Réproduction et médias PDF

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Ce document traite de la reproduction et de l'influence des médias sur la société. Il analyse comment les médias sont utilisés pour la socialisation et la construction identitaire des individus. L'article aborde également les concepts de reproduction sociale, médiation, et de consommation culturelle.

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RÉPRODUCTION ET MÉDIAS introduction En tant que pratique sociales, la consommation et la production médiatiques subissent l’in uence des mécanismes classiques de reproduction familiale et sociale. Les pratiques médiatiques sont le plus souvent englobées dan...

RÉPRODUCTION ET MÉDIAS introduction En tant que pratique sociales, la consommation et la production médiatiques subissent l’in uence des mécanismes classiques de reproduction familiale et sociale. Les pratiques médiatiques sont le plus souvent englobées dan sla consommation culturelle, elles sont marquées par de fortes disparités entre groupes sociaux et sont, dans une certaine mesure, tributaires, comme les autres formes de consommation, de la socialisation primaire et secondaire des consommateurs. par ex : la lecture assidue d’un journal peut être héritée de pratiques familiales. Les médias participent également à la socialisation et à la construction identitaire des personnes. À ce titre, il sont aussi producteurs/reproducteurs de valeurs et de manières de penser. C’est l’optique qui sera privilégiée: en quoi les médias sont des agents des mécanismes de reproduction. Les médias s’incarnent dans des dispositifs techniques et sociaux. Ces dispositifs ne sont pas neutre, et nous aborderons tout au long des deux séances en quoi ils permettent la reproduction et l’autonomie dé nition Média : dé nition du mot média : moyen de di usion massive de l’information. La presse, la radio, la télévision, la télématique, etc, sont les médias. étymologiquement, ce qui est entre l’information et nous Médias, médium, médiation : du sens commun aux courants théoriques qui ont porté ces notons, la médiation s’illustre par la nécessité de comprendre que notre appréhension du monde n’est pas directe, mais qu’elle sollicite des intermédiaires. Qu’elle que soit l’information traitée, nous n’étions pas présent lors de l’action ; il nous faut donc des médias pour nous relayer l’information. Ces médias font des choix : ils sélectionnent l’information, la traitent d’une certaine façon. Les dispositifs ne sont pas neutre. Une information n’est pas quelque chose de naturel au sens où ce serait la représentation de la réalité; c’est une représentation d’un morceau de réalité. Les médias véhiculent donc des représentations sociales qui s’imposent d’emblée comme légitimes ; cela a une in uence sur nos manières de penser et même d’agir ( on verra avec la politiques), d’où l’interrogation en termes de reproduction sociale. La séparation entre production et réception fonctionnait très bien jusqu’à l’arrivée du web 2.0, qui a rendu les frontières un peu plus oues Production/ réception web 2.0 réseaux numérique (j’entends tout ce qui permet de produire de contenues) Web 2.o renvoie au développement de toutes les pratiques relationnelles ( réseaux sociaux, production et échanges de contenu, etc) par opposition au web utilisé comme un simple espace documentaire fi fi fl fl fl ff La di usion de vidéos rendue possible par les réseaux permet de partager une information sans forcément passer par les médias o ciels. La reproduction est vue comme un mécanisme directement issu de la socialisation des producteurs et des récepteurs ; elle reproduit une pensée ( ou idéologie) dominante. Elle peut passer par la socialisation, mais nous verrons également qu’elle subit d’autres mécanismes comme le mimétisme ou des logiques économiques. 1- Reproduction « Propagande Technique in the World War » (1927), Harold D. L’aisselle (1902-1978) ouvrage qui étude commet les moyens modernes de di usion sont apparus, pendant la première guerre mondiale, comme des instrument indispensables à la « gestion gouvernementale des opinions », celles des populations alliées comme celle des ennemis. Lasswell, envisage d’utiliser la propagande comme un moyen de susciter l’adhésion des masses, indispensable, selon lui, dans le cadre d’une nation démocratique. Il considère la propagande comme un simple instrument, ni plus moral ni plus immoral que « la manivelle de la pompe à eau », en tout cas plus économique que la violence, la corruption ou d’autres techniques de gouvernement de ce genre. L’omnipotence des médias considérés comme des outils de « circulation des symboles e caces » Le média est supposé agir selon le modèle de l’ »aiguille hypodermique », terme forgé par Lasswell lui-même pour désigner l’e et ou l’impact direct et indi érenciée sur les individus. Idée selon laquelle il su rait d’injecter médiatiquement à la masse des électeurs certains « produits » politique pour les vois tous voter en conséquence. théorie de l’e et minimal, Lazarsfeld élections présidentiel américaine de 1940 : 8% des électeurs ont changé d’opinion à l’issue de la campagne électorale 1er phase : 60 % des gens interrogés dictent savoir pour qui voté 2eme phase : 20% des gens dissent savoir pour qui voter 3ème phase : 8% des gens interrogé ont changés d’avis Autres mécanismes d’in uence plus puissants que les médias : l’in uence de l’entourage à travers les discussions, micro-pressions, les remarques ironique… Les médias ont des e ets limités sur les individus en raison d’une série de ltres. Cette limitation tient à: - exposition sélective: les individus choisissent les informations auxquelles ils s’exposent, en fonction de leur socialisation, des contraintes techniques, histoire personnelle, etc. - perception sélective: l’individu ne perçoit qu’une partie des messages auxquels il est exposé. - mémoire sélective : l’individu ne conserve de l’information perçue qu’un souvenir imparfait, ltré par ses cadres de pensée, sa vision du monde et ses préférences culturelles. ff ff fi ff ffi fl ff ffi ffi ff ff fl fi Les médias ont des e ets indirect qui passent par des médiations supplémentaires. Les individus sont insérés. dans des groupes de référence ( communauté de travail, associations, syndicats, relations familiales et amicales) qui fonctionnent comme un système complexe d’in uences et de ltrages, principalement via des leaders d’opinion. Fonction d’agenda, MC combos and Shaw L’arriver de la tv a conduit à de sérieuses critiques de la théorie de l’e et minimal. McCombs et Shaw partent de deux constatations contradictoire : il est faux de dire que les médias in uencent directement leur public et il est faux de dire qu’ils n’exercent aucune in uence. ils développe une théorie sur l’idée que les médias placent un certain nombre d’informations « à l’agenda », ou à l’ordre du jour. Ils ne disent pas ce qu’il faut penser, mais sur quoi il faut penser ou ce à quoi il ne faut pas penser. hypothèse : les médias exercent un e et considérable sur la formation de l’opinion publique, en attirant l’attention de l’audience sur certains événements et en négligeant d’autres. Les médias dé nissent ainsi le calendrier des événements et la hiérarchie des sujets qu’ils notent dans leur agenda. Cela entraine immanquablement que les auditeurs ou les téléspectateurs les notent également et les mémorisent à leur tour. La mise à l’ordre du jour agit sur le processus de régulation sociale, car si les médias ne décidaient pas de parler d’un sujet précis, personne ne s’en préoccuperait. *schéma agenda sitting* La presse n’est pas un miroir de la société, mais fonctionne plutôt comme un projecteur. La fonction des médias dit sur quoi ils doivent porter leur attention. McCombs et Shaw propose une deuxième hypothèse : il existe une relation entre l’ordre hiérarchique des événements présentés par les médias et la hiérarchie de signi cation que le public et les politiciens attachent à ces mêmes problèmes. Fonction de cadrage Le médiateur in uence de manière plus voyante ses auditeurs par son commentaire verbal ou gestuel, par le montage, ainsi que par les illustrations visuelles ou sonores qui sont choisies. Le récepteurs se trouve ainsi soumis à une double in uence: celle du choix du sujet et celle du commentaire sur le sujet. ex : Christophe Priar, candidat du pouvoir sortant/candidat rupture Critique des médias de masse industrie culturelle individus aliénés : « pseudo individualités » fl fi fl fi fl ff fl ff fl ff fi Le concept d’industrie culturelle appartient au vocabulaire courant de la recherche en sociologie de la culture et des médias. Il décrit le fonctionnement spéci que des industries dans le domaine de l’audiovisuel, de la musique ou du numérique. Les recherches réalisées entre le milieu des années 30s et début des 50s ont associé les mots « culture » et « industrie ». En 19744, cette association vise à révéler ce qui est souvent ignoré : la dégradation de la culture dans la société capitaliste moderne. Cette conception fait référence à la culture en tant que processus de formation de la personne. Pour maximiser les ventes, les productions sont conçues de telle sorte qu’elles touchent chez leurs destinataires des cordes sensible au lieu de faire appel à des capacités rationnelles, ce qui serait plus exigeant sur le plan musical. Adorons montre qu’à force de baigner dans un univers musical regorgeant de compositions encourageantes une écoute déconcentrée, les auditeurs apprennent à n’atteindre rien d’autre que ce qu’ ils connaissent déjà, s’enfermant dans leurs univers familier et se privant d’expériences musicales susceptibles de les transformer ; c’est une perte des possibilité d’individuation. Adorno et Horkheimer soutiennent deux choses : - l’industrie culturelle impose son propre langage - le public n’a qu’une capacité limitée de décodage de ce langage, qu’il accepte tel quel. Il n’y a plus de contribution de l’individu à l’art et à la formation de l’œuvre, et il n’a plus place pour l’imagination Marcuse Pensée unidimensionnelle L’homme unidimensionnel (1961) traite de la standardisation des produits et de l’uniformisation des pratiques culturelles. Cela engendre une uniformisation du style, idée reprise dans le titre « l’homme unidimensionnel » Pour Marcuse, l’appareil productif, par les biens et services qu’il produit, « vend » ou impose le système social dans son ensemble. Parmi les principaux rouages de ce mécanisme de contrôle social gure la communication de masse. Les théoriciens de l’école de Francfort ont ainsi souligné l’e cacité directe des messages des médias de masse sur les récepteurs. Les médias di useraient une idéologie dominante, souvent à l’insu des récepteurs, qui, par conséquent se trouveraient aliénés et contribueraient à naturaliser cette idéologie. « censure invisible » Bourdieu Recherche du Scoop Dans son livre sur la tv, Bourdieu dénonce de nombreuses contraintes qui déterminent le contenu de ce qui est di usé: - la recherche du scoop ( dramatisation des événements, pression de l’urgence) -la surveillance permanente des activités des concurrents ( compétition entre journalistes, qui ont intériorisé la logique concurrentielle imposée par les acteurs économiques ) fi ff ff ffi fi - la conservation des valeurs établies : la tv exerce en e et une domination symbolique ; les journalistes, ceux qui produisent de l’information, imposent leurs propres catégories de pensée, leur propre vision du monde. - La socialisation des journalistes Le cadrage de la réalité peut n’est pas forcément manipulatrice, il peut être lié a la socialisation des journalistes. Les journalistes ont intériorisé inconsciemment, des façons de faire et de penser ( habitus / dispositions) Un autre type de traitement di érencié de l’information concerne l’international. SI l’on compare le traitement médiatique des attentats du Bataclan (2015) avec ceux de Bagdad (2016), le nombre de victimes ainsi que les auteurs peuvent être comparables, mais le traitement médiatique sera di érent. À nombre de victimes et origine des actions équivalents, la lumière médiatique est clairement mise sur certains pays au détriment d’autres. De plus , dans le traitement médiatique, certaines catégories sociales sont peu visibles dans les médias. Pas oublier que la réalité traitée par les médias est soumise à un éclairage particulier et qu’une partie de cette même réalité reste dans l’ombre. Nos choix de médias sont en partie socialement déterminés car ce sont aussi des choix de consommation. variable importante : lieu de résidence consommation comme distinction : telle pratique est plus légitime ou plus valorisée que telle autre. En tant que pratiques sociales, consommation et production médiatiques subissent l’in uence des mécanismes classiques de reproduction familiale et sociale. Les pratiques médiatiques son marquées par de fortes disparités entre groupes sociaux et sont, dans une certaine mesure, tributaires. ex : journal orientée par normes familiales Le traitement opéré par les journalistes sur des sujets relatifs aux banlieues ou aux milieux ruraux n’est sans doute pas étranger à leur milieu social d’origine. Mais les médias participent aussi à la socialisation et la construction identitaire des personnes. Ils sont aussi producteurs et reproducteurs de valeurs et de manières de penser. En quoi les médias sont des agents des mécanismes de reproduction ? - Reproduction en Bref le médias participent à la reproduction de normes, codes et valeurs le traitement médiatique de l’information n’est pas neutre les médias agissent donc comme un ltre dans notre perception de la réalité sociale - Reproduction et Réception pratiques médiatiques = pratiques de consommation culturelle di érenciations sociales des pratiques culturelles : coût habitus ff ff ff fi ff fl La socialisation primaire et secondaire joue un rôle déterminant dans la formation des goûts culturels Ces goûts font l’objet de jugements sociaux qui sont autant d’arbitraires culturels bref importance des conditions sociales et techniques de la médiation de l’information ltrage de l’info qui reste transparent pour la plupart des personnes Déterminants sociaux des pratiques médiatiques 2- Autonomie de la réception La réception désigne le processus par lequel les publics reçoivent, interprètent et s’approprient les messages di usés par les médias. L’idée d’autonomie dans la réception repose sur le fait que les publics ne sont pas de simples récepteurs passifs des messages médiatiques. Ils peuvent - rejeter ou résister à certaines messages - réinterpréter les contenus en fonction de leurs propres expériences, croyances, et contextes socioculturels - s’approprier activement les médias pour les adapter à leurs besoins. Réception et autonomie selon di érents auteurs : Stuart Hall : théorie de l’encodage / décodage Les producteurs de médias « encodent » un message selon une intention donnée Les récepteurs peuvent « décoder » ce message de di érentes manières : lecture dominante : le public accepte le message tel qu’il a été prévu lecture négociée : le public adapte le message à ses propres valeurs lecture oppositionnelle : le public rejette ou détourne complètement le message Michel de Certeau : Les arts de faire Dans L’invention du quotidien, de Certeau montre que les individus utilisent des « tactiques » pour détourner ou transformer les produits médiatiques à leurs propres ns. ex : un téléspectateur peut regarder une émission sans adhérer à son message et en extraire uniquement ce qui l’intéresse. Umberto Eco : Les limites de l’interprétation (1992) Exo souligne que , bien que les récepteurs soient libres dans leurs interprétations, celles-ci restent encadrées par le contenu lui-même et son contexte diversité d’appropriations Elihu Katz : met en lumière que la réception des médias est profondément in uencée par les contextes nationaux et les diversités culturelles. Cette perspective souligne que les messages médiatiques ne sont pas universel dans leur impact, mais sont recon gurés par les cultures locales et les conditions sociales. fi ff ff ff fi fi fl ex : travaille sur les feuilleton télévisés - Amérique latine : telenovelas souvent véhiculant messages culturels ou éducatifs - europe ou EEUU : soaps comme simple divertissement Dominique Pasquier : les échanges sociaux sont essentiels dans la consommation médiatique car ils donnent un sens collectif aux expériences individuelles. Les médias en sont pas seulement des objets consommés mais des prétextes à la socialisation, permettant aux individus de partager et se positionner dans un monde social complexe Emmanuel Ethis : « sociologie du cinéma et de ses publics » Le cinéma s’agit d’un miroir des sociétés et d’un catalyseur des dynamiques sociales et culturelles. En tant qu’art populaire et universel, le cinéma joue un rôle central dans la compréhension des publics et de leurs interactions avec les production culturelles. Les médias et l’avènement d’internet et du web 2.0 Henri Jenkins : culture participative Avec l’avènement d’internet et du web 2.0, la réception devient plus participative. Les publics créent et partagent activement des contenus, ce qui leur donne un rôle de co-créateurs et non seulement de récepteurs. Ré exion critique sur l’autonomie médiatique L’autonomie des médias et de leur réception est remise en question par des phénomènes actuels, tels que : - la montée de l’extrême droite, facilitée par une dédiabolisation médiatique - Le poids des médias alternatifs comme Youtube, qui, malgré leur indépendance apparente, sont intégrés dans les logiques du marché et du capitalisme fl

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