Motricité intestinale - SNE et réflexes péristaltiques PDF
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Université de Nantes
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Ce document fournit des informations sur la motricité intestinale, y compris les mouvements du tube digestif, le système nerveux entérique (SNE), et les troubles moteurs gastro-intestinaux. Il aborde également les mécanismes cellulaires, les interactions avec d'autres systèmes, et l'importance du SNE dans la coordination de l'activité motrice. Les facteurs environnementaux et génétiques peuvent influencer.
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**Motricité intestinale -- SNE et réflexes péristaltiques** **Le tube digestif** Une image contenant texte, capture d'écran Description générée automatiquement ![Une image contenant texte, fruit, capture d'écran, nourriture Description générée automatiquement](media/image2.png) Les mouvements du...
**Motricité intestinale -- SNE et réflexes péristaltiques** **Le tube digestif** Une image contenant texte, capture d'écran Description générée automatiquement ![Une image contenant texte, fruit, capture d'écran, nourriture Description générée automatiquement](media/image2.png) Les mouvements du tube digestif sont initiés par le SNE intrinsèque au système digestif qui interagit avec les cellules du tube digestif mais aussi les cellules Cajal qui sont les pacemakers du TD qui imposent un rythme aux contractions. Le SNA est régulateur de la motricité intestinale. Les troubles moteurs gastro-intestinaux sont une partie majeure du TD : 1 personne / 5 en France 13% décès annuels ¼ des cancers Corrélation avec troubles nutritionnels Symptômes gastro intestinaux des maladies neurologiques du TD : Hypersalivation (sialorrhée) Dysphagie (RGO) Gastroparésie Pseudo-obstruction intestinale chronique (POIC) Constipation \` Diarrhée Incontinence fécale Ces troubles nerveux moteurs du TD sont des comorbidité importantes dans des maladies extrinsèques au TD comme par exemple l'autisme, le dépression... Ces troubles sont aussi en lien avec le microbiote. Reconnaissance accrue du rôle de défauts d'interactions entre facteurs de l'hôte (susceptibilité génétique) et facteurs environnementaux (microbiote, polluants, nutrition,....). I. **Activité contractile du tube digestif** 1. **Structure fonctionnelle du muscle lisse dans le TD** Couche luminale qui est la muqueuse, on a en dessous la sous-muqueuse avec de nombreux vaisseaux sanguins et un réseau de cellules nerveuses = plexus du SNE En dessous la sous-muqueuse, on retrouve la musculeuse qui est majoritairement constituée de cellules musculaires lisses. Dans cette musculeuse, on retrouve le deuxième plexus nerveux qui contrôle l'activité des CML. La paroi du TD est tapissée par la séreuse qui donne une protection au TD. L'épaisseur est différente selon l'endroit du TD. Chaque partie du TD a donc une fonction définie : partie de l'estomac = digestion, intestinale grêle = absorption des nutriments (surface la plus grande), côlon= digestion et absorption de l'eau et formation des fécès. La musculeuse est constituée de CML avec tout le long du TD deux couches de CML : - Circulaire (interne) : perpendiculaire à l'axe du TD et leur contraction favorise le resserrement de la lumière du TD - Longitudinale ( externe) : parallèle à l'axe du TD. Leur contraction permet le raccourcissement du TD et au mécanisme d'avancer du bol alimentaire Le plexus nerveux situé dans la musculeuse est entre les deux couches de CML et forme le plexus myentérique d'Auerbach. Lors de l'analyse histologique, on remarque qu'il y a peu de différence entre la souris et l'homme Dans l'œsophage et la partie annale du TD, en plus de la partie circulaire et longitudinale, on trouve du tissu musculaire squelettique dans la paroi du TD. Ce tissu est associé à des sphincters contrôlés par la volonté. Lors de la coupe transversale de la paroi, on retrouve des grosses fibres multinucléées= MS et des toutes petites cellules mononucléées =ML. Dans l'estomac, on a une 3^ème^ couche ML interne = couche musculaire lisse oblique qui permet les brassages dans l'estomac. Très faible présence du système nerveux entérique dans l'œsophage. Dans les CML, on retrouve les myosines à chaine lourdes et chaines légères : - MHC : 2x200kDa (MYH11-4 isoformes différentes) à extrémités N-term globulaires (sites de fixation ATP/actine) - MLC : MLC20 (régulatrice) + MLC17 (non phosphorylable) La contraction des CML dans le tube digestif implique la phospho de la MLC activé par un complexe calcium-calmoduline. On doit donc limiter l'entrée de Ca pour limiter l'activation de la MLCK et activer la MLCP pour qu'il y est relaxation. ![](media/image4.png)On aperçoit lors des vagues de dépolarisation, des spikes qui sont les PA de la CML. Sans Ca, le PR est modifié et on a une disparition des spikes. En condition normale, la cellule se contracte a un rythme similaire à celui des CML, que l'amplitude de ces contractions dépend du nombre de spikes. Alors que sans Ca, on a plus du tout de mécanisme de contraction. Les spikes et PA sont donc nécessaire à la contraction musculaire. Ce PA passe par une entrée de Ca dans la cellule. On retrouve deux types de canaux dans CML : VDCC = voltage-dependent calcium channels (L-type Ca2+-channels) activés par une dépolarisation membranaire NSCC = non specific cationic channels - TRPC4 /TRPC6: activés par le Ca2+ ou des protéines G On doit activer la cellule soit en la dépolarisant, ou en activant des RCPGs. Pour cela, on peut utiliser de l'ACh. Plus la concentration d'ACh augmente , plus la tension du tonus basal augmente. Atropine= inhibiteur des récepteurs cholinergiques : si ajout de ACH + Atropine pas de contraction. Ces récepteurs cholinergiques activés par le CCh, permettent une contraction Sans Ca, la contraction est capable de se développer mais une partie de cette contraction a disparue. Le tissu se relâche vite et revient vite à un état de repos. Les spikes sont importants pour maintenir le tonus musculaire. Le Ca n'est pas exclusif dans le déclenchement de la contraction. Lorsque l'on met de carbachol avec du 2-APB( inhibe les stocks Ca intracellulaire , bloques les récepteurs à l'inositol3P), on perd la partie initiale de la contraction. Le Ca intracellulaire joue un rôle très important dans la contraction musculaire. On a deux sources de Ca : extracellulaire ( par les canaux), intracellulaire ( provenant du SC et principalement des récep à l'IP3) ![](media/image6.png) relaxation : ![Une image contenant texte, capture d'écran, diagramme Description générée automatiquement](media/image8.png) Ces voies Adénylate cyclase Gc peuvent être activés par des récepteurs adrénergiques beta3 : sensible à l'adrénaline que l'on peut activer par l'épinéphrine. Application de l'épinéphrine= inversion du signal donc effet relaxant majeur sur celui de l'ACh. Cette relaxation passe par le NO qui est associé à la L-arginine. Ce NO peut activer la Gc pour produire du GMPc afin d'activer la polarisation afin d'avoir une relaxation. Quand on regarde le sphincter en présence de NO, il est relâché à 60%. Quand on ajoute un inhibiteur de la Gc (ODQ), on constate une baisse de 80% de cette relaxation. La relaxation par le NO est Gc-dépendante. Il y a d'autres facteurs relaxants : Petits peptides VIP et PACAP qui agissent au travers de RCPGs qui vont activés soit la PLC ( voie PACAP) soit l'AC ( voie VIP). La PLC augmente le Ca intracellulaire mais dans le cas du PACAP cela a tendance a amener une relaxation. ![](media/image10.png)L'action de VIP ne passe par la même voie que le NO ( GC) L'ATP est aussi un modulateur de la relaxation. P2X (ionotrope) P2Y ( RCPG). L'ATP active des courants de canaux potassiques qui sont sensibles au Ca. ![](media/image12.png)Substance P produite par le SNE. Il s'agit d'un neuromédiateur qui permet l'action de la CML. La substance agit sur des RCPGs. NO et VIP agissent sur la voie GC ou AC pour conduire à une diminution de la contraction musculaire. 2. **Les mouvements du tractus digestif** Les mvt de mastications sont associés aux MS masticateurs. SOS = voie réflexe Ces deux sphincters vont être fermés au moment de la déglutition. On dit qu'ils sont en hypertonie. Le sphincter supérieur va se relâcher dans le mvt réflexe, ce qui permet le passage des aliments dans l'œsophage. Il va ensuite se contracter tout comme le sphincter inférieur. Cette hypertonie va déclenche le mouvement péristaltique au niveau de l'œsophage Ce péristaltisme va être associé à l'activité de muscles lisses : la relaxation à l'aval du bol alimentaire, et une contraction en amont. Très rapidement, ces mvts vont permettre au bol d'arriver au niveau du SOI. Le SOI est un muscle lisse en aval du bol alimentaire et se relâche à l'arrivée de ce dernier. Il va se contracter ensuite quand le bol alim sera dans l'estomac. C'est la contraction de la cardia qui permet d'éviter le reflux gastro-œsophagien. Bilan dégluttino : Mouvements volontaires dans la partie initiale (oropharyngée) Mouvements involontaire associée à la partie pharyngée ![](media/image14.png)[Mouvements de l'estomac] : Phénomène de remplissage : réflexe vago-vagal proximal de l'estomac : Le ML est associé à un nerf vague qui contrôle par voie réflexe l'activité de l'œsophage. Quand les aliments rentrent, l'estomac va se dilater , les mécanorécepteurs envoient un message sensoriel vers le TC qui lui va envoyer un signal moteur qui va être inhibé ( augmentation de la relaxation de l'estomac). Son tonus musculaire va baisser pour favoriser son remplissage. Il passe d'un volume de 50mL à 1,5L. Une fois l'estomac remplit, il va se mettre en mouvement qui sont induit par le SNE qui permettent de faire passer le bol alimentaire de la partie haute vers la partie basse. Le bol va arriver au pylore où va intervenir la voie réflexe vago-vagal distale : gastrine active les CML de l'estomac et favorise les mouvements de l'estomac donc la digestion. Ce réflexe vago-vagale est associé à un relâchement du pylore et la vidange gastrique Un deuxième contrôle se fait par ce mécanisme : il s'agit de la boucle réflexe neuroendocrininenne. ![](media/image16.jpeg) La somatostatine permet de limiter la sécrétion d'acide chlorydrique. Les cellules de type G sécrète de la gastrine pour favoriser la motilité. Les cellules de type E permettent de faciliter la sécrétion d'acide chlorhydrique. REPRENDRE LES PHOTOS SUR MADOC Dans l'estomac, on retrouve plusieurs vagues de mouvements, on a 3 types d'ondes : - Type 1 : contraction qui dure peu de temps, de faible amplitude et qui ne se propage pas - Type 2 : plus forte en terme d'amplitude, qui durent peu de temps mais qui se distingue par le fait qu'elles peuvent se propager dans l'estomac (propulsive) - Type 3 : très grande amplitude, durent jusqu'à 6min et sont aussi propulsives du haut de l'estomac vers le bas Lorsque l'estomac commence à se vider, son activité motrice commence à diminuer et on aura essentiellement des ondes de type 1 qui vont apparaitre. Entre les repas, l'estomac reprend son activité mécanique contractile qui sera marqué par de sondes de type 3 donc propulsives. Ces mouvements donnent des crampes abdominales entre les repas. Ces ondes sont des complexes moteurs migrants qui sont parfaitement coordonner dans l'estomac et l'intestin et sont sous le contrôle du système nerveux entérique. Leur rôle est de vider complétement l'estomac du bol alimentaire et de le préparer à reçevoir un nouveau repas. Les mouvements de l'estomac sont péristaltiques. Quand l'estomac se vide par le réflexe vago-vagale et régulation hormonale, l'estomac perd le péristaltisme et met en place des mouvements moteurs migrants. Ces mouvements sont également régulés par des hormones. [Le mouvement de l'intestin ] Ces mouvements moteurs migrants et péristaltisme sont retrouvés dans l'intestin également. Le péristaltisme qui permet l'avancée du bol alimentaire, est un mouvement réflexe qui met en jeu le système nerveux entérique. Entre les repas, on a des complexes moteurs migrants qui surviennent au niveau de l'ileum et au niveau du colon. Ces complexes peuvent être enregistrés par des systèmes de ballonnet placés dans le tube digestif. Ils permettent de mesurer les variations de pression le long du TD et en fonction du temps. Dans le colon, on retrouve des mouvements de masses qui permettent d'envoyer les fèces dans le rectum. La défécation met en jeu deux sphincters : sphincter de type lisse (dans la partie interne) dont le relâchement est un mouvement réflexe lié à la distension de la paroi du rectum, un sphincter externe à la paroi de type squelettique. Grâce à la volonté, la défécation peut avoir lieu. II. **Le système nerveux entérique (SNE) dans la coordination de l'activité motrice digestive et les réflexes péristaltiques** 1. **Organisation du SNE** ![](media/image18.png) Il s'agit d'un système nerveux périphérique autonome et qui est intégré au TD. Il fonctionne indépendamment du SNC. Il est constitué d'un ensemble de neurones et de glie qui s'organisent de façon ganglionnaire. On va avoir des formations de ganglions et les prolongements axoniques vont se diriger vers les ganglions voisins formant des structures de plexus ou de maillage nerveux qui seront localisés entre la muqueuse et la musculeuse donc dans la région sous-muqueuse = plexus Meissner qui contrôle l'activité des cellules épithéliales et endocrines de la muqueuse intestinale. Ou on en retrouve au niveau de la musculeuse entre les deux couches musculaires circulaires et longitudinales = plexus myentérique = plexus d'Auerbach, il contrôle l'activité motrice du TD. Ce réseau de plexus s'étend sur la totalité de la longueur de plexus à part la partie haute de l'œsophage et partie rectale. Les zones denses correspondent aux ganglions où l'on retrouve les corps cellulaires des neurones. Ce SNE se dvlp en même temps que le SNC. Le SNC se dvlp à partir du tube neural et le SNE se dvlp à partir de la crête neurale qui sont des cellules voisines qui ont une origine mésodermique. A mesure que le TD se forme dans le sens rostro-caudale , les cellules de crête neurale vont migrer le long du tube et le coloniser pour s'organiser sous forme de ganglions. A la naissance le SNE a colonisé tout le TD. Après la naissance, le réseau ganglionnaire s'affine pour donner les mouvements du TD. ![](media/image20.png) 2. **Les neurones entériques** On retrouve 3 grands types de neurones : - Type 1 = Dogiel I : (a,b et c) corps cellulaire entouré de dendrites nombreuses et très courtes. De ce corps cellulaire émerge un seul axone dont la longueur est variable. - Type 2 : (d et e) neurones dont le corps cellulaire est quasi dépourvu de dendrites mais qui présente plusieurs axones qui émergent à l'opposé des un et des autres. Les prolongements axonaux peuvent être très longs - Type 3 ; (f et g) : neurones avec des dendrites très longues = neurones filamenteux et duquel peuvent émerger un axone. Ces neurones peuvent être détecter par des Ac spécifiques qui marquent les neurones entériques et du cerveau. On a par exemple le HU-C/D qui marque les noyaux et beta tubuline III qui marque le cytoplasme. On a deux catégories de neurones qui apparaissent dans l'activité électrique : - Type S : potentiel de membrane hyperpolarisé au repos ( -55/ -60mV), quand on les stimule ils émettent des PA dont la fréquence dépend de la durée et de l'amplitude de stimulation. Quand on arrête la stimulation, ils reviennent à PR initial. - Type AH : ils ont un PR plus dépolarisé ( -40 /-45 mV), lorsque l'on les excite ils émettent des PA dont la fréquence dépend de l'amplitude et durée de stimulation. Quand on arrête la stimulation, ils vont se repolariser et vont aller vers des potentiels plus négatifs que le PR : passage par une hyperpolarisation qui survient après l'arrêt de la stimulation. Les PA de ces deux catégories de neurones sont portés par des canaux sodiques voltages dépendants. Les neurones produisent des neurotransmetteurs qui peuvent être excitateurs ou inhibiteurs : Excitateurs = acétylcholine qui agit sur les récepteurs adrénergiques muscariniques et les récepteurs neuronaux sont nicotiniques, ou la neurokinine Inhibiteurs= le monoxyde d'azote, le VIP, le GABA, le PACAP Dans un ganglion de plexus, on trouve pleins de type de neurones différents ce qui donne la coloration multiple. ![](media/image22.png)On a 3 catégories de neurones fonctionnels : - Les IPAN neurones afférents primaires intrinsèques : neurones sensitifs afférents (transportent l'info vers le cerveau), il représente 20% des neurones et ils correspondent aux neurones de type 2 et AH. On les retrouve dans le sous-muqueux et myentérique. - Les neurones moteurs : catégorie des neurones de type 1 et S . Ces neurones peuvent être excitateurs ou inhibiteurs et leur influx nerveux est dirigé vers les CML. - Les interneurones qui correspondent aux neurones de type 3, ils sont dits ascendants ou descendent selon si l'influx nerveux va exciter des neurones au-dessus d'eux ou en-dessous. 3. **Les cellules gliales entériques CGE** Associé aux neurones, on a des cellules gliales qui sont 4 à 10 fois plus nombreuses que les neurones. Elles ont un rôle structural et fonctionnel sur l'activité des neurones qui les entoure. Les cellules gliales du SNE ressemblent beaucoup aux astrocytes du SNC et expriment les mêmes marqueurs. Ces CGE sont associées aux neurones myentériques mais aussi dans la sous muqueuse et muqueuse intestinale. On en retrouve aussi autour des vaisseaux sanguins. Elles sont classées selon leur forme et leur localisation. Certaines sont dans les ganglions autour des corps cellulaires neuronaux et d'autres sur les prolongements axonaux des neurones. L'activité de ces CGE peut être mesuré par des variations de calcium qui augmentent lorsque ces cellules sont excitées. Des transitoires calciques apparaissent lorsque l'on les excite. Dans le SNE, il n'y a pas de myéline autour des axones. 4. ![](media/image24.png)**Le SNE dans le contrôle des mouvements péristaltiques** Dans la partie term du colon des souris mutées , on a plus de complexes moteurs migrants. Le SNE est nécessaire aux complexes moteurs migrants. Ces complexes peuvent être enregistrés en enregistrant l'activité myentérique du TD. On remarque qu'au niveau électrique, il y a une alternance de dépolarisation et repolarisation. Cette activité dépend de l'acétylcholine. Lorsque l'on ajoute de l'atropine, on conserve la contraction et on perd la propagation = plus de péristaltisme et de complexes moteurs migrants. Après ajout de l'hexaméthonium qui bloque les récepteurs nicotiniques en même temps que l'atropine, on bloque la contraction et la propagation. La communication cholinergique neuronale et neuromusculaire est nécessaire pour le dvlpt de la contraction musculaire et sa propagation. On a mesuré l'activité électrique de portion de côlon chez des souris WT et KO : chez la souris normale = activité typique avec des ondes de dépolarisation. Le rythme des dépolarisation est le même en proximal et en distal, il y a juste un décalage dans le temps. Chez la souris sans SNE= activité typique est retrouvée dans le côlon proximal mais le distal on a tous le temps des dépolarisations. Donc le SNE ne provoque pas les dépolarisations, il maintient l'inhibition de l'activité myogénique du muscle. Utilisation d'un inhibiteur des canaux sodiques voltage dépendants : bloque l'activité électrique des neurones : perte de l'activité inhibitrice neurogénique. =\> les neurones sont responsables de l'inhibition de l'activité électrique Le SNE est important pour créer une inhibition de l'activité musculaire. Hexaméthonium + TTX = perte de l'inhibition grande Hexaméthonium ne bloque que la communication myogénique TTX : bloque toutes les communication nerveuses excitatrices et inhibitrices NO est important pour le maintien de l'inhibition de la dépolarisation. L'inhibition met en jeu des neurones nitrergiques. ![Une image contenant texte, capture d'écran Description générée automatiquement](media/image26.png) C'est le passage du bol alimentaire dans le TD qui, en provoquant une distension de la paroi du TD, vont activer les IPAN mécano sensibles. Ces derniers vont activer des interneurones ascendant et descendant. Les IN ascendant vont activer les neurones moteurs excitateurs situé à l'arrière du bol alimentaire du côté orale ce qui va avoir pour conséquence de provoquer la contraction des FM lisse circulaire dans un premier temps puis longitudinal dans un deuxième temps. Les IN descendant vont activer des neurones moteurs inhibiteurs. Ils vont avoir pour rôle de relâcher les fibres musculaires lisse à l'avant du bol alimentaire soit du côté aboral ou anal. Dans cette boucle réflexe le bol alimentaire va avancer, l'activation des IPAN va s'arrêter ce qui va arrêter la voie réflexe. La région qui est situé plus en avant : qui reçoit le bol alimentaire, les IPAN va s'activer et la boucle réflexe se remet en marche avec l'activation des neurones ascendant et descendant. Cette voie reflexe est possible que grâce au SNE. Il y a aussi la sécrétion de molécule par les cellules entérochromaffine. Ces cellules sont sensibles aux hormones digestives. Elles s'activent au passage du bol alimentaire. On les retrouve surtout au niveau de la région duodénale. Elles libèrent de la sérotonine qui est un activateur des IPAN. Par le biais de la sérotonine les boucles réflexes motrices peuvent se mettre en route. Hexaméthonium= bloque toutes les communications nerveuses, bloque la contraction sur le bol et la propagation Inhibiteur des neurones nitrergiques = bloque la relaxation du TD **Bilan du rôle du SNE** Fonctions neuronale (neurotransmetteurs) et gliale (oscillationscalciques) Contrôle myogénique (myoélectrique) avec des potentiels jonctionnels exciteurs (cholinergiques+++) et inhibiteurs (nitrergiques +++) Implication dans désinhibition myogénique, réflexe péristaltique,CMM... III. **Les cellules interstitielles de Cajal (ICC) dans l'automatisme del'activité motrice digestive** 1. **Caractéristiques des ICC** La fréquence des contractions du TD est différente selon l'endroit où l'on se trouve. Cette réponse de contraction est imposée par des cellules pacemaker du muscles lisses = cellules Cajal. Ce sont des cellules interstitiel myofibroblastiques qui n'ont pas de marquages neuronaux et qui sont caractérisées par un marqueur le c-kit. Ces cellules sont de formes allongées avec un noyau central et sont en étroite opposition avec les cellules nerveuses et ML. Elles font des GAP jonction avec les CML. Il y a plusieurs types de cellules de Cajal : celles marquées par le c-kit et celles marquées par le PDGFR alpha. Elles s'organisent autour du SNE mais aussi à l'intérieur du muscle lisse. Les cellules ICC d'après leur marquage forme également un réseau ganglionnaire. Ces cellules peuvent être lié au plexus sous-muqueux. Ce réseau va se former par elle-même en interagissant ensemble au sein même du muscle lisse. Selon les espèces et les régions du TD le nb d'ICC varie. On va trouver trois grandes régions : - Paroi du TD quelques soit la portion dans laquelle on se trouve - Associé à la séreuse mais de manière plus importante dans le colon - Intégré à l'intérieur de la musculeuse soit entre les CML longitudinale et circulaire. On parle d'ICC IM et MY (myentérique) - On peut les retrouver parfois au niveau de la muqueuse et notamment au niveau de la sous-muqueuse - Colon : plus au niveau séreux - Intestin : muqueuse et sous-muqueuse - Intramusculaire - Myentérique : retrouvé partout Elles présentent une activité électrique spontanée avec des phases de dépolarisation et repolarisation relativement lentes et se font à un rythme différent selon les espèces et selon l'endroit où l'on se situe dans le TD( lent dans l'estomac, s'accélère dans la région duodénal, puis ralenti). ![](media/image28.png)Ce rythme spontané s'appelle le STD. 2. **Les mécanismes cellulaires de l'activité spontanée du muscle lisse intestinal** Ces zones de dépolarisation lentes vont imposer un rythme de contraction lente. Ces ondes de dépolarisation sont générées par des STIC qui sont des courants entrants dépolarisants et lents dans les cellules de Cajal. Ces courants sont liés à un canal chlore activé par des petites concentrations de Ca intracell = ANO1. ANO1 fait sortir du chlore de la cellule. L'activité des ICC disparait en présence d'inhibiteur de RyR, de SERCA, en présence de chélateurs de Ca ou de 2APB ( inhibiteur de l'IP3). L'ouverture de ce canal chlore entraîne la libération du chlore à l'extérieur de la cellule. Cette libération va conduire à une dépolarisation de la mb. On va être sur la phase montante des ondes de dépolarisation de l'ICC. Une fois que la cellule est dépolarisée il y a une libération de calcium via les canaux calciques voltages dépendant. Cela maintient la phase plateau des ondes dépolarisantes. Ce calcium va pouvoir activer les TRP. La fermeture des canaux calciques voltages dépendent et la fermeture des canaux chlores va conduire à une repolarisation de la mb, à l'activation de canaux potassique généralement voltage dépendant ou sensible au calcium. Ces canaux K permettent la repolarisation de la membrane et un retour à un potentiel hyperpolarisé de la membrane. Un nouveau cycle va recommencer avec l'activation d'ANO-1. L'ANO-1 et les flux calciques intracellulaire conditionnent la fréquence des ondes au niveau des ICC. Ces ondes de dépolarisations vont être transmise aux cellules musculaires lisses. Les activités spontanées des ICC sont liées aux STIC et le VDCC permet d'entretenir ces STIC. Une image contenant texte, diagramme, capture d'écran, Police Description générée automatiquement Les vagues de transitoires Ca par le biais des GAP jonction vont se propager à d'autres ICC et aux CML associées aux ICC. Il suffit d'une vague dans une cellule pour que ça se propage aux CML. Quand on mesure l'activité des ICC et des CML : elles sont superposées. Les deux vagues de dépolarisation se font à la même fréquence mais que l'activité des ICC précède toujours celle des CML. Chez les ICC, vague de dépolarisation lente est associé aux ANO1 et canaux sodiques voltage dépendant. La repolarisation est du à la diminution de l'activité de ANO1. Chez la CML, vague de dépo du à l'activation de canaux calciques voltage dépendant et repolarisation est dû à l'arrêt de ces canaux + canaux potassiques volateg dépendant. Les ICC jouent un rôle important sur la fréquence et l'amplitude des contractions musculaires en imposant un rythme de dépolarisation électrique lente au CML auquel elles sont associées. Leur activité dépend d'un canal chlore et des canaux calciques intracellulaire ( = STIC). Cependant la contraction du ML ne survient que s'il y a une stimulation qui peut se faire par voie nerveuse, réflexe... Cette stimulation va générer des PA qui viennent se brancher sur les vagues de dépolarisation lente des CML. Le nombre de PA conditionne l'amplitude de la contraction et va mettre en jeu des canaux calciques et potassiques voltage dépendant. Les mouvements du TD sont indépendants du SNC, ils sont liés aux cellules intrinsèques du TD. Le SNC peut moduler ces contractions du TD soit en modulant el rythme, la force de contraction, la vitesse de propagation= modulateur. Le modulateur central de l'activité contractile du TD est le système nerveux autonome. ![Une image contenant texte, diagramme, Police, capture d'écran Description générée automatiquement](media/image30.png) IV. **Modulation nerveuse de l'activité motrice digestive** 1. **Rôle de l'innervation extrinsèque = axe intestin-cerveau** Dans le système sympathique, noyau préganglionnaire a son corps cellulaire au niveau du TC. Il est toujours de type cholinergique. Il vient activer le neurone postganglionnaire dont le corps cellulaire est dans un ganglion. Ce ganglion est proche du SNC. Celui-ci est de type noradrénergique, la noradrénaline va agir sur l'organe cible. Dans le système parasympathique, le neurone postganglionnaire a son corps cellulaire dans un ganglion à distance du SNC. Le neurone postganglionnaire est adrénergique, l'acétylcholine va agir sur l'organe cible. ![Une image contenant texte, squelette, capture d'écran, diagramme Description générée automatiquement](media/image32.png) Le système parasympathique est associé au nerf vague qui va s'associer à l'estomac et l'intestin. Ce nerf vague aura un effet excitateur. Le système sympathique passe par les nerfs splanchniques et qui vont innerver plutôt l'intestin et le côlon et le nerf céliaque. Les efférences qui vont vers le TD vont se connecter au SNE au niveau musculaire ou sous-muqueux. Il peut y avoir des efférences qui se connectent directement aux cellules sécrétrices du TD. Le nerf vague est à 90% un nerf vague sensitif. Une image contenant diagramme, squelette, ligne, dessin Description générée automatiquement Le système parasympathique a un effet simulateur en favorisant la contraction musculaire lisse. Le système sympathique a un effet relaxant en diminuant le tonus musculaire lisse. 2. ![](media/image34.png)**Applications pharmacologiques** Les prokinétiques les plus utilisé sont des agents cholinergiques comme le béthanécol qui est un activateur des récepteurs muscariniques plutôt de type M3 (ils sont excitateur) donc l'Ach aura tendance à augmenter la motricité du TD. Cela augmente la fréquence des contractions (joue sur les ICC qui ont des récepteur muscarinique 3), augmente l'amplitude du tonus de base des contraction (effet sur les CML direct), augmentation de l'activité des neurones moteurs excitateurs. Il y a aussi d'autres prokinétique comme les prostaglandines agissant notamment sur la libération du Ca intracellulaire et des agonistes sérotoninergiques. A l'inverse on a aussi des inhibiteurs de la motricité digestives qui ont souvent pour cibles le Sn parasympathiques (atropine = inhibiteur des récepteurs muscariniques) et les canaux calciques. 3. **Maladie de Hirschsprung** Maladie caractérisée par une mauvaise formation du SNE. Maladie qui touche les enfants, ils naissent avec un TD sans SNE dans la partie terminale du TD. Le ventre va gonfler car pas d'évacuation des fèces hors du TD car pas de péristaltisme.