Raisonnement clinique PDF

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Ce document est un guide sur le raisonnement clinique en soins infirmiers. Il explore les étapes du raisonnement clinique, les différents types de connaissances nécessaires et les facteurs qui le facilitent. Il aborde également des aspects importants, comme le recueil de données et l'analyse de situations.

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SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Raisonnement clinique Plan : Intro: Rc et SF? Définition du RC? Pq développer le RC? Automatique le RC? Pour raisonner il faut être disposé à…… Composante du RC? Modèles du RC?  L...

SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Raisonnement clinique Plan : Intro: Rc et SF? Définition du RC? Pq développer le RC? Automatique le RC? Pour raisonner il faut être disposé à…… Composante du RC? Modèles du RC?  La prof aime poser la question POURQUOI ? donc bien savoir se justifier Intro : Une grossesse et un accouchement -> UNIQUE Vocabulaire :  Démarche clinique : est un processus intellectuel dynamique, continu et évolutif, structuré selon des étapes ordonnées, qui permet d'analyser une situation de soins, afin d'identifier les problèmes réels et potentiels d'une personne et ses capacités ( la femme n’a pas des problèmes mais des besoins ! )  Raisonnement clinique : Faculté d'établir des liens entre les éléments recueillis, soit à partir d'un examen physique ou d'une écoute active ou encore, à partir des signes, des symptômes et des connaissances antérieures de l'intervenant. Les liens établis permettent de cerner le problème du patient. ( par ex: une femme perds de l'eau donc faire un lien pour évaluer une situation, dans ce cas ci, elle va bientôt accoucher car perte des eaux )  Le jugement clinique : Le jugement clinique est une idée, une opinion claire que l’on se fait à la suite d’un processus d’observation, de réflexion et de raisonnement sur les données observées ; il est, en somme, la conclusion que l’on en tire. ( diagnostic que l'on va poser ), ( ex: règle retardée, elle a eu un rapport et test positif -> donc elle est enceinte ) SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Petit résumé : Pourquoi dvplr le rc ?  Sans le rc, on aurait tjr la même procédure sans tenir compte des particularités propres à une situation ( tout est unique, donc les procédures ne sont pas reproductibles )  Le fait d’examiner le prob dans sa totalité et d’émettre des hypothèses pour établir des liens par la suite  Sans rc, on sait pas résoudre des probs seul et on aura besoin des autres sans cesse  Sans rc, on ne sait pas faire de distinction dans les problèmes ou interventions apprises  On apprends à faire des liens entre diverses données  On apprends à ne pas louper une info ou un détail important et à être organiser  sans RC on est des robots, on réagit et agit tjrs  Sans RC, on peut poser des gestes sans réfléchir, non !!!  Attention au contexte ! donc trouver les cara. des situations à( tout est unique, donc les procédures ne sont pas reproductibles ) chaque fois  Ne pas oublier les détails !  ( ex : oublie de demander les allergies et imaginons que la patiente est allergie, bah c'est la merde quoi ) Automatique le rc ? SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  Processus cognitif ; - Non observable - Devient parfois automatique/inconscient - Multifactoriel ( connaissances, situations,… ) - Se dvpl mieux en groupe - Se dvpl mieux lors de situations complexes Pour raisonner il faut avoir ; 1. L’ouverture : être à l'écoute et tolérant envers les idées des autres et les différents points de vue afin de mieux analyser une situation clinique. 2. La maturité intellectuelle : reconnaitre que plusieurs solutions puissent être possibles. Cette disposition permet de faire preuve de prudence dans son jugement. 3. La confiance : avoir confiance en ses capacités de bien raisonner (d'avoir de la logique). 4. La curiosité intellectuelle : avoir soif d'acquérir de nouvelles connaissances, et ce, même quand l'application des connaissances ne semble pas immédiatement apparente. 5. Le désir de connaitre la vérité : capable d'être objectif dans son autoévaluation et de faire preuve d'ouverture sur de nouvelles connaissances, même si elles vont à l'encontre de ses croyances. 6. La logique : être en mesure d'analyser des faits ou une situation complexe en faisant les liens entre les données disponibles (principes/théorie). Cette disposition permet de poser un regard sur les conséquences de ses actions. 7. Le sens de l'organisation : avoir la capacité de structurer sa pensée en utilisant une méthode systématique pour examiner la situation clinique, le problème. Composantes du rc :  Cognition = capacité 1. Les connaissances : SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Qu'est-ce que tu sais sur le sujet? - Cette première question permet d’évaluer toutes les données autour de nous - Il faut être sure d’avoir recueilli toute les données du patient pour que le dossier soit complet - Les questions permettent de savoir nos connaissances et notre niveau de connaissances ( avec une problématique, situation ,etc.. ) 1.2 Les différents types de connaissance ; - Les connaissances déclaratives ;  correspondent à l'ensemble des faits, des connaissances liées aux lois, aux principes et aux modèles.  Elles répondent à la question Quoi?  Ce type de connaissances s'acquiert en situation de formation structurée ou lors de la revue du dossier et de l'entretien avec le patient et sa famille. - Les connaissances procédurales ;  Elles correspondent à la séquence des actions liées à la réalisation d'une tâche.  Ce type de connaissances s'acquiert principalement par la pratique et répond à la question Comment? - Les connaissances conditionnelles ;  sont liées aux conditions et aux conséquences pertinentes en fonction du patient.  Elles répondent aux questions Quand? et Pourquoi?  Ces types de connaissances doivent être utilisés au moment opportun afin que l'action soit efficace. Le clinicien se demande si c'est le bon moment et le bon contexte pour intervenir. L'action sera-t-elle efficace? - L’attitude professionnelle :  façon de parler  arriver à l'heure, etc.. SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc La cognition Comment traites-tu ces informations ? - Analyse, évalue et confirmer les infos et nos connaissances - Résumer la problématique en deux/ trois phrases pour faire une représentation mentale du cas, cela facilite à intégrer les infos - Prendre conscience des processus de pensée lorsqu'il utilise ses connaissances (théoriques et expérientielles) et utilise les nouvelles données cliniques du patient. La métacognition Comment en es-tu arrivé à cette décision/solution? - Question qui remet en doute la conclusion - Faire un retour sur le processus de décision - Le but est de chercher les failles dans le raisonnement pour résoudre celles-ci, repérer ses erreurs dans son processus de pensée - Elle permet d'être conscient de soi-même en tant que personne capable de résoudre des problèmes, de surveiller et de contrôler ses propres processus cognitifs. Conclusion SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Faire du RC ( avec situation clinique ) c’est se demander ; 1. Qu’est ce que je sais sur la situation 2. Comment vais-je traiter ces infos et établir des liens être elles ? 3. Comment suis-je arriver à cette décision et est ce que je peux la justifier ? ( voir plus détails sur les diapos p.29 -> 31 ) Représentation des schèmes  Parce qu'il repose sur un raisonnement inductif, le modèle de reconnaissance de schèmes est utilisé par les cliniciens expérimentés qui ont une vaste base de connaissances et qui savent recueillir les informations pertinentes auprès du patient.  Ce modèle de raisonnement intuitif est utilisé pour les cas simples ou lors de situations familières, la familiarité venant avec l'expérience clinique.  Ce modèle est un processus automatique qui consiste à éliminer plus vite les données non pertinentes pour arriver à la solution.  Cet automatisme s'observe chez les professionnels d'expérience et les experts.  Le clinicien démontre une confiance intuitive, en saisissant immédiatement la situation comme un tout, indépendante d'un processus de pensée linéaire, et en se faisant rapidement un « portrait clinique » en raison des nombreuses situations cliniques déjà vues. Ce modèle n'est donc pas utilisé facilement chez les stagiaires novices. Modèle hypothético déductif SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  Émettre des hypothèses  Ce processus prend du temps et exige de la recherche de données supplémentaires.  À la lumière des nouvelles informations qui seront recueillies, les possibilités peuvent être confirmées ou infirmées. Rc = faire des liens Jugement = mettre une hypothèse Cours 2 : C’est important d’avoir une bonne relation avec la patiente Apprendre à ne pas oublier les données, poser toutes les bonnes questions Apprendre à repérer les données dans un examen clinique L’observation Définition : Examiner attentivement quelque chose, quelqu’un afin d’analyser, de comprendre, d’étudier. SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Identifier les données cliniques afin de comprendre la situation clinique demande une disponibilité intellectuelle, émotionnelle et physique > attention complète du patient Même si toutes les connaissances théoriques sont acquises > si incapacité à observer > inutilité ( exemple : qd tu rentres dans une chambre tu observes bcp de choses pour avoir un max d’information ) Avoir une bonne mémoire et une bonne observation ! Comment observer ? 1. 2. Le questionnement quintilien: Qui?  Le patient  Sa famille SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  Son entourage Quand?  A quel moment de la prise en charge? A l’admission? A la sortie?  En journée? La nuit? Où?  Maternité? Salle de naissance?  Chambre privée? Commune? Comment ?  Observation programmée? Ex: vérification de l’épisiotomie au cours du soin vulvaire  Observation spontanée? Observation au cours de la prise en charge Quoi?  Ex: Le modèle de Virginia Henderson? Autre?  Ex: Louis et ses 14 catégories Pourquoi?  Qui sera l’issue de votre analyse L’examen clinique  Comprend l’histoire de la santé (= les symptômes et les données subjectives) et l’examen physique ( signes et données objectives ) SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  Comprend: l’entretien clinique et l’examen physique Un signe est une caractéristique clinique d'une maladie ou d'un trouble Ex. : une norme glycémique anormale Un symptôme est quelque chose que le patient ressent ou dont il se plaint, comme la fatigue ou la douleur.  But de l’examen clinique:  Déterminer les besoins de santé  Assurer la surveillance clinique  Evaluer le suivi  Contribuer au travail interdisciplinaire L’entretien clinique : Questionner, interroger la femme sur ses besoins -> anamnèse SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Exemple : méthode PQRST L’examen physique :  Examen de base : une prise de sang , un frottis vaginal, une culture d’urines  la mesure de la hauteur utérine  Un monitoring fœtal  la mesure de la tension artérielle, des pulsations et de la T°  un examen d’urines  le contrôle du poids  un examen physique général  une échographie (une par trimestre de grossesse)  Examens complémentaires possibles ?  un test d’évaluation du risque de la trisomie 21  une amniocentèse : prélèvement d’un peu de liquide amniotique s’il y a un risque de malformation chez le fœtus  un test de tolérance au glucose : prise de sang pour dépister du diabète  d’autres examens spécifiques selon l’évolution de la grossesse L’écoute et qualité relationnelle :  Signes et symptômes physiques  Quid des signes et symptômes psychiques? Nécessité de laisser s’exprimer le patient et donc de pouvoir l’entendre et l’écouter.  3 types de communications: -Verbale (par le langage): qui passe par la parole - Subverbale: le ton, l’accent, la vitesse, l’expression, …. -Non verbale : expression implicite du corps et/ou expression du visage La relation soignant-soigné :  L’accueil SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  L’écoute - Ecoute sensible: on comprend sans pour autant adhérer aux opinions de l’autre - Ecoute active: comprendre le message de l’autre µ  L’empathie : capacité à s’identifier à autrui, de se mettre à la place de l’autre tout en conservant « sa position »  La bienveillance : on vise le bien de l’autre  La juste distance professionnelle : être en contact avec l’autre tout en étant conscient de sa position ( pas sa copine ) - Distance psychique-émotionnelle : facilite la relation avec le patient et son accompagnement. Si le soignant est trop impliquée, sa posture ne lui permettra pas d’aider efficacement le patient. Elle est complétée par une distance physique - Distance physique ou proxémie : o Distance intime (0 à 40 cm) > relation intime o Distance personnelle (de 45 à 120 cm) > relation conviviale o Distance sociale (de 1,25 à 3,5m) > relation courante o Distance publique (+ de 3,5m) > relation officielle  En utilisant ces différents concepts, on établit une relation de confiance > facilite le sentiment de sécurité, l’expression de la personne > recueillir les données cliniques nécessaires au raisonnement clinique  But : alliance thérapeutiques SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Recueillir les données cliniques Recueil des données = réunir les informations cliniques Peut se faire à différents moments Retranscription nécessaire : dossier obstétrical + voir démarche clinique ; point biologique, … Cours 3 : Le savoir des sages-femmes Un aspect du savoir des SF: il est relationnel contrairement au modèle biomédical fondée sur l’objectivité La SF donne des soins en tenant compte des besoins uniques des femmes ( donc en >< avec l’utilisation de protocoles rigides) En articulant leur pratique en réponse aux besoins des femmes: respect de la normalité de la naissance mais également des variations ( = variation de la norme) Les modes : Mode de connaissances: La science - EBM: résultats de recherche pour déterminer l’efficacité (ou non) d’interventions de santé - Recherche biomédicale - Sciences humaines et sociales (anthropologie, sociologie, histoire, psychologie, philosophie, …) -> Nécessaires pour comprendre le contexte social, culturel et historique dans lequel nous évoluons ! L’intuition ou la savoir tacite ( il faut s’écouter, écouter son intuition ) - Barnfather (2013)= inclut l’intuition comme forme de connaissance SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc - Le Royal College of Midwives d’Angleterre encourage les SF à faire confiance à leur intuition comme connaissance importante à utiliser dans leur travail auprès des femmes L’expérience - Celui généré par l’expérience vécue auprès des femmes enceintes, les parturientes ( femme en travail ) et durant la période post natale - L’expérience seule n’est pas suffisante: mais nécessite d’identifier le savoir acquis sur base de cette expérience - Le Royal College of Midwives dans sa campagne pour la naissance physiologique, propose aux SF de tenir un journal, y noter ses perceptions, ses ressentis, ….leurs compréhensions au fur et à mesure de leur pratique Les histoires ( il faut en lire pour comprendre,etc..) - Partout dans le monde , les SF racontent des histoires où elles ont aidé les femmes à accoucher - Ces histoires donnent un contexte où la discipline SF peut se développer - Rem: la savoir narratif est ajd proposé (avec le savoir médical) comme faisant partie de la compétence clinique dans la pratique de la médecine pratique (Vanatta 2013) Institution -> OMS ;  Le concept de « normalité » pour l’accouchement et la naissance n’est pas universel ou standardisé.  But : Etablir des normes de bonnes pratiques pour la conduite d’accouchements et de naissances sans complications. SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Liste récapitulative des recommandations sur les soins intrapartum pour une expérience positive de l’accouchement ; 1. Soins tout au long de l’accouchement et de la naissance 2. Première phase de travail 3. Deuxième phase de travail 4. Troisième de phase de travail 5. Soins du nouveau-né 6. Soins de la femme après l’accouchement Notes orale : on commence une intervention, on la finit ! Conclusion :  Les SF travaillent dans la complexité ! - Le raisonnement des SF n’est pas l’application d’un algoritme - Nécessité de connaissance théorique - Equilibre entre le savoir, les souhaits de la femme et son individualité et l’expérience clinique SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Une norme La norme en médecine est une valeur physiologique attendue chez un individu sain - La pression artérielle est dite normale lorsqu'elle est inférieure à 14,5/9 ou 145/90 mmHg et supérieure à 10/7 ou 100mmHg /7mmHg. - La tension artérielle est en moyenne plus élevée chez l'homme que chez la femme jusqu'à la période de la ménopause ce qui s'inverse ensuite. - La tension artérielle augmente avec l'âge, en fonction de l'élasticité des artères. SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Une variation de la norme Déf : est un chiffre, un indicateur non conforme à cette norme, qui est expliquée physiologiquement, mais qui ne définit pas pour autant une pathologie EX: Norme de l’hémoglobine chez une femme : 12,5 a 15,5 gr/dl Grossesse: taux hémoglobine diminue….Anémie? Hémodilution physiologique durant la grossesse > variation de la norme (anémie en dessous de 10 gr/dl) Distinction entre la physiologie/la pathologie et la variation de la norme Déf de la physiologie : - La physiologie de la mise au monde est un ensemble de processus complexes, mutuellement et finement régulés entre la mère et son bébé, qui permet le passage de la grossesse à la maternité, de la vie intra utérine à la vie extra utérine - Ou Le physiologique se dit des fonctions et réactions normales de l’organisme, soit un rapport à la normalité définie comme quelque chose de conforme au processus naturel du corps, indépendamment des normes liées au contexte culturel. Les principes de base: SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Biologiquement, le corps de la femme et du fœtus travaillent ensemble à partir de processus innés, involontaires, conduits par des hormones, de la période prénatale jusqu’aux périodes post natales de manière à favoriser la croissance du fœtus, le processus de la naissance, l’établissement de l’allaitement et l’attachement en tant que base de la relation mère-enfant Afin de favoriser cette physiologie, il faut reconnaître ces capacités et leur donner priorités > nécessité de connaissance de la physiologique > des savoirs théoriques Physio ? normal ? - Un accouchement physiologique débute de façon spontanée et ne s’accompagne que de faibles risques au début du travail (situation quant aux risques qui perdurent tout au long du travail et de l’accouchement). L’enfant nait spontanément en position du sommet entre 37 et 42 semaines d’aménorrhée. - Ex: Un accouchement prématuré spontané n’est pas physiologique  C’est physio quand on déclenche rien ! Comment faire pour combiner connaissances et physiologie ? Les principes de base: Au centre des soins les femmes: - Pour favoriser l’accouchement normal/physiologique > replacer les femmes au centre des soins > réaliser un partenariat avec les femmes > alliance thérapeutique - Il s’agit d’un moyen de reconnaître l’autonomie des femmes , de confirmer leur expertise et de faire un travail d’empowerment avec elles - Information et consentement éclairé ( expliquer ce qu’on va appliquer ) - Les femmes n’ont pas besoin des sages-femmes pour accoucher , mais les sages- femmes sont là car les femmes accouchent! La singularité - Chaque femme est unique: psychologiquement, physiquement, culturellement et socialement - Donc naissance= événement singulier La globalité - Naissance= phénomène complexe et à multiples dimensions SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc - Naissance= un tout dont tous les éléments sont indissociables - Tenir compte de la globalité de la naissance !! L’empowerment Etymologie : - du latin : potere : pouvoir, ê tre capable de, avoir la possibilité de choisir - de l’anglais : redonner le pouvoir à l’autre (c’est-à -dire au patient, résident, personne accueillie, groupe social accompagné...etc... L’empowerment a été reconnu comme processus de progrès permanent par l’OMS. Déf : - Vu du coté soignant, l’empowerment est une forme efficace et bienveillante d’accompagnement qui reconnai ̂t à la personne soignée ou accueillie et à sa famille la compétence de faire des choix éclairés et de participer activement aux décisions qui les concernent. - Vu du coté patient, l’empowerment désigne donc un processus grâce auquel une personne augmente sa capacité à identifier et satisfaire ses besoins, résoudre ses problè mes et mobiliser ses ressources, de maniè re à avoir le sentiment et la capacité de contrô ler sa propre vie. La posture d’empowerment nécessite : - Un effort supplémentaire centré sur l’autre et plus d’investissement de la part du professionnel, car il est plus facile de donner des conseils tout faits que de soutenir quelqu’un pour qu’il trouve lui-même ses forces, ses ressources et des solutions qui lui conviennent. - Une écoute active : les femmes doivent avoir une place pour exprimer leur préférence et leur réticence - La nécessité d’évaluer les capacités, les ressources et les besoins de la personne pour d’é laborer un projet de soins et/ou projet socio éducatif adapté avec sa collaboration. ( proposer des solutions ) - De s’appuyer sur les ressources du proche entourage (à condition qu’il soit aidant) Si non la personne peut se décourager quand les obstacles sont trop grands. - De la patience : donner du temps aux gestes quotidiens, respecter le temps de latence - De la positivité́ : essayer d’être positif, d’être en accord entre ses gestes, ses regards et sa parole. ( ne pas cacher la vérité ) SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Les facteurs qui facilitent l’empowerment : un respect mutuel entre soignant, soigné et les proches un partenariat avec échange de compétences complémentaires donc absence d’attitude autoritaire le respect des croyances de l’autre personne la confiance en la capacité de la personne à faire des choix un soutien émotionnel de qualité avec écoute empathique la motivation des acteurs impliqués des échanges authentiques l’é ducation à la santé ou les connaissances suffisantes Notes : - Pas oublier le papa -Si on a un cas d’urgence, expliquez qu’on revient et qu’on expliquera après car pas le temps Distinction entre la physiologie/la pathologie et la variation de la norme : La pathologie? SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  Sciences qui a pour objet l’étude des maladies et un synonyme de maladies  OR la naissance = événement normal et sain  Une pathologie obstétricale est un trouble de la physiologie de la grossesse ou de l’accouchement. > Conclusion Le RC est une compétence à développer - qui s’appuie sur des connaissances théoriques et implicites - qui implique le recueil de l’informations par différents canaux - afin de se faire une idée globale de la situation - tout en tenant compte des variations physiologiques des normes - tout en favorisant l’alliance thérapeutique (empowerment) - dans une finalité de « gardienne de l’eutocie » La notion de biais en RC - contribue à faire des erreurs et à prendre une mauvaise décision lors de l’intervention auprès du patient - Ces biais sont générés par divers facteurs résultent de la difficulté qu'éprouve l'être humain à tenir compte de tous les éléments pertinents d'une problématique. - entraînent une distorsion de la réalité, ils nous font perdre notre sens logique qui peut être coûteux en temps et en énergie, au profit d’une décision rapide. - Le cerveau étant l’organe humain énergivore, on estime qu’il consomme à lui seul 25% de l’énergie du corps. Limiter son coût énergétique semble donc être une bonne stratégie. Il va au plus « évident » - Pas possible de les éviter, même en les connaissant. Il faut faire de gros efforts pour les retirer de notre tête - Sont associés à une évaluation de données fautives ( erreur d’interprétations/ perception )  souvent - Sont souvent inconscients SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Les effets de l’exposition -Il s’agit de la surexposition à un certain type de problème ou de pathologie -Le professionnel fréquemment exposé à des situations identiques va conclure trop rapidement que son patient a le même problème, sans poursuivre l’investigation.  Ex : écouteur souvent une musique qu’on aime pas, on finit par l’aimer ou réseau sociaux qui influence nos choix à force de voir la même chose. Les effets de l’ancre - On s’arrête sur son hypothèse initiale -> on cherche des indices qui la soutiennent sans chercher des données qui pourraient les contredire -> on sous-estime les données qui peuvent réfuter - Erreur d’ancrage => quand on s’accroche trop à sa première impression La conclusion prématurée - Il s’agit d’une tendance à interrompre le processus de recherche sans avoir recueilli toutes les informations ou effectué tous les test nécessaires pour bien comprendre la situation - Conclusion faite trop tôt sur le patient L’effet de représentation - Prendre une situation ou une pathologie dans sa généralité, dans la manière du cmt elle est le plus fréquemment - Cela peut empêcher certain professionnel de voir certains symptômes ou signes d’un patient ( atypique ) SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc  Différent chez les femmes et chez les hommes !  Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les femmes.  Les cancers viennent en deuxième position. La négligence de la norme - Tendance à évaluer des symptomes en vue de poser un diagnostic complexe, rare, inhabituel ou original alors que la condition du patient est tout à fait typique. - Variation de la norme!! - Notamment la grossesse fait varier ces normes SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Biais de l’ordre - Dépend de l’ordre ‘’ prise en compte ‘’ de la donnée - Il y a deux types :  Celui de récence, càd, l’info donnée à la fin de l’analyse est plus considérée  Les 1 er et dernières infos sont le mieux retenues ( biais de primauté )or qu’il faut TOUTES les retenir cat toutes importantes ! 2 autres types de biais 1. Le biais associé aux connaissances ( pas très courant ) - Lié seulement à 3,4% des erreurs de diagnostic - Ce biais est représenté sous deux formes : insuffisante ou inexistante 2. Le biais associé à l’attitude ( excès de confiance dans les diagnostics mais il faut connaitre ses limites et il y a d’office des choses qu’on connait pas ) - Une attitude de confiance trop prononcée en ses capacités -> plus même de commettre des erreurs de raisonnement. Trop de confiance fait faire des erreurs donc le soignant sera trop certain des ses interprétations et son diagnostic. - Ressemblance avec l’effet d’ancre ( vu plus haut ) Cours 4 Le RC fait partie de la démarche clinique Déf démarche clinique : Processus intellectuel dynamique, continu et évolutif, structuré selon des étapes ordonnées qui permet d’analyser une situation clinique afin d’identifier les problèmes de santé/les besoins d’une personne ainsi que ses capacités Elle permet d’élaborer des hypothèses ou des stratégies par la réflexion individuelle ou collective SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc Les étapes de la démarche clinique 1. Le recueil des données 2. Analyse de la situation 3. Planification des soins 4. Réalisation des soins 5. Evaluation et réajustement Comment analyser une situation ?  LE SNAPPS : est une stratégie d’auto-questionnement structurée qui permet de façonner le raisonnement clinique selon un processus hypothéticodéductif Cela permet : - La discussion - Synthèse plus concise - Plus d’éléments pour comparer les hypothèses - Plus de questions SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc S – Synthétiser brièvement l’histoire et les données (évaluation subjective et objective) en une présentation d’une durée de moins de trois minutes > faire ressortir les informations clés/pertinentes sur la condition du patient. N – Nommer deux ou trois hypothèses pertinentes liées à la problématique > verbaliser sa compréhension du cas en présentant les hypothèses les plus plausibles et en les priorisant. A – Analyser la solution possible en comparant ou contrastant les données > justifier son choix d’hypothèses en fonction des données et de ses connaissances. P – Poser des questions > faire face aux défis (manque de connaissances, confusion au sujet d’une donnée spécifique...), poser des questions pour améliorer sa compréhension du cas clinique à l’étude. P – Proposer un plan d’intervention > préciser les interventions spécifiques qui semblent logiques à partir de l’information obtenue lors de son évaluation initiale. S – Sélectionner un sujet d’autoapprentissage > combler ses lacunes et de les pallier par divers moyens. Autres méthodes :  Cartes mentales Analyser cela demande de faire des liens - Connaissances - Simulation - Stages - … Jugement clinique - Idée ou opinion claire que fait la SF après avoir suivit son processus d’observation, de réflexion et d’établissement des liens ( conclusion ) - Interprétation/conclusion sur les besoins des patients - JC conduit à la décision thérapeutique/accompagnement - Acte exigeant ( avoir une déduction logique ) SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc - Acte complexe ( connaissance théorique, intuition/ expérience ) SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc SF118 Raisonnement clinique Recherche appliquée en sc

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