Définition du mot "société" PDF
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Ain Shams University
Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi
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This document defines the word "society" giving a historical perspective about its meaning, as well as related concepts from sociology. It includes information about Egyptians societies.
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Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Définition du mot « société » La société (du latin socius: compagnon, associé) est un groupe d'individus unifiés par un réseau de relations, de traditions et d'institutions....
Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Définition du mot « société » La société (du latin socius: compagnon, associé) est un groupe d'individus unifiés par un réseau de relations, de traditions et d'institutions. Pour les êtres humains, le fait de vivre en groupe, avec des règles déterminées, en développant une culture, une civilisation: c’est d’abord ça qu’on appelle société. C’est ce sens qu’on trouve dans l’expression vivre en société. Très souvent, le mot société est employé avec le sens de «grand groupe d’individus organisé autour d’institutions politiques, juridiques, économiques, qui correspond généralement à la population d’un État, à une époque déterminée». C’est l’ensemble des personnes les plus connues pour leur naissance, leur fortune, leur culture, leur influence et leur pouvoir. La société représente un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes décident de mettre en 5 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année commun des biens ou leur industrie en vue de partager les bénéfices, les économies ou les pertes qui en résulteront. Exceptionnellement, une société peut également être la création d’une seule personne. Le mot société est aussi un synonyme de entreprise, de firme. Sur le plan juridique, une société est un contrat entre plusieurs personnes qui s’assemblent pour réaliser une activité lucrative. Il existe plusieurs types de sociétés, qui ne sont pas les mêmes suivant les pays puisqu’ils dépendent des lois nationales : société anonyme, société unipersonnelle, société à responsabilité limitée, société par actions simplifiée, société civile immobilière. Dans un sens proche mais dénué de l’idée de faire du profit, le mot société désigne aussi un groupement de personnes qui s’associent autour d’idées ou d’occupations. Exemples: la Société protectrice des animaux, une société savante. 6 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année L’intérêt de créer une société est de limiter la responsabilité des entrepreneurs et de protéger leur patrimoine personnel. Par ailleurs, la société permet d’attirer les financements et les nouveaux acteurs. Enfin, le “passage en société” peut également présenter un intérêt fiscal. En résumé, la formation d’une société présente de nombreux avantages pour divers projets. La création d’une société entraîne toujours la naissance de la personnalité juridique, également appelée personnalité morale. C’est cette personnalité juridique qui permet à la société de fonctionner au cours de son existence. En effet, une fois obtenue, la société se voit reconnaître des droits tels que la capacité de contracter, mais également des obligations. La société dispose d’une responsabilité et devra répondre de ses actes en cas de faute. L’ensemble des informations régissant le fonctionnement de la société sera indiqué dans les statuts de société. Autrement dit, devront figurer 7 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année dans ces derniers : la nature de la société, la durée, l’objet social, la nature, le capital social, ainsi que le mode de gestion et d’administration. Par ailleurs, plusieurs étapes sont indispensables à la création d’une société telles que le dépôt du capital social en banque, la publication d’une annonce légale ainsi que l’immatriculation de l’entreprise. Ainsi, les sciences humaines et sociales (SHS) représentent un ensemble de disciplines étudiant divers aspects de la réalité humaine sur le plan de l'individu et sur le plan collectif, selon le système éducatif. Formes ou aspects des sociétés -Société civile -Société de l'information -Société de la connaissance -Société de consommation -Société d'Ancien Régime -Société féodale -Société de masse -Société américaine 8 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année La sociologie est une discipline des sciences sociales qui a pour objectif de rechercher des explications et des compréhensions typique- ment sociales, et non pas mentales ou biophysiques, à des phénomè-nes observables. La sociologie étudie les relations sociales qui produisent par exemple, selon les approches : des pratiques, des faits sociaux, des interactions, des identités sociales, des institutions sociales, des organisations, des réseaux, des cultures, des classes sociales, des normes sociales ainsi que de toutes ces entités qui n'ont pas d'explications purement biophysiques ou mentales et qui sont produites par les individus et groupes sociaux. Une explication sociologique est vue comme le produit d'une démarche scientifique, afin de rendre compte, expliquer ou comprendre un phénomène social. Le savoir sociologique, par sa méthodologie, se distingue du sens commun. 9 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année L'analyse sociologique peut se placer à différentes échelles et contextes: échelle macrosociale, méso ou micro mais aussi à différentes époques. La recherche sociologique informe les person- nalités politiques et les autorités publiques, les éducateurs, les travailleurs sociaux, les législateurs, et de nombreux autres organismes et décideurs ainsi que tous ceux intéressés par la résolution de problèmes sociaux. Le terme de sociologie est forgé dans les années 1780 par Emmanuel-Joseph Sieyès à partir du préfixe « socio » du mot latin socius signi- fiant « compagnon, associé » et du suffixe « logie » du terme grec ancien λόγος logos, signifiant « dis- cours, parole ». Il s'agit donc étymologiquement d'une science des relations. Le terme est popularisé par Auguste Comte dans le sens d'une « physique sociale » à partir de 1839. L'emploi du mot sociologie serait né d'une 10 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année petite querelle: Auguste Comte, secrétaire de Saint- Simon de 1817 à 1823, veut reprendre l'idée de création d'une science de la société. Il la nomme d'abord « physique sociale »; mais ce terme est déjà utilisé par d'autre, notamment par le Belge Adolphe Quetelet. Ce dernier l'utilise pour désigner des travaux statistiques portant sur les phénomènes sociaux. Quetelet sera plus tard considéré comme un précurseur de la démographie, discipline restant proche de la sociologie. S'il est possible de dater avec une relative précision l'invention du mot sociologie, la production du premier cours de sociologie ou encore la constitution du premier département universitaire de sociologie, il est également toujours possible de reconnaître chez des auteurs antérieurs des formes de réflexion ou d'imagination sociologique. De nombreux sociologues sont aujourd'hui employés par des institutions publiques, des collectivités territoriales ou des entreprises privées à fin d'expertise ou de consultance. 11 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Un sociologue ou une sociologue est une personne qui étudie les faits et les groupes sociaux en produisant un discours ou un écrit respectant une méthode scientifique. Les résultats produits par les sociologues sont publiés et discutés par leurs pairs. 12 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année 1er Chapitre La société en Égypte Ancienne 13 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année La société en Égypte Ancienne La famille La femme était l’égale et la compagne de l’homme. En Égypte Ancienne, une seule femme était considérée l’épouse légitime et la maîtresse de la maison. À côté, il y avait les concubines, les servantes, les chanteuses et les danseuses. En ce qui concerne les relations intimes entre les membres de la famille, les deux époux se tiennent debout l’un à côté de l’autre. Parfois, ils sont assis ensemble dans un même fauteuil. La femme aime à entourer tendrement de son bras le cou de son mari. Les enfant se tiennent souvent debout à côté de leurs parents. La femme aide son mari dans la pêche. Le terme soeur a servi pour désigner la bien-aimée. 14 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année La possession du harem était réservée aux classes sociales les plus aisées notamment au Nouvel Empire ou les conquêtes asiatiques des rois de la 18e dynastie firent affluer en Égypte une foule d’esclaves étrangères. À cette époque, l’épouse était l’égale de son mari notamment de point de vue juridique. Les jeunes gens se contractaient mariage à l’âge de quinze ans et les filles à l’âge de douze ou treize ans. La coutume voulait que le père donnait lui meme sa fille comme épouse au jeune prétendant. Il fallait prendre une femme dans sa jeunesse qui pourrait enfanter son fils car avoir des enfants était considéré comme le suprême bonheur. Le mari devait présenter le dot à sa femme, lui fournir une maison et la bien traiter. L’épouse devait être fidèle à son mari qui pouvait la punir en cas de l’adultère. 15 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Une autre coutume existait déjà en Égypte Ancienne: le mariage entre les frères et les soeurs qui était pour ainsi dire la règle dans l’Égypte des Ptolémées et des Romains. C’est surtout dans la famille royale que ces mariages entre frères et soeurs étaient fréquents pour conserver le sang royale. Il y avait des femmes abandonnées par leurs maris et des femmes veuves. En Égypte Ancienne, la succession des nobles se transmettait fréquemment non pas en ligne masculine mais en ligne féminine. Ce n’était pas le fils qui héritait, c’était le fils de la fille aînée. Le voeu le plus ardent du père est de pouvoir transmettre par héritage sa fonction à son fils de façon que son enfant s’asseye après lui sur son siège dans sa fonction mais le fils a le devoir sacré de perpétuer le nom de son père. 16 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année La femme mère était trés respectée parce que c’est elle qui a porté son enfant sous son coeur comme un fardeau, c’est elle qui l’a allaité et l’a éduqué. L’enfant reçoit donc sa première éducation auprès de sa mère. Ce n’est que dans les familles aisées qu’une nourrice la remplace parfois. Les enfants s’amusaient avec des jouets et des toupies en bois, des poupées en toile de lin et en bois. Les enfants des gens de qualité quittaient souvent la maison et ils étaient élevés dans le palais royal avec les enfants du souverain. Ils devaient se préparer à leur carrière de fonctionnaire dans l’école d’une administration. « Pour les Anciens Égyptiens, la femme était l'égale de l'homme. C'est un statut unique dans le monde antique, que l'on peut mettre en relation avec les croyances religieuses des habitants de la 17 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année vallée du Nil. Ils vénèrent des dieux masculins autant que des déesses et pensent que la création de l'Univers a nécessité l'intervention d'un principe féminin. L'égalité des sexes repose aussi plus simplement sur la considération qu'il faut être deux pour former un couple et avoir des enfants. C'est une évidence au pays des pharaons». Les femmes ont le droit de demander le divorce, d'avoir des biens, de se marier, mais il y a tout de même de grosses différences entre les sexes car, par exemple, un homme peut être coupable d'adultère et pas une femme, sous peine d'être jetée aux crocodiles. Ainsi, le divorce avait lieu d’habitude en cas de haine et de trahison. On peut remarquer que les Minoens (peuple navigateur crétois que les égyptiens nommaient "Keftiou") accordaient une égalité entre les sexes absolument inédite, ce qui s'explique par une religion Matriarcale. 18 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Les arts et les métiers en Égypte Ancienne L’agriculture est le fondement de la civilisation égyptienne. La régularisation des crues du fleuve puissant avaient uni de bonne heure les tribus habitant les rives du Nil en un état fortement organisé. Le Nil était divinisé par les Anciens Égyptiens. Il était le dieu api montré toujours comme un homme hybride tenant à la fois de l’homme et de la femme, portant sur la tête une touffe de papyrus en guise de couronne. Le Dieu Min de Coptos était le dieu de la fertilité et Renenoutet était vénérée comme étant déesse de la moisson. En effet, c’était un désastre pour le pays lorsque la crue du Nil était insuffisant. L’inondation ne doit pas seulement apporter au sol le limon fertile mais aussi l’humidité indispensable. Dans un pays où le rôle de la pluie est nul, les plantes ne peuvent croitre qu’aux seuls endroits qui 19 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année ont été couverts par les eaux et qui en ont été suffisamment imprégnés. Le dur sol limonieux reste dépourvu de toute végétation. L’année agricole se divisait en trois saisons: Inondation (akhet), semelle (peret) et récolte (chémou). L’agriculteur utilisait plusieurs outils en travaillant dans le champ comme la batteuse, la houe, la charrue, les faucilles et d’autres outils pour accomplir son travail dans le champ. Faucille néolithique Faucille actuelle Moisson des céréales en Egypte Ancienne dans une des tombes de Deir el-Médineh. 20 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Il se servait, aussi, des animaux domestiques tels que les taureaux, les boeufs, les mullets, les vaches et les moutons dans son travail agricol. Capture d'oiseaux et labourage du champ en Égypte Ancienne L’agriculteur égyptien a connu d’autres animaux qui étaient importés de la Nubie, de la Syrie, de Chypre et de l’Occident. Le cheval a été introduit en Égypte Ancienne après l’avènement des Hyksôs. Le scribe du blé était debout devant le tas de grain pour surveiller les semeurs. Après avoir terminé leur travail, les pressureurs et moissonneurs se reposaient un peu. Ils reprennent des forces en mangeant des provisions apportées dans des paniers et de la bière 21 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année ramenée dans des cruches de ferme pointue. Le grain était transporté à l’aide de l’âne sur l’aire qu’il fallait sans doute se figurer proche du village. Les gerbes étaient serrés dans un grand sac ou dans un grand panier ou bien encore on les entassait dans un panier double que l’on plaçait sur le bât de l’âne. Après avoir terminé les travaux de la moisson, deux fonctionnaires apparaissaient: le scribe des greniers et le mesureur du grain pour jauger les tas de grain avant de les faire porter dans les greniers. On cultivait à cette époque plusieurs produits tels que le blé, l’orge et le froment aussi bien que le lin, les lentilles, les oignons, les concombres, les melons et d’autres céréales. En faite, toute la vie de l’Égypte était suspendue à la crue du Nil et on comprend bien le mot du fameux historien grec Hérodote: “l’Égypte est un don du Nil”. 22 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Lorsqu’on songe que la terre noire est entièrement constituée par les limons déposés par le fleuve au milieu de la terre rouge du désert. Si l’Égypte peut être considérée comme un modèle de civilisation fondé sur la maîtrise d’un système d’irrigation, son agriculture et l’exploitation de ses terroirs restent paradoxalement mal connues. Plusieurs facteurs l’expliquent: l’insuffisance de nos connaissances réelles sur l’organisation agricole, sur la paysannerie et sur l’irrigation de l’Égypte ancienne; le retard de l’appropriation en égyptologie des disciplines et des techniques qui ont considérablement enrichi notre compréhension de l’agriculture et de l’aménagement du terroir dans les régions voisines du Proche-Orient ancien, comme, par exemple, l’archéologie extensive, l’archéologie hydraulique ou l’utilisation des images satellite; enfin, l’importance accordée à l’iconographie et aux sources « littéraires », censées représenter fidèlement les réalités agraires de la vallée du Nil, comme si les informations qu’elles fournissent étaient libres de 23 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année toute intention idéologique et prêtes à une utilisation immédiate par l’historien. À ces facteurs s’ajoute la persistance tenace de certains mythes historiographiques qui ont contribué à nourrir l’illusion que les principes de base de l’agriculture et de l’irrigation pharaoniques étaient solidement acquis, de sorte que les nouvelles recherches ne feraient, au mieux, que conforter les explications traditionnelles et apporter des nuances mineures jusqu’aux concepts de despotisme hydraulique ou de centralisme bureaucratique tout- puissant, l’Égypte est souvent considérée comme l’illustration de l’efficacité de l’interventionnisme d’État pour assurer la prospérité agricole. D’où l’idée commune que le modèle agricole mis en place par les pharaons aurait atteint une telle perfection que ses caractéristiques fondamentales seraient, de même que les techniques, restées pratiquement inchangées depuis la plus haute Antiquité. Il en serait de même pour l’aménagement du terroir ou l’organisation de l’irrigation. 24 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Toujours dans cette perspective, les contributions des Lagides, des Romains, puis des Arabes en matière de cultures nouvelles (canne à sucre, coton et riz), de mécanismes d’élévation de l’eau (saqia) ou de colonisation agricole n’auraient pas altéré substantiellement des structures vieilles de plusieurs millénaires, ayant prouvé depuis longtemps leur efficience. Une fresque de la tombe de Sennedjem montrant l'agriculture dans les champs d'Ialou En Égypte Ancienne: Au-dessus d'un canal bordé de palmiers à dattes, scènes de récolte à la faucille de l'orge et du lin, de semailles et de labourage avec une araire. Un autre mythe tenace fait du pharaon un souverain préoccupé par le bien-être de ses sujets et ayant instauré des systèmes de redistribution 25 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année alimentaire afin de prévenir les crises liées aux aléas de la crue du Nil. En contrepartie, une paysannerie laborieuse mais conservatrice serait restée soumise aux directives et aux initiatives issues du pouvoir politique. Le mythe du fellah démuni et passif, dont la condition trouve des échos lointains dans les textes sapientiaux pharaoniques, en serait le corollaire. Le rôle central attribué à l’État est l’une des caractéristiques principales des réflexions égyptologiques en matière agricole. Dans cette perspective, l’organisation de l’irrigation, du stockage et de la redistribution des récoltes semble impensable sans l’intervention du roi et de son administration, occupée à enregistrer, calculer et collecter les ressources du pays, que ce soit en produits ou en force de travail. 26 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Cependant, les textes administratifs sont extraordinairement discrets sur ce qu’on pourrait définir comme la « politique sociale » des pharaons, au point que seules semblent la justifier l’histoire biblique de Joseph et les déclarations rhétoriques, courantes dans les textes pharaoniques de toutes époques, affirmant que les dignitaires nourrissaient les affamés. En réalité, l’administration pharaonique ne livrait que des rations en échange de travail. Le poids attribué aux institutions s’explique par le fait qu’elles ont produit la plus grande partie des documents conservés. Rien d’étonnant donc si les sources nous informent en priorité sur l’agriculture pratiquée par ces institutions. En revanche, les secteurs non institutionnels (comme l’économie domestique) ou n’utilisant pas couramment l’écriture demeurent dans l’ombre et, de ce fait, restent souvent ignorés ou voient leur rôle négligé dans les reconstructions historiographiques. 27 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Cependant, l’intégration de ces secteurs dans les analyses est cruciale pour équilibrer nos connaissances et éviter de tomber dans le piège du « tout institutionnel » notamment pour ne pas oublier le monde villageois où des paysans et des potentats ruraux cultivaient la terre, alimentaient des circuits d’échanges, utilisaient des métaux précieux dans leurs transactions et contribuaient à une dynamique sociale et économique à peine discernable dans les sources officielles. Ce serait donc une grave erreur de parler d’agriculture pharaonique au singulier, sans considérer la pluralité de formes et de pratiques qu’elle recouvrait et que l’on peut rapporter à deux catégories: l’agriculture institutionnelle et l’agriculture domestique. Le pâturage Il était le premier métier régulier connu chez les Anciens Égyptiens. Le reculement des eaux du Nil causait, d’habitude, l’apparition des paîtres vertes notamment en Basse-Égypte. 28 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année À l’entrée des patres aux champs, les scribes les attendaient pour enregistrer le nombre et le genre des bestiaux pour préparer le recensement annuel. Il y avait le paturage des bestiaux, des chèvres, des porcs, des taureaux et des vaches. La chasse et la pêche Dés la préhistoire, les Anciens Égyptiens ont pratiqué la chasse et la pêche comme métier, comme sport et comme un moyen de divertissement. La lance, le filet, l’hameçon et le boomerang étaient parmi les outils de la chasse des différents types d’oiseaux tels que les gazelles, les béliers, les lions et les giraffes. Ces outils étaient, aussi, employés dans la pêche des poissons. Les arts industriels En Égypte Ancienne, les arts industriels étaient parvenus à un degré trés élevé de perfection, infiniment élevé que la science et la littérature. Les ouvriers ont créé ces oeuvres merveilleuses en or et en ivoire, en faïence et en bois. 29 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année L’orientation des métiers dans un pays dépend essentiellement des matières premières que le pays fournit. L’industrie du papyrus pour le transformait en matériel d’écriture était essentielle en Égypte Ancienne. Notons, aussi, la fabrication des paniers, des nattes et des cordes et l’industrie de faïence et des textiles en lin. Ajoutons, également, le travail des charpentiers et des menuisiers pour produire les bateaux, les chars, les armes, les meubles, les cercueils et le mobilier funéraire. Vient après la fabrication des verreries, des objects en métal et en pôterie de formes diverses. Le dieu Khnoum vénéré à Éléphantine était le dieu créateur qui, d’après les anciennes croyances égyptiennes, façonnait les premiers hommes sur son tour. 30 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Dés l’antiquité, les Anciens Égyptiens ont travaillé dans le domaine de la métallurgie et de la pétrification. Ils ont, en plus, exploité les mines de la malachite, d’or, d’argent, de fer, de cuivre, de bronze et d’étain notamment au Sinaï. Leurs expéditions sont arrivées, aussi, aux carrières de Tourah, de Maara, de Gebeleine, de Ouadi Maghara, de Ouadi ammāmāt et d’Aswan pour exploiter le granit rose et noir, le grès, le calcaire blanc utilisé dans la construction et l’architecture, l’albâtre facile à la formation, le basalte employé dans le pavage des temples et dans la production des sarcophages et le quartz exploité de la Mer Rouge et de Ouadi Natroun. 31 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Les fêtes et la vie profane La fête est l’ensemble des cérémonies et des réjouissances qui ont lieu à l'occasion d’une fête. C’est un jour consacré à des actes de religion; cérémonies par lesquelles on célèbre ce jour. Ce sont des réjouissances publiques faites à des époques mémorables, à l'occasion de quelques événements, et aussi réjouissances données par un roi, un prince, un grand seigneur. Parmi les fêtes les plus importantes qui ont été célébrées en Égypte Ancienne, il y avait: - Le couronnement du roi - Le Heb – Sed - La fête d’Opet (Karnak et Louxor) - La fête du nouvel an qui se célébrait dans tous les temples de l’Égypte. -Les fêtes du Nil. -La grande fête des morts (la fête ouag). -Les fêtes de Nekheb – Kaou - La fête de la déesse de la moisson Ermouthis. 32 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année - La fête de la naissance du dieu du grain Nepri - Les fêtes d’Hathor - La fête d’Horus et de l’Oeil d’Horus - La fête de Pakhet - La fête de Khnoum - La fête de la Victoire - La fête de soulever le ciel - La fête de l’arrivée de Neith à Saïs - La grande fête locale de la Bonne Reunion à Edfou. - La fête de l’ivresse 33 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Les classes de la société La pyramide sociale de l'Égypte est la représentation graphique qui montre comment la société était structurée pendant l'empire égyptien antique, basée sur le pouvoir de décision des différentes classes sociales. La pyramide sociale de l'Égypte montre donc les différentes classes qui composent une société à cette période de l'histoire, ainsi que leur classement en fonction du pouvoir de décision de chaque couche sociale. Pyramide sociale en Égypte Ancienne 34 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Les caractéristiques d'une pyramide sociale dans l'Égypte Ancienne Parmi les caractéristiques d'une pyramide sociale dans l'Égypte Ancienne, on peut souligner les suivantes : o Il présente la structure sociale d'une population entre les années 3100 av. et 332 av.J.-C. o C'étaient des sociétés immobilières. o Les classes sociales sont classées par ordre décroissant. Celui qui a le plus de pouvoir est au sommet de la pyramide. o Le droit d'appartenir à une certaine classe, en général, ne pouvait être acquis que par la naissance. Ou, parfois, comme une reconnaissance pour une raison quelconque. o Le pharaon, comme les prêtres, étaient parfois considérés comme des dieux. o Ils étaient tous dus à Pharaon et aux dieux. En Égypte Ancienne, la société se composait de: Les nobles Les prêtres Les fonctionnaires et les écrivains Les plébéïens 35 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Les paysans et les villageois Les pâtres Les marchands et les commerçants Les gens chargés des services obligatoires (les carrières, les mines et la construction des pyramides). Les artistes, les artisans et les bourgeois. Domaines dans l'Égypte Ancienne En ce qui concerne les domaines de l'Égypte Ancienne, il faut savoir qu'il y avait, principalement, cinq domaines: o Le pharaon: C'était le gouverneur. Il avait tout le pouvoir. o Noblesse et prêtres: Ils faisaient partie du corps des conseillers du Pharaon. En d'autres termes, ils étaient membres de sa cour. Ils avaient des privilèges sur les autres. o Scribes, soldats et officiels: Ils ont eu un rôle très important durant cette phase de l'histoire. Ils avaient une position privilégiée, quoique moindre que les précédentes. 36 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année o Les gens du commun: Il était composé de paysans, d'artisans, ainsi que de tous ces citoyens libres qui vivaient sur le territoire. o Des esclaves: Ils étaient la couche sociale la plus basse. Ils n'avaient aucun droit et étaient au service de Pharaon. Ceux-ci ont été utilisés dans la construction de pyramides, de monuments, entre autres bâtiments de l'époque. La Satire des métiers du Moyen Empire nous mentionne les détails de la vie des sculpteurs, des graveurs, des orfèvres, des forgerons, des bâtisseurs, des menuisiers, des barbiers, des bergers, des jardiniers et des tisseurs en Égypte. Sans suivre l’auteur satirique dans ses exagérations, il est certain que ces gens avaient un sort plutôt misérable que, seuls probablement, adoucissaient un peu le climat fort doux du pays et la fértilité légendaire du sol. 37 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Comment était leur situation sociale? Elle différait à la fois selon les temps et les endroits. Les métiers urbains étaient sans doute exercés par des gens libres. Les individus qui dépendaient des temples ou des domaines et des ateliers royaux paraissaient être des sortes de serfs, attachés à la terre ou à leur lieu d’emploi. Les Grecs et les Latins qui ont pratiqué l’esclavage sur une grande échelle et au sens strict du terme, n’ont jamais eu qu’un mot pour le désigner. On ne connaît en Égypte ni affranchissement ni classe spéciale de gens affranchis. Rien n’autorise à penser qu’il existait un esclavage privé. Par contre, les prisonniers qu’on capturait, lors des expéditions militaires à l’étranger ou sur les confins du territoire, ont dû augmenter les contingents de serviteurs publics dépendant directement du roi. 38 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Au fond, l’esclavage proprement dit n’apparaît qu’avec les grandes guerres extérieures des deux empires thébains. Les prisonniers devenus esclaves d’État étaient marqués au fer rouge et ne pouvaient plus, en conséquence, être libérés ni vendus de leur vivant. Quant aux esclaves privés, leur sort n’a peut- être pas été aussi dur que l’on pourrait l’imaginer, s’il s’est permis de donner valeur tant soit peu générale à un petit fait trés curieux. Au 19e dynastie, des contrats de vente d’esclaves sont connus. Des marchands qui paraissaient spécialisés y apparaissaient. 39 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Le système administratif en Égypte Ancienne Le pharaon était le chef de l'État et le représentant divin des dieux sur la terre. La religion et le gouvernement assuraient l'ordre dans la société par la construction de temples, la création de lois, l'imposition, l'organisation du travail, le commerce avec les peuples voisins et la défense des intérêts du pays. Le pharaon assumait comme héritier du créateur et maître universel un pouvoir général. Le caractère divin du roi permettait en droit d’assurer une continuité dans le gouvernement de l’Égypte et du monde. Le pharaon était le roi de la Haute et de la Basse Égypte, le maître des deux Couronnes. Il était aussi divinisé. Sous le règne de la 3e dynastie, l’évolution du pouvoir royal vers l’absolutisme était une étape décisive. 40 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Sous l’impulsion du roi Zoser, la monarchie achève l’unification des institutions du royaume. Et comme toujours, l’évolution politique se traduisait sur le plan religieux: La centralisation du pouvoir de plus en plus accentuée du pouvoir s’exprimait par l’adoption du culte de Rê comme culte royal. Il y avait aussi une tentative du clergé pour maintenir le pouvoir spiritual. La cour royale se composait principalement du clergé royal, du chef des cultes, des vizirs et fonctionnaires civils en plus des lettrés et des scribes. La noblesse royale, non héréditaire, s’est attachée aux hautes fonctions et ils avaient des titres nobilitaires. Le plus haut personnage de l’État était le chancelier. Il centralisait entre ses mains la haute direction de l’administration et il disposait du sceau royal. Il était délégué par le roi pour exercer le pouvoir exécutif. 41 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année À côté, les Dix grands du Sud constituaient le conseil du gouvernement. Notons aussi la présence des princes féodaux. La chancellerie était dirigée par le directeur des écritures royales qui assurait le service de la correspondence de l’État et la cohésion entre les divers services. La maison des impôts centralisait les opérations fiscales. Son importance était considérable car l’impôt était le fondement de toute la politique royale pour accomplir tous les services au peuple. Ainsi, le montant des impôts étaient fixé selon les données des recensements périodiques de l’or et des champs. L’administation des domaines jouait, à côté celle des impôts, un rôle de premier plan en raison des revenus qu’en retirait le roi et de l’usage qu’il faisait de ses biens-fonds pour remunérer ses hauts fonctionnaires. L’administation des eaux incombait le besoin de pouvoir à l’irrigation du pays, d’entretenir les 42 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année canaux, les vannes, les basins destinés à assurer une aussi grande régularité que possible dans la répartition des eaux sur les terres cultivables. Le département des travaux du roi était dirigé par le maître de tous les travaux du roi: La menuiserie, la sculpture, le service des constructions navales dirigé par le constructeur de la flotte et d’autres travaux publics. L’administration du culte royal prenait une place de plus en plus large. L’intendance militaire constituait, elle aussi, une branche de l’administration connue sous le nom de la Maison des armes. 43 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Les capitales les plus importantes de l’Égypte Ancienne Les capitales les plus importantes de l’Égypte Ancienne étaient: Memphis - Ithet Taoui – Thèbes – Akhetaton La langue: La langue principale de l’Égypte Ancienne était l’ancienne langue égyptienne dont les énigmes ont été découverts par Jean François Chapollion en 1822. Cette langue contient des signes idéographiques et des signes phonétiques. Elle fut écrite par quatre calligraphies: -Les hiéroghlypes: C’est l’écriture principale et officielle. -L’hiératique -Le démotique qui fut l’écriture cursive de la vie quotidienne et du peuple. -Le copte qui est la dernière phase de l’ancienne langue égyptienne. 44 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi Société égyptienne à travers l’histoire Département Guide Touristique (Filière Française) 2e Année Le système juridique en Égypte Ancienne L’une des prérogatives essentielles du pouvoir royal était de rendre la justice. Sous le règne de la 3 e dyanstie, elle s’exerçait dans les nomes par les gouverneurs “régents de grand château”. En Haute Égypte, ils ont hérité leur qualité de juges des princes féodaux dont ils ont recueilli les pouvoirs. En Basse Égypte, ils ont été imposés par le roi comme présidents des tribunaux de notables. Le mécanisme judiciaire semble donc être resté différent en Haute et en Basse Égypte mais le roi y a introduit un élément d’uniformité. 45 Prof. Dr./ Sherin Sadek El Gendi