 300 habitants par kilomètre carré (la densité moyenne allemande est de 230 hab./km2). C'est le troisième Land le plus peuplé. L’échelle européenne : ma région dans l’Union Européenne Cours 1. L'action régionale de l'Union européenne L'Union Européenne est une association d'Etat, mais elle intervient souvent au niveau régional. C'est le cas notamment du FEDER (fonds européen de développement régional), que ce soit dans un objectif de convergence ou de financement de projets. 11 Un des objectifs de l'Union Européenne est la convergence entre les régions de l'Union. Cela signifie que l'on essaie d'aider les régions moins développées de façon à ce qu'elles s'approchent du niveau des régions les plus riches. Cette politique explique en partie pourquoi de nombreux Etats ont été intéressés par l'adhésion à l'Union Européenne. Par ailleurs, le FEDER soutient des projets à partir du moment où ils rentrent dans certains critères donnés, dont la liste est régulièrement actualisée. Normalement, le FEDER ne fournit pas tout l'argent, mais un complément qui vient s'ajouter au financement local et national. Cours 2. Le cas du Bade-Wurtemberg Dans le cas du Bade-Wurtemberg, l'aide accordée ne représente que 0,5% du montant total alloué à l'Allemagne précisément en raison de la richesse du Land. Le FEDER a subventionné des projets allant dans le sens de l'innovation et du développement durable, deux axes d'effort qui faisaient partie de la liste pour la période étudiée. Par ailleurs, les régions européennes proches des frontières prennent aussi des initiatives et constituent parfois des « régions transfrontalières ». Cela ne signifie pas que les régions fusionnent vraiment, mais plutôt qu'elles collaborent dans certains domaines. C'est raisonnable, car avec les accords de Schengen, les résidents de l'Union Européenne circulent facilement. Ainsi, le Bade- Wurtemberg s'est associé avec l'Alsace et certains cantons suisses pour constituer la « région métropolitaine trinationale du Rhin supérieur ». 12