Le Milieu Buccal PDF
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Ce document décrit le milieu buccal, en expliquant le rôle de la salive, des fluides gingivaux, et de la flore microbienne dans ce milieu. Il explore les propriétés physiques de la salive et analyse les protéines salivaires. Les différents types de salive sont détaillés ainsi que les hormones et les enzymes salivaires.
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Paro Le milieu buccal Le M.B peut être considéré comme l'environnement physico-chimique qui influence la cavité buccale, qui peut être considérée comme un écosystème très complexe. Cet écosystème est ouvert des deux côtés, en avant sur l...
Paro Le milieu buccal Le M.B peut être considéré comme l'environnement physico-chimique qui influence la cavité buccale, qui peut être considérée comme un écosystème très complexe. Cet écosystème est ouvert des deux côtés, en avant sur les lèvres et en arrière sur le pharynx. Il comprend : - Des aliments et de l'air, qui sont considérés comme des éléments de transit. - La salive, qui est considérée comme un élément constant. - Le fluide gingival, élément inconstant. - La flore microbienne. Ces éléments interagissent entre eux et peuvent influencer les structures avoisinantes : gencive, dents, les muqueuses... Pour étudier ce milieu buccal il faut étudier la salive, le fluide gingivale, la flore microbienne pour comprendre ces interactions. I. La salive A. Introduction Un élément propre et spécifique de la cavité buccale, elle est constante. Elle est éphémère, (soit déglutie soit expulsée). 92 % à 95 % de la salive sont sécrétés par les glandes salivaires principales majeures, les 5 % à 8 % sont sécrétés par les glandes accessoires. On distingue 3 types de salive : Salive totale : salive retenue par expectoration, c'est un mélange des salives de toute origine + éléments de fluide gingival + bactéries + cellules épithéliales (provenant des muqueuses buccales). Salive mixte : c'est une salive recueillie par expectoration mais centrifugée pour éliminer les bactéries et les cellules épithéliales. Salive pure : recueillie en regard de la glande parotide, canaux sécréteurs de la glande salivaire, et on aura une salive sous-parotidienne, sub-linguale et sub- mandibulaire. B. Propriétés physiques C'est un liquide très aqueux, composé à 99,5 % d'eau et à 0,5 % de substances organiques et de minéraux. La quantité moyenne de salive produite par 24 heures est de 750 ml/h. Le débit est variable selon les circonstances : - En repos, 0,5 ml/mois ; Paro Le milieu buccal - Pendant les stimulations, le débit est de 2 ml/min ; - Pendant le sommeil, 0,05 ml/min. Remarque : La respiration buccale est considérée comme un facteur aggravant des pathologies parodontales : sécheresse de la cavité buccale =>diminution du taux salivaire =>perturbation de l'écosystème. Le pH salivaire est entre 5,75 et 6,15, et en moyenne de 6. Il atteint 7,2 au repos. Il diminue au cours du sommeil (facteur d'installation de caries et de déminéralisation des dents). - Un pH élevé favorise les maladies parodontales. La salive contient des gaz dissous tels que l'oxygène, l'azote et le gaz carbonique, dont un quart est lié à des protéines jouant un rôle très important. Elle appartient au système tampon maintenant le pH. C. Les éléments organiques Les éléments organiques représentent 3g/l et on considère que la salive est très pauvre en éléments organiques par rapport au plasma : 70 g/l dans le plasma, 3 g/l dans la salive. 1. Les protéines salivaires Plusieurs groupes : a) Les protéines riches en proline (PRP): Protéines qui comprennent entre 25 % et 40 % de proline et entre 0,2 % et 0,5 g/l. On trouve 3 types de PRP. Les PRP à caractère acide : ce sont des protéines qui ont une affinité pour le calcium. Elles participent à la formation de la pellicule exogène acquise à base d'accumulation de bactéries, couche qui se forme après le polissage des dents. Elles ont un rôle dans le maintien de la concentration constante de calcium. Les PRP glycosylées : contiennent jusqu'à 40 % de glucides (acide céalique, fructose, galactose, le N-acyl glycoamine, mannose). Les PRP glycosylée sont une variété des glycoprotéines. Ces protéines riches en protéines à caractère basique n'ont pas encore de rôle connu. Les glycoprotéines sont les constituants majeurs des mucus épithéliales. Ce sont des sécrétions très visqueuses que l'on trouve dans le tractus trachéobronchial et gastro-intestinal, ainsi que dans les organes génitaux. Elles sont également appelées les mucines salivaires. Paro Le milieu buccal - Les glandes sublinguales sont très riches en mucine. - Les glandes submandibulaires sont moyennement riches en mucine. - Les glandes parotides sont très pauvres en mucine. b) Les glycoprotéines Les glycoprotéines ont un double rôle : lubrification et agglutination. Les glycoprotéines agglutinent les bactéries pour les empêcher de coloniser les surfaces épithéliales. Par contre au niveau des surfaces dentaires, les glycoprotéines les aident à se coller à la surface de la dent, d’où l'adhérence bactérienne sur les surfaces dentaires est favorisée. Les glycoprotéines ont l’activité de groupe sanguin ; se comporte comme des agglutinogènes corpusculaires (A, B, O) ce qui signifie que on peut connaître le groupe sanguin de l'individu à partir de sa salive. c) Les immunoglobulines Ce sont des anticorps. Remarque : - Les IgA (immunoglobuline A) se trouvent dans le sang. - Les IgAs (immunoglobuline A sécrétoire) se trouvent dans les larmes, les sécrétions nasales, les reins, la salive Les IgAs ont un rôle important dans la défonce dans la salive. Ils agissent de manière non spécifique et empêchent l'adhérence bactérienne à la surface dentaire et muqueuse, possédant une activité anti-carieuse. On trouve de moindre quantité les IgM IgG IgE. 2. Les enzymes salivaires - L'amylase salivaire est une enzyme digestive, une alpha-amylase appelée aussi la ptialine. Elle représente 40 % à 50 % de l'ensemble des protéines de la salive mixte. Son pH optimal est voisin de 7. Elle hydrolyse l'amidon en maltose ou glucose. La kallicréine est une enzyme très importante dans l'installation des maladies parodontales. Les parodontopathies s'accompagnent de l'augmentation de la kininogène. La kallicréine transforme les kininogènes en kinines, qui sont ensuite transformées par deux voies : la cyclooxygénase et la phosphatase A2, produisant les prostaglandines E2. Paro Le milieu buccal La kallicréine est une enzyme qui produit un peptide, la kinine, à partir de la kininogène. Elle régule certaines activités mitogènes. La peroxydase est un facteur de défense non spécifique de la salive qui permet la formation d'hypothiocyanite, un facteur d'oxydation fortement antibactérien. Enzymes bactériennes La flore saprophyte est commensale. Les uréases, les catalases, les collagénases, les protéases, les lysozymes ont la capacité de détruire la paroi de certains bactéries Les lysozymes sont issus de cellules particuliers de la parotide et des glandes accessoires, ainsi que des lymphocytes et des polynucléaires neutrophiles. On trouve aussi des molécules azotées : les uréases produit l’urée. La concentration en urée salivaire suit plus ou moins les fluctuations de l’urée sanguine. Dans la salive, l'urée est transformée en ammoniac par les uréases bactériennes, ce qui entraîne une augmentation du pH salivaire. Urée, ammoniaque, uréase salivaire. - La mauvaise haleine est due à la grande concentration d'ammoniac. Paro Le milieu buccal 3. Les lipides salivaires : La concentration des lipides salivaires varie de 20 à 30 mg/l de salive, alors que dans le plasma, elle est de 5 à 7 mg/l. Les triglycérides et le cholestérol diminuent l'adhérence de certaines bactéries sur les surfaces dentaires. Ils jouent un rôle dans la minéralisation de la plaque bactérienne, qui se transforme en tartre. Plusieurs métabolismes de l'acide arachidonique (AG) de la paroi bactérienne sont présents dans la salive humaine. - Les prostaglandines 2 peuvent être fabriquées à partir de l'acide arachidonique. 4. Les hormones salivaires : Testostérone, œstrogène, progestérone, facteur de croissance épithéliale, facteur de croissance nerveux. D. Fabrication minérale : - de l’ordre de 2 g/l - Calcium, phosphore, sodium, potassium, chlore, magnésium, iode, nitrate, bicarbonate...