FC n°2 - Informatique, stockage et accès à l’information PDF

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These are lecture notes for a course on computer science, specifically focusing on information storage and access. The notes delve into definitions of key concepts and relevant topics.

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Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD Informatique médicale Informatique, stockage et accès à l’information Semaine n° 8 - 30/10/2024 Heure de cours : 8h - 9h...

Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD Informatique médicale Informatique, stockage et accès à l’information Semaine n° 8 - 30/10/2024 Heure de cours : 8h - 9h Professeur : Pr. CHAZARD Correcteur : DELVAL Fantin Binôme : HEMELSDAEL Eloïse - MERLIN–QUANDALLE Lola Plan du cours1 I. Définition de l’informatique IV. Le codage binaire de l’information A. Notation des nombres avec des II. Le système de fichiers symboles : décimal, hexadécimal, A. Définition binaire B. Système physique B. Pourquoi coder en binaire ? C. Système logique C. Coder des nombres, du texte, des D. Superposition, fragmentation couleurs… III. Utilisation du système logique de fichiers A. Comment retrouver ses fichiers ? B. Les types de fichiers, les noms de fichiers, les extensions C. Opérations sur les fichiers D. Accès distant 1 Le cours a été très rapide et très concis. Le professeur en a conscience et déposera sur Moodle dans les prochains jours un dossier avec les points clés à retenir. 1 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD I - Définition de l’informatique L'informatique, c'est la science du traitement automatique et rationnel de l'information. Ce n'est pas le numérique. En fait, pour certains, ça veut dire utiliser des ordinateurs. Or il y a des utilisations d'ordinateurs qui ne sont pas d'informatique, c'est un concept plus large. Par exemple, quand vous jouer à un jeu vidéo, ce n'est pas de l'informatique. Et puis, il y a de l'informatique qui n'est pas faite avec des ordinateurs. Mais c'est vrai que pour le grand public, c'est la science des ordinateurs. D'ailleurs, en anglais, on distingue même Computer Science, qui est vraiment la science des ordinateurs, et Informatics, qui est la science de l'information. « La science informatique n'est pas plus la science des ordinateurs que l'astronomie est celle des télescopes ». L'astronomie, c'est bien l'étude des astres. Ce n'est pas la science des télescopes. Alors, en synthèse, il y a de l'informatique, lorsque de l'information est stockée, et lorsqu'on a une superposition de plusieurs systèmes. Un système physique de stockage Un ou plusieurs systèmes logiques, qui nous permettent d'accéder à l'information d'une manière qui n'est pas forcément la même que celle dont elle est stockée. ⇒ C'est la superposition des deux qu'on va voir aujourd'hui dans les ordinateurs Exemple : Parallèle avec un dictionnaire, le système physique, ce sont les pages, mais vous avez un système logique, qui est l'ordre informatique, qui permet de retrouver les mots. Il se trouve que dans ce cas-là, c'est l'ordre séquentiel. Mais quand vous êtes dans un ouvrage didactique et qu'à la fin, vous avez non seulement la carte des matières qui reprend le même ordre physique que les pages, mais aussi le glossaire qui, lui, vous permet d'accéder aux pages d'une autre manière que dans l'ordre séquentiel. Là, c'est bien la superposition de deux systèmes qui vous permet de retrouver l'information. Donc le glossaire, les renvois, les notes de votre page, ce sont des systèmes logiques qui se superposent au système physique. Et donc, l'informatique, c'est la généralisation de ce genre de mécanisme dans un environnement qui est souvent numérique. L'accès à l'information peut se faire d'une autre manière que le simple stockage de l'information. Si vous avez, par exemple, une bibliothèque bien rangée, vous n'avez pas l'obligation de parcourir tous les différents panneaux pour trouver le livre qui vous intéresse, puisque vous 2 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD avez des petits panneaux qui vous annoncent que vous allez directement au rayon qui vous intéresse. Le stockage, c'est ce qu'on va avoir sur le système physique, et puis l'extraction de la corrélation, c'est ce que l’on va retrouver dans les différents systèmes logiques. Donc, sur les ordinateurs , vous aurez le système physique, c'est ce qu'on va voir avec les clusters sur le disque, qui permet de ranger des morceaux de fichiers, et puis vous avez un ou plusieurs systèmes logiques. II - Le système de fichiers A. Définition Le système de fichiers est l’un des systèmes logiques essentiels de votre ordinateur. D’abord, il structure les dossiers et les fichiers grâce au système d’exploitation, et il inclut également d'autres moyens d'organisation, comme la recherche par mots-clés, par tags ou par métadonnées (exemple : date de prise de vue pour les photos). Cependant, avec l’arrivée de dispositifs comme les tablettes, beaucoup d’utilisateurs se retrouvent déconnectés du fonctionnement réel des fichiers. Ces interfaces masquent la logique d’organisation, simplifiant l'accès pour l’utilisateur au détriment de sa compréhension du système. On pourrait dire que, comme en voiture, il n’est pas nécessaire de connaître le fonctionnement du moteur pour conduire. Cependant, dans le cas de l’informatique, cette abstraction a souvent des effets indésirables. Par exemple, il arrive fréquemment que des personnes téléchargent un fichier, le modifient, mais ne parviennent plus à le retrouver car le système d’exploitation (OS) masque trop d’informations. Pour mieux comprendre ce système, partons de la notion de fichier. Un fichier est un ensemble de données numériques, identifié par un nom et généralement rangé dans un chemin d’accès. Aujourd’hui, presque tout dans l'informatique est organisé en fichiers. Qu’il s’agisse d’une photographie, d’un document texte ou d’un fichier musical, chaque type de fichier représente une unité logique de stockage, encodée de manière à être facilement retrouvée. Biographies, sons musicaux et photo ont des utilisations très différentes mais pour l'ordinateur, il n'y a aucune différence entre ces 3 éléments. B. Système physique Ces fichiers sont rangés sur des supports physiques. Les supports physiques ont beaucoup 3 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD évolué ces derniers temps. Avant, on avait des bandes perforées, on avait des bandes magnétiques qui tournaient sur des grosses cassettes. Et puis sont apparus, dans les années 80, des disques magnétiques. C'est ce qu'on avait encore il y a 10 ou 15 ans dans tous les ordinateurs portables. Ce sont des disques qui ont beaucoup de qualités mais qui sont lents et fragiles. Aujourd'hui, ça a été remplacé par des mémoires flash. Et donc, la quasi-totalité de nos ordinateurs portables aujourdhui et de façon certaine, la totalité de nos téléphones ont des mémoires flash. C'est très différent mais au final, ça stocke. La mémoire flash, la première qu'on a connue dans le public, c'était celle des clés USB, c'est le même principe sauf que c'était plus petit (moins de stockage) et moins rapide. Et puis, on avait aussi des supports optiques, des CD-ROM, des DVD-ROM qui ont (à peu près) disparu. Mais sur les serveurs web, pour des questions de fiabilité, on a encore beaucoup d’anciens dispositifs qui sont plus fiables. Quand on a un vieux PC qu'on trouve un peu lent : autrefois, il fallait à tout prix jeter la mémoire vive ou augmenter la cadence du processeur. Aujourd'hui, en fait, c'est plus efficace de changer le disque dur et de passer à une mémoire flash. Pour comprendre le stockage sur disque, prenons l’exemple du disque magnétique. Ce support, que l'on trouve encore sur certains ordinateurs de bureau, est segmenté en plusieurs parties : 1. Plateaux : Chaque disque est composé de plusieurs plateaux empilés. 2. Pistes : Chaque plateau est divisé en cercles concentriques appelés pistes. 3. Secteurs : Les pistes sont elles-mêmes divisées en secteurs. En combinant ces trois éléments (plateaux, pistes et secteurs), on peut identifier précisément où un morceau de fichier est stocké sur le disque. Les informations sont rangées dans des blocs appelés clusters, unités de stockage physiques de 512 à 448 octets, qui représentent le plus petit espace que l'on peut utiliser. Un fichier, souvent plus volumineux qu’un seul cluster, est donc stocké sur plusieurs clusters. Cependant, un cluster ne peut contenir des données que pour un seul fichier à la fois. C. Système logique Le système d’exploitation (OS) masque à l’utilisateur la gestion des clusters et des détails 4 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD physiques de stockage des fichiers. Cette abstraction est volontaire : elle rend l’utilisation plus intuitive et compréhensible pour l’utilisateur. Les systèmes comme Windows, macOS ou Android créent ainsi une structure logique avec des dossiers et des fichiers organisés hiérarchiquement, imitant une méthode de classement humaine et cachant la complexité physique. Cette « couche intermédiaire » de gestion est ce qu’on appelle la transparence informatique : elle rend le processus d’accès aux fichiers invisible pour l’utilisateur, qui n’a pas besoin de connaître l’organisation physique des données sur le disque. En pratique, cette transparence permet aux applications de se concentrer sur leurs fonctionnalités sans s'occuper de l’organisation du stockage géré par l’OS. En fin de compte, deux niveaux coexistent : Le niveau physique : le disque dur ou SSD est segmenté en secteurs et clusters, avec un système d’adressage précis (par exemple LBA ou CHS). Le niveau logique : l’utilisateur voit une organisation en dossiers et fichiers, parfois même en catégories spécifiques (photos, documents, etc.), sans se soucier des détails techniques. Ainsi, l’utilisateur bénéficie d’un système simple et efficace, tandis que l’OS assure le lien avec la réalité physique du disque. D. Superposition, fragmentation Franchement avec ces diapos vous avez compris le principe de la défragmentation, je vous met quand même le détail en petit. Un disque peut être partitionné en plusieurs espaces logiques. Chacun de ces espaces peut contenir des dossiers et des fichiers. En réalité, chaque fichier est réparti (ou « dispatché ») sur plusieurs secteurs ou blocs physiques du disque, et grâce à la « transparence » de l'OS, l’utilisateur n’a pas conscience de cette gestion sous-jacente. 5 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD Cependant, il existe un défi : l’OS doit toujours retrouver les clusters qui composent un fichier, même s'ils sont physiquement séparés. Par exemple, au fil des écritures, certains fichiers finissent fragmentés, car leurs clusters sont stockés à divers endroits libres du disque. Si un fichier nécessite deux clusters pour être stocké, l’OS va les positionner là où de l’espace est disponible. La défragmentation consiste alors à lancer une opération pour regrouper ces clusters. Cette opération présente plusieurs bénéfices : elle réduit le temps d'accès aux fichiers, optimise la consommation d’énergie, et prépare de l’espace libre continu pour de futurs fichiers, limitant ainsi les risques de fragmentation pour les prochaines écritures. Vous avez peut-être vu une interface de défragmentation, comme celle de Windows, qui présente visuellement la répartition des fichiers avant et après défragmentation. Le processus prend souvent quelques minutes et se lance parfois automatiquement, d’où les moments où le PC travaille en arrière-plan. III - Utilisation du système logique de fichiers A. Comment retrouver ses fichiers ? Pour commencer, comment retrouver efficacement un fichier ? En réalité, il n’existe qu’une seule méthode vraiment fiable : bien organiser ses fichiers dès le départ. Ce conseil peut sembler prématuré si vous n’avez pour l’instant que quelques dizaines de fichiers, principalement des photos et de la musique. Cependant, au fil des études puis dans la vie professionnelle, le nombre de fichiers augmente inévitablement. Prenons un exemple concret : dans sa carrière, il a donné environ 2 000 heures de cours, encadré près de 120 étudiants, chacun ayant produit de multiples versions de leurs travaux, des données de recherche, des fichiers de statistiques, etc. En programmation, il a mené environ 500 projets, chacun contenant plusieurs centaines de fichiers. ==> les fichiers se multiplient. Cet aspect cumulatif est un phénomène que vous rencontrerez aussi dans votre parcours. Sans une méthode de classement anticipée, dans dix ans, il pourrait devenir presque impossible de retrouver certains fichiers. Si, aujourd’hui, vous avez parfois du mal à localiser un fichier, imaginez le désordre dans une décennie ! La solution ? Ne pas compter sur le système pour retrouver ce qui n’est pas bien organisé dès le début. Réfléchissez dès maintenant à une structure de classement efficace qui vous facilitera la gestion de vos fichiers au long terme. Il n’y a pas d’autre méthode efficace aujourd’hui que d’anticiper, en se fixant des règles claires dès le début. Nous avons tous commencé avec des classements improvisés avant de réaliser l'importance de l'organisation. Sans structure réfléchie, on finit par perdre des fichiers. Ce conseil est donc fondamental, même pour votre vie personnelle. 6 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD Les chemins d'accès sont une notion fondamentale en informatique. Ils désignent une chaîne de caractères permettant de localiser précisément un fichier ou un dossier dans le système. Un chemin commence par la lettre du lecteur (comme "C:" pour le disque principal), suivi de plusieurs dossiers imbriqués, séparés par des barres ("/" ou "\" en fonction du système d’exploitation). Par exemple, sur Windows, on utilise principalement le backslash ("\") pour séparer les dossiers, tandis que les systèmes basés sur UNIX (Linux, macOS) utilisent le slash ("/"). Un chemin d’accès se termine par le nom du fichier, comme dans l’exemple suivant : C:\Windows\Temp\monFichier.txt. Il existe également des chemins relatifs (en opposition aux chemins absolus vus précédemment) qui désignent des emplacements en partant de la position actuelle. Par exemple, le point simple (".") représente le dossier courant, tandis que deux points ("..") font référence au dossier parent, c’est-à-dire celui situé directement au-dessus dans la hiérarchie. Bien que les systèmes d'exploitation modernes masquent souvent cette structure, comprendre les chemins d'accès reste essentiel pour bien gérer ses fichiers. Par exemple, si des espaces sont présents dans le nom d’un fichier ou d’un dossier, il faut souvent entourer le chemin de guillemets, ce qui peut compliquer certaines opérations. Pour éviter ces problèmes, il est recommandé de n’utiliser ni espaces ni caractères spéciaux dans les noms de fichiers et dossiers. Historiquement, les systèmes macOS, ciblant des utilisateurs moins spécialisés, ont favorisé une interface simplifiée qui cache ces détails, contrairement aux PC. Cependant, avec le succès de macOS auprès du grand public, d'autres systèmes d'exploitation, comme Windows et Android, ont également adopté des interfaces simplifiées. Cela a conduit à une situation où de nombreux utilisateurs ignorent les concepts de base des chemins d’accès, rendant la gestion des fichiers parfois plus complexe (perte de fichiers, difficulté à localiser les fichiers modifiés, etc.). Même principe, l’image est plutôt explicite. Quand on ouvre l'explorateur de fichiers, on a tout ce bazar qui s'affiche. Et puis, tout en bas, on a “ce PC”, et puis, on commence à avoir des lecteurs physiques. Et en fait, c'est présenté comme étant au-dessus du lecteur physique, mais c'est pas du tout ça. C'est à l'intérieur du lecteur physique. Ce ne sont que des raccourcis vers des trucs qui sont cachés là-dedans. Et ça fait partie des choses pour lesquelles plus personne n'y comprend rien. Il n'y a rien en dehors des lecteurs physiques. C'est la base du stockage. Donc, tout est à l'intérieur des lecteurs, et pas au-dessus des lecteurs, comme on vous le montre. 7 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD Prenons l'exemple de la corbeille : celle-ci ne correspond pas à un dossier unique, mais fonctionne plutôt comme un espace de stockage temporaire. Lorsque vous supprimez un fichier, il ne disparaît pas complètement, il reste dans le système, mais devient masqué. Ces fichiers sont en réalité référencés dans un dossier spécial conçu pour gérer les éléments supprimés, ce qui peut rendre leur gestion plus complexe qu'il n'y paraît. Il existe d'autres méthodes pour retrouver des fichiers, mais si vous devez souvent recourir à ces alternatives, c'est un signe que votre méthode d'organisation et de classement n'est pas optimale, c’est un signe qu’on a échoué dans la stratégie de rangement comme un enfant qui ne trouve pas son jouet et qui doit appeler ses parents pour trouver son jouet : l’enfant a échoué dans sa stratégie de rangement de ses jouets et risque d’être renié. En plus, ces choses-là, ça marche mal et c'est très long (avec contrôle + F ou pomme + F (F comme “find”)). Quand on sait qu’on est à l'intérieur du bon dossier, on peut utiliser des systèmes de tri. Par défaut c’est l’ordre alphabétique mais on peut aussi trier par date de modification etc. Mais c’est difficile à manipuler car ce n'est pas forcément la date réelle à laquelle on a travaillé sur le fichier. Il se peut qu’on ait ouvert le fichier et qu’il n’ait pas été modifié par l’OS donc la date est antérieure, que le fichier ait été mis à jour par autre chose donc sa date de modification soit ultérieure à notre vraie date de travail. Il y a des logiciels spécialisés en fonction du type de données. Pour les photos, c’est très impressionnant, c'est pour cela que les gens ne rangent plus leurs photos. Dans ces fichiers, on a des métadonnées (données au sujet des données). Historique de ce préfixe : un philosophe avait écrit un traité sur la physique et un autre sur les dieux qu’il ne savait pas comment appeler. Il l’avait rangé à côté du livre sur la physique donc l’a appelé “métaphysique” car “méta” veut dire “à côté”, “derrière”, “après” en grec. Le sens de “méta” a glissé. Aujourd'hui ça indique plutôt la composition. Exemple : Un métalangage est un langage au sujet du langage. Les grands-parents sont des méta-parents. Il y a des métadonnées et ces logiciels sont capables d'aller chercher nos fichiers autrement. Par exemple, pour les photos, il y a des métadonnées sur le lieu de prise de vue puisque maintenant on ne les prend plus avec des appareils photos mais avec des smartphones qui contiennent une puce GPS, la date de prise de vue et parfois quand on les indexe avec Google photos, on peut taguer les gens et ça dit “ça c’est une photo de Jules Deroubaix”. Ça a commencé surtout avec les morceaux de musique car on mettait des tags ID3, on décrivait les noms du compositeur, des interprètes, le titre de la plage, le numéro de piste, le titre de l’album, l'éditeur etc. Ça marche très bien mais pas pour tout. Ce sont des logiciels spécialisés, pas un mécanisme générique. 8 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD B. Les types de fichiers, les noms de fichiers, les extensions Les fichiers sont différents mais au fond, c’est la même chose : ce sont des suites informatiques qui sont codées sur des clusters et au fond, c’est codé en binaire et je peux ouvrir chacun de ces fichiers avec un éditeur de texte qui affiche en ASCII la suite binaire. Exemple : sur la biographie de Rachmaninov, on arrive à lire des mots mais sur la suite binaire du fichier audio, on a l'impression de ne rien comprendre. C’est parce que ce n’est pas fait pour être ouvert comme du texte. Il y a deux noms à connaître dans les noms de fichiers : Le nom de base : aujourd'hui on peut mettre ce qu'on veut mais on conseille de garder des noms simples sans caractères spéciaux et sans espace car ils gênent parfois. Ce qui est important c’est qu'après il y ait un point et une extension qui, aujourd'hui, peut être plus longue. Elle fait 3 à 5 caractères. Aujourd'hui dans Windows, par défaut, elle est masquée. C’est l’extension qui permet à l’OS de dire “ce fichier, si on double-clique dessus, je l'ouvre avec un traitement de texte ou un éditeur de photos”. Dans notre OS, au lieu de regarder l'intérieur du fichier pour savoir ce qu’est vraiment le fichier, l’OS se contente de lire l'extension. Ces associations entre une extension de fichier et un programme peuvent se paramétrer dans l’OS. (clic droit, ouvrir avec …) C. Opérations sur les fichiers Les archives ZIP sont une sorte de fichiers dans lesquels on a rangé et compressé un ensemble d'autres fichiers et répertoires. C’est beaucoup utilisé pour transférer simultanément plusieurs fichiers. À la fin on n’aura plus qu'un quel fichier au lieu d’avoir une arborescence complexe mais en même temps, l'ensemble sera plus petit. C'est un vrai fichier, mais les OS les affichent comme s’ils étaient aussi des dossiers. Mais ça permet d’aller à l’intérieur du fichier sans le décompresser. Tout ça c’est de la transparence car, pour nous afficher le contenu de ça, il prend ce fichier, le 9 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD copie dans un répertoire temporaire, le décompresse complètement dans un répertoire temporaire et dit ce qu’il y a dedans. Mais il nous fait croire qu'il est capable de l'explorer directement : c’est faux. Ce qui fait que si on le modifie, il n’est pas garanti que ce fichier soit modifié puisque c’est fait sur un autre endroit du disque. Les ZIP, parfois ça se voit, parfois non. Les formats aujourd'hui de traitement de texte etc (docx., odt., OpenOffice, LibreOffice, Microsoft), ce sont des fichiers zip. sauf qu’on ne nous le montre pas. Exemple : Le professeur a créé un fichier Word “coucou les Med-2” : il le crée, l’enregistre “coucoulesmed-2.docx”. Il le renomme de force : “coucoulesmed-2.zip”. Il peut l’ouvrir. À l'intérieur du zip, il y a différents dossiers et en particulier un fichier nommé “document.xml” qui est dans le dossier Word et quand on ouvre ce document, il retrouve son texte “Coucou les Med-2”. Ce qu’on nous affiche comme un fichier Word, en vrai c’est un zip qui contient des images, tableaux, du texte, des feuilles de style etc. mais nous on ne s’en préoccupe pas car c’est géré par Microsoft Word ou LibreOffice Writer. VOCABULAIRE : Les fichiers c'est ce qu'on a sur le disque. D’autres noms sont apparus récemment : on parle parfois d'applications. Autrefois on disait des “programmes”. Ce sont des fichiers particuliers mais ce sont des fichiers aussi. Un programme, une application, c’est un fichier qui est écrit dans un langage qui est exécutable directement par l'ordinateur, sans passer par un autre programme. Ce n’est pas Microsoft Word, LibreOffice, … C’est vraiment Windows, Mac ou Android qui l'exécute. Lorsqu’il y a une extension, c’est l’extension “.bat”, “.exe”, “.com” : c'est aussi pour ça que c’est intéressant d'afficher s’il y a une extension mais souvent ces programmes utilisent eux-mêmes d’autres fichiers donc ce qu'on appelle une application, c’est plus souvent un ensemble de fichiers avec une arborescence qui a déjà été prévue par le développeur dont un qui est le point d’entrée, qui lui s’explique et il va chercher des fichiers. Ce que les gens appellent un document, c’est aussi une sorte de fichier mais cette fois-ci, c’est plutôt le substrat, c'est-à-dire que l’un de nos programmes c’est Microsoft Word ici et le document c’est notre ronéo (même si les ronéos n’existent pas 🙂), notre fichier musique, notre photographie etc. On appelle ça des documents mais en fait les programmes et documents sont des fichiers, tout simplement. Un autre élément qui fait qu’on y comprend de moins en moins quelque chose, c’est 10 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD qu’autrefois, on avait tout sur notre disque et puis c’est tout. Depuis qu’internet existe, il y a une virtualisation et, des fichiers sont ailleurs que sur notre disque. Il y a de l'ailleurs explicite, où, cette fois-ci, on y comprend vraiment quelque chose. C’est un fichier qui est par exemple sur le web et qu’on va télécharger. On parle de “download” dans le sens “du web vers nous”. Par exemple : un fichier en pièces jointes dans nos e-mails. Un fichier qu’on doit téléverser sur Moodle : sens “upload” : téléchargement de nous vers le serveur. → ça encore, ça se voit Mais il y a d’autres exemples de virtualisation où ça ne se voit plus, c’est ce qu’on appelle le cloud. (le professeur reviendra dessus un peu plus tard dans le cours). Exemple : Même principe, la diapo est claire, je vous laisse le détail quand même. Le professeur fait passer plusieurs concours de recrutement notamment pour des enseignants vacataires etc. Il ne prend pas les personnes qui ne sont pas capables de lui joindre le formulaire mis à jour car il sait qu'ils vont faire énormément de bêtises professionnellement. Ils font exprès de leur envoyer un formulaire Word à remplir où il faut mettre nom, prénom, photographie. Les candidats font cela : ils reçoivent le mail, ouvrent la pièce jointe, la modifient, la sauvegardent et envoient le mail avec la pièce jointe. En fait, ils ont renvoyé le formulaire vierge sans le savoir. Pourquoi ? Ils reçoivent un mail, ouvrent la pièce jointe (en réalité, quand ils double-cliquent sur la pièce jointe, c’est leur navigateur web, qui, sans leur dire, télécharge la pièce jointe (c’est du “download”), l’enregistre dans un dossier temporaire dont ils ne connaissent pas l'existence, et ensuite, ça ouvre, non pas le fichier qui est en ligne (pas possible, on ne peut pas ouvrir un fichier en ligne), mais ça ouvre la copie enregistrée dans le dossier temporaire de ce fichier-là). Quand ils remplissent le formulaire, le sauvegardent, ils sont toujours sur cette copie qui est dans un dossier temporaire, ça modifie, enregistrer la copie dans le dossier temporaire. Ils renvoient le mail avec la pièce jointe initiale qui est vierge. Cette opération est vue tous les jours dans le monde administratif. C’est le genre de compétences qu’on attend de nous. La solution est qu'il ne faut jamais ouvrir directement un fichier, il ne faut jamais laisser le logiciel choisir où il l’enregistre. C’est à nous, activement de télécharger le fichier, de l'enregistrer, de le classer quelque part. On revient au problème de début : il faut classer les fichiers. Une fois qu’on l’a classé, on peut très bien l’ouvrir, l’enregistrer puis le rejoindre à un email. De plus en plus, les programmes nous dispensent de cet effort de classement et c’est ça qui fait que des gens postulent à des emplois et ne sont pas retenus. 11 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD D. Accès distant Le cloud est une forme de virtualisation qui est poussée et, paradoxalement, entraîne moins d’erreurs que la virtualisation explicite. Si on utilise plusieurs postes en même temps, ils seront tous mis à jour sur le serveur d’une de la société et de notre poste fixe à la maison ou de notre ordinateur portable. Les fichiers seront tantôt physiquement présents sur notre disque et à jour, tantôt physiquement absents mais référencés. Avantages : Permet un grand nomadisme, à condition d'avoir internet partout. Souvent ça fonctionne très bien (pas toujours). Ça facilite le travail collaboratif car on peut être à plusieurs à ouvrir et à modifier le même fichier en même temps. Risques : Tous nos fichiers sont ailleurs, chez un de ces hébergeurs (avec le “patriot act”, ils ont le droit de donner nos fichiers au FBI s’il le demande). Les fichiers ne sont plus à nous. On nous demande un abonnement. Si on fait une erreur sur un seul poste, on la répercute sur tous les postes fils. Autrefois on créait un compte par machine. Aujourd'hui, il faut un compte par personne physique. IV - Le codage binaire de l’information A. Notation des nombres avec des symboles : décimal, hexadécimal, binaire2 Un nombre décimal est un nombre qui a une écriture finie en base 10. Exemple : nombre 2056 : quand on juxtapose ces 4 chiffres (4 symboles), on fait : 2*103+ 0*102+ 5*101+ 6*100 La base 10, ce sont des puissances de 10 et ces symboles sont des multiplicateurs de ces puissances. Le système base 10 n’est qu’un système parmi d’autres. Quand on écrit 56,23 en base 10, c’est : 5*101+6*100+2*10-1+3*10-2 2 retenir les grands principes sans entrer dans le détail 12 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD C’est ce qu’on appelle un nombre en partie double (“double” en informatique) : une partie avec des puissances positives ou nulles de 10 et une partie avec des puissances négatives de 10. C'est ce que les gens appellent un nombre décimal mais pas exactement. C’est un nombre à partie double mais celui-ci est décimal car son écriture est finie en base 10. On peut changer de base : si on passe à un système hexadécimal (à 16 éléments), on va devoir utiliser d'autres symboles. Traditionnellement, on met de 0 à 9 puis A à F. Par exemple, le symbole F vaut nombre 15. On va utiliser des puissances de 16 : Exemple : si on veut coder 542 : 2*162+1*161+14*160. Donc on peut noter ce nombre : 21E. Le système binaire, c’est pareil mais il n'y a plus que deux symboles qui sont 0 et 1. Le nombre 9 : 1*23 + 0*22 + 0*21 + 1*20 donc on le note 1001. À retenir : on peut coder les nombres entiers en système binaire. Ils apparaissent plus longs mais utilisent deux symboles. Pour les nombres à virgule, c'est pareil. Ce qui est amusant est que le nombre 1,3 qui est fini en système décimal, devient infini en système binaire parce qu'une fois qu’on a écrit 1*20 + 0*2-1 + 1*2-2 + 0*2-3 + etc., en fait on n’a jamais fini et pour écrire 1,3 en base 2, il y a des 001100110011 etc. qui reviennent à l’infini. On n'atteindra jamais exactement cette valeur. La notion de “ça tombe rond ou ça ne tombe pas rond” est liée au système de base. Inversement, si on code en base 3, ⅓ s’écrit 0,1 alors qu’on sait qu’en décimal c’est 0,33333333… C’est pour cela que les mathématiciens travaillent avec concept de nombres rationnels, qui peuvent s’exprimer par le ratio de deux entiers car cette pensée est indépendante du système de base. B. Pourquoi coder en binaire ? On code en binaire car on a moins de symboles. Quand on veut stocker sur piste perforée par exemple, c’est : “{trou ; pas trou} donc c’est binaire, sur une piste magnétique, c’est {champ ; champ inverse}, en mémoire flash, c’est {courant ; pas courant}, sur un disque optique : {brûlé ; pas brûlé}, ordinateur : +/- 5 volts, fibre optique : lumière oui/non. C’est pour ça que tout est codé en binaire en informatique, parce que les supports physiques que l’on utilise ne sont que binaires. Un endroit où on a {perforé ; pas perforé}, c’est un BIT : binary digit. Ce concept est 13 Ronéosaure 2024/2025 Informatique, stockage et accès à l’information Pr. CHAZARD indépendant du type de support. L’octet est un groupe de 8 bits. Ça représente des nombres compris entre 0 et 255 : il y en a 256. Il y a les multiples : kilooctet, mégaoctet, gigaoctet, téraoctet etc. C. Coder des nombres, du texte, des couleurs… On est capable de décrire des nombres, et à partir du moment où on décrit des nombres, on peut tout décrire. C’est là qu’on arrive à une autre notion : quand on peut substituer des nombres par des caractères, il faut être d'accord sur la table de caractères. C'est pour ça que certains fichiers s'ouvrent en UTF8 et pas en ASCII. C’est parce que quand on change de table de caractères, au fond il y a toujours les mêmes nombres qui sont codés sur le disque mais le logiciel les comprend différemment. Toutes les autres notions se codent toujours plus ou moins avec des tables de correspondance etc. Le système ASCII est le système traditionnel des années 80, on ne m'utilise plus aujourd' hui. On code avec 8 bits donc un octet le caractère “A”, le caractère “S” etc. Mais quand on passe en unicode, qui lui est sur deux octets (16 bits), ça permet de coder un caractère arabe par exemple alors que ça aurait été un ensemble de deux caractères qui ne veulent rien dire si ça avait été codé avec un octet. Mais dans la machine, il n’y a que les 0 et les 1. Le reste est une interprétation par le logiciel. On peut aussi coder des couleurs. Exemple : couleur verte codée par RVB : {0 ; 255 ; 0} : Il y a un octet qui fait 8 fois 0, un octet qui fait 8 fois 1 et un troisième octet. Sur 3 octets, on peut coder plus de 64 000 couleurs. Il y a des logiciels qui permettent de choisir une teinte et une luminance etc. et ça donne un code avec ces trois nombres qu’on pourrait représenter en binaire mais c’est très long. Le logiciel les représente alors en hexadécimal : 8C 85 E0. => Le système binaire est universel, lié aux propriétés du système physique. 14

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