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Fintech et Marché de Capitaux (PDF)

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Summary

Ce document traite de la fintech et de son lien avec le marché des capitaux. Il explore les rôles respectifs de l'intermédiation financière directe et indirecte, ainsi que la transformation des risques et les différentes institutions financières. (PDF)

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Plan : INTRODUCTION GENERALE : Intermédiation financière, intermédiation bancaire. Chapitre 1 : Les marchés financiers 1.1) 1.2) 1.3) Le vocabulaire L’approche du risque financier L’approche des marchés et efficience Chapitre 2 : La banque dans la finance internationale 2.1) La banque : une entrepri...

Plan : INTRODUCTION GENERALE : Intermédiation financière, intermédiation bancaire. Chapitre 1 : Les marchés financiers 1.1) 1.2) 1.3) Le vocabulaire L’approche du risque financier L’approche des marchés et efficience Chapitre 2 : La banque dans la finance internationale 2.1) La banque : une entreprise 2.2) Bilan et ratios prudentiels 2.3) Les risques : crédit, marché, opérationnel 2.4) Protection des clients et transformation des risques 2.5) Le secteur bancaire dans la finance internationale INTRODUCTION GENERALE : D’un point de vue historique (jusqu’au milieu des années 80) le système financier est dominé par la finance indirecte, qui va s’appuyer sur l’intermédiation de bilans des banques. Cette organisation a muté progressivement à la suite de réformes, qui, ont favorisé l’émergence d’une économie des marchés financiers. Cette évolution a été marqué par le développement des marchés de capitaux (ils ont incité les entreprises non financières à recourir au financement par émission de titres) et les entreprises financières à faire appel au marché monétaire. Autrement dit, cette évolution historique est donc marquée par une désintermédiation qui s’est traduit par une baisse des crédits bancaires. La fonction de l’intermédiation financière est donc l’opération qui consiste à mettre en contact des agents non financiers qui ont une capacité de financement, avec d’autres agents non financiers qui ont un besoin de financement (emprunteurs) afin de réaliser l’équilibre épargne / investissement. Pour compléter cette définition, l’intermédiation fait donc coïncider les choix des portefeuilles des deux types d’agents non financiers (par le biais de l’intermédiaire financier). L’intermédiation de bilan est une intermédiation active que l’on qualifie de finance indirecte, qui engage d’une part les éléments du passif de la vente, et d’autres part les éléments de l’actif de cet intermédiaire. L’intermédiation de bilan comporte donc une fonction de transformation de titres qui va affecter le bilan de l’intermédiaire. Cette finance indirecte fait donc intervenir les institutions ad hoc pour servir d’intermédiaire entre les deux types d’agents. Tout d’abord, les agents à capacité de financement vont donc chercher à acquérir les titres courts peu risqués, afin de rentabiliser leur épargne liquide. Les intermédiaires vont collecter les ressources nécessaires au financement des agents à besoin de financement. L’intermédiaire financier n’a donc pas un rôle passif, il doit réaliser un équilibre entre offreur et demandeur. De manière plus précise, le rôle bancaire consiste à l’acquisition de titres de dettes primaires des agents à besoin de financement, en émettant en contrepartie des titres de dettes secondaires. La dette primaire (c’est la dette des banques à l’égard des déposants et la dette secondaire est la dette des emprunteurs à l’égard des banques). Il s’agit ici d’une économie d’endettement, ou prédomine la finance indirecte (autrement dit c’est une économie dans laquelle les agents non financiers ont une faculté d’emprunt auprès des banques commerciales qui elles-mêmes ont une faculté d’emprunt auprès de la banque centrale). On parle d’intermédiation de marché avec la finance directe, qui va amener les agents à besoin de financement à offrir des titres (en contrepartie des capitaux demandés) au bénéfice des agents qui sont à la recherche de placements (il s’agit ici d’une intermédiation passive). Toutefois, on peut quand même dire que, dans une économie de marché ou prédomine la finance directe, les banques jouent un rôle de courtier, pour faciliter l’accès aux marchés primaires. Le marché primaire est le véritable mécanisme d’approvisionnement en capitaux, par le biais de l’émission de titres. Les deux modalités de la finance directe, qui permettent la levée de fonds sur les marchés, sont les actions et les obligations. Les actions représentent une fraction de capital d’une personne morale (ce sont des titres à revenus variables). Le prix de l’action va dépendre de la valeur nominale du titre et se fixera sur le marché, selon la loi de l’offre et de la demande. Parenthèse de la prof : L’économie est l’allocation (répartition) des ressources rares, de manière à optimiser l’utilisation de tous les agents. Adam Smith (1776) - La théorie des nations. Les obligations sont donc des titres de créance qui proviennent d’un emprunt à long terme, réalisé par une société non financière, une institution, ou une administration publique. Elles peuvent être à taux fixe ou à taux variable, d’une durée généralement variable de 7 à 15 ans. Cette intermédiation de marché qu’on appelle aussi « des intermédiations » et « finance directe », a un avantage majeur qui est celui du transfert de risque de l’intermédiaire vers les marchés (qui vont remplir cette fonction d’absorption du risque). Les institutions financières vont devenir de simples prestataires de service, les risques étant assurés par ce fonctionnement de marché. Les différents types d’intermédiaires financiers : 1) Les établissements de crédits : ils collectent l’essentiel de leurs ressources sous forme de dépôts, et ils emploient ses fonds recueillis à l’achat de titres et à l’octroi de crédits (les banques commerciales par exemple avec la fonction de création monétaire, les banques mutualistes à crédit coopératif : les caisses d’épargne). 2) D’autres institutions également qui peuvent s’appuyer sur le dépôt (les prestataires de service d’investissement). Des précisions sur l’intermédiation bancaire : 1) Conversion des dépôts en crédit : l’activité principale de la banque est donc l’intermédiation entre les agents à excédant de ressources et les agents à déficit de financement. Qui reçoivent donc des premiers les dépôts liquide à vue ou à terme contre une rémunération, et octroyant au second des crédits rémunérés à taux largement supérieur au taux d’intérêt directeur qui bénéficie au déposant. Les banques jouent donc un rôle d’intermédiation financière par l’acceptation de dépôts à vue et à terme, et leur transformation sous forme de crédits et d’engagement vers les emprunteurs. 2) La notion de risques bancaires : toutefois, la complexité des activités des banques fait émerger la notion de risques. Si ses risques sont mal gérés, ils peuvent entrainer des effets néfastes pour les institutions et le système financier dans son ensemble (ses risques sont multiples). - - - - - Le risque de contrepartie / de crédit : il désigne le risque de défaut c.-à-d. le risque des pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ses obligations. Cette défaillance possible peut se traduire par le non-remboursement de crédit, et son exposition est mesurée par les montants susceptibles d’être perdus. Le risque de liquidité : le risque est celui de disposer de liquidités bancaires insuffisantes, c.-à-d. lorsque les actifs liquides disponibles ne suffisent pas pour faire face aux engagements. Il peut résulter d’un retrait massif des dépôts (qui est l’illustration parfaite de la perte de confiance des agents dans le système bancaire). Le risque de change : il correspond au risque de pertes à causes des évolutions de taux de change sachant que la position de change est définie comme la quantité de monnaie détenue ou cédée, exprimée dans une devise différente de la monnaie nationale. Le risque de taux : il s’agit du risque de perte représenté par une variation des taux d’intérêts appliqués aux emplois et aux ressources. Ce risque peut émergé par des opérations de transformations, lorsque les banques financent des crédits de long terme à taux fixe, par des ressources de court terme dont les taux peuvent s’accroitre brutalement. Le risque de solvabilité : le risque de ne pas disposer de fonds propres suffisants pour absorber les pertes éventuelles. 3) La gestion des risques bancaires : - La gestion du risque de contrepartie : elle peut se faire à priori, et également à posteriori, c’est-à-dire au cours de la relation contractuelle. La gestion à priori est fondée sur une évaluation objective de la capacité du client à son obligation de remboursement. Pour cela, les entreprises fournissent les documents comptables nécessaires (bilan, compte de résultat, liasse fiscale). L’analyse des ratios doit aider à donner un signal sur la santé financière (le ratio de liquidité) et les ratios de rentabilité (qui constituent une base de réflexion, pour évaluer, exempter le risque de contrepartie). Il est possible de minorer encore ce risque en exigeant des garanties supplémentaires en cas de défauts. - La gestion du risque de liquidité : elle fait appel à la gestion optimale des réserves bancaires dont la banque doit disposer pour faire face à d’éventuels retraits massifs. - La gestion du risque de change : la banque peut agir, il existe en effet deux solutions pour appréhender ce risque : les phénomènes de neutralisation et de couverture. La neutralisation va consister pour la banque à ajuster sa gestion des devises en affinant les positions devises par devises. La couverture sera assurée par une gestion au travers des instruments de marchés. Chapitre 1 : Les marchés financiers 1.1) Le vocabulaire Premier point : l’investissement. D’un point de vue économique, un investissement est une dépense qui a pour objet de modifier durablement le cycle d’exploitation d’une entreprise. De la même manière, investir revient pour l’auteur a renoncé à sa consommation immédiate pour accroitre sa consommation future. Ainsi, le surcroit des recettes devra être suffisant pour assurer la rentabilité prévisionnelle. L’investissement est un processus fondamental dans la vie de l’entreprise car s’il grève dans un premier temps les états financiers de l’entreprise, lui seul permet d’assurer la croissance à long terme. Factuelle ment, c’est en choisissant judicieusement ses investissements (pas ses financements) que l’entreprise va créer de la valeur. Le critère de VAN (valeur actuelle net : différence entre la valeur et le coût) sera le seul outil pour mesurer la création de la valeur potentielle. L’épargne est bien entendu la partie du revenu qui pendant une période donnée n’est pas dépensé. Ce reliquat peut être conserver sous forme liquide ou être réinvesti dans le circuit économique sous la forme d’un investissement. L’épargne revêt donc plusieurs formes, de la plus liquide à la moins liquide. La capacité de financement : elle est le solde du compte de capital (ce solde est égal à l’épargne brut augmentée des transferts nets en capital, et diminuée des dépenses) c’est pour cela que l’on parle de capacité de financement si le solde est positif et de besoin de financement si le solde est négatif. Une valeur mobilière est une catégorie de titres financiers qui peut être soit un titre de propriété (action) soit un titre de créance (obligation). L’actif financier est une catégorie d’actifs mobiliers qui est acquis le plus souvent sur un marché de capitaux. Les actifs financiers permettent aux émetteurs de satisfaire leurs besoins de capitaux et aux investisseurs leurs besoins de rémunération. Notez qu’un actif financier peut-être sans risques et apporter un rendement connu à l’avance. Mais ils peuvent être risqués également quand il s’agit de titres de propriété d’entreprises pouvant faire défaut. Les actifs monétaires vont représenter la liquidité absolue au travers des comptes à vue ou des comptes de dépôts à court/moyen terme. La liquidité est le fait pour un actif de pouvoir être acheté ou vendu à court terme. Elle est souvent perçue comme un intérêt. Une des qualités premières d’un placement outre sa rentabilité ou encore sa faible exposition au risque, c’est sa liquidité. Effectivement, plus un marché est liquide, plus il sera facile, rapide, couteux, de réaliser des transactions financières (achats ou ventes). S’agissant des actifs financiers, la liquidé est permise par la cotation. C’est la fonction essentielle de la bourse, que de garantir aux acteurs la revente de leurs titres (à tout moment). Les valeurs des multinationales sont plus liquides que celles des petites entreprises, qui évoluent sur un marché étroit. Parfois, les marchés peuvent être liquide du fait d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. Si l’offre se rétracte, les prix montent, et inversement si l’actif n’est plus demandé. Parfois, le prix d’équilibre n’arrive pas à se former pendant un temps plus au moins long, ce qui va donc affecter la liquidité du marché. Le concept de liquidité s’applique à tous les marchés, et il est repérable qu’un problème de liquidité sur un marché peut être viral. La liquidité bancaire se traduit par la capacité d’une banque à faire face à ses obligations de trésorerie en fonction de leurs échéances. Pour les banques investies dans la négociation d’actifs, la liquidité bancaire représente la capacité de la banque a liquidé sur les marchés les actifs requis. On parle alors ici de liquidité de marché, qui elle va affecter la liquidité bancaire. L’action est un droit de propriété (c’est une partie des capitaux propres de l’entreprise, lorsque celle-ci est bien sûr en SA). L’action constitue donc une source de financement, elle a une durée de vie illimité : la sortie ne peut se faire que par cessions du titre (autrement dit, le porteur court le risque de l’entreprise, puisqu’il ne percevra aucun revenu si l’entreprise va mal). En cas de liquidation, l’actionnaire passe après les créanciers dans la répartition du produit de la vente des actifs. L’obligation est quant à elle un titre de créance, c’est-à-dire un titre de dette à long terme émise par l’agent émetteur (entreprise, État, collectivité). Elle est représentative d’un emprunt et va donner droit à des rendements obligataires. Elle est cessible, et peut faire l’objet d’une cotation. Elle rapporte à celui qui l’achète le « coupon obligataire » qui est le taux fixe. C’est pourquoi, elle est plus assurée que l’action. La détention des obligations par les particuliers est essentiellement devenue indirecte, c’est-à-dire qu’elle s’effectue par l’intermédiaire des OPCVM ou encore des contrats d’assurance-vie. La volatilité, c’est l’ampleur des variations du cours d’un actif financier. Elle sert de paramètre de quantification du risque de rendement et de prix de l’actif financier. Lorsque la volatilité est élevée, la possibilité de gains est plus importante, mais symétriquement, le risque de perte s’accroît également. La notion est beaucoup plus utilisée à court terme, on parle effectivement des oscillations/fluctuations de court terme pour illustrer la volatilité. Pour les grandes oscillations (les grandes fluctuations boursières) qui s’observent sur plusieurs années, on parlera alors de cycles boursiers et pas de volatilité. Les opérateurs de marchés les plus spéculatifs vont parier sur ces volatilités. La notion de risque recouvre des aléas de toute nature, pouvant induire des conséquences financières négatives ou positives pour tout acteur économique. L’analyse financière classique présente une approche des risques fondée sur le taux d’actualisation financier, en intégrant la composante du risque du projet. Toutefois, la vision est incomplète car elle agrège l’ensemble des risques sans les distinguer. C’est pourquoi, une analyse précise nécessite d’abandonner la notion de valeur moyenne et d’étudier directement l’impact de chaque risque sur la rentabilité du projet. Il convient alors de faire émerger des scénariis ainsi qu’une distribution de probabilité. L’évaluation financière d’un projet se fait sur la base des flux de trésorerie futurs dégagés sur ce projet. Or, tout projet est soumis à un certain nombre d’aléas, qui vont rendre ces recettes futures risquées. Un agent rationnel est parfaitement informé va donc intégrer ces risques dans l’anticipation des flux de trésorerie future. En tenant donc compte de la probabilité d’occurrence du risque. Le risque est également pris en compte, via le taux d’actualisation financier. La VAN du projet est actualisée au coût moyen du capital, spécifique au projet. Ce coût moyen intègre le risque prit par les financeurs. Plus un projet est risqué, plus les recettes futures sont incertaines et doivent être pondérées dans l’évaluation financière. Aujourd’hui, le plus souvent l’approche du risque, au travers de la méthode classique d’évaluation financière, est limitée. Car elle ne permet d’obtenir qu’une valeur moyenne de la VAN du projet, sans donner d’indications sur le degré d’incertitudes, qui s’attache à cette valeur. En réalité, cette approche ne permet pas de distinguer 2 projets dont la VAN est la même, mais dont les profils restent différents. L’étude de la sensibilité et l’analyse des risques est la plus facilement réalisable et se base sur un recensement des risques d’un projet qui a été réalisé précédemment, elle détermine les risques ayant un impact financier significatif. On a donc un scénario de référence : qu’on va nommer le « cas de base », à partir duquel on va modifier la valeur d’un ou plusieurs paramètres et leurs impacts sur les indicateurs financiers. Il s’agit donc d’une méthode de comparaison, afin d’évaluer la sensibilité par rapport aux paramètres étudiés. Cette approche va permettre d’identifier les risques majeurs du projet : c’est-à-dire ceux dont la variation a un impact le plus fort sur les indicateurs de performance. - En pratique, les risques sont souvent corrélés/liés entre eux Généralement, on va définir 3 scénarii : optimiste, médian, pessimiste La méthodologie d’analyse des risques s’applique à tous les modes et tous les types de projets. Toutefois, la nature des risques doit être étudiée spécifiquement pour chaque projet afin de déterminer le plus précisément possible les risques pesants sur l’équilibre financier du projet. Concernant le risque systémique, c’est le risque qui met en danger le système financier dans sa globalité d’existence et de fonctionnement. Il est impossible de mesurer d’exempter un risque systémique. Le risque est donc inhérent au système bancaire et au système financier, du fait de l’interrelation majeure entre les secteurs. Les réactions en chaine a un évènement provoquants l’insécurité générale, ne viennent pas d’un comportement irrationnelle des agents. Mais elles correspondent au contraire, à des réponses rationnelles au risque qu’ils perçoivent. C’est pourquoi l’activité bancaire et le fonctionnement des marchés financiers, sont encadrés par des règles prudentielles, mais aussi des mécanismes de contrôle, de surveillance, qui sont donc mises en place par les autorités publiques, pour éviter la survenue de chocs ou d’évènements à portée systémique (par exemple les états financiers doivent détenir un montant minimal de fonds propres, qui devra toutefois répondre du risque de leurs actifs). Ou encore les fonds de garantie des dépôts bancaires, qui ont été mis en place afin que les déposants soient assurés de retrouver un montant couvert de leurs dépôts en toute circonstance. Les banques centrales ont un rôle « de banque des banques » : elles peuvent effectivement agir sur les refinancements qu’elles vont accorder aux banques commerciales. Toutefois, lorsque le risque systémique abouti au choc systémique, les banques centrales peuvent agir en apportant des liquidités (« prêteurs en dernier ressort »). La panoplie « anti-crise » systémique du système financier, était ces dernières années soumises à des critiques différentes, voir à des oppositions. Pour certains, elles demeurent insuffisantes, notamment pour faire face à l’accélération des innovations financières. Alors que pour d’autres, elle a l’inconvénient de limiter la concurrence, et donc la dynamique économique. 1.2) L’approche du risque financier -Contexte d’évolution des marchés financiers depuis les années 70 : Depuis les années 70, un grand nombre d’innovations financières sont apparues. Les raisons les plus courantes relèvent donc aux changements de réglementation, mais aussi des progrès techniques et de la variabilité des grandeurs macro-économique (taux d’intérêt, marchés boursiers). De fait, les entreprises dont le capital est représenté sur un marché financier, ont réalisé que leur valeur était sujettes à des risques financiers, pouvant s’ajouter aux risques purement opérationnels (si on prend l’exemple de l’entreprise bancaire, c’est le risque systémique). -Prise en compte de la notion de risque financier / risque opérationnel / un lien avec le risque systémique : Toute crise financière pose avec acuité la question de la prévention et la gestion du risque systémique. La notion de risque systémique n’est pas nouvelle, elle recouvre des problématiques anciennes et plus récentes comme celle de l’existence « d’un prêteur en dernier ressort ». L’ampleur des connaissances de la crise des « subprimes » sur la sphère financière et l’économie réelle a replacé le risque systémique au cœur des travaux théoriques sur la régulation financière. L’identification du risque systémique suppose de définir la crise systémique. A défaut d’une définition académique largement reconnue, il existe toutefois une appréciation commune. A savoir que la crise systémique est une rupture dans le fonctionnement des services financiers, elle est causée par la dégradation de tout ou une partie du système financier, et ayant un impact négatif généralisé sur l’économie réelle. Le risque systémique est donc le risque de matérialisation de cette rupture dont le fonctionnement des risques financiers susceptible d’affecter l’ensemble du secteur financier, mais surtout, l’économie réelle. Le risque systémique peut être également appréhender à travers la notion d’externalité négative. On parle d’externalité négative pour qualifier une situation dans laquelle l’activité d’un agent économique a un impact négatif sur la situation d’un autre agent sans que le premier ne supportent les dommages engendrés au second. A l’échelle du secteur financier, le risque systémique correspondra donc aux coûts que fait supporter le secteur financier à l’économie réelle (en cas de crise systémique). Cette notion d’externalité a un sens au sein même du secteur financier, dans la mesure ou la faillite d’un établissement, au-delà de l’impact direct quelle aura sur ses parties prenantes, pourra fragiliser les autres institutions financières. On considère donc que l’ensemble du système financier et l’économie réelle sont susceptibles d’être affectés par la matérialisation d’un risque prit par un seul établissement. Il convient donc d’identifier la part des risques financiers de nature systémique, qui menace l’ensemble de la collectivité et qui génère des coûts qui ne sont pas supportés par les agents à l’origine de ses risques. L’identification du risque systémique est complexe : celui-ci ne peut être définit à partir d’un seul critère. On repère également que la situation macro-économique ainsi que les cycles financiers vont constituer des éléments majeurs dans l’émergence des crises systémiques. L’analyse du risque systémique ne peut se limiter aux banques. On observe que l’identification du risque systémique va supposer une analyse approfondie des activités de l’ensemble du secteur financier (on ne peut exclure à priori aucune catégorie d’acteurs financiers). Le déclenchement d’une crise systémique va donc naître d’un choc qui va se propager à l’ensemble du secteur financier. C’est pourquoi on explique que les déséquilibres mondiaux expliquent en partie les crises systémiques. En réalité, on relève que les facteurs macro-économiques et les facteurs financiers sont étroitement liés dans le déclenchement. Effectivement, certains niveaux d’endettement ont été rendus possibles par l’abondance des liquidités mondiales et l’assouplissement des conditions d’octroi de crédits (elles-mêmes favorisées par la faiblesse des taux d’intérêts). En conclusion, l’analyse des vulnérabilités macro et micro font donc partie de l’identification du risque systémique. Le risque systémique est un risque de la dégradation brutale de la stabilité financière. Il est provoqué par une rupture dans le fonctionnement des services financiers et reporté sur l’économie réelle. Pour identifier l’origine, il faut s’appuyer sur une analyse activité par activité, et il faut analyser les différents mécanismes qui peuvent conduire les agents à accumuler de façon rationnelle des risques imparfaitement mesurés par la régulation. La notion du risque sera impactée par les variations de valeur qui sont-elles même liées à celles du marché. Ainsi certaines valeurs sont plus volatiles (plus sensibles que d’autres aux mouvements du marché). La volatilité décrit la sensibilité d’une valeur aux mouvements du marché. Autre définition, la volatilité est une relation entre la rentabilité d’une valeur et la rentabilité l’indice général des valeurs mobilières (il s’agit en quelque sorte de la sensibilité aux marchés). Le cours d’une valeur mobilière peut varier pour 2 grandes catégories de raisons : - Parce que les perspectives conjoncturelles changent (ou qu’elles semblent changées) et vont affecter tous les marchés (risque de marché) - Un titre peut varier à cause d’évènements particuliers propres à l’entreprise (risque spécifique) Pour évaluer le risque d’un placement sur un marché financier, il importe de distinguer les 2 risques précédemment évoqués, et, de les minimiser. Toutefois, minimiser le risque correspond à 2 logiques différentes (même si elles vont se regrouper partiellement) : - - Minimiser le risque spécifique exige de connaître l’entreprise sous-jacente à l’actif (connaître sa rentabilité, son risque opérationnel, ses perspectives) il s’agit là d’une analyse fondamentale à mener Minimiser le risque de marché signifierait par analogie connaître le risque opérationnel d’utiliser le marché La complexité reviendrait à la taille du marché mais l’on peut cependant se baser, se fier sur une information statistique qui pourra indiquer si la valeur détenue dans notre portefeuille d’actifs, est sensible ou peu sensible ou insensible au marché. La connaissance d’une volatilité d’une valeur (appelé « coefficient beta »). En moyenne et historiquement, les valeurs ayant un « beta plus élevé » vont obtenir une « rentabilité plus élevée ». Par conséquent, les valeurs sensibles aux marchés vont promettre des rentabilités plus élevées, mais nécessairement plus fluctuantes, donc plus risquées. C’est pourquoi il y a donc nécessité à appréhender les relations qui existent entre la rentabilité, le risque et la diversification. Concernant le risque, en première approche le risque est lié à la détention d’un actif et peutêtre définit comme l’incertitude qui existe quant à sa valeur future. Si l’actif est une action par opposition à une obligation, le taux de rentabilité peut être évalué avec précision. En théorie, il peut évoluer de moins 100 % à plus l’infini. On peut donc assimiler le risque d’un placement à la dispersion de la rentabilité autour de sa valeur anticipée. La variabilité est à la fois une mesure de risque de perte (écarts en baisse), et de plus-value (écarts en hausse). La variance (qui est aussi l’écart type) des taux de rentabilité constitue une bonne mesure de la variabilité potentielle, donc du risque. La variabilité d’une action sur une période déterminée est donc donnée par l’écart type de la série des taux de rentabilité de cette action sur un nombre de périodes à définir : la rentabilité du portefeuille est la moyenne des rentabilités de chaque titre, pondérée par leurs valeurs. Exemple ci-dessous : 1.3) L’approche des marchés et efficience Markovitz et Sharpe ont développés dans les années 60 un modèle pour décrire la rentabilité et le risque d’investissement en valeurs mobilières (appelé le « modèle de marché »). Il se compose en deux éléments que sont le risque systématique (risque de marché) et le risque spécifique (risque non systématique : il sera lié aux caractéristiques spécifiques de l’action du modèle de base) : Le Dow Jones est le plus vieil indice boursier Américain : il opère à la bourse de New York à Wall Street, il a été créé en 1896. A l’époque, cet indice représente 30 des plus importantes entreprises Américaines. Cet indice a un véritable intérêt emblématique et historique, du monde de la finance et de la bourse. Aujourd’hui certes, il est plus délaissé par les investisseurs (car il représente le cours de seulement 30 entreprises) il n’est plus représentatif de l’évolution de la performance économique des États-Unis (c’est SetP 500 qui aujourd’hui le remplace d’un point de vue usage). Il reste un indice de référence car si elles ne sont que 30, les entreprises représentées, reste parmi les plus influentes du monde économique. Cette influence va induire une corrélation entre les marchés et un lien entre eux. C.-à-d. le Dow Jones et le CAC 40. Exemples d’entreprises du Dow Jones: American Express, Boeing, Caterpillar, Coca Cola, HP, IBM, Intel, Johnson and Johnson, JP Morgan and Chase, Macdonald’s, Microsoft, Pfizer, Walt Disney. Par rapport au SetP 500, on continue quand même de valoriser et d’utiliser le Dow Jones, car il permet d’avoir un recul sur l’évolution économique. Il y a quelques années, le calcul du Dow Jones s’est fait par deux personnes et de manière manuelle. Le SetP 500 est l’indice phare/indice de l’efficience pour les investisseurs. Un marché efficace allocativement est un marché dont le capital est réparti d’une manière qui profite à tous les participants. On parle « d’efficience allocative » quand les organisations des secteurs publics et privés peuvent obtenir des financements pour les projets qui seront les plus rentables. Pour être efficient allocativement, un marché doit ainsi satisfaire aux conditions préalables d’être informationnellement efficace (connu de tous les acteurs) et transactionnellement efficace / organisationnellement (les coûts de transactions doivent être peu élevés). Si toutes les conditions sont remplies, alors les flux de capitaux vont se diriger vers les lieux où ils seront le plus efficaces. Chapitre 2 : La banque dans la finance internationale 2.1) La banque : une entreprise Une banque universelle est un établissement financier généraliste, qui opère à la fois dans le domaine de la banque commerciale (dépôts, épargne, placements, crédits) et de la gestion d’actif dans les opérations de marché ou encore le conseil. On va distinguer les banques commerciales des banques d’affaires (qui sont majoritairement tournés vers les activités de marché ou le conseil financier). La finalité de la banque touchera les notions de profit, de pérennité, ou encore de conquête de parts de marché. Reprenons l’essence de l’entreprise banque. C’est évidemment la question de la transformation, qui va s’exprimer par l’intermédiation : transformer des échéances et gérer des risques. L’intermédiation financière va concerner l’ensemble des institutions financières, et va consister à recevoir les dépôts des agents à capacité de financement et à accorder des prêts à des agents à besoin de financement, mais sous les contraintes de confiance, notion centrale pour les agents, de liquidité et de solvabilité. La banque transforme donc des risques et des échéances, et rends compatible les requêtes des agents économiques. L’acte d’intermédiation sera bénéficiaire, si la différence entre les intérêts reçus des emprunteurs et les intérêts prêtés aux épargnants, est supérieure aux frais de gestion. Dans le bilan l’intermédiation se lie en repérant les dépôts des clients au passif et les crédits à la clientèle à l'actif. Ainsi, cette intermédiation implique bien les deux parties du bilan de l’établissement de crédits. Cette intermédiation de bilan décrit une transformation des risques et des échéances, par le phénomène de compensation. Compte tenu de l’activité d’emprunt des liquidités à court terme pour financer l’octroi de crédits, les différentes échéances vont permettre de dégager une certaine marge (du fait de la quantité empruntée, ou encore, du jeu de la temporalité). Toutefois, un tel mécanisme de transformation peut engendrer des difficultés de refinancement en cas de contraction du marché, ce que l’on appelle le risque de liquidité : d’où l’émergence d’une réglementation prudentielle qui s’illustre notamment, avec les ratios de liquidité à court terme et à long terme. 2.2) Bilan et ratios prudentiels Le PNB va donc mesurer les revenus nets bancaires dans le cadre de son exploitation. Il reflète l’activité des établissements de crédits sur les activités classiques d’intermédiation (génératrices de marge d’intérêt) mais aussi les prestations de service à la clientèle étant rémunérées par des commissions ainsi que les activités de marchés et d’investissement (qui vont produire des intérêts, des plus-values ou encore des marges de négociation). Le PNB doit également respecter la stratégie du groupe et les ratios de solvabilité. Les banques se doivent d’être solides comptes tenus de la viralité du marché et donc de la stabilité du système financier/l’économie réelle. Cette solidité financière est mesurée par le montant des fonds propre de la banque, qui va déterminer sa capacité à faire face aux risques éventuels liés à ces activités (non-remboursement des crédits distribués ou encore la perte de sa valeur d’actifs). Cela signifie que les banques doivent donc être en permanence solvables : pouvoir faire face à tout moment à leurs engagements. Effectivement, on sait combien la rationalité des agents est conditionné par la notion de confiance, car à tout moment une perte de confiance posera très rapidement un problème de liquidité et donc très vite une question systémique. C’est pourquoi la BRI (Banque des Règlements Internationaux), dont le siège est à Bâle en Suisse, a établi des ratios de solvabilité, que tout type de banque doit respecter. Un premier ratio a été créer en 1988 : le ratio de Bâle I ou encore le ratio de Cooke. Ce ratio se mesurait en comparant le niveau des engagements d’une banque (crédits ou placements) au montant de ses fonds propres. Il devait être égal à au moins 8 %, ce qui signifie que pour prêter 100 millions d’euros, une banque devait avoir au minimum 8 millions d’euros de fonds propres, afin d’être considérée comme étant solvable. Les accords de Bâle II ont permis de mettre en place un ratio de solvabilité fondé sur le même principe, toutefois la nature des risques a été enrichie avec la prise en compte du risque de marché, du risque de crédit et du risque opérationnel (avec des méthodes de calcul très affinées). Le ratio global (Mc Donough) qui remplace le ratio de Cooke : était composé en deux partie, un premier ratio dit « Tiers one » ou le capital relève seulement des actions et un autre ratio dit « Tiers deux » qui va cette fois désigner les fonds propres complémentaires par exemple les plus-values ou les provisions. En 2010, le comité de Bâle adopte de nouvelles règles concernant les fonds propres (Bâle III). « L’exigence minimale de fonds propre réglementaire, en regard des risque pondérés, reste à 8 %. Toutefois, le ratio minimal de fonds propre dure (le Tiers one) est porté de 2 à 4,5 % du total des risques pondérés. » En outre, un coussin de sécurité est institué, c’est un matelas de sécurité, que les banques doivent alimenter en phase d’expansion économique, et dans lequel, elles pourront puiser en cas de récession. Concernant Bâle III, la réglementation prudentielle est prise entre des exigences contradictoires : elle est certes contraignante pour limiter les prises de risques, et augmente le coût en capital de l’activité bancaire : elle rend le crédit plus coûteux. Les banques ont donc largement critiqué ses mesures réglementaires, et ont donc dû consentir une réduction du PIB d’environ 0,5 %. Concernant la situation en France, les grandes banques françaises ont poursuivi le renforcement de la qualité de leur bilan et de leurs ratios prudentiels depuis 2018. Une autre mesure présente dans les accords de Bâle III vise à plafonner l’effet de leviers : qui le rapport entre le total des actifs et les fonds propres. Le ratio de leviers est égal au rapport des fonds propres de base sur le total des actifs. De plus, afin d’éviter le risque de liquidité, le Comité de Bâle a instauré deux ratios de liquidités (le ratio de liquidité à court terme et le ratio de liquidité à long terme). Le ratio de liquidité à court terme est égal au rapport des encours d’actifs liquides sur les sorties nets de trésorerie sur 30 jours. Ce ratio doit être supérieur à 100 % (ou supérieur à 1). La réglementation de Bâle III impose aux banques d’anticiper des situations de crise à l’aide de la mobilisation de « stress test », qui simule des évènements susceptibles de provoquer de fortes tensions sur la liquidité (comme des retraits d’une partie importante des dépôts de la clientèle, ou encore par exemple un déclassement de la note attribuée par les agences de notation affaiblissant la notation de l’établissement). Pour conclure sur la question des ratios prudentiels, il est important de rappeler que comptablement, pour une entreprise bancaire, les dettes sont constituées des dépôts à vue. Les actifs financiers sont constitués des crédits octroyés, c’est en effet la finalité de la banque d’une banque de distribuer ces crédits. Ainsi, la solvabilité d’une banque va consister dans sa capacité à faire face à la question de liquidité, et cela fait partie de la responsabilité des autorités de s’assurer que les banques seront « aptes à faire face à leurs obligations » : il y va de la stabilité de l’économie d’un pays. Sachant que l’actif, représente toujours un « caractère aléatoire » : c’est pour ça qu’il importe qu’une partie de l’actif ne soit pas financer par des dettes, mais par du capital. De plus, si l’on impose à une banque d’augmenter ses fonds propres, elle aura plus à perdre en cas de faillite, et elle aura donc tendance à adopter des activités moins risquées. Voilà pourquoi, le niveau des fonds propre est garant de la solidité financière de l’entreprise. Dans la directive européenne, les fonds propres doivent représenter au minimum 50 % des fonds propres requis pour couvrir le risque de crédit de l’établissement. Le reste, étant assuré par des fonds propres complémentaires et sur complémentaires. 2.3) Les risques : crédit, marché, opérationnel - La mesure du risque de crédit : le risque de crédit est le risque qu’un débiteur fasse défaut, ou encore que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l’établissement détient sur lui. Pour appréhender le risque de crédit, on va pondérer le montant total de la créance par la qualité du débiteur. Le comité de Bâle définit plusieurs catégories d’expositions au risque de crédit, avec, pour chaque catégorie, une pondération à appliquer à l’encours prêté. Cette pondération va de 0 % pour les États souverains (ce qui revient à dire que l’on considère que les créances sur les États souverains sont sans risques) à 150 % pour les contreparties les moins bien notées. Dans l’approche standard, les pondérations à appliquer vont dépendre des notes attribuées aux contreparties par les agences de notation (Moody’s ou encore Standard and Poor’s). - La mesure du risque de marché ou risque de perte : le risque de marché est le risque de perte et de dévaluation sur les positions prises à la suite de variations des prix (que ce soient les cours ou les taux). Ce risque s’applique aux éléments suivants : les produits de taux (obligations), les actions, le change mais aussi les matières premières… La causalité peut être endogène ou exogène. Le risque sur produits de taux et sur actions va se mesurer sur la base du portefeuille de trading, c’est-à-dire des positions détenues par la banque pour son propre compte, dans un objectif de gains à court terme. Chaque catégorie d’instruments va nécessiter une méthode de calcul différente, qui consiste toujours à évaluer d’abord une position, puis à calculer le capital requis en fonction du risque. - La mesure du risque opérationnel : le risque opérationnel sera le risque de perte lié à des processus opérationnels, qui pourront modéliser des systèmes inadéquats voir défaillants, ou encore sur des évènements externes qui pourront peser sur les activités de la banque. Dans l’approche standard, l’activité des banques est répartie entre plusieurs domaines qu’on appelle « les lignes métiers ». A chaque ligne métier, les autorités de régulation, vont attribuer un facteur de pondération sur le revenu brut moyen (il sera censé représenté le risque opérationnel objectif encouru, pour chaque activité). - L’amortissement des chocs macroéconomiques : les canaux de transmission de la politique monétaire appellent à la question de savoir comment la politique monétaire influe-t-elle sur l’économie réelle : 1) Le canal des taux d’intérêts : lorsque la banque centrale fait varier les taux d’intérêts nominaux par les taux directeurs, les agents n’ajustent pas immédiatement leurs anticipations sur l’inflation. En effet, dans toutes les économies, les prix présentent toujours à court terme une certaine viscosité/rigidité liée à ce que l’on appelle en économie les « coûts de changement d’étiquette ». Comme les prix ne s’ajustent pas instantanément, une baisse du taux nominal à court terme va faire baisser le taux d’intérêt réel. Si le taux d’intérêt réel baisse, les ménages vont donc réduire leur épargne en consommant davantage, les entreprises quant à elle, vont investir davantage. On assiste donc à une hausse de la demande globale, en mesure de relancer la croissance. 2) Le canal des anticipations : l’influence que peut avoir la politique monétaire sur les taux, va donc dépendre des anticipations que vont former les agents, quant à l’évolution future des taux d’intérêts. Deux lectures sont possibles : lorsque les agents anticipent et lorsqu’ils n’anticipent pas. Si l’action des banques centrales est claire et prévisible, les modifications de taux seront anticipées par les agents, et donc en cas de baisse des taux d’intérêts à court terme, l’anticipation des agents va amortir l’effet escompté par la banque centrale. Lorsque les agents n’anticipent pas et sont donc surpris par la variation des taux directeurs, leur comportement conditionnera une baisse des taux d’intérêts réels de court et long terme de part ses anticipations. C’est donc la crédibilité des autorités monétaires qui va conférer aux banques centrales l’efficacité de leurs objectifs. 3) Le canal du crédit bancaire : la banque centrale va attendre de ses interventions une répercussion, aussi bien sur la demande que sur l’offre des crédits bancaires. Sur l’offre, car en faisant payer aux banques leur argent plus ou moins chère, la BC espère que celles-ci vont répercuter cette variation de coût sur celui qu’elle facture à leurs clients. Ainsi si le coût du refinancement baisse, le coût du crédit devrait normalement baisser, ce qui devra aboutir à une augmentation de l’offre de crédit et donc à plus de monnaie en circulation. Et donc inversement sur l’offre, si la banque centrale fait donc augmenter le coût du refinancement. Sur la demande, si les banques abaissent effectivement le taux de crédits, on peut attendre que les ménages et entreprises consomment et investissent davantage. 4) Le canal de la monnaie : si la banque centrale, par une baisse de son taux directeur, parvient à ce que les banques créaient davantage de monnaie, il va s’en suivre une augmentation des liquidités disponibles, ce qui va accroitre également la demande globale. 5) Le canal des bilans : les variations des taux d’intérêts vont également faire varier le taux des titres. En cas de baisse des taux, le cours des titres augmente et donc la valeur des garanties augmente également. Et donc, les entreprises pourront obtenir plus de crédits auprès des banques. 6) Le canal des taux de change : une baisse du taux à court terme réduit l’attrait des placements/des dépôts (en euros) des investisseurs étrangers. L’euros est donc moins demandé sur le marché des changes, ainsi son cours baisse et la compétitivité prix des produits nationaux s’améliore, tandis que, le prix des importations s’accroit. De fait, le solde extérieur s’améliore et contribue alors à la hausse du revenu global. - Le caractère pro cyclique de l’offre de crédit désigne que l’offre de crédit va entrainer un nouveau cycle économique. Les effets peuvent être directs ou indirects sur la croissance, on utilisera des ratios de solvabilité qui peuvent exprimer que, en période d’expansion économique : le risque de crédit mesuré par la probabilité de défaut sera faible. Les établissements de crédit voient l’exigence en termes de capital réglementaire diminuée, ce qui leur permet de distribuer davantage de crédit, et ce qui va donc « nourrir », l’expansion économique. En période de récession, et du moins, de contraction, le risque de crédit augmente, car la probabilité de défaut s’accrois (donc l’exigence en capital réglementaire augmente également). Ce qui signifie que les banques vont restreindre l’offre de crédit vers les agents. 2.4) La protection des clients et la transformation des risques La médiation bancaire : d’un point de vue réglementaire, depuis 2002, les banques offrent à leurs clients la possibilité de saisir un médiateur pour le traitement des litiges. Les banques disposent d’un propre médiateur, mais la FBF a mis un service commun à disposition des banques qui ne dispose pas d’un médiateur. La loi Chatel de 2008 a généralisé le champ de la médiation à l’ensemble des litiges liés à l’exécution d’un contrat bancaire (que ce soit la gestion des crédits ou encore la gestion des produits d’épargne). La médiation est un recours amiable entre le client et la banque, après épuisement des premiers niveaux de dialogue. C.-à-d. entre la direction de l’agence et le client et entre le service relation clientèle et le client. Cette médiation offre un ultime recours avant l’action en justice. Le médiateur est choisi en fonction de sa compétence, de son impartialité, il est tenu à la confidentialité. La banque doit informer ses clients de l’existence de la médiation (notamment sur les relevés de comptes en précisant toutes les modalités d’accès). La médiation est un service qui est gratuit pour le client, le médiateur dispose d’un délai de 2 mois, à compter de la date à laquelle il aura reçu les documents de la banque et du client. Il a donc 2 mois pour émettre une recommandation, pendant la durée de l’analyse, la prescription est défendue. Le médiateur va émettre des propositions de règlements amiables qui doivent être motivées afin de résoudre le litige, relatif à l’exécution du contrat bancaire. Si le désaccord persiste, le client ou le banque reste donc libre d’engager une action en justice. Il existe un Comité de la médiation bancaire, qui est présidé par le Gouverneur de la Banque de France. Ce Comité a pour mission de « superviser » le dispositif de médiation et d’en préciser les modalités d’exercice pour les médiateurs. Ce comité adresse également des recommandations aux établissements de crédits directement. La protection du débiteur : le défaut de paiement ne se résout pas uniquement par la contrainte judiciaire, le débiteur bénéficie aujourd’hui d’une protection en cas de nonpaiement de ses obligations. Il existe effectivement certaines protections que sont les régimes matrimoniaux, les libéralités, les donations, mais aussi les SCI. Lorsque le client ne peut plus faire face à ses dettes, une procédure du surendettement est mise en place. La protection du débiteur s’explique aussi par des considérations économiques. Exemple, lorsqu’une entreprise cliente est menacée, ce n’est pas seulement sont patrimoine qui l’es, mais aussi celui de ses salariés, de ses partenaires commerciaux et de tous les acteurs qui gravite directement ou indirectement autour de l’entreprise. On peut donc considérer qu’il va de l’intérêt général, que le débiteur soit accompagné en tant que créateur de richesse. La transformation des risques : la transformation est bien au cœur du métier de la banque, outre les risques de marchés ou le risque de crédit, une autre source de perte financière significative peut provenir du fonctionnement opérationnel de la banque (les dysfonctionnements internes, les fraudes, les détournements). Il s’agit selon la définition du Comité de Bâle : des risques de pertes dû à l’inadéquation ou à la défaillance de processus internes. On peut également ajouter à cela le risque de réputation, dont il est impossible d’évaluer les conséquences financières avec précisions et qui n’est pas considérer comme un risque opérationnel. Toutefois, la théorie bancaire commence à prendre en compte ses aspects de risques, dans l’analyse de la gestion des risques bancaires. Certaines options de protection sont avancées (notamment la diversification de portefeuilles, ou encore la diversification des crédits, des titres, et des possibilités de transferts de risques vers les assureurs). Autant d’illustrations qui sont de nature à limiter l’exposition au risque. Les fonds propres, sont ensuite le dernier rempart pour éviter la défaillance. C’est pourquoi le dimensionnement de ses fonds propres est un enjeu majeur. Élaborer un dispositif de contrôle, visant à minimiser les conséquences financières de ses risques et donc de nature à améliorer la performance des établissements bancaires. Le secteur a donc découvert la nécessité de mettre en place un dispositif de gestion de ses types de risques : 5 principes fondamentaux vont caractériser les modèles de risques opérationnels. 1) La responsabilisation des différents niveaux de management, 2) L’indépendance de la fonction en charge du contrôle du risque, 3) La communication sur le risque, 4) La sécurisation du PNB, 5) La préservation de la réputation et de l’image de la banque. Ainsi, de ces principes découlent une redéfinition et un nouveau partage des tâches et des responsabilités dans la banque. La gestion du risque doit être intégrer dans l’activité même de la banque. 2.5) Le secteur bancaire dans la finance internationale Il s’agit de faire un lien entre la politique monétaire européenne et le système bancaire. Une illustration technique est celle du multiplicateur de crédit. Définition macroéconomique : en macroéconomie, l’effet multiplicateur de crédit est un effet inhérent à l’émission de crédit. Toute création de monnaie, par la Banque Centrale, aboutie à un processus itératif, c.-à-d. à une émission supplémentaire de crédits dans l’économie, par l’intermédiaire des établissements de crédits. Et qui peut être bien plus importante que la monnaie émise initialement. Cette émission, qui se produit par effet multiplicateur, est une création supplémentaire de monnaie. Le multiplicateur de crédit est défini comme le coefficient, mesurant le supplément de crédit dans l’économie, résultant d’une augmentation « de la monnaie banque centrale ». Celle-ci correspond à la monnaie émise par la banque centrale, ainsi qu’au solde créditeur des établissements financiers privés, auprès de la banque centrale. Les établissements de crédits, sont autorisés à produire des crédits tant qu’il dispose des réserves suffisantes (RO dont les taux sont fixés par les autorités monétaires). Ce taux devient donc un outil monétaire pour les autorités (elles peuvent effectivement l’augmenter pour ralentir l’investissement ou le baisser pour l’encourager). Un niveau élevé de RO, va restreindre de facto, les possibilités de prêts des établissements de crédits. Ainsi, l’effet multiplicateur de crédits permet donc une création Ex nihilo de monnaie, mais toute création de monnaie trouve son origine dans une augmentation de la base monétaire de la banque centrale.

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