LNG 1400 Accent, Ton, Intonation PDF

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Summary

This document is a set of lecture notes on accent, tone, and intonation for a course called LNG 1400, given on October 2, 2024. It covers topics like the definition of segments and supra-segments, and aspects of intonation, accent, and tone.

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LNG 1400 Samedi ACCENT, TON, INTONATION 2 OCT. 2024 Feuille de route Initiation à Praat Éléments suprasegmentaux (accent, ton, intonation) Annonces : ◦ TP1, partie 2: possibilité de travailler en équipes (voir message en ligne) ◦ Les sessions d’enregistrement seront annoncées d...

LNG 1400 Samedi ACCENT, TON, INTONATION 2 OCT. 2024 Feuille de route Initiation à Praat Éléments suprasegmentaux (accent, ton, intonation) Annonces : ◦ TP1, partie 2: possibilité de travailler en équipes (voir message en ligne) ◦ Les sessions d’enregistrement seront annoncées dans les prochains jours NB: Les phénomènes discutés aujourd’hui sont présentés pour compréhension plutôt passive. Vous n’aurez pas à les transcrire, par exemple. 2 Définition Si le segment est défini comme une unité de son, représentée typiquement par un symbole IPA, les phénomènes suprasegmentaux servent à modifier les segments sans changer leur nature inhérente – par exemple, la hauteur et le ton. Étymologiquement parlant, ils sont « au-dessus du segment », et le terme prosodie est un synonyme approximatif couramment utilisé. Prenons par exemple cette séquence de tons en mandarin… Nous pouvons entendre une différence entre toutes les voyelles, mais nous pouvons convenir qu’elles ont toutes la même voyelle de base /i/. Nous pouvons même le confirmer en regardant leurs formants, et Praat nous permet également de voir leur hauteur (notez que les unités de hauteur ont une échelle différente de celle du spectrogramme)… Comparons également ces deux phrases Tu as choisi et Tu as choisi ?. Toutes deux ont les mêmes mots mais des « mélodies » différentes. Nous pouvons à nouveau examiner leurs contours de hauteur... Les phénomènes que nous allons examiner aujourd'hui sont l’intonation, l’accentuation (ou accent tonique/stress) et le ton. 3 Révision acoustique L’intensité est une fonction de l’amplitude, et la hauteur (ou pitch) est une fonction de la F0. Même si les gens ont une valeur de F0 neutre ou moyenne (généralement entre 100 et 400 Hz), sa valeur réelle change constamment pour des raisons linguistiques ou extralinguistiques (comme le chant). Voici un exemple tiré de la chanson "I Will Always Love You" de Whitney Houston (vous connaissez déjà le moment…). AND IIIIIIIIIIIII will always love youuuuu But above all this I wish you love 4 Révision acoustique Nous savons que les harmoniques sont des fréquences à des multiples entiers de la F0, et que les formants sont les harmoniques les plus intenses après filtration. On pourrait donc être tenté de croire qu’une modification de la F0 entraînera un changement significatif à la structure acoustique d’une voyelle. Ce n’est pas le cas! Les harmoniques de base seront changées – à des fréquences plus aigües, elles seront plus dispersées – mais puisque le filtre reste inchangé, les formants sont fonctionnellement les mêmes. Nous pouvons synthétiser une voyelle dans Praat avec une hauteur croissante pour illustrer le point. 5 Inonation Commençons par cet extrait des nouvelles de 1998 sur la crise de verglas pour illustrer l’importance de l’intonation. Dans Praat, nous pouvons extraire, isoler et synthétiser l’intonation (valeur de F0) pour chaque impulsion glottique... Nous pouvons par la suite éliminer toutes les valeurs, imposer une intonation plate (disons ~95 Hz) et resynthétiser le son… 6 Intonation Dans l’intonation, il s’agit de changements de hauteur au niveau de l’énoncé, et il sert souvent à distinguer différents types de phrases les unes des autres (p. ex. une phrase déclarative vs. une question) et pour créer des points « d’ancrage » au long d’un énoncé. Bien qu’il y ait beaucoup de variations (dont certaines peuvent être attribuées à des facteurs extralinguistiques, comme l’émotion), nous pouvons en faire abstraction pour établir des modèles généraux qui s’adaptent à des phrases de différentes longueurs (à l’intérieur du même type) grâce à l’utilisation de points d’ancrage. Les différents types de phrases ou de mélodies présentés ici ne sont pas nécessairement universels mais sont relevés dans une très grande variété de langues non apparentées. Il existe cependant des raisons physiologiques et universelles à ces tendances. En effet, comme nous avons tendance à perdre notre souffle vers la fin d’un énoncé (ce qui mène à une pression subglottique plus faible), les cordes vocales auront tendance à vibrer moins rapidement sans intervention délibérée. 7 Mélodies Considérons les courbes d’intonation… ◦ Il a des amis. ◦ Mon frère a des amis. ◦ Mon frère a retrouvé ses amis. ◦ Mon frère a retrouvé les amis qu’il a rencontrés en Genève quand il était étudiant. Dans ces phrases déclaratives, en particulier dans les plus longues, nous observons des tendances à la hausse et à la baisse au sein des syntagmes (comme des vagues), mais aussi une tendance générale à la baisse. (Les pics des syntagmes antérieurs auront tendance à être plus élevés que ceux des syntagmes postérieurs). 8 Phrase déclarative Delais-Roussarie et al. (2015) 9 Mélodies Les ordres ont tendance à baisser brusquement de ton à la toute fin, mais aussi à augmenter l’intensité. En revanche, les questions sans inversion ou marqueurs comme « est-ce que » ont tendance à avoir une intonation ascendante. Enfin, les questions avec marqueurs ont tendance à commencer plus haut que d’habitude au début et à chuter sur toute la longueur de la phrase. Notez, bien sûr, que l’effet de vague reste valable pour les syntagmes. Il est évident que ces hausses ou ces baisses ne sont pas purement linéaires. 10 Question sans marqueur 11 Question avec marqueur 12 L’accent (tonique) L’accent est un phénomène complexe qui implique une combinaison de l’intensité, de la hauteur et de la longueur. En règle générale, on peut parler de syllabes accentuées (primaires ou secondaires) et non accentuées. Les premières auront une amplitude, une hauteur et/ou une longueur plus élevées que les secondes. Son rôle et sa prévisibilité dans une langue donnée varient. ◦ En français, il est extrêmement prévisible et tombe toujours sur la dernière voyelle non schwa d’un mot. ◦ En anglais, l’accent est quelque peu prévisible, en fonction d’un certain nombre de facteurs, et sert à distinguer certaines paires (comme le nom "permit" et le verbe "permit"). ◦ Dans d’autres langues, l’accent peut être totalement imprévisible et doit être appris mot par mot (comme en lituanien). Dans les langues où l’accent joue un rôle important, il peut dicter la façon dont les mots sont adaptés à la musique… https://youtu.be/LZJDH2D7C1k (faites une comparaison des deux prononciations de « déjà vu » dans « I’m feeling a déjà vu, déjà vu » (~1:00) Au-delà de sa capacité à distinguer les paires de mots, l’accent est utile dans la perception pour délimiter les frontières entre les mots. 13 Exemples Dans cet extrait du lituanien, nous entendrons 3 groupes qui diffèrent selon l’emplacement de leur accent. ◦ 4 mots à accent initial, ◦ 3 mots à accent medial et ◦ 2 mots à accent final. Malgré l’impression que l’accent est réalisé de manière cohérente, nous pouvons regarder dans Praat et voir qu’il n’y a pas toujours une correspondance parfaite entre les 3 paramètres phonétiques mentionnés. Notez cependant que le paradigme de lecture des mots est un peu artificiel et se prête à une prosodie peu naturelle. Idéalement, nous voudrions de la parole plus fluide. 14 Ton Comme pour l’intonation, le ton implique des changements de hauteur. Cependant, le ton opère principalement au niveau du mot (bien qu’il y ait des interactions complexes entre les mots, de même qu’entre les tons et l’intonation au niveau de la phrase). On peut estimer qu’environ 40 % des langues du monde ont un système tonal, même si la majorité d’entre elles ont un système relativement simple (par exemple, une distinction à deux niveaux). À titre de comparaison, le cantonais présente une distinction à six niveaux. Les tons servent à faire des distinctions lexicales, comme le montre ce tableau sur le mandarin de Munot & Nève. Écoutons une série de sons et examinons leur hauteur dans Praat. 15

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