G1-2 La France : des milieux métropolitains et ultramarins, entre valorisation et protection PDF

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This document discusses French environments, focusing on their exploitation and management. It explores issues of land use, human impact, and risks. The document examines the diversity of French landscapes and the challenges of balancing usage with environmental protection.

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G1-2 La France : des milieux métropolitains et ultramarins, entre valorisation et protection Introduction : Le territoire français se compose de plusieurs espaces : la métropole située en Europe avec ses 550 000 km2 situés en zone tempérée et des territoire...

G1-2 La France : des milieux métropolitains et ultramarins, entre valorisation et protection Introduction : Le territoire français se compose de plusieurs espaces : la métropole située en Europe avec ses 550 000 km2 situés en zone tempérée et des territoires d’outre-mer situés principalement dans les zones intertropicales. Ce territoire dispose d’une grande diversité de milieux qui sont depuis longtemps modifiés et exploités par l’homme. Face au défi du changement climatique, la préservation de l’environnement devient un enjeu majeur pour les acteurs des territoires français. Problématique : Comment valoriser les milieux français tout en les protégeant ? I. Des milieux exploités et souvent dégradés. A. La France, un territoire marqué par une grande diversité de milieux. La France possède une diversité de milieux. Un milieu est un espace marqué par la combinaison de composantes naturelles (relief, sol, climat, faune, flore) qui sont modifiées par des actions humaines (activités, aménagement du territoire). Les composantes naturelles et les activités humaines interagissent et donc se modifient en permanence. On trouve : Des espaces de haute montagne (Alpes, Pyrénées) et de moyenne montagne (Massif Central, Vosges) Des plaines et des vallées fluviales qui occupent la majorité du territoire métropolitain. Ces espaces sont soumis à un climat tempéré de type océanique et continental sans oublier le climat méditerranéen dans le Sud Est. Les territoires ultramarins complètent cette diversité. Principalement situés dans la zone intertropicale, on va rencontrer des îles volcaniques (Martinique, Guadeloupe, Réunion), des forêts équatoriales (Guyane) ou encore de récifs coralliens (Polynésie). Une autre partie de ces territoires se trouvent dans des milieux froids (TAAF). La France possède la deuxième zone économique maritime au monde (ZEE : espace maritime au-delà des côtes sur lequel un état est souverain et peut exploiter les ressources (pêche, minerais, énergie…). B. Des milieux aménagés et valorisés. Les milieux ont été depuis longtemps anthropisés, ce qui veut dire que l’Homme les a modifiés et transformés. Les activités agricoles ont façonné les milieux : déboisements, plantations de haies, forêts plantées et exploités. Les aménagements humains ont permis l’exploitation de milieux jugés contraignants : drainage, endiguement qui ont permis par exemple de développer l’agriculture et le tourisme en Vendée. Les grandes vallées fluviales ont vu se développer les villes et les principaux axes de communication et sont devenues des espaces de circulation intenses (couloir rhodanien). Les cours d’eaux ont été maîtrisés pour des usages agricoles (irrigation) et industriels (hydroélectricité) comme le Rhône. Les activités industrielles ont transformé profondément les milieux, entraînant souvent des pollutions (Fos/ Mer) alors que le tourisme de masse va modifier les paysages et diminuer l’attrait des lieux (Languedoc) L’exploitation intensive des milieux et le prélèvement des ressources conduit à une dégradation et même à une disparition de certains milieux. Les zones humides, importantes pour la reproduction et les migrations d’oiseaux, ont été réduites par la poldérisation et l’extension des infrastructures portuaires. L’agriculture intensive, en utilisant massivement des engrais et des pesticides, va altérer la qualité des eaux et des sols (Algues vertes en Bretagne) C. Se protéger face aux risques. Des aléas nombreux : La France est exposée à l’ensemble des aléas naturels de la planète. Sur le territoire de la métropole, les risques les plus nombreux sont d’ordre climatiques : les inondations, les tempêtes et les sécheresses. L’aléa cyclonique existe pour les îles tropicales alors que les aléas volcaniques et sismiques menacent surtout les Antilles et la Réunion. Les risques technologiques se concentrent sur les littoraux industrialisés et dans les vallées fluviales (Seine, Rhône). Près de 2,5 millions de Français vivent à moins d’un kilomètre d’une usine à risques. La France est particulièrement exposée au risque nucléaire puisque près de 2/3 des Français vivent à moins de 75 kms d’une centrale. Une vulnérabilité importante : La concentration des hommes et des activités sur les littoraux (littoralisation) et dans les métropoles (métropolisation) renforce la vulnérabilité des territoires, entraînant l’urbanisation de zones à risques autrefois non peuplées (fonds de vallées inondables, littoraux). Ainsi, la région parisienne qui regroupe 20 % de la population et près du 1/3e de la richesse du pays, est particulièrement vulnérable aux crues de la Seine. Avec le changement climatique, les espaces sont soumis à des risques de plus forte intensité. Le cyclone Irma sur les îles de St Barth et Saint Martin en 2017 a coûté près de 4 milliards d’€ et la vie de 11 personnes. La gestion des risques : La prévention des risques est très présente en France. Elle passe principalement par des plans de prévention des risques (PPR naturels, d’inondation, technologiques). Ces plans sont élaborés sous l’autorité du préfet en collaboration avec les collectivités territoriales. Les citoyens sont informés et entraînés, même si des progrès sont encore largement possibles dans ce domaine. II. Vers une gestion durable des milieux ? A. Favoriser la préservation de l’environnement. La question environnementale a été pris en compte en France à partir des années 60 avec la mise en place d’une politique de protection environnementale qui cherchait à concilier préservation des milieux et activité économique. Les parcs nationaux comme le Parc de la Vanoise créé en 1963 puis les parcs naturels marins (mer d’Iroise par exemple) et surtout les parcs régionaux qui sont aujourd’hui 53 tentent de concilier ces deux objectifs. Le droit de l’environnement s’est progressivement construit : Les lois de protection de milieux comme la loi Montagne en 1985, la loi Littoral (1986) et la loi sur l’eau en 1992 ont cherché à encadrer l’aménagement de ces milieux vulnérables pour préserver la fragilité des écosystèmes. En 2005, la France se dote d’une Charte de l’environnement et en 2009 qui inscrit la question environnementale dans la Constitution française. La France s’inscrit dans le réseau européen Natura 2000 mis en place par l’UE pour une gestion durable de sites naturels ce qui signifie que dans les sites sélectionnés pour leur valeur, les aménagements chercheront à concilier activités économiques et protection de la faune et de la flore. B. Concilier les usages et les acteurs L’intensification des activités économiques et de l’exploitation des milieux provoquent des conflits environnementaux. Ainsi la Guyane, dont le territoire est recouvert à 90 % par la forêt amazonienne, est un espace largement protégé puisque près de la moitié de son territoire est sous la protection du parc national de Guyane. Cette forêt constitue une ressource essentielle de biodiversité mais aussi une ressource en bois, en minerais (dont l’or). Elle fait donc l’objet d’une exploitation intensive et parfois illégale et les mesures de protection de l’environnement restent difficiles à appliquer en raison notamment de la faible densité de population. L’enfouissement de déchets, l’exploitation de ressources ou encore la construction d’aménagements comme les barrages ou les aéroports provoque des conflits entre : Les citoyens et les associations de défense de l’environnement Les entreprises chargées de l’exploitation Les collectivités territoriales L’État Face au changement climatique global, les actions citoyennes se multiplient et les collectivités territoriales prennent de plus en plus en compte les dimensions environnementales dans les aménagements des milieux. Mais les difficultés demeurent importantes autour de la question de la préservation et de l’exploitation de milieux. Ainsi dans les espaces ruraux, la pression citoyenne est croissante sur les agriculteurs pour qu’ils modifient leurs pratiques afin de préserver la biodiversité : abandon des désherbants chimiques et des insecticides, préservation des haies. Mais dans le même temps, les agriculteurs dénoncent un acharnement sur leur métier alors qu’ils sont parfois les derniers à exploiter les milieux ruraux. Leurs manifestations en 2019 ont rappelé leur malaise grandissant.

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