Introduction à la Science Politique - PDF
Document Details
Uploaded by Esther et Julien
Tags
Summary
This document provides an introduction to political science, exploring its historical context and the various definitions of the term. It touches upon the complexities of the vocabulary and concepts within political thought.
Full Transcript
INTRODUCTION: UNE HISTOIRE COMPLEXE DE VOCABLE OU UN PROBLEME DE DEFINITION ? Problème avec LE/LA/LES dans politique = ne signifie pas la même chose, pas le même rapport : La politique ↪rapport au politique Le politique ↪rapport au politicien qui est un acteur de la politique Les politiques ↪rap...
INTRODUCTION: UNE HISTOIRE COMPLEXE DE VOCABLE OU UN PROBLEME DE DEFINITION ? Problème avec LE/LA/LES dans politique = ne signifie pas la même chose, pas le même rapport : La politique ↪rapport au politique Le politique ↪rapport au politicien qui est un acteur de la politique Les politiques ↪rapport à la politique publique = l’État, les institutions administratives La pensée politique/ penser la politique Qu’est-ce que la politique ? = relation de pouvoir fondée sur le territoire, relations en fonctionnement au sein d’associations autonomes ou séparément ↪Grèce antique = associations autonomes 1 sur 16 Le politique est une représentation avant tout : Exemple : Paul Ricoeur propose une représentation du politique au travers du tableau de Rembrandt en 1653 (Aristote contemple le buste d’Homer, représentant la culture grecque et héritage de cette époque) Aristote a les attributs du pouvoir : Sur le plan intellectuel, Aristote est un pensant Riche marchand L’écharpe est celle de Péricles ↪ symbole de pouvoir (elle est similaire à l’écharpe du maire, du juge, du député et celle d’un héros du peuple qui est représentant du peuple) Introduction : qu’est-ce que la science politique au juste ? Un champ scienti que dé nit clairement ? Pierre Bourdieu ↪Le champ de la science politique désigne un espace d'activité au sein de la société qui peut être à la fois un champ de forces mais aussi de luttes Plusieurs champs scienti ques pour la science po en fonction des auteurs : Une science sociale autonome Une science sociale non autonome (Durkheim, etc.…) = résonance des émotions avec rapports entre les personnes, analyse sur tt les classes sociales Une science carrefour de toutes les sciences sociales comme le droit (Maurice Duverger) Une science périphérique à toutes les sciences sociales (Bruno Etienne) Vers la création d’un champ disciplinaire clairement délimité : L ’ECOLE LIBRE DES SCIENCES POLITIQUES (Boutmy en 1871) LA CLASSIFICATION DE L ’UNESCO EN 1948 2 sur 16 fi fi fi Section 1 La sociologie politique comme discipline autonome QUESTION INTRODUCTIVE : Est-elle une science dominante, ou est-elle plutôt dépendante ou simplement indépendante? La sociologie politique est difficile à définir et à délimiter (Marcel Prélot) Les deux termes (nom et adjectif ) sont controversés et s’ enchevêtrent d’une manière déconcertante : La sociologie serait la science de la société et la politique la science de l’Etat pour les juristes et autres publicistes et pour les politologues et autres politistes la politique serait la science du pouvoir ou plutôt le lieu du pouvoir La sociologie est née à la n du 19ème siècle et la politique est plusieurs fois millénaire En revanche, la sociologie est la doyenne sur le plan universitaire (1887) et la politique n’ apparait dans les universités et facultés de droit qu’ en 1956 PROPOSITION du professeur MARCEL PRELOT prendre les choses à la base en s’interrogeant successivement sur le substantif « sociologie » et sur l’ épithète « politique » 1 : Qu’ est que la sociologie? LA SOCIOLOGIE COMME SCIENCE DE LA SOCIETE LA SOCIOLOGIE DOIT SON NOM A AUGUSTE COMTE LA SOCIOLOGIE COMME SCIENCE DE L ’HUMANITE La sociologie est vue comme science générale des phénomènes sociaux (dev par des auteurs) De René Worms à Émile Durkheim (création d’un corps de politologues) LA PREMIER ECOLE : l’Ecole libre des sciences politiques L ’Ecole libre des Sciences politiques d’Emile Boutmy créée en 1871 donnera une place de choix à l’ étude des partis politiques et à leurs impacts sur les systèmes politiques et sur le parlementarisme naissant André Siegfried en fut l’un des pionniers : a travailler sur une classi cation des tendances de vote des français = dev de la sociologie électorale et de l’étude de l’« opinion politique (ouvrage : Tableau politique de la France de l’Ouest sous la IIIe République) 3 sur 16 fi fi SECTION 2. LA CLASSIFICATION SELON LES EXPERTS DE L ’UNESCO Formation d’un groupe d’experts (sociologues, juristes et grands professeurs) sur la demande de l’UNESCO en 1948 pour décrire leurs enseignements, programmes ↪ réalisation de la différence des méthodes et des sujets d’enseignements de la science po But = identi er les piliers de la science po = création des quatre rubriques fondamentales de la science politique, selon Maurice Duverger : L’analyse des partis politiques se retrouve au travers de nombreux ouvrages (=objet phare de la science po) : La démocratie et l’organisation des partis politiques, de Moseï Ostrogorski (1903) Les partis politiques, de Maurice Duverger (1951) Clivages et familles politiques de l’Europe, de Daniel-Louis Seiler 4 sur 16 fi Section 3 LA SOCIOLOGIE POLITIQUE COMME SCIENCE SOCIALE ou UNE APPROCHE SOCIOLOGIQUE DU POLITIQUE = rapport binaire dans les méthodologies : Holisme VS Individualisme méthodologique DurkheimVS Weber A) L ’Holisme méthodologique de Durkheim Holisme méthodologique = L ’analyse politique concerne uniquement une réalité extérieure aux individus ↪Les individus sont des agents sociaux qui interagissent et reproduisent les normes sociales LES BASES DE LA MÉTHODE DURKHEIMIENNE : Elles se focalisent sur un point : expliquer les faits sociaux. Dès 1895, avec Les règles de la méthode sociologique, sa méthode apparaît nettement : dans ce livre, il a pour but précis de délimiter l'objet et les méthodes de la sociologie, pour qu'elle devienne une science autonome distincte des sciences humaines. Il emploie donc une démarche positiviste (=normée) Il avise le lecteur d’emblée à distinguer cette science de la psychologie par son objet : - En effet, la psychologie s'intéresse à l'individu, par rapport à ses réactions, ses sentiments. - Alors que la sociologie s'intéresse au groupe, à la société et non à la subjectivité de l’individu. De plus, la méthode est différente ; en sociologie, on expérimente alors que dans les autres sciences humaines, toutes les « recherches » se sont par la réflexion. La sociologie, au contraire, ne cherche pas à se projeter dans l'objet mais à le comprendre. Il pose d'abord précisément ce qu'est l'objet et la méthode de la sociologie. Il fait donc une dé nition déterministe des faits sociaux. Si un fait social est juste un phénomène qui se produit à l'intérieur de la société alors tout ce que fait l'homme est un fait social, que ce soit manger, dormir, travailler ou se suicider. La sociologie a donc des domaines communs avec la biologie et la psychologie. Mais elle étudie surtout les contraintes sociales (institutions/éducation) donc le fait social est à l'extérieur à l’individu. 5 sur 16 fi De plus, il est contraignant pour l'individu et quasiment inévitable puisque intégrer dans l’individu. On peut se défaire des contraintes sociales. Cependant Durkheim explique que c’est un combat perdu d’avance, car Même si on s'écarte des contraintes sociales, (refus, rébellion, marginalisation, enfermement, violences, suicide, crime, etc.), elles vont en fait simplement plus se faire ressentir, elles vont plus peser sur l’individu. Les contraintes sociales sont moins contraignantes pour l’individu qui s’inscrit dans l’acceptation que dans par la résistance. Les faits sociaux sont donc des faits collectifs, extérieurs à l'individu et ainsi contraignants. Mais tous les actes humains ne sont pas des faits sociaux ; la sociologie doit s'intéresser qu'aux faits sociaux qui sont des faits sociaux et non biologique : par exemple à le fait de ce nourrir, de dormir, et encore de reproduire, qui sont des faits biologiques liés à la vie de l’individu et non à sa représentation dans le social Une nuance néanmoins ; Durkheim ne nie pas l'existence de l'individu. Mais pour lui, nous sommes aussi des êtres sociaux et donc pas des atomes isolés sans passé ni environnement. Donc nos choix sont dé nis par un cadre extérieur et contraignant ; c'est un ensemble de devoirs acquis par l'éducation ou encore par les institutions qui pourraient être représentées par toutes les croyances et les modes de conduite instaurés par la collectivité. L'enjeu de la sociologie est donc de distinguer la société et la somme des individus. Cette règle, le holisme méthodologique, consiste à expliquer les faits sociaux par d'autres faits sociaux. Elle consiste à séparer les fonctions et les causes d'un phénomène social ; les causes étant à chercher exclusivement dans d'autres faits sociaux « antérieurs » et non dans motivation psychologique et la fonction étant le but social qu'il poursuit. 6 sur 16 fi EXEMPLE D’UNE SOCIOLOGIE HOLISTE : L’analyse du suicide (publié en 1896) L'intégration peut se visualiser par des liens horizontaux forts et nombreux. Les individus sont alors soudés par des liens de sociabilité (serrer la main, sourire...), amicaux, familiaux, associatifs, professionnels et autres. Cette intégration sera renforcée par la théorie du « don » et du « contre-don » de Marcel Mauss (sociologue français et gendre de Durkheim). La régulation peut se visualiser par des liens verticaux. Ici, le collectif rend conforme et prévisible le comportement de ses membres par des contraintes, des punitions et des sanctions 7 sur 16 4 TYPES DE SUICIDE SELON DURKHEIM : INTÉGRATION : Le suicide altruiste ; (en perte de vitesse) l'individu est ici trop intégré dans la société et ne supporte pas d'être en dehors des normes de son groupe Le suicide égoïste/individualiste ; l'individu a ici un défaut d'intégration, une perte de repères. Ce suicide explique pourquoi les protestants se suicident plus car leur religion les laisse plus face à eux-même. RÉGULATION : Le suicide anomique ; il est dû au dérèglement des sociétés modernes qui évoluent trop vite et donc ne laissent pas le temps aux individus de trouver de nouveaux repères, d'appréhender la nouvelle régulation. Le suicide fataliste ; l'individu se suicide ici parce que l’intégration sociale au groupe pèse trop. L’individu concerné évolue dans un monde soumis à la règle et à l’honneur militaire par exemple. = En conclusion, le suicide varie en fonction inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait parti l'individu : « l'augmentation du suicide constatée tout au long du XIXe siècle est l’indice d'une misère morale du à l'affaiblissement des anciens cadres de sociabilité. » Durkheim L’analyse du suicide (publié en 1896) 8 sur 16 L’EXEMPLE DE LA SOLIDARITÉ COMME INTÉGRATION DU SOCIAL 9 sur 16 B) L ’individualisme méthodologique de Max Weber Max Weber (1864 1920) ANALYSE POLITIQUE DE WEBER Pour WEBER, L’analyse politique concerne la réaction individuelle des individus ↪Les individus sont des agents sociaux avec des intentions et des intérêts qui guide leurs actions. Max Weber parle de cette façon de Neutralité axiologique ou de se défaire des idées reçues (concept d’objectivité du chercheur/savant). Il est le père de la sociologie allemande ↪la société se construit par une addition d’individualité = individualisme méthodologique. 10 sur 16 - Dans Le savant et le politique, Max Weber mène une étude nommée «La sociologie compréhensive». Selon lui, l'Homme est « un être de conscience » qui agit en fonction de sa compréhension du monde et des intentions qu'il a. Analyser le social, c'est donc partir de ces actions et des intentions qui les constituent. Il estime qu’une partie du comportement des individus est « déterminée » par le contexte social dans lequel l'individu a grandi. Cependant selon lui, le facteur le plus important est la motivation individuelle, c'est elle qui va guider les choix fondamentaux de l’Individu. C'est la raison pour laquelle il parle d’interactivité : le groupe social agit sur l'individu et celui-ci va agir sur le groupe en fonction de sa personnalité. LES 3 ORDRES DE WEBER Weber étudie le monde sous 3 ordres : Ordre social Ordre économique Ordre politique La société est naît de l’ordre économique mais cette ordre créé également les inégalités entre les peuples (dépend de la zone, des ressources… ). L’ordre social met en place des strati cations et cela créé également un ordre politique. IDÉAUX TYPES DE WEBER Dans « L ’ethnique protestante et l’esprit du capitalisme » Max Weber rappelle que dans la vie en société, les comportements des individus sont orchestrés par un de ces 4 idéaux-types, et le plus souvent par des combinaisons ou des juxtapositions d’actions Les idéaux types de Weber sont un ensemble de concepts abstraits tirés de l’observation du chercheur et de la décomposition» par l’analyse sociologique des situations sociales concrètes Idéaux types = les caractéristiques les + essentielles d'un phénomène social dont la totalité constitue la forme la plus pure de ce phénomène. Ex : le capitalisme, la bureaucratie, la légitimité, le protestantisme, la nationalité ou tout autre aspect du monde social. Ex : La nationalité peut être basée sur différents phénomènes sociaux, en fonction des Etats 11 sur 16 fi = L’idéal-type est ce qui est typique dans un cadre particulier 1er idéal type = nationalité basée sur passé (histoire) 2ème idéal type = nationalité = héritage du contemporain (formation) 4 IDÉAUX TYPES D’ACTION DE WEBER Les comportements sociaux sont des comportements humains : les comportements humains sont des actions et des interactions d’individus par rapport à des stratégies sociales et économiques qui sont propres au individus et plurielles. Dès lors, les comportements des individus peuvent être expliquées selon 4 idéaux-types de l'action : L’action rationnelle en nalité ou par rapport à un but L'individu conçoit un but précis et combine des moyens logiques pour y parvenir. NB/WEBER n'exclut pas les actions rationnelles du point de vue de l’acteur, même si elle jugée irrationnelle par l'observateur Ex : la danse pour la pluie chez les amérindiens. L’action rationnelle en valeur, ou rationnelle par rapport à des valeurs L’ action de l'individu agit en conformité avec un devoir ou des exigences qui s’imposent ↪on peut se prendre se prendre à cœur dans une « cause » avec de la piété, quel qu’en « soit la nature » = sans même tenir compte des conséquences inhérentes à ses actes ex : « le Capitaine qui décide de couler son navire » ou encore le fanatisme L’action a ectuelle ou a ective Dictée par l'affectivité, l'humeur, les passions, les sentiments etc... ↪L’action est irré échie et émotionnelle. Ex : le collectionneur, les joueurs, les addictions modernes du monde numérique. Certains sociologues parlent d’une forme d'individualisme con nitaire (Olivier Bobineau) L’action traditionnelle Dictée par des coutumes ancrées profondément dans les mentalités = seconde nature. Le comportement est ici orienté selon des coutumes. Ce type d'action se retrouve dans toutes les sociétés, c'est-à-dire primitives et modernes. Si les sociétés tribales semblent s'organiser sur ce type d'action, l'action traditionnelle selon WEBER est omniprésente dans le monde moderne et industrialisé : usines, entreprises, ma as, associations, clubs et partis po, églises… 12 sur 16 ff fl fi ff fi fi Afin d’expliquer cette entente relationnelle, ce vouloir vivre ensemble, WEBER entrevoit 2 types d’accords : La communalisation Selon WEBER : « une relation sociale, lorsque, et tant que, la disposition de l’activité sociale se fonde sur le sentiment subjectif (traditionnel ou a ectif ) des participants d'appartenir à une même communauté » Ex : l'Église, la Nation…. La sociation (ou association) Selon WEBER : « une relation sociale lorsque et tant que, la disposition de l'activité sociale se fonde sur un compromis d'intérêts motivé rationnellement (en valeur ou en nalité) ou sur une coordination d'intérêts motivée de la même manière. En particulier, la sociation peut (mais non uniquement) se fonder typiquement sur une entente rationnelle par engagement mutuel » Ex : partis politiques, clubs, sectes, groupes, bandes.. 13 sur 16 ff fi LA DOMINATION LÉGITIME Le cœur de la sociologie Wébérienne se base sur la domination légitime (la légitimité du pouvoir), c’est-à-dire son autorité sous 3 types : Weber, Economie et Société, 1921 La légitimité « traditionnelle» = respect des coutumes et des anciens (dits les « vieux sages » dans les sociétés traditionnelles) La légitimité « charismatique » = ou la légitimité du héros car repose sur 4 qualités personnelles : Force, courage, sagesse… qui subjuguent les foules = celui qui a le « charisma » = détenteur de la parole La légitimité « légale rationnelle » = repose sur les règles universelles de compétence telles que le savoir de l’expert 14 sur 16 LA SOCIETE SELON MAX WEBER 15 sur 16 16 sur 16