L'inconscient et le Déterminisme Psychique PDF - Freud, Sartre & Alain

Summary

Ce document explore le concept de l'inconscient, traitant de la psychologie et du déterminisme psychique. Il présente les perspectives de Freud, Sartre et Alain sur l'esprit humain ainsi que des exercices et des exemples clairs pour faciliter la compréhension des concepts abordés.

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L’INCONSCIENT Le comportement humain est ambigu. Un acte peut être mécanique, automatique ou inconscient. Mais plus fort encore, l’acte peut être conscient mais sa vraie portée rester inconsciente pour celui qui agit. La Rochefoucauld l’affirme en disant que souvent nous croyons nos actes purs, gén...

L’INCONSCIENT Le comportement humain est ambigu. Un acte peut être mécanique, automatique ou inconscient. Mais plus fort encore, l’acte peut être conscient mais sa vraie portée rester inconsciente pour celui qui agit. La Rochefoucauld l’affirme en disant que souvent nous croyons nos actes purs, généreux, désintéressés alors qu’ils sont gouvernés à notre insu par notre amour-propre, par un mobile donc caché et qui échappe à notre conscience claire (de même que l’exemple de l’amoureux qui ne le sait pas encore). On est amené donc à poser l’inconscient comme une réalité tout aussi vraie et positive que la conscience. Mais celle-ci va-t-elle accepter cette rivale ? En réalité, nombreux sont les philosophes qui réfutent l’idée de cette partie obscure en nous, qui nous dérègle pour ne rendre compte que de la conscience, celle-ci étant régulatrice, elle seule, porte la marque d’un moi libre et responsable. ACTIVITE Le Déterminisme psychique FREUD et la theorie de l’inconscient Le moi n'est pas maître en sa propre maison Le psychisme ( l'esprit) ne se réduit pas à ce dont nous avons conscience, à la conscience. Il y a une part obscure de nous-mêmes qui nous détermine à notre insu, c'est l'inconscient. On peut expliquer le comportement humain par des relations de causes à effet très complexes liées à notre psychisme. Pour Freud, rien n'échappe à ces processus inconscients, y compris mes goûts, mes choix, qui n'ont de choix que le nom. Il n'y a pas en moi de pouvoir de choix tout-puissant, il n'y a pas de libre-arbitre. Nous nous prenons pour des rois libres de nos décisions, croyant qu'elles sont arbitraires, mais en réalité, nous ne sommes pas maîtres de nous-mêmes, nous sommes dirigés à notre insu par des pulsions inconscientes. L’enfant (vs) La mère Le père 🡪 Quelles sont les voies d’accès à l’inconscient ? - Le rêve : Le Rêve 1)un désir inconscient veut se manifester ; 2) des mécanismes de défense issus du refoulement l’en empêchent ; 3)un « compromis » psychique est trouvé : quelque chose du désir se manifeste, mais de façon déformée de sorte qu’il n’est pas reconnu par la conscience. le desir et le pulsions se manifestent sous une forme déguisée - Les symptômes névrotiques = situation conflictuelle entre les mécanismes de défense du moi et des désirs inconscients. La pulsion qui se voit interdire l’accès a la conscience crée une tension qui se manifeste sous forme de: 🡪 Névrose d’angoisse, trouble de panique, névrose obsessionnelle, peur de contamination, claustrophobie, besoin d’exactitude et de symétrie. (≠ Psychoses = reconstruction délirante de la réalité ; schizophrénie, trouble bipolaire … plutôt pris en charge par la psychiatrie) dérèglement du fonctionnement du cerveau. - Les actes manqués : A) le lapsus : le raté de la parole, erreurs de lecture ou d’écriture. Ex- Le maitre de cérémonie. B) l’oubli : le raté de l’action gestuelle, de la mémoire. ex- l’alliance - Les TICS (troubles impulsifs compulsifs). Les mouvements brusques, réflexes involontaires incontrôlables = se ronger les ongles, mordiller les vêtements, se tortiller les cheveux. Comment est-ce que Freud explique …. Religion Conscience morale Art - Le complexe paternel - La sublimation de - Le surmoi (L’existence d’un Dieu pulsions et la satisfaction - L’intériorisation des paternel) des désirs inconscients idéaux sociaux et - La sécurité (offrir une - La souffrance exprimée moraux représentation rassurante de l’existence) On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient. Elle est nécessaire, parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, et il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l'origine, et de résultats de pensée dont l'élaboration nous est demeurée cachée. Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d'actes psychiques ; mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés. Or, nous trouvons dans ce gain de sens et de cohérence une raison, pleinement justifiée, d'aller au-delà de l'expérience immédiate. Et s'il s'avère de plus que nous pouvons fonder sur l'hypothèse de l'inconscient une pratique couronnée de succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but donné, le cours de processus conscients, nous aurons acquis, avec ce succès, une preuve incontestablement de l'existence de ce dont nous avons fait l'hypothèse. L'on doit donc se ranger à l'avis que ce n'est qu'au prix d'une prétention intenable que l'on peut exiger que tout ce qui se produit dans le domaine psychique doive aussi être connu de la conscience. Freud, Métapsychologie, Inconscient, paragraphe 1. POINT METHODE- LES TYPES DE RAISONNEMENT La méthode développée par Freud, la psychanalyse (la cure de la parole) - Freud avait abandonné l’hypnose pour la remplacer par la cure psychanalytique qui consiste à faire parler le malade aussi librement que possible. C’est la libre association. Le psychanalyste pose des questions auxquelles le malade doit répondre en appliquant la règle de non-omission = expression de toutes les pensées, même celles jugées inconvenantes et socialement inadmissibles. BUT = la remontée dans les souvenirs du patient, des traumatismes initiaux, les désirs profonds. Le devenir conscient des souvenirs inconscients. - Ces paroles sont dominés par le souvenir inconscient qu’il dissimule, par la résistance à l’évocation claire, par le transfert Le report sur la personne du médecin des sentiments vécus par le malade à l’époque du traumatisme initial permettant de réactiver les troubles anciens. 🡪 Ainsi, le langage est à la fois révélateur et libérateur. Contestation de l’hypothèse de l’inconscient : A) Sartre : L’inconscient n’est qu’une manière d’être de la mauvaise foi. C’est se mentir à soi-même, faire semblant de ne pas savoir ce qu’au fond de soi l’on sait = fuir sa responsabilité, tenter d’échapper à ses choix auxquels nous condamne notre liberté. 🡪 Une tendance refoulée ne peut “se déguiser” en autre chose qu’elle- même que s’il y a un “projet de déguisement”. 🡪 La censure doit connaitre ce qu’elle refoule pour choisir de le refouler. L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps. On a peur de son inconscient : là, se trouve logée la faute capitale. Un autre Moi me conduit qui me connaît et que je connais mal. L'hérédité est un fantôme du même genre. « Voilà mon père qui se réveille, voilà celui qui me conduit. Je suis par lui possédé ». Tel est le texte des affreux remords de l'enfance ; de l'enfance qui ne peut porter ce fardeau : de l'enfance qui n'a pas foi en soi, mais au contraire terreur de soi. On s'amuse à faire le fou. Tel est ce jeu dangereux. On voit que toute l'erreur ici consiste à gonfler un terme technique qui n'est qu'un genre de folie. La vertu de l'enfance est une simplicité qui fuit de telles pensées. qui se fie à l'ange gardien à l'esprit du père ; le génie de l'enfance. c'est de se fier à l'esprit du père par une piété rétrospective. « Qu'aurait fait le père, qu'aurait il dit ? »Telle est la prière de l'enfance. Encore faut-il apprendre à ne pas trop croire à cette hérédité, qui est un type d'idée creuse : c'est croire qu'une même vie va recommencer. Au contraire, vertu, c'est se dépouiller de cette vie prétendue, c'est partir de zéro. « Rien ne m'engage. » « Rien ne me force. » « Je pense, donc je suis. » Cette démarche est un recommencement. Je veux ce que je pense et rien de plus. La plus ancienne forme d'idolâtrie, nous la tenons ici : c'est le culte de l'ancêtre. mais non purifié par l'amour « Ce qu'il méritait d'être, moi je le serai. » Telle est la piété filiale. Alain, Eléments de philosophie B) Alain: La plus grave erreur est de croire que l’inconscient est un autre Moi, un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses. En tout homme, il y a peut-être une part d’animalité qui le gouverne parfois à son insu mais ces « choses » n’ont aucune prise sur le moi, « unique sujet » de ses pensées. 🡪 L’unité du sujet doit être sauvée au nom de la responsabilité morale. Alain ne peut accepter cette division du sujet en plusieurs instances. C) Popper epistemologue - La psychanalyse est une pseudo-science. (= Cela n’implique pas la fausseté de ce qui est proposé. Ce qui est pseudo trompeur, c’est exclusivement la prétention à la scientificité.) Freud voulai ériger une science de l’inconscient équivalente aux sciences physiques ou biologiques. - Le critère qui est retenu par Popper pour trancher sur la scientificité d’une théorie en général est celui de Réfutabilité (falsification). 🡪 Il ne faut plus chercher à prouver qu’une théorie est vraie mais il faut plutô chercher à la réfuter, à la contredire et voire si elle résiste à l’épreuve des faits il faut se prêter à la critique pour qu’elle soit acceptée. Exemple : Théorie de la relativité d’Einstein aurait pu être réfutée pa l’expédition d’Eddington mais la théorie n’a pu être remise en question. Il y a eu une prise de risque. ARGUMENTS DE POPPER : A) La théorie psychanalytique se fonde sur les observations cliniques pour se vérifier, des observations qui sont interprétés à la lumière de la théorie alors qu’ils pourraient y avoir d’autres explications. B) Elle veut tout expliquer même les critiques qui lui sont adressées en leur reprochant qu’elles refusent la psychanalyse parce qu’elle parle de sexualité Aussi, si le patient ne guérit pas une fois que le psychanalyste a interprété et mise au jour la pulsion refoulée, ce dernier l’expliquera par un déni inconscient du patient. C’est encore l’inconscient qui vient justifier l’impossibilité de le prouver. C) L’analyste peut suggérer à son patient des rêves qui viendraient confirmer la théorie. Il va essayer de confirmer l’analyse, d’aller dans son sens. (prédiction et réalisation).

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