Méménto Maintien De L’ordre Public PDF

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This document is a memento for the maintenance of public order for the French Gendarmerie nationale. It outlines procedures, principles, and professional conduct for various situations. It was published in July 2023.

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DIFFUSION RESTREINTE MINISTÈRE GENDARMERIE DE L’INTÉRIEUR NATIONALE ET DES OUTRE-MER Liberté Égalité Fraternité MÉMENTO MAINTIEN DE L’...

DIFFUSION RESTREINTE MINISTÈRE GENDARMERIE DE L’INTÉRIEUR NATIONALE ET DES OUTRE-MER Liberté Égalité Fraternité MÉMENTO MAINTIEN DE L’ORDRE PUBLIC DOCUMENT EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉ AUX MILITAIRES DE LA GENDARMERIE DIFFUSION RESTREINTE Mention de confidentialité, dont l’auteur de la divulgation, qu’il relève de la sphère publique ou privée, s’expose à des sanctions disciplinaires ou professionnelles. Tous droits réservés. Ce document et tous les textes, images, illustrations, iconographies ou fichiers attachés sont exclusivement destinés à un usage professionnel. L'usage, l'impression, la copie, la publication ou la diffusion sont strictement interdits en dehors de la Gendarmerie nationale. DOCUMENTATION à détruire avant de jeter Direction de la publication :... CPMGN - G67 Conception pédagogique :..... CPMGN/DEDM/SPJOP Rédaction / mise en page :..... CPMGN/DEDM/SPJOP Conception graphique :......... CPMGN/DEDM/SPJOP CPMGN/DEN-SDDM Source graphique :................... CPMGN Expertise matière :.................. CNEFG/DF/DRO Utilisez le QR code ci-dessus pour accéder à la version digitale du manuel. Validation :................................ CNEFG/DF/DRO (nécessite un accès GendForm) Relecture :................................. CPMGN/DEDM - DQPPC Impression :.............................. Service de Diffusion de la Gendarmerie (SDG) 11 Rue Paul Claudel 87000 LIMOGES 05 55 31 89 00 [email protected] CPMGN Édition :..................................... 07/2023 - V2 1 Préface Du général de corps d’armée Pierre Casaubieilh, commandant des écoles de la gendarmerie nationale. Les savoir-faire au maintien de l’ordre public résultent tous d’une philosophie et d’une doctrine que le centenaire de la gendarmerie mobile nous invite à approfondir. Tout d’abord, la force publique est le monopole légitime de l’État, une garantie instituée dans l’intérêt général, pour défendre la liberté de manifester concurremment avec des libertés parfois antagonistes, celle de travailler, de circuler, équilibre dont l’État est le garant. Pour ce faire, l’emploi de la force, parfois nécessaire, est encadré, au nom des libertés publiques que l’État défend par des règles strictes d’engagement, mais aussi par une professionnalisation des forces de sécurité intérieure, leur entraînement, leur équipement. Fidèle à cet esprit, la gendarmerie en général, et la gendarmerie mobile en particulier, inscrit son action dans une démarche de stricte gradation des réponses en privilégiant toujours une souplesse d’emploi et en retardant le recours aux moyens d’exception. Car sa vocation est bien de servir le Pays dans ce segment du maintien de l’ordre classique, voire de haute intensité, où la police ne peut pas toujours être engagée (outre-mer, OPEX), et où l’engagement des armées reste hors de propos. En ce sens, la gendarmerie mobile est une capacité pivot, une force intermédiaire, qui contribue, par sa maîtrise, à une certaine harmonie sociale en favorisant une gestion politique de crise quand cela est nécessaire. Le maintien de l’ordre est donc un métier à part entière qui nécessite des qualités techniques, tactiques, et morales, en un mot, des compétences indispensables à la mise en œuvre de cette philosophie de l’ordre public. Pour cette raison, l’intelligence de situation et le discernement sont des qualités cardinales que nous recherchons chez le gendarme, y compris et surtout en état de fatigue avancé. Les matériels et la manœuvre procèdent de la même logique : les éléments de protection aident les gendarmes à absorber la violence et à réagir avec sang-froid. Les véhicules, de plus en plus nombreux, apportent de la réactivité et de la souplesse manœuvrière. Les moyens de coercition, charges, grenades à main, lancées au Cougar de 56 mm, grenades mixtes, sont conditionnés à un cadre légal et découlent du principe socle de gradation. Enfin, n’oublions pas que le MO n’est pas réductible à l’action seule des EGM. Il est global, il fait de plus en plus appel à des manœuvre intégrées de renseignement, de police judiciaire, et aux unités territoriales. A cet égard, le schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) le rappelle avec précision. CPMGN CPMGN 2 3 Table des matières Préambule VII. La force nationale nucléaire - radiologique - biologique - chimique (F2NRBC)........95 VIII. Peloton motorisé d’intervention et d’interpellation de la Garde républicaine (PM2i)..96 L’évolution des conditions d’exercice du maintien de l’ordre.................................................6 IX. Les équipes liaison-information gendarmerie (ELIG)...................................................98 La gendarmerie mobile : professionnalisme et résilience.......................................................7 X. Le dispositif de retenue autonome du public (DRAP)................................................100 Étude des schémas......................................................................................................................7 XI. Les moyens maritimes et nautiques............................................................................101 Implantation des escadrons de gendarmerie mobile (EGM)....................................................8 XII. Le centre national des opérations (CNO)....................................................................102 XIII. Les moyens de soutien.................................................................................................104 Chapitre 1 : les principes généraux Chapitre 6 : organisation de l'EGM I. Définitions.........................................................................................................................11 II. Les principes juridiques d’engagement........................................................................13 I. L’articulation de l’EGM..................................................................................................107 III. Les principes déontologiques........................................................................................14 II. Le groupe appuis...........................................................................................................113 IV. Doctrine d’emploi.............................................................................................................14 III. Le groupe commandement...........................................................................................119 V. Les principes tactiques...................................................................................................15 IV. Emploi du peloton d’intervention.................................................................................129 VI. Les principes opérationnels généraux (CLÉ)................................................................17 Chapitre 7 : commandement opérationnel Chapitre 2 : l’environnement opérationnel I. Vocabulaire militaire tactique.......................................................................................133 I. Les rassemblements de personnes...............................................................................21 II. Processus décisionnel..................................................................................................136 II. La typologie des manifestants........................................................................................22 III. L’ordre du chef opérationnel.........................................................................................143 III. La typologie de l’adversaire............................................................................................26 IV. Les ordres en cours d’action........................................................................................148 IV. Contextes d’opération.....................................................................................................29 V. L'ordre simplifié OPAC..................................................................................................151 V. Gestion de la presse........................................................................................................32 VI. Les messages et le compte rendu................................................................................152 VII. Commandement au tir...................................................................................................155 Chapitre 3 : l’emploi de la force Chapitre 8 : les mouvements élémentaires I. Les principes généraux de l’emploi de la force............................................................35 II. Emploi de la force sur ordre de l’autorité habilitée......................................................36 I. Les barrages...................................................................................................................157 III. Emploi de la force à l’initiative du CFP..........................................................................40 II. La vague de refoulement...............................................................................................168 IV. La réaction individuelle au MOP.....................................................................................42 III. La charge........................................................................................................................172 V. Cas exceptionnel d’intervention en urgence ou sans AHEF désignée.......................43 IV. Le bond offensif.............................................................................................................178 VI. Opération extérieure (OPEX)...........................................................................................43 V. La patrouille....................................................................................................................183 VII. Synthèse de l’emploi de la force au MOP......................................................................44 Chapitre 9 : les missions Chapitre 4 : armement à disposition de la GM I. Reconnaître....................................................................................................................187 I. Le LGGM – Cougar...........................................................................................................53 II. Dégager un obstacle......................................................................................................197 II. Généralités sur les grenades et leurs types d’amorçage.............................................64 III. Interpeller........................................................................................................................209 III. Les grenades à effets spéciaux lacrymogènes.............................................................67 IV. Escorter les services de secours.................................................................................222 IV. La grenade à main à effet sonore S / ASSD...................................................................69 V. Se replier - Rompre le contact......................................................................................232 V. La grenade à effets mixtes GM2L...................................................................................70 VI. Dégager un local occupé...............................................................................................245 VI. La grenade à main de désencerclement type GENL.....................................................71 VII. Défendre..........................................................................................................................256 VII. Les grenades spécifiques...............................................................................................72 VIII. Réagir à une prise à partie par arme à feu...................................................................267 VIII. Le diffuseur lacrymogène grande capacité (DLGC).....................................................73 Chapitre 5 : moyens spéciaux et unités spécialisées Synthèse des missions et des modes d’action de la GM.....................................................286 Textes de référence..................................................................................................................290 I. Les engins blindés...........................................................................................................79 Principales références législatives et réglementaires..........................................................291 II. Les hélicoptères...............................................................................................................84 Glossaire...................................................................................................................................296 III. Les systèmes de drones.................................................................................................86 Mises à jour...............................................................................................................................300 IV. La lutte anti-drones (LAD)...............................................................................................88 V. Les engins lanceurs d'eau (ELE)....................................................................................91 VI. La section des appuis opérationnels (GBGM)..............................................................91 CPMGN CPMGN 4 5 Préambule Le suremploi des forces mobiles et les violences commises à leur encontre caractérisent désormais le fort climat de tension dans lequel s’exerce aujourd’hui l’ordre public. Dans ce cadre, où la notion même de « violences légitimes » est régulièrement mise en Cet ouvrage s’attache, dans son approche, à penser le Maintien de l’Ordre Public cause, le maintien de l’ordre public et le cadre légal au sens large doivent être, plus que (MOP), le plus simplement possible, dans toute sa diversité. jamais, parfaitement maîtrisés par l’ensemble des gendarmes, et encore davantage par l’encadrement. La complexité de cette fonction régalienne centrale résulte de la spécificité de chaque contexte opérationnel. Chaque situation revêt un caractère unique et la conduite Le contrôle interne et l’organisation collective assurent la conformité des prestations d’une manœuvre ne saurait être systématisée, ni réduite à un mode d’action ou individuelles et sont absolument nécessaires pour prévenir tout « sentiment d’impunité » à un schéma exclusif. susceptible de se répandre dans l’opinion publique à l’égard des manquements imputés aux forces de l’ordre. Le contenu et les illustrations de ce mémento sont, par conséquent, destinés à dégager ou illustrer des principes généraux, et ne constituent pas pour autant des règles intangibles pouvant être appliquées stricto sensu, de La gendarmerie mobile : professionnalisme et résilience manière indifférente à chaque situation opérationnelle. Les évolutions du contexte opérationnel, tout particulièrement la menace terroriste et les tueries de masse, la volonté délibérée d’engager le combat contre un dispositif de E Le considérer serait une abstraction au raisonnement intellectuel et tactique que service d’ordre, l'omniprésence de la violence comme mode d'expression, la mobilité T tout personnel doit mener sans cesse au cours d’un engagement. et la fugacité de l'adversaire imposent de disposer d'unités de gendarmerie mobile IN réactives, manœuvrières et entraînées. E R L’étude de cet ouvrage doit donc se concevoir comme la mise à disposition d’une Dans ce contexte social tendu, la gendarmerie mobile s’est toujours montrée forte boîte à outils. Discernement, adaptation et réactivité sont les trois piliers qui doivent ST de son héritage, dans sa capacité spécifique à garantir la continuité de l'action de E continuellement vous guider dans vos choix, et vous permettre d’utiliser les bons outils, Préambule l’État, en toutes circonstances. Elle est reconnue pour son professionnalisme et ses R au bon moment, au regard du contexte opérationnel du moment. compétences dans la gestion du maintien de l’ordre public. Les presque 13 000 femmes N et hommes qui la composent démontrent au quotidien leur engagement et leur savoir- Le MOP est un art complexe et son interprétation, par nature subjective, ne peut SI O faire en intervenant avec rigueur et professionnalisme dans des conditions parfois très se fonder que sur une connaissance approfondie de la matière, une expérience dégradées. professionnelle significative et variée, et une préparation opérationnelle entretenue. F U Le MO, fondé sur les vertus militaires et le développement des capacités individuelles IF et collectives, ne s’improvise pas. C’est une question d’entraînement, un savoir-faire L’évolution des conditions d’exercice du maintien de l’ordre D Le maintien de l’ordre est organisé autour des enjeux de sécurité, de libertés publiques, collectif, mais aussi un état d’esprit qui permet d’être en capacité de gérer une foule parfois très violente tout en maîtrisant la force employée. Professionnalisées et formées au CNEFG, entraînées dans des conditions réalistes et et des règles préétablies destinées à permettre l’expression démocratique de la difficiles, nos unités mobiles possèdent une formation tactique avérée et bénéficient contestation. C’est dans ce cadre que les manifestants sont autorisés à exprimer leur d'une acculturation au rétablissement de l'ordre dans le respect de principes intangibles contestation dans les limites du respect de l’ordre public. comme la gradation dans l’emploi de la force et la réversibilité de l’action. Les évolutions démontrent que les participants n’adhèrent plus aux règles permettant un La gendarmerie mobile reste une subdivision d’arme majoritairement composée de exercice codifié et organisé du maintien de l’ordre : non déclaration des manifestations, jeunes gendarmes qui, pour être disciplinés sur le terrain, doivent être solidement prolifération des colères et des mouvements de manifestation, durcissement et encadrés par des chefs expérimentés. multiplication des violences exercées contre les institutions détentrices d’autorité, menace terroriste et tueries de masse. Par ailleurs, la médiatisation instantanée, des opérations de maintien de l’ordre par Étude des schémas les médias audiovisuels et les réseaux sociaux, est rarement objective et montre L’ensemble des schémas représentant une articulation par pelotons respectent les généralement des représentants de l’ordre comme des « générateurs de violences ». codes couleurs suivants : India, Alpha, Bravo, Charlie, Appuis. Dans tous les autres La diffusion de ces images en temps réel est un facteur « aggravateur de tensions », et cas, une légende accompagne la représentation graphique. a véritablement un impact majeur sur la gestion de l’ordre public. CPMGN CPMGN 6 7 Implantation des escadrons de gendarmerie mobile (EGM) T E EIN T R E S Préambule N R SI O F U D IF CPMGN CPMGN 8 9 Définitions E Chapitre 1 A D Les principes généraux I. Définitions Le maintien de l’ordre public (MOP) est une notion générique qui, en fonction de la situation rencontrée et de son intensité, recouvre trois natures d’engagement différentes. 1. Maintien de l’ordre (MO) Le MO correspond à un engagement de faible intensité, visant à maintenir un ordre déjà établi et à prévenir les troubles à l’ordre public (TOP) par le déploiement préalable et dissuasif de la force publique. E Il comprend l’ensemble des mesures de prévention destinées notamment à IN T contrôler, filtrer, restreindre la liberté de mouvement des personnes, protéger des bâtiments publics ou garantir la viabilité des itinéraires. E Les principes généraux T R Cet engagement préventif et dissuasif concerne l’ensemble des unités de la gendarmerie. E SLes mesures préventives se concrétisent par des missions dont la finalité est d’encadrer R un événement ou une manifestation qui présente peu de risques de troubles à l’ordre public en raison de sa nature (rencontres sportives, services d’honneur...), de l’absence O N d’adversaire ou de menace identifiée. SI FU 2. Rétablissement de l’ordre (RO) DIF Le RO correspond à un engagement de moyenne ou de haute intensité. Il vise à faire cesser les TOP dans un environnement pouvant aller jusqu’à des situations particulièrement dégradées et nécessitant alors le recours à des moyens particuliers. Il comprend l’ensemble des mesures d’intervention allant jusqu’à l’emploi de la force avec ou sans usage des armes à feu et, le cas échéant, l’engagement de moyens spéciaux comprenant les moyens militaires spécifiques (VBRG...). Le RO nécessite une gradation stricte de l’emploi de la force intégrant des procédés d’exécution spécifiques transposés du combat. Il impose aux unités engagées d’adapter en permanence leurs modes d’action à la situation adverse par des changements de posture pouvant aller jusqu’à l’engagement de véhicules blindés et/ou le renfort d’unités d’intervention spécialisées. Cet engagement en situation de crise plus ou moins marquée concerne plus particulièrement les unités spécifiquement équipées et entraînées et constitue le spectre prioritaire de la GM. Les unités de la GD ne sont donc engagées en RO qu’en cas d’urgence et/ou en l’absence de forces mobiles. CPMGN CPMGN 10 11 Les principes juridiques d’engagement 3. Les violences urbaines (VU) II. Les principes juridiques d’engagement La notion de VU regroupe des phénomènes différents mais ayant pour conséquence 1. Les moyens militaires disponibles pour le MOP commune de conduire à un contexte d’insécurité généralisée par des actes En fonction des circonstances, l'emploi de la force militaire pour le MOP est envisagé délinquants allant du plus simple vandalisme à l’émeute et à la guérilla urbaine. selon trois catégories : Les émeutes fédèrent la population bien au-delà des petits groupes délinquants, et 1re catégorie : Gendarmerie départementale et garde républicaine ; menacent la cohésion du corps social au sein d’un territoire (urbain ou péri-urbain), 2e catégorie : Gendarmerie mobile ; avec une capacité à s’étendre rapidement à travers toute la France. 3e catégorie : Forces terrestres, maritimes, aériennes, les services communs ainsi que les formations de la gendarmerie mises sur pied à la mobilisation ou sur décision ministérielle. Les opérations menées dans le cadre des VU visent à faire cesser l’ensemble des infractions pénales en situation dégradée voire insurrectionnelle, et peuvent concerner 2. La procédure d’engagement des forces toutes les unités de l’Arme. Outre les unités territoriales primo-engagées, les VU exigent le plus souvent le renfort des unités GM et d’intervention pouvant aller jusqu’à Par voie de mise à disposition : préfets, sous-préfets, maires et adjoints l’intervention spécialisée et l’engagement des blindés. (outre mer : les représentants de l’État). E Par voie de réquisition : Présidents du Sénat, de l’Assemblée Nationale, de T Les VU surviennent souvent en réaction à des polémiques médiatisées massivement, cours et tribunaux civils (MOP dans les enceintes où ils sont compétents). IN de 2 à 6 EGM mettant en cause l’action des FO, et prennent des formes diverses : rodéos de véhicules volés ; E 3. L’engagement Les principes généraux vandalisme et destruction de l’espace public ; T RCet engagement nécessite la constitution d’un groupement tactique de gendarmerie vols et pillages dans les commerces ; ES (GTG) commandé par un commandant de groupement de gendarmerie mobile (GGM) R destructions et incendies de mobilier urbain et de véhicules ; ou, le cas échéant, son commandant en second. N provocations et injures contre les acteurs institutionnels ; Lorsque la nature de la mission nécessite l’engagement de plusieurs GTG ou une IO agressions physiques contre les forces de l’ordre (projectiles, embuscades...). expertise particulière en raison de sa sensibilité, un groupement opérationnel de U S maintien de l’ordre (GOMO) est mis sur pied. F 4. Les autorités responsables de la sécurité intérieure DIF 4. Les événements sensibles ou d’ampleur nationale ÎÎ Le directeur de service d’ordre (DSO) La direction générale de la Gendarmerie nationale met en place un état-major de Il a la charge de préparer, planifier et proposer la conception d’une manœuvre au circonstance, spécialisé dans la planification et la gestion des crises. Projetable en préfet de département, responsable de l’ordre public (ROP), puis il en assure le métropole, Outre Mer (OM) et Opération Extérieure (OPEX), il est principalement commandement opérationnel. constitué à partir des militaires du centre national des opérations (CNO). ÎÎ Le chef de secteur opérationnel (CSO) Il fixe aux unités engagées sur son secteur de compétence la mission et les effets à obtenir et exerce le contrôle tactique des commandants de la force publique (CFP) agissant sur son secteur. ÎÎ Le commandant de la force publique (CFP) Il décide de la manœuvre tactique et des moyens employés pour atteindre les objectifs et remplir la mission qui lui ont été fixés par le DSO ou le CSO. Le CFP bénéficie de la présence permanente d’une Autorité Habilitée à décider de l’Emploi de la Force (AHEF), seule décisionnaire de l’emploi de la force ou de l’usage des armes pour dissiper un attroupement, sans préjudice de l’application de l’alinéa 6 de l’article L211- 9 du code de la sécurité intérieure par le CFP. CPMGN CPMGN 12 13 Les principes tactiques III. Les principes déontologiques 2. Le principe de réversibilité missionnelle Les unités GM (gendarmerie mobile) sont appelées à maintenir et rétablir l’ordre (de C’est la capacité d’une unité de force mobile à passer d’une mission de maintien de la prévention des troubles en situation apaisée jusqu’au rétablissement de l’ordre en l’ordre l’ordre public à une mission de sécurisation, pour faire face à une situation situation de crise) en tous lieux et en tous temps, à protéger les personnes et les biens : dépassant les capacités des unités territoriales lorsqu’elles sont pleinement mobilisées. lors des grands rassemblements ou événements (chefs d’état, matchs à Le principe de la réversibilité missionnelle est mis en oeuvre : risque, tour de France, nuits festives…) ; après remise en condition de l’unité et liaison jusqu’au nouveau lieu d’emploi ; à la suite de catastrophes ou calamités d’origine naturelle, technologique, pour une durée minimale de deux heures sur le nouveau lieu d’emploi ; ou sanitaire («Irma» à Saint Martin) ; dans les limites horaires habituelles (8h par militaire et par jour). lors des risques d’atteintes de type terroriste : attentats (vigiPirate, sentinelle, plans particuliers de protection…) ; 3. La désescalade en cas de violences dans un quartier sensible et de risques de contagion du phénomène. C’est la capacité à utiliser la force de manière rapide puis de stopper son emploi ÎÎ La gradation de l’emploi de la force dès que les circonstances qui l’ont justifié ne sont plus réunies. Les forces de l’ordre doivent garder en toutes circonstances cette aptitude à changer rapidement E L’exercice des mesures de contraintes doit être strictement nécessaire pour faire le mode d’action entrepris en fonction de l’attitude de l’adversaire. cesser les TOP. Dans tous les cas, cette réponse graduée doit être justifiée au regard des violences exercées contre les représentants de la force publique. IN T Le but est toujours de maintenir le plus bas niveau d’intensité possible tout en E gardant la capacité de faire face rapidement à une escalade de la violence. Les principes généraux R T Les principes tactiques S C’est la capacité à utiliser la force de manière légitime, dans le respect des lois et E V. des règlements. L’emploi de la force est toujours soumis aux exigences d’absolue nécessité et de proportionnalité, et l’usage des armes à feu est l’ultime recours. N R Les techniques développées pour exécuter les missions de MOP visent I O essentiellement à : U S cloisonner l’espace de manœuvre ou protéger un point particulier ; F évacuer des compartiments de l’espace de manœuvre ou des points F IV. Doctrine d’emploi I particuliers ; DGM interpeller les fauteurs de troubles et les délinquants ; 1. Le principe de sécabilité d’un escadron de se protéger et riposter à une prise à partie par armes à feu. C’est la capacité de n’employer qu’une demi-unité (2 pelotons) en mission de maintien de l’ordre, après analyse des objectifs et des risques, et après avis des autorités organiques. Au MOP, l’EGM doit s’articuler autour de quatre éléments nécessaires à la conduite d’une manœuvre : La sécabilité doit être exceptionnelle et relève de la responsabilité du commandant d’unité, en fonction de la mission reçue et de la situation à laquelle il est confronté. Contact : toujours chargé de l’action principale (sauf missions spécifiques PI), il combine puissance et dynamisme pour limiter l’emploi de la force Pour des raisons de sécurité, l’engagement d’une unité constituée à quatre pelotons au plus bas niveau possible ; est la règle, afin qu’elle soit toujours en mesure de manœuvrer. Appui : en mesure de soutenir les différents éléments par des tirs de dispersion, d’interdiction, de neutralisation ; Le commandant de la fraction de l’EGM reste libre d’articuler à tout moment son dispositif pour faire face à l’évolution des impératifs et des contraintes de sa mission. Couverture : Sûreté arrière et latérale du dispositif ; Elle est mise en œuvre sur accord de la DGGN/DOE/CNO et sur décision du CDU Réserve d’intervention : Outil de projection et moyen d’intervention en pour des missions ne présentant pas de risque de TOP. Elle ne permet en aucun cas mesure de renforcer tous points du dispositif. d’engager moins de deux pelotons sur un même lieu d’emploi. CPMGN CPMGN 14 15 Les principes opérationnels généraux (CLÉ) 1. La distanciation de l’adversaire 2.2 -  L’action déconcentrée Elle désigne l’engagement de deux groupes d’un même peloton dans deux secteurs La distanciation de l’adversaire permet de : différents du même compartiment de terrain, à une distance réduite permettant le soutien mutuel immédiat. Cette action en autonomie nécessite la présence suffisante laisser le temps de la réflexion et de la réaction au commandement ; des autorités responsables de l’ordre public ou du prononcé des sommations. éviter les confrontations physiques violentes en empêchant les manifestants de faire pression sur les forces de l’ordre, et ainsi limiter L’entité agissant de manière déconcentrée doit en outre pouvoir bénéficier dans les l’emploi de la force ; plus brefs délais du soutien d’un élément extérieur (EGM, peloton...). laisser le temps à l’adversaire de se retirer, et ainsi limiter le contrôle des meneurs sur la foule ; protéger les forces de l’ordre des projectiles lancés à la main. La maintien à distance de l’adversaire s’obtient par : des sécurités passives (barriérage, DRAP…) ; des moyens de judiciarisation (CIOP, OEIL ou moyens aériens…) ; les appuis (fourgon-pompe, conteneur lacrymogène, LGGM…) ; T E IN la manœuvre (bonds offensifs, interpellations ciblées…). E Les principes généraux 2. La centralisation de l’action d’un dispositif T R On parle d’action centralisée lorsque toutes les unités ou éléments subordonnés E SVI. Les principes opérationnels généraux (CLÉ) R 1. La concentration des efforts sont engagés dans un même compartiment de terrain (EGM à l’échelon GTG, PEL à l’échelon EGM). O N SI 2.1 -  L’action décentralisée U Il s’agit de l’engagement d’au moins une entité subordonnée dans un compartiment F IF de terrain distinct du reste des forces. Elle est mise en place face à des manifestants Il s’agit de l’aptitude à combiner simultanément, en un lieu et à un moment donné, l’ensemble des moyens disponibles pour obtenir l’effet recherché sur l’adversaire D mobiles pratiquant des actions de harcèlement, tout en demeurant sous l’autorité du CFP considéré. Cette fraction de dispositif restera en permanence à distance d’appui ou de soutien, en mesure d’être recueillie sans délai. La concentration des efforts, par le mouvement ou la force si nécessaire, permet au mieux la prise et la conservation de l’initiative et d’emporter la décision, au pire de reprendre l’ascendant et d’obtenir un rapport de force favorable. En matière d’opérations d’ordre public, elle résulte d’un dialogue constant entre le DSO ou le CSO et le CFP, consistant à arbitrer l’emploi des moyens au regard de l’état final recherché, de l’opportunité tactique et du contexte de l’action. CPMGN CPMGN 16 17 Les principes opérationnels généraux (CLÉ) 2. La liberté d’action 4.2 -  L’affaiblissement Il consiste à briser la dynamique de l'adversaire par une combinaison de manœuvres d'arrêt et d'actions offensives locales telles que la projection du PI à courte distance C’est la capacité à mettre en oeuvre à tout moment l’ensemble des moyens pour déstabiliser l'élan de l'agression et/ou neutraliser les groupuscules violents en disponibles et d’agir malgré l’adversaire et les diverses contraintes imposées par le interpellant les meneurs tout en appliquant des feux dans la profondeur. milieu et les circonstances pour obtenir l’effet recherché. 4.3 -  L’arrêt Elle permet au subordonné de bénéficier de la souplesse nécessaire dans les modalités Il vise à reprendre l’ascendant sur l’adversaire en lui interdisant définitivement la d’exécution des directives reçues de l’échelon supérieur afin de pouvoir saisir les conquête de son objectif. Il nécessite de disposer de renforcements de feux directs et opportunités. indirects, et peut être précédé par le recueil des éléments au contact à l'issue d’une action de freinage ou de jalonnement. La liberté d’action permet l’économie des moyens et la concentration des efforts mais aussi la conservation de l’initiative et d’un rapport de force favorable. En matière d’ordre public, la liberté d’action est permise par : 5. Les fondamentaux de la manœuvre offensive l’anticipation (renseignement prévisionnel, planification) ; Ponctuelle et limitée, la manœuvre a pour but principal de prendre l’ascendant et la définition précoce de l’état final recherché (conception de manoeuvre du T E emporter la décision ou reprendre l’initiative et rétablir un dispositif cohérent dans une IN DSO associant le CFP) ; situation défensive. E la constitution d’une réserve d’intervention ; Les principes généraux l’économie des moyens. T R L’offensive donne des avantages significatifs : ES le choix du moment et le lieu de l’opération qui doit provoquer la surprise ; 3. L’économie des moyens NR la détermination des objectifs et des directions d’effort ; la maîtrise du rythme de l’action. S IO Elle consiste à consiste à conduire l’action dans la durée en optimisant les moyens U et en préservant la capacité d’initiative des subordonnés. F La manœuvre offensive se met en œuvre par l’enchaînement rapide des phases F Il s’agit de rechercher en permanence le meilleur rapport capacités/effets avec une suivantes : configuration prévoyant une réserve d’intervention. D I recherche du renseignement (terrain, adversaire) ; prise de contact afin de confirmer les renseignements ; Elle comporte la notion de réserve d’intervention, apte à devancer l’adversaire en tout désorganisation afin d’affaiblir l’adversaire ; point du dispositif. percée sur les points faibles identifiés dans le dispositif adverse ; L’économie des moyens permet la concentration des efforts mais aussi la conservation exploitation par la neutralisation de l’adversaire (actions sur les arrières et de l’initiative et d’un rapport de force favorable. les flancs, engagement des réserves) ; consolidation où à partir d’un dispositif provisoire, les forces se réorganisent 4. Les principes de la manœuvre défensive pour conduire une action défensive, reprendre l’offensive ou être relevées. 4.1 -  La valorisation Elle consiste à aménager le terrain à défendre et à prendre en compte la couverture des points faibles par la mise en place de dispositifs de renseignement et d'acquisition sur la profondeur, et d’un dispositif d'arrêt. Elle est de fait optimisée lorsque l’unité bénéficie de l'avantage d'être sur la zone avant l'adversaire. CPMGN CPMGN 18 19 Les rassemblements de personnes Chapitre 2 L’environnement opérationnel E I. Les rassemblements de personnes A D 1. Les différents rassemblements 1.1 -  L’attroupement L’attroupement est un rassemblement de personnes, sur la voie publique ou dans un lieu public, susceptible de troubler l’ordre public. Il ne relève pas de l’exercice d’une liberté. Il appartient à l’autorité habilitée présente E sur les lieux d’apprécier le risque de troubles à l’ordre public, et de qualifier T IN juridiquement « l’attroupement ». L’environnement opérationnel R E ST 1.2 -  La manifestation R E La manifestation est un rassemblement, statique ou mobile, sur la voie publique d’un N groupe organisé de personnes aux fins d’exprimer collectivement et publiquement SI O une opinion ou une volonté commune. U Elle est l’exercice d’un droit fondamental et constitue une facette de la liberté F d’expression. DIF Une manifestation est réglementée de façon à prévenir les troubles de l’ordre public. Elle nécessite une déclaration préalable en préfecture ou mairie, suivie en retour d’une autorisation ou d’une interdiction si elle est de nature à troubler l’ordre public. Toute manifestation peut dégénérer, il appartient à l’autorité habilitée de décider quand la manifestation devient un attroupement. 2. Caractéristiques des événements contestataires L’adversaire rencontré en ordre public n’est désormais que rarement homogène. La transversalité des luttes est désormais quasi systématique, car l’effet de masse produit permet de donner une aura décisive pour porter ses idées. Il s’agit donc d’un agglomérat de groupes aux aspirations distinctes, contrairement à la convergence des luttes dans laquelle l’objectif et les avis sont communs. Poursuivant une recherche de victimisation, les adversaires sont interdépendants et ne se désolidarisent pas, même en cas d’exactions graves, car la crédibilité et la portée de leur parole en dépend. CPMGN CPMGN 20 21 La typologie des manifestants 3. Cas particuliers 2. Les défenseurs de la cause environnementale 3.1 -  Les violences urbaines Rassemblements en zone rurale ou urbaine s’appuyant sur des organisations généralement structurées (Greenpeace, ONG,...), opposition à de grands Origines courantes : polémiques médiatisées massivement mettant en projets (NDDL, retenue de substitution,...). cause l’action des FO (accident de 2 roues motorisés dans un rodéo urbain ou en cas de course-poursuite,...). Actions spectaculaires, recherche d’effets médiatiques. Vandalisme et destruction de l’espace public, harcèlement des FO. Capacité à s’étendre rapidement par résonance dans d’autres territoires Qui? De l’alter-mondialiste passif aux groupes radicaux restreints. similaires (banlieues d’autres départements, voire de toute la France). Quoi? Revendications environnementales ou de valeurs sociales 3.2 -  Les rassemblements festifs sur terrain privé (démocratie, droits humains,...). Réunion sans préavis d’un grand nombre de personnes (free party,...). Comment? Barrages routiers, tranchées dans la chaussée, sabotages, Mise en place compliquée des FO et des services de secours nécessaires. occupations de site, destructions des symboles du capitalisme : Terrain privé occupé illégalement, mais démarches d’expulsion pas toujours systématiques ou possibles. ÎÎ intrusions en centrale nucléaire en désuétude, Difficultés : stupéfiants, alcool, accidents, incendies, rixes, viols… ÎÎ occupation illégale de zone (ZIO) pour empêcher le projet, E ÎÎ action de type « commando » préparée en secret (L214 sur le bien- T 3.3 -  Le hooliganisme être animal...). IN L’environnement opérationnel En marge des rencontres sportives, particulièrement de football, ce mouvement violent RE Avec quoi? Engins de type pelleteuses ou tracteurs, frondes (pavés, écrous, qui voyait l’affrontement de bandes rivales de supporters a quasiment disparu. bouteilles…), jets de peinture, engins incendiaires ou explosifs… Les contrôles autour des enceintes sportives, l’escorte des bus de supporters, la S T E sécurisation de leurs lieux de replis, ainsi que le suivi des individus radicaux ont conduit R à un essoufflement du phénomène. II. La typologie des manifestants O N S I U 1. Les professionnels I F F Organisés, ils bénéficient généralement de structures syndicales ou de coordinations de circonstance. D Auto encadrés, ils poursuivent une revendication précise. Qui? Agriculteurs, chauffeurs routiers, marins-pêcheurs,... Quoi? Bras de fer afin de peser dans la négociation. Comment? Actions très violentes de destructions d’infrastructure, occupations d’objectif stratégique. Avec quoi? Engins agricoles, moyens lourds. CPMGN CPMGN 22 23 La typologie des manifestants 3. Les grands mouvements sociaux 4. Le mouvement corporatif localisé Mobilisation massive et hétérogène (gilets jaunes,...) : Mouvements fréquents qui concernent des « problèmes » spécifiques : ÎÎ sans distinction d’appartenance syndicale ou politique, ÎÎ localement : fermeture d’usine, plan social, ÎÎ prolifération rapide et globale du mouvement. ÎÎ de société : logements, SDF, migrants. Volonté d’incarner la démocratie réelle en opposition à la démocratie Action de faible ampleur mais répercussions parfois générales (raffinerie de représentative, revendication d’amélioration des conditions de vie, carburants,...), volonté de frapper fortement l’opinion publique. protestation contre des inégalités. Qui? Associations, corporation professionnelle. Qui? Regroupement massif de personnes de tous âges et toutes classes, Comment? Occupations de locaux ou de lieux publics, entraves à la peu habituées à manifester (retraités, étudiants, travailleurs). circulation, actions médiatiques plus ou moins relayées : Quoi? Revendications de changement de société et de valeurs, problèmes ÎÎ blocage de sites de production. sociétaux structurels (cherté de la vie,...). Avec quoi? Banderoles, tentes,... Comment? Tags, barricades, blocage des voies de communication, susceptible de dégénérer en destructions inconsidérées : ÎÎ occupation de lieu symbolique, T E IN ÎÎ infiltration d’extrémistes et de casseurs, souvent casqués et masqués L’environnement opérationnel E (vandalisme, incendies, affrontements avec les FO...). Avec quoi? Moyens ordinaires pour la phase pacifique du mouvement. T R E S N R SI O F U D IF CPMGN CPMGN 24 25 E La typologie de l’adversaire A D III. La typologie de l’adversaire 3. Les casseurs ou émeutiers 1. Les black-blocs Jeunes d’origines diverses : précaires, libertaires, anarchistes, ultras… Regroupements d’individus mobiles capables d’opérer des razzias planifiées Ultra-radicaux, aguerris et parfaitement organisés. et destructrices. Groupes hétérogènes : étudiants, zadistes, retraités, fonctionnaires... Violences en marge des manifestations, dissimulation de visage, cache de Identification / interpellation difficiles : mobilité, changement de physionomie. matériel sur le parcours… Actions illégales visant les biens représentant le capitalisme et les FO. Volonté de démontrer que l’État ne tient pas la rue et de susciter des images de violences policières… T E IN L’environnement opérationnel R E S T R E ON 2. L’ultra-gauche radicale 4. L’ultra-droite Mouvement hétérogène qui exploite la « transversalité des luttes » : S I U anticapitalisme, antifascisme, altermondialisation. Acteurs ou groupuscules isolés identifiés susceptibles de frapper les I F F Logique insurrectionnelle, déstabilisation de l’État de droit, remise en cause communautés musulmane, juive… D de sa souveraineté. Événements ponctuels pouvant conduire à des affrontements violents avec les mouvements antagonistes... Violences spectaculaires visant prioritairement les symboles institutionnels et particulièrement les FO. CPMGN CPMGN 26 27 Contextes d’opération E A D 5. Les indépendantistes IV. Contextes d’opération Mouvements autonomistes ou séparatistes prônant l'indépendance. 1. Le milieu urbain Exploitation d'autres mouvements pour les faire dégénérer. Organisation logistique dans la lutte armée. Espace de manœuvre compartimenté (voiries, immeubles, etc.). Actions violentes contre les symboles et les représentants de l’état. Forte densité urbaine et des axes de communication. Favorable à l’action des FO : mise en place de dispositifs d’interdiction, utilisation d'artifices... T E IN L’environnement opérationnel 6. Le terrorisme islamiste R E Menace avérée, volonté de causer le maximum de victimes. T S2. Le milieu rural Modèle militaire, dominer les « États », imposer un islam fondamentaliste. R E ON Stratégie collective / actes individuels : terroriser le maximum de personnes, Espace de manœuvre étendu. SI instaurer le chaos. Viabilité des axes / pistes difficiles, notamment par mauvais temps. Tueries planifiées, prises d’otages, attaques de points stratégiques et de FU grands rassemblements, attentats NRBC, véhicules béliers et piégés… Adversaire : recherche d’affrontements, utilisation d’engins (agricoles, de chantier), opérations de destructions… DIF Éléments communs aux terroristes islamistes français auteurs d’attentats Cloisonnement des manifestants sur un compartiment de terrain favorable aux FO, les maintenir sans les disperser uniquement sur le secteur souhaité. Pratiques religieuses récentes. Islam radical notamment salafisme. Originaire : Endoctrinement extrémistes Algérie, Maroc, Mali, Tunisie. religieux. Anciennes colonies françaises Le plus souvent en prison. musulmanes. Passage à l’acte. Attentats terroristes. Profil sociologique en Autorité familiale défaillante. rupture avec la société. Importante fratrie. Sacralisation de la haine banlieues / prison. Hommes âgés de 20 à 30 ans. Lourdes fragilités psychiques. CPMGN CPMGN 28 29 Contextes d’opération 3. Outre-Mer Intensité des troubles : UDA fréquent contre les FO. Conditions d’emploi exigeantes (climat : organismes, matériels…). Particularismes locaux (coutumes, terrain…). Manœuvres avec des blindés, et les composantes maritime et aéromobile. 6. Les établissements pénitentiaires Personnels ERIS de l’AP en capacité d’intervenir en métropole (engagement GM dernier recours), cette mission est dévolue à la GM en Outre-Mer. T E Refus de réintégrer les cellules, individus armés, émeutes. IN L’environnement opérationnel 4. Le milieu fermé Espace de manœuvre très cloisonné : portes et grilles fermées, manœuvre Espace restreint et cloisonné. R E avec les personnels de l’Administration Pénitentiaire. T Adversaire occupe un terrain qu’il connaît, posture défensive, retranchement. Intervention GIGN (ou antennes) : prise d’otage, exactions graves. ES Moyens des FO sont limités (moyens lacrymogènes et assourdissants). Cadre légal spécifique : accord écrit du chef AP, médiation avec l’adversaire, R articulation et coordination d’éléments spécialisés, missions particulières... Acquisition du renseignement primordial (PNAVM, environnement…). Contraintes : articulation en éléments spécialisés, mesures de coordination… O N S I F U D I F 7. Opérations extérieures (OPEX) Cadre d’action spécifique, mandats internationaux (ONU, OTAN, UE). 5. Le milieu périurbain Règles d’engagement propres à chaque théâtre (ROE : Rules of engagement). Espace parfaitement maîtrisé par l’adversaire. Garde d’ambassades = défense de site contre les tentatives de prise Généralement dans un contexte dégradé de violences urbaines, troubles d’assaut. graves à l’ordre public. CPMGN CPMGN 30 31 Gestion de la presse V. Gestion de la presse Afin d’améliorer la connaissance mutuelle entre forces de l’ordre et journalistes, le SNMO prévoit également :

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