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Université Catholique de Lille
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This document provides an overview of human nutrition, covering topics like body composition, energy expenditure, and eating disorders. It details the different components of the human body and the various methods to measure them, discussing topics such as body weight, muscle mass, and fat mass. The document also discusses the factors affecting energy expenditure and different types of eating disorders, such as anorexia nervosa and bulimia nervosa.
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LA NUTRITION I. Composition corporelle A. Définition o = Analyse du corps humain en compartiment o Pour ne pas seulement considérer le poids, mais également les muscles, la gra...
LA NUTRITION I. Composition corporelle A. Définition o = Analyse du corps humain en compartiment o Pour ne pas seulement considérer le poids, mais également les muscles, la graisse, l’eau... o Différents modèles existent o Le plus courant = Le modèle physiologique o Plusieurs versions : en 2, 3 ou 4 compartiments. B. Le modèle physiologique à 4 compartiments o Masse grasse = triglycérides (absence d’eau et 100% de gras) fabriqués à partir de sucres o Masse non grasse = masse osseuse (muscles et eau) o Eau extra cellulaire : o Liquide extra cellulaire, plasma o Masse cellulaire active : muscles et viscères = ce qui sert au bon fonctionnement de notre corps o Eau intra cellulaire o Protéines viscérales C. Mesure des compartiments a. Absorptiométrie biphotonique à rayon X (DEXA = Dual X-Ray Absoprtiometry) Balayage/ radio de l’ensemble du corps avec un faisceau de rayons X à deux niveaux d’Energie, selon atténuation : o Masse grasse o Masse cellulaire active o Eau extra cellulaire (%eau et minéralisation des os) b. Impédancemétrie bio électrique o Mesure la résistance à un faible courant électrique entre un point d’entrée et un point de sortie (main et pied) = vitesse de retour différente entre : o Masse grasse o Masse maigre I. Dépense énergétique o Dépenses énergétiques = Coût du métabolisme (ensemble des transformation chimiques et biologiques qui s’accomplissent dans le corps) = Énergie dépensée pour assurer le fonctionnement de l’organisme en toute circonstance. o Varie selon l’état physiologique du patient : o Grossesse, croissance, génétique o Et si pathologie : cancer, infection,... A. 3 grandes types de dépenses o La dépense de repos : (la + importante) -> 60-75% o Fonctionnement et entretien de l’organisme o Dépend essentiellement de la masse maigre o Dépenses liées à l’activité physique : o Très variable, 20-25% pays développées 1 o Thermorégulation en lien avec la digestion : (10% des dépenses énergétiques) o Digestion et stockage des aliments o Coût de digestion différent selon protides > glucides > lipides B. Méthodes de mesures des dépenses L’utilisation d’énergie produit de la chaleur et consomme de l’O2 o Produit de la chaleur : calorimétrie directe o Cabine ou combinaison hermétique o Consommation d’O2 : calorimétrie indirecte o Chambre cagoule ou embout Au plus je produis de la chaleur, au plus je consomme de l’O2 et au plus je dépense de l’énergie. Ne pas confondre les méthodes de mesures des dépecés et celles des compartiments II. Le comportement alimentaire A. Définition du comportement alimentaire o Comportement alimentaire = Comportement d’un individu vis-à-vis de la consommation d’aliments. o Fonction physiologique : assurer l’homéostasie énergétique o Quand homéostasie atteinte : o Les apports énergétiques couvrent les dépenses o Le poids est stable (ma balance est à l’équilibre) B. Régulation physiologique o Besoin d’énergie : o Faim o NPY, AGRP (hormones hypothalamiques), ghréline (hormone qui fait gargouiller le ventre, sécrétée par l’estomac) o Suffisamment d’énergie : o Plus faim = satiété o POMC et alphaMSH (hormones hypothalamiques, leptine (tissu adipeux, quand on a assez mangé elle envoie un message), GLP1, PYY (intestin) /!\ : Il faut 20 min pour pouvoir ressentir la faim III. Trouble du comportement alimentaire Trouble du comportement alimentaire (TCA) = perturbations significatives et durables de la prise alimentaire o Observation d’une détresse psychologique et une faible estime de soi dans les 3 cas suivant : A. Anorexie mentale → 0,5% des ados, 9 femmes pour 1 homme → Anorexie, amaigrissement, aménorrhée ( /!\ : Touche aussi les hommes) → Patient dénutri car ça commence au niveau psychique C’est un comportement qui est vrai quand cela dure déjà depuis un petit moment !!! 2 Quand il n’y a PAS de leptine les règles sont en pause car il faut + de réserves pour qu’une grossesse se passe bien (pas assez de réserves pour accueillir un bébé) = GRAVE car les hormones comme l’oestrogène maintiennent une bonne santé au niveau osseux = risque de déminéralisation osseuse et ostéoporose tôt B. Boulimie → 1,5% de la population, 1 fille pour 3 garçons avec une prévalence FORTE chez les 10 -19 ans → Récurrence d’épisodes hyperphagiques incontrôlés entraînant des vomissements de part un surplus de nourriture ou de la culpabilité → phénomène de COMPENSATION = PEC psychologique importante C. Hyperphagie boulimique = binge eating disorder → 3-5% de la population, 1 homme pour 2 femmes, 30-50% des obèses → Récurrence d'épisodes hyperphagiques incontrôlés SANS vomissements = PAS DE COMPENSATION donc entraîne une prise de poids ! 3 IV. L’obésité A. Définition de l’obésité → Selon l’OMS : Excès de masse grasse entraînant des comorbidités (= maladies causées par l’obésité) o Composition corporelle « idéale » : - Masse grasse : 15% - Masse non grasse : +/- 85% = masse maigre + contenu minéral osseux → Masse grasse augmentée si >30% chez l’homme, >35% chez la femme → Méthodes de mesures précises : absorptiométrie, impédancemtétrie, plis cutanés, tour de taille (tissu adipeux viscéral) B. Diagnostic de l’obésité o En pratique : Bonne corrélation entre IMC et excès de masse grasse pour les adultes AVANT 65 ans SAUF exception /!\ il ne reflète pas forcément la composition corporelle -> femme enceinte, athlète IMC = Poids en kg/ (Taille en m)2 o Autres augmentations du poids : - œdèmes - Augmentation de la masse musculaire C. Indice de Masse Corporelle (IMC) o Adulte → ≥25 kg/ m² Surpoids → ≥30 kg/m² Obésité : o Grade 1 : IMC de 30 à 34.9: obésité modérée o Grade 2 : IMC de 35 à 39.9: obésité sévère o Grade 3 : IMC≥40 : obésité massive o Enfant - IMC > 97ème percentile de distribution pour une classe d’âge - IMC sur la courbe qui conduit à l’obésité (>30) à 18 ans. D. Obésité : épidémiologique o Obépi 2021 : - Obésité : 17% de la population Française 50% IMC ≥ 25kg/m2 o WHO : - Depuis 1975 dans le monde : obésité x 3 - 2016 : 39% en surpoids et 13 % obèses o OMS - Estimation : 3 300 000 000 obèses à l’horizon 2030 = quasiment la moitié E. Baisse des dépenses o Génétique prédisposante - Génotype économe : plus sensible à l’environnement obésogène (Polynésie) - Facteurs épigénétiques : adaptation du fœtus à son environnement, adaptation du microbiote intestinal (meilleure assimilation de certains nutriments, dépend des personnes) o Interaction facteurs environnementaux o Sédentarité o Diminution de l’activité physique o Certains traitements (exemples: antidépresseurs, anxiolytiques) 4 F. Augmentation des apports o Remplacement des stimulations internes par des stimulations sociales. - Environnement alimentaire - Augmentation de la taille des portions - Habitudes familiales ou conviviales, o Alimentation par ennui o Alimentation émotionnelle o Absence de dégustation o Effets orexigènes de certains traitements (exemple: corticoïdes) Histoire pondérale: Plusieurs phases dans l’histoire du poids = dynamique ascendante, statique, dynamique descendante Régimes = risque de restriction cognitive, reprise de poids à l’arrêt → Quand on est en surpoids ou en obésité, les cellules graisseuses sont malades. Quand on veux perdre vite on fait un régime. Mais ça nous fait perdre du muscle au lieu de perdre du gras. Donc diminution du métabolisme au repos. Donc quand on remange normalement on reprend du poids et de la graisse. G. Troubles du comportement alimentaire o Initiale : Réponse à un état de mal-être : o Recours à l’alimentation pour calmer ses émotions : une tension, un stress, une anxiété, une dépression - Hyperphagie - Grignotages - Comportement de restriction - Compulsions alimentaires - Accès boulimique o Ou secondaire : Conséquence de la restriction cognitive : o Conséquences des régimes H. Les obésités secondaires o Plus fréquemment: o Médicaments: corticoïdes, antidépresseurs, neuroleptiques, insuline et insulinosécréteurs o Moins fréquent o Hypothyroïdie : diminution de la dépense énergétique de repos o Hypercorticisme : répartition faciotronculaire du tissu adipeux o Obésité syndrome d’origine génétique : syndrome de Prader Willi (soucis de régulation au niveau de l’hypothalamus, pers qui mangent beaucoup) I. Complications de l’obésité Maladie hétérogène dans ses conséquences : → Augmentation de la mortalité → Complication métabolique = diabète, dyslipidémie → Complication cardiovasculaires = HTA, angor, mort subite, insuffisance cardiaque, phlébites, embolies pulmonaires → Complication mécaniques = respiratoires (apnées du sommeil) , articulaires (arthrose) , incontinence → Complication inflammatoire = stéatose hépatique (graisse au pourtour du foie), asthme, cancers → Complications cutanées (mycoses), endocrinienne (trouble du cycle, infertile) 5 → Complication psychologiques = anxiété, dépression, trouble du comportement alimentaire.. J. Prise en charge de l’obésité Objectif : Améliorer l’état de santé et la qualité de vie (5-10% poids) Dépistage et traitement des complications Travail, sensations alimentaires, temps et condition repas (pas d’écrans !) Prise en charge psychologique Majoration de l’activité physique progressive et adaptée Médicaments (ORLISTAT : diminue l’absorption des graisses, LIRAGLUTIDE : hormones anorexigènes) Séjours de « rééducation nutritionnelle » Prise en charge chirurgicale : si obésité grade 3 ou grade 2 avec comorbidités K. Chirurgie bariatrique o Il existe 3 types de chirurgie bariatrique : Gastroplastie (anneau en haut de l’estomac qui forme une poche, quand les gens mangent cette poche se remplie. Comme elle est plus petite que l’estomac, elle se remplie plus vite et les personnes ont vite plus faim, donc ils mangent en plus petites quantités mais plus souvent. L’anneau est relié à un boîtier, on peut gonfler l’anneau pour augmenter les résultats) Sleeve gastrectomie (on coupe 2/3 de l’estomac, cela réduit la capacité de l’estomac. Moins d’apports alimentaires) By pass gastrique : méthode restrictive et malabsortive (shunt du duodénum cela empêchent l’absorption des nutriments, qui vont directement dans l’intestin) (créer chirurgicalement un estomac très petit qui se déverse directement dans une anse de l'intestin grêle, appelée jéjunum) Indications Contre indications Age compris entre 18 et 60 ans Troubles psychotiques déséquilibrés IMC > 40 kg/m² ou un IMC > 35 kg/m² associé à au moins une La dépression sévère comorbidité (diabète, HTA, SAS, arthrose, NASH) La dépendance à l'alcool ou aux drogues Deuxième intention après un échec d’une prise en charge médicale bien Les troubles sévères du comportement alimentaire NON conduite pendant 6 à 12 mois stabilisés Patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi à long terme, Les contre indications à l’anesthésie bien informés Risque opératoire acceptable SURVEILLANCE À VIE !! Vitamines + tolérance V. Dénutrition o Maigreur : Insuffisance de poids corporel : Inférieur d’au moins 10% du poids théorique (kg) /!\ : IMC < 18,5 kg/m2, ne correspond pas forcément à un état pathologique o Sarcopénie = perte de poids et de fonction (perte de muscles, personnes âgées) 6 o Cachexie = perte de poids et situation d’hypercatabolisme en rapport avec une maladie chronique o Dénutrition : déficit en énergie et/ou en protéines et aggravation du pronostic des maladies Souvent les patients cachexiques sont dénutris cela engage leur pronostic vital A. 2 types de dénutrition KWASHIORKOR (=manque de muscle) MARASME (=carence en TOUT) Dénutrition protéique Dénutrition calorique → Hypoalbuminémie → Albuminémie (manque d’albumine) normale → Carence protéique → Adaptation → Œdème physiologique → IMC diminué → Cachexie → IMC N ou augmenté Moins fréquent en France et en Europe (++ en Afrique) B. Diagnostic de dénutrition chez l’adulte o Le diagnostic de dénutrition nécessite la présence d’au moins : o 1 critère phénotypique + 1 critère étiologique Ce diagnostic est un préalable obligatoire AVANT de juger de sa sévérité. Il repose exclusivement sur des critères non biologiques → Les critères phénotypiques : o Perte de poids ≥ 5% en 1 mois ou ≥10% en 6 mois ou ≥ 10% par rapport au poids habituel avant le début de la maladie ; o IMC < 18,5 𝐾𝑔/𝑚2 ; o Réduction quantifiée de la masse et/ou de la fonction musculaire → Les critères étiologiques : o Réduction de la prise alimentaire ≥50% pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport : ▪ A la consommation alimentaire habituelle estimés ▪ Ou aux besoins protéino-énergétiques estimés o Absorption réduite (malabsorption/maldigestion) o Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) ▪ Pathologie aiguë ▪ Pathologie chronique évolutive ▪ Pathologie maligne évolutive ⇨ Sévérité déterminée par : Marqueurs biologique et rapidité de la perte C. Complications de la dénutrition Quand on est dénutrition on a plus de mal à lutter contre les infections extérieures. 7 D. Prise en charge d’une dénutrition o La prise en charge dépend de la sévérité, de la possibilité d’utiliser le tube digestif ou non, de la présence de reflux gastro- oesophagien... o Privilégier la voie entérale (+++, par la bouche) : - Favorise la trophicité digestive - améliore l’équilibre glycémie, plus de plaisir gustatif, moins de faim et de soif - Enrichissement et fractionnement - Compléments nutritionnels oraux - SNG, gastrostomie, jéjunostomie : Apport d’éléments nutritionnels par l’intermédiaire d’une sonde, permet de conserver une alimentation plaisir en complément o Nutrition parentérale : - Apports par voie veineuse d’éléments nutritionnels simples quand le tube digestif ne peut être utilisé UNIQUEMENT ! -> Risque infectieux +++ (car le sang est stérile, mais pas l’appareil digestif) VI. Recommandations nutritionnelles en population générale A. Prévention primaire par la nutrition : o Prévention des maladies métaboliques et du risque cardio-vasculaire : o HTA = hypertension artérielle o Dyslipidémie o Diabète o Obésité o Prévention des cancers : o Boissons alcoolisées (ORL, et Cancer colorectal) o Viande rouge et charcuterie : Cancer colorectal o Sel (estomac) o Alimentation hypercalorique -> obésité (syst digestif et cancer hormonodépendants) B. Équilibre alimentaire : PNNS (Programme National Nutrition Santé) → Produits sucrés : à limiter → Matières grasses d’ajout : limiter (privilégier huiles de colza noix et olive) → Sel : à limite → Charcuterie : maximum 150g / semaine → Poisson : 2 par semaine → Viandes et volailles : max 500g de viande rouge / semaine, volailles ++ → Légumineuse : >> 2 par semaine → Produits céréaliers : tous les jours (non raffinés, complets ++) → Fruits à coque : 1 petite poignées par jour (ss ajout sel) → Fruits et légumes : >> 5 / jour (max 2 fruits / jour) → Produits laitiers : > 2 / jour → Boisson : eau sans limite 8 → Alcool : à réduire (max 10 / semaine,