Summary

This document explores the second phase of industrialization in Canada, focusing on the role of foreign investment, particularly from the US, in developing key industries like hydroelectricity, pulp & paper, and metalworking. The document also touches on worker movements and labor practices in that context.

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1 Partie 2A: 2 3 4 La deuxième phase industrielle La politique nationale de J.A. Macdonald a contribué non seulement à se sortir de la crise économique de 1873 mais aussi à développer un plus vaste marché intérieur....

1 Partie 2A: 2 3 4 La deuxième phase industrielle La politique nationale de J.A. Macdonald a contribué non seulement à se sortir de la crise économique de 1873 mais aussi à développer un plus vaste marché intérieur. L’économie canadienne vit une période prospère (taux de chômage très bas). La politique nationale a donc mis en place les éléments nécessaires pour que le Canada passe à une deuxième phase d’industrialisation. Plusieurs investisseurs étrangers, principalement les Américains, sont séduits d’investir au Canada afin de former de grandes entreprises qui détiendront le monopole (contrôle exclusif) dans leur domaine. Ils veulent exploiter principalement les ressources naturelles canadiennes manquantes aux États-Unis. La deuxième phase industrielle 5 La 2e phase repose principalement sur l’exploitation de nouvelles ressources naturelles. Cela suscite le développement de différentes régions du Québec. Désormais, les nouvelles industries s’établissent près des matières premières et près des sources d’énergies dont elles ont besoins au lieu de s’installer dans les grandes villes. La deuxième phase industrielle 6 En effet, l’exploitation de certaines ressources naturelles, comme l’aluminium, nécessite beaucoup d’énergie et coûte cher à produire. Alors, le Québec, avec ses nombreuses rivières, commence à développer une nouvelle source d’énergie, l’hydroélectricité. Le Québec peut produire cette énergie en grande quantité et à faible coût. De 1898 à 1929, plus de 50 centrales hydroélectriques sont construites au Québec qui devient le principal producteur d’hydroélectricité au monde. La plupart des centrales hydroélectriques et ses infrastructures sont financés par des compagnies américaines. À cause de cela, il devient désormais alléchant pour les investisseurs le développer l’industrie lourde telle que la métallurgie, les pâtes et papiers, produits chimiques et l’aluminium. Industrie lourde: Pâtes et papiers 7 Vers 1900, le besoin croissant des États-Unis en papier journal amène les Américains à se tourner vers le Québec à cause de ses forêts d’épinettes, de ses cours d’eau qui facilitent le transport, du faible coût de l’énergie hydroélectrique et de l’interdiction provinciale d’exporter la pâte (juste le papier). Vers 1910, le Québec devient le plus grand producteur de papier au monde. Industries lourdes: Métallurgie, aluminium et produits chimiques 8 Le développement de centrales hydroélectriques permet le développement de ces deux nouvelles industries lourdes qui nécessitent beaucoup d’énergies pour être exploitées. De plus, l’éloignement de certaines mines favorise le développement de nouvelles régions industrielles comme les Cantons-de-l’Est et l’Abitibi en 1910. Les caractéristiques de la deuxième phase industrielle 1 Quand? De 1896 à 1930 9 Propriétaires : Investisseurs (entrepreneurs) : la bourgeoisie 2 Qui ? d’affaire anglophone canadienne et américaine. Main d’œuvre : Ouvriers de plus en plus spécialisés 3 Où construit-on les Dans les régions (Mauricie, Saguenay, Outaouais, Abitibi, Cantons-de-l’Est). industries ? Près des ressources naturelles et des sources d’énergie. Produits alimentaires Légère Produits laitiers Manufacture appareils électriques 4 Types d’industrie : Pâtes et papiers Lourde Alumineries Produits chimiques Metallurgie (fer, plomb, zinc, or, argent, cuivre, amiante) Hydroélectricité 10 11 Exercices cahier: 241 à 243 12 Mouvement syndical 13 Il existe peu de lois pour protéger les travailleurs, le gouvernement du Québec, influencé par le clergé catholique et la bourgeoisie d’affaire, hésite à intervenir dans le monde du travail. Les travailleurs syndiqués revendiquent toujours de meilleures conditions de travail. Ils organisent des manifestations et des grèves comme moyens de pression afin d’augmenter leur pouvoir de négociation. Les grèves sont peu efficaces car les patrons engagent des briseurs de grève, c’est-à-dire de nouveaux travailleurs pour remplacer ceux qui font la grève. Aussi, le gouvernement réprime violemment les grévistes en faisant intervenir la police ou l’armée. Syndicats américains v.s. syndicats catholiques 14 Comme les syndicats ne sont pas reconnus officiellement par le gouvernement du Québec, le pouvoir de négociation des ouvriers avec le gouvernement et les patrons d’entreprises est très faible, les syndicats canadiens décident donc de s’associer aux grandes organisations syndicales américaines (les Chevaliers du travail et à la Fédération américaine du travail) qui sont plus développées et plus organisées. Le clergé catholique dénonce cette initiative qu’il considère d’anticléricale. Il décide alors de fonder les premiers syndicats catholiques dès 1901 dans le but de contrer le mouvement anticlérical qu’apporte les syndicats américains. Ces syndicats se rassembleront en 1921 pour former la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC). Il s’agit d’un syndicat qui défend principalement les ouvriers spécialisés francophones. Avec la montée du syndicalisme canadien qui est désormais appuyé par le clergé catholique, le gouvernement du Québec commence à adopter des lois en matière de travail (lois sur les accidents de travail, lois sur le travail des femmes et des enfants). En 1924, le gouvernement du Québec reconnait officiellement les syndicats d’ouvriers. Cela permet aux conventions collectives négociées (entente sur les conditions de travail) entre l’employeur et les employés) d’être aussi reconnue. Coopérative agricole 15 Comme les banques ne prêtent pas d’argent aux agriculteurs qui n’ont pas assez de capitaux et comme ils ont désormais besoin de machines agricoles pour améliorer leur productivité, les agriculteurs, qui ne font pas parti des syndicats, se regroupent pour fonder des coopératives agricoles afin de pouvoir concurrencer les producteurs américains. Le but d’une coopérative est de mettre en commun des ressources financières ou matérielles de plusieurs personnes pour s’acheter des biens communs dans le but de se le partager et non dans le but de faire du profit. les surplus et les profits qui en résultent. Par exemple, un groupe d’agriculteurs (coopérative agricole) décide de s’acheter un tracteur et de partager le coût de l’achat du tracteur, l’utilisation du tracteur et les réparations que celui-ci nécessite. Coopérative financière 16 Alphonse Desjardins fonde la première caisse populaire en 1900. Il s’agit d’une coopérative financière dont le but d’offrir des services financiers (épargne, emprunt, placement, etc.) plus accessible aux petits entrepreneurs et aux agriculteurs des régions parce que les banques sont trop éloignées de ces régions. Elles sont situées uniquement dans les grands centres urbains. Cette coopérative sert à se partager l’accès aux services financiers pour tous les membres qui y adhèrent et contrairement à la banque qui recherche le profit, la caisse redistribuera sont profit équitablement entre tous ses membres sous la forme d’une ristourne. 17 Exercices cahier: 260, 261, 262-263 (3,4,5). 18 Le développement démographique du Canada 19 La publicité favorise le recrutement d’immigrants pour peupler l’Ouest canadien qui sont attirés par le fait qu’on octroi (donne) des terres à tous ceux qui choisissent de s’y installer. L’arrivée massive d’immigrants poussent les organismes de charité et les groupes religieux à les accueillir et à les aider à s’installer dans leur nouveau pays d’accueil. La plupart des immigrants proviennent surtout des îles britanniques et des États-Unis, mais on commence à accueillir les peuples de l’Europe de l’Est: Les Slaves (Ukrainiens, Serbes, Russes, Slovaques, Tchèque et Polonais). Par conséquent, la population canadienne devient plus diversifiée (origines, langues). Nouvelles provinces et 20 territoire L’augmentation de la population de l’Ouest canadien mène à la création du territoire du Yukon en 1898 et à la création de deux nouvelles provinces en 1905: La Saskatchewan et l’Alberta qui deviennent les 8e et 9e provinces canadiennes. Le contrôle de l’immigration et la minorité franco-catholique 21 Au début du 20e siècle, l’immigration massive (plus de trois millions) fait peur et rend hostile plusieurs Canadiens. Les pressions racistes et xénophobes de la population poussent le gouvernement canadien de Wilfrid Laurier à mettre en place plusieurs politiques discriminatoires pour restreindre l’immigration de certaines communautés (ex. Afro- Américains, Chinois, Japonais, Indiens) et pour empêcher les criminels, les malades et les handicapés d’entrer au pays. On privilégie avant tout les chrétiens. L’arrivée massive d’immigrants contribue à diminuer le pourcentage de francophones au sein du Canada. Les droits des minorités francophones subissent alors de nombreux reculs. En effet, les provinces de l’Ouest décident de ne pas respecter la constitution (AANB) qui protège les droits scolaires des minorités religieuses. Ces provinces décident que l’anglais sera la seule langue d’enseignement dans toutes les écoles. Le français devient alors menacé dans les provinces majoritairement anglo-protestantes. Malgré cela, le gouvernement du Canada renonce à intervenir pour forcer les provinces à respecter les minorités franco-catholiques telle que convenue lors de la création de la Constitution. 22 Exercices cahier: 236 à 240 23 L’impérialisme canadien-anglais 24 e À la fin du 19 siècle, la plupart des Canadiens anglais sont fortement attachés à l’empire britannique. Plusieurs d’entre eux sont très actifs dans des organisations telles que l’Imperial Federation League, le Canada First et le mouvement orangiste, des organisations en faveur d’un Canada unilingue anglophone et protestant. Les impérialistes canadiens-anglais trouvent avantageux pour le Dominion du Canada de faire partie de l’empire britannique parce que le Royaume-Uni peut mieux défendre le territoire canadien et mieux protéger son économie. Alors, les impérialistes canadiens-anglais souhaitent, par respect pour leur mère patrie (pays d’origine), que le Canada participe systématiquement aux conflits armés dans lesquels le Royaume-Uni est engagé (politique extérieure) afin de leur démontrer le soutient et la fidélité du Dominion. Le nationalisme canadien-français 25 Contrairement aux Canadiens anglais, les Canadiens français n’éprouvent pas d’attachement envers l’empire britannique. Plusieurs sont anti- impérialistes. Ils veulent que le Canada soit plus autonome face à l’empire britannique. Ils souhaitent que le Canada puisse décider par lui-même, au moyen d’un vote du Parlement du Canada, s’il participe ou non aux conflits impliquant la Grande Bretagne compte tenu que le Dominion ne contrôle pas encore les décisions de ses affaires à l’étranger (politique extérieur). De plus, ils éprouvent de l’attachement envers la nation canadienne- française qui cherche à conserver et à protéger la langue française et la religion catholique dans toutes les provinces canadiennes. Contrairement aux impérialistes, Henri Bourassa, nationalistes canadiens- français et fondateur du Journal Le Devoir, veut une plus grande autonomie canadienne face à la Grande-Bretagne et il veut défendre les droits des minorités francophones au Canada. Le nationalisme canadien de Wilfrid Laurier 26 En 1896, Wilfrid Laurier (Parti libéral) devient le premier Canadien- français à devenir premier ministre du Canada. Il souhaite diminuer les tensions entre les impérialistes canadiens- anglais et les nationalistes canadiens-français en proposant des compromis en faisant la promotion d’une nouvelle identité nationale canadienne. Wilfrid Laurier met en valeur l’existence de deux cultures fondatrices du Canada, l’une française et l’autre britannique, qui doivent s’unir et vivre en harmonie pour que le Canada se développe en tant que Dominion.. La guerre des Boers 27 En Afrique (1899), deux républiques sont contrôlées par les Boers, peuple d’origine néerlandaise (des Pays-Bas). Plusieurs Britanniques décident de s’y installer dans le but d’exploiter l’or et les diamants qui s’y trouvent. Offusqués, les Boers décident de se rebeller. Le Royaume-Uni décide alors d’envoyer des soldats pour les combattre dans le but de prendre possession du territoire.. Les impérialistes canadiens-anglais demandent donc au gouvernement du Canada de Laurier de participer à cette guerre pour soutenir la mère patrie (l’Angleterre) tandis que les Canadiens français s’y opposent car ils s’identifient aux Boers, comme peuple opprimé. Wilfrid Laurier propose donc un compromis : il décide d’envoyer des soldats (environs 7000) volontaires. À la Chambre des communes, le député libéral Henri Bourassa dénonce avec force l’envoi de soldats canadiens en Afrique du Sud. Pour protester contre la décision de Wilfrid Laurier, Henri Bourassa démissionne du Parti libéral et devient député indépendant. La participation du Canada à ce conflit confirme l’engagement du Dominion à soutenir l’empire britannique dans les conflits futurs sans imposer aux anti-impérialistes d’y participer. La marine canadienne 28 À cette époque, la marine britannique (Royal Navy) est la plus puissante flotte navale du monde, mais l’Allemagne est sur le point de la rattraper. Le Royaume-Uni demande alors à ses dominions de contribuer à renforcer la marine britannique en fournissant une aide financière ($). Les impérialistes estiment que le Canada doit contribuer directement à augmenter la puissance de la Royal Navy en lui fournissant de l’argent et des navires tandis que les nationalistes canadiens-français souhaitent, pour la protection du Canada, la création d’une marine canadienne. Devant la controverse, Wilfrid Laurier propose un compromis. En 1910, le gouvernement canadien fonde la Marine royale du Canada. Il est alors décidé que la marine canadienne sera sous les ordres du gouvernement canadien. Toutefois, en cas de nécessité, elle devra servir à aider le Royaume-Uni. 29 Exercices cahier: 214, 215, 216(4,5), 217(7). 30 Le déclenchement de la Première Guerre mondiale 31 Au début des années 1900, l’Allemagne est devenue la puissance industrielle de l’Europe. La rivalité avec les autres puissances (France, Royaume-Uni) provoque une course aux armements qui les préparent à la guerre. En 1914, l’héritier du trône de l’empire d’Autriche-Hongrie, l’archiduc François-Ferdinand et son épouse sont assassinés par un nationaliste serbe à Sarajevo. La Serbie refuse que l’Autriche-Hongrie enquête sur l’attentat. Alors, celle-ci décide de déclarer la guerre à la Serbie. Cet événement entraîne une réaction en chaine. Tour à tour, chaque État européen se déclare la guerre en fonction de leurs alliances militaires. Deux camps se forment : La Triple-Entente (Alliées): Royaume-Uni, France, Russie et la Triple- Alliance (Axe): Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie. C’est le début (1914) Grande guerre (Première Guerre mondiale). L’armistice (fin des combats) marque la fin de la guerre en 1918. La participation canadienne à la Première Guerre 32 mondiale R.L. Borden devient le Premier ministre du Canada (Parti conservateur) de 1911 jusqu’en 1920. Comme le Dominion du Canada est une colonie qui appartient au Royaume-Uni, alors le Canada et toutes les autres colonies britanniques sont entrainées automatiquement dans ce conflit mondial parce les dominions britanniques n’ont pas le contrôle de leurs politiques étrangères (politique extérieur). Ce conflit devient donc mondial car toutes les colonies du monde n’ont d’autre choix que d’appuyer elles aussi leur empire. Chaque empire voudra agrandir son territoire sur le continent européens où se déroulent l’ensemble des batailles. La participation canadienne à la Première Guerre mondiale 33 En 1914, Borden fait adopter la Loi sur les mesures de guerre qui restera en vigueur jusqu’en 1920. Cette loi permet d’augmenter beaucoup les pouvoirs du gouvernement fédéral parce qu’il peut gouverner par décret. C’est-à-dire que le cabinet des ministres peut prendre des décisions sans que celles-ci soient adoptés par la Chambre des Communes lorsqu’il est question de la sécurité du pays. Les droits sont abolis au nom de la sécurité et le gouvernement a la capacité d’imposer la censure (contrôle de l’information) aux journaux canadiens. Le gouvernement fédéral crée alors une armée d’environs 630 000 Canadiens pour satisfaire les exigences du Royaume-Uni: le Corps expéditionnaire canadien. De ce nombre, 424 000 sont envoyés au front (sur les champs de bataille), en Europe. Les Canadiens participent aux batailles les plus importantes : de la Somme, de Vimy, de Passchendaele et d’Ypres. Environs 67 000 soldats canadiens meurent pendant ce conflit et il y eu plus de 173 000 blessés canadiens. La participation canadienne à la Première Guerre mondiale 34 Effort de guerre: La population canadienne doit contribuer de différentes manières à la guerre afin d’aider ses alliées: La Triple Entente. Les agriculteurs doivent augmenter leurs récoltes afin d’assurer du ravitaillement (fournir en nourriture) des troupes au combat. Les industries sont transformées pour produire du matériel de militaire (armes, munition, uniforme, etc.). Les femmes remplacent les hommes (partis au front) dans les industries en tant qu’ouvrière. Le gouvernement Borden adopte la Loi de l’impôt de guerre sur le revenu (impôt fédéral) pour financer l’ajout de 100 000 hommes dans l’armée canadienne. Le gouvernement propose aussi à la population canadienne d’investir dans les emprunts (Obligations) de la Victoire: c’est-à-dire qu’un citoyen peut prêter de l’argent au gouvernement en échange de la promesse de celui-ci de rembourser les prêts après la guerre avec un taux d’intérêt qui surpasse celui des banques. La population prêtera en tout près de 2 milliards de dollars au gouvernement fédéral. La crise de la conscription 35 La conscription est l’enrôlement obligatoire d’hommes, âgés entre 20 et 45 ans, célibataires et sans enfant. Jusqu’en 1917, les soldats qui s’enrôlent dans le Corps expéditionnaire canadien sont tous volontaires. La plupart sont d’origine Britanniques ou Canadiens-anglais. Seulement 5% des militaires du Canada sont Canadiens-français qui forment le 22e bataillon d’infanterie qui est le seul composé uniquement de francophones. Cependant, à partir de 1917, il commence à manquer de soldats volontaires. Borden considère qu’il devient nécessaire de décréter la conscription tandis qu’Henri Bourassa (Nationaliste canadien-français) et Wilfrid Laurier (Nationaliste canadien) s’y opposent parce que cette décision de Borden valorise l’impérialisme au détriment du nationalisme canadien. Les Canadiens anglais sont favorables à la conscription alors que la plupart des Canadiens français refusent qu’on leur impose d’aller se battre pour le Royaume-Uni. Ils s’y opposent farouchement en faisant de violentes émeutes à un point tel que l’armée canadienne sera forcée d’intervenir causant plusieurs blessures et morts chez les civils canadiens-français. Les conséquences de la participation canadienne à la fin de la guerre à 36 l’international Compte tenu de l’important effort de guerre du Canada, le gouvernement Borden réclame une plus grande autonomie canadienne face au Royaume-Uni. Une plus grande implication du Canada dans les affaires étrangères. Le Parlement de Londres accepte donc que le Canada participe en tant que nation indépendante à la signature du traité de Versailles qui met officiellement fin à la Première Guerre mondiale en 1919. Le Canada pour la première fois de son histoire avec la signature d’un traité international, obtient une reconnaissance à l’international. Il pourra donc siéger à la Société des Nations créée en 1919. La Société des Nations est une organisation diplomatique internationale qui a pour mission de veiller au maintien de la paix dans le monde. Cependant, il faudra attendre en 1931 avec le Statut de Westminster pour que le Royaume-Uni confirme officiellement l’indépendance de ses dominions. Le Canada obtiendra donc officiellement son autonomie dans ses affaires étrangères à ce moment. Les conséquences pour les femmes 37 À cette époque, l’un des premiers groupe féministe, les suffragettes, manifestent et signent des pétitions dans le but d’obtenir le droit de vote. À la fin de la Première Guerre mondiale, pour remercier les femmes de leur effort de guerre, le gouvernement canadien décide de leurs accorder le droit de vote aux élections fédérales en 1918 et en 1919, elles obtiennent l’éligibilité c’est-à-dire qu’elles peuvent désormais faire de la politique et donc se présenter comme candidate aux élections pour devenir députée. Les premières lois qui améliorent la condition féminine à atteindre l’égalité de droits. 38 Exercices cahier: 250, 251, 252, 253 39 40 Les luttes des femmes: l’accès à l’éducation 41 Avant 1900, les femmes n’ont pas accès à l’éducation au-delà du primaire. Elles ne peuvent pas aller aux collèges classiques, l’équivalent du secondaire et du cégep, dont la scolarité dure 8 ans. Elles ne peuvent donc pas aller à l’université. À partir de 1908, des collèges classiques pour femme de langue française ouvrent leurs portes à Montréal et à Québec qui sont destinées aux bourgeoises et aux futures religieuses. Les filles moins fortunées vont à l’école d’art ménager où elles apprennent la couture, la broderie, la cuisine, etc. L’Université McGill (anglophone) est la seule université qui accepte les femmes dans certaines faculté (arts, droits, médecine). En 1925, l’Université de Montréal devient la première université francophone du Québec à accepter les femmes. Les luttes des femmes: l’accès au marché du travail 42 En 1931, 25% de la main-d’œuvre de Montréal est composée de femmes et les emplois qu’elles occupent sont parmi les moins bien rémunérés. Elles travaillent surtout dans les manufactures et dans le secteur des services (vendeuses, téléphonistes, coiffeuses, serveuses, etc.). La plupart des professions libérales (métiers qui exigent des études universitaires) sont encore inaccessibles aux femmes à part celles en santé et en éducation qui sont des secteurs accessibles surtout pour les religieuses. Malgré l’augmentation des femmes sur le marché du travail, la plupart d’entres-elles arrêtent de travailler lorsqu’elles se marient. Le clergé estime que c’est le rôle de l’homme d’obtenir l’argent nécessaire pour subvenir aux besoins de sa famille. 86% des femmes sur le marché du travail sont des célibataires ou des religieuses. La lutte des femmes pour la reconnaissance juridique 43 Au Québec, le statut juridique des femmes n’est pas égal à l’homme. Il ressemble plus à celui des Autochtones. La femme est considérée comme une mineure devant la loi. Cela fait en sorte qu’elle ne peut pas signer de contrat ou posséder un compte de banque. C’est le mari ou le père qui contrôle les finances de la famille. Suite aux moyens de pression des groupes féministes (suffragettes), la Commission des droits civils de la femme est créée en 1929 pour examiner le statut juridique de la femme mariée. La Commission est composée entièrement d’hommes qui ont la responsabilité de modifier le Code civil. Par exemple, la femme mariée qui travaille peut désormais disposer d’un salaire. Cependant, le code civil reste encore profondément discriminatoire envers les femmes mariées. Par exemple, il est interdit pour une femme de se divorcer en cas d’adultère. La lutte des femmes pour le droit de vote aux élections 44 provinciales Malgré que les femmes peuvent voter aux élections fédérales depuis 1918, les femmes du Québec sont les seules au Canada qui n’ont pas encore le droit de vote aux élections provinciales en 1922. La raison première est l’influence importante de l’Église catholique sur le gouvernement du Québec qui est contre l’idée de modifier le rôle traditionnelle de la femme. Durant cette période, Idola Saint-Jean, présidente de l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec, dépose un projet de loi privé (provenant d’un groupe de citoyens) accordant le droit de vote des femmes au provincial. Le projet de loi sera rejeté à 13 reprises. Les femmes devront attendre la Seconde Guerre mondiale avant de l’obtenir en 1940. 45 Exercices cahier: 292, 293 (2), 294 (4,5,6) 46 La prospérité de l’après-guerre: le développement des villes 47 Après la guerre, le Canada est un pays prospère économiquement (économie est à son top). C’est-à-dire que le taux de chômage est bas tandis que la production industrielle et les exportations sont élevées. La période des années 1920 se nomme les années folles due à sa prospérité. La population du Québec augmente significativement. Elle passe de 1,6 million en 1900 à 2,9 millions en 1931 tandis que celle de Montréal passe de 260 000 à plus d’un million. L’urbanisation prend de l’ampleur à un point tel que la population du Québec devient majoritairement urbaine en 1921. La deuxième phase industrielle favorise le développement de nouveaux villages et de nouvelles villes qui se multiplient rapidement en 30 ans à cause du développement des régions ressources. Le développement urbain 48 Au cours des années folles (20), les villes se développent: 1. Mise en place de services publics: police, pompiers, banques, hôpitaux, collèges et universités. 2. Construction d’infrastructures: égouts, aqueducs, distribution de l’eau, électricité, gaz. 3. Construction rapide de commerces: les grands magasins, restaurants, hôtels. 4. Création de sièges sociaux: bureau administratif principal d’une grande entreprise) N.B. L’Accès à tous ces services urbains attirent de plus en plus la population à habiter en ville (urbanisation). Le développement urbain 49 5. Les transports en commun se développent (autobus électrique et tramway) à Montréal et à Québec. Le développement des transports permet aux travailleurs de vivre de plus en plus loin de leur lieu de travail ce qui contribue à l’étalement urbain (expansion de la ville) avec la créations de nouveaux quartiers résidentiels). Le développement urbain 50 6. L’automobile (voiture personnelle, camions, autobus, taxis) commence a remplacer le cheval comme moyen de transport. 7. Par conséquent, le gouvernement provincial décide d’améliorer le réseau routier. Il décide de revêtir de graviers ou de pierres concassées les routes de terre et d’asphalter les grandes routes du Québec. En 1930, il y a environ 9000 km de routes asphaltées. La Ford model T 51 ✓ Produit à toutes les 3 minutes ✓ Entre 9 000 et 10 000 par jour ou 2 millions par année ✓ Coûtait 260$ Le développement de la santé publique en milieu 52 urbain Au cours des années 1920, les conditions de vie s’améliorent et le taux de mortalité diminue considérablement. De nouvelles mesures viennent améliorer significativement la santé de la population des villes: 1. Des campagnes visant à éduquer la population sur l’importance de l’hygiène, du dépistage rapide des maladies et sur la vaccination ont des résultats qui contribuent à diminuer la transmission de maladies contagieuses et les risques d’épidémies. 2. Grâce à la vaccination, plusieurs maladies contagieuses comme la variole ne sont plus une menace. 3. On crée des sanatoriums, endroits (hôpital) pour les personnes atteintes de tuberculose. Le développement de la santé publique en milieu urbain 53 4. On créé des centres offrants des soins médicaux aux enfants qu’on nomme: gouttes de lait. 5. La pasteurisation du lait, l’amélioration de la qualité de l’eau (filtration et ajout de chlore) réduisent aussi les risques de maladies. 6. Même si la plupart des logements restent insalubres, les nouveaux logements ont désormais l’électricité, une baignoire et une toilette ce qui améliore les conditions d’hygiène de la population. La prospérité de l’après-guerre: le développement de la culture 54 La prospérité économique contribue également au développement de la culture de masse (populaire). Avec de meilleures conditions de travail (augmentation des salaires et diminution du nombre d’heures de travail), les travailleurs bénéficient de plus de temps libre et de plus d’argent. La consommation de la culture devient de plus en plus accessible à tous. Durant les années folles, l’industrie du divertissement se développe. Les gens auront de accès au cinéma, au théâtre, au cirque, au hockey et au baseball. Les cabarets (boîtes de nuit) se développent et attirent plusieurs touristes américains grâce à la prohibition de l’alcool aux États-Unis. Les cabarets offrent des concerts de jazz, de la danse (charleston) et de l’alcool. L’Église catholique critique fortement les divertissements modernes et urbains qu’elle juge contraire à la morale chrétienne. La prospérité de l’après-guerre: le développement de la culture 55 Les romans du terroir Le roman du terroir est un type de roman conservateur et valorisé par l’Église. Ce nouveau type de roman valorise la vie rurale et les valeurs traditionnelles (famille, langue française, religion catholique). Il devient populaire auprès des Canadiens-français tout de même si ceux-ci vivent de moins en moins à la campagne. Le plus populaire d’entre eux est sans doute un homme et son péché. La prospérité de l’après-guerre: la culture de masse 56 L’arrivé de nouveau moyens de communication contribuent à développer rapidement une culture de masse (populaire), c’est-à-dire la diffusion d’une culture qui dépasse les frontières d’un pays et qui s’adresse à un très large public. Cette nouvelle culture populaire provient des États-Unis et elle se transmet rapidement à cause de l’invention des journaux à grand tirage et de la radio. 1. Les journaux à grand tirage s’adressent à une plus grande clientèle parce qu’ils ne sont plus seulement des journaux d’opinion, on retrouve désormais des nouvelles locales, internationales, des faits divers et des publicités. La publicité contribue à la promotion de la culture de masse américaine. La prospérité de l’après-guerre: la culture de masse 57 2. La radio Au départ, la population canadienne a accès uniquement aux stations de radio américaines et anglophone. Montréal décide donc de créer une première station francophone: CKAC. Le gouvernement canadien, qui se fait envahir d’informations américaines, décide de créer la Commission canadienne de la radiodiffusion (CCR) en 1932 qui deviendra en 1936 la Société Radio-Canada. Elle décide de créer un réseau de radio national en anglais et en français qui diffuse uniquement du contenu canadien afin de limiter les radios américaines à promouvoir leur culture au Canada (de masse). La prospérité de l’après-guerre: la culture de masse 58 3. Le cinéma La première salle de cinéma (1906) est créée à Montréal. Elle se nomme le OUIMETOSCOPE. Le cinéma devient populaire dans les années folles. On y présente des films muets américains qui contribuent aussi à promouvoir leur culture (de masse). 59 Exercices cahier: 280(1-4), 282,283.

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