Chapitre 1 - Mers et océans : au cœur de la mondialisation PDF

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Ce chapitre explore la mondialisation à travers les flux commerciaux, financiers, migratoires et d'information, mis en relation avec les mers et les océans. Il présente l'importance des routes maritimes, le développement des ports et des infrastructures liées aux échanges mondiaux.

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Chapitre 1 – Mers et océans : au cœur de la mondialisation Introduction Mondialisation : mise en relation des différents territoires du monde par des flux : ✗ Commerciaux (= échanges). ✗ Financiers. ✗ Migratoires. ✗ D'informations. On peut considér...

Chapitre 1 – Mers et océans : au cœur de la mondialisation Introduction Mondialisation : mise en relation des différents territoires du monde par des flux : ✗ Commerciaux (= échanges). ✗ Financiers. ✗ Migratoires. ✗ D'informations. On peut considérer que la mondialisation commence avec les « grandes découvertes », càd la « découverte » de l'Amérique, de la totalité de l'Afrique et de l'Asie par les Européens aux XV e et XVIe siècles. Cpt, c'est au XIXe siècle et stt après la Deuxième guerre mondiale qu'elle se développe. La mondialisation est un processus : elle s'accentue avec l'accroissement des flux. Pourquoi les mers et océans sont-ils au cœur de la mondialisation ? I. Des espaces au cœur de la circulation des flux 1. Des flux variés et croissants Même si le phénomène est difficile à quantifier, il est certain qu’une partie significative des flux migratoires internationaux, passe par les mers et les océans. Ex : Flux migratoires entre l’Afrique et le Moyen-Orient, d’une part, et l’Europe, d’autre part, qui traversent la Mer Méditerranée. Repères p. 38-39. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, les flux de marchandises ont connu une croissance exponentielle même si une stagnation se dessine à partir de la crise de 2008. Environ 80 % flux internationaux de marchandises à longue distance empruntent la voie maritime. La croissance des flux commerciaux a été en partie permise par la baisse du coût du transport de marchandises et sa modernisation, en particulier l'invention du conteneur (ou container) pour les produits manufacturés (conteneurisation du transport des marchandises). Croissance des flux d’informations qui s’est accélérée avec l’extension de la toile / d’internet à l’ensemble de la planète. 2. Des routes maritimes Documents : Doc. 1 p. 44 : Planisphère, « Le transport maritime véhicule la mondialisation ». Repères 6 p. 39. Dossier sur le canal de Suez et sa modernisation récente p. 46-47. + Vidéo en ligne p. 37 : « L’OOCL Hongkong passe le canal de Suez » ou https://vimeo.com/469430786 Etude de cas sur le détroit de Malacca. A retenir L'ensemble des bateaux emprunte les mêmes routes maritimes qui passent en particulier par les mêmes détroits (comme celui de Malacca ; étude de cas à connaître) et les mêmes canaux (Panama et Suez) qui relient entre elles les grandes façades maritimes du monde. Ces bateaux sont affrétés ou armés par des grandes compagnies maritimes appelées aussi des armateurs qui sont, pour les plus grandes, des firmes transnationales (FTN). Ex : Maersk, CMA-CGM (dossier p. 48-49). 3. Infrastructures nécessaires à la circulation des flux La croissance des flux de marchandises a entraîné un développement sans précédent des ports de commerce. Les plus grands d’entre eux s’étendent sur plusieurs dizaines de km et comptent de nombreux terminaux spécialisés. Actuellement, ce sont les terminaux à conteneurs qui connaissent la plus grande croissance. Le long des littoraux des espaces les plus développés de la planète, ces grands ports forment des façades maritimes. Ex : Northern Range, façade maritime européenne. Câbles sous-marins. Les réseaux de communication internationaux reposent sur la pose de câbles sous- marins qui traversent les océans depuis le XIXe siècle. Sans eux et sans leur multiplication, la croissance des flux liés aux échanges d’informations à travers l’internet serait impossible. Doc.2 p. 45 : planisphère des câbles sous-marins. ActuGéo p. 41. Projet de « giga câble entre HongKong et LA ». II. Le contrôle des routes maritimes et des ressources maritimes : un des enjeux de la mondialisation 1. Des espaces riches en ressources Doc.3 p. 45 : « Mers et océans, réservoirs de ressources. » Repères p. 53. Deux types de ressources sont soumises à une exploitation croissante : ✗ Les ressources halieutiques. ✗ Les hydrocarbures (gaz et pétrole) : entre un quart et un tiers des réserves. Un tiers de la production actuelle de pétrole est fourni grâce à l'offshore profond. Ressources potentielles ou dont l'exploitation est encore marginale à l'échelle mondiale : minerais (nodules polymétalliques), eau (dessalement), énergie éolienne (cf. grand parc de la mer du Nord). 2. Des espaces au coeur des tensions géopolitiques internationales : le contrôle des ressources Définitions et schéma p. 55. Planisphère, doc. 2 p. 59 : Les ZEE dans le monde. L’exploitation des ressources maritimes est régie par le droit maritime international, en particulier la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) appelée aussi convention de Montego Bay (Jamaïque) car c’est là qu’elle a été adoptée en 1982. Celle-ci fixe en particulier la règle des 200 miles marins : en-deçà se trouve la ZEE (Zone Économique Exclusive) où les ressources appartiennent à l'état riverain, au-delà elles sont déclarées « biens communs de l'humanité ». Malgré l’existence de cette convention, il existe de nombreux litiges et conflits entre les États qui ne sont pas d’accord sur la délimitation de leurs ZEE respectives. C’est notamment le cas en mer de Chine méridionale que la Chine entend s’approprier aux détriments des autres pays riverains (ligne aux neuf ou dix traits). Voir étude de cas : « Mer de Chine méridionale, une mer disputée ? » p. 30-33 et Pourquoi la Chine trace-t-elle une ligne en pointillé au milieu de la mer de Chine méridionale ? Comprendre en trois minutes 3. Le contrôle des routes et espaces maritimes Doc. 1 p. 44 : Planisphère, « Le transport maritime véhicule la mondialisation ». Les routes maritimes sont vitales pour les grandes puissances économiques qui exportent ou importent énormément de marchandises. Leur prospérité en dépend. Par conséquent, elles cherchent à les contrôler et à les sécuriser pour protéger leur économie et leurs entreprises. Ex : lutte contre les attaques des Houthis en mer Rouge depuis la fin de 2023. Deux opérations « occidentales » sont toujours en cours : l’opération « Gardien de la prospérité » (Etats-Unis et Royaume-Uni principalement) et l’opération européenne Aspides à laquelle participe la France. Pour atteindre cet objectif, les grandes puissances doivent : ✗ Posséder des bases navales loin de leur territoire, implantées dans des lieux stratégiques comme les détroits, ce qui suppose de passer des accords/alliances avec les États où se trouvent ces bases. ✗ Posséder des marines de guerre capables de se projeter loin de leurs territoires et d’organiser des patrouilles permanentes grâce, en particulier, à leurs porte-avions. Le contrôle des routes maritimes et leur sécurisation passent aussi par la lutte contre la piraterie. Cf. ActuGéo p. 55 sur lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée. Conclusion Les mers et les océans sont donc au cœur du processus de mondialisation pour au moins deux raisons. D’une part, ils sont traversés par une grande partie des flux migratoires, commerciaux et d’informations constituant la mondialisation. D’autre part, le contrôle des routes le long desquelles circulent ces flux, ainsi que des ressources que recèlent les mers et les océans, constitue un des enjeux de la mondialisation. A l’avenir, il est fort probable que les espaces maritimes continuent à jouer un rôle central dans les relations entre les différents territoires du monde, avec sans doute des évolutions, comme l’ouverture d’une nouvelle route maritime internationale dans l’Arctique en lien avec le réchauffement climatique.

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