Histoire Globale du Monde Contemporain (PDF)

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HeartfeltLucchesiite

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Université de Strasbourg

Michel Fabreguet

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Ce cours traite de l'histoire globale du monde contemporain, en se concentrant plus particulièrement sur l'ère des révolutions (1780-1820). Il met en lumière les liens entre les différentes révolutions sur les deux rives atlantiques et dans les colonies européennes, incluant l'affirmation des Lumières, ainsi que leurs conséquences sur les quatre continents (Europe, Afrique et les deux Amériques).

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Histoire globale du monde contemporain ====================================== michel.fabreguet\@unistra.fr Cours n1 -- 11/09/24 -------------------- ÂGE GLOBAL DES RÉVOLUTIONS (1780-1820) - L'***histoire atlantique***, traduction de "Atlantic History", désigne l'histoire des évènements révol...

Histoire globale du monde contemporain ====================================== michel.fabreguet\@unistra.fr Cours n1 -- 11/09/24 -------------------- ÂGE GLOBAL DES RÉVOLUTIONS (1780-1820) - L'***histoire atlantique***, traduction de "Atlantic History", désigne l'histoire des évènements révolutionnaires qui se sont déroulés sur les deux rives européennes et atlantiques. La production historique anglo-saxonne et française qui caractérise ces dernières années (depuis le bicentenaire de la Rev. Française en 1989) a été caractérisé par une reformulation de certaines problématiques. Au cours de ces trois dernières décennies les recherches et les ouvrages qui se sont consacrés à l'ère des révolutions atlantiques ont connus un développement significatif et une bonne partie de ces recherches et productions se sont situées dans ce que l'on désigne dans le langage scientifique de paradigme historique nouveau qui permet de problématiser les faits qu'on est amenés à étudier. Ce paradigme de l'histoire atlantique permet de relier entre eux différents phénomènes comme l'affirmation des Lumières en Europe (les grands philosophes Français, Voltaire, Rousseau, mais aussi les philosophes prussiens comme Kant), la révolution américaine, la Révolution française et la révolution de Saint-Domingue qui est engendré par la Révolution française, mais aussi les évènements dans les colonies espagnoles et portugaises jusqu'en 1820. Cette Atlantic History a souvent été présenté comme une nouveauté historiographique. En réalité, l'idée d'étudier la globalité d'un espace maritime par le biais de relations entre les différentes rives qui le bordent n'est pas nouvelle ni originale, elle existait déjà dans l'historiographie française (ex. Fernand Brodez sur la méditerranée). Cela dit, cette nouvelle Atlantic History permet de mettre l'accent sur les thématiques jusqu'à lors peu étudiées c'est à dire la nature des empires et des liens unissant leurs parties, les phénomènes des transferts socio-économiques et politico-culturels ou encore la construction des identités raciales. Toutefois, l'histoire de l'atlantique a déjà été commencé avant l'apparition de ce paradigme avec notamment le commerce triangulaire. L'idée que des liens unissaient les grandes révolutions atlantiques n'étaient pas nouvelles en 1989 puisque les contemporains eux-mêmes en étaient persuadés (Lafayette). On peut souligner que l'Atlantic History est un paradigme interprétatif des transformations économiques, sociales, politiques et culturelles des 4 continents (Europe, Afrique et 2 Amériques) et il s'agit d'un cadre historiographique qui répond à la question ancienne de la rencontre entre l'ancien et le nouveau monde et ses conséquences. On peut considérer que l'AH est une héritière lointaine et pas toujours fidèle à une proposition interprétative plus ancienne qui avait été présenté dans les années 1950 par un historien français toulousain (Jack Godechot) avec son partenaire américain (Robert Parlmer) qui ont élaboré un questionnement commun qui avait font l'objet d'une communication en 1955 lors d'un congrès international des sciences historiques tenu à Rome, qui répond à la question "La révolution française qu'on fait traditionnellement commencer à 1789 est-elle un phénomène proprement français ou bien ne forme-t-elle qu'un aspect/phase d'une révolution plus vaste qui a touché la plupart des états d'Occident et qui a débordé sur l'Europe orientale (Pologne) ?", c'est à dire la Rev F est-elle qu'un évènement franco-français ou doit-elle être insérée dans une période révolutionnaire ayant touché l\'Amérique, une grande partie de l\'Europe occidentale et la Pologne ? Les contemporains de la Rev F dès les années 1790 avaient reconnus des points communs entre les mouvements révolutionnaires qui avaient agités la France avec des mvmts de même nature qui avaient traversés les colonies anglais d'Amérique du Nord devenu ensuite USA entre 1753 et 1789 et en Europe en même tps la république de Genève un état indépendant qui a connu des évènements révolutionnaires dans les années 1770, 1787 et 1793-1794, la Belgique qui avait connu également des troubles dans les années 1790, l'Angleterre et l'Irlande entre 1782 et 1785 et 1796-1798 et les Antilles françaises (Guadeloupe et St Domingue entre 1791 et 1814) sans compter encore d'autres mvmts révolutionnaires en Italie et en Suisse. Les contemporains avaient déjà établi des liens entre ces différents évènements mais la problématique est reformulée par Godechot et Palmer et ces deux historiens formulent le concept de Révolution occidentale ou de Révolution Atlantique pour rendre compte de la vague révolutionnaire qui secoue l\'Europe et les Amériques des années 1770 à 1820-1830 Si l'idée d'un lien entre Rev F et Rev Am est ancienne, on constate cependant à partir des années 50 un regain des intérêts pour ces perspectives comparatistes chez les historiens de la période révolutionnaire sur les deux rives. Ces deux historiens initient cette idée. Cette tentative d'introduction de nouveau paradigme va immédiatement susciter des polémiques très violentes au sein de la communauté scientifique et en particulier des spécialistes français de la période révolutionnaire. Effectivement, les avancées des deux historiens suscitent des réponses féroces de la part d'historiens de la Rev F comme Albert Soboul qui rejette totalement cette idée d'une Rev Occidentale. Il y a un arrière-plan politique car Soboul appartient à l'école marxiste, (et membre du PCF) qui domine dans le domaine, dans un contexte également de Guerre Froide. Alors, ce concept de révolution atlantique ne passe pas, d'autant plus qu'il aurait des implications politiques qui justifierait le leadership américain dans le camp occidental, auquel s'opposait communistes et gaullistes. Par ailleurs, certains spécialistes de la Rev F critiquent les deux historiens qui exagèrent les évènements du côté français et américain et d'avoir minoré éxcessiement les grandes différences qui pouvaient exister entre ces évènements. En amont de ce paradigme, il y a un précédent à ces deux historiens. L'historiographie française dès les années 60-70 est marquée par l'hégémonie de la pensée marxiste sur la Rev F qui s'affaiblît ensuite et s'est peu intéressé donc à la perspective des deux historiens. Ce n'est qu'à la fin des années 80 que cette perspective est réenvisagée comme moment d'une vague révolutionnaire quasi-mondiale. La commémoration du bi-centenaire de la Rev F en France était alors dominé par le courant libéral qui a posé une redéfinition des problématiques relatives à la Rev F mettant en cause le caractère terroriste, voire totalitaire de la Rev Jacobine et Montagnard. La marginalisation de la pensée marxiste permet la réintroduction de ce paradigme. De ce fait, depuis 35 ans, cette production historiographique renouvelée par de nouveaux travaux permet de largement réévaluer l'importance de la question coloniale dans le déroulement de la Rev Française (ex bicentenaire 2021 de la mort de Napoléon avec la question de l'esclavage), mais aussi de réévaluer la csq des événements révolutionnaires des Antilles, africaines, asiatiques des puissances européennes. Il est évident ajd pour les historiens de la période que ces révolutions de la fin du 18e s possèdent des dimensions atlantiques cruciales, voire des dimensions globales. On peut dire que l'état actuel de la recherche, sous les auspices de ce nouveau paradigme que la dimension atlantique de ces trois révolutions se présentent sous trois aspects principaux : - - - L'abolition de l'esclavage par la Convention en fev 1894 va donner une impulsion décisive au mvmts émancipateurs dans les Caraïbes et va permettre de poser la question générale de l'émancipation générale dans les Amériques qui n'interviendra que beaucoup plus tard. 1/ Rev américaine & naissance des USA 1763 Fin de la guerre de 7 ans 1776 Déclaration de l'Indépendance de Jefferson (naissances des USA) 1776: le congrée continental, réuni à Philadelphie, forme un comité pour rédiger une déclaration officielle d'indépendance. Ce comité comprend Thomas Jefferson, John Adams, Benjamin Franklin, Roger Sherman et Robert Livingston. Le doc final est principalement l'œuvre de Jeffersons, s'inspire des idées des Lumière, ntm des droits nat et de la philosophie politique de John LOcke. 1.1/ Rappels historiques depuis les Grandes découvertes Voyage de Colomb qui arrive sur les îles de St Domingue (Antilles). Le continent nord-américain (Mexique, USA, Canada) va entrer assez tardivement dans l'histoire globale par rapport à l\'Amérique centrale et méridionale car l'extension de l'empire colonial espagnol (suite à la découverte de Colomb) contre les incas se fait en direction du Mexique et l\'Amérique méridionale et le mvmt des grandes découvertes va assez largement ignorer les espaces au nord du golfe du Mexique (actuel USA et Canada).\ Pourquoi ? Les premiers explorateurs espagnols étaient obnubilés par la recherche de l'or (El Dorado) avec les mines en Amérique centrale et du Sud. Toutefois, ils prennent pieds (les espagnols) en Floride et les territoires du Nouveau Mexique, mais inintéressants car dépourvus d'or. La colonisation de ces deux états interviendra dans la seconde moitié du ??e siècle La France et l'Angleterre sont rapidement découragés dans cette entreprise. L'intérêt de l'Amérique du Nord retombe face aux avancées des Espagnols en Amérique centrale et du Sud. Mais quelque chose relance l'intérêt : la découverte le long de la côte atlantique nord de bancs poissonneux très riches qui va nourrir des échanges, la venue de pêcheurs (chasse à la morue qui se développe activement à partir du début 17e s) et qui va attirer un nm important de pêcheurs européens. Les Français s'intéressent à l'estuaire du St Laurant à partir duquel ils remontent en direction es grands Lacs. Plus au sud, les Hollandais, puissance maritime qui rivalisent avec les Anglais, s'établissent sur l'embouchure de L'Hudson et les Suédois participent à l'exploration du continent et s'implantent plus au sud de l'Hudson (actuel Delaware et Pennsylvanie). Ces activités permettent aux premiers colons européens d'établir des liens avec les populations indigènes (Lurons, Algonquiens, Delaware) et dans ces circonstances, les premiers établissements permanents voient le jour en Amérique du Nord. La première fondation est celle de Québec par les Français en 1608. Un an plus tard, les Hollandais, au sud de Manhattan fondent la Nouvelle Amsterdam en 1609 et en Pennsylvanie les premiers établissements s'établissement dans les années 1630. Les conditions de vies y étaient difficiles, la mortalité élevée mais la colonisation a commencé. Celle-ci coïncide avec l'arrivée des Anglais. D'abord, les Anglais n'arrivent pas à s'installer et laissent la prépondérance aux Hollandais et Espagnols mais à partir du 1èe siècles, rattrapent le temps perdu et comme les Fr, Suédois, Hollandais, prennent pied plus au Sud (actuel état de Virginie) qui devient le centre de la colonisation Anglais avec la fondation en 1607 d'une ville Jamestown qui annonce aussi la fondation de la colonie de Virginie. Dans l'histoire des premiers pas des Anglais sur le continent Nord-Américain, l'expédition du Mayflower en 1620 (qui part du port de Plymouth), le groupe de 35 dissidents Anglais les "pères pèlerins" (courant des "dissidents", secte protestante qui rejette le modèle de l'Église anglicane, proche de l'Église catholique) et donnent le ton à ce premier établissement, donnant naissance au courant des "puritains". À côté de ceux-là, il y avait des personnes choisies pour leurs compétences dans différents domaines, ainsi que des personnes de milieux populaires, malfrats et prostitués. Le navire arrive au Cap Cod (actuel Massachussetts) , donnant naissance à la première colonie, la "Nouvelle Angleterre". Ensuite, les Anglais opportunistes profitent des conflits internationaux pour élargir leur assise sur la façade Est Nord-Américaine en éliminant ceux qui les ont précédés : les Suédois, les Hollandais (refondent la Nouvelle Amsterdam en New York), plus difficilement les Français, solidement implantés au Nord des colonies anglaises. Les possessions françaises sont reniées une première fois à l'occasion du Traité du Trech de 1713 qui met fin à la guerre de succession d'Espagne, les Anglais s'emparent alors de la baie d'Hudson et expulsent les colons Français de l\'Acadie. Des immigrants européens débarquent en nb croissant sur les côtes (entre la côte est et le massif des Appalaches), dont de nombreux courants religieux (catholiques, anglicans, et autres dissidents\...) y compris de sectes religieuses. Par-delà la diversité de ces mouvements, il va y avoir un point commun : la résistance à l'oppression religieuse sous toutes ses formes. Tous ont fuis l'Europe en raison de leurs convictions religieuses et politiques pour défendre leur liberté : cet amour de la Liberté donne une forte identité aux colonies anglaises, futur état fondateur des USA et s'établissent sur les 3000km de côtes de la Floride à la Nouvelle France (Canada) autour de l'estuaire du St Laurent. Ces colonies vont se trouver confrontées à une double menace : d'abord les Indiens (autochtones) et la présence des autres européens que les Anglais. - - - - 1.2/ Tableaux des 13 colonies anglaises en 1763 Au lendemain du Traité de Paris, les Français sont expulsés d'Amérique du Nord. À cette date, on compte 13 colonies anglaises en Amérique du Nord, qui ne constituent pas de Nation et leur peuplement est différent de même que la structure sociale et politique. Celles-ci se répartissent géographiquement en 3 parties : - - - À la fin de la guerre de 7 ans (pendant laquelle les miliciens américains des colonies se sont battus aux cotes de l'armée anglaises), il n'y a aucune volonté d'indépendance mais il existe aucune identité américaine mais il y a une conscience d'un destin commun face à la métropole. La population de ces 13 colonies vers 1770, la pop de cette colonie s'élève à un peu plus de deux millions d'habitants. La Nouvelle Angletterre rep 27% de la pop, le centre 26% de la pop et ceux du Sud ont donc un poids considérable. À côté des européens, on trouve aussi un grand nombre d'esclaves. Au 18^e^ siècle, la pop américaine augmente grâce à l'immigration. On compte 600 000 arrivants : des immigrants européens libres mais aussi des esclaves. Il y a aussi l'apport de l'excédent naturel (naissance sur les décès. L'immense majorité des « Américains » vivent de l'agriculture, la société de l'économie étant caractérisée par l'abandondance de la terre et le manque de main d'œuvre, expliquant l'esclavage et la taille des familles (bcp d'enfants). L'immigration n'est pas exclusivement anglaise. Il y a leurs côtes, on y trouve aussi des Écossais, des Irlandais et des Allemands en grand nombre. La population esclave représente globalement 1/5 de la population totale mais les pourcentages varient d'une colonie à l'autre et d'un espace à l'autre. Les esclaves sont peu nombreux en Nv.Angletterre (3% de la pop totale) mais dans les États intermédiaires, le %est plus élevé (12% de la pop à New York) et encore plus dans le Sud (Maryland 1/3 de la pop totale est esclave). Si la société américaine est moins inégalitaire que celle du vieux monde, les distinctions sociales restent importantes. Au sommet, il y a les possédants, les négociants urbains et les planteurs (dans les États du Sud). Ces dirigeants forment l'élite coloniale et il n'est pas rare qu'ils envoient leurs enfants pour suivre des études dans les écoles européennes et se comportent en véritables aristocrates, bien qu'il n'y ait pas de noblesse américaine.\ En dessous de cette élite dominante, on trouve les « professionnels », c'est-à-dire les personnes ayant déjà un bagage culturel et universitaire qui ne travaillent pas de leurs mains (juristes, médecins, prêtres ou encore les officiers des administrations coloniales). La caractéristique majeure de la société coloniale par rapport à celle du vieux monde est la grande proportion de propriétaires moyens (4 américains sur 5 possèdent une prop. Rurale ou urbaine ce qui constitue une différence importante par rapport au Vieux continent et surtout en France avec son système seigneurial). En Amerique du Nord 70% des terres appartiennent à des paysans libres (non-soumis à des redevances). Une grande partie de ceux qui travaillent de leurs mains et qui ne sont pas propriétaires sont esclaves. Mais il existe aussi des tenanciers qui louent des terres dans le cadre d'un système plus ou moins seigneurial avec des redevances. Dans les villes, les artisans, journaliers, marins, domestiques, vivent mieux que leurs équivalents en Europe. Mais la société US connait aussi la pauvreté d'autant plus que les inégalités tendent à s'accroitre fortement dans la société urbaine tout au long du siècle. L'économie américaine est largement rurale et tournée vers l'autoconsommation. Le commerce est réglementé par la métropole selon le système de « l'exclusif » qui prévoit que toute marchandise exportée par les colonies ou importée d'Europe doivent être exclusivement transportés sur des bateaux métropolitains. Les armateurs de la métropole ont l'exclusivité du commerce. Les colonies américaines exportent vers l'Angleterre des produits coloniaux comme le tabac, le sucre mais aussi des pots, du bois, des céréales et du poisson. En retour, les colonies importent des produits manufacturés ainsi que des livres à la métropole. Le commerce transatlantique est important. Au début des années 1770, le tiers du commerce extérieur Angl. Se fait à travers l'Atlantique. Les colonies du Sud, les plus riches et peuplées, sont plus particulièrement intégrées dans ce commerce compte-tenu de l'importance dans les échanges des produits coloniaux. Du point de vue des structures politiques, chaque colonie il y a des différences. Il existe au niveau local, des municipalités plus ou moins représentatives. Dans certaines colonies, comme la Pennsylvanie, sur le modèle de Rome, les descendants des familles fondatrices possèdent l'organisation politique et ont un droit sur les nominations aux offices municipaux. Quant aux colonies du Sud, elles sont organisées en paroisses qui sont gérées par des notables. Chaque colonie élit une assemblée coloniale. Les modalités sont variables mais exigent un cens. Le suffrage reste censitaire même si dans le courant du 18^e^ siècle celui-ci est abaissé. Ces assemblées établissement des règlements et se réunissent pour voter les taxes. Ces habitudes rentrent dans les mœurs. À la tête de chaque colonie, il y a un gouverneur nommé par la couronne. Effectivement, les régimes sont différents. Il y a les colonies à propriétaire (Pennsylvanie, Delaware, Maryland) où les familles des fondateurs désignent les membres des assemblées et des exécutifs. Au contraire, il y a des colonies corporatives comme le Road Island et le Connecticut où les électeurs élisent les gouverneurs. Cela témoigne d'une plus ou moins grande forme de démocratie en gestation. Les assemblées coloniales jouent le rôle d'autorité législative et judicaire. Dans la plupart des cas, elles servent en effet de Cour d'Appel. L'administration anglaise des colonies a peu changé tout au long du 18^e^. Le gvt des colonies reste a priori du ressort du roi d'Angleterre. Son pouvoir exécutif est délégué sur place à des officiers. Mais cette emprise du pouvoir royal anglais à travers ses officiers est doublement contesté dans la métropole (À Londres, le parlement commence à vouloir affirmer ses droits face à la couronne, y compris dans le gvt des colonies américaines, et sur place les assemblées coloniales comment également à contester les prérogatives de la couronne anglaise). Malgré cela, il reste des organismes centraux qui jouent un rôle dans l'administration des colonies (Conseil privé, Bureau du commerce, les secrétaires d'États, etc.) 1.3/ Marche à l'indépendance et la révolution américaine de 1763 à 1887 L'élimination de la France au traité de Paris à laquelle les colons américains ont contribué avec leurs milices aux côtés des Anglais fait disparaître tout danger mais va conduire aussi à rendre inutile le maintien sur place des troupes anglaises. Or, en fait, se pose au lendemain de cette guerre, un pb financier. Le gvt de Londres a contracté des dettes pour soutenir la guerre. Celui-ci estime alors légitime de répartir entre tous leurs sujets les charges financières nées de la guerre, d'où l'adoption d'une série de lois (Bills). Il prend tout une série de décisions législatives : en avril 1764, est adopté une loi sur le sucre qui interdit les importations de la guerre, une autre sur la circulation et l'émission de papier-monnaie. En mars 1765, la couronne émet un Stamp Act qui provoque quelques mois plus tard une réaction américaine. Au mois d'octobre 1765 se tient un Congrès à NY contre ce droit de timbre, contraignant la couronne à abroger cette loi. Les colons américains font valoir qu'ils n'ont pas été consultés (pas représentés au parlement) mais tout impôt nouveau doit être accepté par tous les intéressés. Les esprits s'échauffent. Du côté du gvt Anglais, on s'indigne de la réticence des Américains et de l'autre, que la couronne veut imposer des impôts sans les consulter. Sans être arrivé au point de rupture, les colons exigent d'être reconnus comme des citoyens à part entière et d'avoir un mot à dire sur les charges qu'on veut leur imposer. Les autorités anglaises sont prudentes dans leur gestion de la crise. Sensible aux résistances des Américains, en 1770, le parlement de Londres supprime tous les impôts en litige sauf un droit sur le thé. Les droits sur le thé maintenus provoquent des incidents entre les colons et les troupes britanniques. D'abord à Boston le 5 mars 1770 et qui occasionne 5 morts. La crise va culminer 3 ans plus tard (16 décembre 1773) lorsqu'un groupe de colons déguisés en Indiens montent à bord de bateaux et jettent la cargaison de thé à la mer, signe de rejet de l'impôt sur l'importation de thé. (Boston Tea Party). L'indignation du roi est complète. Sous l'impulsion de la couronne, le gvt anglais répond avec les « lois intolérables » qui ferment le port de Boston et abolissent les franchises dont bénéficiait la colonie du Massachussetts. La coupe est pleine. Les 13 colonies américaines se solidarisent avec le Massachussetts et un premier congrès des colonies va se tenir à Philadelphie à partir de septembre 1774. Sans venir immédiatement à la rupture, le congrès va adopter une motion conciliante qui dégage une forme de compromis avec la couronne britannique. Mais le gvt anglais répond à cette initiative par l'envoi de nouvelles troupes sur place. Finalement, le premier congrès des colonies est dispersé par les troupes anglaises. À partir de là, les colons américains se révoltent, constituent des milices, réunissent des armes et un processus révolutionnaire s'enclenche alors. Le 19 avril 1775 (=bataille de Lexington et Concord), les troupes anglaises sont chargés de récupérer des armes cachées par les colons près de Boston. Sur place, ils sont accueillis à coup de fusil et sont obligés de battre en retraire (19 avril 75) et cette fois si, c'est la rupture. On va vers un affrontement direct entre les insurgés et les troupes anglaises. L'insurrection commence. La rev. Américaine Les conflits vont mettre au prise les effectifs limités dans une guerre coloniale. Du côté des insurgés, il y a des milices mal entraînés et mal armés. Ils manquent d'approvisionnement et de munitions. Un second congrès des colonies d'Amérique qui s'ouvre le 10 mai 1775 va confier le commandement de l'armée à G. Washington, un planteur de Virginie qui a lui-même fait l'apprentissage de l guerre en combattant les Français pendant la guerre de 7 ans. Washington est conscient des insuffisances militaires des colons insurgés. Dans ces conditions, il comprend la nécessité de trouver un allié qui puisse apporter aux américains ce dont ils sont encore dépourvus, c'est-à-dire une puissance maritime. Il s'agit de pouvoir perturber les relations entre les troupes anglaises sur place et la métropole. Au regard de ces nécessités, Washington se tourne vers la France, qui a été vaincu à la fin de la guerre de 7 ans et qui a perdu ses établissements mais qui reste désireuse de prendre sa revanche sur l'Angleterre. Pour gagner l'appui de la France, les insurgés envoient un ambassadeur à Paris. Il s'agit d'un savant, Benjamin Franklin. À Paris, il suscite un mouvement de sympathie à l'égard des insurgés. Il est introduit dans le mvmt des Lumières dont il partage les valeurs ainsi qu'à Versailles. Finalement, un traité d'alliance est conclu entre les insurgés et le royaume de France (6 fev 1778) qui garantit l'intervention française sur le continent américain et sur mer. L'intervention a été précédée par l'arrivée sur le continent américain de volontaires venus soutenir l'insurrection qui se réclament des lumières, comme le Marquis de Lafayette, mais aussi d'autres patriotes comme le Polonais Kosciusko. Après le traité d'alliance, la France va apporter un appui militaire sous la forme d'un corps expéditionnaire qui est commandé par de Rochambeau. Deux flottes françaises sont envoyées à l'appui des insurgés, l'une commandé par l'amiral de Grâce et d'Estaing. À côté de la France, l'Espagne s'engage aussi dans la guerre aux côtés des insurgés. L'intervention Française va se produire au bon moment puisque la résistance des milices américains commence à fléchir et après quelques victoires au début de la guerre, celles-ci subissent une série de défaites. Cette série de défaite s'était accompagnée d'une crise de moral. Les Français apportent une force navale en mesure de briser le blocus imposé par les Anglais aux insurgés le long de la côté atlantique. Les français sont alors en mesure d'arracher aux britanniques la maîtrise des mers. Cette intervention française a de bons effets : le 5 sept 1781 la marine française remporte une victoire contre les anglais dans la baie de Chesapeake. Cette victoire maritime permet sur terre, quelques semaines plus tard, le 18 octobre, une victoire décisive des forces franco-américaines à Yorktown en Virginie. Celle-ci abouti à la capitulation des Anglais deux jours plus tard. Le tournant militaire est décisif. Le 4 fev 1783 les Anglais acceptent l'Armistice. Le **3 sept 1783, un traité à Versailles est signé et mettant fin à la guerre.** L'Angleterre reconnait l'indépendance des colonies insurgées et rétrocède à l'Espagne la Floride. Cette victoire, pour la France, constitue une revanche pour la France à l'égard des Anglais. Mais ils connaissent ensuite les mêmes problèmes de déficit, que la monarchie ne parviendra jamais à combler et qui mènera ensuite à l'ouverture des États généraux et la Rev. F. 1787 adoption constitution écrite, rupture avec l'angleterre et le UK. Une révolution politique s'opère également. Elle va se marquer en plusieurs étapes : - - - 1.4/ Étude de la constitution et début de la vie politique américaine 1.4.1 débat et enjeux politique autour de la constitution Les colons insurgés, les plus cultivées, les intellectuelles, en quelque sorte, nourrit des idées, des Lumières et ntm de la pensée de Locke (= qui est le grand penseur de la glorieuse révolution anglaise (1688) qui a mis fin au dernier Stuart et aboutit à la mise en place d'une monarchie parlementaire). Cette révolution est glorieuse car elle s'est déroulée son bain de sang et finalement on avait abouti à un changement de gouvernement et de régime sans que pour autant que les structures sociales s'en soient trouvées bouleversées. C'était le grand modèle des colons américains. Je voulais rompre avec la couronne, instaurer le principe du vote de l'impôt par ce qui était assujetti. S'inspirant des idées de Locke, les colons possédaient donc que l'on pourrait changer le gouvernement sans bouleverser la société. Donc la révolution américaine de 1776, va prendre comme modèle celle de 1688 en Angleterre. et le modèle politique des collants américains dont la majorité d'entre eux était originaire de Grande-Bretagne, restait celle de la Grande-Bretagne, de la fin du 17ème siècle, instaurant régime parlementaire. Toutes les insurgés se voulaient plus anglais que les anglais eux-mêmes, mais pour éviter toute contestation, il fallait que les bases du gouvernement soient définies par l'écrit ce qui marquait une rupture avec la tradition anglaise. \#car depuis la Magna Carta, il n'y a pas de constitution écrite, tout repose sur la tradition et sur la pratique. Dans ces conditions, la souveraineté du peuple va être partout proclamé, et dans la Nouvelle-Angleterre, dc Massachusetts va laisser au peuple blanc et masculin le soin d'écrire la constitution qu'il désirait. En Nouvelle-Angleterre, d'innombrables discussions vont se tenir associant les citoyens. Donc on va se marquer dans un rejet unanime des fonctions héréditaires sur le modèle politique anglais, ce qui va occasionner le retour fréquent à l'élection non seulement pour désigner les représentants des chambres mais aussi pour désigner par exemple les juges qui ne sont pas issus d'une sélection reposant sur des concours et vous procédez du suffrage universel. Dans cette perspective démocratique où on rejette les hérédité des fonctions et avec le recours au suffrage universel, le pouvoir exécutif va susciter une méfiance générale.À la tête de chaque État, on retrouve un gouverneur (C'était déjà le cas dans les colonies, gouverneur qui était nommé pour la couronne) qui va voir ses pouvoirs limités dû à la méfiance de l'exécutif. Il ne va pas pouvoir mettre son veto aux actes législatifs, ni dissoudre l'assemblée. Il y a une stricte séparation des pouvoirs législatif et exécutif. On a proclamé la pleine souveraineté du peuple jusqu'où vont pouvoir aller les droits du peuple ? Dans l'esprit de la pensée de Locke qui faisait du droit de propriété à droite, propose le principe que pour voter, il faut être propriétaire⇒ Donc, le gouvernement est perçu comme un organisme de défense de la propriété. De fait, on constate que les sens électoraux vont être abaissés pour permettre au plus grand nombre d'électeurs. Il est proclamé la pleine souveraineté du peuple et que les hommes sont libres et égaux. Mais à qui s'applique cette liberté et cette égalité proclamée? Au H blanc mais quand est il des indiens, femmes, noirs sont certains sont déjà libre mais la majorité encore esclaves. Donc fallait-tu étendre cette liberté et cette égalité au noir ? Dans le nord, en Nouvelle-Angleterre, beaucoup été favorable à cette extension (peut d\'esclaves noirs). Mais ce n'est pas le cas, dans les états du Sud, où la population esclave était très nombreuses (≈ ⅓ de la pop). Dans les États du Sud, un des pères fondateurs, Jefferson avait tenté d'inscrire dans la déclaration, l'émancipation des esclaves. De cette radicale n'a pas été acceptée même s\' il y a eu quelques milliers d'affranchissements. De plus, dans le sud, les esclaves sont le fondement de l'économie de plantation. Il n\'était même pas question d'appliquer ces principes aux Indiens. Ceci n\'était même pas recensé dans la population des états sous prétexte qu'il ne payait pas d'impôts. Depuis le 18ème siècle, les colons tentent de repousser les indiens vers l'Ouest. Une première rupture de constitution a été rédigée en 1777, ce sont les articles de la confédération, 1777. Dans le cadre de ses articles, le pouvoir essentiel revient au congrès. Dans les pratiques, à partir des années qui suivent immédiatement la fin de la guerre, le traité de paix de Versailles, avec l'Angleterre, le système marche mal. ⇒ la rupture avec l'Angleterre a provoqué une crise commerciale. Se pose notamment le problème de l'exploitation des territoires compris entre l'Ouest, des Appalaches et la vallée du Mississippi, il y avait des territoires non attribués qui suscitaient des compétitions entre les États américains (plus exactement au nord de l'Ohio). Ces territoires de l'est étaient divisé en district et le principe de leurs admissions dans l'Union était posé, à condition que leur population soit égal au moins au moins peuplé des très états primitifs. Cela permit assez rapidement d'étendre vers l'ouest,au nord de l'Ohio, le système des États : avec l'admission dans l'union du Kentucky en 1792, du Tennessee en 1796 et de l'Ohio en 1803. Et il avait été posé le principe que dans la partie nord, l'esclavage serait interdit. Ceci dit les dispositions de 1777 sont insuffisantes, donc il va falloir passer à l'étape supérieure qui va donner naissance à la constitution de 1787 1.4.2 la constitution 1787 La constitution de 1787 va instituer un gouv fédéral donc au dessous du gouv de chaque Etat. Le gouv fédéral va être souverain ds domaine régalien (les lois régaliennes), c a dire pour la conduite de la politique étrangère, pour l'organisation de la défense du territoire et pour l'organisation et le contrôle du commerce extérieur. Les États face au gouv fédéral conservent la souveraineté, pour tout ce qui n'est pas délégué au gouv, comme l'organisation de la justice, pour la défense des droits et pour l\'organisation de la validation pour l'instruction. Donc il y a une séparation des compétences entre le gouv central, le gouv fédéral et le pouvoir des États. La séparation des pvr, induite par cette méfiance de l'exécutif qu\'éprouvent les colons, était strictement affirmée. [Le pouvoir exécutif] était composé d'un président élu pour 4 ans, assisté d'un vice président,se compose de secrétaires qui est l\'équivalent de nos ministres (au niveau des instances gouvernementales). De plus, la constitution ne précise pas le nombre de mandats que peut effectuer un président, c'est la pratique qui va instituer le principe des 2 mandats: car George Washington, 1er président de EU se retire à son 2 mandat et posera ainsi la tradition des 2 mandats. Les pvr du président sont donc très étendu, c le chef de l'État, du gouv, c'est le commandant en chef de l'armée, il est aussi à la tête des milices des ≠ État de l'Union, il nomme les ambassadeurs et les juges une fois que le suffrage universelle s'est prononcé dc il valide l'élection des juges, il nomme aussi les officiers. il est aussi amené à conclure les traités, mais pour ce faire il doit aussi avoir l'approbation du Sénat à la majorité des ⅔. [Le pouvoir législatif] appartient au Congrès comme l'affirmait déjà les articles de 1767. Ce congrès est bicéphale: il faut une chambre qui représente les États qui va être le Sénat, et il faut une chambre qui représente les citoyens à proportion de la population de chaque État qui est la chambre des représentants. Le Sénat est constitué de 2 sénateurs par État membre de l'union, quelque soit sa taille ou sa population. Les sénateurs sont élus pour six ans. Le Sénat sera renouvelé par tiers tous les deux, les sortants au Sénat étant rééligibles. La chambre des représentants qui compte un représentant pour 30 000 citoyens, ce qui veut dire que le nombre de représentants par État, dépend de la population. Les représentants ne sont élus que pour deux ans et aussi rééligibles. Comme le mandat des représentants dure que deux ans, celui du président, quatre ans, il y aura ce qu'on appelle les élections « midterms », des demi mandat qui interviennent d'une part pour le renouvellement de l'intégralité de la chambre des représentants, et d'autre part, il y aura aussi également le renouvellement d'un tiers du Sénat (\#comme le sénat est renouvelé par tiers tous les 2 ans). Les deux chambres ont le même droit donc le pouvoir législatif vote les impôts, établit le budget, propose les lois au président, approuve les traités avec l'obligation d'une majorité de ⅔ au Sénat. Si les deux chambres ont les mêmes droits, le Sénat bénéficie d'une prépondérance, puisqu'il est amené à se transformer en Grande Cour pour juger le président, c'est la procédure de l\' « impeachment ». [Le pouvoir judiciaire] est confié à la Cour Suprême qui doit garantir le droit des individus et qui interprète la constitution. Le pouvoir judiciaire, donc de la Cour Suprême, est supérieur aux deux autres puisque leurs actes peuvent lui être déférés. Il y a face au pouvoir exécutif et législatif, un véritable pouvoir des juges qui contribue à l'équilibre du système des pouvoirs aux États-Unis et qui fonde ce qu'on appelle le système des « checks and balance »(=équilibre des pouvoirs). C\'est une constitution libérale dans le sens d'équilibre et partage des pouvoirs, qui n'est pas encore démocratique car chaque Etat reste maître dans le mode de son suffrage, qui reste censitaire car le principe c que le citoyen électeur doit être propriétaire même si le sens électoral est abaissé. Mais le suffrage universelle même pour les H blanc n'est pas encore pratiqué, c a dire qu'il y a des exclues: F, minorité noire et indienne. La discrimination du systèmème et l'exclusion des noirs et indiens se marquer lors de calcul des nbre de représentation par État. le principe était posé qu'un esclave noir= ⅗ d'un blanc (pour determiné pop total mais n'avait pas droit de vote et un indien= 0 car n'était pas sédentarisé donc n'entre pas dans le compte de la population et des citoyens). ⇒⇒ Voilà les dispositions essentielles de cette constitution Il est prévu aussi que la constitution puisse être modifié par le système des amendements et il avait, pour l'adoption d'une modification, des normes posées: d'une part ces amendements devaient être proposés par les ⅔ des membres du Congrés (Sénateurs + Représentants) et il devait être ratifié par les ¾ des États. (contrainte assez forte); tel est la constitution qui va entrer en vigueur en janvier 1789 et qui va faire de george Washington le 1er président élu des EU le 4 mars 1789. l\'élection du président s\'inscrit dans un système qui n'est pas démocratique, le vote appartient à chaque État selon les modalité censitaire adoptée. Encore aujourd'hui, le citoyen électeur ne vote pas directement pour un candidat mais pour des délégués qui sont égaux dans chaque État à l'addition des sénateurs et du nombre de représentants. Et ce sont ensuite ces délégués qui élisent le président de la république. C'est une élection à 2 degrés, ce qui témoignait la réticence des pères fondateurs sur le suffrage universel et la crainte des effets d'un scrutin direct. 1.4.3 La naissance des parties politiques La constitution de 1787,résultant de d'un compromis entre les partisans du pouvoir fédéral, centraux et les partisans du pouvoir des États, à vécu l\'essai envisagé aux père fondateurs un possible unanimité des citoyens et c la aussi l'influence de la pensée de Rousseau qui ferait de la volonté générale l'expression d'un vote unanime des citoyens. on a pu penser d'une manière idéale que les institutions fonctionnerait d'elles-mêmes par-delà, le compromis, des clivages se dessinent qui vont aboutir à la formation de deux parties: - - George Washington entre en fonction en mars 1789 était lui aussi un planteur de Virginie, ensuite le commandant en chef des milices américaines pendant la guerre civile, un des pères fondateurs mais aussi il tenait à rester en dehors des parties. Mais sa sympathie allait plutôt fédéraliste. Lorsque Washington se retire au terme de son deuxième mandat en 1797, posant ainsi le principe, par la tradition, de 2 mandats non renouvelables. Lui, alors un autre père fondateur, John Adams (fédéraliste) qui va rester en fonction de 1797 à 1801. Mais, en 1801, Thomas Jefferson, élu président de la Rèp et va ouvrir une ère de prépondérance républicaine avec à sa suite James Madison (1809-1817) puis James Monroe (1817-1825) (resté dans l\'histoire universelle par la déclaration Monroe de 1823 au terme de laquelle les EU s\'engager à ne pas intervenir dans les affaires internes à l'Europe mais en retour l'émancipation des colonies espagnoles et que les européens s'abstiennent d'intervenir sur le continent américain). Avec la consolidation du régime, la mise en place des institutions dans le cadre de la constitution de 1787, Les ≠ entre les 2 partis qui va initialement structurer le système politique américain va s'estomper et le système va être renouvelé au cours du 19ème siècle avec l'émergence des démocrates. Pour marquer cette atténuation des oppositions entre les 2 partis on peut évoquer choix capitale EU qui va être associé à la création d'une ville nouvelle, avant pvr centraux s'établissent dans ≠ ville de la côte Est (comme NY et Philadelphie)mais finalement père fondateurs s'entendent sur la création ex-nihilo d'une capitale qui doit se trouver ≈ centre géographique des EU, c a dire sur le fleuve potomac à la frontière entre l'Etat du Maryland et la Virginie qui vont céder une partie de leurs territoire pour la création de district de Columbia qui va abriter la new capital américaine: Washington. Cette capitale va reposer sur un urbanisme inspiré des expérience européenne du 17 et 18ème siècle avec utilisation d\'un style néoclassique qui va transparaître dans. Les 2 bâtiments qui incarne les 2 pvr qui se font face: la Maison Blanche (siège présidence) et le Capitol (siège du Congrès) **2/ La révolution de Saint-Domingue (République d'Haïti)** - Haïti occupe, après Cuba, dans l'ensemble des îles des Caraïbes, la deuxième place par sa superficie. L'ensemble de l'ile, qui regroupe, à l'ouest, la Rep d'Haïti, et à l'est la Rep. Dominicaine, fait plus de deux fois la taille de la Belgique. Elle est séparée de Cuba par le « passage sous le vent ». Cette île a été découverte lors de son premier voyage en 1492 par Christophe Colomb, après avoir fait étape aux Bahamas. Il arrive à St Domingue, à qui il donne le nom de l'île Hispaniola. Sa découverte est remise en cause par l'archéologie. Cela dit, les terres sur lesquelles Colomb met le pied n'est pas le continent à proprement dit mais l'île. À cette époque, à la fin du 15^e^, la société indigène, sur cette île, est une société très hiérarchisée, sous l'autorité de grands caciques. Les indigènes pratiquent la culture du maïs, de la patate douce, de l'arachide, des haricots et du piment, mais aussi des fruits (papaye). Par la suite, une conquête coloniale s'abat brutalement avec le pillage des populations, l'extermination des indigènes ainsi que des déportations dans le cadre du commerce triangulaire : une violence qui marque l'arrivée des colons espagnols qui transmettent également aux populations locales des épidémies. Les conquérants étaient attirés par les ressources minières, argent et or (« El Dorado »). On en trouve à St Domingue. Mais après l'épuisement de ces ressources, en particulier l'or, ils tournent leur regard vers d'autres terres vers Cuba et la terre ferme (Mexique). **2.1/ La domination coloniale et les revendications des blancs et des mulâtres** Les Espagnols se détournent de St Domingue après les ressources pillées et épuisées. Mais au 1èe siècles, les contraintes sociales, politiques et religieuses en Europe poussent des individus à migrer aux Caraïbes pour faire fortune. Il s'agit là avant tout d'aventuriers français qui vivent de razzias avec la complicité des Espagnols. C'est dans ce contexte d'affrontements et d'émigration que va s'implanter en 1665 une colonie française à St Domingue. La monarchie française va apporter son soutien aux aventuriers et entreprend de normaliser la situation de ces colons sur le territoire de St Domingue : elle intervient avec le traité de Ryswick (qui met fin à la 3^e^ guerre déclenchée par Louis XIV en Europe). Il entérine le partage de l'île entre la France et l'Espagne et la détermination des frontières entre la part de l'ile sous souveraineté Française (actuel Haïti) et la part espagnol (actuel Rep Dominicaine). L'ile est donc partagée en 1697 entre les deux puissances, se démarre donc la colonisation de l'ile. La société coloniale de St Domingue, du côté français, va acquérir une réputation de prospérité et de véritable source de richesse pour la France. L'ile est productrice et exportatrice de sucre, de café, de cacao et de coton. L'importance est la prospérité de St Domingue va s'accroitre après la guerre de 7 ans. On constate alors la diversification de la production de St Domingue et son intégration dans les circuits commerciaux et à partir de la fin du siècle la rentrée e, scène des usa qui deviennent un partenaire. Dans cette période, la population s'accroit tout au long du 18^e^, avec une transformation de sa structure à la suite du commerce triangulaire qui aboutit à la déportation d'Afrique vers les Amériques d'esclaves noirs. Au début du siècle, les blancs constituaient 60% de la pop et les esclaves noirs 35%. Mais en 1789, on dénombre alors 7% de blancs et 88% d'esclaves et 5% de libres. L'ile de St Domingue est considérée comme une colonie florissante mais cette prospérité va recouvrir aussi des disparités profondes. Le système mercantiliste (avant le libéralisme), fondé sur les ressources en or et argent échangé à l'étranger, qui s'est développé en France, reposait aussi dans les relations avec les colonies avec le système de « l'exclusif commercial » mis en place par Colbert, qui posait que tout ce que la colonie produisait et exportait vers la métropole et tout ce qu'elle importait de la métropole devait être exclusivement pratiqué par des transporteurs français (pour éviter les déperditions d'or et d'argent). Cela visait à enrichir la métropole qui bénéficiait du monopole commercial, qui interdisait le dev. d'une industrie locale (la colonie devait acheter les produits manufacturés). Le système de l'exclusif maintient les disparités entre la métropole et la colonie. Sur place, la société coloniale est très inégalitaire. En plus de la tripartition, les blancs eux-mêmes se divisent entre « grands blancs » et « petits blancs ». Les grands sont les riches planteurs qui sont issus de la bourgeoisie ou de la noblesse. Les petits sont les fonctionnaires, les ouvriers. Face aux blancs qui représentant 7% de la pop, il y a la masse des esclaves noirs. L'esclavage est cruel, déterminé par le « Code noir », adopté par Louis XIV en 1685 qui dénie à l'esclave le statu d'être humain et instaure la peine de mort, qui est généreusement appliquée pour tout esclave qui ne se soumet pas aux lois et au rapport de force. Bien entendu, la dureté et la cruauté du système esclavagiste incite les esclaves à tenter de prendre la fuite. Les fugitifs sont désignés comme les esclaves « marrons ». Ils subissent, s'ils sont repris, des supplices supplémentaires pour les inciter à la soumission. Entre les blancs petits et les noirs, il y a l'intermédiaire et des libres (mulâtres émancipé ou esclave libéré). On constate aussi des disparités régionales qui ont des incidences lors de certain évènements. Entre le Nord plus riche, et le Sud et l'Ouest qui sont fracturés par des chaines montagneuses. Par ailleurs, les rivalités entre les puissances coloniales ont des incidences. Au regard de la présence des Français à St Domingue, il y a un rôle déstabilisateur de l'Espagne et de l'Angleterre. Les luttes politiques sont multiples au regard de ces disparités. Il y a d'abord la position des colons, les propriétaires des grandes plantations, qui même en situation de domination, sont soumis au système de l'exclusif et donc soumis aux négociants et grands armateurs français. Ils souhaiteraient obtenir la révocation de ce système, l'établissement de la liberté commerciale qui leur permettrait de tirer profit du commercer et aussi davantage de liberté politique pour s'administrer eux-mêmes. Ces revendications vont susciter des troubles dans l'île. À côté de cette volonté des grands colons, il y a les revendications des libres qui souhaiteraient aussi la fin des discriminations raciales. Car bien qu'étant libres, ils n'ont pas les privilèges des blancs. Enfin, il y a aussi les revendications des esclaves noirs qui vont s'affirmer au début de la révolution de St Domingue. Les colons de St Domingue vont considérer la convocation des États généraux en 1789une occasion pour se défaire du principe de l'exclusif. Mais l'annonce de la DDHC le 26 aout 1789 les inquiète déjà puisque la déclaration française, à la différence de celle américaine, proclame que tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux. Cette formulation apparait très dangereuses pour les planteurs car constitue une menace contre la traitre et l'esclavage comme institution, donnant un argument aussi aux libres de couleur d'avoir l'égalité des droits.\ Il existe en France métropolitaine une « société des Amis des noirs » fondée en 1788 dans laquelle on retrouve Brissot, Mirabeau, Condorcet ou l'Abbé Grégoire qui, comme le nom l'indique, envisage avec empathie la perspective de l'émancipation des noirs et l'abolition de l'esclavage. Les colons sont conduits à prendre un certain nombre de décisions unilatérales. Ils font le choix d'élire, sans la participation des libres, une assemblée qui se déclarent supérieure au gouverneur général, qui va mettre en place une garde nationale, qui va voter le 28 mai 1790 une constitution et qui va décréter la liberté du commerce, entérinant la disparition de l'exclusif. Les autorités françaises de la métropole réagissent à ce qui apparait comme une insubordination, sinon une insurrection des colons blancs, et réagissent. Ils tentent pour les contrer de prendre appui sur les libres, mais la réaction des colons blancs est violente. Mais, dans ce contexte de déséquilibre et d'affrontement, les libres commencent eux aussi de demander l'égalité avec véhémence et, dans ces circonstances, les violences se multiplient, ce qui va conduire l'assemblée constituante à Paris à statuer non pas sur le sort des esclaves noirs mais au moins sur le statut des libres de couleur. L'assemblée constituante va accorder le 15 mai 1791 la liberté aux libres de couleurs (avec condition que les parents soient libres) mais remis en question par le Club de l'Hôtel de Massica (à Paris, constitué de Planteurs de St Domingue). L'assemblée constituante revient donc sur sa décision, rétropédale, créant alors des distorsions en son sein, notamment au niveau de l'aile gauche. Dans ce contexte, la révolte des esclaves noirs survient, ainsi que l'abolition de l'esclavage dans les années 1791-1794. **2.2/ La révolte des esclaves noirs et l'abolition de l'esclavage de 1791 à 1794** La révolte des esclaves noirs de St Domingue se déroule dans le contexte des inquiétudes des planteurs blancs et des débats qui n'aboutissent pas au sein de l'Assemblée constituante à Paris. Sur place, la révolte des esclaves noirs prend appuie sur le « marronage », le phénomène des esclaves fugitifs. Au mois d'aout 1791 (le 14), à Bois-Caïman, dans la plaine du Nord, une révolte d'esclave prend naissance sous la forme d'une cérémonie vodou (religion originaire d'Afrique occidentale pratiquée par les noirs). Cette cérémonie marque le début d'une insurrection qui voit alors des bandes d'esclaves prendre les armes, incendier les plantations et massacrer les blancs. Ce qu'il faut souligner est que les insurgés qui s'en prennent à la personne et aux biens des planteurs, dans le même temps, proclament leur loyauté au roi Louis XVI contre lequel les planteurs blancs se sont eux-mêmes opposés. Ils proclament aussi leur loyauté à la religion. La nouvelle du soulèvement des noirs à St Domingue arrive à Paris au mois d'octobre 1791 et provoque alors à ce moment-là de vifs débats. La constitution une fois adopté, ils mettent en place un régime parlementaire avec un partage du pouvoir entre le roi et l'assemblée législative. Au sein de cette assemblée, se déroulent des débats et la force dominante y est celle des Girondins (représentent les intérêts de la bourgeoisie d'affaire). Les girondins font à ce moment là prévaloir le principe d'égalité de tous les hommes libres, qu'ils soient blancs, métisses ou noirs. Avec cette idée aussi qu'en apportant une concession aux libres qui la revendiquaient, ils pourraient prendre appui sur place sur ces libres pour vaincre la révolte des esclaves noirs. C'est un calcul politique (diviser pour régner). Pour concrétiser ce choix, l'assemblée législative va adopter le décret d'égalitaire du 24 mars 1792 (promulgué par le Roi le 4 avril). Si la majorité au sein de l'Assemblée législative, sous l'impulsion des girondins, ont fait adopter le décret égalitaire, seul un petit nombre des députés les plus à gauche soutiennent la révolution des esclaves, parmi lesquels Marra qui dirige un quotidien qui est à la pointe de la révolution *L'ami du peuple.* Robespierre a une attitude plus ambigüe mais évolue après la chute de la monarchie. Pour faire appliquer cette loi du 4 avril 1792, deux commissaires civils sont envoyés à St Domingue (Sonthonax et Polverel), représentants du gouvernement et du pouvoir législatif français, appuyés par des gardes nationaux. À cause du décalage lié au voyage (délai de 2 mois), ils arrivent à St Domingue le 18 septembre 1792, plus d'un mois après les évènements du 10 aout qui ont mis fin à la monarchie et, trois jours avant, la proclamation de la République à Paris. Sonthonax, qui avait des ordres précis, s'il entend promouvoir l'égalité des libres, entend aussi défendre l'esclavage (l'Assemblée législative n'a pas aboli l'esclavage). Mais il se heurte à la défiance des colons blancs qui eux-mêmes refusaient le principe de l'égalité entre tous les libres (y compris de couleurs). Confrontés sur place à l'hostilité des colons, il tente de s'allier aux Mulâtres, mais le Gouverneur qui a été mis en place par le précédent pouvoir, s'allie aux colons pour s'opposer au commissaire. Cela conduit les commissaires à changer de stratégie : ils promettent la liberté à tout esclave qui accepte de se battre pour la République qui vient d'être proclamée. Le désordre s'amplifie devant les exactions commises par les insurgés noirs et les colons commencent à prendre le chemin de l'exil. Par ailleurs, l'ile étant toujours partagée entre la France et l'Espagne, les Espagnols qui entrent en guerre avec la République française complotent avec l'appui sur place de quelques royalistes qui s'opposent par définition au nouveau régime. Dans cette situation confuse, il faut souligner que certaines bandes d'esclaves rejoignent les Espagnols contre les forces républicaines et, pour rendre la situation plus complexe, il faut tenir compte de l'intervention des Anglais qui sont ravis du désordre qui règne à St Domingue. La situation est donc très confuse à la fin de l'année 1793.\ Dans ce contexte, intervient sur place puis à pairs dans un second temps l'abolition de l'esclavage. On a vu Sonthonax confronté à l'opposition des colons et du gouverneur local et ses propositions, il proclame finalement de son propre chef l'abolition de l'esclavage dans le nord de l'île puisque le territoire est partagé entre son contrôle du nord de l'île (29 aout 1793) et un mois plus tard, son collègue le fait dans le reste du pays. Trois députés de St Domingue (un blanc, un mulâtre et un noir) sont alors envoyés à Paris (à la suite de la chute du roi, à l'automne 1792 a été élu une Convention). Devant leur rapport, la Convention à Paris vote le 4 février 1794 l'abolition de l'esclavage (d'abord valable pour St Domingue, étendu plus tard aux autres colonies françaises. Après avoir adopté cette mesure et l'élimination des Girondins, la convention Montagnarde engage une répression contre les lobbies esclavagistes et fait arrêter en France un certain nombre de colons de St Domingue. À l'annonce du vote de la Convention en faveur de l'abolition de l'esclavage, l'armée britannique qui avait débarquée à St Domingue en septembre 1793, accentue son action pour essayer de s'emparer de la totalité de l'île. Dans ces circonstances, Toussaint De Bréda (Toussaint Louverture) rallie alors pour des raisons diverses le camp de la République française alors qu'effectivement dans un premier temps, plusieurs bandes de noirs révoltés s'étaient rangés contre la république aux côtés des Espagnols et royalistes. Mais après avoir suivi un temps ces chefs aux côtés des Espagnols, il fait finalement le choix de la république. Ce revirement est du au fait que la République a aboli d'esclavage, ils n'avaient plus de raisons de s'y opposer. Toussaint de Bréda est né esclave vraisemblablement vers 1743, dans une habitation dépendante d'une plantation qui s'appelait Bréda du Haut Cap. Il a exercé d'abord la profession de domestique et esclave, puis il est devenu cochet (fonction réservée aux esclaves nés dans la colonie), puis il a été protégé par le gérant de son habitation (Baillon de Liberta). Celui-ci lui accorde la liberté de mouvement (il pouvait aller et venir à sa guise (ce qui ne signifie pas encore l'affranchissement). Dans une seconde étape, en 1776, il acquiert la totale liberté (il devient un libre de couleur). Pendant ces années, il apprend à lire et à écrire, ce qui était relativement rare pour l'époque, y compris parmi les blancs, contribuant alors à son prestige. Il fait alors parti de ces libres qui connaissent une véritable ascension sociale dans les dernières années du régime. En 1789, sa situation personnelle apparait assez aisée, c'est un noir libre qui devient lui-même propriétaire d'esclave. Après le déclenchement de la révolte des esclaves noirs au mois d'aout 1791 ? il offre ses services de conseiller à un des chefs de la révolte (George Bissau, sympathiste royaliste par ailleurs), qui se proclame Vice-Roi de St Domingue après la chute de la monarchie en France. Dans un premier temps, il suit alors ce personnage et participe à la révolte des esclaves noirs comme conseiller, il se révèle comme un chef militaire doué, il est en mesure effectivement de mettre en œuvre une garde à l'européenne qui tranche avec la désorganisation des insurgés. Au printemps 1793, les Espagnols entrant en guerre avec les Français, offrent aux insurgés un sanctuaire et, suivant Biassu, une troupe de 3k à 4k hommes organisés de manière discipliné rejoint la partie espagnole de l'île. Dans ces circonstances, il est promu lieutenant général et remplace son nom de Bréda par Toussaint Louverture. Cela renvoie à ses capacité militaires (capacité lors d'une bataille à ouvrir une brèche dans les rangs de l'adversaire). Dans ces circonstances, il s'émancipe de la tutelle de ces chefs et des Espagnols. Le 1 ! mai 1794, il rallie le camp Républicain sur l'offre du nouveau Gouverneur général, Lavaux. L'argument de l'abolition de l'esclavage d'abord sur place par les commissaires civils puis à Pairs par la Convention, n'est pas le seul élément de son revirement (conflits internes). **2.3/ Les guerres de libération et l'indépendance d'Haïti (1794-1804)** A. Dans la confusion des années 1793-1794, il importe aux forces républicaines de reprendre le dessus sur les Espagnols et anglais avec le ralliement de Toussaint à Lavaux. Cela permet aux républicains de reprendre le contrôle du Nord de l'île fief de Sonthonax). L'année suivante (95), l'Espagne signe la paix avec le Directoire (chute de Robespierre, fin de la Convention Montagnarde, nouveau régime), et lui cède la totalité de l'île. Toussaint est alors promu Général de brigade mais au sein des forces françaises à St Domingue, l'ascension de Toussaint déplait au Général Vilatte, lequel fait arrêter au mois de mars 1796 le gouverneur Lavaux auquel Toussaint s'était ralliée. Par la suite, Toussaint intervient immédiatement et fait échouer la tentative de coup de force de Villatte, ce qui lui vaut une nouvelle promotion (Général de division). Puis, il est nommé Lieutenant-Gouverneur de St Domingue (2^e^ homme dans la hierarchie politique de l'île, subordonné à Lavaux). Mais ses ambitions ne s'arrêtent pas là : il veut devenir le premier. Il manœuvre alors pour écarter ceux qui l'empêchent d'arriver au sommet du pouvoir. Pour cela, il a un moyen efficace : il fait élire député le Gouverneur Lavaux ainsi que le commissaire civil Sonthonax. Finalement, les ayant écartés, il devient le 3 mai 1797, chef de l'armée de St Domingue, confirmant ainsi l'affirmation de son pouvoir personnel. L'année suivante, en 1798, agissant comme s'il détenait lui-même les pouvoirs du Gouverneur, il négocie directement avec les Britanniques encore présent dans l'Ouest de l'île et conclut un armistice le 30 mars 1798 avec le Général en chef des forces britanniques, aboutissant à un véritable traité en mai. Au terme de cet accord, les Britanniques acceptent de retirer les troupes des ports qu'ils occupaient, mais, en contrepartie, ils obtiennent que les ports de St Domingue soient ouverts au commerce de l'empire britannique. En validant cette clause, Toussaint Louverture contrevient aux intérêts de la République française qui était toujours en guerre avec la Grande Bretagne, un pas alors en avant vers la Sécession que les autorités françaises ne peuvent accepter. B. Paris envoie à St Domingue un Général, Gabriel de Hédouville, représentant l'État et le gvt français. Dès son arrivé en avril 1798, ils désapprouve l'armistice du 30 mars et s'indigne plus encore de l'accord conclu avec les britanniques. Entrant en conflit avec le nouveau représentant de Paris, en octobre 1798, Toussaint organise une révolte populaire qui contraint Hédouville à son tour à quitter l'île. Mais avant de rentrer en France, à la veille de son départ, Hédouville décharge un Général lui-même de couleur, André Rigaud, de toute suggestion à l'égard de Toussaint. Il y a alors un affrontement entre Toussaint et Rigaud, ce qui donne naissance, au mois de Juin 1799, à la Guerre du Sud ou Guerre des « couteaux » qui se prolonge jusqu'au mois de mars 1800. On parle alors à travers de cet affrontement d'un conflit entre la caste des noirs représentées pas Toussaint et celle des Mulâtres par Rigaud (couleurs libre sous l'ancien régime). Ce conflit est aussi une lutte pour le contrôle du territoire de l'île. Le Sud de l'île, contrôlé par les métisses et plus accidenté et moins riche, axé sur la prod. De café alors que les plaines du Nord sont plus riches, prod. De sucre avec les esclaves. Le camp des Mulâtres qui est conscient de l'opposition du lobby colonial à Paris se concentre essentiellement sur la cause de l'égalité des libres (entre métisses et blancs) et réorganise ses forces avec l'aide des planteurs françaises restés sur place. Au mois de mars 1800, Toussaint sort vainqueur de la guerre des couteux. Ses adversaires, entravent son ascscion, négocie leur évacuation de l'île et leur retour en France. Il faut dire que la guerre des couteux qui a commencé 5 mois avant le coup d'état du Général Bonaparte à Paris, il voit mettre fin au régime du Directoire et met en place le Consulat, et se prolonge de plusieurs mois en aval de celui-ci. À Paris, Bonaparte n'apprécie pas les évènements qui se déroulent à St Domingue et la volonté de Toussaint de s'emparer du pouvoir, d'autant plus que lui-même a le projet d'utiliser les armées Haïtiennes, qui sont engagées dans cette guerre civile, pour aller conquérir la Jamaïque aux mains des Britanniques. Toussaint est ressorti victorieux mais affaibli de la guerre civile. Il tente de remettre en marche l'économie de l'île. Il va même inviter les colons blancs qui avaient fuis St Domingue à y revenir, l'amenant à publier le 12 oct. 1800 un règlement de culture qui institue le travail forcé (forme d'esclavage alors que celui-ci est aboli) et par ailleurs, pour tenter de réorganiser l'île, il fait remettre l'administration de St Domingue aux Lisant écrivons ???, désavantageant les noirs. Il réprime tout mouvement de contestation des populations noires. C'est un tournant accentué qui semble esquisser un retour à l'ancien régime. Tout ça renforce sa position vis-à-vis de la métropole en janv. 1801 en déployant une partie de ses troupes dans l'ancienne partie espagnole de St Domingue, ce que le Consul Bonaparte n'apprécie pas. Au regard du rapport de force, il est toutefois obligé d'être prudent et de ménager Toussaint. Et en dépit de son mécontentement, il le nomme Général de la parte française de St Domingue en fev. 1801 ce qui ne l'empêche pas, quelques semaines plus tard, de le faire rayer des cadres de l'armée. Double jeu de Bonaparte alors à Paris. Le 4 mars, c'est la consécration politique. Effectivement, Toussaint est élevée par Bonaparte Capitaine général de St Domingue, ce qui en fait, dans le cadre du régime, le 2^e^ personnage de la colonie, après le représentant légal de la France sur place. Dans le même temps, à St Domingue, Toussaint veut assurer sa propre position et en juillet 1801 il promulgue une constitution autonomiste inspirée étroitement de la Constitution de l'an 8 (mise en place à Paris par le 1^er^ Consul) qui repose sur la prééminence de l'exécutif et du militaire (Le pouvoir législatif pour sa part, se retrouve éclaté entre trois chambres). Et bien évidemment, prenant le modèle de Bonaparte, il se nomme Gouverneur à vie de St Domingue, qui reste cependant terre française, mais en sa nouvelle qualité, se laisse la liberté de pouvoir nommer son successeur (cadre quasi-monarchique). Le catholicisme à St Domingue est proclamé religion d'État (renvoi à l'allégeance des insurgés au roi et à la religion lors de la révolution). L'esclavage est supprimé mais l'attachement des travailleurs à la terre est instauré (pas de liberté de mouvement) et le recours au travail obligatoire (ou forcé) est mis en place. La constitution du 8 juillet 1801 proclamé par Toussaint et, en moins d'une décennie, un chef militaire autodidacte s'est élevé et un nouvel ordre s'est instauré, inspiré largement du modèle colonial de l'ancien régime. On voit se dessiner un retour à l'ancien régime, mais profitant désormais aux militaires, métisses et plus encore aux noirs (car vainqueurs de la guerre des couteux). Peut-on parler alors d'une restauration de l'ordre Ancien au profit des noirs créoles ? Il y a, de fait, dans l'organisation du gouvernement, la restauration manifeste de symboles de l'ancien régime avec la mise en place autour de Toussaint une Cour avec la participation de blancs dans le rôle de Courtisans. Le nouveau pouvoir défend les valeurs morales et le catholicisme a été proclamé religion d'État, assurant une véritable pompe à l'Église catholique, avec une lutte contre les protestants, incarnés par les Anglais. Il supprime la procédure du divorce, rappelle les planteurs blancs qui avaient fuis la révolution et réprime les soulèvements dans ses esclaves noirs qui, après avoir été émancipés par la Convention, sont confrontés à la restauration de l'attachement des travailleurs à la terre et le recours au travail obligatoire. Cela dit, il y a aussi des éléments qui vont en sens inverse : la colonie de St Domingue accède à l'autonomie (mais pas d'indépendance de St Domingue) et à la suite du coup d'État de Bonaparte, les grands principes dont se réclament la révolution et que continue à véhiculer le Consulat ne s'applique plus aux colonies qui sont placées sous un régime d'exception. Mais le régime de Toussaint le met à l'écart de ce régime d'exception. Mais Toussaint, tout en affirmant un temps sont pouvoir sur l'île, a perdu sur place la confiance de la plupart des noirs qui s'opposent à la restauration des symboles et des formes d'exploitation de l'ancien régime, et d'un autre côté, il ne peut pas compter sur Paris sur le soutient de Bonaparte, qui prépare sa revanche pour rétablir le pouvoir Français sur l'île. C. Toussaint a assuré son pouvoir sur l'île mais sa situation reste fragile car il ne peut compter ni sur le soutient des noirs qui ont condamné la restauration d'une forme de travail servile et de discrimination, ni sur le soutient de Bonaparte. À la fin de l'année 1801, le 18 oct., Bonaparte signe à Amiens les préliminaires de la paix avec l'Angleterre, qui sera conclue l'année suivante et qui ne durera que très peu de temps (au bout de 11 mois, se retrouveront de nouveau en guerre). Mais conjoncturellement, Bonaparte s'engage sur une procédure de pacification avec l'angleterre, ouvrant la perspective d'une expédition à St Domingue, dans la mesure oùu il n'accepte pas le nouvel ordre instauré par Toussaint.\ \ Raisons de l'expédition ? Il s'agit de rétablir l'ordre dans une colonie française mais par-delà cet argument, il y a un projet politique qui est celui du rétablissement de l'esclavage dans les colonies puisque depuis le coup d'État du 18 brumaire, les colonies sont placées dans un régime d'exception et les lois de métropole n'y sont plus applicables (isonomie). D'autant plus que les planteurs et grands propriétaires terriens font pression sur le pouvoir pour rétablir leur situation et leurs intérêts dans les colonies et le lobby des planteurs trouve une ambassadrice de premier plan : Joséphine de Boarnay (épouse du 1^er^ consule et créole), qui possède elle-même des intérêts dans les plantations coloniales. Il faut ajouter à cela le rôle des États-Unis qui s'imposent peu à peu sur la scène politique sur le continent américain, mais dans le cadre de la Fédération où les États du Sud avec leur régime semi-colonial esclavagiste qui ont une place de premier plan, les planteurs s'inquiètent eux-mêmes de l'abolition de l'esclavage. Ils redoutent que le mouvement abolitionniste se répande. Ils appuient alors la tentative Française de retour à l'esclavage et acceptent de financer l'expédition française. C'est une phase de collaboration politique entre le Consulat et les USA. Dans le même temps, la France qui a récupérée la Louisiane cédée par l'Espagne, la revend aux américains. Un corps expéditionnaire français placé sous le commandement du Général Leclerc, lequel est beau-frère du 1^er^ Consul (épouse une des sœurs de Bonaparte), quitte la France en décembre 1801 avec 17 000 hommes qui seront d'ailleurs, quelques mois plus tard, entre mars et mai, renforcés par 6 000 hommes supplémentaires, envoyés à St Domingue. À la tête de ce corps expéditionnaire, il y a des officiers français qui sont issus des colonies et on y retrouve aussi des officiers de couleur qui ont été originaires de St Domingue et défaits par Toussaint lors de la guerre des couteaux. En face de lui, Toussaint dispose d'une armée équivalente à 20 000 hommes appuyée par une garde nationale de 10 000 hommes. Leclerc débarque simultanément dans plusieurs ports en février 1802 et fait remettre alors à Toussaint une lettre menaçante. Toussaint refuse de 's'incliner et choisit d'engager le combat. Face au corps expéditionnaire français, qui bénéfice d'une supériorité d'armement, Toussaint adopte une stratégie de défense issue du marronage. Les villes sont abandonnées et incendiées (Terre brûlée), sans que la progression des troupes de Leclerc de soit entravées. Les officiers de Toussaint font alors défection, conduisant le 6 mai à la capitulation. Toussaint est assigné à résidence dans sa propriété. Un mois plus tard, le 7 juin, en dépit de la promesse qu'il avait reçue, est capturé et déporté en France. Il débarque en Bretagne mais il n'est pas question de l'enfermer dans un port sur le littoral, de crainte d'une opération navale pour le délivrer. Il est envoyé au fin fond de la France métropolitaine, dans le Jura, au fort de Joux. Le climat pour un habitant des Caraïbes tropicales est particulièrement rude. Le 1^er^ Consule le laisse moisir dans ce fort pour le briser. Pendant l'hiver 1803, il tombe malade et meurt des suites d'une pneumonie le 7 avril 1803. Si Bonaparte s'est montré impitoyable à son égard, au lendemain de Waterloo, relégué par les anglais à l'île de St Hélène, reviendra sur son comportement et dans le mémorial de St Hélène, exprimera des regrets quant au sort qu'il a réservé à Toussaint : « c'était un homme fin et astucieux ». Il convient 10 ans plus tard qu'il aurait fallu se contenter de gouverner St Domingue par son intermédiaire. Leclerc procède au désarmement de la population. Le 14 juin 1802, une semaine après le départ de Toussaint pour la France, il reçoit les instructions secrètes transmises par le ministère de la Marine et des colonies : un vaste retour en arrière. Elles contiennent l'ordre de rétablir l'esclavage et d'abroger la loi du 4 avril 1792 accordant la citoyenneté aux libres de couleur sous l'impulsion des Girondins. Évidemment, ces mesures vont être difficiles à mettre en œuvre car les officiers à la tête du corps expéditionnaires sont accompagnés d'officiers métisses qui n'acceptent pas la remise en cause de leur statut. Voyant que Leclerc entend restaurer ces mesures, ils se détachent progressivement des Français et rejoignent les adversaires du corps expéditionnaire français, en dépit de leur désarmement. Apprenant le rétablissement de l'esclavage sur l'île, un des chefs militaires métisse Pétion donne le signal de la révolte le 13 oct. 1802 et est rejoint par un ancien protégé de Toussaint, Jean-Jacques Dessalines. Finalement en mai 1803, Dessalines aux côtés des insurges réalise l'unité de commandement à son profit alors que du côté français le corps expéditionnaire, abandonné par les officiers métisses qui l'accompagnait, est aussi décimé par la fièvre jaune, dont l'une des victimes est aussi le Général Leclerc en novembre 1802. Rochembo lui succède mais il est lui aussi affaiblit par la maladie et les affrontements militaires auxquels il doit faire face. Le 19 nov 1803, l'expédition se termine lors de la bataille Vertière à l'occasion de laquelle les 2000 français rescapés sont contraints à la capitulation. Rochembo doit accepter d'évacuer l'île sous 10 jours : l'insurrection est victorieuse. D. Après le départ des Français, Dessalines redonne à St Domingue le nom d'Haïti et il proclame l'indépendance de la République le 1^er^ janvier 1804. Au mois de février, il va ordonner le massacre de la population blanche qui restait sur l'île ainsi que des métisses, à l'exception cependant des prêtres, des médecins et des techniciens. La première république noire, libre, du monde vient de naître. Elle va permettre l'installation au pouvoir d'une élite militaire constituée d'ancien affranchis mulâtres et noirs, qui dans la continuité des évènements de la guerre des couteaux, vont se disputer le pouvoir sur l'île. Dessalines lui-même va continuer à prendre exemple sur le 1^er^ Consul et après avoir proclamé la République, se proclame Empereur avant d'être éliminé du pouvoir. Bilan : Sur le plan démographique, cette décennie, selon certaines estimations, l'île de St Domingue qui comptait 555000 habitants à l'été 1791 n'en comptait plus que 300 000 en 1804. Selon une autre source, 100 000 noirs sur une population de 500 000 et 24 000 blancs sur 40 000 seraient morts au terme du conflit. Les colons blancs ont connu un exil massif au cours des années, fuyant les bandes d'esclaves noirs révoltés. Ces colons blancs exilés vont constituer le groupe des réfugiées français de St Domingue, certains ont regagné la métropole et d'autres l'Amérique latine. Quant à la France qui doit abandonner l'île avec le départ du corps expéditionnaire fin 1803, ce n'est que sous la Restauration en 1825 sous Charles X qu'elle va reconnaitre l'indépendance d'Haïti, moyennant le versement d'une indemnité considérable d'un montant de 150M de francs or, en dédommagement des anciens colons. Cette indemnité est renégociée sous le régime de la monarchie de Juillet, ramenée en 1838 de 150 à 98M francs or. Elle sera entièrement honorée par les Haïtiens par des versements jusqu'en 1883. Pour verser cette somme à la France, l'État Haïtien doit emprunter et les intérêts de l'emprunt se sont étalés jusqu'au milieux du XXe siècle. La dette que les Haïtiens ont accepté de rembourser à la France en contrepartie de l'indépendance de l'île ont largement contribué à la grande pauvreté qui a touché ce pays depuis son indépendance. 3/ Révolution en Amérique Latine de 1807 jusqu'en 1840 Émancipation des colonies espagnoles en Amérique Centrale & du Sud Le traité de Tordessaillas (1494) conclu entre l'Espagne et le Portugal sous l'autorité du pape Alexandre 4. Véritable partage du monde selon un méridien à l'ouest des villes du cap vert et 2 zones déterminées à l\'EST (Portugal) et Ouest (Espagne) où chacun avait le monopole de la découverte des terres, de la navigation et du commerce. ce traité est cotraité par le traité de Saragosse. Les G d'indépendance hispano-américaine les plus nerveuse G vs la domination espagnol. Indep pas d'abord objectif mais avec restauration de Ferdinand 7 et son refus de souveraineté populaire va contribuer à la radicalisation hispno-américaine. G régulier et conventuelle et aboutit indep colonies espagnol sur le continent américain. Les event de l'Amérique espagnol liée indep Haïti mais aussi lié à la transition vers indep du Brésil (colo Portugal) colonie Brésil a point comment avec colo espagnol car leurs indep declenché par l'invasion de Napoléon ds la péninsule ibérique. Le processus d'indépendance prend place ds le climat politique et intellectuelle qui emerge du siècle des lumière et qui influence tt les revolution atlantique y compris les révolution antérieur sur sol EU ou en Europe. **1.1 la situation à la fin du 18ème s** Espagne depuis 16 eme siècle a conquis vaste empire coloniale (nommer pays). espgnae possède un immense empire colonial qui couvrait grandes partie Amérique du Sud, central, les principales Antilles, cuba mais auss moitié \^île de st Domingue, nord du Mexique et la Flloride. Ce vaste empire est gouverné par 4 vises roi installé à Mexico (capitale de la nouvelle Espagne), St fé de BOgotta, à Lima, Buenos Aires. 3 capitaine généraux au Guatemala, à Caracas et Santiago du Chili. Sa pop reste peu nbreuse et comprend élément très divers. Il subsiste encore indien qui va \^decimé par la colo du au fait que conquête espagnol (Aztec et inquas) très brutal + maladie. Pour remplacer mains d'œuvre autochtone, ils ft appelé à l'importation d'escalevnoires mais y'a aussi blanc (espagnol originaire de la métropole et les créole qui vit porté le mvmt d'indep). Y a aussi métisse **1.2les tentatives de réformes** Au départ ds empire colo espagnol, les colo doivent constituer un domaine d'exploitation destiné à enrichir la métropole: est instauré le regime de l'exclusif qui prive les colo de liberté commerciale et industrielle. La pop est gouv de façon despotique au profit espagnol métropole et même créole traitée façon inférieur. Sous règne Charle 3 (famille bourbon) de 1759 1788, puis son successeur Charle ' (détrôné par Napoléon) ont mis en place ds colo un train de reforme. L'empire colonial constitué de royaume est trasformé en colonie subordonné à l'Espagne alors que les royaume avait une indep théorique de la courrone espagnol; on transforme en colo subordonné à l'Espagne. Ce qui traduit effort de la courroie de contrôler administration et colo. Aboutit à la nomination d'espagnole métropolitain et mise à l'écart des natif. Cett situation déplaît aux élite créole hispono-americine. Parallèlement on constate un effort de la couronne pour conduire une politique de sécularisation qui vise à diminuer pvr de l'église catholique romaine. très srvt prêtre se considère comme véritable détenteur du pvr. Les jésuites sont expulsés de l'empire colonial espagnol en 1767 et on réduit le privilège du clergé et cantonné pvr prêtres Au domain spirituel. cette volonté réduite pvr église pas que politique mais aussi eco car église contrôlait vaste domaine ds empire colonial français qui genéré revenu important. Ces reformes ont eu résultats mitigés. Ds certaines region comme cuba ou vice ryauté Rio de la plata on petparler d'effet positif de l'eco local et efficacité du gouv. Mais autre region tension avec élite créole et tension ouverte. La perte de haute fonction pour les créole ont été cause direct des G d'indépendance. De nbreux créole enervé par reforme et vit réagir en utilisant richesse et position pour simuler résistance. Mais peuuuvent pas aller trop loin car contre élite doominé. Et finalement le changement institutionnel va aussi assurer une certaine stabilité en soutenant des institutions qui bénéficie aux créole qui profitent de l'enrichissement. L'influence de la pensée de lumières dans les causes des d'indépendance. Un désir de reforme social et eco porté par des penseur -s se propage par intermédiaire Espagne elle -même. On voit emergé le model de l'eco physiocratique=le gouv de la nat qui commence à s'imposé 18eme s à partir de la fR où expérience de physiocratie est tehnté. Privilégié nat et reservé à l'égard de l'industrie, porte aussi La Défense du libre échange (en finir avec les taxes. C idée nouvelle se propage en Espagne comme ds colo espagnol d'Amérique et contesté l'esprit es reforme introduit par la monarchie espagnol **13 la cause immédiate de ce indep** l'occasion de la révolte des colonies espagnoles a été constitué par le detronement des bourbon d'Espagne par Napoléon I. On se situe lendemain victoir Napoléon vs Prusse : traité de Tilsit. potugal desir de conquête se tourne vers Espagne srt depuis que famille bourbon (Charle 4) est englué ds des affaires de corruption qui le discrédite au regard de sa pop en plus de conflit scandaleux au sein de la famillle royal Napoléon a organisé le guet-apens de Bayonne, le roi Charle 4 abdique. Napoléon installe sur le trône son frère ainé Joseph jusque là roi de Napple. L'armée Française envahit pensinsul ibérique. Ce detroneemnt provoque un régit généralisé des espagnoles et va entrainé apr de la l'atlantique le refus des blancs espgnol royaliste ou créole qui ouvre voie crise politique en Espagne comme en Amérique. Le refus va entrainé en Espagne et. Colo la création de juntes, c a dire des assemblé qui s'installe ds les province insurgé. Sur territoire espgnol la junte de Seville qui Iva réclame son droit d'emprise de l'empire colonial américain ;a partir moi SEpt 1808, colo espagnol devait choir représentant. Junte doit se replier à Cadix suite envahit andalouse par armée fR. On observée aussi la junte supreme de carcasse (date), phénomène de dissidence s'étende à la nouvelle grande puis de la gagne le chili et Rio de la plata. La plupart hispano-ameircian voit aucune raison de reconntre la junte de Cadix. Dc de lors de refus de reconnaître new roi, le mvmt au départ anti-fe et loyaliste pour bourbon devient anti-espagnol et séparatiste. se dev sol américain G civil pour une souveraineté qui reste contesté. bien qu\'indépendante, pas objectif premier. Les affrontement de plus en plus violent entre créole et spgnol loyaliste le tout lié à pb de pvr t d'affrontement entre des chefs patriotes. Ds c conditions, ds colo américain, espagnole loyaliste st débordés et ne parviennent à se maintenir jusqu'à la restauration de Ferdinand au Pérou et au Mexique **1.4 La restauration des Bourbons et la G du roi restauré Ferdinand 7 (1814\_1820)** derniere bataille decisive en Espagne livré entre fR,britannique c la bataille 21Juin 1813 de Victoria. Napoléon renvoie le principe héritier à mardrid Ferdinand. Et en Mars 14 le prince est restauré. Mais situation difficile car bourbon gouverné ds tradition de l'absolutisme mais en 1812 les cortèxe de Cadix avaient adopté une constitution d'esprit libéral qui prévoyait un partage du pvr entre une assemblé représentative des élites et le roi. ferdinand 7 constant qu'i conserve soutient du'ne part des nobles qui n'entende as remettre en cause absolutisme mis aussi de l'église catho espgnol et refus la constitution de Cadix prétextant en son absence et sans son consentement. Cala signifie le refus de la souveraineté populaire qui va air consequence en Espagne mais aussi gouv autonome en Amérique latine, lesquel n'avaient pas déclaré leurs indep Car compris était possible. Ce qui aurait permit instauration d'un gouv représentatif, ce qui represnté perspective acceptable et même preferable à indep. Va s'engager un mvmt de reconquête espagnol en Amérique (car av restauration les espagnoles loyaliste debordé par mvmt d'émancipation ne se st maintenu qu'au Pérou et Mexique) dc passe à l'offensive pour recup teerain perdu. En 1815, Espagne va envoyé une flotte de 60 navires ce qui permet d'opéré un reconquête des pays insurgé essentiellement ds le courant des année 1815-16 qui s'accompagne restauration regime qui prévalait en 1808. Cela n'entraîne pas une réponse immédiate des hispano-américain mais des fin 1810 les forces indépendantiste ft pogrés important au chili et Pérou mais aussi ds le Rio de la plata et en nouvelle grenade. D'autant plus que les créole et force indépendantiste bénéficie localement de l'appuie de l'Angleterre mais aussi des EU. Ainsi ce termine cette phase avec retour bourbon, remonté force indépendantiste 1.5 La consolidation de l'indépendance 1820-1833 Ap phase de reconquêtes du roi et son refus reconnaissance souveraineté popupaire se dev reconquête des colo contré par force indépendantiste. l'Espagne prepr en 1819, l'envoie d'un new corps expéditionnaire. mais cette forc ne quittera jamais l'Espagne. Aboutit régime constitutionnel. C parmis c assemblé que se déroule 18 janvier 1820 et leader est un certain R. Rigaud. Inse-urection à caractère politique. C'est un Protulsiaento dc rebellion de Rigaud exige retour constitution 1912, finalement le 10 mars 1820 Ferdinand 7 cède et adopte constitution de 1812. C le debut d'une ère liberale jusqu'en 1823, date a laquelle la fR intervient à Espagne vs libéraux pour le retour de l'absolutisme. Cela va servir de base à indep Amérique latine, car c une coalition royalition , conservateurs et libéraux qui va encadrer création des nouveaux été. La constitution de Cadix accueilli avec enthousiasme s\'accompagne d'élection qui aboutit a la formation de gouv oraux mais persiste un climat d\'instabilité avec la crainte des libéraux que le régime ne dure pas Qui va accélérer marche à l'Inde. En nouvelle Espagne, (actuel Mexique) le traité de cordoba du 24 août 1821 est negocié entre le représentant du new représentant du gouv espgnol et les patriote méxicain. Ce traité va instauré une junte gouvernemental provisoire et reconnaît dc l'assemblé de la nouvelle Espagne; mais en 1822, une rupture intervient entre autrité mexicaine provisoire et métropole car aussi bien le roi mais aussi les Cortez espagnols rejettent le traité cordoba et entraine la rupture definitive qui se marque par la création d'un empire mexicain et le souverain devient une Turbide. amerique central gagne indep. Acte d'indépendance survient à Guatemala city, le 15 sept 1821. Initialement amerique central s'inscrivait ds une union avec l'empire méxicain, restaurant la nouvelle Espagne. Mais les 2 ère vit évolue différemment puisque l'empire mexicain est remis en cause par chute de Turbide, entraînant la constitution du'ne république d'Amérique central indépendante du mexicqeue. Qui va o-aboutir à indep et naissance 5 république (Salvador, Guatemala, Nicaragua, Costa Rica et Honduras) en Amérique du Sud les indépendance résulte d'accords remis en cause lors du traité de cordoba. En Amérique du Sud, l'indépendance va être stimulé par des operations militaires et de véritables g d'indépendance avec des combattants qui avaient résisté depuis le retour de Ferdinand 7. La petite armée du général San Martin va chasser espagnoles du chili des 1817-18. Put après bolivard s'empare de la nouvelle grenade et la cédision de Cadix favorise les menés militaire ê-des hispano-américain, paralysant la resistance espagnol. La dernière armée espagnol est vaincu ds le haut Pérou en 1824 par à lieutenant de Boliva, le générale Sucre. La victoire des indépendantistes en amerique passe par victoire militaire sous impulsion san martin, bolivar et le général sucre. des debut1820 situation couronne e Amérique latine est deseperé et Ferdinand 7 veut faire appelle à la st alliance (=puissance conservatrice espagnol:empire russe, Autriche, royaume de Prusse,=\> absolutiste qui veulent combattre idéaux de la révolution FR, ce qui les amènent à intervenir en Italie ds le royaume de Naples). Projet d'intervention réduit à néant par intervention de l'Angleterre et de américain. Angleterre avait intérêt, profit d'un immense domaine qui pouvait s'offrir au marché. En 182(, le gouv britannique reconnaît indep des colo espagnoles révoltés mais les anglais devancé par les américain car en 1823 président américain Monroe déclare que jamais les EU n'interviendrons en Europe et inversement. (L'Amérique au américain) les colonies d\'Amérique du sud sont indépendantes. Mais sous quelles formes cette indep va se matérialiser ? ils vit tenter de être en place un système confédération mais échec Bolivar rôle essentiel a projet grande confédération qui devait englober la nouvelle grenade, territoire actuel de l'équateur et au Pérou, donnant naissance federation des Andes. Un congrès pan-américain se réunit à panama en 1826 et aboutit échec. Ds ce cas Amérique espagnol va se morceler de l'ancien empire colonial espagnol en 15 républiques de grandeur inégale et indépendant l'une de l'autre (≠colonie anglaise ave union) PARTIE 2 : RECOMPOSITIONS 1815-1865 PARTIE 3 : L'AFFIRMATION DES EMPIRES 1/ Extension de l'Empire Russe 2/ Conférence de Berlin 1884 3/ Réformes impériales jusqu'en 1914

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