Infections sexuellement transmissibles virales PDF
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Université de Bretagne Occidentale
2024
PAYAN
Benjamin Coquoin, Alexandre Thomas, Loiz Orvoen
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Summary
This document is a set of lecture notes on sexually transmitted infections, covering topics such as herpes viruses, human papillomavirus (HPV), and their relationship to cancer. It's organized into sections, including introductions, descriptions of viruses, their evolution, diagnoses, treatments, and prevention. The document appears to be an academic paper, possibly for an undergraduate course.
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UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 ENSEIGNANT : PAYAN DATE : 04/10/2024 GROUPE : Benjamin Coquoin, Alexandre Thomas, Loiz Orvoen...
UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 ENSEIGNANT : PAYAN DATE : 04/10/2024 GROUPE : Benjamin Coquoin, Alexandre Thomas, Loiz Orvoen REMARQUES : pas de changements majeurs Infections sexuellement transmissibles virales Table des ma ères I) Introduc on 2 II) Les herpès virus 2 A) Historique 3 B) Descrip on du virus 4 C) Physiopathologie 4 D) Évolu on 5 1) Primo-infec on 6 2) Récurrence +++ 7 E) Diagnos c 7 1) Clinique 7 2) Sérologie 8 3) Virologie 8 F) Traitement 9 1) An -herpé ques 9 2) Préven on 10 III) Les papillomavirus humains - HPV 10 A) Virus et cancer 10 B) Physiopathologie 11 C) Structure du HPV 12 D) Contexte HPV et Cancer 13 E) Incidence et Mortalité en France 14 F) Papillomavirus et cancer 14 1) Histoire naturelle 15 2) Contexte 17 3) Dépistage du CCU 17 4) Traitement 17 5) Préven on 18 IV) Conclusion 1 sur 20 ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 I) Introduction Il est important de ne pas confondre : MST (= Maladie Sexuellement Transmissible) → porteurs forcément malades ○ terme plus vraiment u lisé IST (= Infec on Sexuellement Transmissible) → porteurs symptoma ques et asymptoma ques ○ Exemple : VIH est présent dans les lières génitales, il est donc transmissible mais sans forcément qu’il y ait de signes cliniques iden ables Di érents agents é ologiques que l’on retrouve dans les IST : Bactéries en cause d’IST : ○ Treponema pallidum (Syphilis) ○ Haemophilus ducreyi (Chancre-mou) ○ Chlamydia trachoma s (Fièvre de Nicolas-Favre) ○ Neisseria gonorrhoeae (Gonococcie) ○ Mycoplasma genitalium (Cervicite) Parasite en cause d’IST : ○ Trichomonas vaginalis (Vulvovaginite) Virus en cause d’IST : ○ Herpès simplex virus (Herpès génital) se transmet à par r de lésion muqueuse ○ Cytomégalovirus (CMV) ○ Virus de l’hépa te B (voir le cours spéci que dessus) ○ Virus de l’immunodé cience humaine (SIDA) (voir le cours spéci que dessus) ○ Human papillomavirus (Cancer du col de l’utérus) Pour l’hépa te B et le VIH c’est une sécré on muqueuse à par r du virus circulant dans le sang (papilloma virus et herpes pas dans le sang) qui amène à la transmission sexuelle entre un individu porteur et un individu sain. II) Les herpès virus Déjà vu dans le cours sur les transmission materno-foetales QCM : A. sont des virus à ARN sans enveloppe résistante. B. sont le plus souvent retrouvés dans un réservoir animal C. sont à l’origine de lésions buccales et génitales Réponse : A. Faux, virus à ADN avec enveloppe (sensible à l’environnement) B. Faux, réservoir spéci quement humain C. Vrai 2 sur 20 ff ti ti ti ti ti fi ti fi ti ti fi fi ti ti ti fi ti fi ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 A) Historique - Infec on connue depuis l'an quité (herpein = serpent, rampant, latent). - Descrip on « Herpes simplex » dans les lésions cutanéo-muqueuses par le chirurgien Boulton en 1713. Ce sont des éléments cliniques qui sont à l’origine de ces descrip ons. - Mise en évidence de la transmission interhumaine en 1863 (Vidal). - Étude de la réponse immunitaire en 1930 (Andrews) pose le problème de la récurrence non connue chez les autres virus. Ce e récurrence est liée à une réponse immunitaire irrégulière. Il y a une persistance et une récurrence chez les personnes infectées tout le long de leur vie. - Isolement et di érencia on Herpès 1 et 2 en 1968 (Nahmias). - Il existe 8 virus humains connus d'une même famille (Herpesviridae) contractés dès l'enfance (60 à 95% pour le type 1). - Virus très nécro ques dans les ssus infectés (surtout les alphaherpesvirus). Phylogenèse: Herpès virus humain ○ α-herpesviridae (on retrouve les herpès dans animaux dans ce e branche) + nécrosants type neuronale (neurotrope) herpès simplex 1 et 2 (HSV 1 et 2) type 1 : enfance (60%) type 2 : adolescence EHV1 : herpès équin (PAS humain) HVS : herpès simien (PAS humain non plus) il n’y a pas de transfert inter-espèce du virus de l’herpès. ○ -herpesviridae type lymphocytaire (lymphotrope) → cancer EBV → cancer lymphome 3 sur 20 𝛾 ti ti ff ti ti ti ti tt ti tt ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 herpès 8 (HHV8) → sarcome cutané ○ β-herpesviridae type lymphocytaire → PAS cancer Cytomégalovirus (CMV) → infec on foeto-maternelles herpès 7 et 6 (HHV 7 et 6) B) Description du virus Famille : Herpetoviridae Genre : Herpesvirus Taille : 100-300 nm Composi on : ○ Capside icosaédrique (162 capsomères) ○ HSV 1 et HSV 2 : Enveloppé bicaténaire de 125-240 kb ○ Génome : ADN b Hôte : ○ Spéci que à l’homme, ubiquitaire ○ di érent des herpès animaux (rat, souris, lapin, chat, chien, boeuf, porc) Persiste toute la vie : ○ phases de latences (silencieuses) ○ phases de récurrences ( plus fréquente chez sujets âgées et Immunodéprimé) Transmission : ○ respiratoires ○ cutanéomuqueuse (HSV 1) ○ voies sexuelles surtout pour le type 2 → + des formes génitales Formes cliniques : ○ Type 1 : majoritairement buccale ○ Type 2 : majoritairement génitale ○ Nouveau-né : encéphalites dans le cas de Transmission Materno-Foetal (TMF) : in utero (CMV, VZV, HSV, encéphalite à HSV NN) 4 sur 20 ff fi ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 C) Physiopathologie Chez l'adulte : Portes d’entrées → muqueuses : ○ Respiratoire ○ Pharynx ○ Diges ve ○ Génitale → pour le CMV réac va on sanguine risque TMF, aussi retrouvé chez les pa ents immunodéprimés au stade sida Varicelle et Herpès simplex : il entre à par r d’une muqueuse puis il migre dans les ganglions sensi fs puis vers les voies nerveuses périphérie (voie nerveuse) et les organes centraux pouvant donner une a einte du SNC, de l'oeil, du foie, cutanéo- muqueuse, et +/- du poumons ○ on le retrouve normalement au niveau de la lésion périphérique, pas dans le sang SAUF s’il y a une a einte hépa que, des ssus profonds car le virus y sera en contact avec le sang, donc si on le retrouve dans le sang c’est qu’il y a une a einte des organes profonds, c’est un signe de gravité. La virémie est beaucoup plus éphémère pour ces souches de virus Pour les autres herpès (6 et 7) : il entre dans la sous muqueuse (voie lymphocytaire) pour aller infecter les LTB et les monocytes, on les retrouve donc dans le sang total (= avec les cellules) il y a donc une virémie, avec un risque de TMF, transfusion, gre e (il va y avoir une réac va on chez le sujet receveur avec risque de rejet du gre on) Voie élimina on : ○ salive ○ urine ○ larme (si a einte oculaire), sperme, lait (dans le cas de l’allaitement maternel) ○ voie génitale→ donne la no on IST ○ vésicule Les virus qui sont installés dans les lymphocytes et SNP, toute la vie et sont sous le contrôle de l’immunité (avec des Ac neutralisants). Mais il peut y avoir une réac va on du virus dû aux facteurs de réac va ons Facteur de réac va on : ○ personnes âgées ○ femme enceinte ○ personnes en situa on de stress ○ UV solaires ○ traitements an -cor coïdes (e et an in ammatoire, a einte oculaire herpé que oculaire = contre indica on absolue à la prescrip on de cor coïdes) ○ traitements immunosuppresseurs ○ leucémie ○ SIDA 5 sur 20 ti ti tt ti ti ti tt ti ti ti ti ti ti ti ti ti tt ti ti ti ti ff ti ti ti ti tt fl ti ti tt ti ff ff ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 ○ immunodépression ○ … D) Évolution Voici un graphique montrant l’évolu on du virus et ses di érentes phases. Au début, il y a bien évidemment la contamina on avec sa période d’incuba on résultant de la primo-infec on (premier contact avec le virus) qui peut être symptoma que (lésions, èvre, ganglionopathie) ou complètement asymptoma que. Grâce au système immunitaire le virus traverse ensuite une période de latence où il devient totalement silencieux et absent de toute muqueuse ou organe mais présent dans les cellules (durant toute la vie, et il n’est plus contagieux). Et puis par période on va avoir des réac va ons spontanées causées par les facteurs de réac va ons (traitements immunosuppresseur, UV, modi ca on hormonale etc …), ce sera alors à ces moments que le virus se retrouvera à nouveau dans les muqueuses, dans les sécré ons, causant des lésions etc... mais peut être asymptoma que (=pas de lésions) mais présent au niveau muqueuse donc peut se transme re ! (risque TMF, IST) On a aussi une possibilité de réinfec on mais qui est di cile à objec ver, car peut être des souches herpès di érentes ou venant d’un autre pa ent. Certains pa ents peuvent être porteurs de 2 types Ac, signi ant qu’il a été en contact avec 2 types de virus. L’herpès a tendance à réapparaître toujours au même endroit. Quand le virus s’exprime plus largement, qu’il n’est plus limité par le système immunitaire, cela va donner des formes plus graves. La réac on d’Ac est certes plus faible mais toujours présente dans le temps. (posi f si sérologie) 1) Primo-infection L’herpès simplex de type 1 est principalement buccal quand le type 2 est surtout génital (mais il est possible d’avoir un type 1 en génital et vice versa mais moins fréquent). Quand c’est au niveau génital, cela est souvent très douloureux donc c’est plus di cile d’avoir des rapports. Mais si c’est asymptoma que donc sans douleur, alors la transmission est favorisée. 6 sur 20 ti ti fi ti ti ti ff ti ti fi ti ti ti ti ti ti tt ffi ff ti fi ti ti ti ti ffi ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 HSV1 : Chez l’enfant, 70% sont immunisés à 10 ans, asymptoma que ++. Herpès buccal : pharyngite, gingivostoma te, adénopathies ; Herpès néonatal : érup on, hépa te, encéphalite mortelle (50%). HSV2 : Chez l’adolescent 20% sont immunisés, asymptoma que ++ Herpès génital : avec vésicules +/- ulcéra ons douloureuses Herpès néonatal : 0.01-0.05% ; 75% lors de primo-infec on génitale maternelle. Avant 20 semaines de grossesse, 25% avortements spontanés Les conséquences sur le fœtus sont terribles, mort in-utéro, FC. Image de lésions au niveau de la muqueuse génital, lésions très nécrosantes di usant à par r d’un point central d'où se trouve les terminaisons nerveuses avec le virus et infectant les cellules environnantes qui vont nécroser elles aussi. Cela a 2 conséquences : c’est très in ammatoire et très douloureux (éviter un max d’u liser cor coïde sur un herpès car il peut aggraver les lésions). Les lésions herpé ques sont toujours très douloureuses. (c’est caractéris que de l’herpès) 2) Récurrence +++ Sur des lésions muqueuses : on ne peut pas di érencier une lésion de primo-infec on d’une lésion de récurrence (c’est pareil pour la varicelle). Le seul moyen de faire la di érence est lorsque le pa ent dit qu’il a déjà eu une lésion de ce type au même endroit, de connaître son statut avant l’appari on des lésions. HSV1 et HSV2 donnent majoritairement des encéphalites chez les adultes et les enfants, qui donnent des pronos cs très sombres en absence de traitement. HSV1 : Lésions cutanéo-muqueuses avec ulcéra ons très localisées ; - Conjonc vites avec a eintes cornéennes (majorées par les cor coïdes) et risque de cécité. - Encéphalites (lobe temporal) - Ulcéra on chez ID (Immunodéprimés). HSV2 : - Herpès génital - Herpès néonatal - Encéphalites (très rare mais mortel) - Méningites (Syndrome de Mollaret) rela vement rare !! Le plus souvent ce virus est asymptoma que mais sa transmission est toujours possible malgré l’absence de signes cliniques !! E) Diagnostic 7 sur 20 fl ti ti ti ti ti ti tt ti ti ti ti ti ti ti ti ff ti ti ti ti ti ti ti ti ff ff ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 1) Clinique Lésions herpé ques ulcéra ves douloureuse (plus fréquente chez les femmes que les hommes), en ammées et érodées. Il y a peu d'autres cas similaires, même les autres maladies ne sont pas aussi douloureuses et moins in ammatoires. Il faut confronter la présence d’a einte cérébrale avec la présence de lésions génitales ou pas. Mais, on peut avoir des signes encéphaliques sans lésion cutanéo- muqueuse. 2) Sérologie Cela permet de connaître le statut immunitaire des pa ents et prédire les personnes qui risque d'avoir une réac va on. Intérêt limité cependant important pour les femmes avec projets de grossesses : connaître les risques de réac va on ou contamina on pour les prévenir. On va rechercher une séroconversion, qui sera le plus souvent chez des personnes asymptoma ques. - Épidémiologie : la présence d’IgG montre que le pa ent a été exposé au virus, mais pas forcément malade. Ils vont être retrouvés par ELISA pour HSV1-2. - En cas d’infec on récente, on aura IgG > x2 sur 2 prélèvements à 15 j et présence d’IgM par ELISA Quand il y a présence d’IgM : indicateur d'infec on récente/ réappari on. C’est une méthode qui a tendance à disparaître. Les IgM apparaissent lors de la primo-infec on mais peuvent réapparaître assez souvent quand l’herpès se réac ve → Cependant les techniques IgM ne sont pas très ables avec beaucoup de faux posi fs: on a parfois présence à cause d’autres infec ons qui vont donner des IgM posi fs. On cherche plutôt à trouver des virus à cause des lésions. On peut di érencier un type 1 ou 2 grâce à sérologie (car réponse Ac di érente). 3) Virologie Ce qui va prédominer c’est la recherche du virus dans les lésions, sur LCR, et cela par la technique PCR. Imagerie avec une a einte du lobe temporal qui oriente vers une encéphalite herpé que. Regarder si lésion bucco-génital mais pas de lésions obligatoires. Lésion : An gène HSV (1 ou 2) par IF (immuno uorescence), technique rapide (30min) mais peu sensible, on a une perte de ¼ des diagnos cs. -> plus très u lisé... 8 sur 20 ti ff ti ti fl ti ti ti ti tt fi ti ti ti ti tt fl ti ti ti fl ti ti ti ti ti ti ff ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 Sinon, il est possible de faire des cultures cellulaires à par r d’un prélèvement par écouvillon (24-48h), plus lent mais plus précis. -> moins sensible que la PCR. LCR : recherche HSV DNA par PCR (encéphalite) → analyse par PCR HSV1/2 (réponse en 3 heures aujourd’hui) Ce e technique est de + en + U lisée ! Aujourd’hui on passe tous les prélèvements (LCR et cutanéo-muqueux) à la PCR. Le prélèvement est cutanéo-muqueux à la périphérie de la lésion (lieu de concentra on virus) à l’aide d’un écouvillon. Le virus est enveloppé donc virus fragile si on le laisse sur écouvillon sec, il se détruit. Il faut donc le placer dans un milieu spéci que. De plus, le transport au labo doit être rapide sinon destructeur. F) Traitement 1) Anti-herpétiques Les an viraux agissent dans la cellule qui possède le virus et cherche à s’y mul plier. On doit donc avoir un an viral qui arrive jusqu’au ssu et qui entre dans la cellule, et bloque la reproduc on du virus dans la cellule. On a le plus souvent des an polymérase (qui est propre à chaque virus, donc si on cible bien on peut sélec onner les virus tués). On ne doit pas bloquer les cellules non infectées, sinon on ne peut pas recons tuer les ssus à par r des cellules environnantes. On doit donc faire un compromis entre arrêter le virus et con nuer la vie des cellules adjacentes. Possibilités de traitement par inhibiteurs compé f de l’ADN polymérase : 9 sur 20 ti ti ti ti ti ti fi ti tt ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 - Aciclovir ACV (voie IV)++ (Zorivac, GlaxoWellcome) (agit sur la synthèse de base perme ant de donner de l’ADN) : interfère dans les voies de kinase - L’ADN polymérase capte des bases pour perme re la synthèse de l’ADN. Ces bases intègrent le nouvel ADN. Or l’aciclovir mime une base, une thymine, mais il va lui manquer un hydroxyle présent dans la base physiologique de l’ADN. Elle rentre dans la cellule, est a rapé par une thymidine kinase spéci que du virus, elle va être phosphorylée puis elle va être intégrée dans l’ADN. Cependant l’aciclovir est un nucléo de terminateur de chaîne, donc ce e chaîne s’arrête. Il y a donc une rupture dans la reproduc on de l’ADN virale et donc on se retrouve un virus qui n’est pas viable. Il y a une grande spéci cité d’ac on +++ car elle peut être intégrée seulement si elle est phosophylée par la thymidine kinase produite seulement par l’ADN viral. Donc seules les cellules infectées vont être touchées. L’aciclovir est largement u lisée (marche aussi sur le virus de la varicelle car sont de la même famille). Mais il a été décrit des mutants résistants qui n'expriment pas la thymidine kinase, or le virus perd une bonne par e de sa virulence car elle est donné par la thymidine kinase. Donc ce n’est pas très grave si le pa ent possède des résistances. - Valaciclovir (Zelitrex, GlaxoSmithKline) → prodrogue pour les immunodéprimés et aussi u lisé pour la varicelle. Elle peut passer par la voie diges ve contrairement à l'aciclovir. - Foscarnet PFA (Foscavir, AstraLabo) : Très toxique sur le plan hématologique. U lisé généralement quand l’Aciclovir n’est pas e cace (très rare). Il bloque la polymérase du virus. Ces molécules sont inac ves sur la forme latente de HSV mais ac ves sur les formes ac ves. Pour les cas les plus sévères, traitement par voie IV (hospitalisa on) et per os préven ve (chez les transplantés, et forme qui est moins ac ve que IV). 2) Prévention Dépistage sérologique Préserva f : e cace contre l'herpès, le VIH, syphilis, beaucoup moins e cace contre les HPV (virus sans enveloppe donc plus résistant sur les surfaces). Césarienne si lésion génitale proche de l’accouchement. III) Les papillomavirus humains - HPV QCM : A. sont des virus à ADN sans enveloppe résistant B. sont le plus souvent retrouvés dans un réservoir animal C. sont impliqués dans la survenue de cancer Réponses : 10 sur 20 ti tt fi fi tt ti ti ffi ti ti ti tt ti ti ffi tt ti ti ti ti ti ti ffi ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 A. Vrai, comme l’herpès c’est un virus à ADN (= intégré au génome et persiste donc longtemps dans les cellules), mais contrairement à l’herpès il n’a pas d’enveloppe et est donc bcp plus résistant dans l’environnement = virus à ADN nu. Cela peut entraîner des transmissions à travers des servie es à l’inverse de l’herpès où il y a une contamina on contact. B. Faux, virus exclusivement humain. C. Vrai A) Virus et cancer Maintenant on u lise beaucoup des dépistage au niveau du col de l’utérus, associé à des risques de cancer (incidence d’âge autour de 41ans, et acquisi on dès les premiers rapports sexuels). 7/10 femmes rencontre au moins une fois dans sa vie ce virus, ce qui fait qu’il est très fréquent. Ces infec ons sont capables de persister dans le temps avec des formes latentes et ac ves, donc on a beaucoup de formes di érentes. Quand il persiste longtemps dans nos cellules, cela peut donner des cancers. C’est retrouvés chez la femme et chez l’homme, avec des cancers du col +++, mais aussi anaux et oro-pharyngés, de l’oesophage et pulmonaires (mais plus discutable). Ce risque amène donc à rechercher ces infec ons persistantes. On a end le plus souvent car 9/10 femmes infectées vont guérir spontanément. 2 condi ons nécessaires à la survenue d’un cancer : Interac on virus-cellule obligatoire : pour développer un cancer suite à une infec on virale, il faut une interac on entre virus et cellule et que ce e infec on virale soit persistante (latence, chronicité). Le virus doit entraîner la cellule dans un processus de cancérisa on. Infec on virale persistante : no on de persistance rare dans les infec ons virales : rela vement peu de virus répondent à ce critère de persistance. On commence par des lésions précancéreuses puis cancéreuses, qui peut aller du stade 1 à un stade invasif, qui relargue des cellules cancéreuses et peut donner des métastases. La prévalence est iden que chez les hommes et les femmes mais les femmes sont plus à risque de développer un cancer. Il y a également des cofacteurs oncogènes : - Iatrogènes : Tabac, UV, hormonaux… - Endogènes : Hérédité, Immunité… Il n’y a cependant jamais de cancers sur infec ons aiguës (ex : grippe). Il faut une infec on qui persiste pour donner un cancer. Mais pour autant, tous les virus qui perdurent ne donnent pas un cancer (comme pour herpès simplex, et comme le VIH qui en lui même ne donne pas de cancer, mais plutôt du à l’immunodépression, donc c’est indirect). B) Physiopathologie Les portes d’entrées sont orales et génitales (+ souvent), et quand il est rentré, il va 11 sur 20 ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti tt tt tt ff ti ti ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 chercher à aller vers les cryptes (zone de jonc on entre 2 ssus). Pour le PMV au niveau génital, il va aller au niveau de jonc on et endocol et de l’exocol. Au niveau anal, il va s’implanter à la jonc on entre anus et colon. Le virus va se reproduire et s'implanter dans les cellules basales, puis elles vont se retrouver à la surface de la muqueuse. Dans les lésions à papillomavirus, c’est pour cela que l’on va faire des fro s au niveau de la zone de jonc on du col. La prévalence est presque la même chez l’homme et chez la femme avec un taux de transmission plus important de l’homme vers la femme que l’inverse. La virémie est très fugace et le virus va rester au niveau des muqueuses, ils s’y reproduisent, s’y intègrent. Il y a une produc on d’une réponse immunitaire (humorale et cellulaire) pour éviter la propaga on du virus, et c’est ce qui contribue le plus souvent à la guérison. Le vaccin permet la produc on d’Ac qui neutralise le virus avant d'entrer dans les cellules. Quand le virus s'installe dans un ssu, il entraîne des lésions, notamment une lyse cellulaire : - Soit directement (le virus détruit la cellule en passant de cellule en cellule), - Soit indirectement par la réponse immune (cellules cytotoxiques (LTC D8) qui lu ent contre les cellules infectées par le virus). 12 sur 20 ti ti ti ti ti ti ti ti tti ti tt ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 Les virus interfèrent avec les cellules qui se divisent et par des mécanismes oncogènes ils vont maintenir les cellules en phase M pour favoriser la lésion. La division des cellules favorise la division des virus. Ainsi il bloque la capacité de l'apoptose ce qui marque la cancérisa on. La mul plica on devient incontrôlée. Il y a un cancer car même si le virus n’est plus là grâce aux an viraux, les cellules con nuent de se mul plier. Il faut donc u liser les an viraux le plus tôt possible, pour favoriser le retour à un ssu normal. C) Structure du HPV Le virus est non enveloppé et donc résistant dans l’environnement donc même avec préserva f risque de contamina on (environnement de la personne, contamina on du préserva f). Virus à ADN nu circulaire double brin de 30nm. Protéines : E6, E7 : favorise la cancérisa on, et la perte de l’apoptose E1, E2, E4, E5 : permet la réplica on du virus en augmentant l’ac vité des polymérases de la cellules infectées, c’est un des seul virus à ne pas avoir de polymérase spéci que L1, L2 : structure de la capside, spéci que à chaque génotype ○ pour vaccin créa on de capside vide → produc on Ac (protège contre les génotypes 6, 11, 16 et 18) Il y a beaucoup de génotypes (numéroté de 1 → 150): Cutanées (tropisme pour la peau) 3, 4, 5 Muqueux (tropisme pour les muqueuses) ○ Peu Oncogènes 6, 11 : condylomes (= verrues) ( t: excision) 13 sur 20 ti ti ti ti ti fi ti ti ti ti ti tt ti ti fi ti ti ti ti ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 ○ Oncogènes 16 : 60-70% cancer col (épidermoïde) 18 : cancer des ganglion sous jacent (adénocarcinomes) D) Contexte HPV et Cancer - 2ème cancer de la femme dans le monde, 8ème en France : 3000 nouveaux cas / an, 1000 décès /an (1 décès pour 3 cas) (risque à 5 ans de cancer et mortalité assez élevé) - Dépistage par Fro s cervical, e cace en France : diminu on de l’incidence des cancers invasifs de 22,4 à 9 femme / 100.000 entre 1975-2013. donc une division par 3 de l’incidence de cancer. Le non-dépistage est la 1ère cause de survenue de cancer - Mais encore 40 % des femmes sont non dépistées avant le cancer : manque d’accès au dépistage, sensibilité des tests insu sante ? (diagnos que car saignement génital) - Cancer solide viro-induit, HPV présent dans près de 100% des cancers du col (VPN = 100 % → si test - sur de ne pas avoir le cancer) (mais VPP faible car si infec on pas forcément de cancer) Si test +, on fait une cytologie pour voir si on trouve des cellules tumorales. Si la cytologie est néga ve, on refait 1 an après si test - alors il y a pas de risque, mais si test + alors il y a une persistance le gynécologue va donc faire colposcopie avec spéculum pour biopsier les éventuelles lésions. => Infec on fréquente et avec risque de cancer donc dépistage pour toutes les femmes but est de traiter avant le cancer car c’est très facile à traiter Facteurs : hôte : âge, nombre de partenaires → plus de risque de rencontrer de nouveaux génotypes de HPV (si bcp de génotype augmente le risque de persistance) virus : HPV oncogène 16, 18, 31, 45 +++ risque x 50, et Persistance virale et Charge virale ? E) Incidence et Mortalité en France 14 sur 20 ti ti tti ti ffi ffi ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 En Bretagne, il y a un mauvais dépistage. On observe une corréla on entre le dépistage et la mortalité (moins on dépiste et moins on a une popula on ayant le cancer). F) Papillomavirus et cancer 1) Histoire naturelle Le virus pénètre dans les ssus, a eint les cellules basales et remonte à la surface, c’est là qu’on commence à avoir des lésions. On voit sur la diapo la progression, image normale à gauche puis ça devient blanc jusqu’à rougeâtre et ça va jusqu’à une forme invasive (tout à droite). Tant que ce n’est pas invasif: l’immunité peut à tout moment faire revenir en arrière à une situa on normale. Plus on avance et plus la probabilité de revenir en arrière est faible. La femme va chercher un diagnos c car elle observe des saignements dans ses sécré ons. Le virus s’in ltre partout depuis les sécré ons vaginales et se retrouve dans le sang (in ltrat sanguin: très mauvais). Le processus de cancérisa on n’augmente pas la capacité du virus à infecter plus de cellules (ça va même plutôt dans l’autre sens). Plus on a de virus au niveau des muqueuses et plus on a de chance de développer un cancer, mais quand on commence à développer le cancer le virus s’intègre aux cellules. Ce processus fait par e de la cancérisa on: intégra on du virus dans les cellules avec sécré on des protéines E6 et E7 qui vont favoriser le passage de contrôle des cellules cancéreuses. Le virus excrète donc E6 et E7 quand tout le génome est intégré, au détriment de la produc on virale (il est totalement intégré aux cellules et cesse d’envahir). Au moment du cancer on ne détecte quasi plus le virus, c’est pour cela que quand on avait des techniques peu sensibles de détec on on ne faisait pas le lien entre le virus et le cancer. On sait détecter les Ac qui viennent empêcher ce e progression au niveau de la muqueuse. 15 sur 20 fi ti ti ti ti ti tt ti ti ti ti ti ti tt ti ti ti fi ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 Le prof dit “25%-25 ans” soit 1⁄4 des femmes sont infectées à 25 ans. Après 30 ans ça se stabilise car c’est là qu'on commence à avoir des infec ons persistantes. Au début on a une majorité d’infec ons qui vont disparaître puis au l du temps ce sont plutôt des femmes qui n’ont pas guéri: infec ons persistantes. C'est le début du cancer, d’où le dépistage à ce moment pour détecter les pa ents à risque. Ne pas dépister trop tôt, au pic de l’infec on il y a une probabilité que ça guérisse seul, mais pas trop tard pour détecter avant que le cancer ne se développe. Histoire naturelle : MST / mul partenaires - portage sain chez l ’homme ? Autres modes de transmission (virus résistant)?? 7 femmes sur 10 à rencontrer au moins une fois ce virus. Prévalence de l ’HPV diminue avec l ’âge (25% avant 30 ans à 10% après 30 ans et 5% après 55 ans). Infec on transitoire dans 90% des cas (résolu ve à 6-12 mois). Évolu on des lésions à 6 mois en cas d'HPV oncogène : bas grade LSIL 25% dont 40% persistant, haut grade HSIL 10% dont 65% persistant, Cancer 3,4%. Persistance des lésions toujours associée à celle du virus. Latence ou infec on chronique ? / réinfec ons (25% de coinfec ons avec plusieurs types). Coinfec on autres MST (prévalence x2 si Chlamydia trachoma s, si infec on à VIH). Persistance et coinfec ons ? Et charge virale ? Condylome ou crête de Coq fréquent au niveau vulvaire (environ 1%, lésions vulvaires le plus souvent) à HPV 6 et 11. Exérèse proposé pour enlever mais tant qu’il y a du virus ça repousse. Ce n'est pas cancéreux. 16 sur 20 ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti ti fi ti ti ti ti ti UE 20 Infec ons sexuellement transmissibles virales_PAYAN 04/10/2024 2) Contexte Contexte: Prévalence 10 à 25% (++