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psy-humanismes Introduction : entre les explications behavioristes du comportement qui disent qu’il est le résultat de l’influence unique de l’environnement et l’explication de conduites issues de la psychanalyse qui font dépendre celle-ci de motivations inconscientes psycho humaniste propose une...

psy-humanismes Introduction : entre les explications behavioristes du comportement qui disent qu’il est le résultat de l’influence unique de l’environnement et l’explication de conduites issues de la psychanalyse qui font dépendre celle-ci de motivations inconscientes psycho humaniste propose une explication des motifs qui poussent à agir comme étant dépendante de représentations internes et conscientes du sujet et qui attend un résultat de ses actes, suivant une logique de programmation linéaire : ‘problème, solution, décision, action’ elle réhabilite le libre arbitre du sujet et postule que le but ultime de toute action volontaire est de se développer comme sujet c’est une composante fondatrice de la psychologie positive d'aujourd'hui qui promeut une vision de la personne toujours en développement vers davantage de compétences Carl Rogers et Abraham Maslow : posent les bases de ce courant de la psychologie Harter et Bandura : ont développé les bases dans le contexte de l'apprentissage cette voie de la psychologie anime nombre de techniques de développement perso, coaching et participe au psycho-business contemporain elle tient une place explicative des comportements non négligeable dans les milieux sportifs au prix d’une utilisation simpliste et sans recul des concepts A Maslow La hiérarchie des besoins : Il s'intéresse davantage aux comportements favorisant le développement de la personne qu'à ceux qui la détruisent De ce fait, il construit un système explicatif de ce qui pousse un individu à agir il développe un système de motivation à plusieurs niveaux chacun étant le résultat d'une réponse à un manque​ chaque manque correspond à un besoin à satisfaire, des + élémentaires aux + plus élaborés les besoins d’ordre supérieur ne peuvent se satisfaire si ceux d’ordres inférieurs ne le sont 5 besoins fondamentaux : quatres déclencheurs de l’activité par des raisons de privation : ​ physiologiques (faim) ​ de sécurité (s’abriter) ​ d’amour et d’appartenance ​ d’estime personnelle et un besoin d’ordre supérieur : le besoin d’actualisation ​ (de développement) ​ si on applique cela aux motivations à pratiquer l'activité physique et sportive, cette pyramide s'étagent de motifs de participation liés au fonctionnement physiologique, aux motifs intrinsèques de progression et de plaisir : développer un ‘potentiel’ : l’ê humain se conduirait de façon à satisfaire ses besoins et tendre vers le niveau le plus élevé de l'auto-actualisation qui serait celui de se développer au maximum de ses potentialités cette conception suppose que toute personne naît avec un "patrimoine" et que sa tâche est de le faire fructifier au maximum → conception fermée de la personne qui serait enfermée dans une enveloppe de possibles prédéterminés en extrapolant : un individu naît sportif, etc et est en quelque sorte prédéterminé par son ‘potentiel’​ → sa liberté consiste à accomplir au mieux cette prédétermination et de l'auto actualiser critiques de cette conception : seule une élite parviendrait à cette auto actualisation (99% de l'humianité se contentant de satisfaire les besoins élémentaires) il est opposable que des besoins d'appartenance peuvent être premiers et assurent la satisfaction des besoins plus physiologiques : expérience des singes de Harlow remarque : théorie mise à mal quand on peut observer que des étudiants avec peu de ressources préfèrent se priver d’une alimentation saine et économiser pour l’achat d’un téléphone ​ le besoin d’appartenance à un groupe d’age l’emporte sur la satisfaction de besoins physiologiques de base C Rogers Le fonctionnement complet : l’ouverture à l’expérience : ​ ce fonctionnement permettrait à l'individu d'aborder l'existence en multipliant les expériences enrichissantes le signe serait l'ouverture à l'expérience, la curiosité non bridée par l'anxiété, les phobies → offrirait à la personne une existence plus intense et plus riche, de la confiance en soi, de la créativité et un sentiment de liberté un principe éducatif : pour atteindre : enfant doit être accompagné dans ses mouvements exploratoires de l'environnement avec un regard positif inconditionnel, qui est l'exact opposé du regard positif positionnel (si action alors récompense, sinon punition) s’oppose au renforcement de comportements spécifiques ou à la constitution de mécanismes de défense par trop rigides regard positif inconditionnel : au centre de la démarche active de non directivité chère aux mouvements de l'éducation nouvelle s’inspire d'une vision optimiste de l'individu où celui-ci régule ses comportements quand il se sent compris et accepté le motif d'action est bien conscient et ne doit rien à une manipulation de l'environnement ou à des processus inconscients laisser faire / agir il s'agit de "laisser agir" l'enfant, de l'accompagner dans ses intérêts, ses investissements et en aucun cas de "laisser-faire" qui signerait un désintérêt, une indifférence à l'égard de ce qu'il entreprendrait les participants des éducations coercitives (avec sanction) ont une confusion entre les deux pour discréditer les thèses de cette éducation R White La motivation à l’effectance : il reconsidère ce qui peut amener un organisme à produire un comportement il part de l'idée qu'un organisme placé dans son environnement ne peut qu'agir, qu' il y produit nécessairement un effet, qu'il cherche à contrôler à son profit, et à se percevoir efficace → pousse les organismes à agir : développer un sentiment de compétence ​ c’est la motivation à l'effectance plus on agit efficacement, plus on accroît un sentiment de compétence ​ ce résultat serait celui de l’histoire des réussites de l'interaction efficace avec l’environnement → l’impression qu’un individu garderait d’être la cause de son comportement c’est un cercle vertueux de succès remarque : il s’agit d’un sentiment de compétence, qui peut n’être qu’une illusion exemple : des résultats satisfaisants qui sont dus au hasard mais, il semblerait que l’ê humain développe l’idée qu’il est la cause de ce qu’il lui arrive, qu’il maîtrise son environnement ​ il tient l’idée qu’il est agent de son histoire S Harter La motivation de compétence : elle reprend à son compte les conceptions de White qu'elle développera en les reliant à celles d'autres auteurs pour produire un modèle complet de Motivation de compétence qui a une valeur pragmatique dans le champ de l’apprentissage il rend compte de ce qui se développe psychologiquement comme perception de soi partie en haut à gauche : cercle vertueux du succès de White haut à droite : cercle vicieux de l’échec bas à gauche : associe la contingence de récompense bas à droite : contingences de punition remarque : aspect pragmatique : un éducateur doit organiser son activité de façon à se tenir en permanence sur la partie gauche (succès et non échec) l'indiv dans l'environnement tente de le maîtriser, il y a plusieurs env de maîtrise distincts : ​ physique : aps, apprentissage d’un instrument de musique, geste technique ​ cognitif : apprentissages scolaires, concepts théoriques ​ social : relations interpersonnelles le résultat des essais de maîtrise produisent des effets sur la façon dont le sujet se perçoit ou non comme agent des résultats qu'il obtient quand les effets obtenus sont ceux attendus : ​ il en retire de la satisfaction et se perçoit comme l’origine de ces résultats ​ il pense avoir une valeur certaine dans l’environnement quand ils ne sont pas ceux attendus​ il éprouve du désagrément, qu’il pense contrôlé par l’environnement​ cela affecte la représentation de son agentivité : il se pense sans valeur sur le devenir de son environnement ces corrélats psycho ont été étudiés : estime de soi, lieu de controle, perception de contrôle interne viennent compléter le modèle initial du cercle vertueux de White et celui de l’échec de Harter exemple : le capitaine et son navire le capitaine est maître de son voyage et tient sa trajectoire : cercle vertueux du succès s’il échoue sur une côte sans avoir maîtrisé le cap : cercle vicieux de l’échec Le lieu de controle : J Rotter développe ce concept décrit les croyances que développent les individus selon qu'ils estiment que les résultats de ce qui leur arrive sont plutôt dus à leur propre action (lieu de contrôle interne) ou, à l'inverse, au hasard, à la chance, à la fatalité, aux autres (lieu de contrôle externe)​ → ce serait une caractéristique de la personnalité, liée à l’histoire des réussites et échecs remarque : à un examen un étudiant qui réussit, présente sa réussite comme le résultat de sa propre détermination (lieu de contrôle interne) s’il déclare n’avoir pas travaillé il survalorise sa grande intelligence → lien étroit estime de soi un étudiant qui échoue invoque des éléments externes (prof, maladie) : lieu de contrôle ext​ minimise les incidences négatives sur la perception de soi lieu de contrôle : un des aspects des attributions causales qu’un ind produit pour expliquer sa part de responsabilité dans les réussites ou échecs → croyance et non une analyse objective ​ selon la culture, le trait interne/externe sera valorisé ou non Les attributions causales : Heider et Kelley : affine le monde d’attribution causale des résultats des actes en précisant les composantes, et en montrant que le sujet tend à essayer de sauvegarder au mieux une image positive de lui-même les résultats sont expliqués en termes d’effort, de capacité, ou en terme de chance et difficulté exemple : résultats scolaires échec scolaire : ‘pas de chance’ exonère l’ind de toute responsabilité dans cet échec l’enseignant souligne l’absence de volonté et s’exonère de toute éventuelle difficulté de la tâche proposée et des dispositifs inappropriés extension de la théorie : Weiner propose une classification des attributions causales : ➔​ stables / instables : capacité-difficulté/chance-effort ➔​ contrôlables / incontrôlables : difficulté-effort/capacité-chance ➔​ lieu de contrôle interne / externe : capacité-effort/chance-difficulté il y a 8 combinaisons possibles pour expliquer ses échecs et réussites exemple attribution causale et sport : explication des échecs ou réussites en compétition peut être analysée à l’aide des concepts présentés ci-dessus L’estime de soi : valeur personnelle : les théories gravitent autour de l'idée que le sujet tend à agir de façon à conforter une perception de soi valorisante, une image de de soi, une valeur de soi qui s'affirment par la place déterminante que le sujet pense occuper dans l'évolution et la détermination de cet environnement auto-appréciation de soi a été observée par Coopersmith et son questionnaire d’inventaire d’estime de soi qui évalue l’expression d’une approbation ou désapprobation portée sur soi-même​ → indique dans quelle mesure un individu se croit capable et important ​ c’est un expérience subjective qui se traduit verbalement et par des comportements significatifs remarque : SEI de Coopersmith (quelques items) narcissisme et culpabilité : ces notions rationalisées de l’appréciation de soi sont présentes dans les théories psychanalytiques avec les concepts dynamiques de narcissisme (amour propre) et de culpabilité (auto-accusation) Compétences de base de l’éducateur : cercle vertueux du succès : schéma selon Harter des conséquences d’appréciation de soi lorsque le sujet est placé dans des situations de réussite cercle vicieux de l’échec : conséquences de l'appréciation de soi quand le sujet est placé dans des situations d’échec l’anxiété (attentes de conséquences négatives de ses propres action) est le ressenti inverse du plaisir ​ cet apprentissage de l’impuissance acquise peut conduire à des états plus ancrés de dépression (impuissance généralisée à tout contexte) effets positifs de l’environnement : renforçateurs favorables au maintien d’une bonne motivation de compétence, dont le résultat final est le sentiment d’autonomie effets négatifs de l’environnement : les contingences de punitions maintiennent le sujet dans un état de dépendance à l'environnement (hétéronomie) et affectent négativement l'image de soi et le sentiment de compétence l’effet délétère de l'échec est généralement l'abandon des essais de maîtrise et le renoncement de toute activité remarque : abandon des activités sportives en club le cercle vicieux de l’échec peut être l’explication à ne vouloir conserver que les + performants pour des raisons de compétition, les adhérants ne parvenant pas à ces standards, ils sont pris dans le cercle vicieux de l’échec, et il peut y avoir de l’humiliation application du modèle à l’éducation pour s'assurer de l'évolution dans la partie gauche du modèle, Harter prescrit des comportements de base que se devrait d'avoir tout éducateur : à utiliser : ➔​ feedbacks (stimulus renforçateur) approbatifs (valoriser dans l’activité tout ce qui peut l’être) ➔​ feedbacks différenciés (adresser une approbation des compétences techniques ou cognitives et émotionnelles ou sociales, quelle que soit la situation) ➔​ feedbacks approbatifs formatifs (c’est bien pcq..) à éviter : ➔​ feedbacks négatifs au public novice (ils commettent évidemment beaucoup plus d'erreurs, modeler le comportement par désapprobation conduit à éviter toute initiative et essais en attendant les consignes du coach) ➔​ les jugements moraux externes à la tentative de maîtrise (‘tu es nul’, attaques directes de l’image de soi, relève des comportements pervers de la part des éducateurs, maltraitance pédagogique) A Bandura Le sentiment d’efficacité personnelle : il s'appuie sur les expériences d'apprentissage vicariant pour développer une théorie des apprentissages sociaux app vicariant : celui que l'on peut faire par simple observation d'une personne en train d'accomplir une action il réintroduit le cadre social et culturel dans lesquels les apprentissages se déroulent tels que Lev Vygotsky en avait souligné l'importance dans le développement de l'enfant ce sentiment est proche des conceptions de sentiment de compétence de Harter def : croyance selon laquelle un individu se pense comme à l'origine de ses réussites et succès, qu'il se sent en mesure de poser des buts atteignables et qu'il estime qu'il possède les ressources pour les atteindre exemple : l’échelle de SEP de Ralf Schwarzer et d’estime de soi : 2 concepts à différencier une personne qui ne s’attache pas à un domaine, il lui importe peu de ne pas s’y sentir compétent​ il est très probable qu'une estime de soi satisfaisante puisse être maintenue malgré ses zones entières d'incompétences une forte compétence peut aussi être mise en œuvre dans des contextes où pourtant la personne réprouve l'action elle même → un fort sentiment de compétence peut alors coexister avec une très faible estime de soi le sentiment de compétence est davantage le sep et niveau d’engagement : niv d’engagement : tributaire des attentes de résultats et du sentiment d'efficacité personnelle une attente de résultats faibles avec sentiment de compétence faible : ​ conduira inévitablement à une absence ou très faible niveau d'engagement une attente de résultats faibles avec sentiment de compétence fort : conduira éventuellement à une recherche de milieu avec davantage de défi, ou a des postures dominantes une attente de résultats forts avec sentiment de compétence faible : conduira vers le désengagement et le découragement. une attente de résultats forts avec sentiment de compétence fort : conduira vers un engagement, la persévérance de l'activité les buts assignés de l’activité sont une variable centrale dans le maintien de l’activité, sinon ils figent l’investissement ​ quand l'atteinte des buts s'est réalisée au prix d'un engagement et d'un effort : sentiment d’efficacité personnelle renforcé les sujets sachant se poser des défis ne dépassant pas leurs compétences tout en exigeant un travail certain pour les atteindre sont dans la zone proximale de développement ​ les objectifs doivent être ni trop proches ni lointains, mais proximaux la connivence conceptuelle du S.E.P. et de la motivation dite intrinsèque : ​ S.E.P. est d'autant plus nourri par les progrès objectivés par le sujet agissant que par les évaluations externes conduisant à des sanctions sep et activité physique : plutôt que le talent ou les compétences innées, le Sentiment d'Efficacité Personnelle est un concept qui permet de rendre compte des engagements dans le sport et des performances sportives les programmes d'entraînement construits sur ces bases sont les + à même de conduire les individus vers des standards de perds + élevés que les programmes construits par reproduction ou sur la seule conception behavioriste sep: concept partageable par entraîneurs, éducateurs, sportifs sans pour autant verser dans du psychologisme mal maîtrisé et intrusif CONCLUSION : les psychologies humanistes sont une part constitutive historique du mouvement de l'Ego-Psychology anglo-saxonne qui privilégie l'adaptation de la personne à son milieu. son extension actuelle, la psychologie positive, s'inscrit dans ces conceptions l’environnement y est finalement indépassable, le rôle assigné à chacun est de s'y adapter, de façon plus individualiste que collective nombre de ses connaissances dépassent rarement celles transmises par la "folk psychology", concentrées dans nombre de slogan publicitaires ou psychologie naïve, quand bien même elles sont étayées par nombre de travaux d'administration de la preuve elles enferment le sujet dans un cadre de responsabilité majeure de son histoire, et, en creux, de la culpabilité à ne pas atteindre les standards normatifs de comportement de sa culture d'appartenance, de plus en plus exigeants dans les sociétés modernes d'hyper compétitivité. elles constituent une large part de l'architecture idéologique de l'actuel "bien être", concept difficilement contestable mais dont la prégnance actuelle révèle sans doute, encore en creux, les difficultés croissantes d'adaptation d'une part considérable de la population et pour qui , le mode d'ordre pour répondre à ce malaise est : adaptez-vous, modifiez vous, continuez à vous développer, jusqu'à épuisement psychique devant l'impossibilité à répondre à l'injonction, toujours à venir.. si les intentions humanistes des fondateurs de ses théories ne sont sans doute pas contestables, leurs utilisations sociales actuelles ne sont pas sans laisser d'interrogations : "Vae victis" ? (malheur aux vaincus)