Le Burkina Faso - Densité de Population (PDF)

Le Burkina Faso avait une densité de population de 75,1 habitants/km² en 2019. Sa population est inégalement répartie sur l'ensemble du territoire. On distingue trois principales zones de peuplement : Les régions les plus peuplées sont celles du Centre et des Hauts-Bassins avec chac...

Le Burkina Faso avait une densité de population de 75,1 habitants/km² en 2019. Sa population est inégalement répartie sur l'ensemble du territoire. On distingue trois principales zones de peuplement : Les régions les plus peuplées sont celles du Centre et des Hauts-Bassins avec chacune plus de 2 millions d'habitants ; Les régions moyennement peuplées ont chacune entre un à deux millions d'habitants. Il s'agit des régions du Centre-Ouest, du Nord, du Sahel, la Boucle du Mouhoun, l'Est, le Centre-Est et le Centre-Nord ; Les régions les moins peuplées sont celles des Cascades, du Centre-Sud, du Plateau Central et du Sud-Ouest avec chacune moins d'un million d'habitants. Exemple La ville de Ouagadougou abrite à elle seule 80,90% de la population de la région du Centre. Complément Le faible peuplement du Plateau Central s'explique par l'exode rural et l'é L'inégale répartition de la population entraîne un développement inégal des différentes régions du pays. Les régions fortement peuplées deviennent des pôles de croissance et concentrent les activités industrielles, ce qui favorise l'exode rural en direction des deux grandes villes du pays. Aussi, les fortes densités entraînent la dégradation de l'environnement et la pression sur les terres, sur les ressources végétales et hydriques. a structure de la population est la répartition de la population par sexe et par tranches d'âge. Selon le RGPH de 2019, la population du Burkina Faso était composée de 51.7% de femmes et de 48.3% d'hommes. La répartition de cette population par tranches d'âges se présente comme suit : les jeunes (0-19 ans) 55,79%, les adultes (20-59 ans) 39,11% et les personnes âgées (60 ans et plus) 05,03%. Cette structure de la population du Burkina Faso est beaucoup plus perceptible à travers la pyramide des âges qui a une forme triangulaire et qui présente les aspects suivants : une base large qui traduit une forte natalité, donc une majorité de jeunes ; des flancs concaves synonymes d'une mortalité élevée ; un sommet effilé qui signifie une faible espérance de vie, donc une faible proportion de personnes âgées. C'est surtout la répartition par tranches d'âges qui influe le plus sur le développement économique et social du Burkina Faso. Ainsi, le pourcentage élevé de jeunes se présente à la fois comme un avantage et un inconvénient au développement du pays : Les avantages : le renouvellement des générations, c'est-à-dire l'assurance de la relève, la disponibilité de la main d'œuvre et l'existence d'un important marché intérieur de consommation ;  Les inconvénients : l'énormité des charges de logement, d'alimentation, de santé, de scolarisation, etc. pour les familles et l’État ; le chômage, le développement de l'émigration, de l'insécurité et des fléaux sociaux (banditisme, délinquance, alcoolisme...). La population du Burkina Faso croît à un rythme rapide. De 2006 à 2019, elle est passée de 14.017.262 habitants à 20.487.979 habitants, soit un taux d'accroissement démographique annuel de 2,93 %. Ce taux qui est en baisse par rapport à la période précédente, reste néanmoins élevé. Il s'explique par le taux de natalité qui reste élevé pendant que le taux de mortalité est en relative baisse. Le taux de natalité élevé qui contribue à l'accroissement de la population est dû aux mariages précoces, à la polygamie, à la faible utilisation des méthodes contraceptives et aux mentalités qui considèrent l'enfant comme un don de Dieu, une richesse... L'accroissement naturel rapide pose des problèmes car la population croît plus vite que les ressources disponibles. Les avantages de la croissance de la population : abondance de main d'œuvre, disponibilité d'un marché de consommation. Les inconvénients sont : problèmes de la couverture sanitaire et alimentaire, insuffisance des infrastructures scolaires et de formation technique professionnelle, augmentation du chômage et des maux sociaux (vols, prostitution, délinquance, banditisme...). La croissance rapide de la population entraîne également la dégradation de l'environnement, l'épuisement des terres agricoles et les migrations de populations.