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lOMoARcPSD|41208894 Psychologie sociale - la construction du Soi Psychologie Sociale (Université Rennes-II) Scanne pour ouvrir sur Studocu Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée...

lOMoARcPSD|41208894 Psychologie sociale - la construction du Soi Psychologie Sociale (Université Rennes-II) Scanne pour ouvrir sur Studocu Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 Psychologie sociale Introduction I / Le Soi : un objet social ? 1) Le Soi en tant que construction sociale – Charles Horton COOLEY (1902) – George Herbert MEAD (1934 / 1963) Les individus se définissent à travers leurs expériences sociales pour ses sociologues. 2) L'appartenance à des groupes sociaux est un élément important dans la définition du soi – L'identité sociale : partie du Soi provenant de l'appartenance à un ou plusieurs groupes sociaux. – Identité personnelle : caractéristiques spécifiques que l'individu s'attribue. En se définissant, l'individu aborde d'abord son identité sociale puis son identité personnelle. 3) Prise en compte du Soi nécessaire pour comprendre l'impact des situations sociales sur les comportements individuels. II / Le Soi et ses composantes 1) Le Soi Williams JAMES (1890) : Principes de Psychologie Le Soi-objet (le « Moi ») Ou Soi connu, renvoie à la connaissance que l'on a de soi et à l'évaluation que l'on en fait. Le Soi-agent (le « Je ») Ou Soi connaissant, guide et contrôle les expériences, les pensées et les comportements. Ex : conscience que l'on prend des notes, nous avons une conscience de soi. Le Soi du je pense donc je suis. Le Soi-agent construit le Soi-objet. Définition générale du Soi (objet de connaissance) : Ensemble des croyances (descriptives et évaluatives) qu'un individu entretient à propos de lui-même. 2) Les composantes du Soi Deux composantes : – Le concept de soi – Composante cognitive – Ce que l'on sait sur soi-même (description de soi) Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 – L'estime de soi – Composante affective – La façon dont on s'apprécie (valeur associée au Soi) III / Les sources de la connaissance du Soi Quatre sources : Sources plutôt intra-personnelles – L'observation et la remémoration de nos comportements – Les réactions internes (pensées, émotions...) Sources plutôt sociales ou inter-personnelles – Les réactions d'autrui – Les comparaisons à autrui 3.1 ) L'observation et la remémoration de nos comportements Théorie de l'auto-perception de BEM (1967) L'observation de nos propres comportements nous apporte des informations sur nous-mêmes. On ferait des inférences à propos de nos comportements. Le rappel de souvenirs de comportements personnels devrait donc avoir un impact sur la description de soi et les jugements à propos de soi-même. Expérience de Fazio, Effrein, & Fallender (1981) Condition 1 : rappel de souvenirs de comportements reflétant l'introversion. Condition 2 : rappel de souvenirs de comportements reflétant l'extraversion. Puis tâche d'auto-description. Résultats : les participants de la condition 1 se jugent plus introvertis et moins extravertis que ceux de la condition 2. Importance du sentiment d'avoir agi librement (Deci, 1971) : – Les comportements perçus comme le résultat de contraintes extérieures sont considérés comme peu révélateurs de la personne que l'on est. – Notions de motivation extrinsèque (ex : pour maigrir) et de motivation intrinsèque (motivé par son comportement). Expérience de Lepper, Greene, & Nisbett (1981) Participants : enfants de maternelle Phase 1 : Réalisation d'une activité attractive pour les enfants = dessiner avec des feutres de couleur. Ils aiment ça, motivation intrinsèque. 3 conditions : Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 – promesse et attribution d'une récompense – attribution d'une récompense sans promesse – pas de promesse et pas de récompense Phase 2 : Une à deux semaines plus tard, observation des enfants en situation d'activité libre (par d'autres expérimentateurs, évitant que les enfants lient les expériences). On observe donc ceux qui sont les plus motivés intrinsèquement. Résultats : les enfants de la conditions 1 consacrent moins de temps que les autres à l'activité de dessin. → Motivation intrinsèque plus faible en condition 1 qu'en conditions 2 et 3. 3.2 ) Les réactions internes Les indices internes seraient considérés comme de meilleurs indicateurs du Soi que les comportements (dans la mesure où ces derniers sont plus influencés par les pressions extérieures). Expérience d'Andersen (1984) 2 groupes de participants : Groupe 1 : ils entendent des personnes qui évoquent leurs pensées et sentiments dans des situations de la vie quotidienne. Groupe 2 : ils entendent des personnes qui ne font que décrire leurs comportements dans les mêmes situations. Résultats : dans le groupe 1, les impressions forgées par les participants à propos des personnes sont plus en accord avec les concepts de soi de ces personnes que dans le groupe 2. 3.3) Les réactions d'autrui Le « Soi-miroir » ou « Soi réfléchi » (Cooley, 1902) Autrui nous renverrait le reflet de la personne que nous sommes. L'image de soi résulterait de l'intériorisation des jugements, des opinions des autres à propos de nous-mêmes. Selon Mead (1934 / 1963), on intérioriserait d'abord les jugements des personnes significatives puis ceux d'un autrui généralisé. Les jugements de l'autrui généralisé résultent des normes du groupe social d'appartenance. À partir de ces normes, nous nous qualifierons d'une certaine façon. Expérience de Miller, Brickman, & Bolen (1975) 3 groupes d'enfants d'école élémentaire Programme expérimental d'une durée de 8 jours Groupe 1 : Le maître et d'autres membres de l'équipe éducative complimentent régulièrement les Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 élèves sur la propreté de leur environnement. Groupe 2 : Le maîtres et d'autres membres de l'équipes éducative essaient régulièrement de persuader les élèves de la nécessité de garder leur environnement propre. Groupe 3 : groupe contrôle. Résultats : Les enfants du groupe 1 sont ceux qui produisent ensuite les comportements les plus soigneux. Rôle de la perception de l'approbation des autres à notre égard dans la construction de l'estime du soi (Harter, 1990) – Corrélations de.50 à.65 entre la perception de l'approbation de la part d'autrui et l'estime de soi. – 4 principales sources d'approbation sociale : – Les parents – Les enseignants – Les camarades de classe – Les amis Chez le jeune enfants : les parents Chez les enfants plus âgés ou ados : parents, amis proches, camarades de classe Jeune qui quittent le domicile parental : amis proches, camarades de classe Le modèle du Soi-miroir doit être nuancé L'impact des réactions d'autrui sur le Soi dépend : – des caractéristiques d'autrui – des caractéristiques des informations délivrées – la conception de soi initiale du sujet → Un feed-back à propos de soi délivré par autrui est plus susceptible d'être pris en compte si : – autrui est perçu comme compétent pour émettre le jugement – le feed-back est validé par d'autres – le feed-back est en accord plutôt qu'en désaccord avec la conception de Soi de l'individu – le sujet possède un concept de soi peu clair Ce qui importe ce n'est pas tant ce que l'autre pense de nous mais ce que nous pensons qu'il pense de nous. – Nos conceptions de soi étant en fait peu reliées à ce que les autres pensent réellement de nous. – Notre perception de nous ne reflèterait donc pas toujours la réalité. 3.4 / La comparaison sociale Théorie de la comparaison sociale de Festinger (1954) Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 Les individus s'informent sur leurs caractéristiques personnelles et les évaluent en se comparant à autrui. Les comparaisons sociales permettent de repérer les attributs qui nous distinguent des autres. Importance de la comparaison sociale dans la construction sociale de l'estime de soi. Expérience de Morse et Gergen (1970) Participants : des étudiants qui candidatent pour un poste. Procédure : on fait attendre chaque étudiant dans une salle en présence d'une autre personne, complice de l'expérimentateur. Chaque étudiant doit compléter un dossier de candidature comprenant une échelle d'estime de soi. VI : apparence du complice, Mr Clean vs Mr Dirty Résultats : – présence de Dirty → hausse de l'estime de soi (comparaison descendante) – présence de Clean → baisse de l'estime de soi (comparaison ascendante) IV / La composante cognitive du soi 4.1 / Un concept de soi multidimensionnel On parle de facette de concept de soi. Différenciation des facettes, un soi complexe en a beaucoup, un soi simple n'en a pas beaucoup et elles se ressemblent. Nos comportements, nos réactions internes, les comparaisons sociales que nous effectuons et les réactions des autres à notre égard varient selon les contextes, les situations, les rôles que nous jouons. Le concept de soi possèderait des facettes ou des aspects multiples. Une facette du concept de soi renvoie aux connaissances de ce que nous sommes dans un domaines, un rôle social... La complexité du soi (Linville, 1985) : Le nombre et la diversité des aspects du concept de soi développés en fonction des situations ou des rôles sociaux → concept de soi plus ou moins complexe selon les individus. Linville pense au départ qu'un soi complexe permet un meilleur équilibre psychologique. Par la suite, d'autres travaux remettent en cause cette théorie. Une trop forte complexité n'est pas forcément souhaitable, de nombreuses facettes qui ne s'accordent pas forcément entre eux. L'individu pourrait donc avoir du mal à avoir une vision de lui cohérente. 4.2 / Etablissement d'un concept de soi cohérent Des sources de connaissances de soi multiples, un concept de soi multidimensionnel et pourtant une vision de soi unitaire et cohérente ! Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 → Quels processus participent à l'établissement et au maintien de cette cohérence et unité ? Cohérence grâce à la limitation de l'accessibilité – Seule une partie de l'ensemble du concept de soi est accessible à la conscience à un moment donné = – Le concept de soi de travail (Markus & Kunda, 1986) – À l'instant T, nous avons accès qu'à une partie de nos connaissances liées à soi – Le Soi phénoménal (Jones & Gérard, 1967) – Le soi spontané (McGuire et al., 1978) Expérience de Fazio, Effrein, & Fallender (1981) Rappels : Condition 1 : Rappel de souvenirs de comportements reflétant l'introversion. Condition 2 : Rappel de souvenirs de comportements reflétant l'extraversion. Puis tâche d'auto-description Résultats – Les participants de la condition 1 se jugent plus introvertis et moins extravertis que ceux de la condition 2. → Concept de Soi de travail affecté par la manipulation – Les participants de la condition 1 se comportent de façon plus introvertie et moins extravertie que ceux de la condition 2. Cohérence grâce à la mémoire sélective et à la reconstruction de souvenirs – Les personnes auraient recours à leurs souvenirs autobiographiques pour rendre cohérente leur histoire personnelle et pour maintenir un sentiment d'unité du Soi. – Deux processus en jeu : – Sélection en mémoire des souvenirs en accord avec la conception de soi actuelle. – Reconstruction des souvenirs pour les rendre compatibles avec la conception de soi actuelle. A – Sélection biaisée des souvenirs en mémoire Étude de Swann et Read (1981) VI 1 : Conception de soi : aimable vs peu aimable VI 2 : Valence des jugements d'une autre personne : positive vs négative Mesure de rappel des jugements Résultats : Meilleur rappel des jugements en accord avec la conception de soi du participant. B – Reconstruction des souvenirs en fonction des croyances, des théories développées à propos de Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 soi – Selon Ross (89), les individus reconstruiraient leurs souvenirs en utilisant des théories implicites à propos de soi (TIPS) – Ces TIPS renverraient aux croyances que les gens développent à propos de la stabilité ou du changement de leurs caractéristiques personnelles – Si forte perception de changement : – Exagération des différences entre le présent et le passé – Si faible perception de changement : – Exagération des similitudes entre le présent et le passé. Étude de Katz (1989) Phase 1 Les participants indiquent leur niveau d'expertise en base-ball, puis font des prédictions sur le classement final des équipes d'un championnat. Phase 2 (6 mois plus tard) Le championnat est achevé. Rappel de leurs prédictions par les participants. Résultats : Les participants qui se sont estimés experts rappellent des prédictions plus en accord avec le résultat du championnat que ne l'étaient leurs prédictions initiales (ce n'est pas le cas des non-experts). La reconstruction de l'histoire personnelles, comme la réécriture de l'histoire par un gouvernement totalitaire, traite les contradictions en les effaçant (Greenwald, 1980) Cohérence grâce à la sélection de quelques traits Repérage par les individus de quelques attributs centraux caractérisant leur unicité par rapport aux autres et leur cohérence à travers les situations. Les connaissances liées à ces attributs consisteraient à des schémas de soi (Markus, 1977). – très fortes croyances sur soi-même qui guident le traitement des informations liées à soi – généralisations à propos de soi délivrées de multiples expériences passées Exemple : schéma lié au poids du corps : personnes qui accordent de l'importance à leur poids et qui se considèrent comme trop grosses ou trop maigres. Si pas de schéma sur cette dimension : on parle d'individus aschématiques. Quelques propriétés d'un schéma de soi : – Il dirige de l'attention vers les informations qui lui sont reliées, – Il oriente l'interprétation des informations ambigües, – Il conduit à rejeter rapidement ou à ne pas considérer les informations contre-schématiques, – Il facilite la production des jugements sur soi qui lui sont reliés, – Il facilite le rappel des souvenirs autobiographiques qui lui sont reliés. 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