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Haute École de Liège
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This document discusses fundamental concepts in sport psychology, including definitions of sport psychology, coaching, and the different types of motivation. It also covers the pyramid of needs and various theories related to motivation, and self-knowledge.
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Notion de base 1. Psychologie Définition : La psychologie du sport étudie l'impact des facteurs psychologiques et émotionnels sur la performance sportive et inversement, l'effet de la pratique sportive sur ces mêmes facteurs (d'après Cox, 2005). Historique : Les premières étu...
Notion de base 1. Psychologie Définition : La psychologie du sport étudie l'impact des facteurs psychologiques et émotionnels sur la performance sportive et inversement, l'effet de la pratique sportive sur ces mêmes facteurs (d'après Cox, 2005). Historique : Les premières études remontent à 1897 avec Triplett, qui observe que les cyclistes améliorent leurs performances en groupe. Concepts-clés : Le chapitre introduit des termes comme la pédagogie, les compétences, et les compétences transversales, avec des définitions à compléter par les lecteurs. 2. Le coaching Contexte actuel : Le coaching émerge comme un processus visant à renforcer l'autonomie et la capacité d'analyse de l'individu dans un contexte de rythme de vie accéléré et individualiste. Différenciation coach/entraîneur : - Le coach se concentre sur les aspects psychologiques et l'autonomie. - L'entraîneur est orienté vers l'enseignement de techniques spécifiques. Domaines d'application : - En entreprise : Amélioration du bien-être et de l'efficacité. - En sport : Le coach aide à lever les obstacles psychologiques internes (concept "Inner" de Gallway). 3. Psychologie du sport Rôles du psychologue sportif : - Gestion des troubles émotionnels ou de la personnalité (stress, etc.). - Développement des aptitudes psychologiques pour améliorer la performance. Pratiques pédagogiques associées : - Importance de l'environnement, des pauses, et des encouragements pour une meilleure performance. La motivation 1. Introduction Définition générale : La motivation englobe tout ce qui pousse une personne à agir pour atteindre des objectifs, en générant des comportements adaptés à ses aspirations. Nature de la motivation : Elle peut être : - Consciente ou inconsciente. - Avouée ou non. Conflits motivationnels : Les motivations inconscientes peuvent interférer avec les motivations conscientes, créant des comportements perturbés (Freud, lapsus, actes manqués). 2. La pyramide des besoins de Maslow Structure hiérarchique : Les besoins sont classés par ordre d’importance. Chaque niveau doit être satisfait avant de passer au suivant. 1. Besoins physiologiques. 2. Besoin de sécurité. 3. Besoin d’appartenance. 4. Besoin de reconnaissance. 5. Besoin d’accomplissement personnel. Critiques : Le modèle n’est pas toujours linéaire et dépend du contexte. Frustration : Si un besoin n’est pas satisfait, cela peut entraîner une tension psychologique ou une agressivité. 3. Théorie de la motivation par Atkinson Atkinson propose un modèle basé sur la probabilité de succès : Succès probable à 50 % : La motivation est maximale dans les tâches modérément difficiles. Deux profils motivationnels : - Motivés à l’échec (souvent peu de confiance en eux) : Choisissent des tâches trop simples ou trop complexes. - Motivés par la réussite : Préfèrent les défis accessibles. 4. Motivation et autonomie Lien avec l’apprentissage : - La motivation nécessite un environnement structuré où la personne se sent impliquée et reconnue. - L’autonomie, comme la possibilité de gérer son propre travail, renforce la motivation. Facteurs motivationnels : - Réalisation d’un projet significatif. - Terrain connu et objectifs clairs. - Droit à l’erreur pour apprendre de ses échecs. 5. Motivation intrinsèque et extrinsèque Motivation intrinsèque : Liée au plaisir de l’activité elle-même (apprentissage, stimulation, accomplissement personnel). Motivation extrinsèque : Liée à des facteurs externes comme des récompenses, des sanctions ou des attentes sociales. - Régulation externe : Basée sur des facteurs purement externes (récompenses ou sanctions). - Régulation introjectée : L’individu agit pour satisfaire des attentes ou éviter des désapprobations. - Régulation identifiée : L’activité est perçue comme nécessaire pour atteindre un objectif personnel. - Régulation intégrée : L’individu intègre totalement les objectifs externes à ses valeurs personnelles. 6. Le continuum de l’autodétermination (Deci & Ryan) Trois états motivationnels : - Amotivation : Absence totale de motivation. - Motivation extrinsèque : Action motivée par des éléments extérieurs. - Motivation intrinsèque : Activité réalisée uniquement par plaisir ou intérêt personnel. Connaissance de soi 1. La confiance en soi Deux types de confiance : - Confiance en soi globale : Un trait de personnalité qui influence la vie quotidienne, favorisant la prise d’initiatives et l’expérimentation. - Confiance en soi spécifique : Liée à une situation donnée. Par exemple, un joueur qui maîtrise bien un geste technique précis dans un contexte particulier. Exemple illustratif : Le joueur qui tire un penalty est souvent celui qui maîtrise cet exercice, indépendamment de son niveau général. 2. L’estime de soi Définition : - Reflète le jugement qu’un individu porte sur sa capacité à faire face aux défis et à maîtriser les problèmes. - Dépend des expériences vécues, des interactions avec les autres et des réussites personnelles. Composantes principales (selon R. W. Reasoner) : - Sentiment de sécurité : Nécessité d’un environnement stable pour se sentir en confiance. - Sentiment d’identité : Comprendre ses forces, faiblesses et caractéristiques uniques. - Sentiment d’appartenance : Importance des relations sociales et du sentiment d’être accepté dans un groupe. - Sentiment de détermination : Capacité à se fixer des objectifs réalistes et à persévérer. - Sentiment de compétence : Se développer grâce à des réussites qui renforcent la perception de ses capacités. Activités proposées pour développer l’estime de soi : - Créer un journal de vie pour explorer son identité. - Participer à des projets collectifs pour renforcer le sentiment d’appartenance. - S’engager dans des tâches valorisantes et adaptées. 3. Le self-efficacité ou auto-efficacité (Bandura) Définition : - Croyance d’un individu en sa capacité à organiser et exécuter les actions nécessaires pour atteindre un objectif. - Impacte directement les comportements, la persévérance et la gestion des défis. Sources d’influence sur le sentiment d’efficacité : - Expériences antérieures : Les réussites passées renforcent ce sentiment. - Expérience vicariante : Observation et modélisation des actions d’autrui. - Persuasion sociale : Encouragements et feedback positifs. - État émotionnel et physiologique : Les émotions influencent la perception de ses compétences. Caractéristiques contextuelles : Type de compétition, conditions environnementales, relations avec les partenaires. Effets d’un haut sentiment d’efficacité : Plus de résilience face aux échecs, meilleure persévérance et adoption de stratégies efficaces. 4. Liens entre estime de soi et réussite Une estime de soi positive permet : - D’accepter ses qualités et défauts. - De mieux gérer les échecs. - De développer des relations positives avec les autres. - De fixer et poursuivre des objectifs clairs. Comment développer l’estime de soi chez l’adulte : - Prendre conscience de ses faiblesses et erreurs de pensée. - Modifier sa communication interne et externe. - Assumer ses responsabilités et honorer ses convictions. L’apprentissage moteur 1. Nature de l’apprentissage moteur Question centrale : L’apprentissage est-il continu ou discontinu ? Peut-on le mesurer uniquement à partir des performances (nombre de paniers marqués, passes réussies, etc.) ? Complexité : Les chercheurs s’accordent à dire que l’apprentissage ne se limite pas à une simple progression linéaire. Il intègre des dimensions qualitatives et adaptatives. L’apprentissage moteur inclut : Quantitative : Progression mesurable (précision). Qualitative : Fluidité, coordination. 2. La loi de la puissance Définition : Cette théorie postule que l’apprentissage est linéaire, avec une amélioration progressive des performances en fonction du nombre d’essais (temps ou erreurs diminuent avec la pratique). Limites de cette approche : o Ne prend pas en compte la qualité ou l’esthétique de l’action (ex. : gymnastique). o N’intègre pas le besoin d’apprendre de nouveaux mouvements lorsque l’amélioration stagne. o Ne prévoit pas les effets d’un arrêt de l’entraînement sur les performances. o Peut être biaisée par les conditions d’évaluation (simplifiées ou globales). 2. Méthodes d’apprentissage 1. Pratique variable : Renforce l’adaptabilité. 2. Imagerie mentale : Visualisation complémentaire à la pratique physique. 3. Théories cognitives et biologiques de l’apprentissage A. Approche cognitive L’apprentissage est vu comme un processus mental basé sur : - Adaptation : Ajustement des actions en fonction des expériences. - Représentation mentale : Sélection des informations pertinentes pour élaborer une stratégie. - Automatisation : Avec la pratique, les règles et programmes moteurs deviennent plus efficaces. Principes clés : - Plus les tâches sont adaptées, mieux elles sont apprises. - La répétition et la mémorisation sont essentielles pour consolider les habiletés. - Le feedback (interne ou externe) joue un rôle crucial dans la régulation des apprentissages. B. Approche bio-logique L’apprentissage est vu comme le résultat de l’interaction entre l’organisme et l’environnement, avec une recherche constante d’équilibre. Concepts clés : - Tendances biologiques : L’individu apprend en catégorisant les situations nouvelles à partir d’expériences passées. - Émergence : Les comportements sont le fruit de multiples interactions, plutôt que d’un contrôle centralisé. - Adaptation dynamique : Les apprentissages visent à maintenir ou à retrouver un équilibre avec l’environnement. 4. Comparaison des approches Cognitivisme : Apprentissage basé sur des représentations initiales claires et sur la sélection d’informations pertinentes. Bio-logique : Apprentissage basé sur un système auto-organisé, avec une importance donnée aux intentions et aux interactions. Conclusion : Les deux approches soulignent l’importance d’identifier les besoins spécifiques et les intérêts des apprenants pour maximiser l’efficacité des apprentissages. 5. Méthodes d’apprentissage des habiletés motrices Variabilité : Alterner les contextes pour renforcer les connexions entre informations. Pratique constante : Pour les tâches fermées (ex. : lancer franc en basket). Pratique aléatoire : Alterner les tâches pour favoriser la rétention et l’adaptabilité. Alternance physique/imagerie mentale : L’entraînement mental complète l’entraînement physique. Répétition : Renforce les schémas moteurs et réduit les erreurs. Relation du sportif 1. L’entraîneur Rôle clé : L’entraîneur doit établir une collaboration avec le sportif en fixant des objectifs communs et des tâches précises. Engagement mutuel : - Sportif : S’engage à fournir des efforts et à exécuter les consignes. - Entraîneur : S’engage à proposer des entraînements adaptés et motivants. Effets positifs : - Renforcement de la motivation et de l’affirmation de soi. - Canalisation des énergies et stimulation du dépassement de soi. Risques : - L’entraîneur peut inconsciemment utiliser le sportif pour son propre désir de réussite. Qualités nécessaires : Empathie, clarté dans les consignes, capacité à s’adapter aux besoins individuels. 2. L’équipe et les relations sociales Interactions dans le groupe : - Les relations entre coéquipiers influencent directement la performance individuelle et collective. - L’entraide et le soutien mutuel améliorent l’engagement et la motivation. Effets positifs de la cohésion d’équipe : - Création d’un climat de confiance. - Renforcement du sentiment d’appartenance. - Amélioration de la communication et de l’efficacité collective. Problèmes possibles : - Rivalités internes ou manque de solidarité. - Pression sociale négative ou comportements déviants au sein du groupe. 3. Les influences extérieures Famille et amis : - Soutien moral et logistique essentiel. - Leur attitude (positive ou négative) peut impacter la confiance et la motivation du sportif. Public et médias : - Les attentes et les critiques publiques peuvent être une source de motivation ou de stress. - Importance d’apprendre à gérer les pressions externes. 4. Prise en compte des facteurs externes dans l’entraînement Intégration des aspects sociaux et relationnels : - Un entraînement efficace doit tenir compte des relations entre les individus (sportifs, entraîneurs, entourage). Gestion des conflits : - Identifier les tensions potentielles au sein du groupe et intervenir pour maintenir une dynamique positive. Renforcement positif : - Encourager les comportements coopératifs et valoriser les réussites individuelles et collectives. Conclusion Les relations du sportif, qu’elles soient avec l’entraîneur, les coéquipiers, ou l’entourage, jouent un rôle déterminant dans la performance et le bien-être. Une gestion réfléchie et bienveillante de ces relations contribue à un environnement favorable à l’épanouissement du sportif. Gestion du stress 1. Introduction au stress Définition : - Le stress est une réponse physiologique et psychologique à une situation perçue comme menaçante ou exigeante. - Il peut être positif = source de motivation (eustress) ou négatif (détresse) selon son impact sur la performance. Sources de stress : - Exigences de la compétition. - Peur de l’échec ou du jugement. - Pressions externes (entourage, médias). - Variables personnelles (perception de compétence, estime de soi). 2. Modèle du stress dans le sport Modèle transactionnel (Lazarus & Folkman) : - Le stress résulte d’un déséquilibre perçu entre les exigences de la situation et les ressources personnelles pour y faire face. Deux phases d’évaluation : ▪ Évaluation primaire : La situation est-elle une menace ou un défi ? ▪ Évaluation secondaire : Quelles sont les ressources disponibles pour gérer cette situation ? o Résultat : Une réponse de stress, qui peut être adaptative ou désadaptatives. 3. Les réponses au stress Réponse physiologique : - Augmentation du rythme cardiaque, de la respiration et des niveaux d’adrénaline. - Tension musculaire et transpiration accrue. Réponse psychologique : - Anxiété, manque de concentration, pensées négatives. - Risque de blocage mental ou d’épuisement émotionnel. Impact sur la performance : - Niveau optimal de stress : Amélioration des performances (loi de Yerkes-Dodson). - Excès ou insuffisance de stress : Dégradation des performances. 4. Stratégies de gestion du stress A. Approches cognitives Restructuration cognitive : - Remplacer les pensées négatives par des pensées positives et constructives. - Se concentrer sur les opportunités plutôt que sur les menaces. Fixation d’objectifs : - Établir des objectifs réalistes et progressifs pour réduire la pression. Visualisation : - Imaginer des scénarios positifs et des solutions réussies pour mieux se préparer. B. Approches comportementales Respiration contrôlée : Techniques de relaxation pour réduire la tension physique. Entraînement à la pleine conscience : Focus sur le moment présent pour diminuer l’anxiété. Routines pré-compétitives : Mettre en place des habitudes pour réduire l’incertitude et renforcer la confiance. C. Approches sociales Soutien social : Partager ses préoccupations avec des coéquipiers, entraîneurs ou proches. Renforcer les relations pour créer un environnement sécurisant. Gestion des attentes externes : Apprendre à relativiser les critiques ou les jugements. 5. Mise en place d’une stratégie de coping Définition du coping : Ensemble de stratégies pour s’adapter à une situation stressante. Stratégies actives : - Résolution de problème. - Recherche de solutions concrètes. Stratégies passives : - Acceptation de la situation. - Prise de recul temporaire pour éviter un épuisement émotionnel. Exercice proposé : - Identifier une situation stressante vécue dans un cadre sportif. - Décrire les stratégies de coping utilisées et analyser leur efficacité.