Promotion et Prévention en Psychologie PSY4534 Automne 2024 PDF
Document Details
Uploaded by AwedReal
McGill University
2024
Émilie Pigeon-Gagné
Tags
Summary
Ce document présente les notes d'un cours sur la promotion et la prévention en psychologie, avec un accent particulier sur les problématiques de santé mentale. Le cours, intitulé "Promotion et Prévention en Psychologie", vise à comprendre les différentes interventions et leur application à des problématiques réelles.
Full Transcript
PSY4534 - AUTOMNE 2024 PROMOTION ET PRÉVENTION EN PSYCHOLOGIE Professeure : Émilie Pigeon-Gagné Objectifs du cours Comprendre la différence entre les interventions curatives, préventives et de promotion en santé mentale et savoir situer sur un continuum ces inter...
PSY4534 - AUTOMNE 2024 PROMOTION ET PRÉVENTION EN PSYCHOLOGIE Professeure : Émilie Pigeon-Gagné Objectifs du cours Comprendre la différence entre les interventions curatives, préventives et de promotion en santé mentale et savoir situer sur un continuum ces interventions Connaître les principes des interventions de promotion et de prévention en psychologie communautaire Savoir appliquer les principes de ces interventions à une problématique réelle POUR METTRE LA TABLE... https://www.youtube.com/watch?v=iixxhBxc-Gk POUR METTRE LA TABLE... Santé mentale au Québec : 20% des jeunes ont un dx en santé mentale, 75% d'entre eux n’ont pas d'accès aux soins Suicide est la 1e cause de décès évitable chez les jeunes 90% des suicides = difficultés pré-existantes en santé mentale Influence du contexte macro-systémique : Troubles mentaux : stigma et mauvaises conceptions sociales (si la personne veut, elle peut) ½ de la population pense que les gens utilisent des dx en santé mentale pour justifier leurs choix/comportements Santé mentale est plus présente dans l'espace public, mais le stigma perdure Stigma limite l'accès aux soins de santé et aux services psychosociaux POUR METTRE LA TABLE... L’accès aux services est basé sur les dx : 63% MD omnipraticien notent une augmentation drastique des troubles anxiodépressifs A-t-on assez de services ? Le réflexe est de se tourner vers les psychologues et de critiquer les barrières d’accès aux soins psychologiques Approche préventive : ATTENTION : est-ce que le milieu de travail est adapté ??? Sans changer le milieu... évidemment que les problèmes reviennent ! Critique de l’hégémonie psychiatrique : “psychiatriser la vie de tous les jours” On reconnait l’importance de la promotion et la prévention, mais on ne met pas sur pieds des initiatives et on n’utilise pas assez les ressources communautaires Promotion = contacts et interactions sociales ! DEUX GRANDES APPROCHES : Accessibilité des soins en santé mentale Santé mentale : vision psychologique ou médicale (bio-psycho-sociale) Emphase sur les barrières d’accès ($, transport, stigma, expériences négatives) Influence des déterminants sociaux (revenu, appartenance ethnoculturelle...) Facteurs qui influencent la santé mentale Santé mentale : vision holistique et éco-systémique Agir en amont... les conditions de vie, les facteurs environnementaux Éviter, prévenir POURQUOI PARLER DE PROMOTION DE LA SANTÉ ? LA SANTÉ POUR TOUS POUR L’AN 2000 (OMS, 1984) État des lieux : ++ problématiques de maladies infectieuses (VIH, Hépatite, Malaria, Polio, Tuberculose) Augmentation des maladies non transmissibles (Diabète, HTA, Cancers, maladies métaboliques) Transition épidémiologique (double fardeau) Inégalités d'accès aux soins (HIC vs LMIC) Changements dans la mortalité maternelle et infantile (disparités régionales) Nécessité de services de soins primaires accessibles Les problématiques de santé sont complexes et s'entremêlent... Grands débats : modes de financement, sortir de la logique des silos (programmes verticaux) et des ententes bilatérales LA SANTÉ POUR TOUS POUR L’AN 2000 (OMS, 1984) Vision : porter un regard plus global sur les systèmes de santé et mesurer leur performance selon : 1. l’amélioration des indicateurs de santé, 2. la capacité à répondre aux attentes de la population, 3. la répartition équitablement des contributions financières. "Quel que soit le critère de jugement, il est évident que, si les systèmes de santé fonctionnent bien dans certains pays, il n’en va pas de même dans d’autres. Cela n’est pas simplement dû à des différences de revenus ou de dépenses, car nous savons que la performance peut fluctuer très nettement entre des pays qui consacrent à la santé des montants à peu près équivalents. La manière dont les systèmes de santé sont conçus, gérés et financés exerce une influence sur la vie et les moyens d’existence des gens. La différence entre un système de santé performant et un système défaillant se mesure aux décès, aux incapacités, à l’appauvrissement, à l’humiliation et au désespoir qui en résultent" Objectif de la Charte : Essentiellement il s’agissait de faire primer l’action sur les environnements vs celle visant à changer les individus et de proposer une alternative au paradigme biomédical CHARTE D’OTTAWA (1986) PROMOTION DE LA SANTÉ “La promotion de la santé a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l'individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie; c'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales et personnelles, et sur les capacités physiques. La promotion de la santé ne relève donc pas seulement du secteur de la santé : elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien-être complet de l'individu.” CHARTE D’OTTAWA (1986) PROMOTION DE LA SANTÉ - Objectif Interventions qui renforcent les compétences et le bien-être de la population Vise l’accroissement du bien-être collectif Ne cible PAS une maladie ou un problème spécifique Va au-delà et an amont des soins de santé : c’est agir avant la maladie CHARTE D’OTTAWA (1986) PROMOTION DE LA SANTÉ - Conditions La santé exige un certain nombre de conditions et de ressources préalables, notamment : se loger, accéder à l'éducation, se nourrir convenablement, disposer d'un certain revenu, bénéficier d'un éco-système stable, compter sur un apport durable de ressources, avoir droit à la justice sociale et à un traitement équitable. CHARTE D’OTTAWA (1986) PROMOTION DE LA SANTÉ - Préalables PLAIDOYER POUR LA SANTÉ Possibilité de se réunir, de revendiquer ses droits et de s'organiser en tant qu'acteur crédible MISE EN PLACE DES MOYENS Accès aux ressources pour le développement de son plein potentiel = environnements favorables MÉDIATION Action coordonnées et intersectorielles (vs spécifique au secteur de la santé) CHARTE D’OTTAWA (1986) ZONES D’ACTION CHARTE D’OTTAWA (1986) QUOI ? 1. Élaboration Protéger la santé des individus et des communautés de politiques Rendre plus faciles les choix favorables à la santé publiques saines COMMENT ? Approche coordonnée de changements sur les plans des lois, règlementations et mesures fiscales Implique tous les niveaux et secteurs gouvernementaux, et les autres milieu impliqués CHARTE D’OTTAWA (1986) QUOI ? 2. Créer des Le milieu (construit ou naturel) où l’on vit, travaille, apprend environnements influence notre état de santé favorables COMMENT ? Augmenter la capacité des gens à faire des choix favorables à leur santé dans ces milieux Miser sur des modes de vie sains Inter-influences des différents milieux / secteurs de la société CHARTE D’OTTAWA (1986) QUOI ? 3. Renforcer Efforts collectifs des communautés pour améliorer la santé l’action de leurs membres communautaire COMMENT ? Fixer des priorités Prendre des décisions Établir des stratégies de planification Miser sur les ressources disponibles et les forces collectives CHARTE D’OTTAWA (1986) QUOI ? 5. Réorientation L’emphase des services de santé est sur le soutien aux des services de individus et aux communautés pour favoriser leur santé santé COMMENT ? Approche holistique de la santé (inclusion face aux différences culturelles) Déterminants sociaux Facteurs de risque / de protection CHARTE D’OTTAWA (1986) : CRITIQUES ET LIMITES 1. Les principes de la Charte sont reconnus, mais il demeure difficile de les opérationnaliser et de les institutionnaliser, et donc que ces principes mène à des plans d’actions 2. Tendance des gouvernements à interpréter “les politiques publiques saines” comme faisant uniquement référence aux politiques sanitaires. Cela mène à des solutions faciles plutôt que des solutions considérant les problèmes de fond 3. Les politiques tendent à miser sur les changements des aptitudes individuelles plutôt que sur l’assainissement des environnements et conditions de vie : on est encore très loin d’environnements dans lesquels les gens “veillent les uns sur les autres” et d’avoir des “conditions de vie et de travail sures, stimulantes, plaisantes et agréables” (Breton, 2016 ; Deschamps, 2003) CHARTE D’OTTAWA (1986) : CRITIQUES ET LIMITES 4. Les systèmes de santé tendent à cloisonner les volets curatifs et préventifs… Tendance à miser sur la sur-spécialisation des soins, l’aspect technique et les avancées technologiques plutôt que reposer sur les principes de “la santé pour tous” 5. Tendance à concevoir l’éducation à la santé de façon réductrice, c’est-à-dire comme la capacité à connaitre les symptômes et causes des maladies plutôt qu’à développer une capacité à exercer un contrôle sur ses comportements de santé et ses environnements et à développer les compétences nécessaires pour comprendre les inégalités de santé (Breton, 2016 ; Deschamps, 2003) CHARTE D’OTTAWA (1986) : ÉCUEILS POTENTIELS Saines habitudes de vie, inégalités sociales de santé et vieillissement : réflexions critiques et nouvelles perspective en développement des communautés Audet et al., 2017) L’adoption de saines habitudes de vie n’est pas une priorités pour les femmes à faible SSÉ qui adoptent une vision “court-termiste” de la santé Leurs priorités sont dans l’immédiat : stabilité financière, de la satisfaction des besoins de base et des urgences du quotidien Perception d’un manque de contrôle sur sa santé et sur son environnement Elles reconnaissent l’importance des SHV, mais ne peuvent engager d’actions en ce sens “nos résultats illustrent les limites des stratégies de responsabilisation individuelle en prévention dans un contexte où la position sociale est déterminante sur la capacité à investir dans sa propre santé.“ CHARTE D’OTTAWA (1986) : INFLUENCES Malgré ses limites... La notion de “conditions et préalables à la santé” est consensuelle en santé publique et en santé mondiale... Elle a d’ailleurs mené aux travaux de la Commission sur les déterminants sociaux de la santé et la formation d’instances en promotion de la santé à l’OMS Les “politiques promotrice de santé” sont enchâssées dans les lois de plusieurs pays Le travail inter-sectoriel et le fait de miser sur les ressources communautaires est un pilier du système de santé publique de certaines juridictions (p.ex., Québec) EXEMPLES DE PROMOTION DE LA SANTÉ : FÉDÉRAL Journées de mieux-être en santé mentale dans les lieux de travail fédéraux. (2021) Journées de congé Soutien en santé pour la santé mentale mentale (PAE) Promotion de la santé mentale Encouragement d’une au travail (environnements sains) culture de bien-être au travail EXEMPLES DE PROMOTION DE LA SANTÉ : PROVINCIAL Vision de la saine alimentation : pour la création d’environnements favorables à la santé (2010) https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2010/10-289-06F.pdf EXEMPLES DE PROMOTION DE LA SANTÉ : MUNICIPAL Plan d’action en promotion de la santé mentale de la ville d’Ottawa (2018) Résilience Relations familiales Liens sociaux Équité, Stigma EXEMPLES DE PROMOTION DE LA SANTÉ : MUNICIPAL Park Lansdowne Aspects liés à la promotion de la santé : Espaces verts et naturels Accessibilité et connectivité (accès facile au transport collectif, pistes cyclables, voies piétonnes) Lieux pour des activités sociales et communautaires (marchés locaux, spectacles, festivals, évènements) Installations de loisirs et d’activités physiques (terrain de sports, patinoire) Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et espaces sécurisés pour favoriser un sentiment de sécurité EXEMPLES DE PROMOTION DE LA SANTÉ : COMMUNAUTAIRE DISCUSSION Qu’est-ce qui pourrait être amélioré dans vos environnements de vie pour qu’ils soient plus favorables à la santé ? Comment pouvez-vous participer à ces changements ? Que pouvez-vous promouvoir au niveau individuel et au niveau collectif ? EN BREF... L’approche de la promotion de la santé mentale mise sur : Les facteurs de protection à la santé (dans une perspective holistique) : État de santé physique Conditions socio-économiques Inclusion et participation sociale ET, LA PRÉVENTION ?! Comment éviter que des enfants subissent de la négligence, de la maltraitance ou des abus ? Comment peut-on prévenir que les enfants soient retiré.es de leurs milieux familiaux pour être placés dans les services de protection de la jeunesse ? Comment prévenir le développement d’un trouble de santé mentale ? Comment éviter qu’une personne souffrant d’un trouble de santé mentale fassent un passage à l’acte suicidaire ? Comment réduire le nombre de morts par suicides ? ET, LA PRÉVENTION ?! Que pensez-vous qu’il peut être fait pour l’une et l’autre de ces problématiques ? Quelles mesures préventives connaissez-vous ? PRÉVENTION Définition En santé publique Réduction de l’incidence des problèmes de santé en s’attaquant aux facteurs de risque et aux conditions pathogènes, ou en augmentant les facteurs de protection (ou les deux) Peut s’adresser à la population en général ou à certains groupes en particulier (“populations cibles” ou “populations à risque”) PRÉVENTION Définition Champ psychosocial - Dany (2015) “ La prévention renvoie à la mise en œuvre de mesures qui visent à préserver une situation donnée. Dans le champ de la santé, la prévention renverra plus spécifiquement à l’ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre et la gravité des maladies et des accidents.” Pas seulement la santé, aussi les problématiques sociales (p.ex., décrochages scolaires, toxicomanie, itinérance) Comporte une dimension individuelle (comportements) et sociale (normes, croyances, attitudes) : Attention au risque de stigmatisation en se concentrant uniquement sur la dimension individuelle ! PRÉVENTION Définition Psychologie communautaire Emphase sur la santé mentale (dans une perspective holistique) Attention particulière aux populations exclues, marginalisées (p.ex., TSA et suicide) Analyse des facteurs de risque et de protection à différents niveaux du modèle écologique PRÉVENTION Concepts clés ! Facteurs de risque Facteurs de protection Tout attribut, caractéristique Les facteurs de protection ou exposition d’un sujet qui neutralisent des facteurs de augmente la probabilité de risque spécifiques ou protègent développer une maladie ou de les individus d’un certain nombre souffrir d’un traumatisme de facteurs de risque différents (OMS, 2014) (OMS, 2014) PRÉVENTION DU SUICIDE Facteurs de risque Facteurs de protection Quels sont les facteurs de risque associé Quels sont les facteurs de protection au passage à l’acte suicidaire ? contre le passage à l’acte suicidaire ? Facteurs psychologiques Soutien social et relations interpersonnelles Facteurs sociaux/familiaux Facteurs émotionnels/psychologiques Facteurs socio-économiques Facteurs familiaux/communautaires Facteurs médicaux Facteurs socio-économiques Facteurs liés à l’accès à des moyens de suicide Facteurs liés à l’âge et au développement Facteurs liés à des évènements traumatisants Interventions précoce et détection des Facteurs liés à la jeunesse signes de détresse précurseurs PRÉVENTION DE LA MALTRAITANCE Facteurs de risque Facteurs de protection Quels sont les principaux facteurs de Quels sont les facteurs de protection risque pour la maltraitance infantile ? contre la maltraitance infantile ? Facteurs familiaux Facteurs individuels de l’enfant Facteurs individuels de l’enfant Facteurs familiaux Facteurs sociaux et environnementaux Facteurs communautaires Facteurs psychologiques des parents Facteurs socio-économiques Facteurs institutionnels et sociaux Facteurs liés aux politiques publiques Facteurs économiques et environnementaux et législations PRÉVENTION Le cas de la maltraitance... Facteurs de risque Facteurs de protection Tout attribut, caractéristique Les facteurs de protection ou exposition d’un sujet qui neutralisent des facteurs de augmente la probabilité de risque spécifiques ou protègent développer une maladie ou de les individus d’un certain nombre souffrir d’un traumatisme de facteurs de risque différents (OMS, 2014) (OMS, 2014) PRÉVENTION Concepts clés ! Incidence : Nombre de nouveaux cas Prévalence : Nombre de cas actuels Modèle de Caplan 1. Prévention primaire Réduire l’incidence 2. Prévention secondaire Réduire la prévalence (premiers signes / précoce) 3. Prévention tertiaire Diminuer les conséquences / récidives PRÉVENTION DU SUICIDE Réduire le nombre de nouvelles tentatives de suicide 1. Prévention primaire dans la population (p.ex., restreindre l’accès à des armes à feu) 2. Prévention secondaire Réduire les facteurs de risque chez les populations à risque de suicide (présentant des idéations suicidaires) (p.ex., ligne d’écoute et de soutien) 3. Prévention tertiaire Réduire le risque de récidive chez des personnes ayant fait un passage à l’acte, réduire les conséquences du passage à l’acte, réduire les séquelles d’une mort par suicide chez les proches (p.ex., soutien psychologique et groupe d’entraide) PRÉVENTION DE LA MALTRAITANCE Réduire le nombre de nouveaux signalements aux 1. Prévention primaire services de protection de la jeunesse (p.ex., réduction de la pauvreté, services spécialisés pour enfants en difficultés, programmes en compétences parentales) 2. Prévention secondaire Réduire les facteurs de risque chez les familles avec des antécédents de violence intra-familiale (p.ex., services de répit, ateliers de gestion de la colère) 3. Prévention tertiaire Réduire les effets négatifs de la maltraitance sur le développement des enfants et sur le lien parent- enfant (p.ex., programme de soutien affectifs et relations aux enfants, placements en centres jeunesse pour limiter les contacts avec les parents) PRÉVENTION DE LA TOXICOMANIE Réduire le nombre de nouveaux consommateurs 1. Prévention primaire (p.ex., campagnes de sensibilisation aux effets des drogues) 2. Prévention secondaire Réduire le risque que les consommateurs actuels développent un trouble de dépendance (p.ex., législation et contrôle des substances) 3. Prévention tertiaire Réduire les effets négatifs de la consommation et de la dépendance aux substances, notamment le risque de mort par over-dose (p.ex., programmes de réduction des méfaits : distribution de matériel stérile et sites d’injection supervisés) PRATIQUES D’EXCELLENCE EN PRÉVENTION Les programmes doivent être : Inclusifs (et non stigmatisants) À dosage suffisant Basés sur la recherche et la théorie Faire référence à un modèle logique d’action fondé sur les connaissances et la pratique Inclure l’évaluation des résultats Offrir des possibilités d’interactions sociales positives Donnés aux bons moments Pertinent au contexte socio-culturel Sensible aux particularités de la communauté hôte (histoire, expériences) Disposés de personnels qualifiés et bien formés Utiliser des méthodes variées (Nation et al., 2003) LE CONTINUUM DE LA PRÉVENTION 1. Promotion (améliorer la santé mentale) 5. Intervention curative 2. Prévention primaire (psychothérapie) (réduire une problématique cible) 4. Prévention tertiaire 3. Prévention secondaire (réduction des méfaits) (réduire les facteurs de risque) EN RÉSUMÉ En psychologie communautaire : Réflexivité Modèle écologique Analyse des rapports de pouvoir et d'oppression Valeurs qui orientent l'action Soutien l'empowerment, la participation sociale et l'engagement citoyen Mise sur des interventions de promotion et de prévention plutôt que sur des stratégies curatives Plusieurs stratégies d'action : Lavoie et Brunson (2010) : la semaine prochaine on verra l’élaboration et l’évaluation de programmes Pour le travail d’équipe : Consigne 4 : Vous êtes mandaté.es pour proposer des pistes de solutions en matière de promotion et de prévention aux décideur.es et élu.es, quelles sont vos recommandations ? Consigne 5 : Que faites-vous pour pallier les effets iatrogènes (p.ex., risque de stigmatisation sociale) de vos recommandations ? (les deux prochains cours vous donneront aussi des pistes de réflexions pour répondre à cette question)