Table ronde sur les IST et le VIH-SIDA dans l'éducation PDF

Summary

Discussion sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH-SIDA en milieu scolaire au Cameroun. Le document présente un contexte et une justification pour la table ronde, qui aborde les questions, les définitions, et les moyens de prévention de ces maladies. Le document vise à sensibiliser et à informer les élèves sur les IST et le VIH-SIDA.

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland ********* *********** REGION DE L’EST...

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland ********* *********** REGION DE L’EST EAST REGION *********** *********** DEPARTEMENT DE LA KADEY KADEY DIVISION *********** *********** DELEGATION DEPARTEMENTALE DES DIVISIONAL DELEGATION OF ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES SECONDARY EDUCATION *********** *********** C.E.S DE GADJI 9HCIGSFD02066108 G.S.S OF GADJI Tel: 674 03 06 56 Cell: 674 03 06 56 SEMAINE NATIONALE DU BILINGUISME TABLE-RONDE Thème : Les infections sexuellement transmissibles et le VIH-SIDA : comment les prévenir en milieu scolaire ? I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION Depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en 1994, les pays ont appréhendé les problèmes délicats de la santé des adolescents/jeunes en matière de reproduction, notamment s’agissant de répondre aux besoins d’information, d’éducation et de services. Au Cameroun, les adolescents/jeunes de 10 à 24 ans constituent 33% de la population générale. Ces jeunes qui sont le fer de lance et l’avenir de notre pays sont cependant fragiles et sous la menace des problèmes variés et complexes tels que le VIH/SIDA, les grossesses précoces, les avortements, la toxicomanie etc. C’est dire en d’autres termes que la sexualité est de plus en plus précoce parce qu’avant d’atteindre l’âge de 15 ans, 25% de femmes ont déjà eu des rapports sexuels, 23% de jeunes filles de 15-19 ans sont déjà mères et 6% sont enceintes pour la première fois, soit un total de 28% qui ont déjà commencé leur vie féconde. Selon la même étude, l’Enquête Démographique et de Santé au Cameroun, phase III indique que 5,5% des personnes sexuellement actives au Cameroun sont infectés par le VIH et concerne la tranche d’âges de 15-49 ans. Malheureusement, les adolescents en âge scolaire sont aussi touchés par cette infection (soit 1,4%) et les filles davantage que les garçons (2,2% contre 0,6%). Devant le constat d’un déficit de la prévention à l’égard du risque de contamination par le VIH et les autres IST, en particulier chez les jeunes, la riposte nationale s’est organisée dans le cadre d’un programme multisectoriel de lutte contre le Sida, où les jeunes en milieu scolaire font l’objet d’un ciblage particulier. Le plan de lutte contre le VIH/SIDA a été mis sur pied au sein de la communauté éducative et officiellement lancé le 31 mars 2004 par le Ministre de l’Education Nationale. Des actions ont été menées avec l’appui des partenaires afin de réduire la prévalence du VIH/SIDA en milieu scolaire. Dans le cadre de notre exposé, quelques questions nous semblent intéressantes : - Qu’entend-on par infections sexuellement transmissibles et VIH ? - Comment se transmettent-ils ? - Quels sont les moyens de leur prévention ? Mesdames et Messieurs, chers apprenants, voilà ainsi décliné les questions auxquelles nous allons nous atteler à répondre au cours de cette table-ronde. II- DEFINITIONS A) Les infections sexuellement transmissibles (IST) Les infections sexuellement transmissibles sont des affections ou maladies que l’on contracte principalement à la suite des rapports sexuels. Les IST courantes sont : la gonococcie (encore appelle chaude pisse), la chlamydia, la syphilis, l’herpès, le trichomonas, l’hépatite B, les condylomes, la candidose et le sida. B) Le Virus de l’Immuno déficience humaine (VIH) Le VIH est un virus qui affaiblit le système de défense de l’organisme et le rend très vulnérable aux maladies. C’est le germe responsable du SIDA. Une personne qui a le VIH dans son corps est une personne séropositive ou PVVIH. Être Séropositif au VIH signifie que l’on a été en contact avec le virus, qu’il s’est introduit dans l’organisme où il a commencé à se multiplier. Lorsque le VIH vient d’entrer dans l’organisme, il peut décider de se manifester ou non. On peut rester plusieurs années sans le moindre signe ou sans aucune maladie. Néanmoins on peut continuer à transmettre le virus ou se réinfecter. Pendant ce temps, le virus continue de se multiplier et détruit progressivement le système de défense de l’organisme. L’organisme ainsi infecté par le VIH perd progressivement sa force, s’affaiblit et devient vulnérable à certaines infections dites opportunistes. C) Le Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise (SIDA) Le Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise ou Syndrome Immuno Déficitaire Acquis est l’état d’une personne dont le système de défense a été sérieusement affaibli par le VIH et qui de ce fait développe de façon grave et même mortelle certaines maladies. Une personne qui développe des maladies suites au VIH est une personne malade de SIDA. Avoir le SIDA signifie que le système immunitaire devenu déficient va progressivement laisser développer des maladies appelées infections opportunistes (IO) dont certaines marquent le passage au stade SIDA. III- LES INFECTIONS SEXUELLEMENTS TRANSMISSIBLES A) Les symptômes d’IST - écoulement vaginal ou urétral anormal ; - picotement ; - douleurs en urinant ; - douleurs au bas-ventre ; - démangeaisons ; - apparition des boutons sur le sexe ; - apparition de petite bosse sur le sexe ; - plaies sur le sexe ; - douleurs lors des relations sexuelles. B) Modes de transmissions des IST Ces affections se transmettent dans la majorité des cas :  Au cours des rapports sexuels non protégés avec un partenaire infecté  Mais aussi par voie extra génitale :  Coït oral (lésions de la bouche)  coït anal (lésions de l’anus)  Literie ou linge entraînant la vaginite de la fillette  Lors de l’accouchement entraînant l’ophtalmie purulente du nouveau–né  Par contact accidentel avec des lésions syphilitiques (chancre)  Par voie transplacentaire  Par la transfusion sanguine  Par la contamination manuelle des yeux associée à un manque d’hygiène à partir de l’écoulement génital du malade ou de son partenaire. C) Conséquences des IST  stérilité (physique)  frigidité  mutilation du sexe  troubles mentaux  cancers  honte (émotionnel)  Replis sur soi  rupture de la relation avec l’autre  stress  dépenses (économique) D) Moyens de prévention efficaces contre les IST  L’abstinence sexuelle  Limitation des partenaires sexuels  Utilisation correcte et systématique du préservatif masculin ou féminin  Eviter les contacts avec les objets à risque  Lavage, séchage et si possible repassage des sous-vêtements.  Pas de toilette vaginale avec les antiseptiques  Education du public sur :  La nécessité d’uriner immédiatement après le rapport sexuel  La nécessité d’une toilette des organes génitaux après chaque rapport sexuel suspect (bien savonner, laver soigneusement …)  Le port des préservatifs  Lutte contre la liberté des mœurs (prostitution, délinquance juvénile, alcoolisme, drogue) E) Moyens de prévention efficaces contre les complications des IST  Dépistage précoce de l’infection par un professionnel de la santé  Traitement correct des malades (durée et dose prescrites par un professionnel de la santé)  Abstinence des rapports sexuels pendant le traitement  Abstinence des boissons alcoolisées et gazeuses pendant le traitement (la bière est un diurétique qui favorise à la fois l’élimination rapide de l’antibiotique, en plus, elle est un milieu de culture et la multiplication des germes).  Traitement du, de la ou des partenaires sexuels en même temps.  Pas d’automédication F) Mesures à prendre en cas d’IST 1- Ce qu’il ne faut pas faire  consulter ses amis  faire de l’auto médication  prescrire a ses amis des médicaments  cacher a son partenaire que l’on a une IST  rester sans rien faire 2- Ce qu’il faut faire  se rendre dans un centre de santé pour consultation dès apparitions des premiers signes  avertir le/la partenaire même si ce dernier ou cette dernière ne ressent aucun signe d’infection  éviter tout rapport sexuel  suivre scrupuleusement le traitement prescrit par le professionnel de santé  faire un contrôle après traitement 3- Lieux de traitements  il est impératif de se rendre auprès des services de santé en cas d’IST.  le traitement doit être suivi par les deux partenaires IV- LE VIH/SIDA A) Les modes de transmission du VIH Le VIH se transmet uniquement par trois voies :  La voie sexuelle, lors des rapports sexuels non protégés avec une personne infectée (90% de cas) ;  La voie sanguine, contacts sanguins dont l’un est infecté de VIH, tels que les transfusions sanguines, l’utilisation commune objets coupants qui ont été utilisés par d’autres personnes (5% de cas) ;  De la mère à l’enfant, transmission pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement maternel : (5% cas) Note : 4 fluides corporels ont une concentration élevée en VIH :  Le sang,  Le sperme (inclut le liquide séminal),  Les fluides vaginaux,  Le lait maternel. Le VIH ne se transmet pas par : - Les actes de la vie quotidienne (salutations, bisous, partage de repas, utilisation des plats, verres usage des toilettes, lit, etc.) : : habiter ensemble, partager un repas, les contacts à l’école, au marché ; les jeux en communauté ; la toux et l’éternuement, le contact avec la salive, les larmes, la sueur et les urines ; une embrassade, une poignée de main, un baiser ; l’utilisation des toilettes, des latrines , de la vaisselle ; les morsures d’animaux ou les piqures d’insectes, moustiques, mouches, etc. - Les piqûres des moustiques ou des insectes - La sorcellerie. B) Facteurs qui augmentent le risque de transmission sexuelle du VIH :  Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST)  Les ulcérations génitales  L’écoulement urétral  L’herpès génital  Les rapports sexuels non protégés avec des multiples partenaires C) Les méthodes de prévention du VIH 1) Prévention de la transmission du VIH par la voie sexuelle  Abstinence sexuelle ;  rapport sexuels correctement et systématiquement protégés par le condom ;  rapports sexuels exclusivement avec un partenaire sexuel fidèle et sain. La prévention est importante même pour les personnes infectées afin de réduire le risque de réinfection par une autre souche du virus. C’est ce qu’on appelle la « prévention positive ». 2) Prévention de la transmission du VIH par la voie sanguine  Utilisation des objets coupants ou perçants préalablement stérilisés et à usage unique : Utilisation des rasoirs et brosses à dents à titre personnel ;  Dépistage systématique de tout sang à transfuser ;  Couverture correcte des blessures par pansement 3) Prévention de la transmission de la mère à l’enfant  Suivre les règles de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) : Prévention de la transmission du VIH chez les femmes en âge de procréer ;  Prévention des grossesses précoces et non désirées  Prise en charge des femmes infectées par le soutien et les soins aux femmes infectées, à l’enfant et au conjoint ;  Alimentation artificielle ou allaitement maternel exclusif. D) Avantages à connaître son statut sérologique Connaître son statut sérologique est la première étape à franchir pour accéder à la thérapie antirétrovirale (TAR) qui vous sauvera la vie, à l’appui psychosocial, aux méthodes de prévention et au traitement des infections opportunistes ; à obtenir l’appui de votre communauté, tous facteurs qui vous aideront, vous et vos partenaires, à mener une vie saine.  Un examen de sang appelé « test de dépistage du VIH » peut se faire dans une formation sanitaire ou dans un laboratoire d’analyse médicale ; Le test témoigne de la présence du virus dans le sang à travers la détection des anticorps. Le Test de dépistage du VIH est le seul moyen pour toute personne, de connaitre son statut sérologique. L’apparence d’une personne n’indique en aucun cas si elle est séropositive ou pas. Les personnes qui se proposent au test de dépistage du VIH doivent bénéficiera de conseils pré et post test.  Si le test est positif, cela signifie que le virus est présent dans votre sang : vous êtes séropositifs au VIH ou VIH positif. S’il est positif, une fois connu, vous pouvez immédiatement prendre les dispositions idoines qui vous aideront à vivre plus longtemps et protéger les personnes que vous aimez.  Si le test est négatif, cela signifie que l’on n’a pas retrouvé les anticorps au Virus dans votre sang ; néanmoins il convient de refaire le test de dépistage après trois mois. S’il est négatif, le fait de le savoir vous encourage à vous protéger davantage, et à protéger par conséquent votre partenaire sexuel. Le fait de connaître votre statut sérologique comporte de nombreux avantages :  Se rassurer sur son état sérologique (positif ou négatif) ;  En cas résultat négatif, adopter un mode de vie qui nous évite de contracter le VIH (voir moyens de prévention du VIH) ;  En cas de résultat positif, accepter son résultat et adopter les principes de vie positive qui sont :  s’occuper physiquement de soi-même, (solliciter des soins médicaux en cas de maladie, manger bien et avoir un régime équilibré, faire des exercices physiques, bien dormir, se reposer en cas de fatigue, éviter tout ce qui peut mettre sa santé en danger (cigarette, alcool), éviter d’être réinfecté, de contracter d’autres maladies sexuellement transmissibles.)  contracter les services spécialisés si les signes/symptômes du Sida apparaissent ou si l’on envisage une grossesse.  s’occuper mentalement de soi-même (éviter le stress, garder espoir, avoir des occupations, avoir des moments de détente, échanger avec les personnes de confiance sur vos préoccupation/inquiétudes, adhérer a un groupes associatif encadrant les PVVS.) E) La prise en charge des personnes séropositives et des malades du SIDA  Éviter toute forme de discrimination (rejet, exclusion, séparation) et de stigmatisation (insulte, mépris, trahison) ;  L’aider à garder le moral et à maintenir une vie normale  Offrir le soutien affectif, matériel, nutritionnel, financier si possible  Garder la confidentialité (ne pas propager la situation sérologique d’une personne)  Aider à suivre les traitements prescrits  Garder Espoir,  Aider les personnes infectées ou malades à :  Ne pas se réinfecter  Mieux se nourrir  Respecter les règles d’hygiène (le virus du SIDA ne résiste pas au savon/détergent)  Garder leur corps et leur environnement propres (Utiliser les récipients qui ne laissent pas échapper les liquides- urines, selles, vomissement, sang et brûler les objets souilles.),  Prendre correctement le traitement prescrit par le médecin  Respecter les règles d’hygiène en manipulant avec précaution les urines, selles, vomissement, écoulement de sang de la personne infectées (éviter le contact avec ces liquides en utilisant des gants ou à défaut des sacs en plastique.)  Éduquer les membres de la famille et les amis du malade  Apporter un soutien moral et spirituel au malade Résumé Dans le cadre de l’introduction de l’EVF/VIH et SIDA dans les programmes scolaires, le Cameroun a opté pour la transversalité qui est une approche pluridisciplinaire impliquant l’insertion de ce module dans les disciplines bien ciblées et dites disciplines d’accueil. Il s’agit : - Pour le primaire : les langues, hygiène pratique et éducation à la santé, éducation civique et morale, géographie et éducation à l’environnement ; - pour le secondaire : des sciences humaines, des sciences de la vie et de la terre et de l’Education sociale et familiale (ESF), des langues (français, anglais et arabe) et de l’Education Physique et Sportive (EPS) ; - Pour l’enseignement Normal : la didactique des langues, éthique et morale professionnelle, didactique des sciences, philosophie de l’éducation, EPS, géographie, histoire, ESP, psychologie appliquée à l’éducation en plus des disciplines du primaire. Cette approche vise à donner à l’élève une vision plus compète de la question qui est abordée sous différents prismes.

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