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Les Émotions : Définition et Concepts

• Les émotions sont l'expression de nos sentiments subjectifs, le moteur de nos actions et les réponses physiologiques (somatiques et autonomes) générées par nos expériences émotionnelles.
• Elles constituent un agent motivationnel.
• L'expression faciale correspondant à une émotion fondamentale doit être reconnue sans ambiguïté par autrui et exister de manière universelle à travers les différentes cultures.

Le Nombre d'Émotions Fondamentales

• Les chercheurs ne sont pas encore d'accord sur le nombre d'émotions fondamentales.

Les Expressions Faciales

• Il existerait des faciès distincts pour 8 émotions.
• Ces expressions faciales seraient comprises sans ambiguïté et sans apprentissage explicite par la plupart des cultures.
• L'expression faciale constitue un accessoire de la communication verbale.

Théories sur les Émotions

• Théorie de James-Lange: Les émotions sont la perception des changements corporels induits par les stimulations.
• Théorie de Cannon-Bard: Les émotions sont des processus cérébraux.
• Théorie de Schachter: La dimension cognitive particulière des excitations viscérales répond à des émotions spécifiques.
• Perspective évolutionniste: Les émotions se sont développées comme des programmes motivationnels coordonnés.

La Peur

• Grâce à la sélection naturelle, un programme efficace pour faire face à un danger s'est développé : la peur.
• La peur implique:
  • Des changements cognitifs, de perception, d'attention et d'action qui se focalisent sur l'évitement du danger et la recherche de sécurité.
  • Une excitation physiologique préparant à l'affrontement ou la fuite.
  • Une suppression de toutes les activités dépourvues de qualité défensive (p. ex., recherche de nourriture, sommeil, copulation).

Les Régions Cérébrales Impliquées dans les Émotions

• Il existerait des réseaux uniques d'activation cérébrale pour chaque émotion.
• Bien que différentes émotions soient associées à différents motifs d'activation, il y a beaucoup de chevauchement entre les motifs des différentes émotions.

Le Circuit de Papez

• Découverte d'un circuit sous-cortical des émotions (James Papez, 1937).
• Associations entre des manifestations émotionnelles et des sites spécifiques de lésions cérébrales.
• Constats :
  • Les comportements émotionnels sont programmés à un niveau sous-cortical.
  • Le cortex exerce une inhibition normale sur ces réponses émotionnelles pour favoriser un comportement résultant adapté.
• Structures impliquées dans le circuit de Papez :
  • Corps mamillaires
  • Thalamus antérieur
  • Gyrus cingulaire
  • Hippocampe
  • Fornix

Le Système Limbique

• (Paul MacLean, 1949) = circuit de Papez + d'autres régions en interaction avec ce circuit (p. ex., l'amygdale).
• Il n'existe pas de correspondance un pour un entre une région cérébrale et une émotion.
  • Chaque émotion implique l'activité de plusieurs structures cérébrales.
  • Certaines structures contribuent à plusieurs émotions.

Amygdale et Peur

• Deux voies du circuit de la peur :
  • Voie basse (courte et directe)
  • Voie haute (longue et indirecte)
• Phénomène de la peur conditionnée: Peur induite par conditionnement classique.
• Apprentissage de la peur observée: Peur acquise par transmission sociale.

Insula et Dégoût

• L'insula et le putamen voisin (mais pas l'amygdale) sont activés lorsqu'on entend ou voit quelqu'un exprimer du dégoût.
• Une lésion impliquant ces deux structures fait en sorte que le sujet ne reconnaît pas spécifiquement le dégoût, alors qu'il peut percevoir sans difficulté les autres émotions.

Cortex Préfrontal et Émotions

• Des dommages au cortex préfrontal ont des effets graves sur le comportement social et émotionnel.

Activations Autonomes et Endocrines

• Médullosurrénale :
  • Adrénaline
  • Noradrénaline

L'Axe Hypothalamo-Hypophyso-Surrénalien

En Résumé : Les Étapes de l'Initiation d'une Réponse au Stress

Régions du Cerveau pour Produire une Réponse de Stress… et pour l'Arrêter

• Activateur : accélérateur de la réponse de stress
  • L'amygdale (région du cerveau qui sous-tend la détection des dangers et les comportements de peur)
• Inhibiteurs : frein à la réponse de stress
  • L'hippocampe
  • Le lobe frontal

Le Cercle Vicieux du Stress Chronique

• Normalement, les réponses au stress sont brèves, mais il arrive dans certaines circonstances qu'elles puissent être prolongées.
• L'hippocampe contient une forte densité de récepteurs aux glucocorticoïdes et possède des cellules dont les axones se projettent sur l'hypothalamus.
  • Il en découle que l'hippocampe est capable de détecter le cortisol dans le sang et d'indiquer à l'hypothalamus qu'il est nécessaire de réduire le taux sanguin de cortisol (rétrocontrôle négatif).
• Problème :
  • Les niveaux de cortisol trop élevés finissent par endommager les neurones de l'hippocampe, ce qui résulte en une réduction de la densité des récepteurs aux glucocorticoïdes.
  • La baisse de ces récepteurs rend l'hippocampe moins apte à moduler la réponse au stress, car les neurones de l'hippocampe n'arrivent plus aussi bien à envoyer le signal de faire cesser la sécrétion de cortisol, de sorte que de hauts taux de cortisol sanguin continuent d'effectuer leur effet néfaste sur l'organisme.

Les Fonctions Cognitives et le Stress

• Hypervigilance: Tous les sens sont au maximum de leur capacité, mais strictement dédiés à la menace présente dans votre vie à ce moment précis.
• Attention sélective: Permet de discriminer ce qui est pertinent de ce qui ne l'est pas.
  • La menace = pertinent (on le met en mémoire)
  • Le reste = impertinent.
• Pensée en tunnel: La pensée devient rigide. Le focus est mis à 100 % sur ce qui est stressant.
• Sensibilité à l'interférence: La mémoire de travail est affectée par les hormones de stress. Les idées se perdent, car d'autres viennent interférer avec la recherche de solutions.
• Discours interne: Les « cognitions persévératives » mènent à des inquiétudes et à de la rumination… et à de la corumination.
  • La production d'hormones de stress est constamment réactivée (cercle vicieux).

Le Stress et la Santé

• Le stress agit comme facteur contributif à l'apparition et à la progression d'une maladie.

Les Conséquences d'un Stress Prolongé

• Stress à court terme:
  • Mobilisation de l'énergie à partir des réserves tissulaires
  • Augmentation de l'activité cardiovasculaire et pulmonaire
  • Inhibition de la digestion
  • Inhibition de la croissance
  • Inhibition de la reproduction
  • Inhibition de la réponse immunitaire et inflammatoire
  • Analgésie
  • Réponses neuronales incluant des modifications de la cognition et des seuils de sensibilité
• Stress à long terme:
  • Fatigue, fonte musculaire, diabète stéroïdien
  • Hypertension
  • Ulcères
  • Nanisme psychosocial, décalcification osseuse
  • Suppression de la libido, de l'ovulation, impuissance
  • Affaiblissement de la résistance aux maladies
  • Apathie
  • Accélération de la neurodégénérescence liée à l'âge

Survol du Cours

• Différentes théories
  • James-Lange
  • Cannon-Bard
  • Schachter
• Expressions faciales
  • Reconnues comme l'expression d'une émotion
  • Identiques à travers nombre de cultures
  • Contrôlées par des muscles faciaux commandés par le nerf facial et le nerf trijumeau
• Les émotions
  • Circuits cérébraux des émotions
    • Des circuits neuronaux interconnectent des régions cérébrales (entre autres, l'amygdale et les noyaux du système limbique), produisent et contrôlent les émotions.
  • Les hémisphères cérébraux droit et gauche traitent différemment les émotions.
• L'agressivité
  • Comportement amplifié par les androgènes
  • Associée au système limbique et à certaines structures encéphaliques
  • L'activation sérotoninergique dans le cerveau est négativement corrélée à l'agressivité.
• Le stress
  • Circonstance perturbant l'équilibre homéostatique et/ou psychique
  • Réponse corporelle au stress : augmentation du niveau de sécrétion de plusieurs hormones (cortisol, adrénaline, noradrénaline…) et diminution d'autres (testostérone…).
  • Affecte la santé, influence l'apparition de maladies : réduit les capacités du système immunitaire pour économiser l'énergie corporelle → accroît le risque pathologique.

Préparation en Vue de l'Examen

• Rappel des types de questions (ces informations figurent déjà dans votre plan de cours)
• Ce n'est pas un examen où l'on peut se permettre d'étudier à la dernière minute (p. ex., la veille).