Cours 12 : L'apprentissage et la Mémoire (PDF)

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These notes detail the different types of learning, and the biological rhythms associated with memory. It includes discussions on topics such as the stages of sleep, and a summary of the course.

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COURS 12 : L’APPRENTISSAGE ET LA MÉMOIRE PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE 1A2024 Olivier Paquin, D.Ps. Neuropsychologue SURVOL DU DERNIER COURS Les rythmes biologiques...

COURS 12 : L’APPRENTISSAGE ET LA MÉMOIRE PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE 1A2024 Olivier Paquin, D.Ps. Neuropsychologue SURVOL DU DERNIER COURS Les rythmes biologiques Rythmes circadiens Rythmes ultradiens Rythmes infradiens Rythmes circannuels Comportements entraînés par Comportements dont la Comportements dont la Comportements survenant des stimulations période est plus courte qu’une période est plus longue environ une fois par an environnementales (ex. la journée → ils se répètent qu’une journée Pilotés par une région lumière) plusieurs fois sur la même Ex. le cycle menstruel de cérébrale différente du NSC Cycles d’une durée d’environ journée 28 jours chez la femme mais non identifiée 24h, qui surviennent au moins Périodes variant de quelques une fois par période de 24h minutes à quelques heures Régis par des neurones Ex. pics de dynamisme, donneurs de rythme issus du alimentation, sécrétions noyau suprachiasmatique hormonales… (NSC) Stade N1 Phase de somnolence, Promu par le système de la base du cerveau d’endormissement antérieur Présence de sursauts d’endormissement Sommeil à ondes lentes (SOL) – Non REM Caractérisé par : ralentissement du Sommeil Baisse progressive du tonus musculaire, des rythmes rythme cardiaque, relaxation Fonctions biologiques : cardiaques et respiratoires et de la température musculaire, mouvements oculaires développement, mémoire et corporelle lents apprentissage, métabolisme, Activité mentale : pensées ou idées vagues immunité Commun à de nombreuses espèces Indispensable à une bonne santé → 3 stades (N1, N2 et N3) la privation prolongée provoque des déficiences dans les activités, et Stade N2 Apprentissage procédural peut conduire au trépas Sommeil paradoxal (SP) – REM Composé de 2 grands types : Caractérisé par des complexes K et Apparition de mouvements oculaires rapides des fuseaux de sommeil REM vs non REM (changement Activation importante du système nerveux autonome toutes les 90 à 110 mins chez Relaxation musculaire intense due à l’inhibition des l’humain) motoneurones (→ posture flasque, perte du tonus) Activité mentale : perceptions intenses (rêves vivides) Synaptogénèse Stade N3 Fonction de récupération Rythme alternatif contrôlé par Proéminent chez les enfants → contribuerait au développement encéphalique et à l’apprentissage Libération de l’hormone de l’intermédiaire d’un système croissance hypothalamique constitué de Renforcement du système neurones libérant de Déclenché par un système pontique immunitaire l’hypocrétine Caractérisé par des ondes EEG très lentes et de grande amplitude Éveil Promu par la formation réticulée du tronc cérébral AUJOURD’HUI 3 décembre Phénomènes neuronaux liés à l’apprentissage Circuits de la mémoire Neuroplasticité PRÉAMBULE Nos expériences de vie induisent des changements cérébraux, c’est-à-dire de nouvelles connexions synaptiques, par exemple : Les changements qui surviennent au cours du développement comme à l’adolescence… et même avant la naissance ; L’acquisition de la culture et du langage ; L’intégration de nouvelles connaissances comme dans un cours universitaire ; Les préférences en matière de nourriture et de boisson, d’art et de musique ; La capacité à compenser des lésions, maladies ou troubles neurologiques, quel que soit l’âge. Le point commun à toutes ces expériences est l’apprentissage. Avec un entraînement répété, les changements synaptiques peuvent devenir relativement permanents. L’APPRENTISSAGE D’UN POINT DE VUE NEURONAL DÉFINITIONS Apprentissage C’est l’acquisition de nouvelles informations ou connaissances qui induit un changement relativement permanent dans le comportement d’un organisme en réponse à une expérience. L’apprentissage est en prévision du futur, car il renvoie au processus visant à modifier un comportement ultérieur. Mémoire C’est la rétention de l’information acquise. La mémoire est en référence au passé, car elle renvoie à la capacité de se rappeler ou de reconnaître une expérience antérieure. Elle implique donc une représentation mentale de l’expérience antérieure que l’on appelle « trace mnésique », qui est le résultat d’un changement physique dans le cerveau, au niveau des synapses. DEUX FORMES D’APPRENTISSAGE Habituation : Forme simple d’apprentissage au cours de laquelle la force d’une réponse à un certain stimulus s’atténue au fur et à mesure que la présentation de ce stimulus est répétée. Sensibilisation : Forme simple d’apprentissage au cours de laquelle une réponse à un certain stimulus est renforcée lorsque la présentation de ce stimulus est répétée. L’HABITUATION Rappel : La libération d’un NT en réponse à l’arrivée d’un PA nécessite une entrée de Ca2+ dans la terminaison présynaptique. Au fur et à mesure que la stimulation est répétée, les canaux calciques deviennent moins sensibles à un PA. Puisque les canaux calciques sont plus résistants au passage des ions Ca2+, l’afflux de Ca2+ est moins important en réponse aux variations des potentiels membranaires associées à un PA, comparativement à un neurone non habitué. En raison de cette quantité réduite d’ions Ca2+ dans le neurone présynaptique, il y a moins de NT qui sont libérés dans la synapse à l’arrivée d’un PA. Ainsi, comme il y a une diminution de la libération des NT dans la synapse, le PPSE du neurone postsynaptique voit son amplitude décroître. LA SENSIBILISATION EN ÉTAPES ① Un nouveau joueur s’ajoute dans le circuit neuronal de la sensibilisation : un interneurone! Cet interneurone établit une synapse avec le neurone sensoriel, qui lui fait synapse avec le neurone moteur. N.B. La terminaison axonale de cet interneurone contient de la sérotonine. ② En réponse à une stimulation (p. ex. un choc électrique), le neurone sensoriel active l’interneurone, qui libère à son tour de la sérotonine dans la synapse entre l’interneurone et le neurone sensoriel. ③ La sérotonine libérée par l’interneurone se fixe à un récepteur métabotropique sensible à la sérotonine, localisé sur l’axone du neurone sensoriel. ④ Cette liaison (sérotonine + récepteur) provoque l’activation du second messager dans le neurone sensoriel, qui vient perturber l’activation des canaux potassiques. LA SENSIBILISATION EN ÉTAPES (SUITE) Rappel : En réponse à un potentiel d’action, les canaux K+ s’ouvrent lentement pour repolariser le neurone (pour que le neurone redevienne négativement chargé). ⑤ À cause de ce changement induit par la libération de sérotonine par l’interneurone (et facilité par le second messager), les canaux potassiques sont plus lents à ouvrir, ce qui fait en sorte que les ions potassiques ne peuvent pas repolariser la membrane aussi rapidement que dans des conditions normales. Résultat : le PA dure plus longtemps que d’habitude, ce qui permet une entrée prolongée de calcium dans le neurone présynaptique. ⑥ Comme l’afflux de calcium conduit à la libération de NT dans la fente synaptique (cette fois on parle de la synapse entre le neurone sensoriel et le neurone moteur), cette prolongation de l’influx calcique se traduit par une augmentation de la quantité de NT libérée à partir de la synapse du neurone sensoriel vers le neurone moteur. EN SOMME… Nous venons de voir deux types de changements neuronaux associés à l’apprentissage, dont l’un est l’inverse de l’autre : L’habituation est due à une baisse de sensibilité des canaux calciques (Ca2+), réduisant l’entrée de calcium, qui fait en sorte qu’une quantité moindre de NT est libérée lorsqu’un PA est propagé. La sensibilisation est due à une baisse de sensibilité des canaux potassiques (K+), conduisant à un afflux plus important de calcium, qui fait en sorte qu’une quantité plus grande de NT est libérée lorsqu’un PA est propagé. LES CIRCUITS DE LA MÉMOIRE Termes désignant Termes désignant DEUX TYPES une mémoire une mémoire consciente inconsciente DE MÉMOIRE Explicite Implicite Déclarative Non déclarative Savoir quoi Savoir comment Autobiographique Perceptive Épisodique Procédurale Sémantique Non associative DEUX TYPES DE MÉMOIRE (SUITE) La mémoire implicite est supportée par un processus ascendant (bottom- up : de bas en haut). L’information part des récepteurs sensoriels et arrive au cerveau, où elle est traitée dans une série de régions sous-corticales et corticales. L’information est codée de la même manière qu’elle a été perçue. La personne a un rôle passif dans l’encodage de la mémoire implicite. La mémoire explicite est supportée par un processus descendant (top- down : de haut en bas). Les circuits cortico-sous-corticaux s’organisent d’une telle façon, ce qui influence comment les informations entrantes sont traitées. Le sujet réorganise les informations traitées avant qu’elles ne soient codées, ce qui influence grandement le rappel ultérieur de ces informations. La personne a un rôle actif dans le traitement explicite de l’information. LES PROCESSUS MNÉSIQUES DEUX TYPES D’AMNÉSIES Qu’est-ce qu’une amnésie? Détérioration sévère de la mémoire qui engendre un handicap important (pertes de mémoire) Deux types : Antérograde : incapacité de générer de nouveaux souvenirs après la survenue de l’événement qui a causé le déficit mnésique (oubli au fur et à mesure) Rétrograde : incapacité à se souvenir d’événements survenus avant l’atteinte mnésique (oubli de certains faits passés) HENRI MOLAISON (H.M.) Condition neurologique : épilepsie grave résistante aux traitements médicamenteux, dont les foyers se trouvaient dans ses deux lobes temporaux Intervention chirurgicale : résection bilatérale du lobe temporal médian (hippocampe + amygdale + cortex adjacent) ; la partie la plus latérale du lobe temporal a été préservée Ce qui est altéré… Amnésie antérograde : incapacité à retenir des informations nouvelles au-delà d’une brève période (p. ex. le visage des nouvelles personnes qu’il rencontre, ses propres faits et gestes, etc.) depuis son opération en 1953 ; aucun souvenir des événements récents Mémoire explicite Ce qui resté intact… QI = 118 sur l’échelle de Weschler (moyenne = 100) Mémoire de travail (empan mnésique) Mémoire des faits anciens (relatifs à son enfance et à sa scolarité) Mémoire implicite/procédurale (test du dessin en miroir) Il reconnaît les visages connus avant son opération, dont le sien, et a conscience d’avoir vieilli (gyrus parahippocampique en partie préservé). Conclusion : Différents systèmes de mémoire reliés à différentes structures cérébrales cohabiteraient chez l’être humain (mémoire explicite vs implicite). Une lésion du lobe temporal médian détériore fonctionnellement la mémoire explicite chez l’humain. LE TEST DU DESSIN EN MIROIR LA PERFORMANCE DE H.M. K.C. Accident : traumatisme crânien lors d’un accident de moto à l’âge de 30 ans Lésions secondaires à l’accident : Cortex pariéto-frontal gauche, cortex pariéto-occipital droit, atrophie de l’hippocampe et du cortex parahippocampique Ce qui est altéré… Amnésie rétrograde épisodique (autobiographique) : il ne peut plus se remémorer le moindre souvenir de sa vie personnelle ; il connaît les faits qui le concernent, mais il n’a plus aucun souvenir des événements auxquels il a pris personnellement part. Amnésie antérograde épisodique : il peut acquérir de nouvelles connaissances sémantiques, mais il ne peut plus mémoriser de nouvelles informations épisodiques. Ce qui est resté intact… Il continue à jouer de son instrument de musique (orgue), à jouer aux échecs (bien qu’il ne se souvienne plus qui lui a enseigné les stratégies) ; sa MCT est préservée. Il sait qui il est, quand il est né, le nom des écoles qu’il a fréquentées (mais il ne se rappelle pas des événements survenus à l’école et qui l’avaient spécifiquement concerné), l’endroit où se trouve la maison familiale ; il peut se rappeler les faits, les chiffres, les dates et les heures ; sa culture générale est préservée. Conclusion : Des dommages hippocampiques bilatéraux expliquent probablement la nature antérograde de son amnésie (comme H.M.). L’amnésie rétrograde autobiographique serait quant à elle la conséquence de lésions au niveau cortical. J.K. Trouble neurodégénératif : maladie de Parkinson Circuits atteints : projections des cellules dopaminergiques du tronc cérébral vers les noyaux gris centraux Ce qui est altéré… Mémoire implicite : il ne se rappelle plus comment exécuter les tâches qu’il a pourtant accomplies toute sa vie dans le cadre de son travail. Ce qui est resté intact… Mémoire explicite : il se souvient des événements de sa vie et peut discuter avec pertinence des nouvelles de l’actualité dont il vient de prendre connaissance. Conclusion : Le dysfonctionnement des noyaux gris centraux lié à la maladie de Parkinson engendre un déficit de la mémoire implicite. LES RÉGIONS CÉRÉBRALES IMPLIQUÉES DANS LA MÉMOIRE Psychiatrie clinique, tome 1 (4e éd.), F6 LE CIRCUIT DE LA MÉMOIRE EXPLICITE La région temporale médiane et les structures qui y sont étroitement liées : Hippocampe Amygdale Cortex périrhinal Cortex entorhinal Cortex parahippo- campique Le cortex frontal Le cortex préfrontal est essentiel au maintien temporaire (à court terme) de la mémoire explicite ainsi qu’à la mémoire chronologique des événements explicites récents. LE CIRCUIT DE LA MÉMOIRE EXPLICITE (SUITE) Cortex parahippocampique Reçoit une forte contribution des régions pariétales dont on pense qu’elles jouent un rôle dans le traitement de l’information visuospatiale. Cortex périrhinal Reçoit des connexions de la voie visuelle ventrale qui traverse le lobe temporal ; Participation dans la mémoire des objets visuels. Cortex entorhinal Région située à la surface du lobe temporal médian ; Principale source des afférences néocorticales de la formation hippocampique ; Souvent la cible de processus neurodégénératifs dans la maladie d’Alzheimer. LE RÔLE DE L’HIPPOCAMPE Rôle déterminant dans la mémoire visuospatiale Un système de cellules spécialisées (cellules de lieu, de direction de la tête, de grille), localisées dans l’hippocampe (élément central) ainsi que dans les structures qui y sont étroitement liées, codent l’information spatiale, un peu comme un GPS interne. Fait intéressant ! La région postérieure de l’hippocampe des chauffeurs de taxis londoniens est significativement plus volumineuse que son équivalent chez des sujets contrôles. Rôle dans la consolidation des nouveaux souvenirs afin de les rendre permanents… LA MISE À JOUR DE LA MÉMOIRE EXPLICITE Trace mnésique (ou engrammes) : modification cérébrale persistante associée à la mise en mémoire d’un événement ou d’une aptitude à la suite d’un apprentissage. Consolidation : processus par lequel la trace mnésique se stabilise après un apprentissage. Reconsolidation : processus par lequel une trace mnésique préalablement stabilisée en mémoire est réactivée et retourne à un état labile (donc temporairement instables… donc susceptibles d’être modifiés), nécessitant une nouvelle consolidation, donc une reconsolidation. L’usage des souvenirs les rend plastiques et sensibles à une mise à jour, qui est spécifiquement limitée aux traces mnésiques directement activées lors de la réalisation d’une tâche déterminée. OÙ SONT EMMAGASINÉS NOS SOUVENIRS? Durant la consolidation, les souvenirs passent de l’hippocampe à des régions diffuses du néocortex. Une fois que ce transfert a eu lieu, l’implication de l’hippocampe n’est plus nécessaire. Donc, la région temporale médiane ne semble pas être le site de stockage ultime de la mémoire à long terme. En fait, il n’existe pas une région unique et délimitée du système nerveux qui puisse être identifiée comme le siège de la mémoire et de l’apprentissage. Il existe plutôt de nombreux circuits de la mémoire, qui sont sollicités en fonction de ce qu’exige la tâche de mémorisation. Donc, les aires du néocortex qui traitent un certain type d’informations sont aussi celles dans lesquelles seront localisés les souvenirs propres à ce même type d’informations. LE CIRCUIT DE LA MÉMOIRE IMPLICITE Structures impliquées dans la mémoire implicite : Noyaux gris centraux Thalamus ventral Substance noire Cortex prémoteur Circuit unidirectionnel (sens unique) Mémoire inconsciente LE CIRCUIT DE LA MÉMOIRE ÉMOTIONNELLE Mémoire émotionnelle : mémoire des propriétés affectives de stimuli ou d’événements particuliers, à forte connotation émotionnelle. À la fois implicite et explicite… Structures impliquées dans la mémoire émotionnelle : Amygdale : Impliquée dans le conditionnement de la peur ; Une lésion de l’amygdale abolit la mémoire émotionnelle, mais a peu d’effet sur la mémoire implicite ou explicite. Cortex temporal median Tronc cérébral Hypothalamus Substance grise périaqueducale Noyaux gris centraux LE CIRCUIT DE LA MÉMOIRE ÉMOTIONNELLE (SUITE) L’amygdale est étroitement liée au cortex temporal médian ainsi qu’au reste du cortex. Elle envoie des projections : Aux structures du tronc cérébral qui contrôlent les réponses végétatives comme la tension artérielle et la fréquence cardiaque ; À l’hypothalamus, qui contrôle les systèmes hormonaux ; À la substance grise périaqueducale, qui intervient dans la perception de la douleur ; L’amygdale est en lien étroit avec le système de mémoire implicite par ses connexions avec les noyaux gris centraux. LA NEUROPLASTICITÉ LA NEUROPLASTICITÉ Capacité du système nerveux à se remodeler au niveau neuronal en réponse à l’expérience ou à l’environnement dans le but d’améliorer l’adaptabilité. Des modifications synaptiques sont à la base de l’apprentissage (formation de traces mnésiques). De nouvelles synapses peuvent apparaître et d’autres disparaître sous l’effet de l’apprentissage. Réorganisation des connexions synaptiques par un processus de compétition Un réseau neuronal très utilisé peut conquérir des contacts synaptiques appartenant à un réseau moins actif. Elle est utile, entre autres pour : La récupération après une commotion cérébrale ; La réadaptation à la suite d’un épisode de toxicomanie (dépendance) ; La compensation d’un trouble d’apprentissage. DEUX MÉCANISMES DE LA PLASTICITÉ SYNAPTIQUE Potentialisation à long terme (PLT) Renforcement durable de l’efficacité de la transmission synaptique qui fait suite à certains types de stimulations. La PLT présente un caractère durable (plusieurs semaines)… et même très durable (tout une vie)! Dépression à long terme (DLT) Réduction durable de l’efficacité de la transmission synaptique qui fait suite à certains types de stimulations. PARENTHÈSE SUR : L’ANATOMIE DE L’HIPPOCAMPE Le circuit trisynaptique de l’hippocampe : ① Voie perforante : du cortex entorhinal vers le gyrus denté ② Fibres moussues : du gyrus denté vers CA3 ③ Collatérales de Schaffer : de CA3 vers CA1 UNE EXPÉRIENCE TYPE Collatérales de Schaffer Cellules CA1 PPSE Amplitude moyenne Fréquence moyenne Amplitude élevée Fréquence élevée = comparable à une séance d’apprentissage POTENTIALISATION À LONG TERME Amplitude élevée Fréquence moyenne stable et durable LA NEUROCHIMIE DE LA PLT EN VIDÉOS Glutamate Mg2+ ② ① ③ Récepteur Récepteur AMPA NMDA Na+ Ca2+ ④ PLT https://www.youtube.com/watch?v=vso9jgfpI_c https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_07/i_07_m/i_07_m_tra/i_07_m_tra.html LA NEUROCHIMIE DE LA PLT EN IMAGES LA NEUROPLASTICITÉ AVANTAGES ET LIMITES Avantages : Acquisition de souvenirs déclaratifs Récupération à la suite d’une lésion cérébrale Évolution tout au long de la vie et adaptation aux contraintes de l’environnement (lien avec l’intelligence) Optimisation du potentiel du cerveau : développer de nouvelles compétences et supprimer des circuits neuronaux inefficaces ou inutilisés Possibilité de changer… (psychologiquement intéressant!) Limites : Maintien des mauvaises habitudes Réactivation des souvenirs traumatiques Persistance des douleurs chroniques Contrer le vieillissement… LA MALADIE D’ALZHEIMER Maladie neurodégénérative qui représente la forme la plus répandue des troubles cognitifs. Elle est progressive et se révèle fatale à plus ou moins long terme. Comme la plupart des maladies neurodégénératives, il n’existe pas, à l’heure actuelle, de moyen de poser un diagnostic de certitude du vivant du patient. On parle alors de diagnostic de présomption, qui est fait par un médecin de famille, parfois de concert avec un médecin spécialiste. Le diagnostic de présomption est précis à 85 % lorsque les symptômes sont typiques. Le diagnostic de certitude ne peut être posé que sur la base des données de l’autopsie. Le neuropsychologue est sollicité pour évaluer la nature et la sévérité des troubles cognitifs (stade de la maladie), en plus de contribuer au diagnostic différentiel. LA MALADIE D’ALZHEIMER (SUITE) Premier signe : extinction de la mémoire des événements récents et affaiblissement de l’attention Ensuite… Détérioration des aptitudes linguistiques, de l’orientation visuospatiale, de la pensée abstraite, du jugement… conduisant à des altérations inévitables de la personnalité. Particularités histopathologiques : ① Dégénérescence neurofibrillaire (ou enchevêtrements neurofibrillaires) ② Plaques séniles (ou plaques amyloïdes) ③ Perte diffuse de neurones Atteintes cérébrales plus marquées dans les régions suivantes : atrophie corticales (lobes frontaux, temporaux, pariétaux), structures limbiques (hippocampe, amygdale, aires corticales associées), noyaux du tronc cérébral, noyaux du télencéphale basal LE CERVEAU D’UN PATIENT AFFLIGÉ PAR LA MALADIE D’ALZHEIMER https://www.youtube.com/watch?v=v5gdH_Hydes SURVOL DU Mémoire sémantique des connaissances Est à la base de la culture générale ou du savoir PRÉSENT Mémoire déclarative d’un individu Mémoire des faits et informations acquis par Mémoire épisodique COURS l’apprentissage Peut être énoncée, Prend en charge les événements, lieux ou décrite moments particuliers de l’existence de l’individu Formes de mémoire Apprentissage de compétence Apprendre à réaliser une tâche nécessitant une Mémoire non coordination motrice grâce à la mémorisation déclarative ou procédurale procédurale Mémoire des perceptions Amorçage et procédures motrices L’exposition à un stimulus facilite le rappel S’exprime par les mnésique de ce même stimulus ou d’un autre performances similaire Mémoire et apprentissage Conditionnement Concernent tous Association de deux stimulations ou d’une les stimulation et d’une réponse comportements humains Apprentissage non Présents chez Habituation les animaux associatif L’individu devient moins réceptif à la suite de la Indispensables à La présentation d’un répétition d’un même stimulus la survie des stimulus particulier modifie individus l’intensité ou la probabilité d’apparition d’une réponse Déshabituation en fonction de la force et du Restauration de l’amplitude d’une réponse à la timing du stimulus suite de l’habituation Sensibilisation L’individu devient plus réceptif à une stimulation environnementale après avoir été exposé à un Formes stimulus inhabituellement puissant ou douloureux d’apprentissage Conditionnement classique ou pavlovien Apprentissage associatif Association d’un stimulus neutre (conditionné) à Une association se crée entre un autre opérant apte à induire une réponse deux stimuli ou un stimulus et une particulière réponse Conditionnement opérant La probabilité d’accomplir un acte dépend des conséquences qui en découlent (renforcement si récompense ; aversion si punition) SURVOL DU PRÉSENT COURS (SUITE) Dimensions temporelles de la mémoire Mémoire sensorielle Mémoire à court Mémoire de Mémoire à moyen Mémoire à long terme Comprend des souvenirs terme (MCT) travail (MDT) terme (MMT) (MLT) extrêmement brefs liés à la Maintien à court terme Maintien à court terme Mémoire transitoire persistant Perdure pendant des jours, perception sensorielle d’une d’une information d’une information et plus longtemps que la MCT mois ou années scène (quelques secondes) manipulation de celle-ci mais pas autant que la MLT Large capacité de stockage Régions cérébrales Révision des souvenirs lors de impliquées : leur rappel et de leur hippocampe ; noyau reconsolidation Mémoire Mémoire Régions cérébrales impliquées caudé ; cortex préfrontal iconique échoïque : hippocampe (traitement de la Mémoire des Mémoire des mémoire déclarative) ; cortex informations informations (mémoire permanente) visuelles auditives L’attention, le renforcement et les états émotionnels aident à déterminer ce qui doit être mémorisé au-delà du court terme 3 aspects déterminants de la mémoire Encodage Consolidation Rappel/récupération Si l’un de ces Formation d’un souvenir L’information présente Processus mnésique au 3 aspects est : les informations dans la MCT ou dans la cours duquel une défaillant sensorielles passent MMT est transférée information stockée dans la → risque dans la MCT dans la MLT mémoire est retrouvée afin d’amnésie d’être utilisée par l’individu LE MOT DE LA FIN… RAPPEL : PRÉPARATION EN VUE DE L’EXAMEN Types de questions : Quelques conseils : (ces informations figurent déjà dans votre plan de cours) Ce n’est pas un examen où l’on peut se permettre des questions à choix multiples ; d’étudier à la dernière minute (p. ex. la veille). des vrai ou faux ; La préparation de votre étude commence par une des énoncés à relier ; bonne prise de notes. des étapes à ordonner ; des « qui suis-je ? » ; Relisez vos notes de cours plusieurs fois au cours des prochaines semaines, à des moments des phrases trouées à compléter ; différents de la journée (pas d’un seul coup). des questions à réponses courtes (c.-à-d. des définitions, des Utilisez votre livre pour compléter vos notes de énumérations, des explications cours et obtenir plus d’explications sur les notions brèves, etc.) ; que vous maîtrisez moins bien. PAS DE QUESTION À Développer des trucs pour mémoriser DÉVELOPPEMENT LONG « par cœur » : code de couleurs, acrostiches, histoires, chansons, répéter-répéter-répéter… Préparez-vous des fiches de type question au recto et réponse au verso pour étudier sous forme Ce n’est PAS un examen à de quiz (sur une base individuelle ou en équipe). livre ouvert! Tentez d’expliquer les notions du cours à quelqu’un de votre entourage qui n’est pas familier avec la matière. 17 DÉCEMBRE : EXAMEN FINAL

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