Psychologie Cognitive - Cours 1 (25 09) PDF
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This document is a lecture notes for a course on cognitive psychology, focusing on the concept of consciousness. It provides historical context, definitions, and different theories related to consciousness.
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La conscience : Qu’est-ce que la conscience ? Conscience : présence de n’importe quel type d’expérience subjective. Lorsqu’on est conscient, on sent ce « quelque chose » qui nous donne l’impression d’être soi-même « something it is like to be you ». Elle peut s’arrêter lors...
La conscience : Qu’est-ce que la conscience ? Conscience : présence de n’importe quel type d’expérience subjective. Lorsqu’on est conscient, on sent ce « quelque chose » qui nous donne l’impression d’être soi-même « something it is like to be you ». Elle peut s’arrêter lors de certaines expériences comme les anesthésies ou des nuits sans rêves. Nos vies n’auraient pas de signification si nos expériences n’étaient pas conscientes (comme un objet). Rappel historique : 19ème siècle : Psychologie considérée comme une science -> science de la conscience -> expérimenté par l’introspection (Wilhelm Wundt (1832 – 1920) « toute psychologie commence par l’introspection », 1858) Il y a des limites à la conscience comme sur quoi on pose notre regard. Selon Freud, certains états mentaux dont on n’a pas conscience peuvent influencer certains comportements Milieu 20ème siècle : béhaviorisme (J.B Watson ; B.F. Skinner), la notion de conscience devient taboue et se concentre sur la psychologie des comportements observables (la conscience est considérée comme une boîte noire). -> le comportement est un apprentissage. L’ensemble de ces éléments ont mis un frein à l’étude de la conscience. 21ème siècle : conscience -> on doit parvenir à mobiliser la méthodologie scientifique pour étudier la conscience (à travers l’introspection, le comportement, activité cérébrale). On utilise des outils (objectifs) scientifiques pour analyser le comportement (imagerie cérébrale…) Définitions du mot « conscience » : Dans la vie de tous les jours, on peut utiliser ce mot dans d’innombrables situations. ▪ Vigilance (« creature consciousness » : est-ce que la créature (l’animal) est consciente). - Éveillé, alerte, réagit au monde, plutôt qu’endormi ou abattu. - Degrés ou niveaux d’éveil différents ▪ États mentaux conscients ou inconscients (« mental state consciousness ») - Selon Freud, si certains désirs inconscients me poussent à agir alors on n’en est pas conscient - Influences inconscientes : des images (mais aussi des phrases, mots, actions etc.) qui arrivent bien jusqu’à notre rétine même si on ne s’en rend pas compte -> si cette même image me donne une envie, alors on peut parler d’influence inconsciente - Différents types d’états mentaux : Un état mental se caractérise par : 1. Le contenu (ex : un panda qui mange du bambou) 2. La façon dont ce contenu est appréhendé (voir, penser, rêver etc.) Les théories de la conscience : Qu’est-ce qu’une théorie de la conscience doit expliquer ? 1. Expérience subjective (Overgaard et al., 2003) : comment on vit les situations de notre vie 2. Vision subjective (Weiskrantz, 1997) – Phénomène de blindsight - Des patients qui ont un trouble qui apparaît souvent à la suite d’un AVC qui a touché une aire corticale (lésions aires corticales visuelles d’un hémisphère : aire V1 (qui a une fonction d’intégration du stimulus visuel), soit la réception des stimuli visuel) -> aveugle dans le champ visuel opposé où la lésion corticale existe. - D’un point de vue scientifique : le patient voit dans une certaine mesure, mais il n’a pas d’expérience subjective consciente de la vision correspondante. Si on force un patient atteint de ce trouble, à regarder un objet dans leur champ visuel aveugle, ils pourront identifier l’objet dans plus de 50% des cas. -> Performance de discrimination au-dessus du hasard, le patient pense sincèrement répondre au hasard. Théorie des méta-représentations (« Higher-Order Thought Theory ») – (Rosenthal, 2005) ▪ Un état mental - Un contenu « un panda mangeant du bambou » - La façon dont ce contenu est appréhendé (voir, penser, rêver etc.) ▪ Hotbox = qui permet de faire des méta-représentations La notion clé de cette théorie : un état mental est conscient lorsqu’on est conscient d’être dans cet état mental. (Ex : « Je suis conscient de que je vois un panda mangeant du bambou » -> Perception consciente) - Vision aveugle -> perception inconsciente (Performance au-dessus du hasard, mais il pense ne pas voir. -> Il manque cet état mental « conscient ». On appelle ça le phénomène de vision aveugle parce qu’il lui manque une représentation. ▪ Selon cette théorie, il est absurde de penser qu’un état mental est conscient si la personne n’est pas consciente d’être dans cet état mental. ▪ Pour dire qu’un état mental est conscient -> la personne doit pouvoir l’affirmer d’être dans cet état mental (expérience subjective) - ex : « Je suis conscient que je vois le panda » 1er niveau 2ème niveau 3ème – 4ème niveau État mental inconscient État mental conscient Introspection Il y a un panda Je vois qu’il y a un panda Je pense que je vois qu’il y a un panda Théorie de l’intégration ▪ Flexibilité dans l’utilisation de l’information consciente (si je suis conscient que j’ai une feuille en papier, je peux être flexible dans son utilisation) ▪ L’expérience consciente est hautement unifiée et très différenciée en même temps : - Écouter un cours, lire un livre etc. = unifié - Cette même expérience est composée de différents aspects (goûts, couleurs, les gens autour…) -> donc différenciée ▪ La théorie de l’espace de travail global, et la théorie de l’information intégrée Théorie de l’espace de travail global (Baars, 1989 ; Dehaene, Changeux & Naccache, 2011) ▪ Des processeurs inconscients traitent automatiquement et en parallèle les informations pour lesquelles ils sont chacun spécialisés (ex : un groupe de neurones qui traitent les couleurs, un autre la forme etc. Et ils n’interagissent pas entre eux) ▪ Les informations contenues dans ces processeurs spécialisés sont en compétitions pour l’accès à l’espace de travail global -> l’information devient consciente quand elle intègre cet espace de travail global ▪ Certaines informations pertinentes accèdent à l’espace de travail global limité en capacité (une à la fois) : Elles deviennent conscientes ; sont amplifiées et diffusées à l’ensemble des processeurs connectés ; créent des associations entre des aires distantes et deviennent disponibles pour différents processus cognitifs Théorie de l’information intégrée (Integrated Information Theory) (Tononi & Edelman, 1998, Tononi, 2008 : Seth, Barret & Barnett, 2011) ▪ Il existe un paterne d’activation du contenu de l’information unique (si tous les paternes (zone du cerveau/groupe de neurones) s’allument au même moment -> on ne peut rien coder). ▪ Le niveau d’éveil influence l’activation de ces paternes. ▪ Mesure mathématique de l’intégration-différentiation de l’information : - Quantité d’information spécifique intégrée dans un système comme dans un cerveau (grâce à de l’imagerie cérébrale puis des formules mathématiques) -> Ils appellent ça la quantité Phi - Phi varie en fonction du niveau/degré de conscience : haut degré d’intégration (de Phi) -> haut degré de conscience (= correspond unifiée et différenciée de la personne) /////// faible degré d’intégration (de Phi) -> faible degré de conscience Quel aspect de la conscience chaque théorie explique-t-elle ? Théorie des méta-représentations et de l’espace de travail global : - Spécifient si les états mentaux sont conscients ou non Théorie de l’information intégrée : - Vigilance - E.g., différence entre éveil et anesthésie Résumé : ❖ Différentes utilisations du mot « conscience » : vigilance et états mentaux ❖ Selon la théorie des méta-représentations, un état mental est conscient lorsqu’on est conscient d’être dans cet état mental ❖ Selon la théorie de l’espace de travail global, une information consciente doit pouvoir être utilisée de façon flexible ❖ Selon la théorie de l’information intégrée, nos expériences conscientes peuvent être caractérisées comme hautement unifiées mais hautement différenciées en même temps