Psychologie Cognitive - Chapitre 2 La Perception PDF
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Université Toulouse-Jean Jaurès
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Ce document présente le chapitre 2 d'un manuel de psychologie cognitive, portant sur la perception. Il aborde les distinctions entre sensation et perception, explore les concepts de seuils perceptifs, et décrit différentes méthodes de mesure de la perception. Les mots-clés importants sont psychologie cognitive, perception et sensation.
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**Chapitre 2 la perception** Sensation ou perception ? Percept : interpréter quelque chose Regarder ton petit frère courir : perception Avaler un truc acide : sensation Identifier la sonnerie de maman : perception Entendre une voix : sensation La sensation renvoie aux traitements de nos cin...
**Chapitre 2 la perception** Sensation ou perception ? Percept : interpréter quelque chose Regarder ton petit frère courir : perception Avaler un truc acide : sensation Identifier la sonnerie de maman : perception Entendre une voix : sensation La sensation renvoie aux traitements de nos cinq sens des infos et de notre environnement stimulus : stimulation issue du monde extérieur, physique capable d'exciter les récepteurs sensoriels spécifiques d'une modalité sensorielle donné Au niveau de la rétine les cônes sont par exemple les récepteurs sensoriels de la couleur Certains sont excité par le rouge d'autre le bleu et d'autre le vert Sensation : processus par lequel nos récepteurs sensoriels et notre système nerveux reçoivent et représentent des stimuli présents dans notre environnement Perception : processus d'organisation et d'interprétation de l'info sensorielle, nous permettant de reconnaitre des objets et évènements signifiants. **La psychophysique** Ernst Heinrich Weber et Gustav Fechner : ils se sont intéressés aux plus petites différences perceptibles par l'humain entre deux stimulations physiques. La psychophysique et la mesure de la perception sensorielle et mesure de la perception sensorielle Psychophysique : branche de la psycho scientifique qui étudie le rapport entre stimulations physiques et perceptions humaines elle repose sur la notion de seuil : -seuil absolu : valeur minimale du stimulus pour lequel l'humain est capable de détecter le stimulus -seuil de différentiel : différence de valeur entre deux stimuli à partir de laquelle l'humain parvient à les distinguer la loi de Weber-Fechner (1860) : le seuil différentiel pour un même type de stimulation est proportionnel à la grandeur physique Différence absolue : 10 grammes Différence relative (apport) : référence 100 g g : 10% de la masse du poids de référence Reference 1000 g : 1% de la masse de référence \` \>2,5 g on sent la différence **Les méthodes de mesure de la perception des seuils** Trois grandes méthodes pour trouver le seuil de détection d'un stimulus : -la méthode d'ajustement -la méthode des limites -la méthode des stimuli constants [Méthode d'ajustement : ] c'est le participant qui modifie l'intensité du stimulus de telle sorte qu'il soit juste détecté avantage : rapide et facile inconvénient : peu fiable [Méthode des limites :] le participant est soumis à plusieurs séries de stimuli dans le niveau d'intensité va croissant puis décroissant. A chaque série, on enregistre la plus faible valeur d'intensité pour laquelle le stimulus a et détecte avantage : rapide et facile inconvénients : occurrence d'erreurs de persévérations et d'anticipations [Méthode des stimuli constants : ] le sujet va être confronter a de multiples reprises (couramment entre 15 et 100 fois) a d'intensité d'un même stimulus l'ordre de présentation des stimulus est aléatoire La procédure : tache de chois forcer. Pour chaque occurrence d'un stimulus, le participant doit répondre si oui ou non il a détecté le stimulus (la méthode par choix force) avantage : permet de tracer une fonction psychométrique et d'éviter les erreurs d'anticipation et de persévération inconvénient : long et fastidieux. Le seuil de perception est variable d'une personne à l'autre Donc autre modèle : La théorie de la détection du signal (TDS) Tanner et Sweet (1954) Quelque soit la tâche à laquelle est soumise un individu, il y a toujours un bruit Le bruit = stimulation résiduelle, de fond Le stimulus cible, celui qui doit être détecté = signal (cible a détecté ex : voix de la prof) Il y a des fois ou l'individus identifie la présence d'un signal alors qu'il n'est pas présent. Il faut aussi regarder comment il se comporte quand la cible n'est pas présente Essai --------- -------- --------------------------------- ----------------------- Réponse Signal + bruit (cible présente) Bruit (cible absente) absent Détection correcte Fausse alarme absent omission Rejet correct TDS : Sensibilité et spécificité tache : tirer sur les ennemis matériel : 600 essais dont 50% comportent un ennemi et des alliés et les 50% restant ne compotent que des alliés (signal cible : ennemis) Sensibilité : part des vrais positif (95%) Spécificité : part des rai négatifs (25% tableau 1 Tableau 1 comportement libéral : beaucoup de fausses alarmes et peu d'omissions (tire partout) Tableau 2 comportement conservateur : peu de fausses alarmes et beaucoup d'omissions (tire que quand le signal est présent) TDS : la course ROC (Receiver Operating Characteristic) Courbe ROC : représentation graphique de la relation existante entre la sensibilité et la spécificité d'un test Lorsque le test est non informatif (ne permet pas de distinguer le signal du bruit). La courbe ROC se déduit à une diagonale bissectrice rejoignant les eux coins opposés du graphique Plus la courbe tant vers les valeurs allant du point supérieur rouge du graphique et meilleur que la performance de détection, un jeu simple sui permet une bonne détection de la cible est concentrer sur la perte en haut à gauche du graphique, le jeu un-inverse est en haut à droite du graphique Cf. diapo Quand on a faim et soif ce qui motive notre perception sont nos motivations et état interne : la perception est guidée par les processus **descendant** ou **top-down** (répondre à mon besoin mon intérêt) = **Guidée par les concepts** Dans l'autre cas, le nombre incalculable de goût de glace c'est car l'info est présentée à moi qu'elle va guidée ma perception, ce sont les éléments de mon environnement qui vont guidée ma perception : **Ascendant** ou **Bottom-up** = **guidée par les données** L'oculométrie : tracer précisément là ou l'œil regarde, suivre le regard Cf. expérience tableau par airbus. **En fonction des motivations et intérêts, connaissance va orienter et guidée la perception.** *[L'eye tracking et perception au 21ème siècle ]* Le neuromarketing est utilisé dans les affiches de pubs, dans l'art, sur les web design etc. pour savoir s'ils attirent l'œil, les éléments importants. Un **stimulus ambigu** prend sa signification à condition de lui adosser un contexte. L'être humain va forcément essaye de mettre du sens a un stimulus ambigu même si ça ne veut rien dire. La perception va corriger le réel (texte avec lettre dans le désordre). La perception fait appeler à toutes les connaissances de la mémoire à long terme, la perception est un acte sélectif. Expérience de Bruner & Minturn (1955) : Nos attentes et nos expectations impactent notre perception. Le point de vue est perçu grâce à un contexte Lorsqu'une figure est ambiguë on utilise les connaissances en mémoire à long terme pour interpréter le stimulus. En fonction de l'image regardée en premier, vous verrez plutôt une jeune femme ou plutôt une vielle femme au milieu. *[Identifier l'émotion ressentie par l'individu...]* Effet Koulechov I Acteur neutre, sans expression : pourtant dans le contexte son expression prend un sens, le contexte impacte sur notre perception, ce qui permet de dire que la perception n'est pas une copie du réel. **[Notre perception est plus qu'une copie du réel]** Elle est sélective et interprétative. L'animal prend les traits de son environnement pour ne pas être le signal, la cible. Percevoir= compléter l'information avec nos connaissances de la mémoire à long terme et les expériences passées. **[Les illusions sensorielles]** Liées à nos connaissances de monde physique Nos connaissances, nos motivations le contexte dans lequel nous évoluons apporte des infos qui vont orienter notre perception, c'est-à-dire la lecture que nous faisons du stimulus présenté et potentiellement peuvent induire des erreurs dans notre perception. Les connaissances préalables que nous utilisons sans même avoir conscience porte sur les caractéristiques physiques de notre monde. Par exemple, notre monde visuel est un ensemble de stimulus ayant des caractéristiques de couleurs, de forme, de grandeur, de profondeur. Illusion de Mûller-Lyers (1889) L'illusion du mur du café, Mûnsterberg (1890) La chambre d'Ames (1946) **[La théorie de la forme -- Gestalt theory (la théorie de la forme)]** La perception est régie par des processus descendants (top-down) Selon ce courant théorique la perception théorique serait régie par 8 lois qui permettent de combiner ensemble les traits élémentaires ; olfactif, visuel... 1 -La loi de proximité : Les éléments qui sont proches sont spontanément associé pour crée un groupe 2 -La loi de similitude : les formes présentant des similitudes (forme, couleur, orientation, etc...) sont regroupées spontanément entre elles. 3 -la loi de continuité : Notre œil suit les lignes que nous percevons. 4 -La loi de symétrie : deux éléments disposés de part et d'autre d'un axe de symétrie seront plus facilement perçut comme une forme globale. 5 -La loi de clôture : Les infos de perceptions sont complétées par notre cerveau afin de forme un tout cohérent 6- La loi du destin commun : on a tendance à regrouper comme appartenant à un même objet des éléments qui se déplacent en suivant une même tractoire 7 -La loi de figure-fond Nous avons la capacité les formes sur leurs fonds 8 -La loi de la bonne forme : on a tendance à percevoir des formes connues plutôt que toute autre forme. On voit plutôt un rectangle et un triangle qu'un polygone à 11 côtés. La continuité et la clôture... Très utilisé dans le 7^ème^ et le 9^ème^ art. Figure/fond... Pour le 3^ème^ et le 8^ème^ art. La similitude et la proximité... pour le 8^ème^ art Similitude et continuité... Pour le 1^er^ art **[La théorie écologique de la perception]** Gibson (1950, 1966, 1979) La perception est régie par des processus ascendants (Bottom-up) L\'être humain comme tous les animaux utilise les info du champs visuel ambiant pour se mouvoir sans qu'il leur soit nécessaire de poser des hypothèses ou de mettre en œuvre des traitements internes de hauts niveau. Pour Gibson la perception est automatique, directe **La perception directe :** Les hypothèses sur lesquelles se base Gibson: -- Toutes les informations nécessaires à la perception sont présentes dans l'environnement -- La perception est immédiate et spontanée -- La perception et l'action sont indissociables Et les deux principes : -- C'est la structure du champ optique ambiant qui est perçue -- Les affordances : Chaque objet de notre environnement est une \"invite\", en vertu de ce qu\'il invite l'individu qui le perçoit à faire (à l'action) S'agissant de la structure du champs optique ambiant il distingue deux entités : \- -structure ambiante : rend la perception possible Les changements dans la structure du champs optique ambiant peuvent être due au passage de la lumière a l'obscurité ou à des évènements qui sont liées à l'environnement apparition d'un item, apparition source lumineuse ou déplacement de l'observateur. Chaque objet est une « invite » à l'action. **Les invariants de la perception visuelle** Les invariants de la perception directe : -- «The horizon ratio relation » : l'horizon croise un objet a une hauteur particulière et donc que tous les objets de même hauteur seront intersectés à la même hauteur quel que soit la distance de l'observateur. Tout ce qui est en haut est loin tout ce qui est en bas est proche, tout ce qui est sur la même ligne d'horizon est au même niveau. -- Le gradient de texture : le gradient de taille d'une surface texturé sera toujours le même pour une même inclinaison de cette surface quel que soit sa texture. -- Les gradients de vitesse dans le flux optique : spécifie sans ambiguïté la position instantané de l'observateur et sa direction lorsqu'il est en mouvement. -- L'auto-occlusion : un objet en mouvement sur au-dessus d'une surface texturer cache progressivement les éléments de la texture dans la direction de son mouvement. -- Les affordances : chaque objet de notre environnement est une « invite » en vertu de ce qu'il invite l'individu qui le perçoit à faire (à l'action) **[On ne perçoit que ce à quoi l'on fait attention]** Ne pas voir les changements : la cécité aux changements **La cécité au changement** (Pashler, 1988; O\'Regan, Rensink & Clark, 1999) Incapacité à percevoir, dans une scène visuelle, les changements réalisés sur des éléments perceptifs la composant L'attention est focalisée sur les éléments centraux de la scène visuelle. Cela induit: -- La perception précoce des modifications opérées dessus -- La difficulté à percevoir des modifications sur des éléments marginaux ou périphériques Dans une scène perceptive, deux types d'éléments: -- Des éléments centraux : éléments essentiels à la compréhension de la scène (personnages ou objets principaux) -- Des éléments marginaux : éléments périphériques, non essentiels à la compréhension de la scène [A NOTER] ! Pour déterminer si un élément est marginal ou central dans une scène visuelle, on fait appel à la méthode des juges: -- On présente à X participants (entre 6 et 10) des scènes perceptives et on leur demande de les décrire. -- Lorsqu'un élément est rappelé par la moitié au moins des juges, alors, c'est un éléments considéré comme central -- Lorsqu'un élément est rappelé par moins de la moitié des juges, alors c'est un élément périphérique Les changements opérés sur les scènes perceptives: Deux modes de masquage de la scène perceptive (résultats similaires): La scène est projetée jusqu'à ce que chaque participant ait détecté le changement (de 1 à 10 essais) Les changements opérés sur les éléments centraux sont perçus par la majorité des sujets dès le premier essai Les changements opérés sur les éléments marginaux. **[La perception en résumé]** La perception est différente de la sensation La psychophysique s'appuie sur la notion de seuil (absolu ou différentiel) La sensibilité et la spécificité déterminent la qualité de détection d'un signal (TDS) La perception relève d'un double processus : ascendant et descendant On ne perçoit que ce à quoi l'on fait attention.