CM Archéologie Romaine et Gallo-Romaine PDF
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This document is a lecture or course notes on Roman and Gallo-Roman Archaeology, focusing on religious practices in Roman Gaul. It discusses the polytheistic nature of Roman religion, its connection to politics, and the various roles and rituals associated with it. Key topics include the roles of magistrates in religious ceremonies, the organization of public and private cults, and the integration of foreign deities.
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CM Archéologie Romaine et Gallo-Romaine Des rites aux paysages religieux en Gaule Romaine CM du 17/09/2024 Séance 1 à 3 : Religion(s) en Gaule Romaine Il n’y a pas une religion romaine mais DES religions romaines. Dans un livre/manuel sur le monde grec = le monde funéraire et l...
CM Archéologie Romaine et Gallo-Romaine Des rites aux paysages religieux en Gaule Romaine CM du 17/09/2024 Séance 1 à 3 : Religion(s) en Gaule Romaine Il n’y a pas une religion romaine mais DES religions romaines. Dans un livre/manuel sur le monde grec = le monde funéraire et la religion sont placés à la fin. La religion est politique dans les mondes antiques (notamment dans le monde romain). Quand on est magistrat et consul on est responsable des cultes, des religions, pareil pour le père de famille qui exercent le culte de la famille. Les bâtiments politiques par exemple ont une relation avec la religion = c’est un espace inauguré (un Templum donne le mot temple). Le Sénat s’il ne pouvait pas se réunir dans la curie devait agir dans un Templum donc ils se rassemblaient au temple du Jupiter. Les grands principes de la religion romaine (Scheid 1998) : Une religion polythéiste qui accepte l’existence donc de dieux inconnus et les dieux des autres. Une religion sans livres révélés, sans dogmes et sans orthodoxie mais une religion du rite. Donc une exégèse et une spéculation libres sur les dieux, la religion, la cosmogonie… Donc une religion sans initiation ni enseignement. Une religion sociale, strictement liée à une communauté, non à l'individu. Une religion qui recherche le bien terrestre d'une communauté et non le salut de l'individu et de son âme immortelle dans l'au-delà. Une religion politique et/ou civique. Une religion polythéiste = savent qu’un autre dieu peut exister = par exemple pour une offrande on va marquer « à tous les dieux » au cas où on en oublie un. Le dieu des autres communautés ont autant de valeurs que les leurs. Conséquence = Sacrifice à une divinité étrangère car elle est plus efficiente dans un certain moment (par exemple protection de la cité). A Rome il était possible d’intégrer dans les panthéons un culte à une divinité qui venait d’ailleurs. Religion sans dogmes = Par exemple le coran est un livre révélé ce qui n’existe pas en Grèce, on n’explique pas dans les religions romaines ce qu’il faut croire et comment il faut le croire. Ça n’empêche pas une interprétation de la relation des dieux de la cosmologie…mais ce sont des réflexions personnelles ou philosophiques. Les choses s’enchaînent selon les traditions et la façon dont le rite est exécuté. Les devoirs religieux ne vient pas de l’enseignement mais du statut social. Homme libre citoyen romain ou adoption = on prend en charge les rites de la famille ou si on est affranchis = devoirs religieux qui vont avec le statut social et que l’on doit exécuter. Il n’y a pas de décisions personnelles par exemple on ne décide pas de devenir prêtre. Ceux qui exercent les cultes font parti de la communauté et au nom de celle-ci font des rites. Ce sont des religions sociales et liées à la communauté. La plus basse des communautés c’est la famille : père mère etc…ou même les esclaves. Le père de famille doit accomplir des rites pour la protection familiale. La communauté la plus haute à Rome : La cité par les différents magistrats. Ce sont des cultes « publiques » et tous les autres rites sont « privés ». On a des communautés d’artisans que l’on appelle des collèges (il y en a plusieurs) et faisaient des sacrifices pour la sauvegarde de la discipline. Religion civique = politique. Tous les actes communautaires sont religieux et tous les actes pour la communauté sont communautaires. Dans le monde antique il y a un idéal du citoyen c’est un homme libre = il ne peut pas être soumis d’une quelconque manière y compris parmi les dieux. L’idéal de la religion civique c’est la liberté, elle doit aider à avoir une relation apaisée entre les hommes et les dieux, elle est fondée sur la raison et non la crainte des dieux. Cette communauté des dieux n’est pas bonne ou méchante, ils sont comme les hommes = imparfaits. Ce sont les hommes qui décident de ce qui est « sacré » sauf que le sens change entre aujourd’hui et anciennement chez les romains. Le sacré est à la base la propriété des dieux = un sanctuaire élevé par les hommes soient reconnaissent dans un phénomène une épiphanie (apparition du divin) = dans ce cas devient la demeure du dieu. Porter atteinte à ce qui est sacré devient un « sacrilège ». Ces religions sont civiques = faut que ce soit une personne élue ou co opté et doit assurer celle-ci. On parle de culte et de sanctuaires publiques. Il y a autant de religions civiques que de cités donc Rome a sa religion donc toutes les cités de l’Empire aussi. Il y a des modèles civiques donc modèles différents. Cicéron (Pro Flac., 28, 69) : sua cuique civitati religio (…) est, nostra nobis : « chaque cité a sa religion, nous avons la nôtre. » Les actes rituels varient d’une cité à une autre. L’Empereur est toujours à la tête du collège des pontifes = discussion principale autour des religions publiques romaines. Ces cités étaient autonomes dans l’organisation de la vie religieuse. Rare exception = les colonies avaient pour obligation de mettre en place un culte voué à Jupiter Capitolin. I. Magistrats et cultes : De Rome aux Gaules A. Magistratures sacerdotales et calendrier religieux. Consécration = Ces magistratures peuvent être uniquement religieuses mais toutes les magistratures permettent ou comportent des rites à réaliser. Un sacrifice doit au moins être réalisé à Rome à Jupiter Capitolin. Ces consuls changent tous les ans et doivent réaliser ces rites là chaque année. Tous les autres actes publics ne sont pas reconnus juridiquement = privés. N’a une valeur qu’aux yeux des particuliers mais n’obligeait en rien à la cité de les reconnaitre. Sarcedos = personnes qui ont le droit de consacrer. Il est aussi utilisé pour parler de tous les magistrats en général en charge des rites religieux. Tout citoyen était un prêtre (exemple du rôle du père de famille). Charges religieuses qui existent = effectuer des rites. La majorité des sacrifices probablement célébrés par eux et non par des prêtres. Au sein des cités des questions religieuses à régler il y a des écurions qui devaient décider quelle divinité quelles fêtes et par quels sacrifices ils allaient honorer. Il n’y a aucun de ces prêtres appelés à être consacrés. Cette absence de frontière = on peut passer d’une magistrature civique à une « » sacerdocale. A Rome les pontifes ont à leur tête l’empereur et discutent du droit sacré à Rome et quelques inscriptions en gaule (notamment narbonnaise) qui sont significatifs. Il y a aussi les obures (?). Magistrat réguliers = culte augustéens (dédié à l’empereur) = Sarcedos et flamine = (prêtre responsable du culte de Jupiter Capitolin). Ces magistrats sont présents puisqu’on en a des attestations dans 28 des 60 cités. On a deux flamines de Mars qui sont connus et les deux autres mentionnent une magistrature sacerdotale – les vellaves et Eduens – dite gutuater (mais n’existe plus par la suite). = institutions sur le modèle de Rome mis en place en abandonnant l’ancien titre pour le flamine. La cité des vellaves a sans doute obtenu le droit latin = transforment et romanisent leurs institutions= (Passent de gutuater à flamine). Gutuater (en charge du culte de Mars) = acte dédié à un dieu Baneius mais geste aussi qui va à l’empereur. Origine du gutuater sans doute Gauloise. « Gutuater » est sans doute le nom dérivé de la magistrature qui était un nom propre = il écrit pour les romains et le Sénat (il le transforme en équivalent Romain) ou le mot gaulois d’origine qu’il s’empresse d’expliquer ce que ça signifie dans le texte. Cela serait une magistrature probable gauloise sacerdotale. Les Magistratures en Gaule Romaine : Les flamines de l’empereur (d’Auguste et/ou de Mars), « prêtre de Rome et des Augustes, qui le premier fut honoré du flaminat perpétuel » = magistratures normalement ponctuelles, annuelles dans le temps dans les lois romaines. Mais là dans cette citation la magistrature est bien donnée « à vie » = (perpétuel). La terminologie de pontife est réservée aux colonies de doits romains (aussi dans la colonie narbonnaise) = se calquent sur le mode de vie romain. (Images Moodle) : T(itus) Iulius [Flac ?] cus, de la Tribu Voltinia, prête de Rome et d’Auguste « César, a offert de ses deniers, des sièges pour le sénat local » (Van Andringa 2021). Toutes les cités participaient aux cultes de l’empereur et le prêtre était souvent appelé Sarcedos. On estime que Auguste va réorganiser les gaules conquisent sous César ultérieurement entre 16 et 13 ap. J.-C. On a donc de nouveau des cités = mode de cité-états (naissent sous Auguste) imposé à l’ensemble de la gaule. Ils honorent donc leur fondateur ce qui garantit leur stabilité. On a donc un lien au pouvoir impérial qui est garant du système de cité. Ce terme de prêtre de Rome d’Auguste est le même titre de la charge mis en place en 12 av. JC à Lyon (culte existe donc au niveau civique). Egalement à Vienne il y a le flamine d’Auguste mais aussi d’Auguste donc ils peuvent co-exister. Ce type de Flamina est réservé au dieu principal de la cité. Quelques inscriptions sont réservées à ce que l’on appelle aux flaminicats = les sociétés du monde sont patriarcales donc fait par les hommes pour les hommes. Les esclaves peuvent simplement faire en l’absence du maitre les gestes et les rites « à la place de ». Les femmes accomplissent aussi des rites (existence de magistratures exclusivement féminines) mais réalisés pour leur communauté et non pas pour la cité. Le pontife ne recevait pas de formation au préalable. Aucun prêtre n’avait de compétences universelles, les rites familiaux et privés échappaient à la cité de Rome. Chacun accomplit les rites pour sa famille comme il l’entend mais on intervient seulement s’il y a trouble dans l’ordre publique. Aucune obligation à un citoyen de participer à des rites par exemple, chacun fait ce qu’il veut mais restrictions par exemple durant les fêtes religieuses. Mal vu si celui qui est en charge de la consécration ne l’exécute pas puis rite d’excavation avec tout un enchainement de rites si celui-ci ne fonctionne pas (par exemple animal malade au moment du sacrifice). On paie les sacrifices mais aussi les jeux = les grandes liturgies à Rome se finissaient par des jeux (très importants) = le nom des fêtes se terminent par « loudi » qui signifie jeux et donc le nom du dieu est associé à « loudi ». Ils étaient votifs ou de triomphes = 135 jeux PUBLIQUES dans l’année (courses de charrettes par exemple) = on transporte la déesse du jour en procession jusqu’au cirque pour qu’elle assiste au jeu mais aussi ces jeux peuvent être athlétiques ou de chasse. On va offrir les combats durant des jeux funéraires de gladiateurs qui reproduisent généralement le combat des héros. Il y a des rares cas pour les gaules qui attestent aussi de jeux. On a aussi un très grand nombre de théâtres qui accompagnent des sanctuaires de même qu’à Rome on a des jeux qui accompagnent des sacrifices. « Les dix représentants des propriétaires aixois ont donné un bois sacré avec son vignoble aux habitants du vicus d’Aix afin de célébrer les jeux pour la sauvegarde de l’auguste empereur, Zmertuccius Titianus, patron du vicus, a offert cet autel à se frais ». CM 2 24/09/2024 Loi de la Colonie Genetiva Iulia en Bétique (Urso, Espagne, CIL II/5, 439 = ILS, 6087) : Documents épigraphiques sous forme de tablettes que l'on a retrouvées dans cette colonie, au nombre de 4, et qui sont la transcription de la loi constitutive de la colonie (il y en avait environ 9). Les Duumvirs : Ce sont des hommes équivalents aux consuls de Rome, chargés de mettre en place le calendrier public des fêtes religieuses dans la colonie d'Urso (voir texte de loi sur Moodle). Les chefs de cité obtiennent le titre de colonie, et les duumvirs, dans les 10 jours suivant leur prise de fonctions, doivent consulter les écurions (sénat local) pour fixer les jours de fêtes et les sacrifices à accomplir. Ce sont donc des magistrats civils agissant au nom de la cité. Chaque cité, y compris les colonies romaines, produisait son propre calendrier. Nous n'avons aucun moyen de savoir si des fêtes équivalentes à celles de Rome avaient lieu. Sanctuaire en Gaule : un dépôt datable pourrait correspondre aux Céréalia de Rome, mais il est incertain que cette fête se soit réellement déroulée, étant donné que chaque cité avait un calendrier différent. Les jours dédiés aux fêtes à Rome étaient dits fastes, et ceux qui ne l’étaient pas étaient dits néfastes. Il fut demandé à cette colonie d'installer le culte de la triade capitoline (Jupiter, Junon, Minerve), car étant une colonie de droit romain, ses habitants étaient considérés comme Romains. Les Gaules ont laissé des témoignages à travers les calendriers dits "gaulois", tels que le Calendrier de Coligny, trouvé dans un sanctuaire des Séquanes (Jura). Ce calendrier en bronze, gravé en langue latine et gauloise, date probablement de la fin du Ier siècle ap. J.-C., dans un contexte gaulois déjà fortement latinisé. Il présente une série de noms de fêtes gauloises, constituant un calendrier luni-solaire. Une inscription mentionne un certain Postumus, fils de Dumnorix et magistrat suprême (vergobret), qui finança de ses propres deniers l'aqueduc de l'Aqua Martia pour la fête des Dix-Nuits de Grannus, une fête liée au cycle de la nuit. Ces fêtes mettaient à l'honneur les grands dieux, puisant dans la tradition et opérant une sélection. À Trèves, colonie fondée à l’époque augustéenne, se trouvait un sanctuaire dédié à Lenus Mars, le grand dieu de la cité, honoré à un moment spécifique du calendrier religieux. Les grands dieux des cités gauloises incluent plusieurs Mars indigènes. Parmi les divinités gauloises : - Toutatis - Belenos - Epona - Cernunnos - Lug Aucune de ces divinités n’était vénérée en tant que culte public dans les cités gauloises. Les théonymes (noms de lieux renvoyant à des dieux) peuvent néanmoins nous fournir des indices. Selon Paul-Marie Duval, voici quelques correspondances entre dieux romains et gaulois : - Mercure -> Lug, dieu des arts et des inventions, d'après des manuscrits irlandais et une quinzaine de théonymes (Lugdunum). - Jupiter -> Taranis, en raison du mot "Taran" signifiant tonnerre en gallois. Il existe un Jupiter Taranucus et une inscription dédiée à Jupiter à Tarnaie (Valais). - Apollon -> sans équivalent clair. - Mars -> Teutatès, car Mars est souvent le dieu principal des cités gauloises. Teutatès signifierait "dieu de la tribu", et un scholiaste de Lucain les associe. - Minerve -> sans équivalent clair. - Dis Pater -> Sucellus, représenté avec un maillet et un chien, des attributs infernaux, bien que dans l'épigraphie, il soit associé à Silvain. Lug est rarement mentionné dans les inscriptions, bien qu'on en trouve des traces dans des écrits islandais du VIIe siècle ap. J.-C. Taranis n'apparaît qu'une fois, et Teutatès est absent des inscriptions. Un passage de Lucain dans « La Pharsale » évoque trois dieux gaulois, sans pour autant indiquer qu'il s'agissait des dieux principaux. Lucain, La Pharsale, I, 444-446 : « (…) Et toi aussi, Trévire, tu te réjouis de voir la guerre changer de théâtre. Vous respirez en liberté, Liguriens tondus, jadis préférés aux Comates chevelus, et vous peuples, qui répandez le sang humain sur les autels de Teutatès, de Taranis, et d'Hésus, divinités plus cruelles que la Diane de Tauride ; vous recommencez vos chants, bardes, qui consacrez par des louanges immortelles la mémoire des hommes vaillants frappés dans les combats. Et vous, Druides, vous reprenez vos rites barbares, vos sanglants sacrifices que la guerre avait abolis. Vous seuls avez le privilège de choisir entre tous les dieux ceux qu'on doit adorer, ceux qu'on doit méconnaître. » Le texte de Lucain a été recopié au Moyen Âge, au Xe siècle, par des scoliastes à Berne. Ces derniers ont proposé des interprétations différentes : l’un associe Teutatès à Mercure, Taranis à Dis Pater et Esus à Mars, tandis que l’autre associe Teutatès à Mars, Taranis à Dis Pater et Esus à Mercure. Ces sources ne sont pas considérées comme fiables. Salomon Reinach (1897), déclare : « Les scholiastes de Lucain n'en savaient pas, sur la mythologie celtique, beaucoup plus que nous. Ils éprouvaient, comme nous, de l'embarras à identifier les dieux celtiques avec les dieux romains, et se tiraient d'affaire en fabriquant des systèmes. Mais les deux systèmes qu'ils ont proposés sont également inadmissibles, étant condamnés par les seuls monuments dignes de foi que nous possédions. » Ainsi, il semble qu’il faille abandonner toute tentative de correspondance entre les panthéons romains et gaulois. C'est César qui, à travers l’interpretatio romana, a proposé ces rapprochements. Les élites proposent elles-mêmes une interpretatio et rapprochent leurs dieux gaulois des dieux romains. Les épithètes associées aux dieux romains par les Gaulois sont indigènes et ces interpretatio sont surtout liées à Mars (environ 60 épithètes indigènes en Gaule). C’est ainsi que l’on se retrouve avec 400 noms de divinités gauloises, dont plus des trois quarts ne sont mentionnées qu’une seule fois. Nous n’avons pas les moyens de dire si ces divinités existaient réellement en raison du manque d’indices et de sources fiables. B. Grands dieux des cités des Gaules : le cas des Mars indigènes Pourquoi ce choix préférentiel pour Mars ? Il est probable que les grands dieux guerriers gaulois ont perdu une partie de leurs prérogatives – vaincus – au profit des dieux romains, vainqueurs, et qu’ils sont donc devenus des dieux inférieurs. La survie de ces dieux guerriers gaulois avec la mise en place des cités romaines ne pouvait se faire qu’au prix d’une démonstration de leur capacité à s’adapter au nouvel ordre. Ces grands dieux guerriers adoptés par les élites de cette population avaient une place importante au sein de la cité, mais restaient inférieurs aux grands dieux romains. Cette intégration dans le nouvel ordre social est passée par l’interpretatio romana : les élites ont décidé de faire un lien entre leurs dieux romains et les leurs (noms). Une partie des prérogatives de ces dieux guerriers ancestraux s’approchait davantage de Mars. Toutatis, dieu des citoyens, était aussi un moyen de souligner le caractère communautaire de ces divinités. Au moment de les constituer, les élites ont mis l’accent sur leurs dieux ancestraux à caractère guerrier, car les citoyens à l’aube de la société se considéraient comme guerriers – aristocratie guerrière à l’époque gauloise. Ce caractère guerrier rapproché par les membres des cités gauloises se reflète dans les traductions des épithètes associées à Mars : - « le Tueur » (Cobannus) - « l'Exterminateur » (Bellado) - « le Roi des combats » (Caturix) - « le Redoutable » (Adsmerius) Il ne faut pas penser que ces équivalences sont complètes et totales. Certaines élites pensaient que leur Cobannus ancestral avait des points communs avec Mercure, par exemple, mais cela ne fait pas d’eux des équivalents stricts. Pour instaurer les grands dieux publics de leurs cités, les choix se sont faits autour des grands dieux guerriers, en les rapprochant de Mars, ce qui explique les panthéons des cités de Gaule chevelue et narbonnaise. Dans la cité de Vienne, par exemple, la divinité principale est Mars, et ici, il n’y a pas d’interpretatio romana. Mars y est honoré ; ceux qui le vénèrent incluent un duumvir des trésors et un duumvir de la justice. Le culte de Mars Mullo s’étend sur quatre cités voisines : les Cénomans, les Namnètes, les Andécaves, et les Ridéons. Ces peuples faisaient peut-être partie d’une même fédération avant de se scinder au cours de leur histoire. À quelques kilomètres de là, chez les Aulerques, on trouve le site du sanctuaire d’Allones, occupé du 5ème siècle avant J.-C. jusqu’au 3ème siècle, avec environ 150 objets de la période athénienne, principalement des armes, des trous de poteaux, des fosses, etc., mais rien de véritablement organisé. Ensuite, des bâtiments sont construits à l’État 1, avec des monnaies attestant de la reprise du lieu de culte. Le site est encore modifié sous Claude : Une cella carrée entourée d’une galerie périphérique, appelée fanum, type de temple spécifique aux provinces gauloises, de Germanie et de Bretagne romaine. Le fanum est un petit édifice de moins de 12 m de côté, fonctionnant avec d’autres structures non conservées dans le cadre d’un sanctuaire dédié à Mars Mullo, confirmé par des bases de statues inscrites et honorées, associées au culte d’Auguste et de Mars – ce qui en fait une propriété de la cité. La divinité principale est donc Mars Mullo. Ce monument est ensuite agrandi avec un temple sur podium et une cella centrale circulaire, où le plan du fanum est répété, une forme peu courante venant plutôt de l’ouest de la Gaule. L’ensemble fait plus de 7 000 m², entouré d’un portique avec des exèdres quadrangulaires latérales. Ce site perdure jusqu’au 4ème siècle après J.-C. Un nouveau complexe est établi au 2ème siècle (le prof parle trop vite déso j’ai pas la suite de cette phrase). Mars Mullo est la divinité principale, mais l'interpretatio romana d’une autre divinité est présente à Rennes. À Rideons, en plus de Mars Mullo, une déesse protectrice est honorée. Cela montre des subdivisions au sein des cités, avec une association de la divinité principale au chef-lieu de la cité. Cette adaptation s’accompagne de fêtes religieuses et d’un calendrier public à Rennes. Cette cité avait le droit latin, mais on ne lui demandait pas de calquer ses institutions sur celles de Rome ; elle a toutefois choisi de se rapprocher de Rome. Une philosophie similaire existait chez les élites. Les Trévires : - Trévires : colonie nouvellement fondée ex-nihilo. - Mars est affublé de plusieurs épithètes chez les Trévires : Lenus Mars : doté d'un Sarcedos, d'un Flamina ; Mais aussi : Mars Intarabus, Mars Cnabetius. -> Ces Mars sont parfois très localisés dans le territoire des Trévires : Cnabetius dans le territoire sud-est des Trévires. Lenus Mars a une répartition plus homogène sur le territoire = strates hiérarchiques des divinités, dont Lenus Mars est la divinité principale. Chef-lieu des Trévires : implantation orthonormée = ex-nihilo, à 500m de la ville un temple contemporain de la ville dédié à Lenus Mars. Le site est + ou – construit en terrasse, il s'agit certainement d'un grand sanctuaire public. Le temple fait face à la ville donc on peut supposer une voie menant de la ville au temps. Chez les Trévires, des épithètes indigènes très différentes sont associées à Mars : chaque divinité est distincte et n’est pas considérée comme secondaire. Le chef-lieu de Trèves présente deux phases : L'image d’un plan centré avec un portique de façade et un théâtre, utilisé lors des fêtes religieuses. Le long de la voie que les magistrats empruntaient pour se rendre aux fêtes, un aménagement en forme de U avec des bancs et des inscriptions a été construit. Sur ces exèdres, on retrouve des liens entre la famille impériale et Mars. D'autres divinités étaient également honorées sur les inscriptions, et lors de ces fêtes, les représentants des Trévires rendaient hommage à Mars ainsi qu'à leurs propres divinités de leur « pagus » en dehors de Trèves. Les inscriptions sur les exèdres : Exèdre 1 : Caius (?) Serotinius (gens) lustus (?) : il a les trianominas ce qui signifie qu'il est citoyen de Rome Maison divine = ensemble de la famille impériale Mars = Divinité indigène Exèdre 2 : Affranchit = ancien esclave du pagus = appartenait à une commu des pagani. Petit lieu de culte constitué d'un autel et d'un banc disposé le long d'une probable voie sacré temple-ville. Ces pagi devaient se rendre au temple principal de Lenus Mars, chef-lieu de Cité, lui rendre un culte ainsi que de rendre un culte aux divinités locaux. A lier à l'Inscription à Mars Mullo de Rennes Il existe des divinités principales comme Mars et des divinités de communautés plus réduites. On peut penser que les divinités tutélaires du pagi étaient associées aux grandes divinités comme Lenus Mars et à la maison impériale car est le garant de la cité = les 2 sont étroitement associé. Le Lenus Mars peut être vu comme la divinité poliade (polis = civitates = cité) Mars Camulus : Un texte tardif et médiéval explique que la naissance de Rèmes n’est pas liée à l’histoire commune, mais à une origine commune qui remonte aux temps les plus anciens de Rome, c’est-à-dire à Rémus et Romulus. Dans les premiers temps de Rèmes, une monnaie appelée "aux trois bustes" était courante. Elle est une parfaite imitation d’un denier qui existait à Rome. Mais à la place de "Roma", il y est inscrit "Rémo". Les Rémois s’amusaient donc à faire un jeu de mots dès le Ier siècle après J.-C. On sait qu’il existait un processus d’imagerie monétaire lié à la fondation des villes. Il existe aussi un monument d’importance appelé «la porte de Mars » à Rèmes. Cet arc honorifique se situe au sud du chef-lieu de la cité de Reims et comporte toute une décoration, dont un plafond représentant Rémus et Romulus, renvoyant à la légende de la fondation de Rome. Une autre représentation est celle de Léda et du cygne – Léda aurait été séduite par Zeus, et de cette union seraient nés Hélène et Pollux, à l’origine de la guerre de Troie (la fondation de Rome étant liée à cette légende). De plus, une partie de cet arc représente Vénus en Aphrodite, qui aurait donné naissance à Énée avec Anchise. Énée aurait fondé Rome. Ce discours en dit plus sur le présent des Rémois et éclaire certains éléments de leur culture et de leurs croyances. CM du 01/10/2024 C’est tout un discours sur une légende troyenne = discours de propagande au 2ème siècle av. J.-C. Inscription perdue puis retrouvée par un certain (prénom) qui va élever un temple au nom de l’empereur et à Mars Cumulus. Il se dit Sarcedos Laurentium = membre d’un collège mineur romain = des gens de rang équestre = il faut avoir une certaine fortune pour en faire partie. Après la bataille de Lavinium (338 av JC) – première ville fondée par Enée – les Pénates auraient été déplacés à Laurentium et cette prêtrise romaine = culte aux pénates amenés par Enée et ce collège existera durant tout l’Empire. C’est une caste relativement fermée mais en lien direct avec le culte d’Enée. Dans ce contexte du début de l’époque impérial il y a un rattachement du culte de la légende de Troie à Mars = relecture d’une origine commune. On arrive à une nouvelle construction romaine des cités de gaules à ce moment-là = bouleversements sociétaux et donc mouvements pour expliquer histoire commune (celle des Rèmes). Il n’y a pas que les Rèmes qui revisitent ce genre de choses car les gaulois l’ont fait aussi = partage d’un destin / origine commune. Les Avernens veulent démontrer une origine avec Rome depuis les temps reculés « frères des romains » = descendants des Troyens = expliquer leurs proximités. Des Rèmes, frères de sang ? Façon d’évoquer pour Rome l’existence d’un traité ancien d’alliance = traite de manière fictive son allié comme son égal mais juridiquement semble avoir un ascendant sur eux = recomposition des mémoires de cité. Cela explique un processus de rapprochement par la mémoire – leurs origines communes et leurs dieux -. C. Autres grands dieux des cités des Gaules On a quelques inscriptions dont le caractère évident laisse penser qu’on pouvait demander le mercure des romains. On a des mercures honorés par un tas de corporations, des marchands qui l’honorent etc… Mercure occupe une place primordiale dans les croyances gallo-romaines. Il est non seulement le premier des dieux mentionnés par César, mais aussi celui qui apparaît le plus souvent dans les inscriptions épigraphiques des Gaules. Cependant, dans la majorité des cas, c'est le Mercure romain qui est honoré, associé au commerce et aux voyageurs, avec très peu de références à des épithètes gauloises. Inscriptions de Villars 1ère inscription : Le terme "Soci" fait référence à une société de publicains, ces entrepreneurs privés à qui l'État romain délègue la perception des impôts. Ils avancent les fonds à Rome en échange du droit de collecter les taxes. 2ème inscription : "Soci propoli" semble indiquer une société liée à la gestion des affaires publiques. À Martigny, un lieu de culte situé à la sortie de la ville est exclusivement dédié à Mercure, ce qui est logique étant donné que Mercure est le dieu des frontières et des voyageurs. Il est souvent représenté aux portes des villes. On retrouve aussi Mercure en tant que gardien des frontières dans les Hautes-Alpes, où une inscription sur un autel de marbre rouge atteste de sa présence. Mercure dans les Hautes-Alpes : Dans cette région, le nom "Les Feims" pourrait provenir de l'expression "Ad finem", faisant référence à la frontière entre deux provinces romaines. Dans de nombreux cas, il semble que le Mercure vénéré soit celui du panthéon romain, avec une iconographie classique : caducée et autres attributs gréco-romains. Contrairement à Mars, Mercure est rarement la divinité tutélaire d'une cité. Cependant, un exemple notable est celui des Arvernes. Mercure Dumias et les Arvernes : Au sommet du Puy-de-Dôme, le grand temple dédié à Mercure Dumias a livré douze documents épigraphiques. Ce temple monumental est dédié à une statue colossale de Mercure, mentionnée par Pline l'Ancien, qui explique que les Arvernes ont dépensé quatre millions de sesterces pour financer cette œuvre, réalisée par Zénodore. Ce dernier est également célèbre pour avoir sculpté le Colosse de Néron. La ville d'Augustonemetum, aujourd'hui Clermont-Ferrand, a été au centre de débats relancés par la découverte d'un pied colossal, appartenant à une statue d'environ 3,30 mètres de haut, qui suggère une influence de l'atelier de Zénodore. On a des inscriptions aussi trouvées le long du (?) un mercure Arvernorix = Mercure roi des Arvernes. Montre qu’essentiellement en Gaule la divinité usuelle connue chez les romains est beaucoup plus rarement un mercure protecteur des communautés conc figure de Mercure Arvernes = est spécifique. Si on regarde du côté de la sculpture = représentation d’un mercure avec des ailes au niveau de son caducée et de ses sandales on a un serpent qui est largement présent. Si on regarde Jupiter = gros de la documentation épigraphique renvoie vers le Jupiter dit du très haut et très grand = Iuppiter Optimus Maximus - abrégé souvent en iom - qui est le Jupiter Capitolin. Les élites des cités lui rendent un culte (deviennent des cotés du droit latin pour eux et leurs descendants). On retrouve la couronne civique sur l’épigraphie dont l’empereur est le dépositaire et le garde = probable que dans ce chef-lieu de cité dans le nord de la France à l’entrée du forum on honorait le Jupiter iom. On retrouve ce processus sur l’autel Jublains. Cavalier à l’anguipède de la colonne de Merten Moselle = représentation de gigantomachie. On a un cavalier qui combat et terrasse un monstre = compris comme un discours où la civilisation vainc le chaos et les barbares. Ce Jupiter peut aussi être associé au symbole de la roue – inhabituel romain mais moins contexte gaulois – le fait de l’avoir retrouvé en contexte rural = dérive de cette représentation pour un contexte plus indigène = Jupiter météorologique qui vainc les périls et dangers dans le cadre des cultures. On a un emprunt iconographique local et tardif avec des vieilles traditions modifiées. Apollon : 80 dédicaces concernant son culte dans les gaules, il est également cité dans la liste de César où il lui donnait des caractéristiques identique à celui de Rome : Guérisseur etc…apollon honoré dans les gaules est associé à quelques épithètes indigènes = Apollon Grannos dans les Vosges ou Moristagus à Alesia sur le sorte de la croix St-Charles = fouilles début XXème où cette inscription est retrouvée puis site repris 1991 à 2018 – affublé d’une épithète indigène - = idée d’une interpretatio romana d’une divinité ancestrale = traits de caractères communs. Sous ce temple = lieu de culte romain. Quelques dédicaces retrouvées = représentations anatomiques et inscriptions qui honorent Apollon Moristasgus = ces ex-voto anatomiques nous laissent penser qu’on a affaire à un culte dans la recherche de guérison. Parfois un affranchit est venu honorer ce dieu pour obtenir son affranchissement – rien à voir avec la guérison -. Cet Apollon pouvait être honoré pour d’autres choses. Qu’est-ce qu’est l’interpretatio romana ? Passage de Tacite dans Germanies = On voit qu’il relie parallèlement les dieux romains aux germaniques = il les traduit et le fait pour faire comprendre quelque chose à ses lecteurs = c’est un effort d’explication, de négocier. Ce concept on en a fait un outil d’intégration (surtout dans les années 70-80) avec cette idée d’assimilation forcée – ce qui est faux -. Cette réaction là a provoqué l’inverse = divinités gauloises ont pris le nom des divinités romaines mais n’auraient pas changés = laissent penser que les divinités gauloises n’évoluent pas. On comprend dans deux passages de Cicéron = Il y a des interprétations différentes autant qu’il y a de langage humain = les dieux sont les mêmes partout juste le nom change mais insiste sur le caractère ancestral des dieux liés à la tradition (= contradiction). L’interpretatio n’a donc rien de naturel =phénomène qui vient d’une construction culturelle, volonté d’explication du monde, de traduction mais n’est pas une équivalence stricte. Apollon Moritasgus = n’est pas Apollon mais est Apollon Moritasgus. Par exemple Aphrodite n’est pas Vénus et Vénus n’est pas Aphrodite = divinités imprégnées d’une forte tradition / simplification. Bouleversement des cités en Gaule = Bouleverse les tradition/mœurs = donc interpretatio romana pour rapprocher les dieux indigènes de ceux des romains. Ce sont les Rèmes et les membres de leur élite qui ont décidés de l’interpretatio romana = les légitime dans leur culte = inscrire Mars Cumulus - divinité importante pour eux - au même rang que les dieux romains même s’il s’agissait des dieux vaincus. Ce Panthéon n’est jamais figé et évolue dans le temps = les romains ont intégré des cultes nouveaux rendus publics au nom de l’Etat romain. Qui est Apollon dans le monde romain ? Il n’y a pas d’équivalent = les romains ont décidé de lui vouer un culte car il s’agit d’une divinité grecque. Cela laisse entendre que leur dieu pouvait être le dieu principal mais pas au-dessus par exemple de Jupiter très haut très grand. L’idée ce n’est pas une rivalité entre les dieux mais une reconnaissance officielle dans une hiérarchie comprise et acceptée = doc qui pourrait nous aider à le comprendre ? Le Pilier des Nautes = Actuellement au Musée de Cluny = blocs trouvés en 1711 dans les fondations de l’autel de N-D-P et fait 5m de haut environ = blocs avec 4 faces qui représentent les divinités = premier niveau où est représenté Venus Mars, Mercure et Maria et Rosmeta. On y retrouve tout au sommet probablement la statue de Jupiter. Elle est associée aussi à Vulcain et de deux divinités de tradition gauloise : Cernumos et Esus – seule mention épigraphique – Ce monument est offert à Tibère l’empereur et à Jupiter Capitolin. Les autres scènes représentent soient des hommes en armes – gaulois – en auge, on a des imberbes et des barbus façon de diviser les jeunes et les très vieux = corporation des nautes qui sont représentés sans doute en procession qui finit par un sacrifice au-devant de la statue qui représente l’empereur qui est le garant de la corporation. II. Du rite à l’espace de culte A. Vœux, sacrifices et offrandes Un grand nombre d’offrandes = offerts à la suite de vœux qu’ils soient publics – au nom de la cité par un représentant de la cité - et privés. C’est un contrat que l’on fait avec la divinité dont l’échéance est conditionnelle que si la divinité réalise la part de son contrat et tant qu’elle ne l’a pas fait = on ne lui offre rien pour le moment. Tout un tas de vœux comme ceci qui ont lieu à date fixe. Par exemple, le 1er janvier les consuls de Rome venait donner en sacrifice qu’ils avaient promis l’année auparavant pour la sauvegarde de l’Etat Romain puis réitèrent le vœux etc…Il est probable qu’il en est de même dans tout l’empire notamment chez les Rèmes. Vœux de faits extraordinaires = épidémies ou guerre = on demande l’aide d’une divinité et si on juge que l’aide a été apporté on remplit le contrat. Si le vœu est public = accomplit par des personnes qui l’ont autorisé à le faire. Beaucoup de temple = résultat de vœux extraordinaires. On faisait des libellés déposés au pied de la statue de culte pour la mémoire du vœu qui a été réalisé. Est-ce que cette pratique du votum existait dans le monde celte ? Votume Soluit libens merito (VSLM). On le fait sans avoir été forcé. Ce totem = démonstration de la dernière étape du vœu. Cet autel est généralement la conclusion du vœu = affirmer qu’on a bien réalisé le vœu. La plupart des vœux = sacrifices sur l’autel à la vue de toute la communauté. La prise de vœu = la munucupatio = fait / déchéance fixe et on cosigne sur un libellé au pied de la statue. CM du 08/10/2024 - rattraper avec le cours de Nour – CM du 15/10/2024 Aedes = Maison de dieu = raison pour laquelle on n’entrait pas dans la cella surtout si on n’avait pas fait de rites d’expansion ? On sacrifiait sur l’autel devant la cella et on le faisait en ouvrant le temple pour que la divinité observe. Usage d’un terme latin avec inscription de la Gaule. Fanum = réserver aux divinités officielles = pb ? ce terme s’est retrouvé dans un ouvrage datant de 1909 et qui s’est rendu compte qu’il y avait une forme d’édifice régulière en Normandie d’un carré dans un carré et a utilisé le terme de « fanum » pour le désigner = cet usage dans l’historiographie du XXème et XXIème siècle on utilise ce terme pour une catégorie précise d’édifice d’un carré emboité dans un carré. Ce type d’édifice que les archéos utilisent « fanum » on ne sait pas comment les gens de l’antiquité les appelaient mais sans doute : « Aedes » ; « Templum » parce qu’à cette époque = pas de catégorisation. Forme diffusée dans des provinces d’influences celtiques. A partir du Ier siècle ap. J-C. = diffusion de ce type d’édifices = gallo-romain et de diffusion celtique même s’il faudrait parler de temple à galeries périphériques ou de plan centré = cella entourée de galeries périphériques = très spécifique à ces provinces = 800 fana – pluriel de fanum - répertoriés aujourd’hui sur le territoire de la France. Comment comprendre ces édifices ? Sous la forme d’une cella tour = cella haute qui dépassait de la galerie périphérique et on le comprend du dessin d’un décor sur le premier état à la fin 2-3ème siècle ap J-C = ex. Espérandie. La statue de culte dans la cella centrale plus haute que la galerie = représentait un imago – ines au pluriel – qui sont des portraits portatifs car statuts de culte et images secondaires des empereurs et de leurs familles = associer au culte de la divinité à l’empereur. A l’extérieur de l’édifice = l’autel = double culte avec le temple y compris sur ce type d’édifice. Pourquoi appeler ces édifices des temples de traditions indigènes ? On essaie de comprendre la forme de ces édifices dans le territoire des gaules = héritage de forme qui se retrouve dans l’édifice des Natteries à Cholet. Ce type d’édifice = création d’époque romaine dans les provinces = pas d’antécédents celtiques à cette forme générale = donc on ne peut pas trouver de traces indigènes dans ces sanctuaires. Plan cella périphérique = se généralise tardivement. Fonction de l’édifice = fonction générale de base des temples = explication de la forme : On nous dit que les gaulois honoraient leurs dieux en tournant par la droite mais pb car eux les romains honoraient leurs dieux en tournant sur la droite donc pas de raison de penser que c’était unique aux gaulois. Emprunt à deux formes architecturales = édifice quadrangulaire – la cella – on associe cette forme à un portique que l’on va associer à l’édifice = création de l’époque romaine d’associer en un édifice ces deux formes. Cela permet de se protéger de la pluie et du soleil dans les sanctuaires et du coup faire en sorte que ce soit au plus près de la cella. Le fait de circuler ci-dessous par ces graffitis = démontrent que les gens inscrivent leurs prises de vœux. Ont été identifiés des sanctuaires archéologiquement marqués = édifice entouré d’un enclos fossoyé avec des palissades avec un ou plusieurs édifices = apparaissent au 5ème siècle avant JC + sanctuaires communautaires = continuité de la mise en place de monuments à l’époque romaine. Jeté dans le fossé de l’enclos = abimés et est associé des charniers = concentration d’ossement humains sans crânes ; monnaies… - Reprendre ex. château neuf – y déposent les vœux et les ex voto dans les portiques. Autres équipements présents dans les portiques des gaules = basiliques de plus de 60m carré = ex. Saint-Pierre d’Albiny et Annecy-Le-Vieux = rassemblement de la communauté. Sanctuaires de gaules = avoir de nombreux théâtres = étroitement liés au culte impérial = but de montrer à quel point auguste a restauré la république. Au moment où on honore la divinité on honore aussi l’empereur et l’image des divinités = transportés jusqu’au sanctuaire dans le cadre d’une procession aux jeux qui leur sont offerts. Théâtres au cœur des chefs-lieux de cités = ex. Théâtre du Haut du Verger en cours de fouilles = bâtiment au fanum monumental avec deux murs de la cella central qui sont en élévation permettant d’éclairer la statue de culte au centre de la scène avec des galeries périphériques. Les magistrats s’y rendaient pour montrer l’attachement du territoire à la cité. On peut aussi y trouver des thermes comme à Bois-Abbé. Pq ? Le sacrifiant doit être lavé et doit être pur au moment des sacrifices car toute trace de mort = pas d’actes de piété car souillures. Séance 4 et 5 : L’eau et les sanctuaires Sources d’eau = propriétés des dieux donc sacrés – ce qui est donné – hors pour l’âge du fer, influencé par des considérations historiographiques = culte nature. « Le nymphée » : blablbla puis secteur = connait une monumentalisation qui ^rend la forme d’un escalier avec des murs de grands appareils avec des joins vifs – blocs taillés dans une méthode hellénistiques antérieur à 50 av. J-C. - de formes trapézoïdales qui sonne accès au bassin. Ce n’est pas que le secteur de la source qui est monumentalisée mais aussi la voie qui est à côté et également parement ajouté aux remparts = au moins 5 phases de parements. – Pas suffisant pour y voir un lieu de culte -. Le comblement de la source = très tardif donc incroyable car pas de ville moderne et est bien conservé. A l’intérieur = comblement de la source fait partie de la dernière phase. Fonction cultuelle de la source ? On ne sait pas. En face de la source = niche aménagée pour accueillir on ne sait quoi mais rpst d’un perso féminin en toge + Déesse ? Aux pieds de cette statue autel de l’époque romaine qui porte une inscription à Glani = divinité masculine qui porte le nom de Glanum – éponyme -. Au-devant sur la voie élément d’un petit autel qui porte une inscription « » = Pour les mers glaniques = langue gauloise où on utilise l’alphabet grecque qui es tardive et qui est au plus tard Ier siècle av. J-C. et qui intervient au 2ème. On a donc un culte aux mers glaniques qui existent aux environs de la source postérieure à la conquête romaine. Phénomène antérieur qui perdure ? ou sur qlq chose à l’influence exogène ou romaine ? A été trouvé dans la source en contrebas l’architrave du temple tétrastyle – 4 colonnes - qui porte une inscription Agrippa = Magistrat romain proche d’Auguste = dédie un temple à Valetudo divinité italique = se rapporte à la santé. A l’âge du fer = rien qui permet d’y attester un culte à cette période-ci. Secteur de la source monumentalisé = Le puits à Dromos = contemporain de la première phase de construction = puit connu dans les mondes hellénistiques dans les sanctuaires = aménagement cultuelle ? Il sera ensuite comblé pour la mise en place du forum romain. On a aussi une chambre de Carthage de sources = profane et hydraulique. B. Nîmes On connait à Nîmes des monuments du deuxième / premier siècle av. J.-C. = Gaule transalpine devient sous Auguste la Gaule Narbonnaise. La source de Nîmes = au pied du mont Cavalier = 10 000 l. par secondes. Elle est occupée à partir du 6ème siècle av. J-C. et le secteur de la source fréquenté avant l’âge du fer = ont été reconnus à l’âge du fer un bâtiment hypostyle au 2 ème siècle av. JC = communautaire. Réaménagements = petits murs construits et a été utilisés comme moellon = statue torse porte autour du cou un torque – collier gaulois ouvert - ; la représentation d’un placer, un brassard sur le bras et était assis en tailleur = bien connu dans le sud de la Gaule à cette époque montrant parfois un sexe en érection = ancêtre héroïsé ? = dimension identitaire et communautaire. La tour maille (?) = Chœur de la tour de l’âge du fer qui protège la ville et il y avait une tour monumentale qui dominait le secteur de la source. Toit autour = inscriptions néo-grecques : indications d’un culte aux mers nîmoises. On a d’autres inscriptions qui portent des formules votives. Ce secteur réaménagé à la période romaine = chef-lieu de cité = nom de Nimausus. La source aujourd’hui = Jardin car travaux 18ème siècle = ateliers d’artisanats détruits et on décide de tout nettoyer pour en faire un quartier propre = on tombe sur des vestiges en faisant un jardin à la française épousant la forme antique = reprend ce à quoi ressemblait les vestiges à l’antiquité. Le plan de ce bassin en C qui représente un lac = On pourrait avoir un aménagement qui lui fait penser au sanctuaire au culte impérial. Dans ce bassin = on a retrouvé des exèdres qui sont installées sur des pieux de bois = antique et 283 ap. J-c. = objet de restaurations multiples. Ses marches sont aussi hautes et semblent avoir accueilli des inscriptions avec des plaques aux formes identiques au pied des escaliers qui sont cintrées et porte des insc à l’empereur du fils Auguste = 25 av. J-C et sont auprès de la source. = Culte à Auguste ? D’autres inscriptions au nord dédiés à Jupiter ; Nemausus = éponyme aussi = masculinisation des divinités. Au milieu : structure avec des colonnes surmontée de chapiteaux avec des architraves décorés de rinceaux avec au milieu sans doute un autel. De l’autre côté = édifice conservé car réintégré au 10ème siècle dans un monastère chrétien = Le temple de Diane = salle voûtée en berceau qui est en façade éclairée par une immense baies avec de part et d’autre deux niches et a une forme qui rappelle la forme de la bibliothèque de Trajan. CM du 22/11/2024 Inscription mentionne la construction d’un xyste par le fils d'Agrippa. ⤷ portique double Pierre Gros propose une autre lecture car chapiteaux corinthiens qui datent de la première moitié du IIes. Les textes mentionnent la construction d’une grande basilique après la mort de Trajan, c’est ainsi qu’il l’interprète. Des piédestaux entre les piliers devaient porter des inscriptions, notamment en l’honneur d’évergètes. 12 av JC = Auguste ressuscite le culte des lars des carrefours, rattaché très directement à sa propre personne. On retrouve à Nîmes des offrandes aux Lars Augustes. Aix-en-Provence et Aix-les-Bains Aix-en-Provence Au centre de la ville romaine qui s'appelait à l’époque romaine Aqua Sextiae, ont été mis en évidence des ensembles thermaux. Les fouilles du XIXes. Ont mis au jours des dédicaces à une divinité Bormano (théonyme celtique mais inscriptions d’époque romaine) ⤷ connu ailleurs en Gaule, plus souvent sous le nom de Borvo ≈ 400 m2 On ne parvient pas à restituer la forme du lieu de culte D’autres pièces thermales sont retrouvées à l’est. Datées de la fin du Iers. av JC. On y retrouve d’autres fragments d’inscription de petit autel ; mentionne également Bormanus. Rattacher Borvo aux eaux chaudes fonctionne plutôt bien. Les eaux qui sortent de cette source ne sont pas très chaudes (25-35°), cela fait écho à un texte de Strabon : Géographie. Il y mentionne une perte de chaleur. Difficultés à dater État II = emploi des pierres d’un monument tardo républicain qui a été démonté au milieu du Iers. ap JC Le nom de la divinité suit le nom du dédicant, ce serait un indice d’une datation de la période Julio-claudienne (début du Iers. ap) Rien ne nous indique que cette source était occupée avant la période romaine ex : Plutarque, Vies, Marius →Marius envoyé pour résister au Cimbres et aux Tenons. → Marius arrête les Cimbres près d’Aix-en-Provence où ils s’y seraient installé → sert à expliquer une fréquentation à date haute de la source d’eau chaude + idée de pratique de banquet. → en vérité, rien ne prouve l’occupation + période post-conquête. On a donc pas d’indice que cette source ait eu un caractère sacré antérieurement à la provincia, seulement une dénomination gauloise. Aix-les-bains De son nom latin Aquae. 2 inscriptions trouvées en remploi. Les premiers aménagements datés sur place = gouttière dans le rock au IIes. av JC. 2 sources qui légitiment le rapprochement avec Borvo, mais rien qui ne témoigne de fréquentation des lieux à la préhistoire. ⇒ On ne retrouve jamais d’indice de fréquentation cultuelle des sources à l’époque gauloise. La pratique de jet de monnaie est également très tardive est pourrait être inspirée de la sitps romaine. Alésia : Un complément en Gaule interne. Dans l’est de la Gaule. À l’époque romaine = agglomération secondaire des Éduens. Sanctuaire fouillé au pied d’un talus dans le secteur de la croix Saint Charles = sanctuaire des eaux car les lignes de pentes créées des karsts. En tombant sur la dalle d’argile sous le calcaire, cela créer des sources (argile imperméable) Le sanctuaire est dédié à Apollon Moritasgus. Représentations et ex-votos anatomiques. Moritasgus peut être traduit par le blaireau des mers. (Cette info ne sert à rien mais elle me plaît) Le site récupère les eaux par des canalisations, il les conduit à des thermes. Tout ce qui appartient à la gestion de l’eau apparaît à l’époque romaine. Elle est invisible jusque dans les thermes → pas besoin d’être au contact de l’eau pour être soigné Néanmoins, il y a une trace de fréquentation à l'âge du fer : un angle de ce qui semblait être un fossé. Il a été comblé par 2 temps : Talus intérieur déversé par glissement de terrain Refermé par déchets d’un banquet ⇒ ce secteur est occupé dans le cadre de pratique de banquet. Sûrement un lieu de mémoire réactivé par le sanctuaire des eaux. II- Eaux et sanctuaires : échapper à la surinterprétation Ex : Gréoux-les-Bains → remblais qui contiennent quantités anormales de pièces de monnaie, profil monnaie d’autel. → statue d’un griffon dans fontaine → ce qui permet de penser que l’espace de culte est au plus proche de la source. → divinité = nymphes → livre indice pour reconstituer les lieux de culte= autel, → eau déjà chaude, pas besoin de chauffer les termes. (Pas sacré parce qu’il y a des termes) → ne sont pas guérisseur, cette erreur de compréhension car époque gauloise moyen-âge thermalisme lié volonté de se soigner ; ne pas associer existence culte eaux et source thermale Inscriptions : pro salute = pour le salut (guérison) de qlq. La présence de structure thermale dans un sanctuaire n’est pas non plus lié au culte eaux Ex : Viuz-Faverges Laisse penser ensemble balnéaire à l'intérieur du sanctuaire. Rattacher mention d’un quartier de la toponymie de Borbollion ⇒ surinterprétation Ex : Martigny → 1981-1983 → ensemble de pièces thermales, se dvp partir époque flavienne ⇒ éviter la sacralisation des eau par la présence de thermes dans le sanctuaire L'influence du romantisme du XIXes. a conduit l’historiographie à une sacralisation des éléments naturels. Cela influe notre perception des sources actuelles dans le paysage. La source peut être un élément qui guide l’implantation humaine, mais les hommes peuvent s’en passer. Cela ne veut pas dire que les sources ne sont pas des marqueurs du paysage à l’antiquité. III- Espaces sacrés et genèse urbaine L’exemple de Glanum : un sanctuaire aux origines de la ville Situer sur le piémont nord de la chaîne des Alpilles. L’occupation de Glanum commence à l’âge du bronze avec une occupation sommitale. Mise en place d’habitat gaulois : monocellulaire en lanière. Sur solin (mur de pierre) sur lequel on dresse des murs en matière périssable en adobe. Monumentalisation de la source et de la voie. Le secteur de la source, même monumentalisé, reste un quartier d’habitat fréquenté. Démontre qu’il s’agit d’une zone marquante de l’agglomération → distingue ce secteur du reste de l’habitat mais pas pour autant sacré. Habitat jusqu’à la fin du Iers. Ap JC. Ex : Bâtiment XXXVIII → bât collectifs, difficulté d’interprétation → trois piliers centraux → transformé en fumoir à vin au haut empire Au nord se dvp un centre monumental qui fait ériger un bouleutérion (rappelle des bouleutérions beaucoup plus ancien grecs) = quadrangulaire ici, politique. Atteste d’une assemblée Fièvre édilitaire prend Glanum à la fin du IIes. av JC. Pierre Gros tente de réinterpréter totalement le site : Bergerie d’époque romaine au sud de la chaîne des alpilles → lui fait penser à certains sanctuaires à Hercule sur le chemin des transhumances. Tente d’expliquer la richesse de Glanum par le passage des transhumances Cette richesse expliquerait pour lui cette fièvre édilitaire Ce centre monumental est éradiqué à la période romaine ; un quartier d’habitat s’y installe mais est vite remplacé par un centre monumental à la romaine. N’est conservé qu’une partie du bouleutérion. Le quartier ancien du IIe av JC est conservé tel quel. Ce dernier est visible depuis le forum. Ex : graffito → représentation de remparts surmontés de merlons puniques (de forme arrondie) = les même que Glanum dans son dernier état D’autres chefs-lieux de cité et des agglomérations secondaires Aix-en-Provence Le nom d’aix en provence témoigne que la ville tire en partie son origine d’une présence d’eau chaude, cela ne veut pas dire qu’elle tire son origine d’un caractère sacré de la source. C’est dans la zone de la source que l’on trouve les vestiges de la plus ancienne occupation (Iers. Av JC) Ex : Pline l’Ancien → semble tisser un lien avec le caractère sacré de ces sources. Château Bas, Vernègues Nord-ouest du massif de Rocross : source en lien avec un réseau karstique. Il a été mis en évidence des aménagements hydraulique : Chambre de captage = chambre d'incantation permet d'avoir de l’eau claire Aqueduc supérieur Aqueduc inférieur : amène l’eau vers un bassin Tous en grand appareil à joint vif, taillé en arête de poisson→ date antérieurement à 50 av JC (grâce concrétions calcaires) À proximité immédiate d’un temple prostyle tétrastyle. Chapiteaux corinthiens avec des découpes asymétrique (30-20 av JC) Peu d’éléments permettent de relier cette source de captage à un sanctuaire Inscription perdue d’une architrave porterait les lettres NYM (nymphes) Aix-les-bains Agglomération secondaire avec fréquentation 2e moitié Iers. Av JC. IV- Sources sacrées dans les campagnes du sud-est de la Gaule Fontaine du Vaucluse. Aven 25-30 m de profondeur, sort au fond d’une vallée : vallis clausa (=vallée close). On y retrouve 1600 monnaies, beaucoup de période flavienne (I-Ve ap). Aucune fréquentation de l’âge de fer, pratique culturelle uniquement période romaine et plus précisément flavienne. Résurgence donne naissance à la Sorgue : débit imposant. Réotier et la “Fontaine Pétrifiante” = Eau fortement minéralisée créer des tufs calcaires > 400 monnaies prises dans des gangues d’argiles, uniquement de période romaine. ⇒ il peut y avoir des sanctuaires dans eaux sans aucune vertue thérapeutique La fonction de guérison qu’on demande à la divinité ne passe pas forcément par l'hydrothérapie Ex : Halatte (Oise) → fanum créé ex-nihilo à période romaine → fréquenté → IVes. ap JC → ex voto anatomiques (vuvles, seins, sexes hypertrophiés, jambe, bébé emmailloté) → aucune source d’eau CM du 05/11/2024 Les bois sacrés… du nemeton au lucus On a aujourd’hui tout un imaginaire largement hérité du romantisme du XIX es. (Allemand notamment). Il existe un terme latin qui sont souvent traduit comme bois sacré : lucus/luci ; à ne pas confondre avec memus ou silva. Il existe en grec le terme alcos Ex : Strabon, IX, 2, 23 → dérive pour des sanctuaires qui ne sont pas des bois Il existait donc dans l’antiquité des bois-lieux de culte. John Scheid met en avant le fait que dès le XIXes., le terme lucus était déjà compris lucus = clairière dans un bois (memus ou silva) Par la suite, de nombreux historiens reprennent ces termes sans en donner une définition sémantique. G. Dumézil n’allait pas au bout de sa réflexion pour J. Scheid; on avait une incapacité à reconnaître un lieu sacré par les fouilles. Il y avait donc toujours une réticence à parfaitement comprendre le sens du mot. Au XIXes., plusieurs auteurs tentent de développer l’idée du bois sacré. Il en arrivent donc à l’idée que les arbres eux-mêmes étaient sacrés et qu’un culte leur était rendu. En revanche, ce culte n’est pas attesté par les sources antiques. Lorsqu’on traduit “bois sacré” au sens antique du terme, il est la propriété d’une divinité. ex ; L. Preller, Römische Mythologie, 1881 → s’appuie sur Pausanias pour soutenir son idée de culte des arbres → en réalité n’illustre pas une nature divine donné à l’arbre ex : M. Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, 1967 → l’idée persiste encore Si les arbres pouvaient impressionner les Anciens, cela n'entraîne en aucun cas une extase mystique de la part de ces populations. Il est important de rappeler que l’idéal de l’Homme libre antique, il ne doit pas être dominé et sa réaction est donc celle de la rationalité. Ces espaces de marge (montagne, lac, etc…) ne suscitent pas un culte. Ex : Pline l’ancien, HN, XII, 3-5 → jamais dans ce texte Pline ne vient assimiler les arbres à des dieux. → ils peuvent leur être dédié mais ne parle pas de culte. Ex : Sénèque, Lettres à Lucilius, IV, 41, 1-5 → les forêts, bien qu’elles semblent intactes, n'intègrent pas l’idée du culte des arbres. → traduction difficile : “animum” = plus l’esprit que l’âme I. Bois sacré à la Protohistoire Le lucus aux environs de Marseille… Ex : Lucain, La Pharsale, III, 399-425 → lors du siège d’un proche de César, la question se pose d’aller couper les arbres du bois sacré pour en faire des engins de guerre → on a tenté de rapprocher ce bois à des bois près de Marseille actuel. → Lucain n’est cependant pas à prendre au pied de la lettre: Poète → tendance à l'emphase Joue sur la peur des gaulois de ses lecteurs romains → rien dans ce texte ne permet non plus de faire des ces bois une force sacrée animée → on retrouve l’idée de propriété : “l’ont cédé aux dieux” + “le maître de ce bois” → l’idée que l’accès est restreint, y compris au prêtre ce qui correspond à ce qu’on sait des luci romains. Il devaient réaliser des rites expiatoires pour pouvoir entrer b) Nemeton et Nemus Le terme de nemeton est retrouvé fréquemment et vient faire écho à celui de nemus. ex: Vaison-la-Romaine → petite plaque rectangulaire qui contient un texte en langue gauloise et alphabet grec → Selimaros vient donner un nemeton. Par son usage, il est possible que nemeton ait pu être le synonyme d’enclos sacré. Une seconde hypothèse aurait pu être, comme Alcée, que le terme a évolué. → cela voudrait dire qu’il y a un bois sacré au centre de l'agglomération. → On ne peut pas non plus dire grand-chose de la divinité à qui est dédiée ce nemeton. Il n’y a aucune raison d’en faire une divinité sylvestre. Chez les osques, la divinité Mefitis est principalement rattachée à un centre d’activité: un vallon volcanique. Elle est aussi honorée dans d’autres sanctuaires avec des luci. Ainsi, n’importe quelle divinité peut être propriétaire d’un lucus sans qu’elle ait de lien avec la forêt. Ex : Bloc de Néris « Bratronos, fils de Nantonos, a établi un Leucotion (bois sacré ?) pour Epadatextorix, en association avec ses soeurs » (trad. de P. -Y. Lambert). (Dans Van Andringa 2017, 287) → dans la cité des Bituriges → juste avant la guerre des Gaules → reconnaître un bois sacré dans le terme leucotion n’est pas unanime. Il faut donc : Retirer l'implication d’un bois sacré dans les termes memus et leucotion Reconnaître que ce sont des lieux très proches du lucus : donnés aux divinités, dans l’espace vécu des populations. Une autre interprétation s’appuie sur la toponymie : Augustonemeton = chef-lieu de cité des Arvernes. Peut être lu comme “bois sacré d’Auguste/des augustes”. On peut dresser un parallèle avec un autre chef-lieu de cité nommé Lucus Augusti. Cela s’inscrit là encore dans des agglomérations. Il avait été démontré que l’idée de lieu de culte perdu au milieu de la nature ne tenait pas. Les espaces étaient hiérarchisés et palissés. ex: Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde → 3 bandes définissent le monument → dans ce secteur, des tâches circulaires ont été mises en évidence ce qui démontrerait la trace de chablis et d’arbres qui auraient été plantés là. ex: Ribemont-sur-Ancre → sous le sanctuaire d’époque romaine: trophée guerrier → restes polliniques dans le fossé de clôture alors que secteur totalement déboisé → interprété comme un bouquet de pins ex: Saint-Maur → sanctuaire d'époque romaine avec antécédent d’époque gauloise → zone de vide entre la palissade et la clôture. Pour lui, ce serait le lieu d’un bois sacré Il veut faire de ce bois sacré chez les gaulois quelque chose d’artificielle, ce qui n’est pas totalement impossible. Il peut s’agir simplement de quelque chose d’ornemental sans que ce soit sacré. II- Le lucus: un sanctuaire dans le paysage urbain A. Aix-les-Bains: de la source au bois sacré… une association significative (je sens qu’on va l’avoir en partiel Aix) Dans la cité de Vienne, deux documents épigraphiques qui nous indiquent bien qu’il existait à Aquae (agglo secondaire de la cité de Vienne) un lucus. ex: A.E. 1934 n° 165 et I.L.N. Vienne n° 666 « Les dix représentants des propriétaires aixois ont donné un bois sacré avec son vignoble aux habitants du vicus d’Aix afin de célébrer les jeux pour la sauvegarde de l’auguste empereur, Merluccius Titianus, patron du vicus, a offert cet autel à ses frais. » → association de l’empereur avec le culte Silva = forêt Nemus = plus travaillé ⤷ peut être la propriété d’une divinité mais doit être consacré, contrairement au lucus qui s’imposerait à la communauté des Hommes. Scheid démontre également que les luci sont dans des espaces ouverts, on parle parfois dans le monde romain de lucus aperto. Le lucus d’Aix-les-Bains correspond en cela parfaitement. Ces deux inscriptions ne mentionnent pas la divinité à laquelle était donnée le bois sacré. 1869: la première inscription a été trouvée dans le secteur de gauche. La deuxième a été trouvée dans le secteur de droite. Rien n’indique que ce sont des remplois, on peut donc penser qu’elles sont en place Le lucus d’Aix pouvait donc se trouver dans les environs immédiat des thermes et du temple de Diane Petit temple in-antis sur podium; pas très bien daté car plus de chapiteau. On estime qu’il pourrait dater du IIes. ap JC car il est fait en pierres de Seyssel. Il aurait pu être entouré d’un péribole maçonné. C’est dans cet environ là que les inscriptions tendent à localiser le bois sacré. Pour certains, notamment Philippe Le Vaux, il n’est pas possible de restituer le lucus dans l’agglomération. La dédication de ce lucus n’est pas évidente. ex: Statue en marbre d’une Perséphone de Corinthe → tête s’enlève et se fixe à l’aide d’une mortaise pour faciliter le déplacement → marbre de grande qualité → statue de culte → destinée à être protégée car bonne conservation→ à l’abri des intempéries → bien que statue de culte, n’assure pas que le lucus lui était dédié. ex: la Magliana → découvert dès le XIXes. → livre une importante documentation épigraphique à propos des frères du collège arvales: son président est l’empereur. Ce collège religieux est responsable des célébrations pour la déesse Diae = déesse du jour. Cette déesse à plusieurs lieux de culte dont l’un est un lucus → il nous reste les protocoles des frères, repris par Scheid qui reprend des fouilles à la Magliana → image assez tardive de la seconde moitié du IIes. → lieu du culte se dvp au pied d’une colline → rotonde toute en haut d’une colline, sans doute le temple principale de Dea Dia → lieu de culte à l'empereur dit ante lucum. → on restitue alors le lucus tout autour du temple de Deae Diae. → documentation épigraphique riche Pour pouvoir rentrer dans le bois sacré, il faut sacrifier une truie. Il existe deux rites différents: un pour faire les mondages (élaguer). On laissait vivre le bois et au moment du rituel on se permettait de couper et donc de créer la clairière (sens étymologique du lucus) un pour les rituels On pouvait y entrer également pour le nettoyer de son bois mort; mais aussi pour les élections de magistrat, ce qui demandait l'approbation de la déesse. L’un des premiers sacrifices pouvait également avoir lieu au cirque. On peut penser qu’il y a avait une sorte de pompae circenci (pompe) = on transporte la statue de la divinité jusqu’au cirque pour lui offrir les jeux. Le collège sacerdotale ne pouvait pas entrer comme il le voulait dans ce lucus, ce qui fait écho au texte de Lucain: “le prêtre lui-même en redoute l’accès et craint de surprendre le maître de ce bois” On retrouve donc à Aix-les-Bain une association lucus-source. On pourrait penser cela récurrent. ex: Pline le Jeune, Lettres, 8, 8 “Avez-vous jamais vu la source de Clitumne ? (...) Une médiocre hauteur se dresse, boisée et ombragée par d’antiques cyprés. A son pied la source jaillit par plusieurs filets inégaux ; une fois dégagée du bouillonnement qu’elle forme, elle s’étale en un large bassin, limpide et transparente, si bien qu’il est possible d’y compter les pièces qu’on y jette et les cailloux qui y brillent. A partir de là, elle avance non par l’effet de la pente, mais pas seule abondance et, pour ainsi dire, par son poids. (...). Les rives sont revêtues d’une quantité de frênes, de peupliers en quantité et la transparence du cours d’eau permet de les compter sous l’onde par leurs vertes images. (...) Tout près est un temple ancien et respecté ; on y voit debout Clitumne en personne vêtu et décoré de la prétexte. La divinité réside dans le temple et y rend des oracles, comme l’indique la présence de sorts. Tout autour sont disséminés plusieurs petites chapelles et autant de dieux. Chacune a son culte spécial, son nom et quelques-unes même leurs sources. Car outre cette source qui est comme la mère des autres, il y en a de plus petites ayant chacune leur lieu d’origine, mais qui viennent se mêler à la rivière sur laquelle est un pont. Ce pont délimite la partie sacrée et la partie profane ; au- dessus il est permis de naviguer, au-dessous on peut aussi si baigner. Les habitants d’Hispella, auxquels ce lieu a été donné en présent par le divin Auguste, offrent des bains aux frais de la ville, offrent aussi l’hospitalité (...). » → B. Lucus Augusti: quand le lieu de culte est un marqueur du paysage urbain Le nom de la ville est assez clair ex: table de Peutinger? Luc-en-Diois/Lucus Augusti Cette agglomération, qui pendant un temps est l’une des deux capitales des Locons, a connu un bois sacré. Elle apparaît à l’époque augustéenne sans antécédent. Il n’y a donc aucune raison d’en faire un bois sacré de période gauloise, et encore moins la raison de la création de la ville. La ville ne livre pas énormément de vestige en raison d’une forte puissance sédimentaire. On a donc du mal à restituer la localisation du lucus. On ne sait donc pas où il est, mais il était assez important pour donner son nom à la ville. La divinité du lucus n’est pas non plus connu dédié à l’empereur plus en aval se situe l’agglomération actuelle de Die, elle a pu être dans l’antiquité Dea Augusta où se tenait le culte de Dea Andarta. Celle-ci semble être la divinité majeure de la cité, le lucus pourrait donc lui être dédié. Cité divisé en deux Une fois encore, le lucus se rattache au milieu urbain. ⇒ Les luci sont au sein d’agglomération. Ce ne sont pas des forêts en marge qui sont délaissées. On est donc dans un espace qui est entretenu. Le lucus d’Aix-les-Bains, associé à un vignoble, renforce cette image. Ces bois sacrés ne sont pas forcément la propriété de divinité silvestre. C’est seulement une forme végétalisée d’un lieu de culte. ex: Aime/Axima-Forum Claudii (Savoie) « O Silvain, toi qui est à demi caché dans le frêne sacré et qui est gardien suprême de ce jardinet de montagnes, nous te remercions en te dédiant ces vers : tandis que je rends la justice et que j’administre les biens des Césars, ta faveur protectrice nous permet d’arpenter sans danger les prairies et les monts alpestres et de fréquenter les hôtes de ton bois odorant. O toi, puisses-tu me ramener à Rome avec les miens et nous donner à cultiver la campagne italienne sous ton patronage ! Je te consacrerai un millier de grands arbres. (C’est le vœu de) Titus Pomponius Victor, procurateur des Augustes » (Traduction dans Rémy, Ballet, Ferber 1996, 91-92). → gouverneur italien “muté” dans les Alpes, il se chie dessus, du coup il offre un espace de culte végétalisé à Sylvain. CM du 12/11/2024 III- Peut-on retrouver archéologiquement un lucus ? a) Résultats encore inédits : Noyon, la “mare au canard” C’est une des plus grandes villas du nord de la Gaule qui une douzaine d’hectares (plus grande agglomération de Noyon). C’est la partie agricole qui a fait l’objet d’une fouille en 2011-2012 et a été mis en évidence deux phases : 1- Une vaste cour sur autoporteurs 2- Phase réorganisation de la villa précédente 2 édifices apparus : 1 qui est au centre de la cour (B13 sur le plan) comme un temple qui prend le plan d’une double cella mais ce qui nous intéresse c’est l’édifice en B19 sur le plan qui fonctionne en deux espaces au sud délimités par des fossés qui dans un deuxième état va être remplacé par un mur. L’espace totalement au sud est totalement vide puis 2nd phase 2 édicules construits. Fonction religieuse : Caractérisé par les découvertes dans l’enclos au sud de tout un tas de matériel (nombreuses monnaies, fragment de miroirs, fibules) = dépôt d’offrandes. Dans l’enclos dès la première phase il y a un puit qui a pu faire l’objet d’analyses carpologique et paléo logiques. Le spectre des graines récupérés et analysés sont particuliers car sur 529 restes carpologiques, il y en a 488 qui correspondent au tilleul. Les prélèvements de cette même US ont aussi été étudiés pour la palynologie = pic du pollen de tilleul qui a été étudié (+ de 26%) alors qu’on s’attend à avoir + de variétés mais c’est curieux car le tilleul est entomogame (se reproduisent avec les insectes = transportent le pollen) = normalement le tilleul est sous représenté. Mesnil Saint Nicaise : Temple fouillé par l’INRAP en archéologie préventive dans l’Essonne = deux puits au-devant de l’accès du temple qui ont fait l’objet de prélèvements et datés de la seconde moitié du IIème et courant du IIIème après JC. Les études carphologique et palynologiques ont été faits = tilleul surreprésenté mais aussi on retrouve du buis et de l’épicéa = interpellent les spécialistes car les tille sont présentes à l’âge du fer et au néolithique et normalement il n’y en a plus dans la gaule à cette période-ci et sont remplacés par des espèces d’arbre. Dans le puit de Noyon on a des fruits du pollen mais pas de fragments de bois (que 2 éclats de bois qui provenaient du tilleul). De plus sur ce site la présence du buis et d’épicéa sont surprenantes car elles n’ont rien à faire dans le nord de la France (n’apparait pas avant la fin de la période romaine et l’épicéa ne se trouve jamais dans la France du nord dans n’importe quelle datation). On a des spectres polyéniques et carpologiques dans le nord de la gaule = les puits ne sont pas couverts et peuvent être des pièges à résidus mais souvent ce sont des déchets qui y trainent dedans = pas un réceptacle parfait pour la pluie polyénique mais surtout anthropiques. Il vaut mieux aller chercher les infos dans des tourbières. On a des fruits mais également des pollens = effet de gravité = tombait dans les puits. Arbres qui produisent des fruits et des fleurs à certaines périodes = on aurait planté artificiellement des bosquets avec des tilleuls des buis et épicéas (de + pas assemblage naturel / activité anthropique). Présence d’un bosquet tout autour renforcé par l’étude de la microfaune et qui note la présence de qlqs animaux (batraciens ; taupes ; écureuil roux). Ecureuil roux = il y avait des arbres à proximité ; du buis. Autre site : Menestreau : Etablissement rural des Grandes Obues : Présence d’un puit qui démontre une quantité considérable de tilleul de sureau noir et de pruneliers. On a donc des bosquets artificiels qui privilégie certaines espèces. On ne sait toujours pas pourquoi le tilleul a été privilégié. B. D’autres indices archéologiques Sanctuaire de Chassenoni Cassiomagus (Charente) = Au sud 49 anomalies circulaires vues en prospections aériennes et par la fouille qui sont strictement alignés faisant 1m de profondeur mais quand elles sont fouillées = vides. Interprétation = Fosses de plantation d’arbres. Site de Blicquy : On a une phase antérieure (phase contemporaine) on a une concentration de trous de poteaux qui ont été vu au sud du temple de la phase précédente et ces anomalies circulaires = aucune ne se recoupent d’une autre et cela sans dessiner une organisation établie. Conjux (Lac du Bourget : Savoie) : Poteaux prélevés = s’étalent de 148 à 169 ap. JC et s’installent dans cette zone-ci. A leurs pieds on retrouve des dépôts de céramiques, de mobiliers métalliques avec plus ou moins des concentrations mais aussi des monnaies qu’on a implanté dans l’arbre. On est dans la mise en place de poteaux au bord d’un lac. Sanctuaire d’Oedenburg = on a mis en évidence des chablis et une surreprésentation de pollens (?). On a donc des bosquets artificiels = peut-on les appeler bois sacrés ? Il faudrait être plus prudent sur les appellations. Séance 7 : grands cols, sanctuaires et réseaux viaires dans les Alpes occidentales à la fin de l’âge du Fer et au Haut-Empire I. Le col du Grand Saint-Bernard Entre le Val d’Aoste et le Valais en Suisse = A l’époque romaine on est entre l’Italie et la province des Alpines. Le lieu de culte est aujourd’hui sur la colline de St Rémy en Bosse à 2473m d’altitude (plus haut lieu de culte du monde romain). Dans un paysage minéral = accès difficile et exposé à des conditions env. rudes. Ce lieu de culte est fréquenté dès le milieu du IIème siècle av. JC environ et on est antérieur à la conquête. On a répartition de monnaies (492 pré romaines) retrouvées au XIXème siècle = entre 1m et 1m50 de profondeur = lieu de culte fréquentée à date haute au plus tard aux environs de 120-60 av. JC. On a 550 monnaies du siècle av JC qui ont été retrouvées près d’une masse rocheuse. Egalement, on a retrouvé des objets celtiques, l’athénien. Ces monnaies proviennent la plupart du Valais Suisse des Véragnes et plusieurs autres encore (550 monnaies gauloises). Va être érigé un temple à l’époque romaine où l’on a retrouvé les monnaies = il n’y est plus mais on a encore les entailles de ses fondations = vestibule pronaos et une cella centrale. Ce temple serait réalisé à la période flavienne ou reconstruit à cette période. Ont été retrouvés une statue de Jupiter, d’un aigle, d’un cheval, les dépôts de monnaies suivent à la période romaine (1600). Egalement, on note la présence d’une tablette votive en bronze dont 23 retrouvés sur le col portant des inscriptions, la plus précoce date de 4-14 ap. JC. On retrouve des inscriptions concernant des soldats (plusieurs régions). Offrandes qui viendraient d’Orient (bon la franchement j’arrive plus à suivre) Restitution 3D du temple et de l’édifice à cour au sud-ouest = résidences routières = édifices d’accueil. Ils sont sans doute réalisés au tout début du Ier siècle ap JC. Cette divinité Poenius = celtique honorée dès le IIème siècle av. JC qui est honorée et assignée à Jupiter pendant la période romaine. L’importance du culte de Jupiter sur les lieux a marqué la toponymie. Le secteur du col est aussi nommé le mont de Jupiter. b) Le Petit Saint Bernard : sanctuaire d’Hercule Graius Se trouve entre le Val d’Aoste et le Tarentave et on est sur un long plateau. Il n’y a aucune trace d’une occupation à l’âge du fer, la seule plus ancienne est le cromlech (pierres formant un cercle). Le Petit Saint-Bernard : - rattraper – CM du 19/11/2024 PSB : édifice à cour occidental exploré déjà dans les années 20. Dans la branche nord > des objets dans une fosse déposée soi-disant intentionnellement. On est loin du temple à galeries périphériques > proviennent du temple de fanum ? Petite plaquette en bronze > rspt d’Hercule avec sa massue et peau du lion de Némée sur ses épaules. Rpst de deux autres divinités > Jupiter et Mars sur des plaquettes en argent. Leurs formes rappellent ceux de SB > inscription dédiée à Jupiter Poenineus. Buste en argent de Jupiter aussi retrouvée mais non Poeninus. - Sources littéraires nous évoquent le culte qui se passait sur ce temple > Pétrone ; mot = Graio > Graius qu’on rapproche de grec = on nous parle de la divinité Graius dans les alpes graies = nous parle d’hercule + inscriptions retrouvées = interpretatio romana (confirmation car l’on retrouve un ex voto dans une seconde vallée). Jupiter n’est pas absent des cultes qui se déroulaient sur les édifices du PSB mais n’était pas la divinité principale. La colonne Joux : Vaste colonne > signale passage d’accès mais probablement lié à un parallèle avec le GSB > les deux cols se répondent (PSB ET GSB). A l’antiquité le col du GSB s’appelait le mont de Jupiter puis on a appelé le PSB les monts des petits Jupiters. La diversité des opportunités offerts dans l’interepretatio romana : Graius attaché aux alpes graies > points communs entre les divinités > parallèle Jupiter/Hercule > ce sont les citées elles- mêmes qui choisissent de le faire. On veut souligner les caractéristiques météorologiques de Poeninus à Jupiter. Le peuple des Ceudrons > le rapprocher de Hercule : dieu vainqueur qui ouvre des voies = leur permet le passage entre les cols. Importance d’Hercule pour le franchissement des montagnes : Les Ceudrons donnent les clés pour comprendre les lieux de culte sur les cols > parfait carrefour avec des voies tracées > on doit les traverser et donc avoir une bonne entente lors du passage > rencontre des hommes et des dieux. III. Le Montgenèvre : Col moins haut que les autres à 1850m d’altitude et archéologiquement on ne sait pas grand- chose. L’Eglise St Maurice au milieu du village présente des fragments de marbre blanc dans ses remplois : corniches ; grands blocs…qui ont été revus et confirmés dans les années 90. Dès le XI siècle on parle des blocs de grands appareils connectés par des crochets en fer et en or > on interprète ça comme les restes d’un temple et on le rapporte à un dieu Cacus, sans doute Jupiter (ils racontent n’imp dans les sources). Cacus = héros grec dont hercule a triomphé avec l’aide de Jupiter > potentiel temple qui auraient un lien avec les 2 protagonistes. Eglise St-Maurice : Fouille qui a révélé un ensemble de pièces organisés autour d’une cour. - Rattraper – Les sanctuaires des grands cols alpins > limite entre l’Italie et les Gaules. Dans les Hautes Alpes Mercure des limites et un Jupiter Terminus > Pq ? Idée que là ou il y a une limite il y a une idée de chaos > rendre le monde plus stable en implantant des sanctuaires à ces endroits-là. Ce ne sont pas des limites géopolitiques. Le col du Montgenèvre > au cœur du territoire de la cité du royaume de Focus, intégré dans les royaumes de côtières. Alpes centrales en Suisse : Ammertenhorn (Lenk) : découverte en 2020 > randonneur qui a trouvé plusieurs monnaies de l’époque romaine. Très haut en altitude puis isolé par un service archéologique (4 jours d’opérations) > mis à jour d’un mobilier : monnaies frappées de la période thibérienne jusqu’à la fin du IVème siècle ap. JC + fragment d’un élément votif en bronze, des cristaux de roches et des clous de chaussures en fer. On retrouve ceci dans un secteur très peu fréquenté avec une divinité que l’on ne connait pas. Alpins dans le col de Valoria dans le nord de l’Italie : 1224m d’altitude et a été mis en évidence des structures archéos où on a retrouvé des fosses principalement avec deux grandes fosses et deux trous de poteaux au fond. On a des monnaies, des fragments de chaussures, d’une massue d’Hercule, une possible main sabazienne en bronze. Sanctuaires dans les chefs-lieux de cité : du forum à la périphérie I. Le culte dynastique : quelques notions préliminaires Cultes attachés au monde urbain. S’impose à Rome et ailleurs la possibilité d’honorer les princes défunts – réf à la mort de César - > il est divinisé après sa mort mais on a aucune attestation au culte au divin César où que ce soit. Les dates d’anniversaire varient mais par ex. peut être le jour de la construction du temple > dirigé par des cultes publics. Les personnes défuntes pas divinisés et ce qui a été proposé pour la famille impériale (morts précocement avant auguste pendant l’enfance) > culte publique funéraire au nom des différentes cités. Ex. Reims : autel des Caesares avec une inscription dessus. Cultes qui se dvpt et vont assurer des cultes de l’empereur de son vivant qui se passent de son vivant avec des subterfuges. A Rome aucun culte direct à Auguste de son vivant car pas acceptable qu’un Homme reçoive des honneurs dignes d’un dieu. Cette acersion ne vaut que pour l’Urbs la ville de Rome. Pour permettre le culte à l’empereur > solutions cultuelles promus par l’empereur > on évite le culte direct qui se divise en 2 grandes catégories voués à honorer les qualités quasi-divines d’Auguste. - 27 av. JC > Titre honorifique donné par le Sénat > Auguste qualifiait une divinité qui aurait fait le plein de forces surnaturelles. On dessert à Octave le titre d’Auguste qui a une connotation religieuse marquée qui renvoie au domaine du divin. Dès 19 av.JC on démontre des qualités d’Auguste à sa victoria, à la pax etc…or on a un document dans les Gaules qui renvoie à ces deux phénomènes : - Bouclier découvert à Arles dans les années 50 > exposé à l’abri dans un édifice et porte une inscription. Il est découvert dans les Res Gestae d’Auguste > bouclier d’or offert du Sénat à Auguste en 27 av. JC au moment où il obtient son titre honorifique. Texte de mémoire présent devant sa tombe + copies en marbres de ce bouclier. Ils ont réactualisé l’inscription du bouclier car copie en marbre comporte différence et date du 6-7ème av. JC alors que la pièce retrouvée date du 8ème. Bouclier d’or : retrouvé dans la partie nord du cryptoportique > supporte plateforme du forum d’Arles. Dépotoir > bouclier retrouvé > devait faire partie d’un petit ensemble formant un édifice tétrastyle > A auguste ou à sa victoire. Ce document atteste du dvpt dans les Gaules d’un culte à Auguste faisant référence à ses qualités divinisées. A partir de 12 av. JC : Dans les pays latinophones on dvpt un culte à l’empereur de manière détournée > on va très vite dvp du principat d’Auguste des honneurs qui s’adressent non pas à Auguste mais à son Géni > culte ancien disparu l’associant à ses lares > apparait comme l’une des solutions de la stratégie augustéenne pour faire le détour de l’interdiction d’honorer un homme comme un dieu car tout individu avait un Genius qui n’implique pas la divinisation de son propriétaire. On honore son géni mais pas l’individu. Facile de faire accepter ce culte > traditionnel à Rome car dans toutes les familles on rend un culte au foyer portatif de la domus au Geni de patres qlq chose. Impératrice : culte des Junon. On honore donc les geni > détourne la divinisation de l’homme. On rend le culte au Numen > Divine puissance d’intervention d’action d’Auguste > capacité d’action digne d’un dieu = c’est ce qui est divinisé. Autel de Narbonne > vont vouer un culte au Numen d’Auguste à partir de 11 ap. JC et se fait à proximité immédiate du forum de Narbonne. D’autres exemples de diffusion de culte dans les Gaules et les provinces alpines : Au Numen des Augustes. On voit se dvpt un culte direct à Auguste > il existait déjà un culte digne des dieux aux souverains donc acceptable de le faire dans ces provinces. Se succède un culte divin à l’empereur et surtout Auguste contrairement aux cités méditerranéennes le fondateur des cités c’est Augustes > Garant de l’existence. Sous Tibère par exemple à Bvay on a qlq chose entre un culte propre à un dieu et un culte funéraire > reçoit des honneurs dignes d’un dieu dans ces cités de Gaule alors qu’il n’est pas empereur régnant à ce moment là.