Pouvoir politique selon Robert Dahl PDF
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Ce document présente le chapitre 1 sur la relation au pouvoir politique selon Robert Dahl. Il explore les différentes formes de pouvoir, notamment le pouvoir diffus, individualisé et institutionnalisé. L'analyse dynamique du pouvoir est également abordée.
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Partie 1 les lieux de la politique CHAPITRE 1 LA RELA TION AU POUVOIR COMME BASE DE LA POLITIQUE SECTION 1 Le pouvoir politique selon ROBERT DAHL 📚 L’analyse politique contempor...
Partie 1 les lieux de la politique CHAPITRE 1 LA RELA TION AU POUVOIR COMME BASE DE LA POLITIQUE SECTION 1 Le pouvoir politique selon ROBERT DAHL 📚 L’analyse politique contemporaine, de Robert Dahl, 1973 1) L’analyse statique du pouvoir Le pouvoir est une fonction ↪ en particulier 3 fonctions : ==> Pouvoir di us (pouvoir po pas clair) ==> Pouvoir individualisé (pouvoir politique dirigé par un seul individu, un seul chef comme le monarque avec sous l’ Ancien régime) ==> Pouvoir institutionnalisé (pouvoir issu de la structure étatique = sociétés modernes avec l’État) + permet de sortir de la personnalisation du pouvoir (mais tjrs présent) mais légitimise le pouvoir politique (entre les mains d’institutions) Aujourd’hui le pouvoirs institutionnalisé : - Présidentialisme (5ème République) - Incarnation du pouvoir au travers de l’individualisation des hommes et femmes politiques - Basé sur l’acceptation du pouvoir (ex : acceptation des jeux olympiques avant la formation d’un gouvernement car peu de personnes n’ont le temps de se concentrer sur l’organisation des institutions) Dahl l’appelle la question de l’acceptation du pouvoir car l’acceptation progressif des pouvoirs car désormais ces pouvoirs s’incarnent au travers des Hommes politiques. ↪Le pouvoir est lié aux phénomènes de réseaux à intérêts réciproques 1 sur 10 ff 2) L’analyse dynamique ANALYSE DYNAMIQUE DU POUVOIR Confusion entre pouvoir et force. exemple de force : soft power Les phénomènes de pouvoirs sont liés à des rapports d’inégalité= en principe, les gouvernants sont gouvernés par la volonté du peuple (représentation) mais dans la réalité ce sont les gouvernés qui sont dans l’impuissance. Le pouvoir politique a un rapport avant tout à l’in uence = pouvoir-in uence (par exemple: influence des lobbys dans l’UE) Les relations interindividuelles entre administrés et administrations basées sur des stratégies Les individus sont gouvernés par des mécanismes de coopération (statuts sociaux) APPROCHE RELATIONNELLE DU POUVOIR Rapport d’influence du pouvoir avec les gouvernés = « A exerce un pouvoir sur B dans la mesure où il obtient de B une action que ce dernier n'aurait pas e ectuée autrement » Robert Dahl, « Qui gouverne », 1973 = définition de la relation de pouvoir donnée par le politiste américain Robert Dahl inspiré ici par Max Weber. ↪ L'intérêt de cette définition générale (et donc d'une approche relationnelle du pouvoir) est de rendre celui-ci empiriquement observable, en analysant les modifications du comportement des acteurs de la relation (que A et B soient des individus ou des groupes) Quelles injonctions A donne-t-il à B ? Comment B modifie-t-il son comportement en fonction des injonctions de A ? Toutefois cette définition doit être approfondie et complétée. Tout d'abord, comme l'a remarqué P. Bachrach et M. Baratz, si l'on s'intéresse aux manifestations empiriques du pouvoir, il faut également prendre en compte les situations où le pouvoir de A s'exerce de telle façon que B s'abstient d'agir ou d'adopter tel ou tel comportement (ce que ces auteurs appellent les situations de « non-décision »). Plus complexe à observer, ce phénomène n'en constitue pas moins une dimension essentielle de la relation de pouvoir. Enfin, Il montre dans cette perspective que la relation de pouvoir peut s'exercer de façon plus profonde et durable si A a réussi à modi er la perception que B aura des ses intérêts de façon qu'il en vienne à s'identi er à ceux de A ». L'assise de la relation est alors beaucoup plus solide et enracinée. 2 sur 10 ff fi fi fl fl Section 2 : La domination légitime comme source de pouvoir légitime Max Weber « La domination », 1911 1914 Weber distingue 3 types de dominations : - Domination légale-rationnelle - Domination traditionnelle - Domination charismatique Il fait également une distinction entre le détenteur du pouvoir (le chef ),la direction administrative (les serviteurs) et la population (les dominés). ==> La domination charismatique Sa légitimité est charismatique : le chef est quali é par son charisme (au sens de don de grâce, etc..) en vertu de la confiance personnelle en sa révélation. Mais la domination charismatique n’ est pas stable : il est difficile de trouver un successeur qui détient une même légitimité charismatique. Ainsi d’une domination charismatique on tombe soit - dans une domination rationnelle - soit dans une domination traditionnelle Secte = croyance d’être des élus et tt cela fermé autour d’un chef qui a le charisma Église = religions à prophéties abrahamiques = prophète 3 sur 10 - fi ==> La domination traditionnelle Sa légitimité est traditionnelle : on obéit à la personne détentrice du pouvoir en vertu de la dignité personnelle conférée par la tradition. Le chef est lui-même soumis à cette tradition. Weber distingue : La domination patrimoniale: c’est l’exemple du sultanisme où la relation entre le chef et ses serviteurs est privée. La domination féodale: la relation entre le chef et ses serviteurs est basée sur le principe de réciprocité. Les vassaux ont des droits face au seigneur : celui de décider avec lui (consilium). En contrepartie ils ont un devoir de fidélité et d’aide (auxilium et hommagium). NB/ La féodalité est à l’origine de la monarchie constitutionnelle dotée d’un Parlement (consilium). Le chef est soumis. ==> La domination légale-rationnelle Sa légitimité est rationnelle : c’ est un ordre impersonnel, objectif , légalement arrêté. C’ est une autorité constituée dont le pouvoir est soumis aux règles de l’Etat de droit (les lois, normes, etc.). Il repose sur l’ appareil bureaucratique. Weber attribue 8 caractéristiques à l’idéal-type de la bureaucratie 1. Le devoir public (vocation) 2. La hiérarchie 3. La division du travail, assurant une compétence maximale à chaque tâche 4. La rémunération par contrat seulement 5. La qualification professionnelle 6. L ’ avancement réglé 7. La non appropriation du bien public 8. La discipline et le contrôle: 4 sur 10 Critiques actuelles de la domination et de bureaucratie Weber Domination religieuse dans le cadre sociétal ex: religions pharaoniques + religions abrahamiques Institutionnalisation de la domination charismatique Rapport individuel à la religion avant, réincarnation de dieu ce n’est plus le cas lors de l’apparition de l’Eglise Führer élu donc légitimé par le peuple Charisma: transcende les gens David Bell, Le culte du charisme/du chef : lors des révolutions du 18ème, image d’un chef, d’un être providentiel porté par Napoléon —> critiqués par Weber Pascal Paoli, Porte un seul et unique message : liberté, égalité (traité sur la Corse)--› mise en place du droit de vote aux veuves (1864). Pour lui la machine de légitimation : création d’un État, domination traditionnelle, charismatique ou légal rationnel Beatrice Hibou, « La bureaucratisation du monde à l’ère néolibéral » la bureaucratisation du monde : domination que nous connaissons est intrinsèque au monde de la bureaucratie, mécanismes inconscients mais permanents. Déresponsabilisation de certaines personnes ex: in rmière, la gestion administrative est au-dessus du travail Rappelle que cette légitimation de la procédure s’est imposée à nous dans un monde libéral 5 sur 10 fi Nicolas Numan : légitimation par la procédure James C Scott, « La domination et les arts de la résistance » Nous rappelle que pour répondre à la domination on peut résister, art de la résistance « l’art de la résistance passe par l’art de la dissimulation » résister de manière cachée. David Graeber, « Bureaucratie » Mouvement altermondialiste, commence dans les années 2000 —> manifestations contre le G7 G8 G20 et donc le monde de la mondialisation. Explique que cette légitimation est effarante, on se l’impose tous les jours Phénomène de hiérarchie au point de s’en rajouter ex : l’intérim, stage Entretient l’économie de marché, garantie le système 6 sur 10 HANNAH ARENDT 1906 1975 Pour elle le pouvoir, essentiellement et originairement, appartient à un groupe, correspond à l’aptitude à agir de manière concertée. « Le pouvoir correspond à l’ aptitude de l’homme à agir , et à agir de façon concertée. Le pouvoir n’ est jamais une propriété individuelle; il appartient à un groupe et continue de lui appartenir aussi longtemps que ce groupe n’ est pas divisé. Lorsque nous déclarons que quelqu’un est “au pouvoir”, nous entendons par là qu’il a reçu d’un certain nombre de personnes le pouvoir d’ agir en leur nom. » (SL V, p. 144) La définition est claire : le pouvoir n’ est pas originairement un « pouvoir- sur », il est un « pouvoir-en- commun ». Arendt montre ici l’ écart qui sépare le pouvoir-en-commun de la domination. Cet écart prend toute son importance si l’ on se souvient que, exprimant le consensus dominant dont nous avons parlé plus haut avec Max Weber Elle essaye de critiquer Weber, rappelle que son problème c’est qu’il sépare le pouvoir de la domination donc consensus de domination c’est-à-dire que finalement il va être accepté. Tout ce mécanisme part du haut et va vers le bas, système élitiste de domination Rappelle dans ses travaux que le pouvoir avant tout chose est commun (ce qui est logique et légitimé) Souligne que la désobéissance civile n’a rien à voir avec quelque chose d’anti démocratique, derrière action possible de la démocratie. Désobéissance civile ce n’est pas la violence Si pouvoir commun —> décision commune, démocratie participative Pour Arendt cette histoire de domination légitime n’a de sens que si je n’utilise pas la légitimation par la contrainte 7 sur 10 - STANLEY MILGRAM 1933 1984 LA SOUMISSION A L ’ AUTORITE Milgram se demande pourquoi on accepte la soumission à l’autorité Utilise deux méthodes pour comprendre : ==> acceptation du système autoritaire Test= deux personnes reliées à un bouton, chaque mauvaise réponse —> décharges de plus en plus forte : ce n’est pas moi qui appuie sur le bouton c’est l’autorité qui m’y oblige ==> expérience prison : exemple ↪film la ligne verte 8 sur 10 - THEODORE W. ADORNO 1903 1969 Personnalité autoritaire, se demande pourquoi on a des personnalités autoritaires ? = Les convictions d’une personne tracent sa mentalité, ses comportements = La construction de la personnalité autoritaire vient d’abord de son éducation et du groupe dans lequel il a évolué 9 sur 10 - MAX WEBER (1864 1920) Weber propose également une typologie des régimes de dominations politiques Quatre régimes issus de sa théorie de la domination : > Le régime charismatique > Le régime féodal > Le régime patrimonial > Le régime bureaucratique Marianne Weber : emploie les termes de domination bureaucratique et patriarcal Le passage dans l’autre autorité se fait par le mariage : Elie et mariage condamne le système du mariage Comment s’est constitué ce modèle féminin ? Spécialistes du féminisme : ne sont pas allés voir qui est Marianne, le premier à s’y pencher c’est Émile Durkheim Questions du chapitre N’ est-ce pas finalement la bureaucratisation du système qui va renforcer l’idée d’une domination légitime car légale et rationnelle? Quid du rapport entre domination légitime et autorité légitime ? Peut-on voir un rapport entre les deux typologies (domination et typologie des régimes) ? L ’APPROCHE WEBERIENNE N’EST ELLE PAS ELITISTE ? (rapport dominants-dominés uniquement) Rôle de Marianne Weber dans la popularisation de cette théorie de la domination wébérienne ? 10 sur 10 - -