🎧 New: AI-Generated Podcasts Turn your study notes into engaging audio conversations. Learn more

Pathophysiologie de l'asthme PDF

Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...
Loading...

Document Details

EliteChrysocolla

Uploaded by EliteChrysocolla

Dr. Silvia DEMOULIN-ALEXIKOVA, PhD.

Tags

asthme pathophysiologie allergies médecine

Summary

Ce document présente un aperçu de différents aspects de la pathophysiologie de l'asthme. Il explore l'incidence et la prévalence de cette maladie, ainsi que les interactions entre les facteurs génétiques et environnementaux.

Full Transcript

Pathophysiologie de l’asthme Dr. Silvia DEMOULIN-ALEXIKOVA, PhD. MCU-PH L’asthme – incidence, prévalence  Une maladie particulièrement invalidante, aucun traitement curatif  334 millions de personnes dans le monde (Enilari and Sinha, 2019)  4 millions d’asthmatiques e...

Pathophysiologie de l’asthme Dr. Silvia DEMOULIN-ALEXIKOVA, PhD. MCU-PH L’asthme – incidence, prévalence  Une maladie particulièrement invalidante, aucun traitement curatif  334 millions de personnes dans le monde (Enilari and Sinha, 2019)  4 millions d’asthmatiques en France  Prévalence: 6% d’adultes  Prévalence: 9% d’enfants ! affection chronique la plus fréquente chez l’enfant !  Cca 250 000 morts chaque année (Bousquet et al., 2007)  > 2000 décès/an en France par asthme  Corticoïdes inhalés – majeur traitement – diminution de la mortalité  Maladies allergiques (dont l’asthme)  Nette augmentation depuis 50 ans – association avec l’urbanisation - enfants!!! (Masoli et al., 2004) L’asthme – définition 2020 (Global Initiative for Asthma. Global Strategy for Asthma Management and Prevention, 2020. www.ginasthma.org) L’asthme - une maladie hétérogène, caractérisée par une inflammation chronique des voies aériennes définie par l’histoire clinique des symptômes respiratoires - la respiration sifflante, - l’essoufflement, - l’oppression thoracique - la toux - variation des symptômes au fil du temps et en intensité - association des symptômes à la limitation variable du débit d’air expiratoire Cette définition a été conclu par consensus, basé sur la considération des caractéristiques qui sont typiques de l'asthme et qui le distinguent des autres affections respiratoires I. Asthme – origines Interaction gènes-environnement A) Génétique – maladie polygénique: (aucun gène n’est responsable à lui seul de la maladie) plus de 100 gènes impliqués dans: - la réaction immunitaire, - les éléments structuraux des voies aériennes - la réactivité bronchique Risque pour un enfant de développer un asthme : 10% en l’absence d’antécédent d’asthme chez les parents 25 % lorsque l’un des deux parents est asthmatique > 50 % si les deux parents sont asthmatiques Prédisposition génétique Interaction gènes-environnement B) Facteurs environnementaux a) principaux - infections virales - sensibilisation aux pneumallergènes b) autres facteurs clairement identifiés - exposition au tabac - pollution de l’air intérieur par les biocombustibles (utilisés pour la cuisine ou le chauffage) a) en période anténatale (exposition de la mère pendant la grossesse) b) en période post-natale (exposition de l’enfant) L’implication des polluants atmosphériques comme les particules de diesel est probable. Interaction gènes-environnement = la rencontre entre un profil génétique et un type d’environnement à l’origine d’une inflammation bronchique DONC a) même génome peut être ou non associé à un asthme en fonction de l’environnement dans lequel il se trouve b) même environnement peut produire ou non un asthme en fonction du génome de l’individu Un des mécanismes : - l’épigénétisme : l’expression des gènes est modifiée sous l’action des facteurs environnementaux (méthylation de l’ADN -> favorisation de l’expression des gènes) Exposition prénatale & risque de développement d’asthme Gruzieva et al., EHP 057012-1 127(5) May 2019 méta-analyse, exposition au PM10 et PM2,5 pendant la grossesse & méthylation de l'ADN du nouveau-né N = 2 411 2 sites de méthylation ADN associés à l’exposition aux PM10 ! Enfants de sexe masculin ! Editorial JACI 2021 148(3):P716-718 Approches de prévention individuelle 8 Interaction gènes-environnement - conséquences Interaction Gènes - Environnement Inflammation bronchique selon le type des cellules inflammatoires recrutés Asthme « T2 – high » Asthme « T2 – low » « éosinophilique » « neutrophilique » associée ou non à associée ou non à l’allergie Hétérogénéité l’allergie Physiopathologie Présentation clinique II. Physiopathologie de l’asthme -> Développement de la réaction inflammatoire bronchique commune à l’asthme T2 – high & non-T2 Inflammation des voies respiratoires, considérée comme un élément central de la physiopathologie de l’asthme 1. Différents mécanismes à l’origine de l’inflammation MAIS 2. Voie finale commune => inflammation qui conduit à l’hyperréactivité bronchique & remodelage bronchique 1. Différents mécanismes à l’origine de l’inflammation A) Asthme T2-high « allergique » Réaction allergique se développant en 2 phases 1. phase de sensibilisation : apparition d’une réaction immunitaire T2 dirigée contre l’allergène -> production d’IgE spécifiques de l’allergène 2. phase effectrice lors d’une exposition à l’allergène: réaction aiguë réaction retardée 1. phase de sensibilisation - polarisation de Th2 Rôle de la cellule dendritique (CD) CD – au contact de l’épithélium respiratoire 1. reconnaissance des signaux de danger -> fagocytose = capture des antigènes (allergène) 2. transport de l ’antigène dans le ganglion drainant 3. Présentation de l’antigène au lymphocyte T naïf 4. Polarisation (différenciation) de lymphocyte T naïf en lymphocyte Th (helper) type 2 Résultat: production des cytokines IL4, IL5 & IL13 1. phase de sensibilisation – production des IgE Rôle de la cellule B cytokines IL4, IL5 & IL13 -> production des IgE -> distribution par voie systémique 1. phase de sensibilisation – sensibilisation du mastocyte Mastocyte: cellule « starter » de la réaction allergique Présente tout au long de l’arbre respiratoire – récepteurs pour IgE sur la surface des mastocytes -> Liaison d’IgE au récepteurs -> sensibilisation (asymptomatique) Mastocytes prêts à répondre lorsque l’hôte est de nouveau en contact avec l’allergène 2. phase effectrice lors d’une exposition à l’allergène Réaction aiguë (15 min) – activation du mastocyte La reconnaissance de l’allergène par des IgE -> activation du mastocyte = libération des médiateurs: Broncho constriction Préformés (histamine, tryptase, TNF) Néoformés (dérivés de l’acide arachidonique (PGs, LT) Induction de Contraction des muscles lisses bronchiques Sécrétion de mucus Vasodilatation Exsudation de plasma –> œdème bronchique ->  Obstruction bronchique 2. phase effectrice lors d’une exposition à l’allergène Réaction retardée 6 à 12 heures après la réaction aigue Médiateurs issus de mastocyte cytokines (IL4, IL5) facteurs de croissance (TNF-α, VEGF) dérivés de l’acide arachidonique (LT) -> Recrutement des cellules d’inflammation Éosinophiles +++++ Neutrophiles T cellules (CD4+) Basophiles Macrophages B) Asthme T2- high « non allergique » e.g. Infection (virale, bactérienne), polluants Activation des cellules de la muqueuse respiratoire -> sécrétion d’IL-33, IL-25 (dans 24hr) Activation de la cellule d’immunité « innée » : Natural helper (ILC2) production cytokines T2 (IL-13, IL5, IL4) Recrutement des cellules d’inflammation éosinophiles ++++ C) Asthme T2-low facteurs environnementaux: endotoxine, ozone, PM, diesel, infections,… Asthme « neutrophile » – provoqué par influx des neutrophiles médié par IL-8 -> recrutement des neutrophiles 2. Voie finale commune Recrutement des cellules d’inflammation cellules résidentes des voies aériennes : cellules dendritiques et mastocytes des cellules circulantes dans le sang, recrutées (attirés) au niveau des voies aériennes : lymphocytes Th2 & polynucléaires éosinophiles, neutrophiles et basophiles allergènes, virus, pollution atmosphérique Barrière épithéliale IL-8 Mastocyte Neutrophile Eosinophile Éosinophile – cellule effectrice centrale de l’asthme T2-high % accru d’éosinophiles hypodenses (activés) dans: – le sang périphérique (hyper-éosinophilie) – liquide de lavage broncho-alvéolaire (LBA), – les produits d’expectoration – le tissu bronchique la réaction locale – caractérisée par l’afflux d’éosinophiles « bronchite desquamative à éosinophiles » -> desquamation de l’épithélium -> bronchoconstriction & hyperréactivité bronchique -> sécrétion de mucus -> augmentation de la perméabilité vasculaire -> œdème inflammatoire Sécrétion des médiateurs de l’inflammation à partir des cellules de l’immunité comme l’histamine, les leucotriènes, …) -> effets sur les éléments structuraux des voies aériennes allergènes, virus, pollution atmosphérique Barrière épithéliale Mastocyte Neutrophile Eosinophile Modifications structurales des voies aériennes A) épithélium et muqueuse altérations structurales importantes - desquamation de l’épithélium 1) Augmentation de sa perméabilité -> plus grande présentation des antigènes aux CD 2) Déséquilibre du rapport cellules ciliés/calciformes ++++ cellules calciformes: –> augmentation de production du mucus -> libération des médiateurs de l’inflammation: favorisation de la survie et de l’attraction des cellules inflammatoires Cercle vicieux: endommagement de l’épithélium -> amplification de la réponse immunitaire -> maintien de l’inflammation chronique Modifications structurales des voies aériennes A) épithélium et muqueuse altérations structurales importantes - desquamation de l’épithélium 1) Augmentation de sa perméabilité -> plus grande présentation des antigènes aux CD 2) Déséquilibre du rapport cellules ciliés/calciformes ++++ cellules calciformes: –> augmentation de production du mucus -> libération des médiateurs de l’inflammation: augmentation d’activation des cellules résidentes (fibroblastes, myofibroblastes, cellules musculaires, etc.) = remodelage Modifications structurales des voies aériennes b) Activation & remodelage des fibres nerveuses fibres afférentes Asthme - augmentation de la densité; - la mise à nu par la destruction de l’épithélium bronchique; - activation par les médiateurs inflammatoires  « Hyper-réactivité bronchique » = Induction d’une bronchoconstriction aux stimuli de moindre intensité/stimuli qui ne la provoquent pas dans les conditions physiologiques Modifications structurales des voies aériennes b) Activation & remodelage des fibres nerveuses Rappel: innervation physiologique Fibres afférentes (fibres C & Aδ) – interaction avec des stimuli extérieurs (changements de température, pH et médiateurs libérés par les lésions tissulaires et l'inflammation) -> transmission vers SNC -> système nerveux autonome & somatique -> Induction des réponses réflexes (écoulement de mucus, bronchoconstriction, toux) Modifications structurales des voies aériennes b) Activation & remodelage des fibres nerveuses fibres afférentes Asthme - augmentation de la densité; - la mise à nu par la destruction de l’épithélium bronchique; - activation par les médiateurs inflammatoires  Libération des tachykinines (substance P, neurokinines) à partir des fibres afférentes -> induction d’une inflammation « neurogénique » dans les endroits éloignés du site initial d’endommagement Contributions aux poussées Cercle vicieux: amplification de la réponse immunitaire -> maintien de l’inflammation chronique II. Physiopathologie de l’asthme - conclusions Interaction Gènes - Environnement Différents mécanismes à l’origine de l’inflammation Inflammation Hyper-réactivité Remodelage bronchique bronchique Obstruction bronchique réversible spontanément ou sous traitement symptômes

Use Quizgecko on...
Browser
Browser