Infection Respiratoire Basse PDF

Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...

Document Details

WonderfulBliss

Uploaded by WonderfulBliss

Université de Caen Normandie

Dr. Arnaud De La Blanchardère

Tags

respiratory infections lower respiratory tract infections pneumonia healthcare

Summary

This document provides information on lower respiratory tract infections, differentiating between bronchiolitis, exacerbations of chronic obstructive pulmonary disease (COPD), and community-acquired pneumonia. The document explains common diagnostic approaches, outlining symptoms, risk factors, and potential causes for each.

Full Transcript

UFR SANTÉ · CEMU INFECTION RESPIRATOIRE BASSE Licence Sciences du Soin – UE Cœur de métier – Semestre 3 UC - Processus inflammatoires et infectieux DR. ARNAUD DE LA BLANCHARDIÈRE SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES - CHU DE CAEN 1 Introduction • Par infections respiratoires basses i...

UFR SANTÉ · CEMU INFECTION RESPIRATOIRE BASSE Licence Sciences du Soin – UE Cœur de métier – Semestre 3 UC - Processus inflammatoires et infectieux DR. ARNAUD DE LA BLANCHARDIÈRE SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES - CHU DE CAEN 1 Introduction • Par infections respiratoires basses il est fait référence à l’ensemble des infections aigues des voies respiratoires sous-glottiques qui se caractérisent par : o Une toux qui peut être associée à une expectoration o Au moins un signe physique ou fonctionnel tel que dyspnée, douleur thoracique, sifflement o Au moins un signe suggérant une infection : fièvre, sueur, polyalgie, mal de gorge • 2 On distingue les atteintes bronchiques (bronchites aigues et exacerbations de BPCO (BronchoPneumopathieChroniqueObstructive)) et les atteintes pulmonaires (pneumopathies) Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 2 Plan 3 • Bronchites • Exacerbations de BPCO • Pneumopathies communautaires Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 3 Bronchites aiguës • Maladie banale, au diagnostic purement clinique, consécutive à un état inflammatoire aigu de la muqueuse des voies aériennes de la trachée aux bronchioles • Très fréquentes o 4 millions de cas / an en France • Étiologie o Virale 4 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 4 Exacerbations de BPCO • BPCO : la maladie est caractérisée par des poussées régulières (exacerbations) qui ne sont pas suivies d’une récupération complète de la fonction respiratoire d’où l’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique. • Très fréquentes o 2 millions de cas / an en France. o 4e cause de décès aux USA. • Étiologie : infectieuse dans 50 % des cas o Virus, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Moxarella catarrhalis. o Parfois Mycoplasmapneumoniae, C. pneumoniae ou Bordetella pertussis. o Si ABT antérieure: Epstein Barr, S. aureus, Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter. 5 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 5 Exacerbations de BPCO • Diagnostic o Purement clinique : majoration de ▪ Toux ▪ Expectoration (volume, purulence = meilleure argument en faveur de l’étiologie bactérienne) ▪ Dyspnée ▪ Fièvre absente ou modérée, sinon rechercher une pneumopathie o RP seulement pour éliminer une pneumopathie en cas de fièvre 6 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 6 BPCO Classification évolutive • Classification (hors exacerbation) en 5 stades o Stade 0 (« bronchite chronique simple ») ▪ VEMS/CV > 70 % ▪ Pas de dyspnée o Stade I (« BPCO peu sévère ») ▪ VEMS/CV < 70 % et VEMS > 80 % ▪ Pas de dyspnée o Stade II (« BPCO moyennement sévère ») ▪ VEMS/CV < 70 % et VEMS = 50-79 % ▪ Dyspnée d’effort inconstante o Stade III (« Insuffisance Respiratoire Chronique Obstructive IRCO ») ▪ VEMS/CV < 70 % et VEMS= 30-49 %. PO2 < 60 mm Hg (8 kPa) ▪ Dyspnée d’effort o Stade IV (« IRCO ») ▪ VEMS/CV < 70 % et VEMS< 30 %. PO2 < 60 mm Hg (8 kPa) ▪ Dyspnée au moindre effort ou dyspnée de repos 7 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 7 Exacerbations de BPCO • Dans tous les cas o o o o o • Kinési respiratoire + O2 si saturation < 90 % en air ambiant Bronchodilatateurs Corticothérapie systémique si Syndrome obstructif réversible Vaccination antigrippale et antipneumococcique Lutte contre le tabagisme et la pollution atmosphérique Un antibiotique ? o Pas de dyspnée (hors exacerbation) : Pas d’ABT o Dyspnée d’effort : ABT si expectoration purulente o Dyspnée au moindre effort/de repos : ABT systématique 8 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 8 Pneumopathies aiguës communautaires (PAC) • PAC survenant dans le milieu de vie habituel du patient (à la différence des PA nosocomiales) • Assez peu fréquentes o 500 000 cas / an en France o Mortalité des PAC : de 7 % à 50 % si hospitalisation en réanimation o Facteurs de risque : tabac +++, dénutrition, ATCD de PAC ou de pathologie respiratoire chronique, diabète, alcoolisme, VIH, âge avancé, vie en institution • Étiologie (retrouvée dans 50 % des cas) o N˚1 : pneumocoque, N˚2 : virus, N˚3 : intracellulaires et Epstein Barr o Chez les personnes dépendantes > 75 ans dépendantes : S. aureus + EB = 15 % 9 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 9 Pneumopathies aiguës communautaires (PAC) • Diagnostic o Clinique peu fiable surtout chez les personnes âgées : ▪ Toux, expectoration parfois purulente, douleur thoracique, dyspnée, fièvre ▪ Râles bronchiques ou crépitants unilatéraux ▪ FR < 20 + FC < 100 + T< 37,9˚C : bonne Valeur Prédictive Négative (VPN) o RP +++ (F + P, à savoir répéter) : syndrome alvéolaire ou interstitiel o Biologie si doute diagnostique (NFS, CRP) 10 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 10 Pneumopathies aiguës communautaires (PAC) • Quels ex. complémentaires (en hospitalisation) ? o Bactériologiques (le diagnostic bactériologique est fait dans 50 % des cas) ▪ Hémocultures (systématiques) : + dans 25 % des PAC à pneumocoque ▪ Ex. cytobactériologique des crachats ▪ Rigoureux (décontamination buccale, kinésithérapie) et validé (> 25 PNN et < 10 cellules épithéliales / champ) ▪ Culture monomorphe > 107 UFC/mL avec pneumo, Légionnelles, ou mycobactérie ▪ Ag Legionella (dès J1-J3) si ▪ signes évocateurs d’une légionellose (éthylisme tabac, immunodépression, air conditionné, céphalées, confusion, diarrhée, myalgies, hyponatrémie, cytolyse hépatique, rhabdomyolyse) ▪ Instabilité hémodynamique/hypoxie (2e agent des PAC sévères) ▪ épidémie 11 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 11 Pneumopathies aiguës communautaires (PAC) • Quels ex. complémentaires (en hospitalisation) ? o Bactériologiques (le diagnostic bactériologique est fait dans 50 % des cas) ▪ Ag Pneumocoque si hospitalisation en réa ? ▪ PCR dans le rhinopharynx (à défaut sérologie x2 à 15 jours d’intervalle) pour M. pneumoniae, C. pneumoniae, B pertussis et sérologie, C.burnettii si pneumopathie interstitielle o TDM ▪ si interprétation difficile de la radiographie thoracique (Pneumopathie interstitielle) 12 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 12 Pneumopathies aiguës communautaires • Tableaux selon le germe o Pneumopathies lobaires ▪ Streptococcus pneumoniae ▪ Surtout aux âges extrêmes, après grippe, éthylisme, VIH ▪ 20 % de décès, surtout si cirrhose, diabète, dysglobulinémie ou spénectomie ▪ Début brusque, frissons, point douloureux thoracique, signes focaux ▪ Syndrome alvéolaire net lobaire ou segmentaire, HL > 15 000 ▪ HC + dans 25 % des cas, ECBC + ▪ TTT par amoxicilline 1gx3/j tant que CMI < 2mg/L ▪ Rechercher pleurésie ou abcès si fièvre persistante à H72 13 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 13 Pneumopathies aiguës communautaires • Tableaux selon le germe o Pneumopathies lobaires ▪ Legionella pneumophila ▪ Surtout si éthylisme, tabac, immunodépression, air conditionné ▪ Début rapide, Syndrome pseudo-grippal, confusion, diarrhée, myalgies ▪ Syndrome alvéolaire bilobaire et extensif ▪ hyponatrémie, cytolyse hépatique, rhabdomyolyse ▪ ECBC + dans 50 % des cas, Ag urinaire à privilégier, sinon sérologies ▪ TTT par macrolide (F légères à modérées) ou quinolone (réanimation) 14 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 14 Pneumopathie à Streptococcus pneumoniae 15 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 15 Empyème nécessitant un drainage 16 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 16 ECBC positif à Streptococcus pneumoniae 17 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 17 Pneumopathies aiguës communautaires • Tableaux selon le germe o Bronchopneumonies ▪ Virales (Virus syncitial, Myxovirus para-influenzae, rhinovirus) ▪ Bactériennes ▪ Steptococcus pneumoniae (le plus fréquent) ▪ Haemophilus influenzae (méningite, otite, épiglottite) ▪ Staphylococcus aureus (risque d’abcédation) ▪ Pseudomonas aeruginosa (BPCO souvent antibiothérapée, immunodéprimé) ▪ B. pertussis (type toux, contage, PCR nasopharynx) 18 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 18 Pneumopathies aiguës communautaires • Tableaux selon le germe o Pneumopathies interstitielles ▪ Virales (grippe, Virus syncitial, adénovirus) ▪ Bactériennes ▪ M. pneumoniae (jeune, début progressif, myalgies, parfois anémie hémolytique auto immune, Syndrome alvéolaire ou interstitiel, PCR nasopharynx ou sérologie) ▪ Chlamydia pneumoniae ou C. psittaci (PCR ou sérologie) ▪ Coxiella burnetii (début brusque, myalgies, hépatosplénomégalie, hépatite, sérologie) 19 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 19 Pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae 20 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 20 Pneumopathie à Coxiella burnetti 21 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 21 Pneumopathies aiguës (communautaires) • Qui hospitaliser ? o Si ▪ Troubles de la conscience ▪ Atteinte des fonctions vitales (PAS < 90, FC > 120, FR > 30) ▪ Température < 35˚C ou > 40˚C ▪ Pneumopathie d’inhalation ▪ Décompensation de comorbidité ▪ Hypoxie ▪ Complication (pleurésie, abcédation) ▪ Pb sociaux ou psychiatriques ▪ Incapacité pour un traitement per os : inobservance ou isolement social o Ou si score CRB65 > 1 ▪ Confusion, Respiratory rate > 30, Blood pressure < 9/6, > 65 ans 22 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 22 Pneumopathies aiguës (communautaires) • Qui hospitaliser en réanimation ? o Soit si 1 des 2 critères majeurs ▪ Choc septique (=> amines vasopressives) ▪ Insuffisance respiratoire aiguë (=> intubation) o Soit si 3 des 9 critères mineurs ▪ FR > 30/mn ▪ PaO2/FiO2 > 250 ▪ Atteinte multi lobaire ▪ Confusion ▪ Insuffisance rénale ▪ Leucopénie < 4 000/mm3 ▪ Thrombopénie < 100 000/mm3 ▪ Hypothermie < 36˚C ▪ Hypotension nécessitant un remplissage 23 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 23 Pneumopathies aiguës (communautaires) • Quel traitement antibiotique probabiliste ? o PAC traitée en ambulatoire ou hospitalisée mais non sévère ▪ Présumée virale : ▪ Tamiflu dans les 48 heures ▪ Présumée bactérienne : ABT de 10 jours ▪ Sans comorbidité (pneumocoque) ➢ Amoxicilline 1gx3/j ➢ Pristinamycine ou à défaut Télithromycine 800 mgx1/j ➢ -----> Macrolide si échec à H48 ▪ > 65 ans et/ou avec comorbidité et/ou éthylique (+ Haemophilus, Staphylococcus, E. coli, Pseudomonas aeruginosa, Legionella) ➢ Amoxiclavulanate 1gx3/j ➢ Ceftriaxone 1g IVD x1/j (+ Métronidazole 500mg IVLx3/j si inha) ➢ -----> FluoroQuinone Anti Pnemococcique (FQAP) si échec à H48 24 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 24 Pneumopathies aiguës (communautaires) • Quel traitement antibiotique probabiliste ? o Traitée en réanimation ➢ Ceftriaxone 1g/j + macrolide/FQAP IV ➢ (macrolide IV + FQAP IV si légionellose) 25 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 25 Pneumopathies aiguës (communautaires) • Quel suivi ? o Réévaluation à 48 heures ▪ Si réponse clinique : ▪ poursuite du TTT ▪ pas de RP de contrôle ▪ Si pas de réponse clinique : hospitaliser ▪ RP voire 2e RP -> TDM thorax (abcédation, pleurésie sérofibrineuse voire empyème ou cancer) ▪ ECBC, HC, Ag Leg +/- Ag pneumo ▪ Sérologies M.pneumoniae, C.pneumoniae, C. burnettii ▪ Voire BK tubages (Tuberculose ?), angioTDM (Embolie Pulmonaire ?), fibroscopie bronchique (si fumeur) 26 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 26 Pneumopathies aiguës (communautaires) • Quel suivi ? o Penser à la prévention secondaire ▪ Vaccination antigrippale et antipneumococcique +++ ▪ Aide au sevrage tabagique ▪ Sérologie VIH si PAC à pneumocoque 27 Infection respiratoires basses – Dr. Arnaud DE LA BLANCHARDIERE 27 28 Tous droits réservés · production UNICAEN, membre de la Communauté d’universités et établissements Normandie Université 28

Use Quizgecko on...
Browser
Browser