Méningites Bactériennes Néonatales PDF

Summary

Cette présentation détaille les méningites bactériennes néonatales, leur diagnostic, traitement et complications. Elle met en lumière les aspects cliniques, les examens paracliniques et les résultats. L'auteur, Dr OUATTARA G. Joseph, se concentre spécifiquement sur les infections chez les nouveau-nés.

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MENINGITES BACTERIENNES NEONATALES Dr OUATTARA G. Joseph MA- Pediatre UFR SMA- CHU Tville INTRODUCTION Les méningites néonatales sont particulièrement redoutables car elles surviennent sur un terrain à l’immunité immature et un cerveau en développement. Elles se distinguent...

MENINGITES BACTERIENNES NEONATALES Dr OUATTARA G. Joseph MA- Pediatre UFR SMA- CHU Tville INTRODUCTION Les méningites néonatales sont particulièrement redoutables car elles surviennent sur un terrain à l’immunité immature et un cerveau en développement. Elles se distinguent des méningites de l’enfant plus âgé et de l’adulte par de nombreux points qui rendent leur diagnostic difficile. L’absence de signes cliniques spécifiques conduit à une fréquence accrue des ponctions lombaires. OBJECTIFS.OBJECTIF GENERAL Reconnaitre la méningite néonatale afin d’élaborer un plan de soin OBJECTIFS SPÉCIFIQUES 1. définir une méningite bactérienne du nouveau-né 2. citer les principaux germes en cause dans la méningite bactérienne du nouveau-né 3. retrouver à l’interrogatoire et à l’examen clinique les principaux signes d’une méningite bactérienne 4. citer l’examen de certitude et trois examens d’orientation devant une suspicion de méningite bactérienne 5. Préciser le rôle de l’agent de soins dans la prise en charge de la méningite bactérienne GENERALITES La Méningite est une inflammation des méninges dont l'étiologie est avant tout infectieuse, notamment une bactérie dans le cas d’une méningite bactérienne et survenant chez l’être humain de O à 28 jours. Les méningites sont des Complications rares des infections néonatales. Elles Posent des problèmes diagnostiques et thérapeutiques. L’Epidémiologie bactérienne des méningites néonatales varie d’une région du monde à une autre - En France : La Fréquence: 3,73 % chez nouveau-nés à terme et de 0,55 % chez les prématurés sont suspects d'infection. - selon l’âge de survenue de l’infection on note une prédominance des streptocoques du groupe B dans les formes précoces et d’Escherichia coli dans les formes tardives Chez nous très peu de chiffres existent du fait de la difficulté de mise en évidence du germe. Tous les germes responsables d'infections nosocomiales chez le nouveau-né peuvent se compliquer d'atteinte méningée: les Entérobactéries, les Staphylocoques … La mortalité des méningites varie selon l'âge: - 5 à 30 % chez le nouveau-né avec un risque de séquelles, en particulier sensorielles fréquentes - 10 à 30 % chez les enfants ASPECTS CLINIQUES Les signes cliniques sont peu spécifiques, on note entre autre : - troubles de la réactivité et du tonus - Fièvre - troubles de la conscience - Convulsions - fontanelle bombée - nouveau-né algique - signes de Kernig et Brudzinski rarement observés, souvent remplacés par une hypotonie axiale La Ponction lombaire (PL) est l’unique moyen diagnostique des méningites, quel que soit l'âge Les aspects paracliniques La Ponction lombaire et analyse du Liquide Céphalo- Rachidien (LCR) - À différer si l’état du nouveau-né est non stable - LCR habituellement stérile, la réaction cellulaire peut permettre un diagnostic rétrospectif d'infection méningée. – Résultats: Nombre d’éléments supérieurs à 30/mm3 à prédominance polynucléaires augmentation de protéinorachie variable (normale jusqu'à 1,3 g/l) o on note une augmentation modérée de l’albuminorachie o on note une baisse de la glycorachie l’examen cyto-bactériologique et la Culture du LCR confirme diagnostic Recherche des Antigènes solubles (streptocoque B ou E. coli K1) est également possible, surtout lorsqu’une antibiothérapie avait déjà démarrée. L’ETF (Echographie Transfontanellaire): n’a pas d’intérêt diagnostique mais peut mettre en évidence au cours de l'évolution des complications telles que : une ventriculite, une augmentation du volume ventriculaire (hydrocéphalie débutante liée à la réaction inflammatoire) ou un abcès L’IRM (Imagerie par résonnance magnétique) permet de mettre souvent en évidence un abcès du cerveau LES COMPLICATIONS À court terme – Un abcès du cerveau avec une fréquence très élevée: 20 % des cas avant l’utilisation des quinolones. Le traitement est basé sur une antibiothérapie prolongée + ponction évacuatrice par drainage. – Des ventriculites peuvent s'observer quel que soit le germe, et elles sont habituellement révélées par des troubles neurologiques, un retard à la stérilisation du LCR et/ou hypoglycorrachie persistante – Des infarctus ischémo-hémorragiques dont le diagnostic se fait par imagerie cérébrale (IRM et échographie transfontanellaire) et souvent révélés par des convulsions généralisées et persistantes – On note une Mortalité allant jusqu’à 44 % A long terme – Il y a un risque de rechute (au même germe) plus fréquent que celui de récidive, cela s'observe le plus souvent avec les entérobactéries. Cette complication peut être prévenue par un traitement prolongé LES SEQUELLES sont d'autant plus fréquentes que la concentration de germes est plus élevée et que le délai de diagnostic est prolongé. Comme séquelles nous pouvons avoir : - retard intellectuel et/ou moteur - Comitialité - des séquelles sensorielles (visuelles, auditives …) LES ÉLEMENTS DE SURVEILLANCE Mise en incubateur (mais éviter l’hyperthermie) - Voie d’abord veineux - Perfusion - Surveillance hémodynamique (temps de coloration cutanée, tension artérielle, marbrures… - Surveillance cardiorespiratoire (FR, FC, Saturation en oxygène…) - Surveillance glycémique - Surveillance du périmètre crânien - Surveillance des éléments cliniques de départ TRAITEMENT Traitement « classique » - Antibiothérapie parentérale des infections systémiques néonatales - Association initiale amoxicilline, C3G (céfotaxime, ceftriaxone) et un aminoside - Posologie bêta-lactamines est doublée dans l'attente des résultats de la culture du liquide céphalo-rachidien - Amoxicilline: 200 mg/kg/jour IVD en 4 injections - Ceftriaxone: 100 mg/kg/jour IVD en 1 injection - Céfotaxime: 200 mg/kg/jour en 3 injections - Après identification du germe, amoxicilline ou, plus rarement, la céphalosporine est arrêtée et remplacée par l’antibiotique efficace, diffusant au niveau des méninges. Aminoside administré uniquement par voie intraveineuse en 20 à 30 minutes Traitement « classique » Association initiale amoxicilline, C3G (céfotaxime, ceftriaxone) et un aminoside Durée: - Aminoside pendant 5 à 10 jours (attention toxicité rénale et auditive) - Bêta-lactamine: pendant 21 jours pour tous les germes sauf pour les méningites à streptocoque B et à Listeria pour lesquelles il peut ne durer que 15 jours Place des quinolones : Germes en fluoroquinolone cause: - Ciprofloxacine +++ – Enterobactéries - Péfloxacine ou Ofloxacine dans : quelques cas - Salmonella, Klebsiella, Indications: Enterobacter cloacae, - infections septicémiques, E. coli - plus rarement - Méningées Pseudomonas ou - abcès cérébraux Staphylococcus aureus - Posologie: 30 CONCLUSION - Pathologies relativement fréquentes et graves - Urgences diagnostiques et thérapeutiques - Traitements principalement antibiotiques sans négliger le traitement adjuvant - Complications et séquelles graves assez fréquentes Intérêt de la prévention ou du dépistage précoce

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