Cours de Pharmacologie Générale ASG 2024/2025 PDF

Summary

This document is a course outline on general pharmacology. It covers the definition, origin, and categories of medicines. The course is for the academic year 2024-2025, and more information can be found in the included content.

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![](media/image2.jpeg) *Cours préparé par Mme.SIWE LONTSI ( doctorante en pharmacie)* Mail : [siwelaurence\@gmail.com ] **Année Académique 2024/2025** **1. définition, origines des médicaments** **a. Définition** : **La pharmacologie **; est la science du médicament : elle étudie les effets et...

![](media/image2.jpeg) *Cours préparé par Mme.SIWE LONTSI ( doctorante en pharmacie)* Mail : [siwelaurence\@gmail.com ] **Année Académique 2024/2025** **1. définition, origines des médicaments** **a. Définition** : **La pharmacologie **; est la science du médicament : elle étudie les effets et le devenir du médicament dans l'organisme. C'est une vaste discipline qui couvre l'étude du médicament de son développement à son utilisation après sa mise sur le marché. La pharmacologie comprend entre autres l'étude du mécanisme d'action du médicament, la définition de ses conditions d'utilisation, l'évaluation de son efficacité et de sa sécurité d'emploi. La pharmacologie comprend : - La pharmacodynamie : qui étudie le mécanisme d'action des médicaments - La pharmacocinétique : qui étudie le devenir du médicament dans l'organisme - La pharmacologie expérimentale : qui étudie l'effet des médicaments in vitro ou chez l'animal - La pharmacologie clinique : qui étudie l'effet des médicaments chez l'Homme - La pharmacovigilance : qui a pour objectif la détection, l'évaluation, la compréhension, la prévention des effets indésirables pouvant survenir lors de l'usage d'un médicament - La pharmacogénétique : qui étudie les gènes impliqués dans le métabolisme des médicaments ou dans les effets du médicament.  - La pharmacoéconomie : qui évalue l'ensemble des conséquences médico-économiques imputables à l'usage d'un médicament. - La pharmacoépidémiologie : qui évalue sur de grandes populations l'efficacité et le risque de l'usage des médicaments. **-MEDICAMENT** **- Définition technique :** C'est une association de matières premières qui grâce à des opérations pharmaceutiques va aboutir à une forme galénique ou pharmaceutique. Avant d'arriver au stade médicament, il faut passer par l'étape de conditionnement. - Le principe actif (PA) : Responsable de l'action pharmacologique du médicament - Les excipients : Permettent la préparation, la conservation et l'utilisation des médicaments ; Sans action pharmacologique, inertes NB : Un PA seul n'est pas un médicament ! Il faut une association aux excipients ; sous une forme pharmaceutique pour une voie d'administration donnée **a- Définition légale** Article L.511 du Code de la Santé Publique définit le médicament ainsi : «On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou chez l'animal ou pouvant leur être l'homme ou chez l'animal ou pouvant leur être administrée ,en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer , corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique ,immunologique ou métabolique» **b- Origine des médicaments** **. Médicaments d'origine végétale :** Dans un passé pas très lointain, la plupart des médicaments étaient d'origine végétale. L'utilisation des plantes en thérapeutique (phytothérapie) est très ancienne. Elle connait actuellement un regain d'intérêt des scientifiques soucieux du traitement naturel. On peut utiliser soit la plante entière, soit des produits d'extraction qu'elles fournissent. La plante entière ou parties de la plante souvent utilisées sous forme de tisane, exemples : L\'artémisinineaui provient de l\'artémesia, l\'Aspirine (l\'acide acétylsalicylique) nous vient du Saule, la Digitaline de la Digitale et la Morphine du Pavot,L\'artéméther est un sel dérivé d\'un extrait d\'une plante chinoise (Artemisia annua). **. Médicaments d'origine animale** : L'utilisation d'organes ou de glandes en thérapeutique (l'opothérapie) est aussi ancienne que les plantes. Sont utilisés actuellement : les organes, glandes ou tissus humains ou animaux : en régression mis à part le sang et ses éléments. Des principes actifs obtenus après extraction : essentiellement des hormones et des enzymes : exemples : l'insuline, l'héparine (anticoagulant extrait des poumons).. **Médicaments d'origine microbiologique** : Il s'agit essentiellement de vaccins obtenus à partir de bactéries ou de virus atténués ou tués, conférant après injection une immunité contre les infections correspondantes : exemple vaccin antigrippal. Certains antibiotiques sont obtenus à partir de culture de champignon, exemple : le genre Penicillium dont est obtenue la pénicilline. **. Médicaments d'origine minérale** : Ce sont souvent des produits minéraux naturels employés comme principes actifs ou excipients de médicaments : exemples : talc, eau, argile, bicarbonate de sodium. **. Médicaments d'origine synthétique :** C'est la principale source de production des médicaments modernes. Ce sont généralement des molécules obtenues par des méthodes de synthèse de chimie organique. Dans certains cas, il est possible de transformer des molécules déjà connues d'origine naturelle ou synthétique pour aboutir à de nouvelles molécules (hémi-synthèse). **. Médicaments d'origine biotechnologique** : Ce sont des produits élaborés pour l'essentiel par des techniques de génie génétique. Le but est d'isoler des cellules vivantes et de leur faire produire des substances d'intérêt thérapeutique, qu'elles ne synthétisent pas en temps normal. Exemples : Interféron, hormone de croissance. **3- Classification des médicaments** La classification des médicaments peut être faite selon plusieurs critères : 1- Selon l'état physique : solide, liquide, pâteux 2- Selon la voie d'administration : voie interne (orale, rectale, vaginale...) et voie externe (cutanée, oculaire...) 3- Classification selon les propriétés pharmacologiques : anti-inflammatoires, antibiotiques, antalgiques, antipyrétiques, antifongique........ 4- Classification ATC des médicaments : Le système de classification ATC (Anatomique, Thérapeutique, Chimique) a été conçu dans les années 1970 puis recommandé comme standard international par l'OMS en 1996. C'est un système d'inventaire des préparations à usage thérapeutique auxquelles est attribué un code pouvant servir à leur classement. C'est un outil didactique et administratif de regroupement des médicaments par classes en fonction de leur catégorie thérapeutique. Prenons par exemple le code ATC des médicaments à base du principe actif diazépam, à savoir N05BA01 : \- N Système nerveux \- N05 Psycholeptiques \- N05B Anxiolytiques \- N05BA Benzodiazépines \- N05BA01 Diazépam Le code ATC est attribué à un médicament en fonction de la principale indication du principe actif (ou de l'association de principes actifs). Il n'y a en principe qu'un seul code ATC par principe actif (ou par association de principes actifs). 5- Classification selon l'origine de la formule : \- Spécialité pharmaceutique (préparation industrielle, nom commercial, AMM°) Exemple : AMOXIL® \- Préparation officinale (préparation inscrite dans un document officiel pharmacopée) Exemple : éosine aqueuse \- Préparation magistrale (la formule de préparation est présentée sur ordonnance dictée par le médecin) Exemple : préparation anti-chute de cheveux 6- Classification selon la toxicité : La délivrance des médicaments par les pharmaciens obéit à des règles précises selon leur inscription ou non à une liste ou tableau de classification et selon le risque inhérent à leur utilisation. 4. **Etude des formes médicamenteuses** Pharmacie galénique : science et art de préparer, présenter et conserver des médicaments. Son but étant une répartition du PA en doses, faciliter l\'administration du médicament, transporter le médicament jusqu\'à ses sites d\'action. **1 -- formes galéniques destinées à la voie orale** **A -- formes liquides pour la voie orale :** \- Solutions, emulsions, suspensions buvables ; poudres et granules pour solutions ou suspensions buvables ; \- Gouttes buvables ; poudres pour gouttes buvables ; \- Sirops ; poudres et granules pour sirops. +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Advantages | Inconvenient | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | \- pas de délitement, ni de | \- les PA présentés sous forme | | dissolution ; | liquide peuvent s\'altérer | | | rapidement en raison du solvant. | | prise facile pour les jeunes | | | enfants ; | \- conditionnement particulier en | | | flacons et | | \- fabrication simple ; | | | | récipients divers encombrant, | | \- forme liquide homogène, de | lourd, fragile | | concentration déterminée, peut | | | être divisée avec une précision | | | suffisante en doses mesurées en | | | volume ; | | | | | | \- formes multidoses. | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ \~ Mesures des doses: \- Formes à diviser ou multidoses (sirop, gouttes), compte-gouttes normalisés. Fractionnement des doses facile et adaptation de la posologie, mais manque de précision. \- Formes divisées en doses unitaires (ampoules). Les différentes formes liquides : \- Sirops: solution aqueuse contenant une forte proportion de saccharose (consistance et conservation) et un ou plusieurs PA. Excipients des sirops: sirop simple. \- Potions: préparations liquides sucreeys destinées à être prises en cuillerées. Souvent des préparations magistrales, se conservent très mal. \- Solutés buvables: obtenus par simple dissolution d\'un ou plusieurs PA dans de l\'eau ou des Solutés hydro-alcooliques ou tout autre liquide. Substance active toxique (gouttes) ou peu toxique (cuillères, ampoules). \- Solutés retard = suspensions buvables: PA + résine. Flacon agité avant l\'emploi. - Les teintures alcooliques: préparations liquides résultant de l'action dissolvante de l\'alcool sur des substances médicamenteuses. Le titre de l'alcool est variable selon la nature des principes médicamenteux a dissoudre. \- Tisanes: dissolution extractive par action de l\'eau chaude sur une ou plusieurs plantes Sèches, préparations extemporanées et peu concentrées en PA. **B -- formes solides destinées à la voie orale** \- Poudre: forme sèche, présentée soit en vrac soit sous forme de sachet, obtenue par mélangé homogene de PA et d\'excipients préalablement pulvérisés. \- Sachets (industrie) ou paquets (officine): enveloppe de papier ou d\'aluminium contenant des doses unitaires de poudre. Poudre à dissoudre ou à mettre en solution au moment de l\'emploi. Contiennent des PA à forte dose. \- Cachet: forme ancienne adaptée aux préparations magistrales et composée de 2 capsules cylindriques s\'emboitant l\'une dans l\'autre, contenant à l\'interieur une poudre. Actuellement remplacé par la gelule. \- Pilule: forme désuète, préparation de consistance solide, de forme sphérique et de petite masse. Actuellement remplacée par le comprimé. Abus de langage: pilule contraceptive. \- Granule: forme sèche principalement à base de sucre, constituée d\'agregats de particules de faible dimension. Les granules sont soit à croquer, soit a absorber après dissolution ou mise en suspension dans l\'eau (granule pour sirop). \- Tablettes ou pastilles: préparations de consistance solide contenant une petite quantite de PA mélangé à une grande quantite de sucre. On les laisse fondre dans la bouche. \- Pates : préparations semi-molles composées de sucres, de gomme arabique et de PA. On les laisse se dissoudre dans la bouche. \- Capsules: préparations solides constituées d\'une enveloppe sphérique ou ovale de gélatine contenant une dose unitaire de produit. Enveloppe dure: gelatine. Forme cylindrique, allongée, se fermant par emboitement (2 parties: corps et coiffe), contenance variable. Remplace cachet et pilule. Enveloppe composée de gélatine pure ou d\'hydroxypropylmethylcellulose. Enveloppe souple: capsule molle (liquide ou produit pateux). Permet de préparer des formulations dont la biodisponibilite du PA est améliorée par la presence d\'excipients liquides dans lequel le PA est dissout. +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Avantages | Inconvénients | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | \- mise au point plus simple | \- incorporation facile de | | | faibles quantites de PA liquides | | \- fabrication à sec | ; | | | | | \- moins d\'adjuvants (contrôles | \- formes concentrées parfois | | facilites) | toxiques pour le Td ( tube | | | digestif) | | \- liberation du PA plus facile | | | | \- difficultés d\'administration | | \- ouverture souvent possible | chez les patients ayant des | | | problemyes de déglutition ; | | \- réalisable en officine | | | (gelulier) | \- problèmes chez les porteurs de | | | sonde | | | | | | gastrique | | | | | | \- difficultés de formulation | | | initiale | +-----------------------------------+-----------------------------------+ \- Comprimes: préparations solides obtenues par compression d\'un ou de plusieurs PA additionnés d\'adjuvants. Forme la plus répandue, variable (rond, ovale, allonge, batonnet), face plane ou convexe, apparence lisse ou barre de cassure (cp secable, adaptation de la posologie). Nu ou non enrobé Enrobé : recouvert de plusieurs couches de substances diverses, facilite la prise ou la conservation. Aspect lisse ou brillant, mais ne pas les écraser ou les fractionner. Effervescent: non enrobé, dissous dans l\'eau avant absorption. Leur délitement est assuré par un dégagement de CO2. Administration plus agréable pour le malade. Soluble ou dispersible: non enrobé ou pelliculé. Destiné à être dissous dans l\'eau avant administration. Orodispersible: non enrobé, destine à être place dans la bouche où il se disperse rapidement avant d\'etre avalé. Lyoc : préparation solide destiné soit à être placée dans la bouche, soit à être dispersée (ou dissoutes) dans de l\'eau avant administration. À liberation modifiée : +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Advantages | Inconvenient | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | \- dosages précis du ou des PA ; | \- incorporation facile de | | | faibles quantités de PA liquides | | \- forme intéressante pour | ; | | administrer des PA peu solubles ; | | | | \- formes concentrées parfois | | \- administration aisée ; | toxiques pour le Td (tractus | | | digestif) | | \- possibilité de masquer une | | | saveur désagréable ; | \- difficultés d\'administration | | | chez les patients ayant des | | \- nombreuses possibilités de | problèmes de déglutition ; | | contrôle de la Libération ; | | | | \- problèmes chez les porteurs de | | \- conditionnement et stockage | sonde gastrique | | faciles ; | | | | \- difficultés de formulation | | \- bonne conservation ; | initiale. | | | | | \- production industrielle à | \- contre indiqué en cas de | | faible coût. | vomissements | +-----------------------------------+-----------------------------------+ **C -- conseil d\'utilisation des formes orales :** \- Formes orales solides rarement contre-indiquees: tenir compte des troubles œsophagiens et des malabsorptions digestives, tracheotomie = handicap, attention aux malades hospitalisés présentant des troubles psychiatriques et/ou idées suicidaires. \- Comment avaler un comprime ? Jamais en position couchée (retard de la vitesse d\'absorption et risque d\'agressivite locale de certains PA), position assise ou debout, dans certains cas evyiter la position debout (vasodilatateurs), avec le contenu d\'un grand verre d\'eau (tolérance, pharmacocinetique, traitement). \- Avant, pendant, apyres le repas: moment de prise privilégiée en fonction du PA, de la tolérance \- Hygiène : dose unitaire. \- Malade à traiter: personne âgée, risque de suicide ou intoxication accidentelle. \- Écraser un comprime ou ouvrir une gélule : ne pas écraser, ni couper, ni croquer les dragées, comprimés gastro-resistants, comprimés multicouches, comprimés à libération prolongée, comprimés à matrice interne, comprimés dont le PA est amer. Ouverture des gélules possible sauf pour les gastroresistantes, microgranules à libération prolongée ouvertes mais ne pas écraser le contenu ni le dissoudre. Ne jamais écraser, ni ouvrir un comprimé ou une gélule contenant un médicament anticancéreux. **2 -- Formes galéniques destinées à la voie per ou sublinguale** muqueuse linguale et muqueuses du plancher, de la bouche, et de la face interne des joues. **Avantage**s: pénétration directe et rapide du médicament dans la circulation générale, évite l\'epph( effet de première passage hépatique). **Formes galéniques:** comprime sublingual ou glossette, les maintenir sous la langue, retard d\'absorption en cas de sècheresse de la bouche. Médicament d\'urgence. **3 -- formes galéniques destinées à la voie rectale** Environ 20% des formes (en diminution). +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Avantages | Inconvénients | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | \- pratiqué chez le jeune enfant | \- dégradation de certains | | | médicaments par les bacteries du | | \- évite l\'action de lacidité | colon et du rectum. | | gastrique et des | | | | \- substances irritantes pour la | | enzymes digestives sur les PA. | muqueuse rectale. | | | | | \- évite en partie le foie | \- perte de PA en cas de diarrhée | | | (déconseillé d\'administratrer | | \- évite le rejet du PA Lors de | par cette voie en cas de | | vomissements répétés. | diarrhée) | | | | | \- évite les problèmes liés à la | | | saveur des | | | | | | médicaments. | | +-----------------------------------+-----------------------------------+ \- Liquides: lavements, volume important (100 ml, 500 ml). Action locale, administration à l\'aide de canule, sonde rectale. \- Pâteuses: pommades et gels rectaux. Action locale, préparation de consistance molle destinée à être appliquée sur la peau et les muqueuses. Traitement local du rectum car reste plus longtemps que les suppositoires. Préparation: anti-hemorroïde. \- Solides: suppositoire, préparation de consistance molle ou solide à laquelle on donne une forme facilitant l\'introduction dans le rectum. Action locale: laxatif suppo à la glycérine. Action générale : antalgique, hypnotique. **4 -- formes galeniques destinées à la voie parentérale** Les voies parentérales permettent d\'introduire directement le medicament dans les tissus ou dans le sang. Elles n\'empruntent pas le tractus gastro-intestinal. +-----------------------------------+-----------------------------------+ | Avantages | Inconvénients | +-----------------------------------+-----------------------------------+ | \- administration des médicaments | irritation locale | | non résorbables per os, | | | | \- risque d\'infection | | \- posologie précise, | | | | \- materiel stérile | | \- administration chez des | | | malades incapables d\'avaler, | \- éviter l\'association de | | | plusieurs produits dans la meme | | \- action quasi-immédiate (IV) | seringue (incompatibilite). | | | | | | \- Risque d\'intoxication aiguë. | +-----------------------------------+-----------------------------------+ \~ Définitions: les préparations parentérales sont des préparations stériles destinées à être injectées, perfusées ou implantées dans le corps humain. Les différentes formes de préparations: \- Préparation injectable: solution, émulsion, suspension stériles présentées dans des récipients clos et transparents. Sterile: sans germe Solution: aqueuse (solvant = eau ppi), huileuse (solvant = huile d\'olive, forme retard). Émulsion: mélange de 2 liquides non miscibles, on utilise un tensioactif pour les stabiliser. Suspensions: poudre insoluble dans un solvant. Il faut les agiter avant l\'emploi. Ne pas administrer en IV. \- Préparation pour perfusion: solution aqueuse sterile, isotonique au sang, administrée en grand volume, en goutte à goutte. Le materiel de perfusion doit etre sterile. \- Preparation à diluer pour injection ou perfusion: solution stérile destinée à être injectée ou administrée par perfusion après dilution. Elle est diluée au volume prescrit avec un liquide spécifié avant l\'administration. \- Poudre pour injection ou pour perfusion: substance solide et stérile. Elle donne rapidement après agitation avec le volume prescrit d\'un liquide stérile spécifié soit une solution limpide, soit une suspension uniforme. \- Implant: préparation solide, stérile, de taille et de forme appropriées à limplantation parentérale. Ils assurent la liberation des substances actives sur une longue durée. Chaque dose est conditionynee en récipient stérile. [**Exigences des preparaytions pour usage parentérale** :] \* Critère d\'innocuite est relié : \- A la steryilite de la préparation \- A l\'absence de substances pyrogène (préparation injectable =apyrogène). Pyrogène = responsable de poussées fébriles. \* Critère de tolerance: \- Limpidite des préparations : solution limpide, pas de particule en suspension. \- Isotonie: caractères physico-chimiques très proches du milieu interieur. Une solution est isotonique lorsqu\'elle possède la memye pression osmotique que le sang. Cette isotonie est obtenue par addition de substances comme les sels, le nacl, le glucose. \- Neutralite: ph du sang proche de 7,4. Préparation injectable: ph proche de 7,4 (dissolution ou stabilite du ph si different de 7). Reactions lors de l\'injection. \- Absence de douleur a l\'injection: viscosite du solvant, volume d\'injection, PA irritant. **[Conditionnement:]** \- Ampoules, bouteilles \- Flacon type penicilline (poudre a dissoudre extemporanément dans un solvant stérile, ou prête a l\'emploi) \- Seringue prête a l\'emploi **5 -- formes galéniques destinées à la voie pulmonaire (voie aérienne)** Avantages: résorption très rapide Inconvénients: \- Tenir compte des moyens de défense des voies aériennes \- Cellules lymphoplasmocytaires qui élaborent des ig \- Mouvements ciliaires efficaces contre toute particule \> 1µm Formes galéniques de la voie pulmonaire : \- Produits volatils: action locale (inhalation antiseptique) ou générale (anesthésique). \- Aérosols médicamenteux: dispersion dans l\'air de très fines gouttelettes dont le diamètre moyen est \< 5µm. \- Aerosol vrai: obtenu à l\'aide d\'appareils transformant extemporanement le liquide medicamenteux en fines particules de lordre du micron. PA entrainé par un courant d\'air comprimé. \- Pseudo-aerosol: conditionnement pressurisé. Récipient étanche muni d\'un systeme de pulverisation. PA dispersé dans un gaz sous pression. On obtient une dispersion ± grossière de particules médicamenteuses dans un mélange de gaz + air atmospherique. **6 -- formes galeniques destinees aux voies orl** **\* Soins de la bouche et du larynx**: \- Pastilles, gommes \- Collutoires: consistance semi-liquide car excipient = glycerine. Destinés à être appliqués contre les parois de la muqueuse buccale. **- Voie nasale**: instillation d\'un médicament liquide dans le nez du patient sous forme de gouttes ou d\'aérosols. **- Voie auriculaire**: administration du soluté dans le conduit auditif. Action locale. Ci: traumatisme ouvert du tympan. Attention à l\'administration d\'antibiotiques et d\'antiseptiques. Préparation liquide ± visqueuse. **7 -- formes galéniques destinées à la voie oculaire** **Formes liquides**= collyres. Préparation liquide destinée au traitement des affections des yeux. Dilution dans le liquide lacrymal et action sur la cornée et conjonctive. Élimination rapide par les larmes (répéter l\'application). Fragilité de la muqueuse oculaire (précautions particulieres: stérilité, bonne tolérance par la muqueuse). **Qualites obligatoires:** limpidite, stérilité. **Qualites facultatives**: neutralité, isotonie. **[Presentation:]** \- Préparation multidoses: flacon plastique/verre, conservation limitee a 15 jours après ouverture du flacon. \- Dose unitaire: ampoule plastique, capsule molle. Usage unique. **Formes pateuses**= pommades ophtalmiques Excipient: vaseline (bonne tolérance pour l\'œil). Conditionnement de faible volume car usage limité dans le temps. Pommade appliquée le soir le plus souvent, permettant de maintenir plus longtemps le PA sur l\'œil. **8 -- formes galéniques destinées a la voie cutanée:** Préparation pharmaceutique qui peut être utilisé sur la peau en guise de soin ou pour la protéger des agressions. Peau: épiderme, derme, hypoderme. **Formes liquides**: solutions huileuses, liniments **Formes pâteuses**: \- Pommade: action topique ou systémique. Compose dun excipient dans lequel peuvent être dispersées des substances liquides ou solides. \- Crème : préparation composée d\'une phase lipophile et d\'une phase aqueuse. Émulsion. \- Gel: constitué de liquide gelifie. \- Pâte dermique: préparation semi-solide contenant de forte proportions de poudre. \- Cerat: préparation à base de cire. Patch transdermique: timbre transdermique collé sur la peau. Réservoir d\'où la molecule diffuse et est absorbée à travers la peau. Molécule administrée de façon continue. Capable de traverser la peau, active à faible dose. **9 -- formes galeniques destinées à la voie vaginale** \- Liquides: Solutés antiseptiques, bétadine solution gynécologique \- Gels et crèmes \- Ovules \- Comprimés vaginaux: forme la plus utilisée \- Dispositifs intra-uterins - **LA DILUTION DANS LES CALCULS DE DOSES POUR LES INFIRMIERS** **La dilution dans les calculs de doses infirmiers** **Qu\'est-ce que la dilution ?** La dilution est un concept fondamental en chimie et en pharmacologie, mais qu\'est-ce que cela signifie exactement dans le contexte des soins infirmiers ? En termes simples, la dilution consiste à réduire la concentration d\'une substance en la mélangeant avec une autre, généralement un solvant. De la même manière, en soins infirmiers, la dilution permet d\'ajuster la concentration d\'un médicament pour qu\'il soit administré en toute sécurité et efficacement. Il est également essentiel de noter que la dilution ne modifie pas la quantité totale de médicament. Elle modifie simplement sa concentration dans une solution, ce qui permet une administration plus contrôlée. Dans le monde des soins infirmiers, où la précision est primordiale, comprendre et maîtriser la dilution est donc crucial pour garantir la meilleure prise en charge possible des patients. Pourquoi diluer un médicament ? La dilution est bien plus qu\'une simple étape mathématique dans l\'administration des médicaments. Elle est au cœur de la pratique infirmière, garantissant que les patients reçoivent des soins sûrs et efficaces. Mais pourquoi est-il si souvent nécessaire de diluer un médicament ? Voici quelques raisons clés : \- Sécurité du patient : Certains médicaments, à leur concentration d\'origine, peuvent être extrêmement puissants. Administrer ces médicaments sans dilution pourrait entraîner une surdose, avec des effets secondaires potentiellement graves ou même fatals. La dilution permet de réduire la concentration du médicament à un niveau plus sûr pour l\'administration. \- Amélioration de l\'absorption : La manière dont un médicament est absorbé peut varier en fonction de sa concentration. Dans certains cas, diluer un médicament peut améliorer son absorption par l\'organisme, garantissant ainsi que le patient bénéficie pleinement de ses effets thérapeutiques. \- Réduction des effets secondaires : Certains médicaments peuvent causer des irritations ou d\'autres effets secondaires s\'ils sont administrés à haute concentration. En diluant le médicament, on peut réduire ces effets indésirables, améliorant ainsi le confort du patient pendant le traitement. \- Adaptabilité du traitement : Chaque patient est unique, avec ses propres besoins et réactions aux médicaments. La dilution offre aux infirmiers la flexibilité nécessaire pour adapter la dose d\'un médicament en fonction des besoins spécifiques d\'un patient, garantissant ainsi une prise en charge individualisée. \- Facilité d\'administration : Certains médicaments nécessitent une dilution pour être compatibles avec les dispositifs d\'administration, comme les pompes à perfusion ou les sets de perfusion. La dilution garantit que le médicament peut être administré de manière fluide et sans complications. En somme, la dilution n\'est pas une étape arbitraire, mais une composante essentielle de la prise en charge médicamenteuse. Elle garantit que les médicaments sont administrés de manière à maximiser leur efficacité tout en minimisant les risques pour le patient. Se préparer pour devenir un Maître des Calculs de Doses La dilution, bien que conceptuellement simple, nécessite une précision mathématique pour garantir la sécurité du patient. Il existe ainsi des formules éprouvées qui guident ce processus. Lorsque l'on parle de dilution, il y a forcément un rapport de concentration, et si celle-ci diminue, la masse de soluté (m) aussi appelée quantité de matière (n) reste identique. Grâce à cette équivalence nous poser définir la formule de la dilution : C1 x V1 = C2 x V2 Cette formule est la pierre angulaire de la dilution. Elle nous dit que la concentration initiale (C1) multipliée par le volume initial (V1) est égale à la concentration finale (C2) multipliée par le volume final (V2). C\'est une formule essentielle pour déterminer combien de solvant ajouter pour atteindre une concentration spécifique. Comprendre les unités : L\'une des erreurs les plus courantes en dilution est de mélanger les unités. Que tu travailles en millilitres, en grammes ou en toute autre unité, il est crucial de rester cohérent. Si tu changes d\'unité en cours de route, assure-toi de convertir correctement pour éviter les erreurs. Exemples pratiques de dilution a\. Dilution d\'un médicament solide dans un liquide : Prenons un médicament solide de 500 mg que nous souhaitons diluer dans un solvant pour obtenir une concentration de 50 mg/mL. Formule : C1xV1 = C2xV2 Données : C1 = 500 mg (concentration initiale du médicament solide) V1 = 1 mL (volume initial, car le médicament solide n\'a pas encore de volume liquide associé) C2 = 50 mg/mL (concentration finale souhaitée) V2 = ? (ce que nous cherchons) Calcul : 500 mg \* 1 mL = 50 mg/mL \* V2 500 mg = 50V2 V2 = 10 mL Ainsi, pour obtenir une concentration de 50 mg/mL, tu devrais diluer le médicament solide de 500 mg dans 10 mL de solvant. b\. Dilution d\'un liquide dans un autre liquide : Supposons que tu aies 5 mL d\'une solution à 20% et que tu souhaites obtenir une concentration de 10%. Formule : C1xV1 = C2xV2 Données : C1 = 20% (concentration initiale de la solution) V1 = 5 mL (volume initial de la solution) C2 = 10% (concentration finale souhaitée) V2 = ? (Ce que nous cherchons) Calcul : 20% \* 5 mL = 10% \* V2 100% mL = 10%V2 V2 = 10 mL Dans cet exemple, si tu as 5 mL d\'une solution à 20%, tu devrais ajouter 5 mL de solvant pour obtenir 10 mL d\'une solution à 10%. Critères pour éviter les erreurs : Toujours utiliser une seringue ou un autre outil de mesure précis pour mesurer les volumes. Une petite erreur dans le volume peut entraîner une grande différence dans la concentration finale. De plus, n\'hésite pas à demander une seconde vérification si vous êtes incertains de vos calculs. Concept de Double Dilution La double dilution est une technique avancée utilisée lorsque la dilution souhaitée nécessite deux étapes distinctes. Pourquoi une double dilution ? Dans certains cas, la concentration initiale d\'une substance est extrêmement élevée, et une seule dilution ne suffirait pas pour atteindre la concentration désirée. Dans d\'autres situations, la concentration finale souhaitée est très spécifique et nécessite une approche en deux étapes pour garantir la précision. Pour réaliser une double dilution, tu commencerais par diluer la substance une première fois pour obtenir une concentration intermédiaire. Cette concentration intermédiaire devient alors ta nouvelle \"concentration initiale\" pour la deuxième étape de dilution. Ensuite, tu diluerais à nouveau cette solution intermédiaire pour obtenir la concentration finale souhaitée. Exemple : Imaginons que tu aies une solution très concentrée de 1000 mg/mL et que tu souhaites obtenir une concentration finale de 10 mg/mL. Une première dilution pourrait te permettre d\'obtenir une concentration intermédiaire de 100 mg/mL. Ensuite, une deuxième dilution te permettrait d\'atteindre la concentration finale de 10 mg/mL. La double vérification La dilution, qu\'elle soit simple ou double, est un processus qui nécessite une grande précision. Une simple erreur peut avoir des conséquences majeures sur la santé du patient. Les erreurs de dilution peuvent entraîner une surdose ou une sous-dose, ce qui peut être dangereux pour le patient. La double vérification est une étape cruciale pour garantir que la concentration finale est correcte et que le patient reçoit la dose appropriée. Comment effectuer une double vérification ? La première vérification est généralement effectuée par l\'infirmier qui prépare la dilution. Une fois que tout semble correct, un second professionnel de santé (souvent un autre infirmier) vérifie à nouveau les calculs et la préparation. Cette approche collaborative garantit que les erreurs sont détectées et corrigées avant l\'administration du médicament. 2. **Voies d'administration des médicaments** - **Voie entérale** Une administration par voie entérale désigne une absorption par le tube digestif. Les médicaments administrables par voie entérale peuvent être administrés - Par voie haute : - La voie buccale, le principe actif diffuse à travers la muqueuse de la bouche. Exemples de formes galéniques : comprimés, granules, solutions, gouttes, sprays - La voie orale (avalables ou Per os, du latin, parfois raccourci PO), le médicament est avalé par la bouche. Exemples de formes galéniques : les gélules, les comprimés, les dragées, les granules, les solution buvables (sirops, suspensions buvables, potions) - Par voie basse: - La voie rectale, par le rectum. Exemples de formes galéniques : suppositoires. - **Voie parentérale** D\'une manière générale, une administration par voie parentérale désigne les formes d\'introduction d\'un médicament dans l\'organisme autre que par la voie digestive. L\'introduction est corollaire d\'une effraction d\'un tissu biologique. Cela désigne par exemple une administration par perfusion ; les médicaments administrables par voie parentérale sont les solutions physiologiques, suspensions injectables pour la voie générale, ou encore d\'autres types de fluides en injection locale. L\'introduction du médicament se fait en employant une méthode de cathétérisme et peut se réaliser sur plusieurs sites : - Au niveau de la peau : - En intradermique, dans le derme - En sous cutanée, sous le derme - Dans les muscles : - En intramusculaire - En intracardiaque, spécifiquement dans le cœur - Dans les réseaux de liquides biologiques : - En intravasculaire - En intraveineux, dans le réseau veineux - En intra-artériel, dans le réseau artériel - En épidural (dans l'espace péridural), pour l'anesthésie péridurale par exemple en intrarachidien (LCR) - Voie topique, transcutanée : voie cutanéo-muqueuse D\'une manière générale, une administration par voie cutano-muqueuse désigne une absorption par la peau, les muqueuses ou les membranes. Ces voies peuvent être utilisées pour des traitements à visée locale ou générale (systémique). Les médicaments administrables par cette voie sont les patchs, les gels, les crèmes, les pommades, les lotions, les collyres, les sprays, les gouttes ou encore les ovules. L\'absorption se fait : - Par la peau : - Épidermique (crème, lotion, émulsion), sur l'épiderme : voie cutanée - Dermique (patch), au-travers du derme : voie transdermique - Par les muqueuses : - Par voie auriculaire - Par voie nasale - Par voie pulmonaire (inhalation ou instillation), avec absorption par les muqueuses des voies respiratoires. - Par voie vaginale / en intra-utérin, respectivement par le vagin et l'utérus - Par voie cutanée NB : Voie topique, transcutanée le PA agit directement sur la muqueuse (nasale, respiratoire, vaginale...) ou est appliqué directement sur la peau. II- NOTIONS SUR LES GROUPES DE MÉDICAMENTS II.1- ANALGÉSIQUES ; ANTIPYRÉTIQUE **1- Définition** Un antidouleur se dit d\'un médicament utilisé dans la lutte contre la douleur. On distingue deux catégories : \- Les antalgiques : qui atténuent ou baissent la douleur. \- Les analgésiques : qui annulent ou supprime la douleur. \- Antipyrétique : médicament ayant la propriété de baisser la température. Il existe plusieurs sortes d\'antalgiques qui sont dispensés en fonction du type de douleurs rencontrées. Ainsi l \'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classé ceux-ci en trois paliers : \- Palier I : Antalgiques périphériques (pour les douleurs légères à moyennes) \- Palier II : Antalgiques centraux faibles (pour les douleurs moyennes à intenses) \- Palier III : Antalgiques centraux forts ( pour les douleurs très intenses voire rebelles) A- Les antalgiques périphériques (palier I): antalgiques non opiacés On peut les qualifier d\'usuels car ils sont ceux que chaque foyer garde dans sa pharmacie. En effet, ils sont utilisés dans le traitement des douleurs légères à moyennes. Plusieurs familles de médicaments sont utilisées comme antalgiques périphériques. a- Le paracétamol (Efferalgan®, Dafalgan®, Doliprane®, Perfalgan®,...) Propriétés analgésiques et antipyrétiques Prise toutes les 4 à 6 heures. La prise est espacée de 8 en cas d\'insuffisance rénale Pic d'action entre 30 minutes et 2 heures. Contre -indications: insuffisance hépatique ou allergie connue. Effets indésirables: hépatotoxicité si surdosage, rares allergies. Voies: per os, IV, intrarectale. Antidote: N-Acétylcystéine(Fluimucil®, Hidonac®\...) b- Anti-inflammatoires non stéroïdiens \- Salicylés : aspirine (Aspégic®, Aspirine®...) Propriétés analgésiques, antipyrétiques, anti-inflammatoires à fortes doses, antiagrégant plaquettaire. Prise toutes les 6 à 8 heures. Pic d'action entre 20 minutes et 4 heures. Contre-indications: allergie connue, risque hémorragique, ulcère gastrique, grossesse au-delà de 6 mois. Effets indésirables: allergies, troubles digestifs, hémorragie. Voies: per os, IV. \- (Ibuprofène: Advil®, Nureflex®,Nurofen®/Kétoprofène: Profénid®/Diclofenac: Voltarene®...) Propriétés analgésiques, antipyrétiques, anti-inflammatoire à fortes doses. Prise toutes les 6 à 8 heures. Pic d'action entre 30 minutes et 2 heures. Contre-indications: allergie connue, ulcère gastroduodénal, insuffisance hépatique ou rénale sévère, grossesse. Effets indésirables: allergie, troubles digestifs, vertiges, céphalées. Voies: per os, IV, IM, intra-rectal, transcutanée. B- Palier II: antalgiques opioïdes faibles (centraux faibles) a- Codéine / Codéine + paracétamol (Codenfan®, Codoliprane®, Dalfalgan Codéiné®, Efferalgan Codéiné®...) Propriété antalgique. Prise toutes les 6 à 8 heures. Pic d'action entre 30 minutes et 2 heures. Contre-indications: allergie connue, asthme, insuffisances respiratoire et hépatique sévères, allaitement, enfants de moins de 12 ans. Effets secondaires: constipation, somnolence, nausées, vomissements, vertiges, allergie, bronchospasmes, douleurs abdominales, risque de dépendance et de syndrome de sevrage. Voie: per os. bTramadol / Tramadol + paracétamol (Contramal®, Topalgic®, Ixprim®...) Propriété antalgique. Prise toutes les 4 à 6 heures. Contre-indication: intolérance aux opiacés, insuffisance respiratoire et hépatique grave, épilepsie, enfant de moins de 15 ans, allaitement, grossesse. Effets secondaires: nausées, vomissements, vertiges, constipation, sueurs, céphalées, somnolence, douleurs abdominales, diarrhée, palpitation, hypotension orthostatique, allergie, dépendance, syndrome de sevrage, dépression respiratoire. Voies: per os, IV c- Opium + paracétamol / opium + paracétamol + caféine (Lamaline®, Izalgy®...) Propriétés antalgiques et antipyrétiques. Prise toutes les 4 à 8 heures. Contre-indications: insuffisance hépatique grave, enfant de moins de 15 ans, grossesse, allaitement. Effets secondaires: constipation , palpitations, insomnie, allergie, somnolence, dépendance, épistaxis. Voies: per os, intrarectale. C- Palier III:antalgique opioïdes Ils se prescrivent sur une ordonnance sécurisée. a-Morphine (Actiskénan®, Morphine®, Moscontin LP®, Skenan LP®, Oramorph®...) Propriété analgésique majeure. Prise entre 1 et 12h selon la substance choisie. Prise d'action entre 45 minutes et 1 heure (plus rapide pour la morphine IV titrée). Contre-indications: allergie, insuffisance respiratoire, traumatisme crânien, Convulsions, insuffisance hépatique sévère, alcoolisme aigu, delirium tremens, Allaitement, grossesse sauf nécessité absolue, toxicomanie. Effets secondaires: dépression respiratoire, apnée, constipation, nausées, Vomissements, rétention urinaire, bradycardie, hypotension, somnolence, confusion, Vertiges, hallucinations. Voies: IV, SC, per os, péridurale. b-Fentanyl (Durogésic®, Effentora®, Actiq®, Abstral®, Instanyl®...) Propriété antalgique supérieure à la morphine ( le fentanyl est cent fois plus puissant que la morphine). C- Oxycodone (Oxycontin LP®, Oxynorm®, Oxynormoro®...) L\'oxycodone est deux fois plus puissant que la morphine d-Buprénorphine (Temgésic®...) La buprénorphine est trente fois plus puissante que la morphine. N.B: l\'antidote aux opioïdes est la naloxone (Narcan®) **C- Traitements co-analgésiques:** On y regroupe : **\* Les antidépresseurs :** \- Indications : Dans le cadre de l'analgésie, ils sont utilisés dans les algies rebelles pour traiter les dépressions réactionnelles au phénomène douloureux et peut-être par une action antalgique non démontrée. **\* Les anti-spasmodiques** Les anti-spasmodique agissent au niveau des muscles lisses du tube digestif , des voies urinaires et du muscle utérin. Il existe deux familles d\'anti-spasmodiques: \- Antispasmodiques musculotropes : Trimebutine (Débridat®); ( PinaveriumDiecetel®); Phloroglicinol( Spasfon®) \- Antispasmodiques anticholinergiques : Haloperidol+Buzepine (Vesadol®); chlordiazepoxime+clidinium(Librax®) **II.2- LES ANTIPALUDÉENS; ANTIHELMINTHIQUES** **a- Antipaludéens** Le paludisme ou malaria est une maladie infectieuse provoquée par un hématozoaire parasite du sang appelé plasmodium transmit à l'homme par l'anophèle femelle (moustique); Il existe une forme grave avec atteinte neurologique ; c\'est l'accès pernicieux qui atteint surtout les enfants, et qui peut évoluer vers un coma ou un état convulsif. Les principaux antipaludiques actuels peuvent être classés selon leur mode d'action en deux catégories : **1) Les schizonticides sélectifs:** Ce groupe comprend les dérivés quinoléiques et les dérivés de l'artémisinine. a\) Les dérivés quinoléiques: ce sont les amino-4-quinoléines (chloroquine, amodiaquine) et les amino alcools (quinine, méfloquine, halofantrine, luméfantrine). b\) Les dérivés de l'artémisinine (artésunate, artéméther, dihydroartémisinine) : ont une action gamétocytocide, qui réduit la transmission et limite les risques de voir émerger des résistances. **2) Les inhibiteurs des acides nucléiques ou antimétabolites** Ils bloquent la division du noyau de l'hématozoaire. Ce groupe comprend les antifolates(sulfamides, dont la sulfadoxine ; sulfones), les antifoliniques(proguanil, pyriméthamine); les naphtoquinones(l'atovaquone et les antibiotiques, en combinaison avec un antimétabolite (proguanil), on observe une intéressante synergie d'action). Les antibiotiques telques les tétracyclines (doxycycline), les macrolides (érythromycine, azythromycine, clindamycine) peuvent inhiber la synthèse protéique. 3\) Les associations d'antipaludiques \- Les nouveaux antimalariques sont tous associés, en bithérapie au moins, et se démarquent de la plus ancienne des associations : la sulfadoxinepyriméthamine \[SP\] (FANSIDAR®) capable de sélectionner rapidement des mutants résistants. \- Certaines sont fixes : l'atovaquone-proguanil (MALARONE®), l'arthéméter-luméfantrine(COARTEM®,RIAMET®), chlorproguanil-dapsone(LAPDAP®), dihydroartémisinine-phosphate de pipéraquine (MALACUR®). \- d'autres libres, associant toujours un dérivé de l'artémisinine vu la rapidité d'action, l'impact sur la transmission et l'absence de chimiorésistance de P. falciparum : artésunateméfloquine, artésunate amodiaquine, artésunate-SP. \- En prophylaxie, les associations chloroquine-proguanil (SAVARINE®) et atovaquone-proguanil (MALARONE®) sont recommandées dans les zones de chloroquino-résistance. La thérapeutique antipaludique comporte deux volets l'un est curatif, l'autre est prophylactique On utilise : ***La Quinine :*** extraite de l'écorce de Quinquina, c'est antipaludique et antipyrétique. On l'administre à titre préventif dans les régions endémiques à dose de 0,50g/j et à titre curatif à doses fractionnées quotidienne de 2 à 3g.la Quinine peut provoquer chez des sujets prédisposés des troubles visuels, des acouphènes et un urticaire. ***- Antipaludiques de synthèse :*** ***La Quinacrine:*** employée en cas de souches résistantes ; ***La Chloroquine (Nivaquine B\*) :*** a une activité très utile, on la donne à titre préventif **1- [chloroquine]** La chloroquine ou amino-4-quinoléine est un antipaludique schizontocide(action sur les formes endo-erythrocytaires du plasmodium). Elle a également une action cardiaque à partir d'un seuil de concentration (mêmes effets que la quinidine) et une action antiinflammatoire qui se manifeste pour des doses élevées et prolongées. Indications : prévention et traitement du paludisme, polyarthrite rhumatoïde et lupus érythémateux. **Contre-indication :** rétinopathie (sauf si le traitement curatif est nécessaire). **Effets secondaires** : trouble digestifs, céphalés, prurits, éruptions cutanées. Chloroquine NIVAQUINE® **2- [proguanil]** La proguanil est un antipaludique schizontocide. Utilisé en association avec la chloroquine dans les zones de chimio-résistance. Indications : Chimioprophylaxie du paludisme, employé seul ou en association avec un autre antipaludique tel que la chloroquine. Déclaration de l'OMS : Pour réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme, l'OMS à publier le 25 Avril 2002 un communiqué de presse pour engager les pays à adopter de nouveaux antipaludiques non résistants : les associations thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT). L'OMS encourage également de privilégier d'avantage la prévention de paludisme, et recourir à des mesures économiques d'une efficacité avérée comme les moustiquaires imprégnées d'insecticides. EX : Artemether/lumefantrine : Bimalaril ; Artefan... b- les anthelmintiques : Les helminthiases sont des maladies provoquées par des vers intestinaux (Ascaris, oxyures, tænia) qui entraînent des affections plus ou moins graves. Les signes cliniques peuvent être une altération de l\'état général, un amaigrissement, des manifestations allergiques (démangeaisons, prurit anal), des troubles digestifs et une possible expulsion d\'anneaux de vers par l'anus (tænia). En prophylaxie individuelle, on recommandera de se laver les mains avant les repas et après le passage à la selle, de se couper et brosser les ongles, laver les légumes crus. En prophylaxie collective : l\'évacuation des eaux usées et l\'installation de latrines. Contre le tænia, la prévention consiste en la cuisson complète de la viande de porc et de bœuf. Les anthelmintiques sont des médicaments qui provoquent la mort ou l'expulsion des vers. On distingue : [Médicaments qui détruisent le tænia :] **[- Niclosamide:]** ASCARTENE® Taenicide tuant les vers par contact en inhibant la phosphorylation oxydative mitochondriale, actif sur de nombreux cestodes.sa résorption digestive est faible, son élimination est fécale. **Indications :** Taeniasis dû à de grands taenias (Tænia saginata, Tænia sodium, Bothriocéphale) et à de petits taenias (hymenolepis nana et Hymenolepis diminuta) **Contre-indication :** absorption d'alcool, grossesse (par prudence). **[Anthelminthiques actif sur les nématodes]** **[- Pamoate de pyrantel:]** COMBANTRIN®, HELMINTOX®. **Indications :** ascaridiose, Oxyurose, Ankylostomose, Trichocéphalose. Contre-indication : atteinte hépatique préexistante; Association avec la pipérazine dont l'effet s'oppose au pyrantel **Précautions d'emploi :** éviter l'administration chez l'insuffisant hépatique. Dans l'oxyurose, pour éviter une autoréinfestation, prescrire une 2^ème^ prise 2 ou 3 semaines après la prise initiale. La purge et le jeune préalable ne sont pas nécessaires. Imposer des mesures rigoureuses d'hygiène en rapport avec la parasitose concernée. Grossesse et allaitement : s'abstenir par précaution. **[- Albendazole:]** ZENTEL® ; VERZOL® Il exerce une action antiparasitaire en bloquant l'absorption du glucose par les helminthes,ce qui provoque leur mort. **Indications :** ascaridiose, Oxyurose, Ankylostomose, Trichocéphalose, Anguillulose, Taeniasis(lorsqu'il est associé à une autre parasitose sensible à l'albendazole). **Précautions d'emploi :** Les comprimés seront croqués ou avalés. Utiliser avec prudence en cas d'insuffisance hépatique sévère. Renouveler le traitement après 3 semaines si le contrôle parasitologique est positif, surtout lors d'infestation polyparasitaire. La purge et le jeûne préalables ne sont pas nécessaires. Contre-indication : Femme enceinte (embryotoxicité et foetotoxicité chez l'animal). **[- Mebendazole]:** VERMOX® Indications: ascaridiose, Oxyurose, Ankylostomose, Trichocéphalose, Anguillulose, Taeniasis Précautions d'emploi : les comprimés seront croqués ou avalés. La purge et le jeûne préalables ne sont pas nécessaires. Dans l'oxyurose, on procède à un nouveau traitement 15 à 20 jours après pour éviter l'auto-infestation. Contre-indication : Femme enceinte (par précaution). **2) Exemples d\'anthelmintiques syntétisés** Abamectine : contre les vers intestinaux les plus communs, mais inefficace contre les cestodes qui sont plutôt traités au Praziquantel en conjonction avec l\'abamectine Diethylcarbamazine: utilisé contre des filaires tels que Wuchereria bancrofti, Brugia malayi, Mébendazole: utilisé contre les nématodes (traitement des ankylostomoses et oxyuroses) Niclosamide (tredemine) : utilisé contre les cestodes ou plathelminthes Ivermectine utilisé contre les vers intestinaux les plus communs (mais pas contre les cestodes) Thiabendazole -- utilisé contre plusieurs vers intestinaux Pyrantel pamoate (combantrin)-- utilisé contre la plupart des nématodes. Il est actif à la dose de 70 mg/kg en prise unique. Pyrvinium (povanyl) : est un colorant efficace dans le traitement de l'oxyurose et de l'anguillulose. Praziquantel: contre les nématodes et quelques trématodes Triclabendazole: contre des trématodes. Flubendazole: utilisé contre la plupart des parasites intestinaux Fenbendazole utilisé contre certains parasites gastro-intestinaux **II.3.a- Les anti-diarrhéiques :** La diarrhée correspond à l\'émission de selles liquides plus de trois ou quatre fois par jour. La gravité de la diarrhée réside dans la déshydratation qu\'elle peut entraîner. Le premier geste consiste donc à restituer l\'eau et les sels minéraux perdus par le malade, en administrant du sel pour réhydratation orale (SRO). Ensuite seulement, on s\'attaquera à la cause réelle de la diarrhée : \* diarrhée parasitaire : antiparasitaires { (métronidazole FLAGYL®); (Ornidazole TIBERAL®); (Secnidazole FLAGENTYL®);( Tinidazole FASIGYNE®, TRICHOGIN®) }. \* diarrhée bactérienne : antibiotiques (cotrimoxazole: BACTRIM®; amoxicilline: AUGMENTIN® CLAMOXYL®) \* diarrhée virale : pas de traitement spécifique \* diarrhée mycosique : antifongiques (nystatine: MYCOSTATINE®) \* Ralentisseurs du transit : Loperamide (Immodium®) \* Modificateurs de la consistance de selles : Methylcellulose Pictine \* Absorbants: Charbon végetal( carbophos®); Diosmectite (SMECTA®) **II.4- ANTIBIOTIQUES, ANTIVIRAUX, ANTIRÉTROVIRAUX** **a- ANTIBIOTIQUES** Ce sont des médicaments qui détruisent les bactéries ou arrêtent leur multiplication. Les bactéries sont plus ou moins sensibles aux différents antibiotiques (chaque antibiotique est actif sur une ou plusieurs bactéries déterminées). Pour être efficace, le traitement par un antibiotique doit respecter certaines règles : \- ne pas être employé à tort et à travers mais pour une maladie dont le microbe est bien connu. \- respecter la posologie et la durée du traitement (le plus souvent, au moins cinq jours de traitement). **Les grandes familles d\'antibiotiques** **A- Les BETALACTAMINES (action bactéricide)** de 3ème génération ex : ,Ceftazidime; Cefpodoxime; Ceftriaxone; cefotaxime; Ceftriaxone; Céfixime; de 4ème génération ex: Céfépime (Maxipime®) **B- Les MACROLIDES (action bactériostatique)** \- Dalacine \- Pyostacine. **C- Les AMINOSIDES (action: bactéricide)** ex : Amiklin, Gentaline. **D- Les SULFAMIDES (action : bactériostatique**) ex : Adiazine, Bactrim **E- CHLORAMPHENICOL (action bactériostatique)** ex : Tifomycine **F- Les IMIDAZOLÉS (action bactéricide)** ex : metronidazole ( Flagyl®) **G- Les POLYMYXINES (action bactéricide)** ex: Colimycine **H- Les TETRACYCLINES action bactériostatique** ex : Vibramycine, **I- Les GLYCOPEPTIDES (action bactéricide)** ex : Targocid, Vancomycine **J- Les QUINOLONES (actionbactéricide )** ex : Ciflox, Oflocet **K- ANTIBIOTIQUES DIVERS** \- Acide fusidique ex : Fucidine \- Rifamycine ex : Rifocine \- Fosfomycine ex : Fosfocine Pour les antibiotiques, l\'ordonnance médicale est obligatoire. Il ne faut pas administrer la tétracycline,aminosides, quinolone, le cotrimoxazole ou le chloramphénicol à une femme enceinte. La tétracycline ne doit pas être prescrite chez l\'enfant de moins de 8 ans. **. Évaluation de l\'efficacité du traitement** L\'efficacité s\'évalue sur : \- Les signes cliniques généraux : fièvre et signes accompagnateurs, \- Les signes cliniques locaux : douleurs, inflammation, aspect pansement radio pulmonaire, etc., \- Les signes cliniques spécifiques de la pathologie, \- Les signes biologiques. **TPE: donnez pour chaque famille d\'antibiotiques, les indications thérapeutiques, effets secondaires, contre-indications et interactions médicamenteuses.** **b. ANTIVIRAUX** Un antiviral est une molécule perturbant le cycle de réplication d\'un ou de plusieurs virus, permettant ainsi de ralentir mais rarement d\'arrêter une infection virale. Avec les vaccins et la prévention, ils constituent le seul moyen connu pour lutter contre les infections d\'origines virales. DIFFÉRENTS TYPES D'ANTIVIRAUX Les antiviraux constituent un groupe de médicaments en plein développement mais dont le champ d'action est encore limité. Ils sont administrés par voie injectable ou par voie orale. Ils peuvent être prescrits à titre préventif mais surtout curatif. Les principaux antiviraux actuellement disponibles sont : \- Les anti-herpès (aciclovir et dérivés). \- Les anti-cytomégalovirus (ganciclovir et foscarnet). \- Les anti-grippe (oseltamivir et zanamivir). \- Les antiviraux actifs sur les virus des hépatites B (adefovir, lamivudine, entecavir) et C (ribavirine et interferon). **C- ANTIRÉTROVIRAUX** Un antirétroviral (ARV) est une classe de médicaments utilisés pour le traitement des infections liées aux rétrovirus tel que le virus de l\'immunodéficience humaine (VIH) qui cause le sida et le virus T-lymphotrope humain 1 /virus de la leucémie lymphocytaire T humaine de type 1 (HTLV-1). La difficulté rencontrée dans l\'élaboration de ces composés est du même type que celle rencontrée pour les molécules anti-cancéreuses : la spécificité. En effet, les rétrovirus ne possèdent que très peu de molécules qui leur soient propres. Ils parasitent la machinerie cellulaire et la détournent. Bloquer la machinerie de transcription des cellules saines pour bloquer celle du rétrovirus revient à tuer ces cellules saines. C\'est la raison pour laquelle les molécules antirétrovirales sont dirigées contre les enzymes ou autre molécules spécifiques du virus, comme la transcriptase inverse (Inhibiteurs de la transcriptase inverse), les protéases (Inhibiteurs des protéases) procédant à la création des nouveaux virions ou pour les médicaments les plus récents, les mécanismes de fusion virale avec la cellule saine (Inhibiteurs de Fusion) ou ceux réalisant la liaison préalable avec cette dernière (Inhibiteurs d\'entrée). \* Les antirétroviraux actuellement utilisés \- zidovudine (Retrovir, ZDV), molécule également connue sous le nom AZT -lamivudine (Epivir, 3TC) \- abacavir (Ziagen, ABC) \- tenofovir disoproxil fumarate (TDF) \- tenofovir alafenamide (TAF) \- efavirenz (Sustiva, EFV), également connue sous le nom Stocrin \- nevirapine (Viramune, NVP) \* Formes combinées \- Combivir (zidovudine + lamivudine) \- Kivexa (abacavir + lamivudine), association également connue sous le nom Epzicom \* SURVEILLANCE DES EFFETS La prise en charge et la surveillance des effets devront être multidisciplinaires avec une collaboration étroite entre cliniciens, virologues et pharmacologues. En dehors d'un suivi biochimique principalement pour les hépatites (bilan hépatique dont les transaminases, ainsi que des tests diagnostic de type Fibrotest/actitest ou Fibroscan), des marqueurs de suivi virologique (antigénémie, taux d'anticorps, charge virale) sont indispensables pour suivre l'efficacité thérapeutique des anti-VIH et des anti-hépatites). **II.5- SERUM, VACCIN** \- Vaccin : substance d\'origine microbienne ou de synthèse (micro-organismes vivants atténués ou tués, substances solubles \[toxines atténuées, par exemple\], ARN messager) que l\'on administre à un individu ou à un animal, pour les immuniser contre une maladie. \- Sérum thérapeutique : préparation à base de sérum d\'un animal (en particulier du cheval) qui contient un anticorps spécifique à une maladie microbienne ou une substance toxique, et qui est utilisée en injections à titre curatif ou préventif. \* Deux approches différentes dans la lutte contre les infections.- La vaccination est une approche préventive fondée sur la faculté de faire acquérir à l'organisme des moyens de défense immunitaire spécifiques afin d'éviter la maladie ; c'est une immunité active qui est installée et pour une durée importante. -La sérothérapie, au contraire, constitue une approche curative au cours de laquelle on fournit à l'organisme les moyens immunitaires de se défendre alors que l'infection est déjà déclarée. C'est là une immunité acquise de façon passive et très limitée dans le temps. CLASSIFICATION DES VACCINS A- Vaccins inactivés ou inertes :-Définition : Ce sont des suspensions de virus entiers dont le pouvoir infectieux a été détruit grâce à un traitement dénaturant par des agents physiques (chaleur -- rayons U.V) ou des agents chimiques (Formol -- Béta propiolactone) ou de fractions antigéniques (vaccins sous unitaires) susceptibles d'induire une réponse immunitaire protectrice.Exemples :- Vaccin anti poliomyélitique injectable- Vaccin contre la grippe \- Vaccin anti rabique-Vaccin anticoquelucheux inactivé-Vaccin antitétanique-Vaccin antidiphtérique \* Avantages :- Confèrent une immunité humorale si un nombre suffisant de doses de- vaccin efficace est donnée- L'absence de virus vivants exclut une mutation potentielle et la réversion à la virulence.- L'absence de virus vivants permet leur utilisation chez la femme enceinte, les immunodéprimés et les immunosuppressés et leurs familles.- Innocuité parfaite.\*Inconvénients : - Les rappels sont, généralement nécessaires pour maintenir des niveaux détectables d\'anticorps. B-Vaccins vivants atténués :Définition : Ils sont préparés à partir de mutants pathogènes sélectionnés après des passages successifs de la souche sauvage sur le système cellulaire utilisé pour sa multiplication.Ils induisent une protection immunitaire proche de celle qui succède à une infection naturelle, rapidement obtenue (10 à 14 jours après la vaccination) et généralement durable.Exemples : Vaccin poliomyélitique oral Vaccin contre la rubéole -- rougeole- oreillons : ROR BCG (Bactérie) - Avantages- L'immunité acquise peut durer toute la vie.- L'administration ne nécessite pas un personnel spécialisé (pour les vaccins oraux). - Inconvénients- Les virus vaccinaux peuvent muter et dans de rares cas deviennent paralytiques pour les vaccinés et leurs proches contacts ex : poliovirus type 3 = 1cas/106(OMS,1990). - Contre-indication \- chez la femme enceinte, les immunodéprimés et ceux qui sont sous une thérapie d'immunodépression.- Se dégrade quand la chaîne du froid est brisée.CLASSIFICATION DES SÉRUMS Les Immunoglobulines Standards :Elles viennent de donneurs tout venants, non sélectionnés et contiennent des anticorps contre les virus largement répandus dans la population et cela à titre moyen. Elles sont efficaces contre ex : l'hépatite A, la rougeole....... Les Immunoglobulines spéciales :Ce sont des préparations spéciales enrichies en anticorps dirigés contre un virus particulier préparées à partir de sérums de donneurs sélectionnés : Sujets convalescents de l'infection à combattre Sujets récemment vaccinés Sujets reconnus à titre élevé en Acs par un dépistage préalableEx : Igs de convalescents de Zona riches en Acs VZV Igs anti CMV Igs spéciales riches en Acs anti HBS Igs spéciale anti rabique \* Avantages = Efficacité immédiate\* Inconvénient = Risque de réaction allergique Transmission de maladies encore non détectables **II.6- DÉSINFECTANTS, ANTISEPTIQUES, ANTITUSSIFS** **a- DÉSINFECTANTS ET ANTISEPTIQUES**. **Les antiseptiques** sont des médicaments destinés à désinfecter la peau et les plaies, c\'est-à-dire à supprimer les bactéries sur un organisme vivant. **. Les désinfectants** ont pour but de débarrasser une surface inerte (sols, murs, matériel\...) de ses bactéries. Certains produits sont à la fois antiseptiques et désinfectants. **2-Les antiseptiques externes** 2-1- Antiseptiques iodés: Antiseptique de la peau, des plaies superficielles et des muqueuses. Antiseptique de certaines dermatites (à l\'exception des formes suintantes : bétadine scrub®), des ulcères profonds, des plaies chirurgicales (Bétadine tulle®: pansement médicamenteux) Contre-indications : Antécédents d\'intolérance à l\'iode. Nouveau-né de moins d\'un mois. llaitement. Association aux antiseptiques mercuriels (risque de nécrose cutanéo-muqueuse locale par formation de composés caustiques). Grossesse (second et troisième trimestre) Mise en garde : -risque d\'effets systémiques en cas d\'application sur grande surface, sous occlusion, sur une peau brûlée, une muqueuse, une peau de prématuré ou de nourrisson. Antidote : thiosulfate de sodium. **2-2- Le chlore** Il est utilisé le plus souvent comme désinfectant et comme antiseptique sous forme d\'hypochlorite de Na (NaClo). Il est bactéricide sur majorité des bactéries et fongicide. Contre indiqué en d\'hypersensibilité au chlore. Spécialités : eau de javel (utilisé comme désinfectant), soluté de dakin (solution neutre diluée de NaClo à 0.5‰) **2-3- l\'eau oxygénée (H~2~O~2~)** Elle est hémostatique et faiblement bactériostatique, son effet effervescent assure un effet mécanique de nettoyage des plaies. Contre-indication : hypersensibilité à l'H~2~O~2~, association avec KmnO~4~(précipitation de l'H~2~O~2~) H~2~O~2~ à 10V : pour le nettoyage des plaies et dans l\'hémorragie capillaire, épistaxis. **2-4- Permanganate de potassium (KmnO~4~) :** Il est très bien toléré à la concentration de 1 pour 10. 000.Il est bactériostatique sur les germes gram- et +, mais il est fortement inactivé par les matières organiques (sang, pus). **[Indication]** : surtout dans l\'eczéma, les dermatomycoses (champignon de la peau) **[Contre-indication]** : hypersensibilité au produit, contact avec les yeux, association au nitrate d'argent (AgNo~3~) (irritation) ou à l'H~2~O~2~. **[Préparation]** :1comprimé ou sachet dans 1 litre d\'eau. **2-5- Le nitrate d'argent (AgNo~3~)** Il est très astringent (diminution de la sécrétion et de la transpiration), utilisé à faible dose dans les dermatoses suintantes, caustique à forte dose, utilisé sous forme de crayon pour les cautérisations ORL. **2-6- L\'argent colloïdal** Il est utilisé en dermatologie sous forme de pommade dans les phlébites et les furoncles. (collargol pommade®,néo-collargol®) Contre-indication: association au KmnO~4~. **2-7- Sulfate De Cuivre Et De Zinc:** Ils sont bactéricides sur les bacilles gram+ et fongistatique sur les candidoses. **Spécialités**: pommade de dalibour, dermocuivre. utilisés dans les dermatoses infectées, l\'érythème fessier(KENTA) **Contre indiqué**: hypersensibilité à l\'un des composants. **2-8- le mercure** Il a un effet bactéricide (MERSEPTYL) ou bactériostatique (MERCRYL-LAURYLE) sur les germes gram+ et-,et un effet fongistatique sur le candida albicans. Incompatible à l\'iode, le chlore, les acides, le formol, contre indiqué chez le nouveau-né **2-9- les alcools: bactéricides à la concentration de 70%.** Contre indiqué: application sur les yeux, les muqueuses, les plaies. Spécialités: ETHANOL®(antiseptique de la peau saine avant les injections et désinfection du petit matériel après nettoyage. **2.10- La polyvidone iodée (solution à 10%) est utilisée pour :** \- la désinfection de la peau, des plaies et des brûlures : une application à chaque changement de pansement de solution diluée à 2,5% (1 part de solution 10% + 3 parts d\'eau bouillie refroidie). \- le traitement des mycoses, des infections cutanées et manifestations cutanées de certaines viroses (herpès, zona\...) : une application 2 fois / jour de solution à 10%. \- le traitement des infections et mycoses sur les muqueuses : une application 2 fois / jour de solution diluée à 0,5% (1 part de solution à 10% + 19 parts d\'eau bouillie refroidie). \- la désinfection des mains avant un acte médical : après lavage et savonnage, frictionner les mains encore humides avec la solution à 10%. \- la désinfection du petit matériel avant chirurgie : tremper les instruments dans la solution diluée à 2,5% pendant 15 minutes. Ne jamais utiliser de façon répétée chez l\'enfant de moins d\'un mois. Ne jamais associer avec la mercuroscéïne, le Mercurochrome®, le Merfen® **3- ANTISEPTIQUES INTERNES** **3-1 LES ANTISEPTIQUES URINAIRES** Ils sont prescrits par voie orale, rapidement absorbés dans l\'intestin et éliminés sous forme active par les urines. Dérivés de la quinoléine: bactériostatique sur les G+, G- et les candidats. Ex: NABIOL FORTE®. Dérivés de nitrofurane: bactériostatique à faible dose et bactéricide à forte dose. Il agissent bien sur E-coli, staphylocoque.. **Contre-indication** : insuffisance rénale sévère, grossesse (9^ème^ mois), nouveau-né. Ex: FURADANTINE® , FUROZIDE®. \* acide nalidixique : actif sur l\'E-coli Contre-indication : grossesse, allaitement, enfant\

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