Cours Chute PDF - Modalities & Profession

Summary

Presentation details modalities and professional aspects related to fall prevention, outlining how factors such as age, medication, and underlying diseases influence falls. The document emphasizes risk management and prevention strategies in long-term care settings.

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Présentation cours modalités et mon métier : La psychomotricité est une méthode d’accompagnement thérapeutique destinées à toute personne (de la naissance à nos aînés) ayant des difficultés sur le plan moteur, comportemental, relationnel et/ou émotionnel. Elle étudie les interactions entre pe...

Présentation cours modalités et mon métier : La psychomotricité est une méthode d’accompagnement thérapeutique destinées à toute personne (de la naissance à nos aînés) ayant des difficultés sur le plan moteur, comportemental, relationnel et/ou émotionnel. Elle étudie les interactions entre perception, sentiments, pensées, mouvements et comportements. Elle observe la façon dont ces interactions se manifestent sur le plan corporel et influencent le mouvement. Nous travaillons par le biais de la conscience corporelle pour aider les personnes à retrouver leur équilibre psycho corporel. Mettre des poids aux poignets d’une élève pour tout le cours et en attacher une autre à un fauteuil confort et une autre à un fauteuil roulant avec une tablette. 3 LA CHUTE… Brainstorming 4 Définitions  La chute: « Selon le groupe de travail et sur la base des définitions rapportées dans la littérature, la chute est définie comme le fait de se retrouver involontairement sur le sol ou dans une position de niveau inférieur par rapport à sa position de départ. » Ça englobe beaucoup de choses, ce n’est pas que la perte d’équilibre. Chute du lit, d’un FR mal freiné, au moment des transferts (c’est ce qu’on voit le plus souvent. Le fait qu’un résident pousse un autre résident n’est pas considéré comme une chute.  Le caractère répétitif d’une chute: « Sur la base des définitions rapportées dans la littérature, le caractère répétitif des chutes est considéré à partir du moment où la personne a fait au moins deux chutes sur une période de 12 mois. » Il n’est donc pas rare de voir écrit chute à répétition dans les ATCD des résidents car souvent si les personnes chutent une fois, il n’est pas rare que cela arrive à nouveau dans les mois qui viennent à causes des conséquences dont on va parler ensuite. Donc être vigilant car ce n’est jamais pour rien s’ils chutent. Problématique majeure en EHPAD. 5 Quelques chiffres 30% de plus de 65 ans et 50% de plus de 80 ans chutent chaque année Première cause de décès car souvent derrière y a un hématome sous dural, une fracture avec une opération à risque qui entraîne de l’immobilité donc des pertes de capacités et peut-être un syndrome de glissement. Ça peut aller en cascade donc ce n’est pas à prendre à la légère. Féminin, chutes à domicile, moitié chutes dans l’année 6% chutes graves Masculin, à l’extérieur, trauma forts, 10% chutes dans l’année, 20% chutes graves Ils prennent plus de risque BRAINSTORMING AVANT DIAPO SUIVANTE 6 Etiologie/Facteurs de risques Strubel, Jacquot, Lapierre et Finiels (1999, p 27 à 33) nous expliquent l’étiologie de la chute :  Ils chutent car ils vieillissent L'âge affecte la qualité et l'intégration des informations venant des différents capteurs de l'équilibration : Diminution de la sensibilité, de la vision des contrastes, rétrécissement du champ visuel, ce qui empêche une bonne analyse de l’environnement Diminution de la sensibilité des récepteurs labyrinthiques,  Baisse de la sensibilité proprioceptive des membres inférieurs et la sensibilité cutanée plantaire, ils sentent leur corps lourd. Ils disent souvent « je me suis emmêlé les pieds » Augmentation du temps de conduction nerveuse périphérique et centrale, Perte de la force musculaire, diminution de l'amplitude articulaire. - Ils chutent car ils prennent des médicaments les psychotropes et les myorelaxants diminuent la vigilance, les diurétiques entraînent une déshydratation qui peut conduire à une hypotension orthostatique. Certains traitements peuvent « shooter » des personnes et le moindre obstacle ou perturbation engendre une chute - Ils chutent car ils prennent des risques Les chutes ont lieu lors des changements de positions : lit, transferts, passages de seuil... Ils ne se rendent pas forcément compte de ces risques. Souvent ils se lèvent la nuit pour aller aux wc, n’allument pas la lumière - Ils chutent car ils ont peur de tomber 48% des chuteurs ont peur de tomber contre 27% des non chuteurs. La peur de tomber est majorée avec l'âge, plus présente chez les femmes et majore l’anxiété. Les précautions qu’ils prennent sont: Elargissement du polygone de sustentation, Petits pas glissés, Marche monolithique (exemple : syndrome parkinsonien). - Ils chutent car ils sont malades 10% des chutes sont associées à une affection aiguë (pneumopathie, infarctus, infection urinaires...). L'essentiel des chutes est associé à une maladie chronique. Il n’est pas rare d’observer des syndromes infectieux. Ils sont affaiblis donc régulent moins bien. Ils peuvent aussi présenter des insuffisances cardiopulmonaires. Parkinson et la SEP sont aussi des maladies avec des symptômes qui engendrent un risque de chute accru. - Ils chutent car ils souffrent de démences ou de désorientation Il faut installer des chaises sur leur parcours de déambulation car ils s'épuisent. Ils chutent par défaut de jugement (hauteur du fauteuil, chariot, déplacement dans l'obscurité, glissade...). Ne se rendent pas compte de leur épuisement, font preuve d’impulsivité motrice. Les chutes arrivent souvent lors de l’expression des TPC (idées délirantes, CMA, anxiété…), ils peuvent perdre leur moyen et perdre le sens de la réalité - Ils chutent car l’environnement n’est pas sécurisé Des facteurs environnementaux peuvent également être la cause de nombreuses chutes : sol glissant ou instable (sable, gravier, terre…), tapis, trottoir, absence d’aménagements spécifiques (rambardes, luminosité…). - Ils chutent car ils sont dénutris, déshydratés ou ont des problèmes d’élimination 7 ETUDE CHL Nous avons réalisé une étude sur les chutes avec mes collègues rééducateurs. Sur la MAPAD, les problématiques médicales restent la cause la plus importante. Plus précisément, dans l'ordre : les syndromes infectieux, les traitements et l'élimination sont les 3 premières difficultés relevées. Cela est suivi par la problématique des altérations des capacités. Ceci peut s'expliquer en partie par le contexte sanitaire qui a eu un impact non négligeable sur les capacités globales des résidents. Nous rappelons que dans ce service, les résidents ont subi un confinement strict en chambre durant environ 1 mois. Outre cette période exceptionnelle, le reste de l'année a été marqué par une privation des libertés d'aller et venir et un isolement social et familial notoire. Enfin, nous distinguons 2 plages horaires où le nombre de chutes est le plus élevé. Il s’agit de 10h-14h et 00h-6h. Les TPC ainsi que l'altération des capacités sont logiquement les causes les plus importantes sur l’UC UHR étant donné le profil type des résidents accueillis. De plus, la première cause médicale relevée étant celle des traitements, cela peut aussi avoir un impact sur l'altération des capacités et les TPC. Enfin, ici aussi 2 plages horaires ressortent dans le nombre de chutes. On retrouve une première de 10h à 14h et une deuxième de 20h à 00h. Cette dernière peut s’expliquer par l’anxiété vespérale et la fatigue liée à la déambulation de certains résidents tout au long de la journée. 8 Signes de gravité et Conséquences (1)  Pas de conséquence Selon le caractère, l’état d’esprit mais aussi bien souvent grâce à la maladie cette fois, ils ne se souviennent plus être tombés  Traumatisme physique et psychologique Physique : Souvent fracture du col du fémur Psycho : 2.1.1 Symbolisme de la chute Selon Geneviève Ponton (2007a, p14), la chute représente : - LA PEUR associée à l’insécurité, une inquiétude, un état d’anxiété..., - LA FIN DE QUELQUE CHOSE. La chute est comme une sorte de mort (de tomber à la tombe), elle renvoie à une sensation d’impuissance, de démission lorsque le relevé du sol n’a pu être atteint malgré les efforts réalisés, - LA NON MAITRISE DE SON EQUILIBRE. Le danger est imminent, la rupture physique reliée à la chute fait craindre une menace du dehors comme du dedans de soi-même. La marche est le premier acte physique pour un individu. Tomber, au-delà de ne plus maîtriser son équilibre, signifie ne plus faire partie des humains dignes de verticalité. A la chute sont souvent associés pour cela : désorientation temporo-spatiale (perte de repères), troubles mnésiques, inhibition psychomotrice (ne rien faire pour ne rien risquer), - LA PERTE DE L’ELAN VITAL s’exprime par la démotivation, la dépression souvent présente en amont ou en aval de la chute, la régression psychomotrice et le syndrome de glissement, - LA FRAGILITE EMOTIONNELLE LIEE A UN VECU VIOLENT DE LA CHUTE. L’état de choc qui suit la chute est associé au stress de l’impuissance. Toute chute quelle que soit sa gravité comporte toujours un caractère traumatique. Elle sera liée à un état de rupture (de la verticalité, du milieu de vie...) et s’imprime dans le corps  Temps passé au sol, capacité à se relever du sol Rhabdomyolyse, syndrome de la tortue. Plus ils passent de temps au sol, plus les conséquences peuvent être graves Rhabdomyolyse : syndrome clinique comportant une dégradation du tissu musculaire squelettique. La symptomatologie comprend une faiblesse musculaire, des myalgies et des urines brun-rougeâtre. Syndrome de la tortue : se retrouver au sol sans être e capacité de se relever et passivité après une chute. 9 Signes de gravité et Conséquences (2) Geneviève Ponton (2007a, p15) a étudié les conséquences de la chute chez la personne âgée elle-même, mais aussi pour son entourage. Voici ses conclusions : Chez le sujet âgé : Elle déclenche une situation de dépendance vis-à-vis de l’entourage ou une situation de contrôle de celui-ci en l’obligeant à venir le relever du sol. Soit la personne déclenche une stratégie adaptative (tente de se relever) ou décide de ne plus tomber (la crainte de retomber entraîne le fait de ne plus vouloir risquer en ne faisant plus rien ce qui provoque une sidération des automatismes de la marche et donc une inhibition psychomotrice), Soit la personne peut alors souffrir d’une perte de l’estime de soi, angoisse d’abandon et/ou angoisse de mort, angoisse de morcellement... Chez le personnel si le sujet est en institution : L’inquiétude entraîne un sentiment de surprotection (attache, contentions, diminution des initiatives pour diminuer les risques...) culpabilité, sentiment de faute, d’abandon... Chez la famille : Soit recherche de réponse à la question : « pourquoi est-elle tombée ? » et donc perçoit le personnel soignant comme défaillant ce qui peut provoquer chez elle de l’agressivité voire une accusation de maltraitance par manque de surveillance, Soit culpabilité vis-à-vis de son parent, ravive les angoisses d’abandon. 10 Signes de gravité et Conséquences (3) Le syndrome post-chute Définition C’est une véritable sidération des automatismes de l’équilibre et de la marche. Plus précisément, c’est l’apparition dans les jours suivant une chute d’une diminution des activités et de l’autonomie physique, alors que les examens cliniques et para-cliniques ne décèlent pas de cause neurologique ou mécanique. Le traumatisme de la chute s’inscrit alors dans la mémoire corporelle. Une évolution vers un syndrome de désadaptation posturale est possible. Sémiologie Troubles de la régulation du tonus musculaire ; blocage diaphragmatique Posture globale modifiée  Flexion au niveau des hanches et genoux pour abaisser le centre de gravité,  Diminution du ballant des membres supérieurs,  Diminution de la mobilité des ceintures scapulaire et pelvienne. Difficultés à mettre en jeu simultanément les structures corticale et sous-corticale (exemple : parler en marchant) Modification de l’appui  Le déroulement du pied au sol est moins ample en raison de l’augmentation de la dorsiflexion de la cheville,  Tendance à appuyer sur les talons et non les orteils, ce qui peut favoriser les déséquilibres  Le pied s’adapte moins bien aux irrégularités du sol (risque de chute dans les tapis, seuils…),  Diminution de la longueur et hauteur du pas,  Réduction des périmètres de marche. Diminution de la vitesse de marche, recherche d’appuis fixes dans l’environnement Piétinement dans le demi-tour lors de la marche ou visse les talons au sol Perte de la mobilité de la tête, pas d’anticipation Majoration ou absence d’oscillations selon les cas 11 Signes de gravité et Conséquences (4) Le syndrome DE DESADAPTATION POSTURALE Définition Notamment sous la dépendance des centres sous-corticaux, il s’agit d’une décompensation des fonctions motrices complexes associant la programmation posturale et le mouvement. Quelques étiologies possibles : atteintes vasculaire de la substance blanche, pathologie neurologique, syndrome post-chute… Sémiologie Signes posturaux (rétropulsion) : peur du « vide antérieur », détérioration du référentiel gravitaire, hypertonie oppositionnelle Altération de la marche Signes psycho-comportementaux : bradypsychie (diminution des capacités et des élans de vie sociale) Signes neurologiques : diminution des réactions posturales (stratégies) et des réactions de protection 12 Exemples 13 La prise en soin pluridisciplinaire (1) Le rôle des équipes Brainstorming Appuyer rôle AS Maintien des capacités au quotidien. Juste déverrouiller les chevilles. Le levé du lit par l’enroulement. C’est vous qui êtes les acteurs principaux dans la rééduc en fait. C’est vous qui êtes à leur côté tous les jours ! C’est vous qui permettaient la bonne mise en œuvre des moyens mis en place par les rééducateurs. L’importance des transmissions pour le suivi entre équipe, pour que tout le monde aille dans la même direction. Les staffs permettent d’avoir une analyse globale où chacun prend la parole et partage son point de vue à la lumière de ses connaissances spécifiques pour trouver derrière des axes d’accompagnements les plus adaptés possibles. 14 La prise en soin pluridisciplinaire (2) L’évaluation du risque de chute  Le Tinetti  Le Get up and go  La station unipodale  L’observation des mouvements fondamentaux 15 La prise en soin pluridisciplinaire (3) La collaboration équipe soignante et rééducateurs Etudes de cas: Mme BASAIA Mise en pratique réveil corporel L’équipe soignante ou le médecin vient me voir ou on en parle en staff Je vais voir le dossier pour me renseigner sur les circonstances et toutes les infos données par l’équipe présente au quotidien. Si besoin je questionne les soignantes J’évalue, monte un projet thérapeutique et fais le suivi Si besoin je donne des conseils à l’équipe pour faciliter les transferts et mobilisations et je les questionne pour savoir l’évolution du patient au quotidien. Les AS me disent aussi si elles sentent un mieux ou pas. Je me sers de tout ça pour adapter ma PES Relai kiné et ergo Maintien des capacités par l’équipe au quotidien 16 Photos 17 La prise en soin pluridisciplinaire (4) Mr DUASO 18 Atelier équilibre 19 Prévention de la chute au quotidien  Stimulation des capacités des personnes Au quotidien, lors de la toilette, le maintien de la verticalité, dégager les espaces pour que la personne circule en sécurité, le faire aller en SAM tout seul si possible ou avec aide technique.  Repérage des facteurs de risques et transmissions L’importance des trans dans la collaboration de l’équipe et pour que le travail soit le plus efficace possible  Accompagnement à la marche et aux transferts en sécurité Méthode GAPA, aider les personnes à utiliser les bons schémas posturaux 20 En cas de chute… Vous êtes le premier à trouver une personne au sol :  J’appelle l’IDE Car la personne peut s’être blessée, avoir cassé quelque chose donc attendre l’arrivée de l’IDE avant de mobiliser la personne pour ne pas risquer d’aggraver son état ou d’accentuer la douleur  Je sécurise la personne, reste auprès d’elle et la rassure Surtout si elle est tombée dans les lieux de vie communs car cela peut accentuer l’effet de stress. Donc faire en sorte qu’aucun autre résident ne puisse la trébucher ou autre, éviter l’effet de masse et disperser les personnes venues voir ce qu’il se passe car cela majore le risque de perte de l’estime de soi et de dépression  Après examen médical, je l’aide à se remettre debout par la technique de relevé du sol si son état et ses capacités le permettent. Si ce n’est pas le cas, utiliser le lève personne  Je fais la déclaration de chute et la détaille la plus possible pour faciliter le travail derrière. 21 Le relevé du sol

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