Child and Adolescent Clinical Psychology (PDF)

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This document provides information on child and adolescent clinical psychology, with a strong focus on enuresis. It covers various topics such as types, causes, diagnostics, and treatment approaches. The document is well-structured, supported by academic references and case studies.

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PSYCHOLOGIE CLINIQUE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT Prof. Nadine Messerli-Bürgy (14.03.23) 1 Date 21.2. 28.2. 7.3. Sujet Troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments Troubles d’attachement et troubles de la régulation MASTER DAY Encoprésie/ Enurésie 14.3. 21.3. 28.3. 4.4. 1...

PSYCHOLOGIE CLINIQUE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT Prof. Nadine Messerli-Bürgy (14.03.23) 1 Date 21.2. 28.2. 7.3. Sujet Troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments Troubles d’attachement et troubles de la régulation MASTER DAY Encoprésie/ Enurésie 14.3. 21.3. 28.3. 4.4. 11.4. Déficit de l’attention/hyperactivité Troubles d’apprentissage Trouble du spectre de l’autisme VACANCES 18.4. 25.4. 2.5. 9.5. 16.5. 23.5. 30.5. Trouble disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites Trouble à une substance et trouble addictifs Troubles psychotiques et spectre de la schizophrénie Automutilation et trouble de la personnalité borderline Troubles psychosomatiques Prévention Répétition et questions Votre pied de page 13.03.23 2 ÉNURÉSIE 3 PHÉNOMÉNOLOGIE • • • Une perte involontaire d'urine à partir de l'âge de 5 ans après exclusion des causes organiques Mictions survenant pendant le sommeil nocturne et/ou pendant les heures de veille Souvent • un sujet tabou • une grande souffrance chez les enfants et les parents • gardé secret • risque de moqueries et de stigmatisation 4 DSM-V 5 MODÈLE EN QUATRE ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT DU CONTRÔLE DE LA VESSIE 1ère année de vie : Contractions réflexes de la vessie lors d'un certain remplissage de la vessie ; aucune influence de l'enfant, vidange toutes les 1 à 2 heures 2ème année de vie : Les sensations d'envie et d'urine peuvent être perçues, retard possible ; baisse de la fréquence des mictions de 20 à 10 fois par jour 3ème/4ème année de vie : L'enfant peut retarder/interrompre volontairement les mictions ; la fréquence des mictions diminue à 6-8 fois par jour. A partir de la 5e année de vie : L'enfant peut déclencher volontairement une miction à presque chaque remplissage de la vessie. 6 CAS 1 Léon (11 ans) est présenté pour une énurésie nocturne... Le père rapporte que l'enfant a toujours fait ses besoins la nuit et qu'il n'a pas été propre durant la journée avant l'âge de six ans. Léon est très affecté par cette difficulté. Il ne peut pas passer la nuit chez ses amis. Il serait trop gêné s'il se mouillait. Enurésie nocturne 7 ENURÉSIE NOCTURNE PRIMAIRE ET SECONDAIRE Énurésie nocturne primaire • • À partir de 5 ans, sans intervalle de séchage prolongé (moins de 6 mois) Signes typiques : grandes quantités d'urine (le lit est trempé), l'enfant dort très profondément et il est difficile de le réveiller Énurésie nocturne secondaire • • Énurésie nocturne avec intervalle de séchage prolongé (dure plus de 6 mois) et subi une rechute Pas d'anomalies dans le contrôle de la vessie pendant la journée 8 SOUS-FORMES MEN ET NON-MEN Enurésie monosymptomatique (MEN) : • énurésie nocturne avec fonction vésicale normale • ne présentent aucun symptôme de trouble mictionnel et évacuent des quantités d'urine adaptées à leur âge • 2/3 des enfants • Problème du réveil et de la perception, déséquilibre capacité vessie/ production d’urine pendant la nuit Enurésie non monosymptomatique (Non-MEN) : • pendant la journée, symptômes de trouble mictionnel avec ou sans mouiller les vêtements • concerne 1/3 des enfants 9 QUATRE SOUS-TYPES DIFFÉRENTS DE L'ÉNURÉSIE NOCTURNE Sans énurésie pendant la journée Enurésie nocturne primaire (sec < 6 mois) Enurésie nocturne secondaire (sec > 6 mois) Enurésie nocturne primaire monosymptomatique Enurésie nocturne secondaire monosymptomatique énurésie pendant la Enurésie nocturne primaire non journée monosymptomatique Enurésie nocturne secondaire non monosymptomatique 10 Incontinence urinaire Continue (généralement en cas de maladie organique) Intermittent (généralement incontinence urinaire fonctionnelle non organique) • Primaire • Secondaire Mictions survenant pendant le sommeil: Mictions survenant à l'état de veille : énurésie nocturne primaire ou secondaire Enurésie monosymptomatique (MEN): Fonctionnement normal de la vessie (énurésie primaire) Enurésie non monosymptomatiqu e (Non-MEN): • dysfonctionneme nt de la vessie • avec/sans incontinence urinaire le jour incontinence urinaire • • • • Incontinence d'urgence/ vessie hyperactive Report de miction Dyscoordination du détrusor et du sphincter Autres (vessie hypoactive, incontinence par le rire, incontinence à l'effort etc.) 11 MICTIONS SURVENANT À L'ÉTAT DE VEILLE (ÉNURÉSIE DIURNE) • Incontinence d’urgence/ vessie hyperactive: besoin fréquent d'aller aux toilettes > 7 fois/jour, symptômes d'urgence, utilisation de manœuvres d'arrêt et de mouillage de petites quantités • Report de miction: , reporté jusqu'à ce que l'énurésie se produise, passage aux toilettes peu fréquent < 5 fois/jour • Dyscoordination du détrusor et du sphincter : Pression au début et pendant la miction, écoulement urinaire interrompu • Autres: • Incontinence à l'effort : énurésie en toussant, en éternuant, émission de petites quantités d'urine • Incontinence par le rire : énurésie en riant • Autres.. 12 ÉPIDÉMIOLOGIE L'énurésie fait partie des troubles les plus fréquents chez l'enfant ! • Énurésie nocturne : 10% des enfants de 7 ans, environ 1% des adolescents, (primaire > secondaire; mono>non mono) • Incontinence urinaire: 7-10% incontinence urinaire (âge 5-13 ans) • Différence entre les sexes (énurésie nocturne: plus fréquente chez garçons; Incontinence urinaire: plus fréquente chez filles) • Taux de rémissions spontanées est de 15% par année à tous les âges • 7% avec persistance à l'âge adulte (souvent dysfonctionnement de la vessie également présent) 13 EPIDÉMIOLOGIE: COMORBIDITÉ • Les troubles psychiques sont fréquents (20-40% avec énurésie nocturne) • Comorbidités plus fréquentes pour l‘incontinence urinaire et pour l'énurésie nocturne secondaire que pour l'énurésie nocturne primaire • Les troubles externalisés sont fréquents (TDAH le plus fréquent) • Présence plus fréquente d'encoprésie et de constipation en cas d‘incontinence urinaire 14 ÉTIOLOGIE DE L‘ÉNURÉSIE NOCTURNE Enurésie primaire : peu liée à des facteurs de stress. Enurésie secondaire : récidive déclenchée par un facteur de stress en cas de prédisposition Monosymptomatique : Trouble de la maturité d'origine génétique (60-80% ont des proches qui en sont atteints), trouble lié au système nerveux central, acquisition retardée du réflexe conditionné Non monosymptomatique : 2 troubles, trouble lié au système nerveux central et trouble de la fonction vésicale 15 ÉTIOLOGIE DE L’INCONTINENCE URINAIRE Détrusor Formes les plus fréquentes: • Incontinence d'urgence/ vessie hyperactive (overactive bladder): trouble d'origine génétique, le muscle de la cavité vésicale se contracte lorsque la vessie est peu remplie, absence d'inhibition centrale. Perte d'urine en petite quantité, troubles psychiques généralement consécutifs • Report de miction (voiding postponement): comportement appris, la miction est reportée jusqu'à l'énurésie, généralement suite à des troubles externalisés. • Dyscoordination du sphincter du détrusor (dysfunctional voiding) : comportement appris de contraction paradoxale des muscles pelviens lors de la miction, rarement comorbidités psychiques Sphincter 16 DIAGNOSTIC • • • • Anamnèse détaillée de l'énurésie (moment où l'on est "au sec", indices de troubles de la fonction vésicale, tentatives de traitements antérieurs, situation actuelle) Examen physique (échographie de la vessie, statut urinaire) Protocole de 14 jours : enregistrement de la fréquence d'énurésie, utilisation de couches Protocole de miction de 48 heures sur 3 jours (quantité de boisson et de miction avec indication de l'heure) 17 PROTOCOLE DE MICTIONS DE 48 HEURES Saisie de la • Quantité d'urine • Symptômes d'urgence • Miction (bégaiement/pression) • Mouillage (humide/mouillé) • Quantité de boisson • Choix de la boisson • Points remarquables 18 THÉRAPIE • • thérapie comportementale plus efficaces que les médicaments Indications pour une pharmacothérapie (ex. desmopressine) : • Résistance thérapeutique aux autres méthodes • Manque de motivation de l'enfant • Des sorties scolaires ou des vacances où une sécheresse de courte durée est nécessaire 19 ÉTAPES DU TRAITEMENT DE L'ÉNURÉSIE NOCTURNE Psychoéducation: - Réduction de la honte - Information sur l'apport en liquide (jusqu'à 1,5 l réparti sur la journée) - 5 à 7 visites aux toilettes Traitement ambulatoire axé sur les symptômes et l'action, toujours visant une sécheresse complète: - TCC: procédures opérationnelles avec renforcement positif - TCC appareillée: appareil à sonnerie, pantalon à sonnerie - Entraînement perceptif - Méthodes de relaxation 20 TCC APPAREILLÉE: PANTALON À SONNETTE alarme sans fil capteur d'humidité • environ 2/3 des enfants deviennent secs en dormant toute la nuit et en ne devant plus aller aux toilettes. • 1/3 des enfants deviennent secs en se réveillant à temps et en allant aux toilettes. Utilisation pendant 14 à 16 semaines En cas de rechute de plus de 2 nuits, l'appareil est remis en place 21 TRAITEMENT DE L’INCONTINENCE URINAIRE • Incontinence d'urgence/ vessie hyperactive (overactive bladder): Entraînement de perception (aller immédiatement aux toilettes en cas de symptômes d'urgence, sans utiliser de manœuvres de maintien, TENS (électrostimulation, inhibition de la contraction de la vessie) • Report de miction (voiding postponement): Augmentation de la fréquence des mictions, "temps d'envoi" régulier aux toilettes (7 fois par jour). • Dyscoordination du sphincter du détrusor (dysfunctional voiding): Biofeedback (EMG plancher pelvien) visant à détendre le plancher pelvien Votre pied de page 13.03.23 22 EFFICACITÉ Énurésie nocturne : • La thérapie par alarme et le traitement médical par desmopressine sont efficaces (plus de 50 % de réduction des nuits humides). • La thérapie par alarme est plus efficace que le médicament chez les enfants motivés Incontinence urinaire: • Psychothérapie spécifique (TCC) (54% d'amélioration; que 15% d’amélioration spontanée) Caldwell et al., 2020; Peng et al., 2018; Schäfer et al., 2018 23 L’ENCOPRÉSIE 24 VIGNETTE CLINIQUE 1: FELIX (6 ANS) Felix nous est adressé par le médecin de famille pour invesDgaDon d’une consDpaDon avec inconDnence par débordement. Toutes les invesDgaDons entreprises jusqu’ici n’ont révélé aucune origine somaDque pour ces symptômes. Le traitement par émollients n’a apporté aucune amélioraDon. Les parents envoient leur fils régulièrement aux toileOes, mais il n’y émet pas de selles. On constate régulièrement de l’encoprésie et des souillures. Pour ceOe raison Felix porte des langes. Il souffre de son encoprésie, ce qui se manifeste par une forte tension physique et des tendances au retrait relaDonnel. Il craint et aimerait à tout prix éviter des «accidents» notamment à l’école enfanDne. Les parents désespèrent aussi, la situaDon ne s’étant pas améliorée malgré des années de traitement. L’encoprésie génère des conflits entre père et fils, le père supposant de plus en plus que son fils émet des selles volontairement dans les culoOes. https://www.paediatrieschweiz.ch/fr/interface-pedopsychiatrie-pediatrie-concept-traitement-interdisciplinaire-troubles-fonctionnelsdefecation/ 25 PHÉNOMÉNOLOGIE • Vidange involontaire / volontaire répétée des selles dans des endroits inappropriés : dans les vêtements, dans des récipients d'usage courant comme des paniers, des vêtements, sur le sol • Contrôle volontaire des muscles de la fermeture possible • L'enfant se sent souvent honteux et veut éventuellement éviter les situations qui pourraient être embarrassantes (camps de vacances, etc.) • Estime de soi négatif, isolation sociale • Risque de punition et du rejet des parents 26 27 SOUS-TYPES • Encoprésie avec constipation et incontinence par regorgement : en général le plus souvent pendant la journée et rarement pendant le sommeil, souvent avec peur d'aller aux toilettes, défécation douloureuse dans 63% des cas • Encoprésie sans constipation et sans incontinence par regorgement : défécation intermittente, plus souvent accompagnée de troubles de l'opposition Mais aussi… • Syndrome de refus des toilettes: Phénomène pénible et fréquent, les toilettes sont utilisées pour uriner, mais pas pour défécation. Souvent une constipation comorbide due à la rétention des selles. • Phobie des toilettes : peur des toilettes, pas d’utilisation des toilettes 28 ÉPIDÉMIOLOGIE • • • • Prévalence à 12 mois : environ 2.8% des enfants de 4 ans; 1-2.5% à l’âge de 7 ans, 1.4% à l'âge de 13 ans. Différence entre les sexes: 3:1 garçons: filles Âge de la première manifestation: Âge minimum 4 ans Comorbidité: • plus souvent des troubles internalisés (p. ex. troubles dépressifs épisodiques, troubles anxieux) que des troubles externalisés (par ex. troubles du comportement social, etc.). • plus d'enfants souffrant d'un handicap 29 ÉTIOLOGIE Encoprésie avec constipation : • • Participation génétique moins évidente que pour l’énurésie favorisée par : changement d'alimentation, douleurs dans la région anale, traumatismes aigus, apprentissage rigide de la propreté (seulement jusqu'à l'âge de 4 ans), stresseurs https://www.paediatrieschweiz.ch/fr/ 30 ÉTIOLOGIE II Encoprésie sans constipation : peu claire, influence de l’environnement Syndrome de refus des toilettes: souvent des facteurs de stress (comme la naissance de jeunes frères et sœurs), d'autres troubles du comportement Phobie des toilettes : déni en raison de la peur de tomber dans les toilettes ou peur des monstres, phobie spécifique 31 DIAGNOSTIC • Exclure les causes organiques • Anamnèse précise (comportement, interactions dysfonctionnelles en rapport avec la propreté, énurésie comorbide, soulagement des sentiments de culpabilité/de honte le plus rapidement possible) • Comorbidité (risque 3 à 5 fois plus élevé) • Protocoles 32 CE QUI EST TRAITÉ EN PREMIER... 1) Encoprésie et/ou constipation 2) Comorbidité sévère 3) Incontinence urinaire 4) Énurésie nocturne Votre pied de page 13.03.23 33 THÉRAPIE Encoprésie sans constipation : - Entraînement à la toilette 3 fois par jour après les repas (5-10min) Encoprésie avec constipation : - Entraînement à la toilette 3 fois par jour après les repas - Désimpaction orale ou rectale (=> éviter si possible, peuvent être vécus comme traumatisants par l’enfant) 34 THÉRAPIE II Syndrome de refus de la propreté : mettre une couche et de renoncer à tous les aspects actifs d’entraînement à la propreté. => réduire le stress intrafamilial, souvent rémission Phobie des toilettes : comme une phobie spécifique avec exposition graduée (TCC) 35 EFFICACITÉ Les interventions comportementales (TCC) sont susceptibles d'améliorer le comportement désiré Freeman et al., 2014; Von Gonthard & Fuhrmann, 2019 36 QUESTIONS 37

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