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UE3 – BIOLOGIE CELLULAIRE Livret N PDF

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cell biology membrane biology celluar transport biological processes

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This document is a study guide or handout on cell biology, focusing on membrane functions, including cell membrane structures and different transport mechanisms.

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UE3 – BIOLOGIE CELLULAIRE Livret N Actualisé Membrane plasmique Transports membranaires Adhérence cellulaire 08/02/2024 Année 2023/2024 1 J’ai visionné le cours : je me teste… Et je peux aussi faire les QCM en e-learning (réponses incluses !) en scannant le QRcode en couverture 1) A) B) C) D) E) La...

UE3 – BIOLOGIE CELLULAIRE Livret N Actualisé Membrane plasmique Transports membranaires Adhérence cellulaire 08/02/2024 Année 2023/2024 1 J’ai visionné le cours : je me teste… Et je peux aussi faire les QCM en e-learning (réponses incluses !) en scannant le QRcode en couverture 1) A) B) C) D) E) La membrane plasmique : Est une monocouche lipidique Est composée uniquement de lipides et de protéines Est composée notamment de lipides amphiphiles Est une structure symétrique Contient des protéines capables de diffuser dans le plan membranaire 2) A) B) C) D) E) Concernant la membrane cellulaire : La phosphatidylsérine est un glycérophospholipide La phosphatidylcholine est un sphingophospholipide Certains phospholipides de la membrane plasmique sont à base de glycérol Le cholestérol est un lipide retrouvé dans les membranes des cellules animales et végétales La fluidité membranaire est importante pour la communication intercellulaire 3) ABCDE- Parmi les transports passifs au travers de la membrane plasmique, on peut citer : La diffusion de petites molécules polaires non chargées comme l’éthanol Le transport des ions sodium par l’intermédiaire d’un canal ionique Le co-transport des ions Na+ et Ca++ par un antiport Le transport par la pompe sodium/potassium Le transport de l’eau par les aquaporines 4) A) B) C) D) E) Les intégrines : Sont retrouvées au niveau des points focaux d’adhérence Sont retrouvées au niveau des desmosomes Sont capables d’interagir directement avec les éléments du cytosquelette Sont des récepteurs membranaires Sont retrouvées au niveau des hémidesmosomes 5) Parmi les éléments suivants, lesquels peuvent être retrouvés dans l’organisation d’un point focal d’adhérence ? A) Taline B) Fibronectine C) Intégrine D) Vinculine E) Alpha actinine 2 Table des matières I. Introduction.................................................................................................................................... 4 II. Ultrastructure membranaire.......................................................................................................... 4 III. representation de la membrane plasmique................................................................................... 6 IV. Composition biochimique de la membrane plasmique.................................................................. 7 A. Les lipides membranaires............................................................................................................ 8 1. Répartition asymétrique des lipides membranaires............................................................... 9 2. Mise en évidence de l’apoptose............................................................................................ 10 3. Mobilité des lipides............................................................................................................... 12 4. Fluidité membranaire............................................................................................................ 13 B. Les protéines membranaires..................................................................................................... 15 1. Les protéines transmembranaires poly topiques.................................................................. 15 2. Les protéines transmembranaires mono topiques............................................................... 17 3. Les protéines périphériques.................................................................................................. 18 4. Mobilité des protéines.......................................................................................................... 18 C. V. Les glucides membranaires....................................................................................................... 19 Les transports membranaires....................................................................................................... 20 A. Transport passif............................................................................................................................ 21 1. La diffusion simple (sans perméase)..................................................................................... 21 2. La diffusion facilitée (avec perméase)................................................................................... 22 B. Les transports actifs...................................................................................................................... 24 1. Pompe Na+/K+/ATPase........................................................................................................... 25 2. Ca2+ ATPase............................................................................................................................ 25 3. H+/K+/ATPase......................................................................................................................... 26 4. Transporteurs ABC................................................................................................................. 26 5. Les antiports et symports...................................................................................................... 27 C. VI. Transports cytotiques................................................................................................................ 28 Spécialisation de la membrane plasmique................................................................................... 28 A. Les différentiations morphologiques qui augmentent la surface d’échange........................... 29 B. Les différentiations morphologiques qui la cohésion et/ou la communication entre deux cellules adjacentes : les jonctions intercellulaires............................................................................ 30 VII. 1. Jonctions étanches = zonula occludens = jonctions serrées................................................. 33 2. Les jonctions d’adhérence ou d’ancrage............................................................................... 35 3. Jonctions communicantes = jonctions gap............................................................................ 42 4. Plasmodesmes....................................................................................................................... 43 5. Jonctions intercellulaires : tableau récapitulatif................................................................... 44 Exercices.................................................................................................................................... 45 3 I. INTRODUCTION Généralités Toutes les cellules, que ce soit celles des protistes (dont les protozoaires), des bactéries, des cellules végétales, animales, sont constituées d’un cytoplasme fluide qui abrite de nombreux organites (si ce sont des cellules eucaryotes) Toutes ces cellules sont délimitées par une membrane Rôles de la membrane Circonscrire le volume cytoplasmique qui contient les organites Contrôler (passivement) et diriger (activement) sélectivement les échanges moléculaires et particulaires entre le cytoplasme et l’environnement de la cellule (pas de passage d’hydrophile au travers de la membrane plasmique Permettre la reconnaissance cellulaire spécifique - Les groupes sanguins par exemple, sont représentés par des antigènes portés par la membrane et qui vont permettre au système immunitaire de reconnaître le groupe A, B, O d’un globule rouge Transmettre des informations de l’environnement vers l’intérieur de la cellule - Communication intercellulaire - Transduction du signal Supporter diverses activités enzymatiques qui ont lieu au niveau de la membrane (Ex : synthèse d’ATP au niveau des membranes mitochondriales) II. ULTRASTRUCTURE MEMBRANAIRE Au microscope optique Cellule eucaryote animale On ne voit que le contour de la cellule Image : fibroblaste, sur fond clair Cellule eucaryote végétale Il y a un contraste plus important à cause de sa paroi La très fine membrane plasmique n’est discernable que par la limite qu’elle détermine entre le cytoplasme et l’environnement cellulaire = pourtour de la cellule 4 Une coupe dans la membrane apparait comme un sandwich composé de : 2 couches sombres Une couche claire Au microscope électronique à transmission Hydrophiles 2 nm d’épaisseur Hydrophobe Entourée par les deux couches sombres 3,5 nm d’épaisseur Schéma : on voit deux couches de phospholipides assemblés en tête bêche - Points noirs : têtes polaires hydrophiles - Au milieu : queue des acides gras hydrophobes Photo : il y a en réalité deux membranes : chacune appartenant à une cellule différente NB : La prof peut mettre au concours des photos prises au microscope comme celle-ci et demander à quoi cela correspond. 5 III. REPRESENTATION DE LA MEMBRANE PLASMIQUE Représentation très basique Légende 1 : phospholipides 1 Représentation plus schématique Légende 1 : chaînes d’aminoacides hydrophobes qui s’assemblent en hélice alpha, et forment plusieurs domaines transmembranaires - Les extrémités N et C terminales peuvent être soit à l’intérieur soit à l’extérieur de la cellule Représentation relativement simpliste Représentation un peu plus compliquée Car on voit les différents éléments de la membrane - Protéine transmembranaire - Protéine périphérique - Sucres 6 1 IV. COMPOSITION BIOCHIMIQUE DE LA MEMBRANE PLASMIQUE Les membranes sont constituées par un assemblage de : Lipides Composition Autres éléments En jaune Avec les têtes polaires en gris Protéines - Résidus glucidiques Du côté extracellulaire Pour former les glycoprotéines et les glycolipides de la membrane Réseau de cytosquelette Du côté cytoplasmique En orange, en forme de corde Fibres de la matrice extracellulaire À l’extérieur de la cellule 7 A. Les lipides membranaires Toutes les molécules lipidiques ou autre de la membrane cellulaire sont amphiphiles. Elles possèdent : Une extrémité hydrophile Caractéristiques Une extrémité hydrophobe Aimant/ miscible avec l’eau ou polaire Au niveau de l’environnement aqueux - Correspond à la tête Apolaire, qui n’aime pas/non miscible avec l’eau - Correspond à la queue Ils sont organisés en bicouche lipidique Les acides gras présents sont soit saturés soit insaturés Phospholipides Glycérophospholipides - = un glycérol, des acides gras (plus ou moins saturé), un phosphate et une tête polaire - Ils ne diffèrent que par la nature de la tête polaire ✓ Phosphatidylcholine ✓ Phosphatidylsérine ✓ Phosphatidyléthanolamine Sphingomyéline Cholestérol L’ensemble de sa structure est apolaire, à l’exception du groupement OH qui est polaire Glycolipides Cérébrosides Gangliosides Localisés sur la face externe de la membrane Lipides présents dans les différentes phases de la membrane Fluidité En fonction de la nature des acides gras et de la proportion de cholestérol, la fluidité membranaire sera plus ou moins importante 8 1. Répartition asymétrique des lipides membranaires Généralités Les lipides ne sont pas répartis de manière complétement aléatoire dans la membrane La bicouche lipidique est formée de deux feuillets distincts qui présente une distribution très asymétrique - Cette asymétrie est indispensable au fonctionnement de la cellule 9 Exemple Les cellules communiquent, elles vont capter une information via une hormone, un neurotransmetteur, un facteur de croissance. Cette molécule, quand elle est hydrophile, va réagir avec un récepteur localisé à la surface de la cellule. Le message perçu par le récepteur va déclencher des cascades de signalisation intracellulaires. - Beaucoup de ces cascades sont médiées par des protéines kinases, qui transfèrent des groupements phosphate sur d’autres protéines. - Cette phosphorylation apporte des charges négatives, entrainant une modification conformationnelle des protéines, ce qui les active ou les inhibe. ✓ Certains phospholipides dans le feuillet interne de la membrane sont hydrolysés pour donner des métabolites dont le diacylglycérol qui active la protéine kinase C. Si ces lipides se retrouvent dans le feuillet externe, cette kinase ne sera pas activée. Ex : Si la phosphatidylsérine (dont l’hydrolyse produit le diacylglycérol) se retrouve exposée au niveau du feuillet externe, c’est un signal de mort cellulaire/ d’apoptose reconnus par d’autres acteurs. Feuillet externe Sphingomyéline Phosphatidylcholine Glycolipides Feuillet interne Phosphatidyléthanolamine Phosphatidylsérine 2. Mise en évidence de l’apoptose Marquage à l’annexine V L’annexine V est une protéine possédant une forte affinité pour la phosphatidylsérine. - Cela permet de mettre en évidence son exposition au niveau du feuillet externe de la cellule. ✓ Ex : On a une culture de cellules qu’on expose à un toxique et on veut savoir s’il déclenche l’apoptose. On fait donc un marquage de la phosphatidylsérine qui se retrouve au niveau du feuillet en contact avec le milieu de culture. L’annexine V est couplé avec un fluorochrome. On met la culture en incubation avec ce réactif. 10 Cellule normale L’annexine V ne peut pas interagir avec la phosphatidylsérine qui est du côté du feuillet intracellulaire, en contact avec le cytoplasme. - L’annexine V est hydrophile, elle ne peut pas traverser la barrière membranaire. Cellule en apoptose L’annexine V peut interagir avec la phosphatidylsérine qui se retrouve exposée au niveau du feuillet extracellulaire. Il y a une interaction spécifique, on fait des lavages. Lorsqu’on observe ces cellules avec un microscope à fluorescence, on a un marquage du pourtour de la cellule. On peut ainsi mettre en évidence les cellules en apoptose. Résultats 11 3. Mobilité des lipides Flip flop Généralités Mouvements naturels = sans activité enzymatique Mouvement avec système enzymatique L’asymétrie de l’arrangement des phospholipides au niveau de la bicouche pose la question des échanges des phospholipides à travers la bicouche. Diffusion latérale Un phospholipide peut se déplacer latéralement dans un même feuillet avec une grande facilité 107 déplacements/seconde Rotation Au niveau des molécules lipidiques individuellement Très rapide Autour de leur axe Flexion Les chaînes hydrocarbonées des lipides sont flexibles Flip-flop Il existe des moyens pour faire passer les phospholipides d’un feuillet à un autre Très rare - 1 mouvement par mois Implication d’une famille d’enzymes pour permettre ce mouvement - Flippases ou translocases ✓ Transport actif qui nécessite de l’énergie (ATP dépendant) ✓ Ce mouvement ne se fait pas naturellement car les têtes hydrophiles doivent passer à travers la barrière hydrophobe ✓ Ce n’est pas un mouvement favorable d’un point de vue thermodynamique 12 4. Fluidité membranaire Etat physique d’un lipide Peut-être décrit par sa fluidité ou viscosité Elle dépend de : Sa température La température augmente la fluidité de la membrane. Ex : Dans un frigo, le beurre est mou. Dans une poêle chaude il devient liquide. Sa composition La longueur et le degré de saturation des chaînes hydrocarbonées des acides gras vont influer sur la fluidité de la membrane. - Plus les chaînes sont courtes et plus elles sont insaturées, plus l’empilement des chaînes hydrocarbonées est difficile et donc plus la membrane sera fluide à basse température. Il faudra peu d’énergie pour entrainer cette fluidité/ce mouvement des chaînes hydrocarbonées les unes par rapport aux autres. - Plus les chaînes sont longues et plus elles sont saturées, plus l’empilement sera parfait et bien ordonné. La membrane sera moins fluide. ✓ Il faudra donc beaucoup d’énergie pour déstabiliser ces phospholipides et entrainer une certaine fluidité. Le cholestérol contribue à moduler la fluidité membranaire en perturbant l’empilement des chaînes hydrocarbonées de la bicouche. - C’est un peu plus complexe : dans certains cas il l’augmente, dans d’autres il la diminue. - A savoir : en fonction de la proportion de cholestérol et des conditions, on aura une membrane plus ou moins fluide. Fluidité de la membrane 13 Elle conditionne tout un ensemble de phénomènes biologiques. - Formation des jonctions intercellulaires - Communication intercellulaire - Mouvements cellulaires - Croissance cellulaire - Sécrétion - Endocytose - … Importance de la fluidité Communication intercellulaire On a un récepteur qui est une protéine transmembranaire, au niveau de la bicouche, entourés de phospholipides Lorsqu’une hormone vient interagir avec ce récepteur, il va changer de conformation - = Les chaînes d’amino-acides vont bouger dans la membrane - S’il est entouré de lipides très figés, la chaîne d’acides aminés ne pourra pas bouger ✓ Pas de changement de conformation possible Cytosquelette d’actine Filaments qui vont se polymériser sous la membrane - Entraîne la formation d’expansions cytoplasmiques ✓ Ça pousse sous la membrane qui se déforme, un peu comme des pseudopodes qui poussent vers l’avant et se fixent sur un substrat ✓ Si la membrane est hyper rigide, le cytosquelette ne pourra pas la pousser pour former ces expansions Endocytose et sécrétion Les vésicules se forment à partir des membranes 14 B. Les protéines membranaires Généralités Transmembranaires ou intrinsèques (1 à 4) Périphériques ou extrinsèques (7 et 8) Insérées par l’intermédiaire d’acides gras (5 et 6) 3 classes différentes de protéines membranaires en fonction de leur insertion dans la bicouche : 1 : un seul domaine transmembranaire 2 : 3 domaines transmembranaires Avec leurs extrémités N et C terminales 3 : protéines avec des boucles 4 : protéine qui n’est enchâssée que dans un seul des feuillets de la bicouche Pas de liaison covalentes (liaisons faibles) = Ancres lipidiques 1. Les protéines transmembranaires polytopiques 15 Domaines transmembranaires Polytopiques = insérés dans les deux feuillets de la membrane Constitués d’acides aminés hydrophobes Souvent organisés en hélice alpha (1 et 2) - Ou en tonneau béta (3) Il peut y avoir un ou plusieurs domaines transmembranaires. Ses domaines extracellulaires et cytosoliques sont généralement hydrophiles Les parties extracellulaires de la protéine peuvent être glycosylées Les protéines transmembranaires en hélice α (alpha) Des protéines de transport Perméases Canaux ioniques Pompes - Na+/K+/ATPase - Ca2+ ATPase Des protéines enzymatiques Ex 1 : Enzymes de la chaîne respiratoire Ex 2 : Adenylyl cyclase = adénylate cyclase - Capables de catalyser la transformation de l’adénosine triphosphate en adénosine monophosphate cyclique ✓ ATP → AMPC Des protéines d’adhérence Ces protéines membranaires sont en contact par leur versant extracellulaire avec des éléments d’autres cellules Leurs versants cytoplasmiques sont en relation avec le cytosquelette (jonction) - Ex : cadhérine Elles vont permettre le contact cellule/cellule Elles vont permettre le contact avec le cytosquelette et/ou la matrice extracellulaire - Ex : intégrine 16 Les protéines transmembranaires en tonneau β Porines des membranes bactériennes Porines = protéines qui s’assemblent pour former des pores permettant le transport de molécules hydrophiles à l’intérieur de la bactérie Structure de la paroi bactérienne Toxine bactérienne Ex : hémolysine S’insère dans les membranes plasmiques et provoque la lyse des cellules - Puisque les solutés vont pouvoir passer librement au travers des membranes Translocases Impliquées dans le transport des protéines à travers les membranes des mitochondries et des chloroplastes 2. Les protéines transmembranaires mono topiques Description Elles ne sont insérées que dans l’un des feuillets de la bicouche = monotopiques Elles sont vraiment intégrées dans la membrane - On ne peut pas les dissocier de la membrane d’une cellule vivante - Il faudra utiliser des détergents qui vont complétement dissocier la structure des phospholipides pour permettre la libération de ces protéines transmembranaires Différents ancrages membranaires : Via une hélice alpha Ex : cavéoline Via des acides aminés hydrophobes Ex : cyclooxygénase 1 Par l’intermédiaire d’acides gras = ancre lipidique Ex : protéines G impliquées dans la transduction du signal 17 3. Les protéines périphériques Généralités Liaisons formées Interactions Protéines extrinsèques extracellulaires Exemples Elles interagissent avec les domaines cytosoliques ou extracellulaires des protéines transmembranaires Ou avec des lipides de la face cytosolique de la membrane Liaisons faibles = électrostatiques - Facilement rompues ✓ Liaisons hydrogène ✓ Liaisons de Van der Waals Souvent dynamiques Avec un recrutement au niveau de la membrane en réponse à un signal Il y a régulièrement des associations/dissociations de la membrane - Par exemple en réponse à l’activation d’un récepteur et la mise en route d’une cascade de signalisation - On peut donc utiliser des produits chimiques beaucoup plus doux que ceux des protéines transmembranaires pour les dissocier Peuvent être glycosylées Exemple de la clathrine du côté cytosolique de la membrane Enzymes qui hydrolysent certains phospholipides membranaires du côté cytosolique Protéines qui font le lien entre la membrane et le cytosquelette 4. Mobilité des protéines Nature dynamique de la membrane Provient aussi de la mobilité des protéines - Tout comme les lipides, les protéines membranaires diffusent dans le plan de la membrane Pas de phénomène de flip-flop On observe deux phénomènes : Types de mouvements Rotation des protéines Sur elles-mêmes, sur place - Ex : changement de conformation d’un récepteur membranaire Diffusion latérale De certaines protéines Elles vont pouvoir se déplacer latéralement dans la membrane 18 C. Les glucides membranaires Généralités Les résidus glucidiques de la membrane plasmique des eucaryotes sont exposés à l’extérieur de la cellule Ils appartiennent à un ensemble appelé le glycocalyx Description Représentation en microscopie électronique à transmission d’une cellule eucaryote On voit très bien la membrane nucléaire, formée d’une double membrane Le glycocalyx apparait en foncé tout autour de la cellule - Sur cette photo, le glycocalyx est très développé donc on le voit très bien Composition Glycolipides et glycoprotéines - Formés par les chaînes oligosaccharidiques liées de façon covalente avec les lipides et protéines membranaires Rôles Processus de reconnaissance cellulaire - Certains sucres appartiennent au complexe majeur d’histocompatibilité (marqueurs importants à regarder pour les greffes) ou au système ABO (groupes sanguins) ✓ Pour différencier le soi du non-soi Interaction cellules/environnement - Ex : leptine = résidu glucidique - En lien avec les sélectines = protéines transmembranaires qui interagissent avec les glucides Mouvements ioniques au travers de la membrane - A cause de leur charge négative - Ils vont attirer des charges positives = ions positifs - Et répulser les charges négatives (comme le chlore) Glycocalyx 19 V. LES TRANSPORTS MEMBRANAIRES Généralités En plus du rôle de barrière physique liée au caractère hydrophobe de la partie interne de la membrane plasmique, celle-ci intervient également dans la régulation des échanges entre le milieu extérieur et intérieur de la cellule (cytoplasme). Semiperméabilité Est associée à sa composition chimique - Seules les molécules liposolubles peuvent se déplacer et diffuser à l’intérieur d’une membrane ✓ Ex : une hormone stéroïde est capable de passer, de diffuser au travers de la membrane pour rentrer dans la cellule. Certains gaz comme le monoxyde d’azote sont capables de rentrer. ✓ En revanche l’insuline, qui est une hormone hydrosoluble, ne sera jamais capable de passer la barrière membranaire. - Cependant, d’autres molécules sont capables de passer au travers de la membrane en utilisant des transporteurs, canaux, perméases, … ✓ Ex : les sucres les acides aminés, nucléotides, les ions vont être capables de passer rapidement la barrière en utilisant des systèmes de transport Des protéines de la membrane vont permettre le passage de ces molécules qui théoriquement ne sont pas capables de diffuser simplement au travers des membranes. Les protéines transmembranaires qui régulent la perméabilité peuvent être regroupées en trois groupes : Pompes Enzymes qui utilisent de l’énergie pour véhiculer des ions et des solutés à travers la membrane contre les gradients de concentration Transporteurs Exploitent les gradients ioniques comme source d’énergie pour déplacer un autre ion ou soluté (acide aminé, glucose, …) Canaux Pores qui sont soit à l’état ouvert soit à l’état fermé Présentent une spécificité ionique et s’ouvrent et se ferment de manière transitoire pour faire pénétrer un flux d’ions - Ex : un canal sodique laisse passer le sodium en fonction des gradients de concentration Protéines de transport 20 Transports passifs Dans le sens du gradient de concentration si la molécule est non chargée En fonction du gradient de concentration et électrique (= gradient électrochimique) si la molécule est chargée Quand une membrane est complétement perméable à une espèce ionique donnée, d’un point de vue thermodynamique, le système va faire en sorte qu’il y ait un équilibre de concentration de part et d’autre de la membrane pour les différentes molécules - Ex : S’il y a très peu de sodium au niveau cytoplasmique alors qu’à l’extérieur de la cellule il y a beaucoup de sodium, celui-ci va rentrer massivement dans la cellule pour rétablir l’équilibre en ion sodium de part et d’autre de la membrane = gradient de concentration - Mais le sodium est chargé positivement, donc il va y avoir une accumulation de charges positives d’un côté de la membrane et donc une répulsion = gradient électrique Pas de consommation d’énergie Transports actifs L’équilibre ne convient pas à la vie, donc il n’y a pas que des transports passifs Il va donc y avoir des déséquilibres de concentration ionique pour que la vie soit possible Transportent des ions et des molécules dans le sens opposé du gradient de concentration Sont consommateurs d’énergie 2 grands groupes de transport A. Transport passif 1. La diffusion simple (sans perméase) Principe Molécules concernées Les molécules diffusent au travers de la membrane sans utiliser de protéines porteuses/ perméases Substances solubles dans la phase hydrophobe de la membrane - Solvants des lipides ✓ Ether ✓ Chloroforme - Les petites molécules polaires non chargées ✓ Ethanol ✓ Urée ✓ Gaz (O2 ; CO2 ; NO) Energie Sens Caractéristiques Ne consomme pas d’énergie Dans le sens du gradient de concentration ou du gradient électrochimique Vitesse de diffusion Proportionnelle au gradient de concentration Saturation N’engendre pas de phénomènes saturables 21 2. La diffusion facilitée (avec perméase) Similarités avec le diffusion simple Toujours dans le sens du gradient chimique N’implique pas de fourniture d’énergie par la cellule Nécessite l’intermédiaire de protéines porteuses ou transporteurs, ce qui implique que : - Ce transport soit saturable - Il peut être inhibé par des molécules ayant une structure proche de la molécule de base transportée = antagonistes/inhibiteurs, qui vont bloquer le fonctionnement du transport Différences avec la diffusion simple Protéines porteuses (transporteurs) S’associent aux molécules à transporter et les déplacent dans la membrane. - Cinétique de transport plus lente Protéines tunnels (canaux ioniques) Forment des pores à travers la membrane Soit ouvert soit fermé 22 Quelques exemples de diffusion facilité Canaux Na+, K+ ou Ca2+ Canaux Na+, K+ Très importants pour la naissance des potentiels d’action Canaux Ca2+ Très important pour la transduction du signal - Ex : pour les contractions musculaires, il faut une entrée d’ions calcium dans la cellule musculaire par l’intermédiaire de canaux calciques Canaux cationiques voltage dépendant Canaux activés par un ligand Laissent passer certaines espèces ioniques seulement en présence du ligand dans la fente synaptique - Acétylcholine (Ach) - GABA - Sérotonine - Glutamate 23 Quelques exemples de difusion facilité Rôle Pénétration rapide pour l’eau = permettent le passage de l’eau de part et d’autre de la membrane Passage de l’eau à travers les membranes Par diffusion simple : seulement 10% Par diffusion facilitée : 90% Aquaporines Perméases Protéines transmembranaires à 6 domaines, dimérique ou tétramérique - S’assemblent de manière qu’il y ait un pore central pour permettre le passage de l’eau Canaux hydriques B. Les transports actifs Similarité avec la diffusion facilitée Dépend de protéines membranaires intrinsèques capables de s’unir sélectivement à une molécule Différences avec la diffusion facilitée Le déplacement se fait contre le gradient de concentration Nécessite une consommation d’énergie Type de consommation d’énergie Le transport d’un ion ou d’un soluté à travers la membrane est donc réalisé grâce à un couplage énergétique (thermodynamique) rendu possible grâce à : - Hydrolyse de l’ATP (dans la majorité des cas) ✓ Hydrolyse des phosphates qui permet de rompre les liaisons et génère l’énergie nécessaire pour faire les réactions enzymatiques - Absorption de la lumière ✓ Comme pour la photosynthèse - Le transport des électrons ✓ Comme dans la chaîne respiratoire - Cotransport d’autres substances suivant un gradient 24 Types de transporteurs actifs Transporteurs primaires Les pompes sont des transporteurs actifs primaires parce qu’elles assurent directement la transduction de l’énergie chimique en gradient de concentration - L’hydrolyse de l’ATP lui permet de changer de conformation et transporter les molécules de part et d’autre de la membrane Transporteurs secondaires Utilisent les gradients ioniques créés par les pompes pour transporter des ions et des solutés à contre-courant de leur gradient de concentration 1. Pompe Na+/K+/ATPase NB : à savoir absolument ! Transport actif Les étapes de fonctionnement Conditions basales Permet aux cellules de conserver un milieu intérieur différent du milieu extérieur C’est une pompe capable de faire rentrer deux ions potassium à l’intérieur de la cellule, et expulse trois ions sodium à l’extérieur de la cellule - A chaque cycle de fonctionnement - Contre l’hydrolyse d’une molécule d’ATP En conditions basales, elle interagit avec du potassium à l’extérieur, et du sodium à l’intérieur L’ATP se fixe, il est hydrolysé ce qui génère de l’énergie La pompe change de conformation, elle se retourne Puis elle libère trois sodiums à l’extérieur et deux potassiums à l’intérieur de la cellule Dans une cellule vivante, il y a un déséquilibre de ces deux espèces ioniques de part et d’autre de la membrane - Le sodium est beaucoup plus concentré dans le mileu extracellulaire - Le potassium est beaucoup plus concentré dans le cytosol D’un point de vue thermodynamique, le potassium veut sortir de la cellule et le sodium veut y rentrer = transport passif - Mais la pompe fait le contraire = transport actif : elle fait rentrer du potassium et sortir du sodium 2. Ca2+ ATPase Localisation Rôle Membrane du réticulum endoplasmique Maintien de la faible concentration en calcium intracellulaire - La concentration cytoplasmique de calcium est faible ✓ Le calcium est soit stocké dans des compartiments comme le réticulum endoplasmique, soit dans le milieu extracellulaire Importante notamment dans la contraction musculaire 25 3. H+/K+/ATPase Définition Pompe à protons Localisation Cellules gastriques Inhibiteur Médicaments Sont la cible thérapeutique d’un certain nombre de pathologies - Ex : les antiacides sont des inhibiteurs de cette pompe (oméprazol) 4. Transporteurs ABC Rôle Glycoprotéine P En utilisant l’hydrolyse de l’ATP, ces protéines sont capables de transporter au travers des membranes des éléments très variables - Peptides - Médicaments, molécules chimio thérapeutiques - Toxines - … Protéine d’efflux Ubiquitaire chez le sujet sain = exprimée par toutes les cellules Mais surexprimée par les cellules tumorales - Echec des chimiothérapies : la molécule thérapeutique rentre dans la cellule mais est directement expulsée ✓ La glycoprotéine P va repomper activement la molécule thérapeutique à l’extérieur de la cellule avant qu’elle n’ait eu le temps d’agir ✓ Induction d’un phénomène de « multidrug resistance » = MDR 26 5. Les antiports et symports Principe Transporteur actif secondaire La pompe Na+/K+/ATPase au niveau de la membrane utilise l’hydrolyse de l’ATP pour repomper le sodium à l’extérieur de la cellule = provoque un déséquilibre - Mais d’un point de vue thermodynamique, le sodium voudrait rentrer. ✓ Il rentre grâce à des transporteurs (anti porteurs et symporteurs) qui vont permettre l’entrée de ce sodium dans la cellule ✓ Image d’un tourniquet : de base il ne tourne pas, il faut l’énergie de quelqu’un pour l’activer et les autres personnes passent sans efforts. ✓ Dans la membrane, le sodium fournit l’énergie en passant dans le sens des gradients via le transporteur. Une autre molécule (comme le glucose) rentre dans la cellule de manière concomitante, en profitant de l’énergie créée par le passage du sodium. Antiports Le transport se fait dans des directions opposées - Antiport Na+/H+ - Antiport Na+/Ca2+ - Antiport HCO3-/Cl Permet des mouvements ioniques Symports Le transport se fait dans la même direction - Sodium/glucose - Sodium/chlore/potassium 27 C. Transports cytotiques Principe Deux types VI. Se font par l’intermédiaire de vésicules de sécrétion - Soit qui bourgeonnent à la surface de la cellule pour faire sortir des molécules - Soit qui interagissent avec la membrane, forment des vésicules qui vont être endocytées/internalisées Endocytose ou internalisation - Les molécules rentrent dans la cellule Exocytose - Les molécules sortent de la cellule SPECIALISATION DE LA MEMBRANE PLASMIQUE Généralités La membrane plasmique présente parfois à la périphérie de la cellule des zones de différenciations membranaires Deux sousgroupes Les différenciations qui augmentent la surface d’échange de la cellule Les différenciations qui assurent la cohésion et/ou la communication entre deux cellules adjacentes 28 A. Les différentiations morphologiques qui augmentent la surface d’échange Généralités Un certain nombre de réactions se font au niveau des membranes. Pour augmenter les capacités d’une cellule à faire ces réactions, on augmente les surfaces de membrane disponibles. - Ex : Si une mitochondrie veut faire beaucoup de phosphorylations oxydatives, ses réseaux membranaires internes augmentent sa surface active. Ces différentiations permettent d’augmenter de manière très importante la surface de membrane disponible pour les échanges Au niveau apical Microvillosités Expansions cytoplasmiques en doigts de gants De longueur variable (1 à 2 µm) De diamètre régulier (0,1 µm) Ces expansions sont stabilisées par des réseaux de cytosquelette - Notamment un axe formé de microfilaments d'actine et de nombreuses protéines permettant l’association du cytosquelette avec la membrane plasmique. Elles sont très nombreuses au pôle apical de certaines cellules épithéliales spécialisées dans les échanges avec le milieu extracellulaire - Cellules des tubules rénaux - Cellules intestinales = entérocytes 29 Photo en microscopie électronique Cj : complexe jonctionnel M : mitochondrie Gc : glycocalyx → joue un rôle important dans les échanges Au niveau basal On peut aussi avoir des différentiations qui augmentent la surface d’échange Ils sont retrouvés dans les cellules qui interviennent dans les échanges hydrominéraux entre le pôle basal et le milieu extracellulaire - = transport de liquide et d’ions ✓ Cellules du tube rénal La membrane plasmique Invaginations ou dessine des replis +/les replis profonds qui pénètrent membranaires dans le cytoplasme basaux Entre ces nombreuses invaginations, on retrouve de nombreuses mitochondries - Fournissent l’ATP nécessaire aux Photo en microscopie TEM à échanges ioniques reconnaître ! ✓ Notamment les QCM possible échanges contre le gradient de concentration B. Les différentiations morphologiques qui assurent la cohésion et/ou la communication entre deux cellules adjacentes : les jonctions intercellulaires 3 types Jonctions serrées Jonctions adhérentes Jonctions communicantes Molécules d’adhérence cellulaire Rôle essentiel Dans l’assemblage des cellules en tissus et dans la cohésion cellulaire - Les tissus sont formés d’un assemblage de cellules avec un environnement constitué des cellules de la matrice extracellulaire (collagène par ex) Les cellules adhèrent les unes aux autres : Adhérence dans les tissus Directement Par l’intermédiaire de protéines membranaires intrinsèques = molécules d’adhérence cellulaires - Interaction cellule/cellule Indirectement Par l’adhérence des cellules aux composants de la matrice extracellulaire (MEC) - Interaction cellule/MEC 30 4 familles principales Immunoglobulines - Interaction cellule/cellule au niveau du développement du système nerveux Cadhérines Intégrines Sélectines - Interaction entre des protéines d’adhérence cellulaires et des sucres ✓ Important dans les réactions inflammatoires (passage d’un leucocyte à travers l’endothélium) ✓ Interaction des cellules immunitaires avec l’endothélium vasculaire Fonctionnent toujours de la même manière Du côté intracellulaire La partie intracellulaire d’une molécule d’adhérence cellulaire se lie avec des protéines adaptatrices multifonctionnelles - Ces protéines adaptatrices unissent les molécules d’ahdérence cellulaire au cytosquelette - Elles peuvent jouer un rôle dans la transduction de signaux intracellulaires (transduction mécano-chimique) ✓ Récepteurs faisant de la transduction mécano-chimique ✓ Ex : Les intégrines jouent un rôle important dans la différentiation, la survie, elles captent des informations dans l’environnement Du côté extracellulaire On a soit : - Une interaction molécule d’adhérence/molécule d’adhérence - Une interaction molécule d’adhérence/ molécule de la MEC Principe 31 Organisation Les molécules d’adhérence cellulaire peuvent être distribuées de manière aléatoire dans la membrane ou se regrouper pour former des jonctions intercellulaires Jonctions intercellulaires Définition Différentes morphologies Zones de différenciation de la membrane des cellules qui permettent l’adhérence des cellules entre elles et à la matrice extracellulaire Dans les cellules animales il existe 3 types de jonctions : Etanches Jonctions Assurent l’étanchéité des serrées épithéliums Ou d’ancrage Jonction - Ceinture d’adhérence d’adhésion - Desmosome - Hémidesmosome Ou communicantes Permettent le passage des Jonctions petites molécules gap directement d’une cellule à Photo (jonction à reconnaître) QCM possible une autre Sous forme de boutons pression Macula Zone bien délimitée de forme arrondie Zonula Fait le tour Comme une d’adhérence Fascia Surface beaucoup importante 32 ceinture plus 1. Jonctions étanches = zonula occludens = jonctions serrées Principe Assure l’étanchéité de l’épithélium et de l’endothélium En microscopie électronique à transmission (cf photo), les membranes plasmiques des cellules adjacentes présentent plusieurs points de contact = zones de rapprochement de la membrane, comme si elles fusionnaient Localisation A l’extrémité apicale du complexe formé entre deux cellules épithéliales ou endothéliales adjacentes Composition Il y a un maillage protéique qui fait tout le tour de la cellule Rôles Forme une ceinture imperméable qui va prévenir la diffusion de molécules entre les deux cellules adjacentes - Une molécule localisée au pôle basal va pouvoir diffuser entre les deux cellules - Mais une fois arrivée au niveau du zonula occludens, elle ne pourra pas passer - Même chose du côté apical Cette barrière oblige les solutés à transiter au travers des feuillets cellulaires grâce aux transporteurs membranaires sélectifs Elle empêche aussi la migration des protéines membranaires spécialisées - Permet la constitution de domaines 33 Exemple du transport vectoriel des nutriments au travers de la lumière intestinale Le glucose est activement transporté de la lumière de la cellule intestinale vers le sang Il rentre par l’intermédiaire d’un symport sodium/glucose Les jonctions serrées bloquent un flux de retour du glucose dans la lumière intestinale De plus, les jonctions confinent les protéines de transport dans le bon domaine membranaire en agissant comme des barrières de diffusion à l’intérieur de la bicouche lipidique de la membrane plasmique Preuve expérimentale de l’étanchéité On met une molécule de traçage opaque aux électrons du côté basolatéral - Exemple : hydroxyde de lanthane Observation au microscope électronique Il ne peut pas se retrouver du côté apical à cause des jonctions serrées La molécule de traçage ne traverse pas l’épithélium et reste soit du côté basolatéral (comme ici), soit du côté apical Différentes représentations 34 Composition Ces jonctions apparaissent sous la forme de rangées de protéines transmembranaires qui se rejoignent à travers l’espace intercellulaire Elles contiennent notamment deux protéines transmembranaires - Occludine - Claudine ✓ Protéines à 4 domaines transmembranaires qui intéragissent par l’intermédiaire de leurs boucles extracellulaires ✓ C’est une interaction calcium indépendante Ces protéines transmembranaires sont associées à d'autres protéines - Protéine ZO (ZO-1, ZO-2, ZO-3) = protéine adaptatrice ✓ Elles-mêmes reliées à des microfilaments d’actine = interaction avec le cytosquelette On peut aussi retrouver des cadhérines, des caténines,… L’ensemble forme des maillages protéiques très denses qui empêchent la diffusion des molécules Localisation Cellules épithéliales (intestin, peau, …) Cellules endothéliales des capillaires du cerveau (BHE = barrière hématoencéphalique) - Il y a des jonctions serrées qui permettent d’assurer une cohésion entre les cellules endothéliales des capillaires ✓ Les molécules thérapeutiques sont donc incapables de diffuser dans le cerveau = passer de la circulation vers l’encéphale Cellules endothéliales des capillaires du placenta - Forment la barrière placentaire Pathologie infectieuse Les jonctions serrées constituent une cible pour les bactéries pathogènes et les virus. - Leurs altérations sont à l’origine de lésions épithéliales, des diahrrées et des troubles électrolytiques observées dans ces pathologies 2. Les jonctions d’adhérence ou d’ancrage Rôle Ceintures d’adhérence et desmosomes Hémidesmosomes Assurent l’adhérence intercellulaire Assurent le maintien de la forme de la cellule épithéliale Attachent la cellule et son cytosquelette à sa voisine Attachent la cellule à la lame basale Ceinture d’adhérence 3 formes Appelées aussi zonula adherens - Car elles font tout le tour Desmosomes ponctuels Macula adherens - Car elles ont la forme d’un bouton pression Hémidesmosomes et points focaux d’adhérence Permettent l’interaction des cellules avec la matrice 35 Composition Constituées de deux classes de protéines : Protéines Forment une plaque sur la face cytoplasmique de la membrane d’ancrage Connectent le complexe jonctionnel au cytosquelette intracellulaires Possèdent une queue cytoplasmique qui se fixe sur une ou plusieurs protéines d’ancrage intracellulaires Protéines de liaison Possèdent un domaine extracellulaire qui interagit : transmembranaires - Soit avec la MEC - Soit avec les domaines extracellulaires des protéines de liaison transmembranaires de la cellule voisine 36 Ceinture d’adhérence = zonula adherens Aspect Localisation 3 groupes de composants Forme une ceinture d’adhérence qui encercle l’extrémité apicale d’une cellule - Fait le tour de l’épithélium Juste sous la jonction serrée Domaine membranaire Contenant des protéines transmembranaires comme les cadhérines Plaque dense cytoplasmique Sous membranaire Comportant : - Caténines - Vinculine - L’alpha actinine ✓ Qui associent les cadhérines avec le cytosquelette d’actine Faisceau de µfil d’actine Rôles Interaction Inséré dans la plaque cytoplasmique Forme un anneau autour de la cellule S’y rattachent et donne une certaine contractibilité Nombreux rôles, dont : - Cohésion tissulaire mécanique des tissus) - Transduction de intercellulaires (résistance signaux Calcium dépendante Les cadhérines sont des molécules d’adhérence calcium dépendantes 37 Desmosomes ponctuels = macula adhérence Composition Plaque cytoplasmique dense = densification de membrane Localisation Présentent des protéines de liaison transmembranaires qui appartiennent à la famille des cadhérines (en vert) - Desmogléine - Desmocolline ✓ Ce sont des cadhérines particulières Correspond à une densification des membranes Composée de complexe de protéines d’ancrage intracellulaires (en bleu) - Comme la plakoglobine - La desmoplakine Sont ancrés sur le versant cytoplasmique de la plaque (en rouge) La nature de ces filaments intermédiaires va varier selon le type cellulaire - Dans les cellules épithéliales, c’est de la Filaments cytokératine intermédiaires - Desmine dans les cellules myocardiques Forment une charpente structurale pour le cytoplasme - Assurent sa résistance Vue au microscope électronique aux forces latérales ✓ =résistance mécanique des tissus Les desmosomes ponctuels sont particulièrement nombreux dans les tissus soumis à un stress mécanique - Peau - Epithélium intestinal - … 38 Représentation Pemphigus vulgaire Maladie auto-immune, Ac dirigés contre le soi Survient plutôt chez le sujet âgé ou à cause de composantes génétiques Les patients ont des « bulles » qui se forment au niveau de la peau - Peut apparaitre sur toute la surface de la peau ✓ Particulièrement la peau soumise à des frottements En violet : épiderme - Epithélium pluristratifié constitué de kératinocytes ✓ Qui sont reliés entre eux par de nombreux desmosomes ✓ Attaque des auto anticorps dirigés contre la desmogléine ✓ Provoque un détachement des Coupe de peau couches de l’épiderme En rose : derme 39 Complexe jonctionnel Définition Association étroite de plusieurs types de jonctions entre des cellules épithéliales adjacentes (cubiques ou cylindriques) Sur cette photo, de haut en bas Microvillosités Jonction serrée Jonction d’adhérence - On ne voit pas très bien la plaque dense ni les microfilaments d’actine qui partent Desmosomes ponctuels - On le distingue beaucoup mieux que la ceinture d’adhérence car les densifications sont beaucoup plus importantes - Et on voit très bien les filaments intermédiaires qui partent du desmosome Jonctions communicantes Hémidesmosomes Rôle Morphologie Ancrage des cellules à la lame basale Connectent la membrane basale d’une cellule à la lame basale sousjacente Très proche des desmosomes 40 Molécules d’adhérence Protéines d’ancrage intracellulaires Eléments du cytosquelette Composition Lame basale Illustration Appartiennent à la famille des intégrines Protéines de liaison transmembranaires Plectine Filaments intermédiaires Contient de la laminine - Qui interagit avec les intégrines Collagène de type IV Vue en microscopie électronique On voit très bien la plaque dense cytoplasmique et les filaments intermédiaires Jonctions intercellulaires et tissus Epithélium pluristratifié Epiderme Peau Lame basale Derme Avec les kératinocytes reliés entre eux par des nombreux desmosomes ponctuels Les cellules interagissent avec la lame basale par l’intermédiaire des hémidesmosomes Avec des fibroblastes - Qui ne sont pas reliés les uns aux autres, ce n’est pas la même structure - Ils interagissent avec l’environnement (MEC) par l’intermédiaire de points focaux d’adhérence ✓ Récepteur de surface formé d’intégrines 41 Points focaux d’adhérence Rôles Composition Permettent l’ancrage des cellules à la MEC Régulation de la migration cellulaire à l’intérieur du tissu Contrôle de la forme cellulaire Réponses cytoplasmiques aux facteurs de croissance et autres stimuli - Les intégrines vont capter des informations à l’extérieur de la cellule - Comme ce sont des mécanorécepteurs, ils vont envoyer des stimuli à l’intérieur de la cellule ✓ Déclenchement de cascades de signalisation amenant des réponses Protéines de liaison Intégrines transmembranaires - Protéines calcium dépendantes Vinculine Protéines d’ancrage intracellulaires Taline Eléments du cytosquelette Actine 3. Jonctions communicantes = jonctions gap Généralités Composition Certaines cellules sont directement interconnectées par des canaux intercellulaires groupés en plaques membranaires appelées jonctions communicantes. Chaque canal est composé de l’assemblage de deux demi-canaux transmembranaires - = Les connexons ✓ Provenant chacun d’une des cellules en contact ✓ Chaque membrane va aligner son connexon avec celui de la membrane voisine pour former un canal parfait ✓ Permettant le passage des molécules d’une membrane à une autre 42 Connexon Echanges Organisation Couplage Localisation Constitué de 6 molécules de connexines (protéines transmembranaires) S’associent avec les connexons de la cellule adjacente pour former un canal parfait Ces cellules couplées échangent de petites molécules d’un poids moléculaire inférieur à 1000 Da - Ions - Acides aminés - Oses - Nucléotides - Vitamines - Seconds messagers Ce type de jonction n’est pas isolé au sein de la membrane mais s’organise en régions spécifiques : plaque ou nexus Elles participent au couplage électrochimique (passage d’ions) et métaboliques (ATP, IP3, peptides, …) des cellules reliées. Chez les cellules eucaryotes animales 4. Plasmodesmes Cellules végétales Plasmodesmes Plan structural Sont entourées d’une paroi pectocellulosique - Représente une véritable barrière physique Deux cellules végétales adjacentes communiquent entre elles grâce à l’aménagement de structures appelées plasmodesmes. = Canaux traversant les parois cellulaires de deux cellules végétales adjacentes - Permettant ainsi la communication cytoplasme à cytoplasme ✓ Comme une jonction GAP Le plasmodesme est bordé par la membrane plasmique Illustration en microscope Contient un batônnet central qui dérive du électronique à transmission réticulum endoplasmique lisse (REL) des deux cellules (en jaune sur le schéma) 43 5. Tableau récapitulatif sur les jonctions intercellulaires A apprendre par cœur 44 VII. EXERCICES (PAS CETTE ANNEE → MAIS INTERESSANT A FAIRE) NB : A la fin du cours, la prof fait un wooclap. Voici les questions qui ont été posées : 1. Parmi les constituants cellulaires cités ci-dessous, quels sont ceux qui sont retrouvés au niveau des cellules procaryotes : A. B. C. D. E. Les ribosomes Les mitochondries Le réticulum endoplasmique La membrane plasmique Le centrosome Réponses justes : A, D. B. Faux. Les mitochondries ne sont absolument pas un élément des cellules procaryotes. C’est un organite, qu’il n’y a pas dans les cellules procaryotes. Chez la bactérie, la production d’énergie se fait au niveau de la membrane plasmique. C. Faux. Même chose, c’est un organite. E. Faux. Centrosome = centre organisateur des microtubules, la prof n’en a pas parlé. 2. Les mitochondries : A. B. C. D. E. Possèdent un ADN qui code pour toutes les protéines mitochondriales. Interviennent dans l’apoptose. Sont des organites délimités par une double membrane. Ont une membrane externe qui se replie pour former des crêtes mitochondriales. Sont le siège de la phosphorylation oxydative. Réponses justes : B, C, E. A. Faux. Son ADN code pour une quinzaine de protéines mitochondriales. Le reste est codé par le génome nucléaire. D. Faux. C’est la membrane interne qui se replie pour former les crêtes mitochondriales. 3. A propos des lymphocytes : A. B. C. D. E. Ce sont des molécules procaryotes. Ils comportent des mitochondries. Ils comportent des chloroplastes. Ils comportent une paroi cellulosique. Ils comportent un réticulum endoplasmique lisse. Réponses justes : B, E. A. Faux. Les lymphocytes sont les globules blancs. Ce sont des cellules eucaryotes animales. C. Faux. Pas de chloroplastes. D. Faux. Pas de paroi cellulosique. B et E. Vrai. Vu que ce sont des cellules eucaryotes animales, ils comportent bien des mitochondries et du réticulum endoplasmique lisse. 45 4. A propos du noyau des fibroblastes : A. B. C. D. E. L’enveloppe nucléaire est en continuité avec l’appareil de Golgi. L’enveloppe nucléaire contient des pores. L’enveloppe nucléaire est constituée de deux membranes. Dans le noyau, on trouve de l’ADN plasmidique. Dans le nucléoplasme, on trouve des lysosomes. Réponses justes : B, C. A. Faux. L’enveloppe nucléaire est en continuité avec le réticulum endoplasmique. D. Faux. L’ADN plasmidique est retrouvé chez les procaryotes. Pas de plasmide dans les cellules eucaryotes, et le fibroblaste est une cellule eucaryote animale. E. Faux. Il n’y a pas de lysosomes dans le nucléoplasme. Le nucléoplasme est l’équivalent du cytoplasme pour le noyau. 46 Correction des QCMs 1- C E A : C’est une bicouche lipidique B : Composée de lipides + protéines + glucides D : C’est une structure asymétrique 2- A C E B : La phosphatidylcholine est un glycérophospholipide D : Le cholestérol est un lipide retrouvé dans les membranes des cellules animales 3- A B E C : Le co-transport des ions Na+ et Ca++ par l’antiport utilise le gradient électrochimique du sodium (c’est un transport actif) D : Ce transport utilise l’ATP 4- A D E B : Pour les desmosomes → les cadhérines C : Ce n’est pas direct. Il y a des protéines adaptatrices qui font le lien avec le cytosquelette 5- A B C D E 47

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