Développement Social et Émotionnel à l'Âge Scolaire (6-12 ans) PDF
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Ce document présente une étude du développement social et émotionnel des enfants à l'âge scolaire, de 6 à 12 ans. Il explique comment les enfants développent leur concept de soi, leurs relations avec les pairs, ainsi que leur compréhension des émotions et des stéréotypes. Il aborde les influences de la famille et de la culture sur ces aspects.
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Développement social et émotionnel à l’âge scolaire (6-12 ans) La période de 6 à 12 ans est marquée par: ◼ la formation d’un concept de soi de plus en plus cohérent et stable ◼ d’importants développements dans les relations avec les pairs ◼ une compréhension grandis...
Développement social et émotionnel à l’âge scolaire (6-12 ans) La période de 6 à 12 ans est marquée par: ◼ la formation d’un concept de soi de plus en plus cohérent et stable ◼ d’importants développements dans les relations avec les pairs ◼ une compréhension grandissante des émotions et des stéréotypes sexuels Le tout prenant place dans des contextes en évolution aussi: famille, école, réseaux de pairs, etc. Le concept de soi Un soi intégré ◼ L’enfant se construit un sentiment de lui- même plus intégré, plus complet, en coordonnant en une seule identité les différentes choses qu’il connaît de lui-même: être un garçon ou une fille, avoir un ou plusieurs amis, être fort en mathématiques ou en éducation physique, etc. ◼ Le déclin de la centration cognitive lui permet de considérer toutes ces caractéristiques simultanément Un soi nuancé ◼ Il développe un sens de soi plus nuancé, pouvant intégrer des traits positifs et négatifs ◼ En coordonnant ses différentes forces et faiblesses, il peut dégager des traits, des éléments de personnalité L’émergence du soi psychologique Soi psychologique: Concept de soi comme étant constitué de caractéristiques psychologiques (pensées, sentiments, attributs de personnalité) L’enfant pense maintenant à lui-même de façon beaucoup plus sophistiquée (psychologique) que l’enfant du préscolaire, qui se voyait surtout comme défini par ses attributs physiques et ses activités. La comparaison sociale Comparaison sociale: Tendance à utiliser les autres comme source d’information pour s’évaluer soi-même. Au cours du primaire, les enfants se comparent de plus en plus aux autres enfants. Ceci est favorisé par: ◼ déclin de la centration ◼ compréhension normative des habiletés moyennes ◼ contexte social et culturel Donne lieu à l’estime de soi. Estime de soi ◼ A une structure hiérarchique dès 6-7 ans ◼ Estime de soi générale ◼ Domaines spécifiques ◼ Chaque domaine est sous-divisé en catégories spécifiques, de plus en plus distinctes avec l’âge ◼ Différents domaines: poids différents Structure hiérarchique de l’estime de soi à l’âge scolaire Estime de soi ◼ Devient de plus en plus stable au cours de l’âge scolaire ◼ Estime élevée: enfants plus appréciés de leurs pairs, plus sociables, mieux adaptés ◼ Estime faible: anxiété, dépression, difficultés sociales Influences sur l’estime de soi ◼ Culture ◼ Genre ◼ Pratiques parentales ◼ Attributions d’accomplissement Culture ◼ Accent plus ou moins marqué sur les comparaisons sociales; accent sur modestie vs. succès personnel ◼ Sous-culture: faire partie de la culture dominante vs. une minorité ◼ Peut interagir avec les messages véhiculés dans les médias Genre ◼ Peu de tendance globale; G = F ◼ Différences dans domaines spécifiques ◼ G>F ES math, sciences ES athlétique, physique ◼ F>G ES langues, arts ES sociale Pratiques parentales ◼ Style démocratique: ES ◼ Parents critiques, prennent décisions pour enfant: ES (inadéquacité) ◼ Parents trop indulgents, permissifs: ES trop élevée, irréaliste ◼ Dégringolade d’ES lorsque échec Attributions d’accomplissement Explication de la cause d’une performance ◼ Attributions de maîtrise: attribuer ses succès et ses échecs à ses habiletés perçues comme malléables: peuvent s’améliorer avec la pratique, l’effort. ◼ ES ◼ Impuissance acquise: attribuer ses échecs à ses habiletés perçues comme fixes, ses succès à des facteurs hors de son contrôle (ex., chance) ◼ ES Développement émotif Émotions auto-évaluatives Émotions liées à la conscience de soi (apparues au préscolaire, continuent de se développer) ◼ Fierté pour accomplissement, culpabilité pour transgression même si aucun adulte présent (internalisation des standards: moralité plus mature) ◼ Fierté lorsque succès et culpabilité lorsque transgression sont adaptatives: motive à s’attaquer à d’autres défis ou à faire mieux ◼ Maladaptatif: honte. Se sentir personnellement inadéquat, stupide, incompétent. La compréhension des émotions À cette période, les enfants : ◼ deviennent de plus en plus capables de comprendre la complexité des situations (ex.: attentes préalables) qui donnent lieu aux réactions émotives ◼ prennent en compte les situations particulières pour déterminer la réponse émotive appropriée (ex.: moins fâché d’un vol de collation s’il comprend que l’autre enfant n’avait rien à manger) ◼ comprennent qu’on peut ressentir des émotions contradictoires simultanément (centration) ◼ comprennent que 2 enfants peuvent ressentir des émotions différentes dans la même situation ◼ en connaissent beaucoup sur les règles pour montrer ou cacher les émotions Auto-régulation émotive 2 grandes stratégies pour gérer les émotions ◼ Coping centré sur le problème: quand situation semble modifiable. Identifier le problème et décider quoi faire ◼ Coping centré sur l’émotion: processus interne, privé, visant à contrôler la détresse ressentie. Se développent au cours de l’âge scolaire. Dès 10 ans, flexible: peut changer de style de coping au besoin, de façon adaptée à la situation. Signe de compétence émotionnelle. Relations avec les pairs Le groupe de pairs est important pour plusieurs raisons: ◼ quantité de temps passé ensemble ◼ expériences d’apprentissage uniques (statuts égaux): réciprocité, justice, … ◼ contexte où les enfants peuvent et doivent travailler pour comprendre le point de vue des autres et faire valoir le leur: résolution de conflits, négociation = effort de compréhension mutuelle ◼ procure un sentiment d’identité, d’appartenance 3 grands aspects des relations avec les pairs 1. Amitié 2. Groupes de pairs 3. Comportement social Les amitiés loyales À partir de la période 6-12 ans: ◼ relations plus profondes que “jouer ensemble”; basées sur des intérêts communs & une préférence pour la personnalité de l’ami ◼ les enfants réalisent qu’il y a quelque chose de spécial et d’unique qui les lie à leurs amis ◼ ils savent que ces relations impliquent davantage de confiance, loyauté & soutien réciproque ◼ ils comprennent donc la notion abstraite d’amitié, peuvent expliquer ce que c’est L’importance de l’amitié ◼ Entretenir des relations d’amitié est très bénéfique développementalement ◼ Meilleur ajustement psychologique ◼ Meilleure adaptation scolaire ◼ Risque diminué de victimisation Les groupes de pairs ◼ les réseaux de pairs sont une caractéristique centrale de cette période, sont peu présents avant ◼ les enfants ont tendance à jouer avec des réseaux relativement stables d’amis, et cette appartenance au groupe est centrale à leur identité ◼ ils sont très conscients de qui fait partie du groupe versus qui n’en fait pas partie ◼ les groupes de garçons sont souvent plus grands, les groupes de filles souvent orientés vers la discussion & l’intimité ◼ ces différences ne sont pas absolues Statut & acceptation par les pairs Sociométrie: Technique de recherche utilisée pour mesurer le statut auprès des pairs. Consiste à demander aux enfants de nommer ceux avec qui ils aiment particulièrement (+), ou n’aiment pas (-), jouer. ◼ Plusieurs nominations + : enfants populaires ◼ Plusieurs nominations - : rejetés. ◼ Plusieurs nominations + ET - : controversés. ◼ Peu de nominations, + ou - : négligés. ◼ Nombre moyen de nominations + et -: moyens. Statut et adaptation personnelle Statut auprès des pairs: prédicteur puissant de l’adaptation personnelle ◼ Rejet: facteur de risque pour problèmes émotionnels et comportementaux concomitants et problèmes ultérieurs de plusieurs natures ◼ Popularité: patron opposé, résultantes positives quant à l’adaptation ◼ Controversé, négligé, moyen: patron plus mixte, nuancé D’où vient le statut? Du comportement social! Les comportements sociaux des enfants contribuent largement à expliquer leur statut ◼ Popularité ◼ Enfants populaires pro-sociaux: performent bien à l’école, coopèrent bien avec les autres, sont habiles à solutionner les problèmes sociaux ◼ Enfants populaires antisociaux: admirés pour de mauvaises raisons. Puissants pcqu’ils s’imposent de force en se moquant des autres, en défiant les adultes. Patron inadapté pcque éventuellement, perdent leur popularité. D’où vient le statut? Du comportement social! Les comportements sociaux des enfants contribuent largement à expliquer leur statut ◼ Rejet ◼ Enfants rejetés agressifs: rejetés pcqu’ils sont impulsifs, agressifs, créent des conflits, blâment les autres. ◼ Enfants rejetés retirés: rejetés pcqu’ils sont passifs et maladroits socialement. Sont souvent anxieux, se tiennent à l’écart. D’où vient le statut? Du comportement social! Les comportements sociaux des enfants contribuent largement à expliquer leur statut ◼ Enfants controversés, moyens, négligés ◼ Montrent une variété de comportements sociaux, un mélange de comportements positifs et négatifs et des niveaux moyens de chacun. ◼ Posent peu de risque. Ces enfants peuvent être bien adaptés et satisfaits de leur condition. Aider les enfants rejetés Seul groupe vraiment à risque: besoin d’intervention ◼ Interventions nombreuses, la plupart visent à enseigner les habiletés sociales (causes internes et modifiables). Ont des bénéfices à court et long terme ◼ Encore mieux: combiner l’enseignement des habiletés sociales avec d’autres interventions ◼ Tutorat pour améliorer performance scolaire (augmenter estime de soi scolaire) ◼ Enseignement de prise de perspective: difficultés peuvent diminuer si son comportement change ◼ Sensibiliser les enseignants à encourager, complimenter ces enfants ◼ Améliorer la qualité des interactions parent-enfant Les rôles sexués à l’âge scolaire ◼ À la fin de la période préscolaire: connaissance des stéréotypes reliés au genre bien établie dans les domaines des activités, des métiers ◼ Période scolaire: connaissance accrue des stéréotypes dans les domaines de la personnalité et des talents ◼ Fort, rationnel, dominant, bon en maths et sport ◼ Douce, délicate, bonne en lecture & musique ◼ Viendrait de l’observation des garçons et des filles et du comportement adulte Vers plus de flexibilité ◼ Excellente connaissance des stéréotypes MAIS vue flexible de ce que G et F peuvent faire ◼ Flexibilité manifeste par chevauchement des caractéristiques M et F (augmente à partir de 7 ans) ◼ Réalisent que le sexe ne détermine pas les traits et comportements ◼ Toutefois: désapprouvent souvent la violation des stéréotypes, surtout de la part des garçons Développement de l’identité de genre ◼ Entre 9 et 12 ans: trajectoires filles-garçons différentes ◼ garçons: identification aux traits masculins ◼ filles: identification aux traits féminins ◼ Identité de genre inclut les degrés de: ◼ Typicalité: similarité à ceux du même genre + ◼ Satisfaction: content/e d’être G ou F + ◼ Pression ressentie: à se conformer aux rôles sexuels - Influences familiales Relations parent-enfant ◼ Plus de temps avec amis, moins avec parents ◼ Les parents ne dirigent plus explicitement et continuellement leurs enfants, mais utilisent plutôt les explications et le raisonnement pour que l’enfant en vienne à comprendre et appliquer lui- même les règles de comportement. ◼ Une caractéristique des parents efficaces est la co- régulation: ◼ Superviser de plus loin: parent donne les grands principes, communique ses attentes, enfant s’occupe des petites décisions quotidiennes ◼ Clé pour parents: se tenir informés Relations avec la fratrie Les relations avec la fratrie et avec les pairs diffèrent de façon importante: ◼ Plus susceptibles de perdurer à travers les années ◼ Il y a généralement une plus grande différence d’âge entre les frères et soeurs ◼ L’un des membres de la fratrie a généralement plus de pouvoir et de privilèges ◼ À l’enfance, l’amitié traverse assez peu les frontières sexuelles Relations avec la fratrie Caractéristiques émotionnelles des relations entre frères et sœurs ◼ Rivalité, compétition pour l’attention et l’approbation des parents. ◼ Les conflits sont généralement plus fréquents et/ou plus intenses avec la fratrie qu’avec les pairs. ◼ Impossibilité de mettre fin à la relation suite à une mésentente: négociation nécessaire ◼ Les frères et soeurs plus jeunes voient souvent les plus vieux comme des sources d’aide et de protection possibles; les plus vieux peuvent s’occuper des plus petits, pratiquer un rôle de leader, « d’adulte » Enfants uniques ◼ Pas « plus gâtés » ◼ Supérieurs: motivation, performance scolaire, estime de soi (cause: investissement parental?) ◼ Égaux: nombre d’amis, qualité des amitiés ◼ Mais: moins bien acceptés dans le groupe de pairs (cause: manque de pratique à la résolution de conflits?). Peuvent avoir un léger désavantage quant à la théorie de l’esprit La suite….. ◼ À la fin de la période 6-12 ans, l’enfant dont la trajectoire développementale suit un cours normatif a tous les outils requis, cognitifs et socio-affectifs, pour affronter avec succès les défis de la période de développement suivante: l’adolescence. ◼ À l’opposé, l’enfant n’ayant pas réussi certaines tâches développementales de l’enfance aura un défi plus grand à l’adolescence, dans laquelle il entre avec un “coffre d’outils” moins bien garni. ◼ Le prochain grand défi sera la transition école primaire- secondaire; adolescence; puberté…. Quelques mots sur l’examen final Le format du matricule doit être de 8 caractères numériques obligatoirement. Aucune LETTRE ne doit être inscrite. Si le matricule est inférieur à 8 caractères, il faut inscrire des zéros au début. Par exemple, 111111 devient 00111111. Inscrire votre matricule