Polycopié TP Chimie et Biochimie 1ère Année Médecine 2023-2024 PDF

Summary

This document is a set of practical exercises in chemistry and biochemistry used in the medical program of a university. The document includes a summary of practical exercises and topics that students will learn in their first year of medical study at a university in Morocco, in 2024. The document contains laboratory instructions

Full Transcript

Module de CHIMIE ET BIOCHIMIE 1ère Année Médecine Polycopié de TRAVAUX PRATIQUES DE BIOCHIMIE STRUCTURALE Responsables des séances : Pr. Abdellah MOUSTAGHFIR Pr.Azzeddine ER-RAMLY Chef de département : Pr....

Module de CHIMIE ET BIOCHIMIE 1ère Année Médecine Polycopié de TRAVAUX PRATIQUES DE BIOCHIMIE STRUCTURALE Responsables des séances : Pr. Abdellah MOUSTAGHFIR Pr.Azzeddine ER-RAMLY Chef de département : Pr.Lhousaine BALOUCH Année Universitaire 2023-2024 1 SOMMAIRE RECOMMANDATIONS GENERALES 3 MATERIEL COURANT UTILISÈ AU LABORATOIRE 4 MATERIEL 4 VERRERIE 4 MANIPULATION I : LES GLUCIDES, ETUDE QUALITATIVE DES OSES 8 RAPPEL DES NOTIONS FONDAMENTAUX SUR LES GLUCIDES 8 REACTION DE CARACTERISATION DES GLUCIDES 10 APPLICATION : IDENTIFICATION D’UNE SOLUTION INCONNUE 12 MANIPULATION II : LES LIPIDES 13 RAPPEL DE NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES LIPIDES 13 LES ACIDES GRAS 14 MANIPULATION III : LES PROTIDES 18 RAPPEL DE NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES PROTIDES 18 PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES DES ACIDES AMINES 19 CARACTERISATION DE LA LIAISON PEPTIDIQUE 19 CARACTERSIATION DES ACIDES AMINES ET DES PEPTIDES 20 CARACTERSIATION DE L’AMPHOTERIE DES PROTIENES 22 COMPTE RENDU 26 2 RECOMMANDATIONS GENERALES Il est absolument nécessaire de lire au préalable le polycopié du TP concerné - La préparation de la manipulation prévue avant la séance de T.P en présentant une fiche récapitulative de la manipulation avant chaque séance (notée) - Il est fortement conseillé de préparer à l’avance le compte-rendu qui sera remis à l’enseignant à la fin de chaque séance. - Présence obligatoire aux T.P. - Port d’une blouse en coton obligatoire. - Arriver à l’heure, aucun retard n’étant toléré. - Préparer la manipulation prévue avant la séance de T.P. - Des interrogations écrites ou orales notées peuvent avoir lieu pendant la séance. - Avoir un marqueur indélébile (gros feutre). - La verrerie est distribuée propre et sèche en début de séance, donc ne pas la rincer. - Travailler proprement et rendre le matériel propre en fin de séance. - Ne pas jeter les déchets solides dans les éviers mais dans la poubelle. - Faire très attention en pipetant les acides et bases concentrés. - Remettre les pipettes dans leurs flacons après chaque usage. - Ne pas manipuler les liquides inflammables (éther, chloroforme) à proximité d’une flamme. - Eviter de casser la verrerie, celle-ci étant parfois très onéreuse. - En cas de brûlures par un acide ou une base, rincer immédiatement à l’eau en attendant les consignes de l’enseignant. - En partant, laver soigneusement la verrerie que vous avez utilisée et nettoyer votre paillasse. Toute paillasse sale sera sanctionnée. - Le compte rendu doit être déposé à la fin de la séance de T.P et doit contenir : Les nom et prénom, groupe de T.P et numéro de paillasse. Le principe de chaque dosage. Les résultats détaillés L’interprétation et la conclusion. 3 Symboles utilisés sur les étiquettes des produits chimiques Symboles utilisés sur les étiquettes des produits chimiques Signification Symbole Description des risques Exemples méthanol, benzène, phénol, Produits qui, par inhalation, ingestion ou naphtalène, Phosphore Toxique, très pénétration cutanée en petites quantités, blanc, sulfure d'hydrogène, toxique entraînent la mort ou des effets aigus ou cyanure d'hydrogène à plus chroniques. de 7%. Produits qui, par inhalation, ingestion ou dichlorométhane, pénétration cutanée en petites quantités, trichloréthylène, peuvent altérer très gravement la santé. Nocif et/ou térébenthine, dichromate Produits non corrosifs qui en cas de irritant de potassium, eau de Javel contact ou d'inhalation peuvent provoquer diluée, ammoniaque entre une irritation de la peau et des voies 5 et 10 %. respiratoires, une inflammation des yeux. Utilisé pour signaler des produits amiante, benzène, cancérogènes, mutagènes, tératogènes et formaldéhyde, Cancérogène, tous les produits pouvant modifier le dichlorométhane, ethanal, tératogène fonctionnement de certains organes arsenic, cadmium, silice comme le foie, le système nerveux, les cristalline,... poumons, etc… Produits pouvant s'enflammer facilement acétone, éthanol, eau en présence d'une source d'inflammation à écarlate, Acétylène, éther température ambiante (< 21°C). Produits diéthylique, insecticides en Inflammable pouvant s'enflammer très facilement en bombe.. présence d'une source d'inflammation même glucose + fructose 2. Mode opératoire Utiliser la liqueur de Fehling précédemment préparée. a. Vérifier qu'il n'y a pas de réduction de la liqueur de Fehling par la solution de saccharose : Dans tube à essai introduire 2 ml de solution de saccharose à 1 %, ajouter 1 ml de la liqueur de Fehling chauffer au bain marie bouillant pendant 5 minutes. La réduction de la liqueur ne se produit pas (la coloration reste bleu). b. Hydrolyse acide du saccharose - Dans un nouveau tube à essai introduire 2 ml de solution de saccharose à 1 %, ajouter 1 ml d'acide chlorhydrique à 1 % ; maintenir le mélange au bain marie bouillant pendant 5 minutes, ensuite neutraliser par 3 à 4 gouttes de lessive de soude (10 N) la solution prend une teinte jaunâtre. - Ajouter ensuite 1 ml de liqueur de Fehling et chauffer quelques secondes. - Constater l'apparition d'un précipité jaune orangé virant au rouge. III. Différenciation entre aldose et cétose (réaction de SELIVANOFF) 1. Principe : Le but du test de Seliwanoff est la distinction entre les cétoses (comme le fructose) et les aldoses (comme le glucose). Le test de Seliwanoff donne une coloration caractéristique des cétoses (rouge cerise). En présence d'acide chlorhydrique concentré et à chaud les cétoses se déshydratent rapidement pour donner le 5-hydroxyméthylfurfural qui se condense avec le résorcinol pour former un composé rouge cerise. 13 2. Mode opératoire Préparer 2 tubes et y déposer 1 ml de solution de sucre à 1% correspondant fructose (tube 1), glucose (tube 2). - Ajouter à chaque tube 1 ml du réactif de Seliwanoff Ajouter à chaque tube +1 ml d'HCl concentré (acide chlorhydrique). - Chauffer les tubes pendant 5 min au bain-marie bouillant et laisser refroidir. Observer et noter les colorations obtenues. Réaction positive: apparition d'une couleur rouge cerise dans le cas du cétose. C. APPLICATION : IDENTIFICATION D'UNE SOLUTION INCONNUE La solution renferme soit du glucose, soit du fructose, soit du saccharose ou de l'eau. Pour l'identification, effectuer la ou les manipulations adéquates. 14 MANIPULATION II : LES LIPIDES A. RAPPEL DE NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES LIPIDES I. Définition : Le terme de lipides est un terme général sous lequel se groupe toute une série de substances naturelles dont les acides gras (acides à chaîne aliphatique monocarboxylique répondant à la formule générale R - COOH) sont les constituants essentiels. Les lipides sont en général des esters résultants de la combinaison de ces acides gras avec certains alcools (dont le glycérol) insolubles dans l'eau, mais solubles dans certains solvants organiques tels que : éther, éther de pétrole, acétone, alcool bouillant etc. La saponification (hydrolyse alcaline) est un procédé qui permet la transformation des lipides en substances solubles dans l'eau. II. L es acides gras Les lipides animaux et végétaux ne contiennent guère qu'une cinquantaine d'acides gras. Dans ce nombre figurent des acides saturés et insaturés, ainsi que des composés à chaîne linéaire ou à chaîne ramifiée. Les composés à chaîne linéaire forment cependant la grande majorité. Un fait significatif est la présence d’un nombre pair d'atomes de carbone dans la quasi-totalité des acides gras naturels. III. Les graisses Le terme "graisse" désigne les lipides qui sont les triesters glycériques des acides gras (triglycérides). A la température ordinaire, ils sont solides ou liquides et dans ce dernier cas, souvent appelés "huiles" (animales ou végétales). Par hydrolyse alcaline ils donnent naissance à des sels alcalins d'acides gras (savons) et à du glycérol. La plupart des graisses naturelles contiennent un mélange d'acides gras saturés et insaturés. - En général, plus la proportion des acides gras saturés est forte, plus le point de fusion de la graisse est élevé. Les acides gras saturés jouant le rôle le plus important, sont les acides : palmitique (C16) et stéarique (C18). - Les acides gras insaturés possédant plus d'une double liaison dans leur molécule, jouent un rôle important dans la nutrition animale. Certains d'entre eux ne semblent pas pouvoir être synthétisés par l'organisme afin de couvrir les besoins de la croissance, et sont 15 par conséquent des constituants essentiels de l'alimentation ; les plus importants d'entre eux sont : les acides linoléique (C18), linolénique (C18) et arachidonique (C20). On les appelle "acides gras indispensables". L'ingestion de l’un quelconque d'entre eux prévient efficacement : on guérit le syndrome de carence (déterminé par un régime entièrement privé de corps gras). On sépare les lipides en : - Lipides vrais contenant au moins un acide gras dans leur molécule. - Substances liposolubles ou ludiques (comprenant des carbures, caroténoïdes etc....) B. LES ACIDES GRAS I. Saponification d'une huile Sous l'action de la chaleur, des alcalins, ou de certains enzymes (lipases), les triglycérides sont hydrolysés en leur éléments constitutifs : acide gras et glycérol si cette hydrolyse s'opère en milieu alcalin, les acides gras libérés se combinent à la base pour donner un savon. Ce savon est en général constitué par un mélange de palmitate, de stéarate, et d'oléate alcalins. L'opération réalisée est appelée saponification : Réaction de saponification d’un triglycéride simple par NaOH 1. Mode opératoire - Introduire dans un erlenmeyer : 2 ml d'huile d'olive, 10 ml de solution alcoolique de soude à 10 %. - Agiter l’erlenmeyer pendant 3 minutes, puis le porter au bain-marie bouillant pendant 5 minutes. - A l'issue de cette opération ajouter au contenu de l’erlenmeyer 30 ml environ d'eau distillée. - Agiter avec précaution ; constater la formation d'une mousse, témoin de la présence d'un savon. 16 - Répartir ensuite la moitié environ du contenu de l’erlenmeyer dans 3 tubes à essais :  Dans le premier : ajouter goutte à goutte de l'acide acétique à 10 % jusqu'à apparition d'un précipité qui est dû à la libération d'acides gras insolubles.  Dans le seconde: ajouter une solution de chlorure de baryum à 10 % jusqu'à apparition d'un précipité du savon de baryum insoluble.  Dans le troisième : ajouter une solution saturée de chlorure de sodium jusqu'à saturation, le savon monte en surface il y ’a relargage du savon. 2. Résultats et interprétations a) De la saponification : le triglycéride s'est dissout rapidement. Il s'est formé un savon de sodium soluble dans l'alcool. Si l'on observe une couche huileuse insoluble à la surface de la solution de savon. C'est : - Soit que la saponification n'a pas été complète par suite d'une addition insuffisante de soude. - Soit que la matière grasse contenant une fraction insaponifiable importante. b) De la mise en évidence des propriétés d'un savon. Les trois précipités sont de nature différente : - Dans le tube 1 : on a acidifié la solution et transformé le savon soluble en une solution d'acides gras insolubles dans l'eau. R1 – COO- Na+ + CH3 - COOH ——>R1- COOH + CH3 - COONa Savon soluble acide gras insoluble - Dans le tube 2 : on a transformé le savon de sodium soluble en savon de baryum insoluble. R1COO 2R1 – COONa + BaCl2 ———> Ba + 2NaCl R1COO Savon de sodium soluble Savon de Baryum insoluble - Dans le tube 3 : on a précipité le savon de sodium par addition d'une solution saturée d'un électrolyte fort. Il s'agit là d'un phénomène purement physique : floculation des solutions colloïdales par les sels neutres : c'est le relargage. 3. Remarque - Définition d'indice de saponification : L’indice de saponification (ou indice de KOSTTSTOERFER) d'un corps gras est la quantité de 17 potasse exprimée en mg, nécessaire pour saponifier 1 g du corps gras en question. L'indice de saponification varie avec le poids moléculaire des acides constituant le corps gras. Plus les chaînes grasses sont longues, donc le poids moléculaire élevé, plus l'indice de saponification est faible et inversement. II. Les acides gras 1. Caractérisation des doubles liaisons des A.G. insaturés a. Principe : La mise en évidence d'un acide gras insaturé peut se faire par Halogénation d’une double liaison de cet acide gras. Halogénation d’une double liaison Exemple : acide oléique qui contient un double liaison, sur cette double liaison, il est possible de fixer deux atomes d'iode : I2 HOOC - C7H11 - CH = CH - C8H17 ————> HOOC - C7H14 - CHI - CHI - C8H17 Acide oléique dérivé d'iode de l'acide Oléique La détermination de la quantité d'iode fixé par un acide gras permet de connaître le nombre de doubles liaisons qu'il contient. La même détermination effectuée sur un lipide permet d'avoir une indication sur le pourcentage d'acides gras insaturés que contient ce lipide. b. Mode opératoire : Introduire 5 ml d'huile végétale dans un tube à essais, ajouter 10 gouttes de solution de lugol, agiter fortement, le mélange prend une coloration rougeâtre caractéristique de l’iode libre. Ensuite chauffer au bain marie jusqu'à ce que la coloration vire au jaune. Quand la teinte rouge a totalement disparu, laisser refroidir, ajouter un égal volume d'eau (5 ml) puis quelques gouttes d'empois d'amidon, on n'observe pas de coloration. c. Résultats : Quand l’iode est totalement fixé, la couleur primitivement rougeâtre (due à l'iode libre) devient jaunâtre (dérivé iodé de l'acide oléique). L'addition d'empois d'amidon ne provoque pas de coloration ce qui indique que tout l’iode a été fixé. Afin de vérifier qu’il n’y a plus de doubles liaisons non iodées on rajoute un excès d’iode en solution de lugol : l’apparition de la coloration bleue nous indique que toutes les doubles liaisons ont été saturées par l’iode. 18 d. Remarque : L’indice d'iode : on appelle indice d'iode (ou indice Hubel) d'un corps gras, la quantité d'iode exprimée en cg qui se fixe, dans des conditions déterminées, sur un gramme de cette substance. Seuls les composés porteurs de doubles liaisons sont susceptibles de fixer l'iode par addition. L'indice d'iode augmente en même temps que la proportion des acides gras insaturés. 19 MANIPULATION III : LES PROTIDES A. RAPPEL DE NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES PROTIDES I. Définition : Les protides constituent le plus important, mais aussi le plus complexe des trois grands groupes de constituants fondamentaux de la matière vivante : Protides, glucides, lipides. Par convention internationale, on groupe sous cette dénomination les acides aminés naturels et tous les composés donnant par hydrolyse un ou plusieurs de ces acides aminés. Par ordre croissant de complexité de leurs molécules, on distingue : les acides aminés, les peptides et les protéines. II. Les acides aminés naturels Les organismes supérieurs disposent de 20 acides aminés différents dont l'enchaînement "au hasard" et en nombre variable constitue le squelette des protéines. Ces acides aminés sont définis par la présence au sein de leur molécule, d'une ou plusieurs fonctions amines et d'une ou plusieurs fonctions carboxyliques. Les acides aminés biologiquement importants contiennent en général une fonction amine en III. Les peptides Ils résultent de l'union d'un nombre restreint d'amino-acide, la liaison a lieu entre le groupement aminé d'une molécule et le groupement carboxylique de la molécule voisine (création d'une fonction amide) avec perte d'une molécule d'eau. Cette liaison peptidique est riche en énergie. 20 IV. Les protéines 1) Les holoprotéines : ce sont des macromolécules dont l'hydrolyse ne fournit qu'un mélange d'acides aminés : sérum albumine, sérum globuline, ovalbumine, … 2) Les hétéroprotéines : leur hydrolyse fournit en plus des acides aminés, d'autres substances non protidiques (groupement prosthétique). Exemple : nucléoprotéines, chromoprotéines,... B. PROPRIETE PHYSICO-CHIMIQUES DES ACIDES AMINES - La plupart des acides aminés sont des composés stables, fondant au dessus de 200°C en se décomposant. - Ils sont insolubles dans les solvants neutres courants, à l'exception de l'eau - On peut en général les recristalliser à partir d'une solution aqueuse d'alcool éthylique. - Les acides aminés sont chargés électriquement du fait de la présence dans leurs molécules de groupement -NH2 basique et de groupement -COOH acide, qui sont ionisés sous forme –NH3+ et COO- selon le pH du milieu. En solution, les groupements carboxyle -COOH acide et amino -NH2 basique existent sous deux formes : chargée et neutre. R-COOH R-COO- + H+ et R-NH3+ R-NH2 + H+ Les acides aminés sont des structures diioniques amphotères. Dans une solution, en fonction du pH, les acides aminés existent sous 3 formes : Les acide aminés sont donc des composés amphotères qui possèdent un point iso- électrique caractéristique (= pH pour lequel le nombre de charges positives équivaut au nombre de charges négatives). La molécule est alors électriquement neutre (Zwitterion) C. CARACTERISATION DE LA LIAISON PEPTIDIQUE I. Principe : L'hydrogène actif de la liaison peptidique est substituable par un métal (sodium, mercure, cuivre). La substitution la plus utilisée dans un but analytique est celle qui met en jeu le cuivre en milieu alcalin : cette réaction est connue sous le nom de réaction du biuret. Elle se manifeste par l'apparition d'une coloration violette; en fait, la réaction du biuret n'est pas exclusivement spécifique de la liaison peptidique elle peut être utilisé pour rechercher la présence des protéines en solution. Si elle n'est pas spécifique, la coloration apparue est toutefois qualitative et quantitative : 21 - Qualitative, parce que le maximum d'absorption de la coloration varie avec le nombre de liaisons peptidiques présentes dans la molécule : - Quantitative, parce que l'intensité de l'absorption est proportionnelle à la concentration protidique. II. Mode opératoire Introduire dans un tube à essais 3 ml de solution protéique, 1 ml de Na OH à 20%. Mélanger puis ajouter 3 à 4 gouttes d’une solution du sulfate de cuivre (1 %) (Solution de biuret), agiter doucement. Constater l'apparition d'une coloration allant du rouge au violet violette. D. CARACTERISATION DES ACIDES AMINES ET DES PEPTIDES I. Réaction communes à tous les acides aminés 1. Principe La ninhydrine (hydrate de tricétohydrindène) se réduit, en oxydant les acides aminés, à PH= 7. Ceux-ci fournissent les aldéhydes inférieurs avec perte I ; CO2 et NH3. La ninhydrine réduite se condense avec NH3 formé et la ninhydrine non réduite, pour donner la dicéto hydrindylidéne-dicéto-hydrin-damine, coloré en bleu. La réaction doit s'effectuer à chaud, en milieu neutre car la coloration vire au violet en milieu acide et se détruit en milieu alcalin. Cette réaction est donnée par les composées dans un groupement -NH2 en  sur une chaîne carbonée. Elle est donc fournie par tous les acides aminés à l'exception de la proline et de l'hydroxyproline. 2. Mode opératoire : Introduire dans un tube à essais 2 ml d'une solution de protéines ; puis 5 gouttes de ninhydrine, porter au bain-marie bouillant pendant 5 minutes. Observer l’apparition d’une coloration bleue violacée. II. Réactions particulières à certains acides aminés ou à certains groupes d'acides aminés 1. La réaction xanthoprotéique a. Principe : Cette réaction caractérise certains acides aminés aromatiques : tyrosine, tryptophane, phénylalanine, par une coloration jaune orangée due à la formation de dérivés benzéniques nitrés en milieu alcalin. b. Mode opératoire : Dans un tube à essais, introduire 2 ml d'une solution protéique (ovalbumine) ; ajouter 1 ml 22 d'acide nitrique concentré, il se forme un précipité blanc de protéines (action d’acide fort). Chauffer au bain-marie bouillant (5 à 10 min) le précipité prend une coloration jaune (en se dissociant partiellement, il communique une teinte jaune au surnageant). Après refroidissement, l’ajout au goutte à goutte d’une solution d’ammoniaque donne une coloration orange au précipité si celui-ci contient des acides aminés aromatiques. 2. La réaction de MILL ON a. Principe : Cette réaction caractérise le groupement phénolique de la tyrosine, en présence de nitrate mercurique en milieu à chaud, par la formation d'un précipité rouge brique. b. Mode opératoire : Dans un tube à essais, introduire 2 ml d'une solution protéique (ovalbumine). Ajouter 1 ml de réactif de Millon et chauffer au bain marie bouillant jusqu'à ce que le coagulum primitivement formé se colore en rouge brique. La réaction se produit aussi à froid mais plus lentement. 3. La réaction à l'acétate de plomb a. Principe : Cette réaction décèle la présence du soufre dans la cystéine et dans la méthionine par formation d'un précipité de sulfure de plomb noir en milieu alcalin à chaud. b. Mode opératoire : Dans un tube à essais, introduire 2 ml de solution protéique, alcaliniser par 1ml de lessive de soude (10 N) ; homogénéiser ; chauffer au bain marie bouillant pendant 5 mn ajouter ensuite 5 gouttes de solution d'acétate de plomb (0,2 M) ; observer l'apparition d'un précipité brun de sulfure de plomb. 4. La réaction de Sakaguchi a. Principe : Cette réaction est spécifique du groupement guanidique de l'arginine qui en milieu alcalin et en présence d'-naphtol et d'hypobromite, donne une coloration rouge foncée. b. Mode opératoire : Dans un tube à essais, introduire 2 ml de solution d'arginine ; ajouter dans l'ordre quelques gouttes de lessive de soude (ION), quelques gouttes d'-naphtol en solution alcoolique et quelques gouttes de solution d'hypobromite de sodium, observer le développement d'une coloration rouge. 5. Réactions de précipitation De nombreux réactifs tel que : 23 - Les acides minéraux (nitrique, phosphotungstique), - Les acides organiques (acide trichloracétique, acide sulfosalicylique), - Les sels ionisés en solution aqueuse Précipitent les protéines de leurs solutions. La plupart provoquent leur dénaturation irréversible car leurs longues chaînes complexes sont très fragiles. On précipite les protéines dans trois cas : - Pour s’en débarrasser (cas de la déprotéinisation d’un sérum en vue du dosage du glucose ou de la créatinine p. ex), - Pour déceler leur présence, - Pour les isoler, les fractionner ….. E. CARACTERISATION DE L’AMPHOTERIE DES PROTEINES I. Principe : Les protéines possèdent un certain nombre de fonctions acides carboxyliques et aminés libres (celle qui ne sont pas engagées dans les liaisons peptidiques). L’ionisation de ces fonctions faibles dépend du pH de la solution. A un certain pH caractéristique de chaque protéine, appelé « pH isoélectrique », les charges positives totales équilibrent les charges négatives. Les réactifs précipitants dénaturants sont souvent des sels ionisés en solution aqueuse : l’agent précipitant se trouvant être selon les cas, l’anion ou le cation. Pour que la précipitation puisse se produire, il faut que la protéine soit chargée positivement pour se combiner avec un anion et négativement pour se combiner avec un cation. Dans le premier cas, la solution doit avoir un pH situé au dessous du pH isoélectrique. Dans le second cas, on doit se trouver au dessus du pH isoélectrique. Contrôler l’exactitude de ces notions par l’expérience qui suit. II. Réactifs : - solution de protéines - solution d’acide acétique 0.2 N - solution hydroxyde de sodium 0,1 N - solution d’acétate de zinc à 5% - solution de tungstate de sodium à 5% III. Mode opératoire : Introduire dans 4 tubes à essai 3 ml de solution de protéines. Acidifier 2 de ces tubes par addition de 1 ml de solution d’acide acétique puis alcaliniser les 2 autres tubes par addition de 1 ml de solution d’hydroxyde de sodium. Ajouter dans chaque tube 1 ml du réactif précipitant (en suivant sur le tableau si dessous). 24 Solution de Protéines (3 ml) REACTIFS (1 ml) Acide acétique Tubes Hydroxyde de Na Tubes "acides" "alcalins" Acétate de zinc à 5% (Zn2+) Tungstate de sodium à 5% (WO4-) IV. Résultat : La dissociation électrolytique des réactifs peut être schématisée de la façon suivante : (CH3COO)2 Zn 2CH3COO- +Zn2+ cations lourds Na2WO4 2Na+ + WO42- anions complexes - Déterminer si chacun de ces réactifs précipite les protéines en solution acide ou alcaline. - Inscrire les résultats dans un tableau : (+) pour précipitation et (-) dans le cas contraire. - Y a-t-il un accord avec les explications théoriques ? Pourquoi ? 25 Compte rendu Doit être déposé à la fin de la séance de T.P 26 NOM : ………………………………….. Date :………………. PRENOM : …………………………… GROUPE : ………………..………….. N° PAILLASSE : …………………….. Manipulation I : LES GLUCIDES Objectifs de la manipulation : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… A - Donner le principe du pouvoir réducteur des oses par la liqueur de Fehling 1- cas du glucose : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… 2- cas du saccharose : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… B - Quel est l’intérêt de la réaction de SelIvanoff : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… C - Identification d'une solution d’ose inconnue : Solution n° …. Donnez le résultat qui correspond à votre solution sous forme de schéma. Solution inconnue (2 ml) Liqueur de Fehling (1 ml) 27 NOM : ………………………………….. Date :………………. PRENOM : …………………………… GROUPE : ………………..………….. N° PAILLASSE : …………………….. Manipulation II : LES LIPIDES Objectifs de la manipulation : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… A- Donner le principe de la réaction de saponifiction : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… B- Interpréter les résultats obtenues pour les tubes 1,2 et 3 après ajout des différents réactifs. a) Tube 1 : ………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………… b) Tube 2 : ………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………… c) Tube 3 : ………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………… C- Donner le principe de la caractérisation des liaisons doubles d’un acide gras insaturé …………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………….. a) Indiquer le rôle de l’iode dans cette réaction …………………………………………………………………………………………………………………………………… b) Indiquer l’intérêt de l’utilisation de l’empois d’amidon à la fin de cette réaction …………………………………………………………………………………………………………………………………… 28 NOM : ………………………………….. Date :………………. PRENOM : …………………………… GROUPE : ………………..………….. N° PAILLASSE : …………………….. Manipulation III : LES PROTIDES Objectifs de la manipulation : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… A- Caractérisation de l’amphotérie des protéines : solution de protéines (3ml) REACTIFS (1 ml) Acide acétique Tubes Hydroxyde de Na Tubes "acides" "alcalins Acétate de Zinc à 5 % (Zn2+) Tungstate de sodium à 5 % (WO4-) Interprétation : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… 29 …………………………………………………………………………………………………………………………………………… B- CARACTERISATION DES ACIDES AMINES ET DES PEPTIDES GROUPES NOM REACTIF CHIMIQUES MODE OPERATOIRE RESULTAT RESPONSABLES 2 ml de solution protéique. Sulfate de - 1ml de soude à 20% Réaction du cuivre (à 1%) - Quelques gouttes d'une Biuret - Soude (à solution de sulfate de 20%). cuivre à 1%. 2 ml de solution protéique. - 5 gouttes de ninhydrine Réaction à la - La ninhydrine ninhydrine - Chauffage au bain marie. pendant 5 mn 2 ml de solution protéique. - 1 ml d'acide nitrique - Acide nitrique Xanthoprotéique concentré. concentré - Chauffage au bain marie pendant 5 à 10 minutes Nitrate de mercure 2 ml de solution protéique. Million -Nitrite de - 1 ml de solution de Million sodium - Chauffage au bain marie -Acide nitrique. -2 ml de solution protéique Acétate de - 2 ml de lessive de soude. plomb en - 5 gouttes de solution Réaction du solution à 10% d'acétate de plomb (à soufre - Lessive de 10%). soude - Chauffage au bain marie. - pendant 2 à 3 minutes. 2 ml de solution protéique Lessive de soude - Quelques gouttes - naphtol en Lessive de soude Réaction de solution - naphtol en solution Sakaguchi alcoolique alcoolique - Hypobromite - Quelques gouttes de sodium Hypobromite de sodium 30

Use Quizgecko on...
Browser
Browser