Plan d'Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal PDF

Summary

Ce document est le Plan d'Actions National des Energies Renouvelables (PANER) du Sénégal pour la période 2015-2020/2030. Il détaille la politique nationale en matière d'énergies renouvelables, les objectifs et les mesures pour leur développement. Le PANER comprend des informations clés, notamment les énergies solaires et éoliennes, la biomasse, ainsi que les initiatives régionales et internationales.

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Plan d'Actions National des Energies Renouvelables (PANER) SENEGAL Période [2015-2020/2030] Dans le cadre de la mise en œuvre de laPolitique d’Energies Renouvelables de la CEDEAO (PERC) Date: Décembre 2015 Plan d’Actions Nat...

Plan d'Actions National des Energies Renouvelables (PANER) SENEGAL Période [2015-2020/2030] Dans le cadre de la mise en œuvre de laPolitique d’Energies Renouvelables de la CEDEAO (PERC) Date: Décembre 2015 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Contacts : Ministère de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables Allées Papa Gueye FALL, Immeuble Adja Nourou DIOP- 4ème étage-BP 4021- Dakar(Sénégal) Tel. : 00221 33 889 27 95 – Email : [email protected] Dévelopé avec l’assistance Technique de: Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energetiquede la CEDEAO (CEREEC) http://www.ecreee.org Avec l’appui de: Dans le cadre du: 2 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Table des Matières 1. INTRODUCTION.............................................................................................................. 5 2. RESUME DE LA POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE D’ENERGIES RENOUVELABLES................................................................................................................. 6 3. RESUME DES OBJECTIFS............................................................................................ 10 4. OBJECTIFS ET TRAJECTOIRES DES ENERGIES RENOUVELABLES.................. 12 4.1 Objectifs pour les énergies renouvelablesraccordées au réseau................................... 12 4.2 Objectifs pour les énergies renouvelables hors réseau................................................. 18 4.2.1 Objectifs pour l’énergie domestique de cuisson..................................................... 24 4.2.2 Chauffe-eau solaires thermiques............................................................................ 31 4.3 Biocarburants................................................................................................................ 34 4.4 Indicateurs de Développement deMarchés................................................................... 36 5. MESURES POUR ATTEINDRE LES OBJECTIFS....................................................... 38 5.1 Tableau récapitulatif de toutes les politiques et mesures visant à promouvoir l'utilisation d’électricité d'énergie renouvelable raccordée au réseau et hors réseau, l’énergie domestique de cuisson, les chauffe-eau solaire et les biocarburants.................... 38 5.2 Mesures spécifiques pour répondre aux exigences de la PERC................................... 40 5.2.1 Procédures administratives et les planifications spatiales...................................... 40 La Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CRSE)................................. 41 La Société Nationale d’électricité (SENELEC)............................................................... 42 L’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER).................................................. 42 L’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables (ANER):..................................... 42 L’Agence pour l’Économie et la Maitrise de l’Énergie (AEME).................................... 42 Les Producteurs indépendants d’Électricité :................................................................... 43 5.2.2 Spécifications techniques....................................................................................... 44 5.2.3 Bâtiments................................................................................................................ 46 5.2.4 Dispositions d'information...................................................................................... 48 5.2.5 Certification d’installateurs d’équipements d’EnR................................................ 50 5.2.6 Développement des infrastructuresdu réseau électrique........................................ 50 5.2.7 Exploitation du réseau d'électrique......................................................................... 53 5.2.8 Applications à partir d’énergies renouvelables pour usage domestique................ 53 5.2.9 Biocarburants - critères de durabilité et vérification de la conformité................... 54 5.2.10Régimes de soutien pour promouvoir l’utilisation desénergies renouvelables appliqués par l'Etat membre ou un groupe d'Etats Membres........................................... 55 5.2.11Mesures spécifiques pour promouvoir les foyers améliorés.................................. 60 5.2.12Mesures spécifiques pour promouvoir la production efficace du charbon de bois 60 5.2.13Mesures spécifiques pour promouvoir les combustibles modernes alternatifs pour la cuisson.......................................................................................................................... 60 3 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 5.2.14Régimes de soutien pour promouvoir l'utilisation de biocarburants...................... 61 5.2.15Mesures spécifiques pour promouvoir l’utilisation d’énergie durable de la biomasse........................................................................................................................... 61 5.2.16Utilisation de biomasse (résidus forestiers, déchets municipaux, déchets d’agricultures)................................................................................................................... 61 5.2.17Approvisionnement en biomasse............................................................................ 62 5.2.18Mesures visant à augmenter la disponibilité de la biomasse.................................. 62 6. ARTICULATION AVEC LES INITIATIVES REGIONALES ET INTERNATIONALES …………………………………………………………………………………………..64 7. Prise en compte du genre dans le développement des énergies renouvelables ………….. 66 8. Préparation des Plans d’Action Nationaux de l’Energie Renouvelable et de la mise en œuvre........................................................................................................................................ 69 ANNEX I - DEFINITIONS DES TERMES UTILISEES DANS LE PLAN D’ACTION..... 72 ANNEX II –INITIATIVES REGIONALES dans les ENERGIES RENOUVELABLES...... 82 ANNEXE III - NOTE DE LA COMMISSION DE REGULATION SUR LES PRIX D'ACHAT D'ENERGIE D'ORIGINE RENOUVELABLE ……………………………… 89 4 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 1. INTRODUCTION La Politique des Energies Renouvelables de la CEDEAO (PERC) et la Politique en matière d’Efficacité Energétique de la CEDEAO (PEEC) ont été adoptées par les Etats membres de la CEDEAO en octobre 2012 et par les Chefs d'Etats de la CEDEAO le 18 juillet 2013. Les documents d'orientation ont été préparés avec l'appui technique du Centre Régional de la CEDEAO pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique (CEREEC) et un large éventail de partenaires internationaux (ONUDI, EUEI-PDF, FEM-SPWA, l’Autriche et l’Espagne). Les politiques incluent un minimum de cibles/objectifs et de scénarios pour les Energies Renouvelables (EnR) et l'Efficacité Energétique (EE) ainsi que les mesures, les normes et les incitations à mettre en œuvre aux niveaux régional et national. La PERC prévoit le développement des Plans d'Action Nationauxen matière d’Energies Renouvelables (PANER) par les quinze Etats membres de la CEDEAO à la fin de 2014. Les PANERs, dont la mise en œuvre sera quinquenalle, contribueront à la réussite des ciblesetablies par la PERC régionalepour 2020 et 2030. Les PANERs sont établis par les Etats membres de la CEDEAO, en conformité avec le modèle qui a été élaboré par le CEREEC. Les PANERs contiennent des données de base sur le statu quo des politiques nationales en matière de dévelopementd’énergies renouvelables et propose des objectifs et cibles atteingnables, dont certains indicateurs sont désagrégés par genre, et basés sur les potentiels nationaux et des évaluations socio-économiques. De plus, un exposé des lois concrètes, des incitations et mesures qui seront mises en œuvre par les pays afin d’atteindre les cibles sont inclus. La mise en œuvre des PANERs sera suivie par le Ministère de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables (MEDER) et le CEREEC au nom de la commission de CEDEAO selon une procédure de consultation continue. Le modèle des PANERsa été préparé avec l'assistance technique du CEREEC et de l'ONUDI. Le processus de la mise en œuvre sera supporté par une multitude de partenaires, dont le Programme Stratégique du FEM pour l'Afrique de l'Ouest, la GIZ, l’IRENA, les gouvernements de l'Autriche et de l'Espagne. 5 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 2. RESUME DE LA POLITIQUE NATIONALE EN MATIERED’ENERGIES RENOUVELABLES Le Sénégal, qui s’est engagé dans le développement des énergies renouvelables depuis 1962, bénéficie d’un riche passé dans presque toutes les filières des énergies renouvelables. Cependant, les initiatives ont été le plus souvent des actions pilotes conduites de manière cloisonnée. Aussi, ces nombreuses expériences et tests n’ont pas été suffisamment capitalisés pour faire jouer pleinement aux énergies renouvelables leur rôle dans le développement économique et social du pays. Le Sénégal est bien doté en matière de ressources d’énergie renouvelables :  le potentiel solaire : avec une production moyenne annuelle spécifique nette de 1650 kWh/kWc/an (production théorique annuelle à partir de systèmes photovoltaïque, normalisée par kW de crête) et une énergie moyenne journalière d’irradiation globale de 5,43 kWh /m²/jour. L’exploitation de ce gisement s’est faite jusqu’ici à travers deux sous-filières : la sous-filière solaire photovoltaïque et la sous-filière solaire thermique;  un potentiel éolien intéressant sur notamment toue la bande côtière d’une largeur de 50 km allant de Dakar à Saint-Louis où lesvitesses moyennes de vent à 50 m comprises entre 5,7 et 6 m/s ;  un gisement de biomasse non négligeable estimé à 331,3 millions de m3 ;  L’Hydroélectricité : des études réalisées, au milieu des années 80, montrent que les ressources hydroélectriques propres au Sénégal sont peu importantes. Le relief relativement plat du pays ne permet pas le développement de cette forme d'énergie, à l'exception de la zone Est, près de Kédougou. Toutefois, il convient de noter que le Sénégal partage avec ses voisins dans le cadre de l'OMVS et l'OMVG un potentiel estimé à près de 1.400 MW peu exploité à ce jour (260MW) ;  L’énergie géothermique : les sols sénégalais ne possèdent pas de haute valeur géothermique et il n’y a pas eu d’essais d’exploitation de la géothermie basse énergie, compte tenu du fait que d’autres sources énergétiques renouvelables se prêtent mieux à l’exploitation ;  L’énergie marémotrice est issue des mouvements de l'eau créés par les marées, causées par l'effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil. Au Sénégal, malgré une longue frange côtière de 500 km, il n’y a pas eu de tentative ni de projet pour exploiter ce potentiel. L’exploitation du potentiel d’énergie renouvelable au Sénégal offre une opportunité d’activités économiques, de création d’emplois qualifiés (ingénieurs et techniciens) et une réduction des émissions des GES liées à l’énergie (l’énergie occupe 46% dans le bilan global des émissions par secteur au Sénégal). Le développement des énergies renouvelables au Sénégal s’inscrit dans le cadre de la sécurisation de l'approvisionnement énergétique et de la réduction de la dépendance aux importations de combustibles fossiles. A partir de 2008 le secteur de l’énergie a connu une évolution significative plus favorable au développement des énergies renouvelables. Le Sénégal s’est engagé dans un processus de promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’accès à l’énergie en élaborant des lois et règlements pour permettre au secteur privé d’investir dans le secteur de l’énergie avec notamment : - l’élaboration d’une Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (LPDSE 2008-2012) signée en février 2008 qui fixe à 15% la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national à l’horizon 2020 ; 6 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal - la promulgation de deux lois d’orientation relatives à la promotion des énergies renouvelables et aux biocarburants (loi n° 2010-21 du 20 décembre 2010 et loi n°2010-22 du 15 décembre 2010 respectivement) ; - la création en 2010 d’un département ministériel exclusivement dédié aux énergies renouvelables ; - la mise en place du Comité interministériel sur les Energies renouvelables (CIER) par arrêté primatorial n°001577 du 17 février 2011 dont le rôle est de faciliter la concertation et la mise en cohérence des activités conduites au sein du Ministère en charge de l’énergie et celui chargé des énergies renouvelables ; - l’adoption du décret n° 2011-2013 portant application de la loi d’orientation sur les énergies renouvelables et relatif aux conditions d’achat et de rémunération de l’Électricité produite par des centrales à partir de sources d’énergie renouvelable ainsi que les conditions de leur raccordement au réseau ; - l’adoption du décret n°2011-2014 portant application de la loi d’orientation sur les énergies renouvelables relatif aux conditions d’achat et de rémunération du surplus d’énergie électrique d’origine renouvelable résultant d’une production pour consommation propre ; - la mise en place du Comité d’Agrément des projets IPP du domaine des énergies renouvelables par arrêté n° 004184 du 11 juin 2012 du Ministre de l’Energie et des Mines ; - la création, par décret n°2013-684 du 17 mai 2013, de l’Agence nationale pour les Energies renouvelables (ANER) dont la mission principale est de promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables, y compris la bioénergie dans tous les secteurs d’activités. - la signature, le 10 juillet 2012, du protocole d’accord entre le Ministère de l’Energie et des Mines et la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), pour le financement de l’acquisition de kits solaires et de matériels compatibles au profit des ménages ; - la signature, en octobre 2012, de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (LPDSE 2013-2017) ainsi que la validation de son plan d’actions. La nouvelle politique énergétique, sous-tendue par la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (LPDSE 2012-2017) signée le 31 octobre 2012, qui procède de l’analyse du contexte national et international et de la vision sectorielle, poursuit les objectifs stratégiques suivants :  assurer l’approvisionnement en énergie du pays en quantité suffisante, dans les meilleures conditions de qualité et de durabilité et au moindre coût ;  opérer la diversification énergétique afin de réduire la vulnérabilité du pays aux aléas exogènes notamment ceux du marché mondial du pétrole ;  promouvoir le développement des énergies renouvelables ;  élargir l’accès des populations aux services modernes de l’énergie en veillant à une répartition plus équitable des efforts, privilégiant les régions défavorisées et les couches vulnérables ; 7 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal  promouvoir la maîtrise de l’énergie et l’efficacité énergétique. Par la suite, le PSE (Plan Sénégal Emergent), adopté par le gouvernement en novembre 2012et constituant le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme (2035), poursuit et développe les orientations de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’énergie d’octobre 2012. Il est préconisé, à travers ce plan, une distribution géographique plus équitable des services énergétiques et une meilleure articulation de l’énergie avec les secteurs stratégiques de développement (l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau et l’industrie) pour lutter efficacement contre la pauvreté et préserver l’environnement notamment à travers la promotion d’énergies propres. Avec ce nouveau cadre, le Gouvernement du Sénégal s’engage résolument à mettre en œuvre une approche dotée d’objectifs énergétiques clairs et identifiables pouvant positionner les énergies renouvelables à la place qu’elles devraient occuper dans le bilan énergétique national et notamment par :  l’atteinte d’un taux d’indépendance en énergie commerciale hors biomasse d’au moins 15% en 2025, grâce à l’apport des énergies renouvelables et des biocarburants  l’opérationnalisation du cadre légal, réglementaire et institutionnel du sous-secteur des énergies renouvelables  l’obtention, en 2017, d’un taux de 20% d’énergies renouvelables dans la puissance électrique globale installée Le développement des énergies renouvelables au Sénégal s’inscrit dans le cadre de la sécurisation de l'approvisionnement énergétique et de la réduction de la dépendance aux importations de combustibles fossiles. L’utilisation des énergies renouvelables a été longtemps marginale, notamment le solaire photovoltaïque dont la puissance installée en 2000 était de 850 KWc.La puissance totale installée a atteint 2,3 MWc en 2005 et se situe à près de 4 MWc en 2010 (0,7% de la puissance globale installée). La répartition de cette puissance par application donne : - 37% pour les systèmes individuels ; - 24% pour le pompage de l’eau ; - 19 % pour les applications en télécommunication ; - 15 % pour les centrales photovoltaïques ; - 5% pour les applications communautaires (éducation, santé, etc.). Cependant c’est dans le cadre des programmes d’électrification rurale que le développement des énergies renouvelables s’est le plus illustré avec l’installation de près de 25.000 Systèmes Photovoltaïques Familiaux, près de 2.000 Systèmes Photovoltaïques Communautaires, de 4.563 Lampadaires solaires et près de 150 mini-centrales solaires PV et/ou Hybrides connectés à des mini-réseaux basse tension (BT). Aujourd’hui, le développement de l’utilisation de l’énergie éolienne demeure encore faible, si l’on en juge par la puissance totale installée réellement fonctionnelle qui ne dépasse pas 0,5 MW sur l’étendue du territoire national à savoir : - les aérogénérateurs de Niaga Ouolof, Mboro, LoulyNgogom et LoulyBentegné dans les années 1980 ; - les éoliennes de pompage (Projets FIASA de 200 éoliennes) dans le cadre du projet Argentin en 1982 ; 8 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal - les éoliennes de pompage du projet Alizés-Sénégal (45 éoliennes) à partir de 1997 ; - le parc éolien de Mboro en 1989 (10 éoliennes de 6 kVA chacune). Dans les autres domaines des énergies renouvelables surtout du biogaz, le Sénégal a eu des expériences réussies qui méritent d’être soulevées : - Le Programme National Biogaz du Sénégal (PNB-SN) est chargé dans la zone du bassin arachidier à faciliter la diffusion de 8 000 biodigesteurs. Le but du PNB-SN est de fournir aux ménages ruraux une source d’énergie tant pour la cuisson des aliments que pour l’éclairage, voire pour soutenir les activités agricoles (apport en engrais organique). A terme, il s’agit de favoriser l’émergence d’un marché durable du biogaz au profit des ménages sénégalais. Dans la phase pilote et jusqu’en 2014, il a été installé au moins 875biodigesteurs domestiques dont plus de 80% de taille entre 8 et 10 m3. Cependant la deuxième phase de vulgarisation est en cours d’exécution avec l’appui de l’union européen à travers le Programme d’implantation et de dissémination de dix mille (10.000) biodigesteurs dans les zones rurales du SENEGAL (PIDB). - THECOGAS qui produit au niveau des abattoirs de Dakar 1500 m3 de biogaz par jour. Le digesteur « ballon semi-enterré » utilisé dans cette expérience a une capacité de 2500 m3. Le biogaz produit est épuré puis transformé en électricité via un moteur d’une puissance de 100 KVA. L’énergie produite est utilisée couvrir une partie des besoins en électricité de chambre froide (26 %) et l’éclairage. En outre, l’unité produit de l’eau chaude pour le nettoyage. Le digestat est utilisé dans le maraichage au niveau d’une unité d’expérimentation installée à l’intérieur de la plateforme. - l’ONG Le Partenariat qui a développé en partenariat avec la SOGAS au niveau des abattoirs de Saint Louis une unité de biogaz de 5 biodigesteurs à dôme flottant d’une capacité de 10 m3 chacun. Ces cinq unités en parallèle traitent les déchets d’abattoirs (contenu de panses, sang, eaux de lavage). Cette unité produit 20 m3 de biogaz par jour. Le biogaz produit est cédé aux ménages à raison de 200 francs le m3. Cinq familles sont actuellement connectées à un réseau enterré sur un rayon de 400 m. Chaque ménage utilise 2,5 m3 de biogaz par jour. Les digestats sont vendus aux maraichers de la zone. Autres expériences dans les énergies renouvelables à souligner : - l’existence d’un dispositif de normalisation avec quelques normes déjà adoptées : NS 13-001.-Systèmes photovoltaïques (PV) terrestre ; NS 13-002.-Modules photovoltaïques. Principes de mesure des modules solaires photovoltaïques ; NS 13-003.-Modules photovoltaïques. Mesure des caractéristiques courant- tension ; NS 13-004.-Batteries stationnaires au plomb ; NS 013-012-1 : 2014.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon; NS 013-012-2 :2014.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon ; NS 013-012-3 : 2014.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon ;… ; - l’installation Pilote de Production d'Énergie solaire Photovoltaïque reliée au réseau de la Sénélec sur le site du CERER - projet pilote a été réalisé avec l’installation d’un système solaire PV de trois Kilo Watts Crêtes (3kWc) connecté au réseau et qui doit servir de plateau de formation et de démonstration ; 9 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal - l’existence d’un laboratoire de contrôle de qualité des équipements destinés aux installations surtout du solaire PV; - l’implantation, en 2011, du premier fabricant de modules photovoltaïques en Afrique de l’Ouest (SPEC) dont la ligne de fabrication semi-automatique a une capacité annuelle de 25MW. L’entité, cependant, traverse une période d’arrêt de la production et que des tentatives de reprise sont en cours ; - l’existence de programmes de formation et de recherche (universités, instituts et centres de formation technique et professionnelle). - la réalisation de projets encore opérationnels par d’autres structures qu’il sied de souligner. En guise d’exemple, on peut citer : 1. ANER, qui, au regard des projets d’électrification des infrastructures communautaires (Cases des tout-petits, collèges d’enseignement, etc.) et d’installation d’éclairage par voie solaire (PRODERE) menés à fin 2015, a totalement installé 363,63kWc. 2. Agence Nationale pour les Ecovillages (ANEV) a installé des mini-centrales solaires dans les écovillages pour la satisfaction des besoins énergétiques des populationspour une puissance totale de 220 kWc pour 16 villages. 3. Des partenaires techniques et financiers (JICA, Eol Sénégal, etc.), des autoproducteurs, des organisations productrices et la société civile ont également fait des installations dont il importe d’en évaluer la puissance totale. 3. RESUME DES OBJECTIFS L’essentiel des données est obtenu de différentes contributions d’institutions nationales telles : Agence Nationale pour les Energies Renouvelables, la Direction de l’Electricité assurant l’intérim de la Direction de la Promotion des Energies Renouvelables du MEDER. L’observation de la consommation d’énergie électrique de 2000 à 2012 fait apparaitre une progression linéaire et quasi constante de ladite consommation. Il a été possible de définir un modèle simple d’estimation de la demande de l’énergie à l’horizon 2030 à partir d’ l’équation suivante : Y=128X-254687 ou X désigne l’année et Y la consommation d’énergie électrique en Gwh. La marge d’erreur est estimée +ou – 10% Les pertes de Senelec (techniques et non techniques) s’élèvent en 2013 à environ 21 % de l’énergie transitant à travers son réseau. Années Qté énergie produite en Gwh * 2013 3710 2020 4 322,41 2030 6 422,01 Source : *Rapport SIE/MEDER 2014 Tableau 1 Objectifs pour les énergies renouvelables raccordées au réseau Capacité installée en MW 2010* 2020 2030 Capacité installée de centrales fonctionnant à base d’énergie 68 403 632 renouvelables en MW (incluant la moyenne et grande hydro) Part des énergies renouvelables en % de la capacité totale 10,9% 35,6% 31,8% installée(incluant la moyenne et grande hydro) 10 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Production d’énergie raccordée au réseau (GWh) 2010* 2020 2030 Production électrique totale à base d’énergies renouvelables en 253 896 1501 GWh(incluant la moyenne et grande hydro) 1 Partdesénergies renouvelables dans le mix électrique en % 10% 20% 23% (incluant la moyenne et grande hydro) * Source SIE 2013 : modèle electrique pour les données des 2010 ; plan de production de Senelec Tableau 2 Objectifs pour les énergies renouvelables hors réseau 2010* 2020 2030 Partde la population rurale desservie par des systèmeshors réseau (mini-réseaux et systèmes autonomes) de services 2% 15% 26% électriqueà base d’énergiesrenouvelables en % * Source SIE 2013 : modèle electrique pour les données des 2010 ; PNER Tableau 3 Objectifs pour l’énergie domestique de cuisson 2010* 2020 2030 Part de la population utilisant des Foyers améliorés en % 18% 27% 32% Proportion de charbon de bois produit par des technologies ND** 86% 94% de carbonisation efficace en % Consommation de combustibles modernes de substitution de cuisson (par ex. LPG, le biogaz et les foyers solaires) – en % 25% 47% 64% de la population*LPG * Sources: Enquête nationale portant sur la consommation et les pratiques des ménages en combustibles domestiques (Août 2014/PROGEDE-2) et Rapport semestriel PERACOD. **Au niveau de Sambandé en 2010 le PERACOD faisait des tests pour prouver l’efficaticité de la meule Casamance-Sambande (Voir rapport Comparaison des rendements de production décharbon de bois entre la meule traditionnelle etla meule Casamance dans la forêt Communautaire de Sambandé) Consommation de combustibles modernes de substitution de cuisson : Source : Les données SIE 2013 pour l’extrapolation Source : RAPPORTS PACAF CASCADE : Contraintes et Opportunités des Crédits « Carbone » dans le Contexte Sénégalais, Septembre 2010 En 2010, les statistiques nationales ne permettent pas d’avoir le taux de diffusion des chauffes eau solaires. Afin de faire des projections sur la diffusion des chauffes eau solaire, la présente se refère à la Stratégie de Maîtrise de l’Energie du Sénégal (SMES) élaborée par l’AEME. La stratégie de l’AEME commence leur projection à partir de 2015. Tableau 4 Objectifs pour les chauffe-eau solaires Chauffe-eau solaire pour la production d’eau chaude sanitaire et 2010 2020 2030 d’eau chaude pour les processus industriels Nombre de maisons résidentiels avec des chauffe-eau solaires ND 102000 328000 installés Part des centres de santé communautaires, des maternités, et ND 40% 80% établissements scolaires avec des chauffe-eau solaire (en %.) Part des Industries agro‐alimentaires (utilisant l’eau‐chaude ND 10% 20% dans leur processus) avec des chauffe-eau solaires (en %) Part des Hôtels utilisant des chauffe-eau solaires (en %) ND 40% 80% Source : Stratégie de Maîtrise de l’Energie du Sénégal (SMES) 1 Le mix électrique définit la répartition des differentes sources d’energie primaire (Charbon mineral, Produit Pétrolier, Nucleaire, Hydraulique, Eólienne, Solaire, et autres énergies renouvelables) utilisées pourla production d’électricité 11 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Les pourcentages de mélange des biocarburants avec les carburants de transport sont fournis au titre de l’exercice de planification. Cependant, ils devront être confrontés aux réalités de production et de capacités d’utilisation garantie pour les véhicules à moteurs à essence ou au diesel. Les proportions de mélange avec l’essence et le gasoil de ces biocarburants devront être définies sur la base des niveaux de production nationale, des objectifs retenus par le Gouvernement ainsi que la capacité du parc des véhicules à supporter de tels mélanges avec les carburants usuels de transport sans modifications sur les moteurs. Les cibles relatives aux biocarburants sont à considérer avec beaucoup de précaution car elles sont transversales et font intervenir la contribution importante d’autres secteurs comme l’agriculture, l’eau, l’industrie, le transport, etc. Ce qui justifie les taux de mélange suggérés pour l’année 2020 par l’ANER. Tableau 5 Objectifs pour les biocarburants Biocarburants (1ère génération) 2010 2020 2030 Part bioéthanol dans la consommation d’essence (en %) 0% 5% 10% Part du biodiesel dans la consommation de gasoil et de DDO 0% 3% 7% (en %) Source : Objectif de la politique EREP pour les biocarburants du secteur du transport + hypothèse de linéarité basée sur les objectifs fixés. Part du bioéthanol et biodiesel dans la consommation de gasoil : Source ANER 4. OBJECTIFS ET TRAJECTOIRES DES ENERGIES RENOUVELABLES 4.1 Objectifs pour les énergies renouvelables raccordées au réseau Les axes stratégiques de la lettre de politique énergétique du Sénégal prennent en compte le développement des énergies renouvelables à travers le mix énergétique. Cette politique de mix énergétique va associer le thermique, l’hydroélectricité, le charbon (exemple centrale au charbon en projet de construction à Sendou), le gaz naturel, les énergies renouvelables :i)- éolienne (un contrat d’achat pour 1 projet a été signé entre Senelec et un promoteur privé), ii) - solaire (des contrats d’achats pour 8 projets ont été signés entre Senelec et des promoteurs privés), iii) - biomasse, iv) - micro hydroélectricité) Objectif global : Renforcer la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique pour soutenir le développement durable du Sénégal. Il s’agit à travers le développement des énergies renouvelables d’œuvrer de façon significative à la satisfaction des trois catégories d’usages énergétiques à savoir la production de chaleur, de carburants et d’électricité. L’ambition du Gouvernement dans ce cadre est de porter à 20% en 2017 (Plan de Production Moyen Terme de Sénélec 2013-2017) la contribution des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national qui est actuellement de l’ordre de 0,6 % ; le taux d’indépendance en énergie commerciale hors biomasse à 15% en 2025 grâce à l’apport des énergies renouvelables et des biocarburants (LPDSE 2013-2017) - ce taux est actuellement de 2,52% (Rapport SIE 2014) Objectifs spécifiques Axe 1 - Accroître la contribution des énergies renouvelables pour la satisfaction des besoins énergétiques nationaux. 12 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Il s’agit pour cet axe d’accroître l’offre d’électricité d’origine renouvelable dans le mix énergétique en veillant à ce que les conditions requises pour l’injection au réseau soient établies et de renforcer l’accès aux services énergétiques modernes d’origine renouvelable. 1.1 Accroître l’offre d’électricité d’origine renouvelable dans le mix énergétique La prise en charge de l’accroissement de l’offre d’électricité d’origine renouvelable dans le mix énergétique passe par : - Unemeilleure connaissance du potentiel en énergies renouvelables du pays ; - L’émergence de projets de production privée d’électricité à partir des énergies renouvelables par le développement et la promotion de centrales solaires (photovoltaïques et à concentration thermique), de parcs éoliens et de centrales thermiques de production d’électricité à partir de la biomasse ; 1.2 Stratégies pour atteindre les cibles  Mise en œuvre de l’étude d’intégration des ENR dans le réseau  Promotion de la production privée d’électricité à partir des ENR  Hydroélectricité: Renforcement de la coopération sous régionale et l’interconnexion avec les pays voisinsen exploitant au mieux toutes les possibilités d’interconnexion régionale et sous-régionale  Finalisation du cadre législatif et réglementaire sur les ENR (tarifs de rachat, fiscalité….)  Développement de l’autoproduction d’électricité à partir des énergies renouvelables  Allégement des procédures de levée des fonds acquis et de passation des marchés  Renforcement du partenariat Public-Privé  Coordination et suivi rapprochés des projets et programmes Axe2. - Assurer le développement de capacité de production d’origine énergies renouvelables connectée au réseau  Réaliser des études permettant une meilleure connaissance du potentiel pour certaines filières d’EnR  Acquérir et installer des stations de mesures (vent/soleil), pour une cartographie nationale de la resource.  Réaliser une étude complète du réseau électrique national permettant une meilleure connaissance des conditions d’accès et de points de connection pour les EnR, ainsi que les services réseaux indispensables pour une forte pénétraion d’énergie renouvelable de type flue (solaire et éolien).  Renforcer la capacité technique du réseau en vue d’améliorer la qualité de l'approvisionnement et de transport d'électricité pour l’intégrationd’énergies d’origine renouvelable  Définir des Directives et Normes  Mettre en œuvre les projets de production d’électricité d’origine renouvelable initiés par les producteurs indépendants et agréés par le MEM (en cours) à raccorder au réseau  Planifier (après la phase transitoire) l’implantation de nouveaux projets ER pour la production d’électricité à injecter au réseau 13 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal  Définir un tarif de rachat et les mécanismes de compensation de l’électricité d’origine renouvelable Axe3.Consolider le cadre institutionnel, législatif et réglementaire  Valider le document de stratégie nationale de développement des énergies renouvelables  Mettre en place un cadre de concertation des différents acteurs du domaine des énergies renouvelables;  Redynamiser le Comité technique n° 13 de normalisation et appuyer ses activités  Renforcer le dispositif de contrôle de qualité des équipements de production d’énergies renouvelables du CERER  Promouvoir les énergies renouvelables dans l’habitat et la construction  Réaliser une étude sur l’impact environnemental et foncier dans l’implémentation d’un projet d’énergie renouvelable  Mettre en œuvre une stratégie et une politique efficaces de recyclage des produits de génération d’énergies renouvelables après leur cycle de vie.  Définir des contratsclairs : o Avec lesproducteurs indépendants o Entre producteurs indépendantsetles communautés / municipalités Axe 4. Elaborer un plan de renforcement de capacités des acteurs du sous-secteur  Elaborer et mettre en œuvre un plan de renforcement de capacités pour les agents  Elaborer et mettre en œuvre un plan de renforcement de capacités en direction des acteurs techniques  Identifier et impliquer des partenaires (techniques et financiers) intéressés par le renforcement de capacité Axe5. Promouvoir une industrie locale pour la fabrication d’équipements et composants dans le domaine des TER  Mettre en place des mécanismes favorisant le développement de l’industrie locale dans le domaine des TER, ainsi que les structures de maintenance. Axe 6. Mettre en place un fonds innovant de promotion des énergies renouvelables  Elaborer les mécanismes de financement et de gestion du fonds  Créer et mettre en place un comité de financement  Promouvoir les approches innovantes de financementen mettant en place les énergies renouvelables ou bourse d’énergie verte au niveau de la CEDEAO Axe7. Mettre en œuvre le plan de communication pour la promotion des énergies renouvelables  Elaborer et valider le plan de communication pour la promotion des énergies renouvelables  Introduire la culture des énergies renouvelables dans la formation au niveau des établissements scolaires et universitaires. Axe8. Mettre en place un dispositif de Suivi/Evaluation  Elaborer un manuel de suivi/évaluation du plan d’actions  Mettre en œuvre les procédures du manuel 14 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 6 Objectifs concernent la part d’énergies renouvelables raccordés au réseau électrique en 2010, 2020 et 2030 Capacité installée en MW 2010* 2020 2030 Capacité installée de centrales fonctionnant à base d’énergie renouvelable en MW (à l’exclusion de la moyenne et grande 0 322 407 hydro) Part des centrales fonctionnant à base d’énergie renouvelables en % de la capacité totale installée(à l’exclusion de la moyenne et 0,3% 28,4% 20,5% grande hydro) Capacité installée de centrales hydro-électriques à grandes et 66 81 225 moyennes échelle en MW (plus de 30 MW) Proportion de centrales hydro-électriques à grandes et moyennes 10,6% 7,2% 11,3% échelle en % de la capacité totale installée (plus de 30 MW) Capacité Totaleinstallée de centrales fonctionnant à base d’énergie renouvelable en MW (incluant la moyenne et grande 66 403 632 hydro) Proportion des énergies renouvelables en % de la capacité totale 10,9% 35,6% 31,8% installée(incluant la moyenne et grande hydro) Production d’énergie raccordée au réseau (GWh) 2010* 2020 2030 Production d’électricité à base d’énergie renouvelable en GWh(à 0 569 709 l’exclusion de la moyenne et grande hydro) Part des énergies renouvelables dans le mix électrique en % (à l’ 0,1% 7% 5% exclusion de la moyenne et grande hydro) Production d’électricité des centrales hydro-électriques à grandes 253 327 792 et moyennes échelle en GWh(plus de 30 MW) Part des centrales hydro-électriques à grandes et moyennes 9,7% 6,0% 8,3% échelle dans le mix électrique en %(plus de 30 MW) Production électrique totale à base d’énergies renouvelables en 253 896 1501 GWh(incluant la moyenne et grande hydro) Part des énergies renouvelables dans le mix électrique en % 10% 20% 23% (incluant la moyenne et grande hydro) * Source SIE 2013 : modèle electrique pour les données des 2010, plan de production de Senelec Source : ASER Capacité installée de centrales fonctionnant à base d’énergie renouvelable en MW : Source : document de formulation du programme national d’électrification rurale, Rapport final 2013 stratégie de maitrise de l’énergie Proportion des énergies renouvelables en % de la capacité totale installée : Source : Rapport final 2013 stratégie de maitrise de l’énergie 15 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 7 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour les centrales raccordées au réseau électrique et fonctionnant à base d’énergies renouvelables (MW). 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW MW Petites centrales hydro- ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND électriques (jusqu’à 30 MW) Moyennes et grandes centrales hydro-électriques (plus de 30 66 66 81 81 81 81 81 81 225 225 225 225 225 225 225 225 225 225 MW) Solaire 0 0 2 2 150 157 165 172 179 236 243 250 257 257 257 257 257 257 Marée, vague, océan ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Eolienne ND ND ND ND 50 100 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 Bioénergie ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Géothermie ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Total 66 66 83 83 281 338 396 403 554 611 618 625 632 632 632 632 632 632 * ou L’année la plus récente pour laquelle il y a des données *Source SIE 2013 : modèle electrique pour les données de 2010 et 2013. Plan de production de Senelec 16 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 8 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour la production d’énergie renouvelable raccordée au réseau (GWh) 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 GWh GWh GWh GWh GW GW GW GW GWh GWh GW GWh GWh GWh GWh GWh GWh GWh h h h h h Petites centrales hydro-électriques ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND (jusqu’à 30 MW) Moyennes et grandes centrales hydro- 253 309 327 330 334 344 310 327 746 757 741 751 762 711 711 792 792 792 électriques (plus de 30 MW) 247, 259,0 272, 283, 295,3 400, 424,0 424,0 424,0 424,0 424,0 424,0 0 0 3,3 3,3 389,4 412,5 Solaire1 5 5 25 8 5 95 5 5 5 5 5 5 Marée, vague, océan ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Eolienne1 ND ND ND ND 95 190 285 285 285 285 285 285 285 285 285 285 285 285 Bioénergie ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Géothermie ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Total 253 309 330 333 677 793 867 896 1326 1431 1427 1449 1471 1420 1420 1501 1501 1501 * ou L’année la plus récente pour laquelle il y a des données 1 Données : Etude sur les aspects techniques, économiques et financiers du cadre réglementaire pour la production d'électricité à partir des énergies renouvelables de MVV Decon GmbH *Source SIE 2013 : modèle electrique pour les données des 2010 17 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 4.2 Objectifs pour les énergies renouvelableshors réseau La vision qui sous-tend les orientations stratégiques pour le développement des énergies renouvelables découle des options politiques du Gouvernement. Celles-ci visentà « assurer une distribution géographique plus équitable de l’accès aux services énergétiques modernes en couvrant les besoins d’électrification rurale et urbaine (électricité, force motrice, combustibles domestiques etc.) pour lutter contre la pauvreté et préserver l’environnement ». Dans cette perspective et en vue d’une contribution au développement durable du Sénégal, les axes prioritaires ci-après ont été retenus : - Accroître la contribution des énergies renouvelables dans la satisfaction des besoins énergétiques nationaux et contribuer à la réduction de la dépendance aux importations de combustibles fossiles en tenant compte de la préservation de l’environnement ; - Renforcer l’accès aux services énergétiques modernes d’origine renouvelable, abordables et durables, en vue d’assurer le bien-être des populations et la réduction de la pauvreté ; - Mettre en place un dispositif d’accompagnement en vue de faire des énergies renouvelables un levier pour un développement socio-économique harmonieux. - Mettre en place un plan de communication et un dispositif de suivi /évaluation. Axe 1 - Renforcer l’Accès aux Services Energétiques modernes à partir de sources renouvelables 1. Diffuser les équipements de production (photovoltaïque, aérogénérateur et thermique biomasse)  Promouvoir un modèle d’Accès aux Services Energétiques dans les localités isolées et les zones périurbaines  Promouvoir les plateformes à base d’ENR dans les petits villages en corrélation avec les activités de chacune des localités ciblées  Concevoir un guide pour le suivi et la maintenance des systèmes ER installés  Promouvoir le développement des combustibles domestiques alternatifs d’origine renouvelable (biomasse) 2. Modéliser l’éclairage public par voie solaire Concevoir et mettre en œuvre un programme national d’éclairage public par voie solaire 3. Promouvoir l’intégration des systèmes solaires aux façades et toitures Concevoir et planifier des projets pilotes d’intégration des systèmes solaires photovoltaïques aux façades et toitures 18 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 9 Contribution des énergies renouvelables aux objectifs d’accès à l’électricité 2010 2020 2030 Part de la population desservie par un système électrique (en %) 57 89* 100 Part de la population raccordée au réseau électrique (en %) 54 79 85 Part de la population raccordée aux mini-réseaux à base d’énergies Très faible 4 9 renouvelables ou hybrides (en %) < 1% Population desservie d’un système autonomeà base d’énergies 2 6 6 renouvelables (en %) Nombre de mini-réseaux à base d’énergies renouvelables ou hybrides 27 783 783* Source SIE 2013 : modèle electrique pour les données des 2010 ; PNER * L’Etat du Sénégal prévoit l’accès universel en 2025. Toutes les prévisions s’arrêtent en 2025. NB : Les villages hors réseau pour l’atteinte de l’objectif précité seront couverts par le programme PUDC et PUNER. 19 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Population rurale totale (nombre d’habitants) ANSD rapport projection 6 948 231 7 405 478 7 751 533 7 957 541 8 163 959 8 378 150 8 597 131 8 821 807 9 049 315 (ANSD‐JUILLET 2015) Population rurale desservie par un système 23% 29% 42% 60% 65% 69% 74% 78% 83% électrique (en % du total) Population rurale desservie par un système électrique (en nbre d’hbts) ANSD rapport 1 945 531 2 147 589 3 255 644 3 978 771 4 898 375 5 278 235 5 674 106 6 175 265 6 696 493 projection (ANSD‐JUILLET 2015) Population rurale desservie par un système d’énergie renouvelable (pur et hybride) (le 38 911 107 379 211 617 288 461 391 870 461 846 539 040 632 965 719 873 nombre d’habitants) extrapolation Population rurale desservie par un système 2% 5% 7% 7% 8% 9% 10% 10% 11% d’énergie renouvelable (pur et hybride) (en %) Tableau 10 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives de la population rurale desservie par des systèmes d'énergie renouvelable * ou l’année la plus récente pour laquelle il y a des données 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 Population rurale totale (nombre 11 368 d’habitants) ANSD rapport projection 9 283 024 9 526 655 9 773 105 10 026 004 10 284 835 10 542 306 10 814 692 11 090 184 (ANSD‐JUILLET 2015) 587 Population rurale desservie par un système électrique(en % du total) 87% 92% 96% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Population rurale desservie par un système 11 368 électrique(en nbre hbts) ANSD rapport 8 076 231 8 764 523 9 382 181 10 026 004 10 284 835 10 542 306 10 814 692 11 090 184 projection (ANSD‐JUILLET 2015) 587 Population rurale desservie par un système d’énergie renouvelable (pur et hybride) (le 908 576 1 029 831 1 149 317 1 278 316 1 362 741 1 449 567 1 541 094 1 635 802 1 733 710 nombre d’habitants) extrapolation Population rurale desservie par un système d’énergie renouvelable (pur et hybride) (en %) 11% 12% 12% 13% 13% 14% 14% 15% 15% * Source : SIE 2013 * Source : Projection de la population du Sénégal/ANSD/MEFP- Juillet 2015 20 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 11 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives de la population rurale desservie par des systèmes d'énergie renouvelable, désagrégé par genre 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 F H F H F H F H F H F H F H F H F H Population rurale totale (nombre de femmes (F) et d’hommes (H)) 3 713 3 692 3 885 3 866 3 988 3 969 4 090 4 073 4 197 4 180 4 306 4 290 4 418 4 403 4 532 4 517 3543598 3404633 ANSD rapport 120 358 366 167 003 538 826 133 532 618 623 508 604 204 064 251 projection (ANSD‐JUILLET 2015) Population rurale desservie par un système électrique 1 076 1 070 1 631 1 623 2 392 2 381 2 659 2 647 2 896 2 884 3 186 3 174 3 446 3 434 3 761 3 749 (nombre de 815 027 783 066 805 784 854 790 802 723 037 536 297 626 901 976 511 499 613 318 femmes et d’hommes) extrapolation Femmes et hommes desservies par un système d’énergie 53 53 114 113 167 166 212 211 289 288 318 317 344 343 413 412 renouvelable (pur 16 301 15 661 840 539 230 665 496 721 723 803 630 463 690 498 651 450 777 425 et hybride) (nombre d’habitants) extrapolation Femmes et hommes desservies par un 2% 5% 7% 7% 8% 9% 10% 10% 11% système d’énergie renouvelable (pur et hybride (en %)) * ou l’année la plus récente pour laquelle il y a des données 21 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 F H F H F H F H F H F H F H F H F H Population rurale totale (nombre de femmes (F) et d’hommes (H)) 4 648 4 634 4 770 4 756 4 893 4 879 5 019 5 006 5 148 5 135 5 277 5 264 5 413 5 400 5 551 5 538 5 690 5 677 ANSD rapport 684 339 316 338 365 740 660 344 962 873 624 682 788 904 541 643 789 798 projection (ANSD‐JUILLET 2015) Population rurale desservie par un système électrique 4 044 4 031 4 388 4 375 4 697 4 684 5 019 5 006 5 148 5 135 5 277 5 264 5 413 5 400 5 551 5 538 5 690 5 677 (nombre de 355 875 691 831 630 550 660 344 962 873 624 682 788 904 541 643 789 798 femmes et d’hommes) extrapolation Femmes et hommes desservies par un système d’énergie 444 443 526 525 563 562 652 650 669 667 738 737 757 756 832 830 853 851 renouvelable (pur 879 506 643 100 716 146 556 825 365 663 867 055 930 127 731 796 618 670 et hybride) (nombre d’habitants) extrapolation Femmes et hommes desservies par un 11% 12% 12% 13% 13% 14% 14% 15% 15% système d’énergie renouvelable (pur et hybride (en %)) 22 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 12 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour les systèmes hors réseau à base d'énergies renouvelables 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Mini-réseauxà base d’énergie renouvelable et hybride 0,237 0,595 0,857 1,542 5,773 6,495 7,217 7,617 8,017 (capacité installée en MW) Systèmes PV, Pico-Hydro et petite éolienne (capacité installé 1,259 1,387 1,902 2,197 2,211 2,488 2,764 2,914 3,064 en MW) Capacité totale installée de systèmes d’énergie 1,496 1,982 2,759 3,739 7,984 8,983 9,981 10,531 11,081 renouvelable hors réseau(en MW) * ou l’année la plus récente pour laquelle il y a des données 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 Mini-réseauxà base d’énergie renouvelableet hybride 8,417 8,817 9,217 9,617 9,717 9,817 9,917 10,017 10,117 (capacité installée en MW) Systèmes PV, Pico-Hydro et petite éolienne (capacité installé 3,214 3,364 3,514 3,664 3,704 3,744 3,784 3,824 3,864 en MW) Capacité totale installée de systèmes d’énergie 11,631 12,181 12,731 13,281 13,421 13,561 13,701 13,841 13,981 renouvelable hors réseau (en MW) Source : ASER, PERACOD 23 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Applications d’énergie renouvelable pour les usages domestiques Axe retenu :Renforcer l’Accès aux Services Energétiques modernes d’origine renouvelable En zones rurale et périurbaine :  Appuyer les collectivités locales à équiper des infrastructures communautaires(éducation, santé, éclairage public, pompage, etc.) ;  Accroître l’accès aux services énergétiques modernes des usages productifs ;  Favoriser le développement de combustibles domestiques alternatifs d’origine renouvelables (compactage et/ou agglomération de la biomasse, carbonisation et agglomération des résidus agroindustriels et autres ressources) ;  Diffuser des d’équipements de production électrique à partir des moteurs thermiques utilisant les biocarburants comme source d’énergie. En zone urbaine :  Promouvoir la diffusion des chauffe-eau solaires individuels et collectifs (structures sanitaires, hôtels, casernes, édifices publics, etc.) ;  Développer l’offre de production de froid par les technologies d’énergies renouvelables;  Promouvoir et vulgariser les toitures et façades solaires dans le bâtiment ;  Favoriser la promotion de l’éclairage public solaire. 4.2.1 Objectifs pour l’énergie domestique de cuisson Dans ces interventions l’action est mise sur la promotion des énergies renouvelables à travers l’utilisation durable du bois énergie issu des forêts aménagées, la diffusion de foyers améliorés et des technologies de carbonisation efficace et l’introduction du bio charbon. A ce jour 556 628 fourneaux améliorés ont été diffusésau Sénégal, entre 2006 et 2015. Année 2010 2013 2014 FA vulgarisés FASEN/PERACOD 37014 108223 153285 Années 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total Foyers améliorés vulgarisés par 2595 15103 30972 25852 37014 51057 70499 108223 153285 62028 556628 PERACOD/FASEN Source : PERACOD Les FA Jambar ont été normalisés pour permettre une économie d’énergie de 30 à 45% par rapport aux foyers traditionnels (foyers malgaches).  Sous composantes combustibles alternatifs au Sénégal Le PERACOD appuie l’émergence d’entreprises de fabrication du bio charbon à partir de la biomasse inutilisée mais aussi à partir du poussier de charbon de bois 24 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal qui se dépose généralement au fond des sacs et qui représente 15% de la quantité mise en dépôt. La valorisation des résidus de charbon de bois pour la production de bio charbon par l’entreprise BRADES, avec une capacité de production d’environ 12 tonnes de bio charbon par mois. Pour la valorisation du typha, deux unités artisanales ont été créées pour la fabrication de bio charbon. S’agissant de la valorisation des coques d’arachides au fin de combustibles de cuisson, le PERACOD a financé la réalisation des études de faisabilité technico- économique et la recherche de financement pour la mise en œuvre du projet de CARBOSSEN, avec une installation d’une unité de capacité de production de 800 tonnes charbon de fournée. L’unité n’est plus fonctionnelle.  Sous- composante aménagement participatif des forêts Cette sous-composante a comme objectif d’améliorer l’offre en bois énergie de manière durable, à travers l’aménagement participatif des forêts, l’amélioration des technologies de carbonisation, par l’utilisation de la meule casamançaise…. Ainsi de 2009 à 2012, on note une production de 735 tonnes de charbons de bois. Les actions d’évitement de dégradation forestière, de superficies forestières de production, de superficies reboisées ont permis le stockage de 22752 tonnes de CO2. A ce jour, 35 forêts d’une superficie cumulée de 110,459 ha ont été aménagées ou soutenues dans la mise en œuvre des plans d’aménagement. 50 collectivités locales, 492 villages et plus de 194.000 personnes sont bénéficiaires de l’aménagement forestier promu par le PERACOD. Combustibles domestiques Les combustibles utilisés au niveau des ménages sont principalement le bois de feu, le charbon de bois et le gaz butane. Les données sur le gaz butane sont obtenues annuellement à partir des statistiques sur les hydrocarbures (SIE-Sénégal). Les données réelles de consommation du charbon de bois et du bois de feu sont obtenues à partir des enquêtes ménages qui sont fait à ce jour sur des périodes longues (enquêtes 1996, 2002 et 2013). Entre deux enquêtes, ces données sont estimées, à partir du modèle biomasse du SIE, qui tient compte de l’énergie utile par habitant, de la population, de la consommation de gaz butane, de biogaz, du taux de pénétration des différents équipements de cuisson et de leur rendement énergétique. Le bois de feu est transformé en partie en charbon de bois, à partir de charbonnières. Le rendement pondéral de ces meules tourne autour de 20 %(100 kg de bois fournissent 20 kg de charbon de bois). Exactement 18% équivalent à 5.55 tonnes de bois vert pour une tonne de charbon de bois. L’arrêté Ministériel n°1246 MEPN/DEFC en date du 3 février 2011, en ces articles 4, 18 et 20 rend obligatoire l’utilisation de la meule Casamance pour la carbonisation ou tout autre procédé ayant un rendement supérieur. Ainsi tout charbon de bois doit être produit dans les forêts aménagées par des technologies de carbonisation efficace. Mais aussi, nous nous sommes basés sur l’approche du PROGEDE pour projection sur l’utilisation des technologies de carbonisation efficace. 25 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 13 Objectifs pour l’énergie domestique de cuisson 2010 2020 2030 Part de la population utilisant des Foyers améliorés en % 18% 27% 55% Proportion de charbon de bois produit par des technologies ND 86% 94% de carbonisation efficace en %1 Consommation de combustibles modernes de substitution de cuisson (par ex. LPG, le biogaz et les foyers solaires) – en % 25%1 47%1 64%1 de la population Source : RAPPORTS PACAF CASCADE : Contraintes et Opportunités des Crédits « Carbone » dans le Contexte Sénégalais, Septembre 2010 1 Le charbon provenant des zones contrôlées. 26 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 14 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour l’énergie domestique de cuisson 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 Population desservie par des 10 11 12 foyers améliorés (nombre 930 1 485 2 440 2 959 3 202 3 615 4 049 4 506 4 987 5 491 6 021 6 764 7 352 8 165 9 019 124 068 279 d’habitants) ‘’ANSD 567 959 297 294 749 337 902 883 270 865 444 695 145 729 278 931 481 503 Rapport’’ Part de la Population utilisant des foyers améliorés (en % de 7,5 11 17 20 21 23 25 27 29 31 33 36 38 41 44 48 51 55 la population totale) Production totale du charbon 379 48224 48388 49417 50506 5165 55366 56566 59119 6047 61873 6331 64815 6636 8287 8485 de bois (en tonnes) Donnés 542183 578173 820 8 8 2 4 52 2 0 3 15 1 93 7 19 85 48 modèle Biomasse CPDN1 Quantité de charbon de bois produit par des technologies 39678 40917 42223 4359 47614 49099 52261 5394 55685 5749 59371 6131 7724 7976 de carbonisation efficace ND ND 461940 506480 8 4 4 70 9 3 5 06 8 39 2 84 28 35 (rendement supérieur à 25 %) en tonnes 1 Proportion de charbon de bois produit des technologies de carbonisation efficace ND ND 82 82,8 83,6 84,4 85,2 86 86,8 87,6 88,4 89,2 90 90,8 91,6 92,4 93,2 94 (rendement supérieur à 25 %) en % 1 Population utilisant des carburants alternatifs pour la 310188 44578 51676 56226 59479 6444 696583 78453 84267 885784 94883 1014 10641 1135 12094 1265 1345 1428 cuisson moderne (GPL, le 9 76 88 58 62 731 1 16 66 7 37 7043 263 2355 031 6164 5800 8876 biogaz, les foyers solaires) (nombre d'habitants) Consommation de combustibles modernes de cuisson (par ex. Le GPL, le 25 33 36 38 39 41 43 47 49 50 52 54 55 57 59 60 62 64 biogaz, les foyers solaires) (en % de la population totale) * ou l’année la plus récente pour laquelle il y a des données 1 Le charbon provenant des zones contrôlées Population desservie par des foyers améliorés : Source PERACOD et Rapport ANSD Part de la Population utilisant des foyers améliorés (en % de la population totale) : Source : PERACOD Production totale du charbon de bois (en tonnes) Donnés modèle Biomasse CPDN1 : Source : SIE Sénégal 2013 27 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 15 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour l’énergie domestique de cuisson désagrégée par genre 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 F H F H F H F H F H F H F H F H F H Nombre de femmes et d’hommes desservis par des foyers améliorés (Nombre de 475 456 758 728 1245 1196 1509 1450 1633 1569 1844 1772 2065 1984 2299 2208 2544 2444 femmes (F) et d’hommes (H)) (en millier) Part de femmes et d’hommes utilisant les foyers améliorés (en 48,71 48,29 48,15 48,09 48,01 47,94 47,86 47,79 47,71 0 0 0 0 0 0 0 0 0 % du total de femmes et % % % 0% 0% % % % % d’hommes) Production totale de charbon de bois en tonnes de charbon 0 355 0 482 0 484 0 494 0 505 0 517 0 542 0 554 0 566 désagrégé par femmes et hommes(en millier de tonne) Quantité de charbon de bois produit par des technologies de carbonisation efficace 39678 40712 42012 43335 45916 47329 48804 ND ND ND ND 0 2046 2111 2616 2772 2857 2946 (rendement supérieur à 25 %) en 8 8 3 4 8 2 7 tonnes désagrégé par femmes et hommes Proportion de charbon de bois produit par des technologies de carbonisation efficace ND ND ND ND 0 100 0,50 99,50 0,50 99,50 0,60 99,40 0,60 99,40 0,60 99,40 0,60 99,40 (rendement supérieur à 25 %) désagrégé par femmes et hommes Nombre de femmes et d’hommes utilisant des carburants alternatifs pour faire la cuisson moderne (GPL, le 1555 0 2215 0 2590 0 2792 0 3003 0 3225 0 3457 0 39s30 0 4190 0 biogaz, les foyers solaires) (en Nombre de femmes et d’hommes) (en millier) Consommation de combustibles modernes de cuisson (par ex. Le GPL, le biogaz, les foyers 25 25 33 33 36 36 38 38 39 39 41 41 43 43 47 47 49 49 solaires) (en % dutotal de femmes et d’hommes) 28 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 F H F H F H F H F H F H F H F H F H Nombre de femmes et d’hommes desservis par des foyers améliorés (Nombre de 2801 2691 3071 2951 3450 3315 3750 3603 4165 4001 4600 4419 5164 4961 5645 5424 6263 6017 femmes (F) et d’hommes (H)) (en millier) Part de femmes et d’hommes utilisant les foyers améliorés (en 47,63 47,53 47,43 47,31 47,17 47,03 46,88 46,98 47,09 0 0 0 0 0 0 0 0 0 % du total de femmes et % % % % % % % % % d’hommes) Production totale de charbon de bois en tonnes de charbon 0 578 0 591 0 605 0 619 0 633 0 648 0 664 0 829 0 849 désagrégé par femmes et hommes(en millier de tonne) Quantité de charbon de bois produit par des technologies de carbonisation efficace 50344 51947 53617 55351 50344 51947 53617 55351 3039 3136 3236 3341 3450 3039 3136 3236 3341 3450 (rendement supérieur à 25 %) en 1 9 0 7 1 9 0 7 tonnes désagrégé par femmes et hommes Proportion de charbon de bois produit par des technologies de carbonisation efficace 99,40 99,40 99,40 99,40 99,40 99,40 99,40 99,40 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% 0,60% (rendement supérieur à 25 %) % % % % % % % % désagrégé par femmes et hommes Nombre de femmes et d’hommes utilisant des carburants alternatifs pour faire la cuisson moderne (GPL, le 4462 0 4747 0 5043 0 5352 0 5673 0 6008 0 6357 0 6719 0 7097 0 biogaz, les foyers solaires) (en Nombre de femmes et d’hommes) (en millier) Consommation de combustibles modernes de cuisson (par ex. Le GPL, le biogaz, les foyers 50 50 52 52 54 54 55 55 57 50 50 52 52 54 54 55 55 57 solaires) (en % du total de femmes et d’hommes) * ou l’année la plus récente pour laquelle il y a des données 29 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Nombre de femmes et d’hommes desservis par des foyers améliorés : Source : PERACOD & ANSD Production totale de charbon de bois en tonnes de charbon désagrégé par femmes et hommes : Source : Rapport SIE 2013 et ANSD La carbonisation du bois est une activité typiquement masculine. Présentement la création de coopératives forestières est en gestation. Nous estimons que d’ici 2016 une partie de la production de charbon dans les zones aménagées sera faite par les femmes (voir prévision des activités de promotion du genre par PERACOD). Pour la projection nous allons utiliser une croissance de 2% chaque an caractérisant le taux de pénétration des femmes dans le secteur. 30 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 4.2.2 Chauffe-eau solaires thermiques Le Sénégal a mis en œuvre depuis plus d’un quart de siècle un important programme de recherche - développement sur la sous-filière solaire thermique avec la mise au point des premières pompes thermodynamiques et les chauffe-eau solaires au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Institut de Physique météorologique H. Masson, devenu CERER). Certains produits issus de cette recherche, expérimentés depuis de nombreuses décennies au Sénégal, sont parvenus à un stade commercial. Cependant malgré la tentative de l’usine de montage de chauffe-eau solaire (CES) de la SINAES A.DAGUERRE, force est de reconnaître qu’il ne s’en est pas suivi le développement d’une véritable industrie locale pour la diffusion de ces équipements. Le coût élevé de ces technologies et l’absence de mécanisme de financement adapté ont freiné quelque peu leur essor. Les principales applications de la sous-filière thermique se sont limitées à la production et à l'utilisation de chaleur à travers les chauffe-eaux, les séchoirs solaires, les distillateurs, les cuisinières, etc. La sous-filière dispose néanmoins d’atouts réels, notamment : - L’existence de résultats de recherche-développement (CES, distillateurs, séchoirs solaires, etc.) ; - L’existence d’une capacité de fabrication locale des équipements (distillateurs, séchoirs solaires, cuiseurs solaires, etc.) ; - L’existence de modules de formation dans les instituts et centres de formation; - Le regain d’intérêt au niveau mondial de la production d’électricité par les centrales solaires à concentration ; - L’existence d’applications (séchoirs, cuiseurs et fours solaires) susceptibles de contribuer efficacement à la mise en œuvre de stratégie d’éradication de la pauvreté et d’amélioration des conditions d’existence des populations (dessalement de l’eau de mer et activités génératrices de revenus). Parmi les contraintes auxquelles est confrontée jusqu’ici la sous-filière, il convient de noter : - L’absence d’une stratégie nationale de développement et de promotion - Le coût élevé de l’investissement pour certaines applications ; - L’absence d’industrie locale (depuis la fermeture de la SINAES) ; - Le manque d’une stratégie de service après-vente (suivi et maintenance) dans l’accompagnement de la politique de diffusion des CES ; - Le cadre législatif et réglementaire non exploité dû à la méconnaissance des textes existants par les opérateurs ; - Le manque d’intérêt des Bailleurs de fonds au développement de la sous- filière dans les pays en voie de développement ; - La recherche peu encouragée ; - Le manque de développement des résultats de la recherche par le faible partenariat Secteur privé - Instituts de recherche ; - La non pérenisation des équipements par manque de maintenance. Promouvoir la diffusion des chauffe-eau solaires (individuel et collectif) - Planifier et exécuter l’intégration des chauffe-eau solaires (ménages, hôtels, structures sanitaires, casernes, etc.) et des cuiseurs solaires. 31 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 16 Objectifs pour les chauffe-eau solaires Chauffe-eau solaire pour la production d’eau chaude sanitaire et 2010 2020 2030 d’eau chaude pour les processus industriels Nombre de maisons résidentiels avec des chauffe-eau solaires ND 102000 328000 installés Part des centres de santé communautaires, des maternités, et ND 40% 80% établissements scolaires avec des chauffe-eau solaires (en %.) Part des Industries agro‐alimentaires (utilisant l’eau‐ chaude dans leur processus) avec des chauffe-eau solaires (en ND 10% 20% %) Part des Hôtels utilisant des chauffe-eau solaires (en %) ND 40% 80% Source : Stratégie de Maîtrise de l’Energie du Sénégal (SMES) 32 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 17Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour les systèmes solaires thermiques pour la production d’eau‐chaude 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 Nombre de maisons résidentielles avec des ND ND ND 12 34 57 79 102 125 147 170 192 215 238 260 283 305 328 chauffe-eau solaires installés (par millier) Part des centres de santé communautaires, des maternités, et établissements scolaires ND ND 20% 24% 28% 32% 36% 40% 44% 48% 52% 56% 60% 64% 68% 72% 76% 80% avec des chauffe-eau solaire (en %.) Part des Industries agro‐alimentaires (utilisant l’eau‐chaude dans leur processus) avec des ND ND 5% 6% 7% 8% 9% 10% 11% 12% 13% 14% 15% 16% 17% 18% 19% 20% chauffe-eau solaires (en %) Part des Hôtels utilisant des chauffe-eau ND ND 20% 24% 28% 32% 36% 40% 44% 48% 52% 56% 60% 64% 68% 72% 76% 80% solaires (en %) Capacité installée total d’énergie solaire ND ND 50.8 54.5 58.6 64.1 68.6 72.2 75.6 79.3 83.3 87.6 92.3 97.3 102.7 108.1 114.7 122.2 thermique (en GWth) 1 * ou l’année la plus récente pour laquelle il y a des données 1 Stratégie de Maitrise de l’Energie du Sénégal (SMES) : en matière d’eau sanitaire chauffe-eau solaire. Données du tableau : Source : Rapport 2013 Stratégie de Maitrise de l’Energie + hypothèses de linéarité de la courbe. 33 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal 4.3 Biocarburants Le Programme National des Biocarburants (PNB) a été porté sur deux filières principales : l’éthanol et l’huile végétale pure et le biodiesel. Le choix des spéculations bioénergétiques pour chacune de ces filières a été dicté, outre les objectifs de sécurité de l’approvisionnement énergétique et de réduction des importations de produits fossiles, par : - L’expérience des cultures de canne à sucre (filière éthanol) et de Jatropha Curcas ou tabanani (filière huile-biodiesel) ; - Les facilités de mélange avec les carburants de transport eu égard aux spécifications techniques de ces biocarburants proches de celles de l’essence et du gasoil définies pour les usages de transport au Sénégal ; - La non-aliénation et la non-concurrence de ces choix de spéculations bioénergétiques avec les cultures vivrières du fait de : 1. la valorisation des sous-produits (mélasse pour la filière éthanol) et les résidus d’extraction et de production pour différents usages (ensemencement des sols, aliment de bétail, lutte contre les érosions et les pertes de matières, etc.) ; 2. leur facilité d’intégration des pratiques culturales. - L’amélioration des revenus des paysans et la création d’emplois verts ruraux ; - L’amélioration de la sécurité énergétique rurale par l’autoproduction. De nombreux projets portés par des opérateurs privés et des nationaux sont mis en œuvre et connaissent des résultats différents dépendant de plusieurs paramètres notamment : - Les schémas d’investissement promus ; - La mise en place de marchés pour la production des biocarburants ; - L’accès au foncier agricole notamment pour les projets d’agro-business ; - La finalisation du cadre règlementaire ; - L’existence de stratégie de développement des biocarburants. Cependant, il faut noter que des estimations de superficies emblavées ont été faites avec les majors pour la filière huile-biodiesel et donnaient en 2012 environ 10.000 hectares compte tenu des difficultés rencontrées par nombre de producteurs. Ces dernières ont été le plus souvent liées à la méconnaissance des itinéraires techniques de production et des différents ravageurs du Jatropha Curcas selon les zones agroécologiques. Pour la filière éthanol, la politique de développement est principalement axée sur la production de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) dont la distillerie installée depuis 2008 présente une capacité de 12 millions de litres par an. A ces résultats, il faut ajouter : - Les résultats de recherche-développement notamment sur le Jatropha portés par les institutions nationales et internationales dans le cadre de projets universitaires : 1. Meilleure connaissance des rendements d’extraction ; 2. Identification des principaux ravageurs et de traitementsphytosanitaires ; 3. Appropriation des itinéraires techniques de production ; 4. Valorisation des sous-produits comme engrais organique et aliment de bétail. - Utilisation de l’huile végétale comme carburant sur plateforme multifonctionnelle pour la satisfaction des besoins énergétiques des populations des villages comme celui de Ngouye, région de Kaffrine ; - Les performances culturales du Jatropha Curcas et l’amélioration des rendements de certaines cultures en association (sorgho, mil, maïs, etc.). 34 Plan d’Actions National des Energies Renouvelables du Sénégal Tableau 18 Objectifs pour les biocarburants Biocarburants (1ère génération) 2010 2020 2030 Part bioéthanol dans la consommation d’essence (en %) 0% 5% 10% Part du biodiesel dans la consommation de gasoil et de DDO 0% 3% 7% (en %) ‘’Kader Diop ANER’’ Source : Objectif de la politique EREP pour les biocarburants du secteur du transport + hypothèse de linéarité basée dur les objectifs fixés. Tableau 19 Objectifs nationaux et trajectoires indicatives pour l’utilisation de biocarburants 2010 2013* 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Consommation nationale totale 114028 121598 124541 127483 130425 133368 136310 139252 142195 d’essence (en to

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