Examen Agriculture En Californie 2024 PDF
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Collège Jean de la Mennais
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Ce document examine le territoire agricole de la Californie, mettant en évidence les défis liés à l'agriculture dans un climat désertique. Il aborde les méthodes d'irrigation, les cultures et les travailleurs. Les problématiques de gestion de l'eau et les conflits liés à cette ressource sont également abordés.
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GROUPE __ NOM ______________________________________ É LE TERRITOIRE AGRICOLE DE LA CALIFORNIE 1. En Californie : cultiver le désert L’état de la Californie est le premier producteur agricole des États-Unis...
GROUPE __ NOM ______________________________________ É LE TERRITOIRE AGRICOLE DE LA CALIFORNIE 1. En Californie : cultiver le désert L’état de la Californie est le premier producteur agricole des États-Unis. C’est même une des régions les plus productives du monde. Les vallées riches et productives des États- Unis : voilà une expression qu’on entend souvent. Pourtant, un climat désertique caractérise ce territoire. D’où vient donc l’eau nécessaire aux cultures? Un climat désertique Près de 65% de la superficie de la Californie reçoit moins de 500 mm de pluie par an. Dans le sud de cet état, il en tombe moins de 200 mm : il s’agit donc de régions caractérisées par un climat désertique. Toutefois, les sols des vallées de la Californie sont très fertiles. Pourquoi? Les plaines ont été nourries en profondeur par des dépôts que les crues de cours d’eau y ont laissés depuis des centaines d’années. Des engrais chimiques ajoutés à ces terres les ont rendues parmi les plus productives du monde. Où poussent les différentes cultures? La Californie est bordée à l’ouest par la chaîne côtière (Coast Range) et à l’est par la Sierra Nevada. Entre ces deux chaînes de montagnes, il y a des vallées rattachées à plusieurs cours d’eau. Les deux plus importantes sont : la Grande Vallée, qui comprend celle de la rivière Sacramento au nord et celle du fleuve San Joaquin au centre, productrice d’une gamme diversifiée de cultures, et la Vallée Impériale, une région désertique du sud transformée en immense potager. Dans les régions côtières, les vallées de Salinas, de Napa et de Sonoma sont aussi largement cultivées. Ces vallées sont d’ailleurs reconnues internationalement pour leur production de vin. D’où vient l’eau? En Californie, la pluie tombe principalement au nord, mais l’eau est surtout utilisée au sud. Voilà pourquoi les Californiens ont construit le plus grand système de transport artificiel de l’eau sur la planète : c’est pour gérer et distribuer l’eau sur leur territoire. L’eau sert à irriguer les terres agricoles et aussi à approvisionner les villes. Les terres sont riches, oui, mais sans irrigation il n’y a tout simplement pas de culture possible en Californie. Selon les régions, de 50% à 75% des fermes sont irriguées. Ainsi, le territoire agricole de la Californie révèle un réseau complexe de barrages, de canaux d’irrigation, d’aqueducs, de puits de pompage et de milliers de kilomètres de conduites d’irrigation qui font le lien entre ces infrastructures et les terres cultivées. Qui travaille en agriculture? La Californie compte 84 000 exploitations qui couvrent le tiers de la superficie de l’état. La plupart de ces exploitations appartiennent à de grandes entreprises qui embauchent des travailleurs salariés. Les fruits et les légumes sont cueillis par des travailleurs saisonniers. Leurs conditions de travail sont difficiles : bas salaires, logement souvent insalubres, contact avec les produits chimiques, chaleur excessive, etc. Aujourd’hui, un grand nombre de ces travailleurs viennent du Mexique pour le temps des récoltes seulement. Mais plusieurs immigrent aux États-Unis. Ainsi, environ 70% de la population de la région de la Vallée Impériale est d’origine mexicaine. Que produit la Californie? Avec 3% seulement des agriculteurs des États-Unis, la Californie produit la moitié des fruits, des légumes et des noix du pays. Ses vallées produisent principalement du coton, du vin, du raisin, des noix, du riz, des produits laitiers et une très grande variété de fruits et de légumes. Plusieurs de ces produits se retrouvent d’ailleurs sur nos tables, car le Canada est le principal pays importateur de produits agricoles de la Californie. 2. L’eau, une ressource de plus en plus rare : comment la gérer? En Californie, on consomme plus d’eau qu’il n’en tombe sur le territoire. Qui sont les grands consommateurs d’eau? Les agriculteurs d’abord, dont les besoins sont très grands. Puis, la population dont le nombre a beaucoup augmenté au cours des 30 dernières années. La nappe phréatique baisse chaque année. L’eau devient donc un bien de plus en plus rare. Comment la partager de façon équitable? L’eau du nord et l’eau du sud Depuis des décennies, l’eau est un sujet de dispute entre le nord et le sud de la Californie. Et pour de bonnes raisons : les deux tiers des précipitations tombent sur le territoire moins populeux du nord, tandis que les deux tiers des gens vivent dans le sud. Pour compliquer davantage le problème, des conflits au sujet de l’eau existent également entre les différents états américains. Prenons par exemple l’eau du fleuve Colorado. Sept états s’y abreuvent : du nord au sud, le débit (volume d’eau qui s’écoule en un laps de temps donné) d’eau diminue donc nécessairement. De plus, pour ce cours d’eau, des conflits existent entre les États-Unis au nord et le Mexique au sud : les états américains prélèvent 90% de l’eau du Colorado. Aussi, le fleuve a-t-il pratiquement disparu à son embouchure au Mexique, ce qui cause bien des ennuis aux utilisateurs mexicains qui manquent d’eau pour leurs activités. L’eau des champs et l’eau des villes En plus des divisions nord-sud quant à l’utilisation de l’eau, il y a une dispute entre la population des villes de plus en plus importante et celle des campagnes. Depuis 15 ans, la population de la Californie a augmenté d’environ 15 millions de personnes principalement dans les villes du sud. C’est 15 millions d’utilisateurs d’eau de plus! Rappelons par ailleurs qu’en Californie l’agriculture accapare 75% de l’eau consommée. Quatre cultures prélèvent 57% de l’eau agricole : le coton, le riz, la luzerne et les pâturages irrigués. Dans ce contexte où tous veulent de l’eau, c’est certainement la ressource la plus négociée et réglementée du monde (accords, lois, traités). Négocier l’eau Voici un cas concret d’ententes négociées autour de la question de l’eau. À partir d’une prise d’eau sur le Colorado, 200 000 hectares appartenant à environ 700 exploitants agricoles sont irrigués dans la Vallée Impériale. En raison des techniques d’irrigation employées et de l’aridité du climat, les exploitations agricoles californienne consomment autant d’eau que 12 millions de personnes. Or, la population de la ville de San Diego, ville située près de la Vallée impériale, augmente rapidement, et ses besoins en eau aussi! Les citoyens revendiquent une distribution plus équitable de l’eau. Une entente a été signée entre la ville et les agriculteurs en l’an 2000 pour assurer un meilleur approvisionnement en eau des citadins. Autre exemple d’ententes, celui-là dans la Grande Vallée. Depuis plusieurs années, on utilise dans la Grande Vallée des banques d’eau souterraines, c’est-à-dire des réservoirs qui récupèrent l’eau des crues printanières et autres surplus d’eau qui tombent de façon cyclique. À la suite d’une entente, ces réservoirs sont gérés de manière conjointe par les divers utilisateurs des campagnes et des villes. Les ressources d’eau sont ainsi mieux protégées de l’évaporation ou de la contamination causée notamment par l’érosion des sols agricoles. Source : Laurin, Suzanne, Territoires (manuel 1), Montréal, ERPI, 2005, pages 177 à 185.