Musique Traditionnelle Marocaine - Unité 1 PDF

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Musique marocaine Musique traditionnelle Arts traditionnels Culture marocaine

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Ce document présente un aperçu de la musique traditionnelle d'art au Maroc. Il explore différents styles, y compris la musique andalouse, le sama3, le malhoun, et les rwayes, avec des détails sur leurs caractéristiques et caractéristiques individuelles.

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La musique traditionnelle d’art Par musique traditionnelle d’art, nous entendons certains styles de musique au Maroc qui ont des modèles de composition fixes, qui n'acceptent l'improvisation que rarement et dans un espace limité, nous citons les arts influencés par la civilisation andalouse, ainsi...

La musique traditionnelle d’art Par musique traditionnelle d’art, nous entendons certains styles de musique au Maroc qui ont des modèles de composition fixes, qui n'acceptent l'improvisation que rarement et dans un espace limité, nous citons les arts influencés par la civilisation andalouse, ainsi que le melhoun et les arts des rwayes dans le Souss. 1 : Musique andalouse Le Maroc appartenait à ce qu'on appelait l'Occident musulman, qui comprenait également la péninsule ibérique. Le brassage entre les deux rives de l’Occident musulman (Maroc et Andalousie) pendant plus de sept siècles a produit les différents éléments d’une brillante civilisation, et notamment ce que nous appelons aujourd'hui la musique andalouse. Les marocains ont enrichi le canevas initial de composition hérité de l’Andalousie, en ajoutant des poèmes et des mélodies, mais surtout en créant une nouvelle structure : la nouba, à travers un cycle des pièces lyriques et des intermèdes musicaux. La musique andalouse au Maroc comprend trois formes : - La première est la musique dite Al Ala, qui est la principale forme répandue principalement à Fès, Tétouan, Tanger, Chefchaouen, Rabat et Salé. - La seconde est la musique Gharnatie, dont l’exercice est limité aux villes de Oujda et Rabat. - Quant à la troisième forme, elle est issue de la pratique musicale juive au Maroc. Tarab al ala se compose de 11 noubas dont la durée totale dépasse les 100 heures de musique. Chaque nouba passe par cinq phases rythmiques (le mizan) et utilise quatre types de prosodie (chi’r, muwashshah, zajal andalusi et barwala qui est un type de melhoun). Al-Gharnati a également cinq rythmes qui structurent les 12 nouba complètes avec leurs modes et rythmes particuliers. Nous retrouvons les modes andalous dans le sama’e confrérique, tout comme nous les retrouverons dans tous les rites de passage des juifs marocains et dans leur chant religieux et dans les piutim. Il faut également signaler un genre appelé Al-Matrouz (le brodé), comme expression de métissage qui alterne pendant la même séance musicale des vers en arabe et d’autres en hébreu tout en conservent le même rythme et la même mélodie. 2 : Le sama3 Le sama3 est le chant classique des confréries religieuses, c’est un chant collectif sans accompagnement instrumental qui basé sur trois corpus poétiques : - des poèmes en arabe classique dont al bourda et al-hamziya d’Al Bouçairi - Les barawils dans le style du malhoun, à l’exemple de barawil Al Harraq - Enfin, un répertoire des soufis marocains et andalous (kalam al qawm) dont al fiyachiya, addo3ae annaçiri et al qaçida al bagdadia Le sama3 reprend les grands thèmes du mysticisme musulman, ainsi que l’éloge du prophète sidna Mohamed dans le registre de amdah nabaouia. 3. Le malhoun Le malhoun est la plus élaborée des formes de versification en arabe dialectal marocain. L’origine du terme malhoun pourrait, tout aussi bien provenir de lahn (mélodie) que de lahn (écart par rapport à la norme grammaticale). Le malhoun demeure un domaine des gens simples et de poètes généralement artisans illettrés qui produisaient leurs qaçida par l'introversion d'une forte tradition orale qui a diffusé le savoir métrique et l'art des canevas (qyasât). Dans tous les cas où le nâdhem n'écrivait pas ses propres poèmes, il s'appuyait sur un compagnon (râwi) auquel il dictait ses qçâyed La qaçida du malhoun est de forme strophique avec alternance de refrain (harba) et de couplets (qsams), le tout est encadré par des introductions et un final. On y retrouve dans le malhoun quatre catégories de thèmes : - la foi et ses multiples dimensions, - la jalsa (veillée) et la dimension ludique, - les thèmes de la vie sociale, - les thèmes qui relatent des faits historico-politiques comme la guerre de Tétouan et l’occupation française de Oujda et bien d’autres événements. 4. les rwayes Les rwayes (pluriel de rayes : chef) désignent un genre musical relatif au parler de tachelhit. La musique est y pentatonique car utilisant une gamme de 5 notes (comme la musique chinoise et une grande partie de la musique en Afrique). Le rayes est à la fois poète, compositeur et chanteur. Son groupe est chargé, sous sa conduite, de l’accompagnement musical, des reprises des refrains et accessoirement de réaliser une danse basée sur des claquettes (tamerriqt udar). Les rwayes se distinguent aussi par leurs tenues et par leurs instruments de musique (ribab, loutar, tal3owat et une percussion métallique ). Des femmes ont jadis excellé en tant que groupes de rayssat poétesses et musiciennes. Aujourd’hui la raysa femme se limite, en général, au chant accompagnée par les hommes.

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