L1 diapo 2 antiquité romaine 2024 PDF

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Université Bordeaux Montaigne

2024

Université Bordeaux Montaigne

Jean-Yves Coquelin

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Roman Theater Ancient Roman architecture Ancient Roman history Theatre History

Summary

This presentation, part of a first-year course on cinema, theatre, and dance, details the history of ancient Roman theatre from the 3rd century BCE to the 4th century CE. It covers different types of plays, the evolution of theatre structures, and important figures in Roman drama.

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L1 CINÉMA - THÉÂTRE - DANSE 1LACM41 - THÉÂTRE © Jean-Yves Coquelin - Université Bordeaux Montaigne - 2024 THEATRES ANTIQUES VIe – Ier av. J.-C. THEATRE GREC ANTIQUE Théâtre de Thorikos VIe av. J.-C. Théâtre de Délos – IIIe AC...

L1 CINÉMA - THÉÂTRE - DANSE 1LACM41 - THÉÂTRE © Jean-Yves Coquelin - Université Bordeaux Montaigne - 2024 THEATRES ANTIQUES VIe – Ier av. J.-C. THEATRE GREC ANTIQUE Théâtre de Thorikos VIe av. J.-C. Théâtre de Délos – IIIe AC (reconstitution) Extrait de Marie-Claude Hubert, Histoire de la scène occidentale, Armand Colin, 1992, p. 31 Les acteurs : protagoniste hypocritès deutéragoniste tritagoniste théâtre de la médiation Évolution du théâtre grec : La mimèsis Platon : La République (Livres I, II, III et X ; vers 380 av JC). L’homme, cherchant sans relâche la vérité, doit se détourner des arts mimétiques. La poésie doit être exclue de la cité car elle représente, par la force de son pouvoir, son langage de séduction, un danger menaçant l’esprit de chaque être. Aristote : La Poétique (335 av JC). Pour Aristote, l’art poétique comme imitation permet de présenter des objets embellis ou que nous ne pouvons voir paisiblement dans la réalité (ex. : les bêtes sauvages) et offre un accès à un degré supérieur de connaissance. L’artiste imitateur a donc toute sa place dans la cité. Évolution du théâtre grec hellénistique vers le théâtre romain Développement de l’appareil scénique : utilisation de toiture de la skene puis utilisation du proskenion (premier étage de la skene), du fait d’une hauteur de plus en plus importante de la skene. Développement de théâtres bâtis sur sol plat à la fin du IIIe siècle, notamment en Sicile et en Italie du Sud. Annonce la reprise architecturale romaine qui va développer ces deux éléments à partir de la seconde moitié du Ier siècle av. JC IIIe av. J.-C.– IVe ap. J.-C. THEATRE ROMAIN ANTIQUE Bibliographie Florence Dupont, Le Théâtre latin, Armand Colin (Cursus), 1999 Florence Dupont, Pierre Letessier, Le Théâtre romain, Armand Colin, 2012 https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/Feuilletage_546.pdf J.-Ch. Dumont et M.-H. François Garelli, Le Théâtre à Rome, LGF (Références n°549), 1998 Pierre Grimal, Le Théâtre antique, PUF (Que sais-je ? n°1732), 1978 Podcast vidéo Les Cours publics de la Cité de l’architecture et du Patrimoine : Jean-Charles Moretti (4 décembre 2008) " Théâtres grecs & romains " L’oubli et la métamorphose du théâtre au spectacle le théâtre de la séparation les attelanes (IVe av. J.-C.) comédie introduite à Rome en 391 AC Florence Dupont, Le Théâtre latin (Armand Colin, 1988, p. 9) « La première caractéristique du théâtre latin est de ne pas être littéraire. A Rome, les textes dramatiques sont écrits uniquement pour être représentés, et le plus souvent une seule fois. Le but de l’entrepreneur de spectacle est de susciter l’événement, de marquer la mémoire du public. Pour ce faire, il monte un spectacle total où la musique et le chant, la danse, la machinerie et les acteurs-vedettes se taillent la part du lion. Le texte fournit seulement le prétexte de la représentation ; il est rarement conservé. L’essentiel à Rome est la célébration de la fête qui s’inscrit dans la mémoire collective, pas le texte. […] Nous sommes habitués au théâtre-monument alors que les Romains pratiquaient le théâtre-événement. » Ludi Les "jeux" hérités des Etrusques Ludi circenses (pugilat, lutte, course, lancer, course de chevaux…) Ludi scaenici (à partir de 240 av JC) 55 jours par an à la fin de la République (27 av JC). Mais aussi : ludi Romani, ludi plebei, ludi Apollinares, ludi Megalenses, ludi cereales, ludi florales… Ludi scaenici Les "jeux scéniques" hérités des Etrusques remplacent les concours théâtraux. Financement public. Florence Dupont, Le Théâtre latin (Armand Colin, 1988, p. 9) « Les Romains allaient très souvent au théâtre, mais uniquement pendant le printemps et l’été. Le calendrier théâtral était celui des jeux. Le nombre de jours qui leur est consacré n’a cessé de croître pendant toute l’histoire de Rome. Deux jours de jeux à l’aube de la République, mais déjà 77 au Ier siècle av. JC, dont 55 jours de théâtre, et 175 jours de jeux, dont 101 pour le théâtre, sous l’Empire. » negotium (la guerre, la chose publique…) versus otium (le ludique, les loisirs…) fabula mime Représentation dramatique avec acteurs et actrices, sans masque, Texte dialogué rudimentaire : plutôt un théâtre dansé de tendance farcesque pantomime Succède au mime. Acteur-danseur unique qui joue tous les rôles en mimant l’action. Spectacle musical avec masque expressif et costume symbolique. l’architecture romaine traduit l’attrait pour de nouvelles formes de spectacles. Rome à la fin du Ier siècle ap. JC Rome à la fin du Ier siècle ap. JC La cité grecque La ville romaine l’hippodrome le cirque le théâtre le théâtre le stade le stade L’odéon l’amphithéâtre Du théâtre au spectacle le cirque le théâtre l’odéon le stade l’amphithéâtre Circus Maximus aménagé d’abord sous le règne de Tarquin l’Ancien au VIe av. J.-C. Puis jusqu’au IIe siècle ap. J.-C. : de 100 000 à 150 000 spectateurs (600 mètres de longueur) En 354 ap. JC, après la multiplication des ludi, 109 jours sont consacrés chaque année aux compétitions sportives à Rome, dont 62 pour les seules courses de chars avec 20 à 24 courses chaque jour. Théâtres Des théâtres provisoires pour les « ludi » Des théâtres en bois Loi interdisant de construire un théâtre en pierre à Rome : le consul Pompée contourne la loi en 61 AC en commanditant la construction d’un théâtre sous couvert de la construction d’un temple dédié à Vénus placé au-dessus de la cavea (gradins) du théâtre qu’il parvient ainsi à faire ériger sur son terrain privé. théâtre de Pompée premier théâtre permanent en pierre (theatrum marmoreum) à Rome (55-52 av JC) 18.000 spectateurs Vue de Rome au IVe, réalisée par l’architecte Paul Bigot (vers 1930, université de Caen) vers 1930, université de Caen Vue aérienne du théâtre de Pompée (maquette de Paul Bigot, vers 1930, université de Caen) Théâtre de Pompée (restitution numérique de Lasha Tskhondia, 2012) théâtre de Marcellus Rome, 17 av JC 15.000 spectateurs hauteur : 33 mètres Vue actuelle des vestiges du théâtre de Marcellus (Rome) théâtre de Balbus Rome, 13 av JC 11.000 spectateurs théâtre de Pompée théâtre de Balbus théâtre de Marcellus théâtre de Marcellus théâtre de Balbus théâtre de Pompée Odéon de Domitien Odéon de Domitien Rome, IIe ap. J.-C. 10 000 spectateurs stade de Domitien 96 ap. J.-C. 30 000 spectateurs 275 m x 106 m (intérieur : 54 m) 18 m de hauteur les amphithéâtres Amphithéâtre de Pompéi de la Casa della Rissa nell’Anfiteatro (Musée archéologique de Naples) le Colisée à Rome 80 ap. J.-C. 50 à 60 000 spectateurs 80 rangs de sièges 50 m de hauteur - 187 x 155 m époque moderne 8 7 6 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Renaissance siècle d’or antiquité grecque antiquité romaine moyen-âge ITALIE ESPAGNE ANGLETERRE élisabéthaine période FRANCE avant-gardes bourgeois classique époque moderne 8 7 6 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 antiquité grecque antiquité romaine antiquité romaine III II I I II III IV influences étrusques amphithéâtres Colisée (Rome, 80) El Jem (Tunisie, 238) stades Stade de Domitien (Rome, 96) cirques Circus Maximus (depuis le VIe AC) Pompée (52) ) 240 théâtres Débuts des Marcellus (17) Ludi scaenici Balbus (13) odéons Le confort des spectateurs L’affirmation de la séparation Le velum amphithéâtre de Luni (Toscane, 138-161) amphithéâtre de El Jem (Tunisie, antique cité de Thysdrus, 238 ap. JC ?) amphithéâtre d’Arles Les arènes de Nîmes L’oubli et la métamorphose du théâtre au spectacle le théâtre de la séparation le théâtre de la séparation Le confort du spectateur participe de cette nouvelle conception d’un théâtre de la séparation. Anne Surgers, Scénographies du théâtre occidental (Nathan, 2000, p. 26) « La représentation théâtrale était devenue un spectacle, au sens moderne du mot. Aussi le choix de l’emplacement du bâtiment était-il dicté par le seul souci du confort à offrir aux spectateurs, comme l’expose Vitruve dans le cinquième Livre d’architecture, rédigé à l’époque même où se construisaient les premiers théâtres romains permanents : « Or il est important que ce lieu soit sain […] car les spectateurs qui sont assis fort long-temps en un mesme endroit avec leurs femmes et leurs enfans, seroient beaucoup incommodés en leur santé, si l’air voisin estoit corrompu par les vapeurs des marécages. » (Vitruve, Les Dix Livres d’architecture, p. 148) » Anne Surgers, Scénographies du théâtre occidental (Nathan, 2000, p. 26) « Le même souci du confort du spectateur régit l’orientation des théâtres, ce qui est une autre différence fondamentale avec le théâtre grec : « Mais ce n’est pas assez d’eviter les maux que la corruption de l’air peut apporter ; il faut encore prendre garde que le Theatre ne soit pas exposé au midy : car les rayons du Soleil en-fermez dans la rondeur du Theatre, échauffent grandement l’air qui y est arresté, & cet air ne pouvant être agité, devient si ardent & si enflammé, qu’il brûle, cuit & diminuë les humeurs du corps. » (Ibid.) Dans la conception et dans l’architecture, le théâtre romain est un lieu de divertissement. L’espace situé au-delà du théâtre obéit bien sûr à la même logique : l’enceinte sacrée du temple de Dionysos est remplacée chez les Romains par un portique, pour les rencontres et les promenades à l’ombre d’une forêt de colonnes. » évolution théâtre grec – théâtre romain pulpitum Extrait de Marie-Claude Hubert, Histoire de la scène occidentale, Armand Colin, 1992, p. 33 VITRUVE architecte romain (80 ? - mort en 26 ou 15 av. J.-C. ?) Il écrit un traité d'architecture : De Architectura (vers 35-25 av. J.-C.) Le Livre V est consacré à la construction des théâtres romains. Anne Surgers, Scénographies du théâtre occidental (Nathan, 2000, p. 28) : « Dans le théâtre romain, la frontière sépare linéairement l’espace de jeu de l’espace réservé au public. L’orchestra et les gradins, réduits à un demi-cercle, viennent buter sur le proscenium, estrade surélevée s’appuyant au mur de fond de scène. Le proscenium est une dérivation du proskènion grec, aux proportions plus imposantes par rapport à l’ensemble de l’édifice : - sa largeur est égale au diamètre du bâtiment ; - l’espace vide des parodoi du théâtre grec est comblé par l’extension du proscenium ; - sa profondeur est également plus importante que celle du proskènion. Vitruve incite sur le nécessaire développement du proscenium et en explique les raisons : « & ainsi le Pupitre sera plus large que celuy des Grecs : cela est necessaire, parce que tous ceux qui jouent demeurent dans notre Scene, & l’Orchestre est réservé pour les sieges des Senateurs. » (Ibid., p. 161) » Anne Surgers, Scénographies du théâtre occidental (Nathan, 2000, p. 28-29) « Vitruve pose ici très précisément la différence de fond entre théâtre grec et théâtre romain, dans lequel une séparation s’instaure désormais entre le public et « ceux qui jouent » : les acteurs désertent l’orchestra et sont cantonnés au proscenium. L’orchestra, lieu des sacrifices et de la théophanie pour les Grecs, devient chez les Romains lieu profane, réservé à l’élite et aux sénateurs. L’architecture du théâtre définit vigoureusement les frontières du territoire réservé à l’acteur : à l’avant, une ligne droite et une différence de niveau le séparent de l’orchestra. Sur les trois autres côtés, il est entouré de murs : le mur du fond, le frons scenae, est complété de deux retours sur les petits côtés, retours qui achèvent la clôture du bâtiment. » théâtre de Palmyre (Syrie, IIIe PC) Théâtre de Palmyre en 2010, avant sa destruction partielle par l’EIIL en décembre 2016 Vue du proscenium et du frons saenae depuis la cavea Vue de la cavea et de l’orchestra depuis le proscenium théâtre d’Hérode Atticus (Athènes, 161, théâtre ou odéon) 5000 spectateurs 36 rangs de sièges proscenium de 35 mètres de longueur théâtre d’Hérode Atticus en ruines photographié par Félix Bonfils (1868-1875?) théâtre d’Hérode Atticus en ruines vers 1880 théâtre d’Aspendos Asie mineure, actuelle Turquie, 155 ap JC 12000 spectateurs théâtre d’Orange Ier av. JC - 52 ap. J.-C. Mur extérieur de 54m de hauteur et 104 de longueur 34 rangs de sièges, 9 à 10 000 spectateurs Statue de l’empereur Auguste Chorégies d’Orange théâtre d’Arles 46-12 av. J.-C. 102 m de diamètre, 33 rangs de sièges De 10 000 à 20 000 spectateurs théâtre de Vienne (Ier siècle ap. JC - près de Lyon) théâtre et odéon de Lyon 27 AC théâtre de Taormina (Sicile) théâtre de Leptis Magna Ier - IIe ap. JC (actuellement Lebda, Lybie) théâtre de Sabratha (actuelle Libye) IIe - IIIe ap. JC Quelle place pour le texte ? Un théâtre-événement Les comédies de Plaute et Térence Les tragédies de Sénèque Les comédies de Plaute et Térence PLAUTE (254-184 av. J.-C.) 130 pièces attribuées, 20 conservées Amphitryon, La Comédie des ânes, La Marmite, Les Bacchis, Les Prisonniers, Casina, La Corbeille, Le Charançon, Epidicus, Les Ménechmes, Le Marchand, Le Soldat fanfaron, Le Fantôme, Le Persan, Le Carthaginois, L'Imposteur, Le Cordage, Stichus, Les Trois Ecus, Le Brutal TERENCE (184 ?-159 av. J.-C.) L'Andrienne (167) (La Jeune fille d’Andros) L'Hécyre (165) (La Belle-mère) Héautontimorouménos (Le Bourreau de soi-même) L’Eunuque Le Phormion Les Adelphes (160) (Les Frères) Pierre Grimal Le Théâtre antique (PUF, Que sais-je ? n°1732, 1978, 4e édition 1994, p. 118) « Certes, Térence, dans toutes ses comédies, suit d’assez près les modèles grecs, mais on ne saurait pourtant l’accuser de n’avoir aucune originalité. Il a introduit certaines innovations, fort importantes. Par exemple, il a supprimé le prologue, de rigueur dans la comédie grecque nouvelle. Ce qui l’a amené à composer des « scènes d’exposition », si nécessaires dans la comédie classique française, et qui n’existent pas dans la comédie nouvelle grecque, et assez peu dans le théâtre de Plaute. Nous avons ici l’une des sources de la structure dramatique moderne. » Pierre Grimal Le Théâtre antique (PUF, Que sais-je ? n°1732, 1978, 4e édition 1994, p. 118-119) « Térence est, plus que Ménandre, soucieux d’éviter les conventions. Aussi est-il plus exact que Plaute dans la construction de ses pièces. Il ne s’adresse jamais directement aux spectateurs, comme Plaute le fait parfois. […] Térence peut être considéré comme l’initiateur d’un théâtre nouveau, où l’illusion remplace définitivement la communion de la fête. Il s’efforce de rendre vraisemblables les monologues et supprime presque totalement les cantica de rythmes variés. » Les Adelphes comédie de Térence Manuscrit du IVe ou Ve Les masques nécessaires à la pièce sont placés en page d'ouverture Les tragédies de Sénèque SENEQUE ( 2 av. J.-C. - 65 ap. J.-C.) Agamemnon Hercule furieux Hercule sur l’Œta Les Phéniciennes Les Troyennes Médée Œdipe Phèdre Thyeste Masque tragique mosaïque, Pompéi, Maison du faune, IIe siècle av. J.-C. Masques tragiques Mosaïque de Sosos, IIe ap. J.-C. antiquité romaine III II I I II III IV influences étrusques VITRUVE amphithéâtres (80 ?-15 AC) Colisée (Rome, 80) El Jem (Tunisie, 238) cirques stades Pompée (52) Stade de Domitien (Rome, 96) Circus Maximus (depuis le VIe AC) ) théâtres 240 Marcellus (17) Débuts des Balbus (13) odéons Ludi scaenici PLAUTE comédies (254-184) TERENCE (184 ?-159) tragédies SENEQUE théâtre d’Hérode (2 AC – 65 PC) Atticus (Athènes, 161) théâtre d’Aspendos théâtre de théâtre théâtre de Leptis Magna (Turquie, IIe) Palmyre d’Orange (Libye, Ie) (Syrie, IIIe) théâtre de Sabratha théâtre d’Arles théâtre de Lyon (Libye, IIe) (12 AC) (27) Marie-Claude Hubert, Histoire de la scène occidentale (Armand Colin, 1992, p. 28-29) : « Le théâtre, à Rome, sera toujours perçu comme un art étranger, considéré comme un ferment de contestation par le pouvoir. Les comédiens, déchus de leurs droits civiques, loin d’être vénérés comme les officiants d’un rite, à l’instar des acteurs grecs, sont tenus en marge de la société. » Jean-Christian Dumont et Marie-Hélène François-Garelli, Le Théâtre à Rome LGF (Livre de Poche, Références n°549), 1998, p. 24-25 « Quelle que fut sa situation de fortune, l’homme de théâtre n’en était pas moins un déclassé dans la société romaine, frappé d’« infamie », c’est-à-dire privé d’une partie de ses droits civiques, peut-être parce que, comme en Grèce, sa condition était incompatible avec le service militaire. […] Les textes juridiques d’époque impériale rangent les comédiens avec les proxénètes, les prévaricateurs, les escrocs et les condamnés de droit commun. Le christianisme, Augustin ou Tertullien, ne feront que suivre la voie tracée par le droit romain. » Jean-Christian Dumont et Marie-Hélène François-Garelli, Le Théâtre à Rome LGF (Livre de Poche, Références n°549), 1998, p. 25 « Et pourtant, quel que fût le mépris qu’elle affectait à l’égard de ses histrions, Rome ne pouvait plus se passer du théâtre qu’elle avait voulu. Le théâtre était devenu l’un des symboles de son existence, l’un des lieux ou des moments où la collectivité civique s’affirmait en se réunissant. Bien qu’en fait, on laissât entrer les étrangers et même les esclaves, le simple citoyen considérait son accès au théâtre comme son privilège et, lorsqu’en 70 av. J.-C., on accorda le droit de cité romaine à tous les Italiens, la plèbe de Rome y fut hostile car elle craignait de ne plus avoir de place. » Jean-Christian Dumont et Marie-Hélène François-Garelli, Le Théâtre à Rome LGF (Livre de Poche, Références n°549), 1998, p. 25 « Les dirigeants, les sénateurs allaient régulièrement occuper leurs sièges d’honneur, juste devant la scène : comme ils faisaient eux- mêmes partie du spectacle, ils espéraient recevoir des ovations ; ils n’avaient parfois droit qu’à des huées. Les échanges entre la cavea et l’orchestre faisaient alors du théâtre l’espace de lutte politique que l’on avait refusé qu’il fût, malgré la prudence des auteurs ou la vigilance des magistrats, qui veillaient à ce que la scène restât apparemment neutre ; ces précautions n’avaient d’ailleurs que peu d’effet, car le public s’entendait à détourner les sentences générales dont tragiques et comiques émaillaient leurs pièces et à y voir des allusions à l’actualité politique. Tout laisse penser que la fréquentation fut toujours massive. » Jean-Christian Dumont et Marie-Hélène François-Garelli, Le Théâtre à Rome LGF (Livre de Poche, Références n°549), 1998, p. 25-26 « On a parlé, pour expliquer un certain déclin du théâtre, de la concurrence des autres spectacles, des concours sportifs du cirque et surtout des combats de gladiateurs, que la vue de la mort rendait plus piquants pour une assistance sanguinaire. Les mésaventures de l’Hécyre, telles que Térence les rapporte dans le second prologue de cette pièce semblent l’attester. En réalité, ces divers types de spectacles ont toujours dû coexister et ne se gênaient pas dans les jeux publics puisqu’ils étaient répartis sur des jours différents. » Bibliographie Florence Dupont, Le Théâtre latin, Armand Colin (Cursus), 1999 Florence Dupont, Pierre Letessier, Le Théâtre romain, Armand Colin, 2012 https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/Feuilletage_546.pdf J.-Ch. Dumont et M.-H. François Garelli, Le Théâtre à Rome, LGF (Références n°549), 1998 Pierre Grimal, Le Théâtre antique, PUF (Que sais-je ? n°1732), 1978 Podcast vidéo Les Cours publics de la Cité de l’architecture et du Patrimoine : Jean-Charles Moretti (4 décembre 2008) " Théâtres grecs & romains " TYPOLOGIE des ESPACES et LIEUX de THEATRE 3 critères 2 options par critère ouvert (plein air) / fermé (couvert ou semi-couvert) édifice / abri séparant (frontière scène/salle) / intégrant 3 soit 8 combinaisons possibles ( = 2 ) ouvert choros intégrant abri agora grec romain édifice séparant fermé IIIe av. J.-C.– IVe ap. J.-C. THEATRE ROMAIN ANTIQUE © Jean-Yves Coquelin - Université Bordeaux Montaigne - 2024 Ve – XIVe THEATRES MEDIEVAUX © Jean-Yves Coquelin - Université Bordeaux Montaigne - 2024

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