Cours 7 : Les Émotions et la Réponse au Stress (PDF)

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Université de Montréal

Olivier Paquin, D.Ps.

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émotions psychologie physiologique stress théories émotionnelles

Summary

Ce document présente un aperçu des différents concepts entourant les émotions et le stress. Il explore le rôle des hormones dans le comportement ainsi que les différentes théories sur les émotions. Des exemples d'expériences et leurs impacts sur l'organisme sont aussi abordés. Le document vise à fournir une compréhension approfondie des émotions et leur lien avec les réactions physiologiques.

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COURS 7 : LES ÉMOTIONS ET LA RÉPONSE AU STRESS PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE A2024 Olivier Paquin, D.Ps. Neuropsychologue SURVOL DU DERNIER COURS Hormones...

COURS 7 : LES ÉMOTIONS ET LA RÉPONSE AU STRESS PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE A2024 Olivier Paquin, D.Ps. Neuropsychologue SURVOL DU DERNIER COURS Hormones Substances chimiques Sécrétées par une glande endocrine Impact sur le Agissent en tant que signaux dans le corps comportement Transportées par la circulation Modifient la probabilité de sanguine jusqu’aux organes ou tissus l’apparition de certains cibles pour en réguler les fonctions comportements (ex. les Promeuvent la prolifération et interactions sociales) différenciation des cellules et modulent l’activité des cellules déjà différenciées Hormone peptidique Hormone monoaminée Hormone stéroïde Hormone thyroïdienne Petite protéine Synthétisée à partir d’un seul Lipide dérivé du cholestérol Hormone monoaminée Constituée d’une courte acide aminé qui a subi des Composée de 4 cycles d’atomes Se fixe sur des récepteurs chaîne d’acides aminés modifications chimiques de carbone intracellulaires Se fixe sur des Se fixe sur des récepteurs Lipophile, elle se dissout Module l’expression des récepteurs transmembranaires portés facilement dans les lipides → gènes transmembranaires par les cellules cibles traverse aisément la membrane portés par les cellules Active des systèmes de plasmique cibles seconds messagers Se fixe sur des récepteurs Active des systèmes de intercellulaires intracellulaires seconds messagers Module l’expression des gènes intracellulaires Certains stéroïdes activent des signalisations plus rapides en agissant sur d’autres récepteurs situés dans la membrane plasmique AUJOURD’HUI 15 octobre Les émotions La réponse au stress LES ÉMOTIONS QU’EST-CE QU’UNE ÉMOTION? L’expression de nos sentiments issus de nos expériences subjectives Le moteur de nos actions Les réponses physiologiques (somatiques et autonomes) que génèrent nos expériences émotionnelles Un agent motivationnel L’expression faciale correspondant à une émotion fondamentale doit pouvoir être reconnue sans ambiguïté par autrui et exister de façon universelle à travers les différentes cultures. COMBIEN D’ÉMOTIONS CHEZ L’HUMAIN? Les chercheurs ne sont pas encore d’accord sur le nombre d’émotions fondamentales. LES EXPRESSIONS FACIALES Il existerait des faciès distincts pour 8 émotions. Ces expressions faciales seraient interprétées sans ambiguïté et sans la nécessité d’un apprentissage explicite par la plupart des cultures. L’expression faciale constitue un accessoire de la communication verbale. EN THÉORIE… LA THÉORIE DE JAMES-LANGE LA THÉORIE DE CANNON-BARD LA THÉORIE DE SCHACHTER LA PERSPECTIVE ÉVOLUTIONNISTE Les émotions se sont développées en tant que programmes motivationnels coordonnés qui s’avèrent utiles pour solutionner des problèmes adaptatifs spécifiques. Grâce à la sélection naturelle, un programme efficace pour faire face à un danger s’est développé : la peur! Des changements cognitifs, de perception, d’attention et d’action qui se focalisent sur l’évitement du danger et la recherche de sécurité ; Une excitation physiologique prépare à l’affrontement ou la fuite ; Une suppression de toutes les activités dépourvues de qualité défensive s’exerce (p.ex. recherche de nourriture, sommeil, copulation). Devant un risque vital imminent, mieux vaut avoir peur afin de mettre en action un programme défensif, développé et éprouvé au fil des générations, plutôt que d’improviser n’importe quoi. LES RÉGIONS CÉRÉBRALES IMPLIQUÉES DANS LES ÉMOTIONS Amour (p/r à l’amitié) : ↑ insula et gyrus cingulaire antérieur ↑ putamen et noyau caudé ↓ gyrus cingulaire postérieur et cortex préfrontal ↓ amygdale Il existerait des réseaux uniques d’activation cérébrale pour chaque émotion. Bien que différentes émotions soient associées à différents motifs d’activation, il y a beaucoup de chevauchement entre les motifs des différentes émotions. LE CIRCUIT DE PAPEZ Découverte d’un circuit sous-cortical des émotions (James Papez, 1937) Associations entre des manifestations émotionnelles et des sites spécifiques de lésions cérébrales Constats : Les comportements émotionnels sont programmés à un niveau sous- cortical. Le cortex exerce normalement une inhibition sur ces réponses émotionnelles pour favoriser un comportement résultant adapté. Structures impliquées dans le circuit de Papez : Corps mamillaires Thalamus antérieur Gyrus cingulaire Hippocampe Fornix Système limbique (Paul MacLean, 1949) = circuit de Papez + autres régions en interaction avec ce circuit (p.ex. l’amygdale) LE SYSTÈME LIMBIQUE Constitué d’un vaste ensemble de noyaux disséminés sous le cortex, connectés les uns aux autres par des faisceaux d’axones ; Impliqué en particulier dans l’émotivité, la mémoire et l’apprentissage. Il n’existe pas de correspondance un pour un entre une région cérébrale et une émotion. Autrement dit, chaque émotion implique l’activité de plus d’une structure cérébrale et que certaines de ces structures contribuent à plusieurs émotions. AMYGDALE ET PEUR Deux voies du circuit de la peur : Voie basse (courte et directe) bass e» ie Voie haute (longue et indirecte) Vo « Phénomène de la peur conditionnée Peur induite par conditionnement classique Apprentissage de la peur observée Peur acquise par transmission sociale INSULA ET DÉGOÛT L’insula et la putamen voisin (mais pas l’amygdale) sont activés lorsqu’on entend ou voit quelqu’un exprimer du dégoût. Une lésion impliquant ces deux structures fait en sorte que le sujet ne reconnaît pas spécifiquement le dégoût, alors qu’il peut percevoir sans difficulté les autres émotions. CORTEX PRÉFRONTAL ET ÉMOTIONS Des dommages au cortex préfrontal ont des effets graves sur le comportement social et émotionnel. Incapacité à ressentir et à exprimer ses propres émotions et à reconnaître l’expression émotionnelle des autres ; Apathie et perte d’initiative ou de motivation ; Incapacité de planifier et d’organiser, impact sur la prise de décision. La région orbitofrontale établit des connexions directes avec l’amygdale et l’hypothalamus. Sa stimulation peut produire des réponses végétatives. Les lésions de la région orbitofrontale peuvent produire d’importantes modifications de la personnalité caractérisées par une apathie et une perte d’initiative ou d’énergie. Le cortex préfrontal est responsable de la prise de conscience des états émotionnels produits par le reste du système limbique, et plus particulièrement par l’amygdale. VUE D’ENSEMBLE : ORGANISATION DU SYSTÈME LIMBIQUE TRAITEMENT DIFFÉRENTIEL DES HÉMISPHÈRES Hémisphère gauche : - Un AVC dans l’HG donnerait lieu à des symptômes dépressifs plus fréquemment que dans la population générale. - L’administration d’un barbiturique (amobarbital) dans l’HG produirait des effets secondaires dépressifs. - Auditif : L’oreille droite serait principalement dédiée à comprendre le sens d’un message auditif (contenu explicite). Hémisphère droit : - Un AVC atteignant les lobes pariétaux et temporaux droits donnerait lieu à un comportement excessivement enjoué et une indifférence par rapport à son propre malheur. - L’administration d’un barbiturique (amobarbital) dans l’HD induirait des sourires et de l’euphorie. - Auditif : L’oreille gauche percevrait la tonalité émotionnelle d’un message auditif. - Visuel : L’HD serait plus performant pour discriminer les expressions faciales des émotions. Les stimuli émotionnels présentés dans le champ visuel gauche (projetant sur l’HD) sont identifiés plus rapidement et plus précisément que dans le champ opposé. TRAITEMENT DIFFÉRENTIEL DES HÉMISPHÈRES (SUITE) Asymétrie des expressions faciales des émotions En somme, les constats découlant de plusieurs études suggèrent que l’HD est particulièrement important pour le traitement émotionnel. AGRESSIVITÉ ET TESTOSTÉRONE Il existe une forte différence sexuelle dans l’agressivité, qui suggère que les hormones sexuelles sont impliquées dans ce comportement. L’expérience affecte le taux de testostérone : ↑ vainqueurs ↓ perdants La relation entre la testostérone et l’agressivité chez les humains est moins évidente que chez les animaux. AGRESSIVITÉ ET SÉROTONINE Une relation inverse entre l’activité sérotoninergique et l’agressivité est documentée dans la littérature. La sérotonine serait impliquée dans l’inhibition de l’agressivité. Une activité sérotoninergique diminuée est observée chez : Les personnes qui deviennent violentes sous l’effet de l’alcool ; Les soldats renvoyés de l’armée pour cause de violence excessive ; Les enfants qui torturent les animaux (p. ex. trouble des conduites) ; Les enfants ayant un comportement perturbateur découlant d’un faible contrôle de leur impulsivité. La sérotonine serait un acteur clé dans le contrôle du comportement agressif, par son implication dans un réseau cortical incluant, entre autres, des régions du cortex préfrontal et du gyrus cingulaire antérieur. D’autres systèmes de NT et d’hormones viendraient aussi réguler l’agressivité… LA RÉPONSE AU STRESS 35 LE STRESS, POUR OU CONTRE ? Le stress est un allié dans la plupart des situations où il est généré. Le stress peut devenir un ennemi s’il est maintenu de façon chronique. Contrôle faible LE STRESS D’UN POINT Imprévisibilité DE VUE BIOLOGIQUE Nouveauté Stress : toute circonstance perturbant l’équilibre Égo menacé homéostatique et/ou mental. Stresseur : stimulus qui défie l’homéostasie du corps et déclenche une excitation. Réponse au stress : éveil physiologique et comportemental qui incite la personne à tenter de réduire l’impact de cette excitation. Initiation de la réponse au stress La réponse rapide : prépare immédiatement le corps au combat ou à la fuite (adrénaline ou épinéphrine). La réponse lente : mobilisent les ressources du corps pour faire face à un stress et réparent les dommages liés au stress (cortisol). LES RÉPONSES CORPORELLES AU STRESS LES HORMONES DU STRESS Les hormones du stress sont sécrétées par les glandes surrénales. Corticosurrénale : Glucocorticoïdes (p. ex. cortisol) Minéralocorticoïdes (p. ex. aldostérone) Sexocorticoïdes (p. ex. androstènedione) Médullosurrénale : Adrénaline Noradrénaline ACTIVATIONS AUTONOMES ET ENDOCRINES L’AXE HYPOTHALAMO- HYPOPHYSO- SURRÉNALIEN EN RÉSUMÉ : LES ÉTAPES DE L’INITIATION D’UNE RÉPONSE AU STRESS RÉGIONS DU CERVEAU POUR PRODUIRE UNE RÉPONSE DE STRESS… ET POUR L’ARRÊTER Activateur : accélérateur de la réponse de stress L’amygdale (région du cerveau qui sous- tend la détection des dangers et les comportements de peur) Inhibiteurs : frein à la réponse de stress L’hippocampe Le lobe frontal Lupien, 2019 LE CERCLE VICIEUX DU STRESS CHRONIQUE Normalement, les réponses au stress sont brèves, mais il arrive dans certaines circonstances qu’elles puissent être prolongées. L’hippocampe contient une forte densité de récepteurs aux glucocorticoïdes et possède des cellules dont les axones se projettent sur l’hypothalamus. Il en découle que l’hippocampe est une structure capable de détecter le cortisol dans le sang et d’indiquer à l’hypothalamus qu’il est nécessaire de réduire le taux sanguin de cortisol (rétrocontrôle négatif). Problème : Les niveaux de cortisol trop élevés finissent par endommager les neurones de l’hippocampe, ce qui résulte en une réduction de la densité des récepteurs aux glucocorticoïdes. La baisse de ces récepteurs rend l’hippocampe moins en apte à moduler la réponse au stress, car les neurones de l’hippocampe n’arrivent plus aussi bien à envoyer le signal de faire cesser la sécrétion de cortisol, de sorte que de hauts taux de cortisol sanguin continuent d’effectuer leur effet néfaste sur l’organisme. LES FONCTIONS COGNITIVES ET LE STRESS Hypervigilance Tous les sens sont au maximum de leur capacité, mais strictement dédiés à la menace présente dans votre vie à ce moment précis. Attention sélective Permet de discriminer ce qui est pertinent de ce qui ne l’est pas. La menace = pertinent (on le met en mémoire) Le reste = impertinent Pensée en tunnel La pensée devient rigide. Le focus est mis à 100% sur ce qui est stressant. Sensibilité à l’interférence La mémoire de travail est affectée par les hormones de stress. Les idées se perdent, car d’autres viennent interférer avec la recherche de solutions. Discours interne Les « cognitions persévératives » mènent à des inquiétudes et à de la rumination… et à de la corumination. La production d’hormones de stress est constamment réactivées (cercle vicieux). Lupien, 2019 LE STRESS ET LA SANTÉ Le stress agit comme facteur contributif à l’apparition et à la progression d’une maladie. LES CONSÉQUENCES D’UN STRESS PROLONGÉ Stress à court terme Stress à long terme Mobilisation de l’énergie à partir des Fatigue, fonte musculaire, diabète réserves tissulaires stéroïdien Augmentation de l’activité cardiovasculaire Hypertension et pulmonaire Inhibition de la digestion Ulcères Inhibition de la croissance Nanisme psychosocial, décalcification osseuse Inhibition de la reproduction Suppression de la libido, de l’ovulation, impuissance Inhibition de la réponse immunitaire et Affaiblissement de la résistance aux inflammatoire maladies Analgésie Apathie Réponses neuronales incluant des Accélération de la neurodégénérescence modifications de la cognition et des seuils liée à l’âge de sensibilité SURVOL DU COURS Différentes théories James-Lange : les émotions sont la perception des changements 4 aspects principaux corporels induits par les stimulations Les sentiments : expression intime Expressions faciales Cannon-Bard : les émotions sont des émotions Reconnues comme des processus cérébraux l’expression d’une émotion Les actions : réponses face à une Schachter : la dimension cognitive émotion (ex. menace, peur…) particulière des excitations viscérales répond à Identiques à travers nombre L’excitation physiologique : des émotions spécifiques ensemble des réponses somatiques et de cultures autonomes qui coordonnent les Contrôlées par des muscles comportements en cours faciaux commandés par le Les programmes motivationnels : nerf facial et le nerf trijumeau coordonnent des réponses cognitives et motrices pour solutionner des problèmes adaptatifs spécifiques Les émotions Le stress Circonstance perturbant l’équilibre homéostatique et/ou psychique Circuits cérébraux des Réponse corporelle au stress : émotions augmentation du niveau de sécrétion Des circuits neuronaux de plusieurs hormones (cortisol, interconnectent des régions adrénaline, noradrénaline…) et diminution d’autres (testostérone…) cérébrales (entre autres, L’agressivité Affecte la santé, influence l’apparition l’amygdale et les noyaux du Comportement amplifié par les système limbique), produisent et de maladies : réduit les capacités du androgènes contrôlent les émotions système immunitaire pour Associée au système limbique Les hémisphères cérébraux droit économiser l’énergie corporelle → et certaines structures et gauche traitent différemment les accroît le risque pathologique encéphaliques émotions L’activation sérotoninergique dans le cerveau est négativement corrélée à l’agressivité PRÉPARATION EN VUE DE L’EXAMEN Quelques conseils : Rappel des types de questions : Ce n’est pas un examen où l’on peut se permettre (ces informations figurent déjà dans votre plan de cours) d’étudier à la dernière minute (p. ex. la veille). des questions à choix multiples ; La préparation de votre étude commence par une des vrai ou faux ; bonne prise de notes. des énoncés à relier ; Relisez vos notes de cours plusieurs fois au cours des jeux de paires ; des prochaines semaines, à des moments des étapes à ordonner ; différents de la journée (pas d’un seul coup). des « qui suis-je ? » ; Utilisez votre livre pour compléter vos notes de des phrases trouées à compléter ; cours et obtenir plus d’explications sur les notions des questions à réponses courtes que vous maîtrisez moins bien. (c.-à-d. des définitions, des Développer des trucs pour mémoriser le énumérations, des explications « par cœur » : code de couleurs, acrostiches, brèves, etc.) ; histoires, chansons, répéter-répéter-répéter… PAS DE QUESTION À Préparez-vous des fiches de type question au DÉVELOPPEMENT LONG recto et réponse au verso pour étudier sous forme de quiz (sur une base individuelle ou en équipe). Ce n’est PAS un examen à Tentez d’expliquer les notions du cours à livre ouvert! quelqu’un de votre entourage qui n’est pas familier avec la matière. 29 OCTOBRE : EXAMEN INTRA J’aurais dû étudier durant ma semaine d’études…

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