Le développement de l’enfant PDF
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Ce document présente les différentes étapes du développement de l'enfant, en particulier son développement socio-affectif durant les premières années. Il explore le développement des émotions, du tempérament et de la conscience de soi.
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Le développement de l’enfant 1 Développement socio-affectif durant la petite enfance (Chapitre 7) 2 Développement socio-affectif au cours de la petite enfance 1) Le développement émotif 2) Le développement du tempérament 3) Le développement de l’attachement 4) La compréhension de soi 3 1) Le dével...
Le développement de l’enfant 1 Développement socio-affectif durant la petite enfance (Chapitre 7) 2 Développement socio-affectif au cours de la petite enfance 1) Le développement émotif 2) Le développement du tempérament 3) Le développement de l’attachement 4) La compréhension de soi 3 1) Le développement émotif 4 Les émotions - Communiquer les nôtres - Interpréter celles des autres Rôle primordial (relations, exploration monde, soi) Émotions = partie intégrante des systèmes dynamiques d’action des bébés énergie, “moteur” de dév. se complexifient, se raffinent 5 « Lire » les émotions de bébé Vocalisation, gestes, surtout expressions faciales Associations expressions faciales avec émotions de la même façon autour du globe 6 « Lire » les émotions de bébé Mais se fier seulement à l’expression faciale peut induire en erreur Ex.: falaise visuelle, pas d’expression faciale de peur Ex.: bébés aveugles, peu d’expressions faciales Une expression, diverses émotions (ex. sourire) 7 « Lire » les émotions de bébé Utiliser plusieurs indices (vocal, facial, gestuel et situationnel) pour les interpréter. Émotions se complexifient, avec le développement et la coordination des capacités (dév. du SNC) et avec les expériences, les buts et les contextes changeants. Début: deux états (attirance ou retrait) Les expressions deviennent + en + organisées (claires) Reflet, contingence des parents aiderait 8 Premières apparitions des émotions de base Sourire - dès la naissance Sourire social (vers 2 mois) Rire (3 à 4 mois) Détresse générale - dès la naissance Colère (4 à 6 mois) Joie Colère Tristesse Peur Détresse en réaction à un visage immobile (2 à 7 mois) Première peur (6 à 12 mois) Peur de l’étranger (8 à 12 mois) 9 Joie Quand réussit; quand lien unissant aux autres Sourires (nouveau-nés): dodo, repu, caressé… (vers 1 mois): voit qqchose spécial (vers 2 mois*) il m’a souri ! : sourire social *Variation culturelle! Ex. Nso du Cameroun Rires (3 à 4 mois): suite à une sensation forte, puis + subtile Rires et sourires: + souvent avec gens familiers (vers 6 mois) différents sourires (vers 1 an) 10 Colère À partir de 4 à 6 mois, situations variées! Augmente jusqu’à 2e année Capacités augmentent, comportement intentionnel… veut contrôler propres actions et leurs effets Plusieurs situations et de + en + variées Valeur adaptative: se défendre, surmonter obstacles motive adulte venir et consoler 11 Tristesse À partir de 2 mois, situations variées Moins fréquent que la colère Tristesse surtout si privé d’affection (personne, relation) Étude: visage immobile ou triste de l’adulte bébé tente de le faire réagir… pleure, se retire (même réaction, bébés de plusieurs pays) N.B. absence communication = grand risque pour dév. https://www.youtube.com/watch?v=apzXGEbZht0 12 Peur À partir de 6 mois, quand nouveau (jouet, endroit) Augmente jusqu’à 2e année Peur de l’étranger (la plus fréquente) - nuances: tempérament, style de l’étranger, culture (ex.: Aka et Nso c. Bedouins) Valeur adaptative: bébé peut se déplacer, explorer… mais ne va pas trop loin! Autour du parent, sa base de sécurité 13 Comprendre les émotions des autres Dès premiers mois: Imite les expressions faciales “contagion émotive” et/ou conditionnement opérant 3 mois: sensible à l’échange, sa structure, a des attentes 4-5 mois: distingue émos (pos. c. nég) voix, puis visage 6 mois: associe voix et visages 7 mois: traite indices de façon unifiée (comme adultes) émotion a un sens, en tant que réaction à qqchose Référence sociale 8 à 10 mois: Recherche info de quelqu’un de fiable lors d’une situation incertaine L’émotion du parent influence son comportement (ex.: traverse falaise?) Voix = plus efficace (avec ou sans expression faciale) Peut comparer sa propre réaction à celle des autres Étude: biscotte ou brocoli ? (14 mois c. 18 mois) *** plus que réagir aux émotions de l’autre… utiliser signaux (guide actions; comprendre intentions autrui) 15 Émotions reliées à la conscience de soi Honte, embarras Culpabilité Fierté Envie Émergence: 18-24 mois - Concience du soi (individu unique, séparé) - Aussi besoin de l’adulte, savoir quand les ressentir Rôle : accomplissement, morale - Variation culturelle (ex. Asie c. Occident) 16 Auto-régulation émotive En plus d’exprimer ses émotions, savoir les gérer Stratégies, afin d’ajuster notre état émotif à un niveau d’intensité confortable et atteindre nos buts Cette habileté contribue à l’ajustement cognitif et social Nécessite du contrôle volontaire (effortful control) 17 Auto-régulation émotive Progrès grâce au développement du cortex cérébral et à l’assistance des parents. Nourrisson: dépend du parent (calmer, distraire, cajoler) 2 à 4 mois: interactions face à face, montre objets « exerce » tolérance en évoquant plaisir + ajuste intensité 3 mois: peut réorienter son attention, se réconforter 6 mois: communique mieux besoins; se déplacer est utile (s’approcher ou s’éloigner) Vers 1 an: outient davantage attention 18 Auto-régulation émotive L’aide des parents contribue au développement de l’auto-régulation émotive Sensibilité, empathie, réponse rapide et contingente c. Impatience, colère, laisse attendre* * ne pas aider bébé, qui ne peut s’auto-réguler: enfreint le développement de cette habileté (dév. structures SNC est affecté) 19 Auto-régulation émotive C’est aussi savoir comment exprimer ses émotions Parents imitent davantage les émotions plaisantes - différences sexuelles; culturelles (dès 1 an!) Langage/représentations mentales + vocabulaire dès 18 mois, utilise peu pour réguler émotions « Crises »: ne pas plier, sympathie, distraire/alternative, suggère (plus tard) meilleure façon gérer refus Nomme ses émotions (vers 2 ans) : aide/guide parent à aider ! 20 2) Le développement du tempérament 21 Le tempérament Différences individuelles « stables » au niveau de la réactivité et de l’auto-régulation, tôt dans la vie. Réactivité: Rapidité et intensité des émotions, de l’attention et des activités motrices. Auto-régulation: Stratégies pour réguler cette réactivité Serait la pierre angulaire de le personnalité 22 Le tempérament Étude longitudinale de Thomas et Chess (1956) Les bébés ne sont pas tous pareils… Tempérament augmente risque de problèmes psychologiques ou protège de l’impact du stress familial Pratiques parentales influencent style émotif Par la suite, recherches : Stabilité Aspects biologiques Interaction avec parentage 23 Les types de tempérament À partir de 9 dimensions, 3 types Facile (40%): régulier, humeur pos., s’adapte facilement Difficile* (10%) : irrégulier, humeur nég./intense, accepte difficilement changement Lent à s’adapter (15%): agit/réagit peu, humeur nég., s’adapte lentement (35% ne sont pas catégorisés) * Plus étudié (facteur de risque: anxiété et agressivité) Lent à s’adapter : craintif/réservé âge scolaire 24 Modèle de Rothbart Dimensions Description Réactivité Niveau d’activité Niveau d’activité motrice globale Attention et persévérance Durée de l’orientation ou de l’intérêt Peur, détresse Inquiétude et détresse en réponse à un stimulus intense ou nouveau, incluant le temps d’adaptation à de nouvelles situations Irritabilité Niveau d’agitation, pleurs et détresse lorsque frustration des désirs Affects positifs Fréquence d’expression de joie et de plaisir Régulation Contrôle volontaire * Composantes sous-jacentes Capacité de supprimer volontairement une réaction dominante dans le but de planifier et d’exécuter une réponse plus adaptée Ex.: se distraire, inhibition, gérer émotion difficile * Contrôle volontaire prédit ajustement social et académique et ce, dans nombreuses cultures (ex. persévérance, prosocialité) 25 Mesure du tempérament Entrevues, questionnaires parents, autres Observations à la maison Observations/mesures physiologiques en lab. Face à la nouveauté…. Inhibés/timides: émotions nég. / retrait Désinhibés/sociables: émotions pos. / approche Voir encadré, réactions à la nouveauté (Kagan) 26 Développement de la timidité Les plus inhibés/timides (20%) Les désinhibés (40%) 20 à 25% de ces enfants « extrêmes » le sont restés Ce qui différencient les enfants timides, face à la nouveauté: Activité amygdale*, du cortex frontal (droit) Rythme cardiaque, pression sanguine Cortisol salivaire, pupilles dilatées, bout doigts froids *L’amygdale traite infos sur nouveauté et émotions Parentage : affection, soutien, demandes appropriées c. froid, intrusion ou surprotection 27 Stabilité du tempérament Faible durant petite enfance, le tempérament se développe! Prédiction LT plus fiable si temp. T1 est mesuré > 3 ans Ex. L’irritabilité diminue chez certains, avec l’auto-régulation Le sens du niveau d’activité change (bébé: mal; bambin: bien) Capacité du contrôle volontaire - Grands progrès 2.5 à 3 ans (dév. rapide aires du cortex préfrontal) Ex: performance plus constante: ex. chuchoter, « Jean dit » - Influence du type et de l’intensité de l’émotion à réguler 28 Influence génétique/environnement Le terme tempérament implique contribution génétique… Estimés d’héritabilité (tempérament/personnalité) ~.50 Nature et culture contribuent, ensemble Corrélations gène-environnement Croyances, attentes, valeurs des parents … pratiques 29 Influence génétique/environnement Différences: ethnicité Asiatiques (c. Nord-Am): moins actifs, irritables; consolent mieux, plus craintifs * Interdépendance: douceur, réconfort (c. stimulation Am. N.) Différences: sexe Garçons: plus irritables, impulsifs, actifs; Filles: plus de timidité, contrôle volontaire, coopérative * Encouragement des parents (stéréotypes sexuels activité c. proximité) 30 Susceptibilité différentielle Parentage de bonne c. piètre qualité Tous les bébés bénéficient du parentage soutenant (ex. progrès en régulation émotive), mais ce sont les bébés ayant un tempérament difficile* qui en bénéficient le plus (gains sont plus grands) Le piètre parentage enfreint le développement de tous les bébés (ex. agressivité), mais ce sont les bébés ayant un tempérament difficile* dont le développement est le plus sévèrement affecté 5-HTTLPR (sur chromosme 7): risque tempérament difficile* Plasticité accrue, impact sur effet des interventions (?!) 31 Davies et Cicchetti, 2014 32 Expériences uniques des enfants d’une même famille Fratrie: Parents voient leurs enfants plus distincts les uns des autres qu’ils ne le sont Jumeaux MZ perçus comme moins similaires que par les chercheurs (très similaires) Jumeaux DZ perçus comme opposés (c. assez similaires) Accent sur différences influence les pratiques parentales Plus tard, enfants chercheront à se distinguer 33 Goodness-of-fit Fit = ajustement Quand tempérament de l’enfant interfère avec adaptation, parents doivent contrecarrer ses dispositions avec douceur Il s’agit, pour le parent, de s’ajuster en créant un milieu qui reconnaisse le tempérament de l’enfant, tout en encourageant un meilleur fonctionnement Parfois c’est tout naturel (ex.: on se ressemble! il est fin!) … Parfois, ça demande beaucoup d’efforts 34 Ajustement (suite) Quand le parent ne s’ajuste pas, l’enfant « difficile » reçoit pratiques punitives, accentuant ses difficultés, qui stressent les parents davantage… (cercle vicieux) Par contre, si le parent s’ajuste et fait preuve de sensibilité, constance, les difficultés peuvent diminuer Autres influences sur ce parentage efficace : Problème de santé mentale des parents, stress financier, satisfaction conjugale, valeurs culturelles 35 Acceptation Quand le tempérament de bébé correspond à ce qui est valorisé, l’adaptation psychosociale est favorisée Ex.: timidité moins valorisée en Chine maintenant (économie compétitive; affirmation et sociabilité) Avant: timidité corrélait pos. avec ajustement Depuis 2002: corrélation nég! 36 Donc… - Le tempérament de l’enfant affecte les parents - Cependant, un aspect important de l’ajustement (fit) est l’effort délibéré que fait le parent pour s’ajuster aux tendances naturelles de son enfant - Quand les parents acceptent les dispositions de l’enfant, il est possible de travailler avec elles, et de l’aider à adopter un style plus adapté, favorisant son développement et son bien-être - Pour bébés difficiles: “défaire” la corrélation gèneenvironnement afin de ne pas aggraver la situation 37 On s’arrête pour y penser… Selon ce qu’on m’a dit, mon tempérament, bébé, était plutôt… Selon moi, est-il demeuré stable? Quels facteurs ont joué un rôle? 38 3) Le développement de l’attachement 39 Développement de l’attachement Attachement: Lien affectif durable avec un individu dont on a besoin, qui n’est pas aisément remplaçable, vers qui on se tourne en période de détresse, dont on croit qu’il est en mesure de nous protéger, de nous aider et dont on n’apprécie pas se séparer. 40 Développement de l’attachement Freud: lien mère-bébé = base autres relations OUI, et qualité relation parent-enfant aussi Pcq nourrit bébé? (psychanalytique, behaviorisme) En fait… attachement n’est PAS associé à la satisfaction de faim Singes : mères substituts (1 en tissu; 1 en fil de fer): Les petits préfèrent la 1re (douce) à la 2e (dure et froide), même si cette dernière tient le biberon. (Harlow) 41 Théorie éthologique de l’attachement Bowlby Ce lien spécial, ne peut être compris que dans contexte de l’évolution Retient idée de Freud, que ce 1er lien intime a un gros impact + idée imprégnation (Lorenz; bébés oies) * bébés humains ont des comportements innés qui gardent parent tout près: protéger du danger soutenir l’exploration (dév. compétence) 42 Se développe en 4 temps 1) Préattachement (0 à 6 sem.) Serre doigt, sourit, pleure… Reconnaît voix, odeur, visage de maman - Ok si elle part 2) Émergence de l’attachment (6 sem. à 6-8 mois) Répond différemment à la personne familière Sentiment de confiance (« elle répondra si j’ai besoin ») - Encore ok si elle part 43 Se développe en 4 temps 3) L’attachment proprement dit (6-8 mois à 18-24 mois): Lien d’attachement est évident! La préfère, sa base pour aller explorer Proteste si elle part (de + en + entre 6 et 15 mois) Anxiété de séparation (liée à la permanence de l’objet ?) 4) Formation relation réciproque (18 à 24 mois): Proteste moins, car comprend mieux allées et venues (langage, représentation…mieux prédire retour) 44 Modèle interne Au cours des 4 phases, enfant construit un lien durable, qui sert de base de sécurité en l’absence du parent. Cette image sert de modèle interne (ensemble d’attentes) à propos - disponibilité - chance être soutenu (si stress) - interaction avec ces figures Une partie essentielle de la personnalité Un guide pour toutes relations futures ! * On révise notre modèle (capacités, interactions) 45 Modèle interne 46 Mesurer la sécurité de l’attachement Qualité de l’attachement La technique de mesure en labo (entre 1 et 2 ans) Situation étrange (Ainsworth) - base de sécurité pour explorer - parent plus réconfortant que qqn autre La qualité de l’attachement définie surtout par les réactions lors des réunions Classification: 1 type sécurisant (60%) et 3 insécurisants 47 Les 8 épisodes de la Situation Étrange Épisode Événement Comportement d’attachement observé 1. Le chercheur conduit le parent et l’enfant dans un local où se trouvent quelques jouets et les quitte. 2. Le parent est assis alors que l’enfant joue avec les jouets. Le parent comme base de sécurité. 3. La personne étrangère (PE) entre dans le local et parle au parent. Réaction à un adulte non familier. 4. Le parent quitte le local. La PE reste avec l’enfant et tente de Anxiété de séparation. le consoler s’il exprime de la détresse. 5. Le parent revient et réconforte l’enfant au besoin. La PE quitte le local Réaction à la réunion. 6. Le parent quitte le local. L’enfant est laissé seul. Anxiété de séparation. 7. La PE entre dans le local et tente d’interagir ou réconforter l’enfant. Habilité à être réconforté par un étranger. 8. Le parent revient, interagit avec l’enfant, le réconforte au besoin et tente de ressusciter l’intérêt de l’enfant pour les jouets. Réaction à la réunion. Note: Épisode 1 dure 30 secondes, les autres environ 3 minutes. Les épisodes de séparations sont moins longs si le bébé exprime trop de détresse. Les réunions sont plus longues si le bébé a besoin de plus de temps pour se calmer et retourner 48 jouer. Les 4 types d’attachement Sécurisant Évitant Semble indifférent au parent, se sépare sans problème de ce dernier, et évite le contact lors de la réunion. Résistant / ambivalent Le parent est considéré comme une base de sécurité; recherche active du contact avec lui à son retour. Recherche la proximité avec le parent, explore peu. Est en détresse quand quitte, puis collant + colère à la réunion. Désorganisé Type qui réflète la plus grande insécurité. À la réunion, l’enfant se montre souvent confus, et présente des comportements contradictoires. 49 Méthode du Q-Sort Méthode privilégiée pour les enfants de 1 à 5 ans. Se base sur l’observation à la maison, de plus de 90 comportements. Par parent ou autre observateur, bien formé Reflète bien relation, au quotidien Mais nécessite beaucoup de temps et ne permet pas de différencier les différents types d’attachement insécurisants. 50 Stabilité de l’attachement Dépend du type Stabilité… surtout si sécurisant désorganisé Stabilité, surtout classe moyenne (SSE moyen) SSE faible: de sécurisant à insécurisant ou d’un type insécurisant à un autre Changements négatifs associés événements de vie difficiles 51 Comparaison interculturelle réactions à la Situation Étrange Observations interprétées avec précaution dans autres cultures: peut-être dues aux différences culturelles, croyances et pratiques parentales N.B. type sécurisant le plus commun partout Indépendance Proximité 52 Facteurs qui influencent la sécurité de l’attachement Disponbilité donneur de soin Qualité des soins Soins sensibles et chaleureux Synchronie interactive Caractéristiques du bébé Contextes familiaux Propre modèle interne des parents 53 Disponibilité Situations extrêmes, empêchent de créer un lien avec un adulte… dév. émotif normal est compromis Bon ratio adulte enfant à l’orphelinat… mais grand roulement personnel…plus de « 50 donneurs de soins » en 4 ans! Adoption tard (> 4 ans) capable de s’attacher à parent adoptif Mais difficultés d’attachement (ex. désir attention, amitié non-discriminée, n’utilise pas parent lors stress, peu d’amis) 54 Disponibilité Privation extrême de l’orphelinat Europe Est Difficultés d’attachement, problèmes sociaux, santé mentale (plusieurs sphères) Difficulté interprétation émotions des autres, dès 7 mois, toujours présente âge préscolaire Anomalies correspondantes: - Activité cérébrale - Volume de l’amygdale 55 Qualité des soins Soins sensibles: Répondre de façon rapide, constante, adéquate Synchronie interactive (Occident) Communication qui distingue bébés sécures des autres - Réponse qui reflète, s’harmonise, « danse émotive » Différences culturelles (sensibilité)… façons d’être attentif 56 Qualité des soins Patrons d’attachement Comportements parentaux associés Sécurisant Évitant Résistant / Ambivalent Désorganisé soins sensibles et chaleureux intrusion, surstimulation comportements parentaux exagérés rejet des besoins affectifs soins changeants difficulté à réconforter mauvais traitements comportements atypiques 57 Caractéristiques du bébé Prématurité, complications naissance, maladie … = rôle parental plus éprouvant Risque pour attachement insécurisant? Étude sur la prématurité : Risque seulement si aussi accompagné de difficulté au niveau du SSE ou de la santé psychologique de la mère → moins de sensibilité → plus d’attachement insécure 58 Caractéristiques du bébé Tempérament réactif : risque attachement insécure Interactions G x E 5-HTTLPR: Risque attachement insécure si mère peu sensible ou autre problème parentage Perte ou trauma non-résolu de la mère: Risque attachement désorganisé seulement chez bébés ayant un certain marqueur génétique (lié impulsivité/hyperactivité) 59 Caractéristiques du bébé Certains marqueurs génétiques augmentent le risque de difficultés d’attachement seulement si manque de sensibilité (tempérament ne suffit pas à déterminer qualité attachement) Héritabilité de l’attachement =.0 Même patron d’attachement chez deux tiers des frères/sœurs, même s’ils diffèrent souvent en tempérament! La plupart des parents ont dû s’ajuster aux besoins de chacun 60 Interventions… …pour parents d’enfants difficiles: augmentent sensibilité parentale et sécurité d’attachement ! Ex. de programme Sensibilité et discipline efficace Réduction - réactivité du stress du bambin (cortisol) - comportements perturbateurs Particulièrement efficace si marqueur DRD4 (plus susceptibles) 61 Contextes familiaux Problème santé mentale des parents, stress financier, insatisfaction conjugale, STRESS quotidien interfère avec la capacité de procurer des soins sensibles affecte le sentiment de sécurité directement aussi Ex.: climat (disputes), changement de routine - Maintien du parentage sensible malgré adversité = protecteur - Importance du soutien social 62 Modèle interne du parent Lien, pas nécessairement direct Nos souvenirs (reconstruits) La façon dont on voit notre propre enfance est associée au type d’attachement de nos enfants Équilibre et objectivité (protecteur) Confusion, colère, nie importance (risque) Pas enfance comme telle, …compréhension, recul, pardon, intégration 63 Service de garde, attachement et ajustement ultérieur Quelques études suggèrent risque insécurisant si temps plein avant 1 an; mais grande étude longitudinale NICHD: dépend expériences familiales et à la garderie Qualité parentage plus déterminante que exposition garderie Surmenage: diminue sensibilité… risque pour attachement Davantage d’insécurité si combinaison de facteurs de risque: insensibilité à la maison et à la garderie, longues heures 64 Service de garde, attachement et ajustement ultérieur Habiletés sociales : qualité de garderie est protecteur Meilleures: garderie et foyer familial de bonne qualité - - garderie de bonne qualité; foyer de piètre qualité Pires : garderie et foyer familial de piètre qualité Longues heures est un facteur de risque, si piètre qualité (effet des heures disparaît en Australie, Norvège) 65 Service de garde, attachement et ajustement ultérieur Stress (cortisol) ↑ souvent au cours d’une journée en garderie Pire chez enfants craintifs Attachement sécure à éducatrice? Cortisol diminue au cours de la journée! Petit ratio, petit groupe, l’éducatrice formée en dév… favorise interactions positives, attachements sécures, et développement favorable 66 Attachements multiples Père Fratrie Grand-parents Professionnels 67 Attachement au père Bébé sourit autant à papa que maman Si détresse, va vers mère (avant 1 an) mais cette préférence décline au cours de la 2e année Soins sensibles et synchronie du père contribuent à la sécurité d’attachement Styles différents (M: exprimer affection, soins phys. P: jouer/stimuler/surprendre) Dévouent plus de temps aux enfants (2 travaillent) + si bon coparentage + si relation maritale bonne 68 Temps passé avec enfants par parents 69 L’importance de la chaleur paternelle dans le développement L’implication affective du père prédit les compétences émotives, cognitives et sociales ultérieures aussi fortement (sinon plus) que celle de la mère. L’implication affective s’exprime souvent à travers le jeu. Jeu sensible et confiance Temps passé près bébés et lien entre parents (ex. famille Aka) 70 Quand les grands-parents s’occupent des enfants Depuis les 20 dernières années, les familles dont les grands-parents jouent le rôle de premières figures de soins ont augmenté. Dans plusieurs cas, en réponse à une période stressante pour la famille. Les grands-parents forment un attachement significatif avec leurs petits-enfants en dépit des problèmes qu’ils peuvent rencontrer. (fatigue, inquiétude, dépression)… Cet attachement a un effet protecteur pour l’enfant. 71 La fratrie 80% des enfants nordaméricains grandissent avec au moins un frère ou une soeur Typiquement, sécurité d’attachement décline, surtout si > 2 ans, si stress chez mère Le ressentiment peut être minimisé en : Passant du temps avec l’aîné/e Gérant les comportements des enfants avec patience Discutant des besoins et des désirs du bébé Étant de bons modèles de résolution de problèmes 72 Socialiser avec « pairs » Premiers « gestes sociaux » augmentent au cours de la 1re année Entre 1 et 2 ans, + interactions, + réciprocité Sociabilité prédite par: Lien avec parent sensible Garderie de bonne qualité Associée à: compétence soc. future (préscolaire) 73 L’attachement et le développement ultérieur Un attachement sécurisant est parfois associé à une meilleure adaptation (pré-scolaire, scolaire) Résultats varient… la continuité des soins que reçoit l’enfant détermine si l’attachement sera lié à l’ajustement. Enfants de 1 à 3 ans… Sécure, suivi de Sensibilité= super Insécure, suivi d’Insensibilité: = pire Insécure mais Sensibilité: « récupéré! » 74 4) La compréhension de soi 75 Devenir une personne distincte Bébé comprend de + en + monde physique et social qui l’entoure (permanence objet, émotions) Comprendre que les gens et les choses ont une existence stable et indépendante… implique la compréhension du soi en tant qu’entité séparée et permanente. … Émergence du sens d’être un individu 76 Émergence de la conscience de soi À la naissance, bébé sent qu’il est phyiquement distinct et séparé du monde qui l’entoure. Soutien de la perception inter-modale: différents stimuli simultanément « Correspondances » intermodales aident à différencier son corps des autres éléments 77 La conscience de soi explicite Miroir ! Bambins, point rouge sur le front… > 18-20 mois: touche (conscience de son apparence unique) Vers 2 ans: se pointe, se nomme ex.: « moi! » « Kitie » se reconnaît ! Meilleure conscience de son corps, mais encore des erreurs d’échelle ! 78 Les influences sur la conscience de soi Agir sur son environnement Attachement type sécurisant Attention partagée/conjointe (compare réactions , référence sociale) Variations culturelles 79 La conscience de soi Les variations culturelles influencent l’émergence de comportements reliés à la conscience de soi Ici: se reconnaître dans miroir à 19 mois Buts de socialisation des mères: Relation autres (rural) qui prédit l’obéissance c. Autonomie (urbain), qui prédit la reconnaissance de soi Copyright © 2012 Pearson Education, Inc. All Rights Reserved. La conscience de soi Associée au développement social et émotif Comprendre les émotions des autres (empathie) Catégoriser le soi Langage contribue Ex. âge, sexe, compétences Catégories sociales et comportements 81 La conscience de soi et l’obéissance Conscience de soi contribue au contrôle volontaire Se voir comme un être distinct, pouvant décider propres comportements: aide à se contrôler La capacité à obéir émerge entre 12 et 18 mois Peut revendiquer autonomie en désobéissant Obéissance = plus fréquente! Auto-contrôle (mesuré par délais de la gratification*) s’améliore avec l’âge, l’attention et le langage https://www.youtube.com/watch?v=QX_oy9614HQ&t 82 =15s Aider l’enfant à développer l’obéissance et le contrôle Sensibilité et soutien dans les interactions Avertir à l’avance des changements d’activités Lui offir plusieurs rappels, mémos Approuver quand il maîtrise ses comportements Encourager son attention soutenue et sélective Soutenir le développement du langage Augmenter le nombre, complexité des règles à suivre graduellement 83