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Ce document présente une séance sur les différents aspects de la terminologie, notamment la gestion des systèmes de classement documentaire et la connaissance de l'état du savoir dans un domaine d'activité.  Il traite également de la documentation spécialisée et des compétences nécessaires au terminologue.

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SEANCE 3 Les systèmes de classement documentaire, les encyclopédies, les manuels, les bases de données axées sur la transmission des savoirs fournissent au terminologue débutant le cadre nécessaire à l`établissement ou à l`adoption d`un tel système de classement pour le domaine dans lequel il est a...

SEANCE 3 Les systèmes de classement documentaire, les encyclopédies, les manuels, les bases de données axées sur la transmission des savoirs fournissent au terminologue débutant le cadre nécessaire à l`établissement ou à l`adoption d`un tel système de classement pour le domaine dans lequel il est appelé à effectuer ses recherches terminologiques. Ces systèmes peuvent comprendre un seul niveau de classification par domaine, ou présenter une structure multi-niveau. Ainsi, la banque TERMIUM® structure ses ensembles terminologiques en 24 grands domaines, chacun divisé en 10-12 domaines en moyenne, qui sont à leur tour subdivisés en sous-domaines, pour un total approximatif de 1 600 nœuds de classement. Ce système continue d`être adopté et adapté par de nombreux professionnels du langage appelés à construire des bases de données terminologiques. Connaissance de l’état du savoir dans le domaine étudié Suivre l’évolution du savoir dans un domaine d’activité, être à l’affût des découvertes et de leurs conséquences sur le discours spécialisé sont les conditions sine qua non de toute recherche terminologique tenue de refléter l’actualité. Le terminologue débutant peut acquérir la connaissance d’un domaine en se familiarisant avec la documentation de spécialité par le biais de lectures approfondies, en se constituant un réseau de spécialistes consultants, et en se renseignant sur la thématique des colloques, des conférences et des expositions organisés dans ce domaine. Connaissance de l’état du savoir dans le domaine étudié Suivre l’évolution du savoir dans un domaine d’activité, être à l’affût des découvertes et de leurs conséquences sur le discours spécialisé sont les conditions sine qua non de toute recherche terminologique tenue de refléter l’actualité. Le terminologue débutant peut acquérir la connaissance d’un domaine en se familiarisant avec la documentation de spécialité par le biais de lectures approfondies, en se constituant un réseau de spécialistes consultants, et en se renseignant sur la thématique des colloques, des conférences et des expositions organisés dans ce domaine. Connaissance de la documentation véhiculant ce savoir La recherche terminologique vise en premier lieu le repérage des termes véhiculant le savoir spécialisé. Sa principale fonction est la transmission du savoir spécialisé et l’authenticité de l’usage terminologique afférent. Le terminologue doit connaître les meilleurs documents dans son domaine et les évaluer par catégorie de référence : encyclopédies, monographies, manuels universitaires et techniques, actes de congrès et colloques, périodiques spécialisés et de vulgarisation, brochures, feuillets publicitaires, dictionnaires, vocabulaires, bases de données documentaires, terminologiques et linguistiques, adresses Internet et pages Web des meilleurs fournisseurs de contenu dans sa spécialité. Connaissance des règles de consignation des données terminologiques En tant que fournisseur de contenu dans une langue spécialisée, le terminologue responsable d’un domaine est tenu d’assurer la cohérence, l’actualité et la qualité des données qu’il met à la disposition des utilisateurs de terminologie. Qu’il travaille seul ou en équipe sous la supervision d’un réviseur, le terminologue doit bien maîtriser les règles régissant la mise en forme des données 9 terminologiques en vue de leur diffusion et implantation dans son ministère ou son entreprise. Le principal format de consignation des données est la fiche terminologique. Au minimum, le choix et la disposition de ces données doivent renseigner l’utilisateur sur les domaines d’emploi du concept, les langues dans lesquelles il est circonscrit, les termes qui le désignent dans chacune de ces langues, la définition du concept ou toute autre justification textuelle et les sources qui en font état. La constitution de tout fichier terminologique exige au préalable l’établissement d’une méthode de consignation et d’un guide de rédaction tel que le Guide TERMIUM®. L’absence d’un guide de rédaction des fiches rend impossible la gestion d’un fichier, qu’il soit manuscrit ou informatisé. Les fichiers manuscrits cédant la voie aux fichiers informatisés, il convient de bien connaître des logiciels de traitement de texte tels WordPerfect ou Word, ainsi que des outils de consignation. La gestion de contenus terminologiques se fait de façon continue. La complexité des éléments d’une fiche et la richesse des données consignées dépendent de l’information disponible et de l’évolution du savoir dans le domaine traité, mais cette gestion doit toujours tenir compte du profil de l’utilisateur ciblé : son niveau de connaissances (antécédents), ses besoins de consultation (lacunes à combler) et le but de ses consultations, soit la satisfaction de ses propres clients. Connaissances linguistiques Le travail terminologique exige une très bonne connaissance de la structure et du système linguistique des langues dont on étudie la terminologie et les usages spécialisés privilégiés : les règles de formation lexicale, les règles grammaticales, les particularités stylistiques des différents niveaux de langue sont autant d’outils permettant au terminologue d’évaluer la qualité linguistique des documents spécialisés et de rédiger des fiches conformément aux critères d’assurance de la qualité. Le contenu d’une fiche terminologique est évalué en fonction de critères tels que : définition des concepts véhiculés, emploi uniforme des termes qui les désignent, faible recours aux variantes stylistiques, orthographiques et syntaxiques, prise en considération des termes normalisés dans le domaine, et justification de l’emploi ou de la création de nouveaux termes. La qualité d’une fiche terminologique repose aussi sur l’authenticité et la représentativité des usages consignés par le terminologue. Parmi la multitude d’usages attestés, l’auteur de la fiche doit connaître et signaler ceux que les spécialistes préfèrent ou évitent, recommandent ou déconseillent.

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