FC 22 - Infections Sexuellement Transmissibles Ronéo 3A 2023-2024 PDF
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This document is a collection of course notes on sexually transmitted infections (IST), including transmission methods, symptoms, predisposing factors, complications, and treatment options..
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Ronéo 3A 2023-2024 UE4 – Infectiologie - Bactériologie Fiche de cours n° 22 IST : Infections sexuellement transmissibles Mme.Choquet 13/11/2024 Typeurs : Eugénie Preschoux et Manon Hollier Relecteur : Pauline Devil...
Ronéo 3A 2023-2024 UE4 – Infectiologie - Bactériologie Fiche de cours n° 22 IST : Infections sexuellement transmissibles Mme.Choquet 13/11/2024 Typeurs : Eugénie Preschoux et Manon Hollier Relecteur : Pauline Devillers 1 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Transmission : - Rapports sexuels : tous types - Mère/enfant : voie transplacentaire (uniquement T. pallidum est responsable d’une contamination transplacentaire à partir du 4ème mois), ou lors de l’accouchement Symptomatologie : - Zones de contact (au niveau local, muqueuses génitales, anales, orales) Physio - +/- disséminée (si l’infection est non traitée ou si elle passe inaperçu) pathologie Complications : - Infections génitales hautes (IGH) : (ex :salpingite, cervicite (infection du col de l’utérus) - Infertilité → on cherche des agents responsables de IST - Infections généralisées : pronostic vital engagé → IST (≠MST) car généralement asymptomatiques surtout chez la femme. Partenaires multiples ou récent Activité sexuelle précoce (de plus en plus d’IST chez les jeunes de 13/14 ans…) Antécédent d’IST (comportement à risque) Facteurs de Niveau socio-économique faible Age 95%) Recherche couplée à Chlamydia trachomatis systématiquement Si positif → Mise en culture pour antibiogramme Examen direct : Diplocoques GRAM –, en grain de café, intra-leucocytaires ++ Culture si PCR + (la seule parmi les 3 bactérie qui est cultivable) Exigence très stricte et fragile : Neisseria Gélose au Sang Cuit : en aérobiose à 37°C sous 5 % CO2 en 24 à 48h (gélose très riche où gonorrhoeae d’autres bactéries peuvent pousser) Milieux sélectifs : Gélose au Sang Cuit, GSC avec cocktails d’antibiotiques qui vont rendre le milieu sélectif, et éviter d’avoir les bactéries présentes dans la flore. “Gonocoque” - Gélose VCN = vancomycine, colistine et nystatine - Gélose VCAT= association de 4 antibiotiques : Vancomycine, Colistine, Amphotéricine B et Trimethoprime Identification : Spectrométrie de masse MALDI-TOF en 1ère intention Caractéristiques biochimiques Antibiogramme indispensable /!\ Beaucoup de résistance au ATB PCR en 1ere intention Sinon : Diagnostic indirect par sérologie possible mais : - Non contributif au diagnostic des urétrites et cervicites (= infections basses) - Aucun intérêt en dépistage - Urine de 1e jet Indication de la sérologie: - Infections hautes, Chlamydia - Pneumopathies néonatales, trachomatis - Bilan de stérilité, - Arthrite - Si suspicion de LGV (patient VIH + avec Chlamydia et ulcération ano-rectale) : sérotypage nécessaire car traitement différent) La prof a beaucoup insisté sur le fait qu’une sérologie sur cette bactérie avait 0 intérêt (donc ne pas s'embêter à apprendre ça) juste retenir qu’elle est utilisée pour des infections particulières types IGH, LGV. Diagnostic direct : non réalisé en pratique courante Treponema Indications et limites : pallidum Ne permet pas le diagnostic des formes latentes ou tertiaires Bactérie non colorable par le Gram, non cultivable “Syphilis” Microscopie fond noir PCR (CNR) 8 PCR possible si : Suspicion syphilis congénitale avec prélèvements périnataux (placenta, sang de cordon, secrétions nasales, buccales, lésions de la peau) Neurosyphilis sur LCR → Prélèvements chancre et lésions secondaires : attention au risque de contamination du préleveur ! Diagnostic indirect +++ en première intention : Sérologique anticorps, sérum ou LCR /!\ Les Ac apparaissent 8 à 10j après l'apparition du chancre Donc attention à la fenêtre sérologique (pas faire le prélèvement trop tôt) 2 marqueurs biologiques importants : TT et TNT. Détection des anticorps sériques totaux spécifiques : test tréponémique (TT) Qualitatif, automatisée (ELISA) Attention : - Sérologie négative : possible en début de phase primaire (chancre) - Sérologie positive : si syphilis guérie (cicatrice sérologique, les anticorps sont présent toute la vie) ou tréponématose non vénérienne Une fois le test positif, il reste pour toute la vie (même si guérit) Détection des anticorps sériques non spécifiques : test non tréponémique (TNT) Réalisé que si TT + Quantitatif avec titrage des Ac (agglutination) : VDRL, RPR - Anticorps anticardiolipines - Marqueur d’activité et d’efficacité thérapeutique : Sensible +++ Si TT négatif : on s’arrête là. Si TT positif à on fait le TNT, pour doser les Ac et permet aussi de suivre l’efficacité thérapeutique. → Marqueur d’activité et de suivi du traitement - si TNT diminue = guérison donc efficacité du traitement, (par suivi thérapeutique) - si TNT augmente = réinfection Exemple : si au moment du diagnostic on est à 64 puis quand guérison on est à 4 = traitement efficace car plus de facteur 4. 9 Chez l'enfant, on recherche les IgM, car ils ne passent pas la barrière placentaire. Donc si IgM+, le nouveau-né est infecté (avec confirmation par WB). Suivi de la sérologie à 3, 6 et 12 mois avec les IgG maternelles qui doivent disparaître. Suivi du traitement par TNT car il est quantitatif. Sérologie : 1ère intention Le patient ne peut pas avoir de neurosyphilis si la sérologie sanguine est négative. → On fait ensuite un diagnostic sur LCR par sérologie TNT et PCR : - Si sérologie sanguine + - Si c’est positif le TNT on est sur qu’il a la neurosyphilis Neurosyphilis - Pléiocytose lymphocytaire (> 10 éléments/mm3 ) - Hyperprotéinorachie et hypoglycorachie - Sérologie TNT (bonne VPP mais neg dans 75% des cas) - PCR ++ Rq : si le TNT est négatif peut être autre chose qu’une neurosyphilis → Sérologies mère et enfant en parallèle Recherche d’IgM spécifiques (nouveau-né) + PCR → Suspicion de syphilis congénitale : Syphilis IgM positives et TNT enfant > 4 fois celui mère congénitale PCR positive sur un prélèvement placentaire ou du nouveau-né (sang du cordon, secrétions nasales, buccales, lésions de la peau) Suivi sérologique de l’enfant à 3, 6, 12 et 18 mois jusqu’à négativation des tests (IgG maternelle) 10 Traitement RECAP traitement : Syphilis : - Pénicilline G retard en IM Traitements - syphilis précoce : injection unique et pas antibiogramme des IST - syphilis tardive ou grossesse : 3 injections à une semaine d'intervalle bactériennes - neurosyphilis : 14j pénicilline G (classique) en IV Gonocoque : - Résistant donc C3G (dose unique ceftriaxone IM) en 1ère intention Chlamydia : - Il faut une pénétration intracellulaire de l’ATB donc pas de bêta lactamine (mauvaise pénétration) - ATB qui agissent en intracellulaire : Rifampicine, Quinolones, macrolides - Azithromycine dose unique en 1ère intention - Doxycycline : si urétrite ou cervicite : 7j VO, si LGV : 21j VO. Forme LVG : souvent chez les homosexuel masculin ou VIH +, on fait la recherche du sérotype L car traitement different → doxycycline 3 semaines → Toujours associer le traitement anti-gonocoque ET anti-Chlamydia = Doxycycline + Ceftriaxone en IM 11 Recommandations CA-SFM : Détermination des CMI : bandelettes imprégnées d’un gradient d’antibiotique, - Pénicilline G, - C3G (ceftriaxone et cefixime), - ciprofloxacine, - azithromycine Étude de la Antibiogramme sur Gélose au sang cuit, GSC (car ne pousse pas sur autres géloses) sensibilité aux ATB Résistances : pour Naturelle : glycopeptides et colistine Neisseria Acquise : β-lactamines - Production de β-lactamase : Résistance haut niveau aux pénicillines (14%) - Mutation des PLP : Résistance pénicillines +/- C3G (rare +++ envoi au Centre National de Référence pour confirmation de la souche) Rq : Niveau de résistance élevé aux fluoroquinolones (environ 50%), maintenant antibiogramme sans fluoroquinolones → Abstinence sexuelle jusqu’à la fin du traitement (ou 7j si monodose) → Abstinence sexuelle jusqu’à disparition des symptômes et durant le traitement des partenaires Consultation de suivi = J7 systématiquement (J3 si échec clinique) Vérification de la guérison clinique Contrôle microbiologique si échec clinique Suivi Résultats des différentes sérologies, conseils de prévention du traitement Contrôle : 3 semaines après fin du traitement : si persistance des symptômes ou chez la femme enceinte 3 mois SYSTÉMATIQUE : recherche de réinfection avec bilan IST complet Prévention → Rapports sexuels protégés !!!! 1. Dépistages réguliers: Rapports sexuels non protégés En cas de doute Avant arrêt préservatif avec nouveau partenaire Si partenaire(s) IST + Protégez Si autre IST + vous Grossesse, IVG (Dans un contexte d’IVG, on pense au viol → transmission possible) - Rappel : dépistage obligatoire d’IST en cas de grossesse. C. trachomatis : les femmes sont souvent asymptomatiques donc dépistage recommandé ++ (par l’HAS) Sérologie syphilis : don du sang et d’organes 2. Proposer vaccinations si existe (VHB, VHA, HPV) 12