L2 - CM Psycho du Dev - CM5 L'Approche Socioconstructiviste PDF

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Université Rennes 2

Tracy Louis

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psychology development socio-constructivism human development educational psychology

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These notes summarize the socio-constructivist approach to child development, focusing on the work of Henri Wallon. They cover themes like biological and social factors, emotions, and the role of imitation in early development. This is a good overview of the core concepts of the theory in French.

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lOMoARcPSD|41208894 L2 - CM Psycho du Dev - CM5 L'Approche Socioconstructiviste Psychologie du Developpement (Université Rennes-II) Scanne pour ouvrir sur Studocu Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une...

lOMoARcPSD|41208894 L2 - CM Psycho du Dev - CM5 L'Approche Socioconstructiviste Psychologie du Developpement (Université Rennes-II) Scanne pour ouvrir sur Studocu Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 V.APPROCHE SOCIO-CONSTRUCTIVISTE DU DÉVELOPPEMENT 1.henri wallon a.sa formation une fois agrégé de philosophie, Henri Wallon (1879-1962) s’engage dans des études de médecine et devient neurologue il dirige un service de consultations en psychiatrie de l’enfant où il recueille des observations et fait une thèse, puis il crée un laboratoire de Psychologie de l’Enfant en étant à la fois chercheur et enseignant on compte parmi ces ouvrages principaux L’Evolution psychologique de l’enfant 1941, De l’acte à la pensée 1942 et Les Origines de la pensée chez l’enfant 1945 il crée en 1948 la revue Enfance, toujours d’actualité b.les éléments fondamentaux de la théorie de wallon le biologique et le social Wallon envisage le développement de l’enfant de façon multidimensionnelle et globale, il aborde les aspects affectifs, biologiques et sociaux il étudie comment l’enfant se développe par la maturation biologique dans un contexte social il considère que le développement de l’enfant se repose une causalité génétique, organique, sociale -l’individu est biologique parce qu’il existe des facteurs internes à l’origine de la maturation biologique, ainsi qu’une loi immuable de développement et une succession régulière des étapes : la maturation biologique détermine les étapes du développement -l’individu est social parce qu’il présente une certaine immaturité à la naissance qui se caractérise par un besoin du social pour survivre, et la nécessité d’atteindre l’objectif d’adaptation au milieu humain via l’établissement de relations avec celui-ci : le milieu social permet l’apparition de certaines activités le mouvement, l’émotion et l’imitation le mouvement, l’émotion et l’imitation sont trois notions fondamentales, Wallon va s’en servir pour chercher à expliquer comment les comportements évoluent d’une origine biologique à une signification psychologique -le mouvement (agitation et décharge motrice) remplit une fonction d’action sur le milieu extérieur et une fonction d’expression : le bébé étant dépendant du milieu humain, c’est celui-ci qui va satisfaire ses besoins et donc la fonction expressive est première et capitale, ce sont les interprétations de l’entourage qui vont donner aux premiers mouvements du bébé une valeur 28/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 expressive « Le mouvement est tout ce qui peut témoigner de la vie psychique et il la traduit tout entière, du moins jusqu’au moment où survient la parole. Avant elle, l’enfant n’a pour se faire entendre, que des gestes, c’est-à-dire des mouvements en rapport avec ses besoins, ou son humeur, ainsi qu’avec les situations. » Wallon, 1959 -l’émotion est par nature un fait psychologique et un comportement social : l’émotion semble être le moyen de communication privilégié avant le langage, l’enfant peut agir sur autrui et autrui peut agir sur l’enfant, Wallon parle d’une intelligence pratique ou d’une intelligence des situations sans langage permettant le passage de l’activité motrice à l’expression d’états psychologiques -l’imitation est un mouvement en tant qu’activité posturale (l’imitation immédiate ne constitue pas la vrai imitation) : l’imitation doit être différée dans le temps, elle est étroitement liée à la notion de représentation et assure le passage du sensori-moteur au représentatif les quatres dimensions considérer l’individu dans sa globalité et sa complexité consiste à prendre en compte plusieurs dimensions du fonctionnement humain, en l’occurrence l’affectivité, l’acte moteur, la connaissance et la personne -l’affectivité domine la première partie de la vie psychique et est liée à l’émotion -l’acte moteur constitue un des principaux moyens dont dispose l’individu pour agir sur le milieu et est lié au mouvement -la connaissance domine plus tardivement le développement et est liée à l’apparition du langage -la personne se constitue tout au long des autres étapes fonctionnelles les trois lois pour Wallon, le développement présente des oscillations et des discontinuités, qu’il décrit sous trois lois caractérisant les rapports entre les différents domaines fonctionnels tout au long du développement -la loi d’intégration fonctionnelle : c’est l’intégration permanente de tous les aspects de la person- nalité dans le développement, chacune des dimensions fonctionnelles participent à chaque étapes du développement et évoluent conjointement (chacune des quatre dimensions est impliquée à chaque étape du développement) -la loi de prédominance fonctionnelle : les relations de prédominance entre les différentes dimen- sions fonctionnelles se modifient à chaque étape du développement (certaines dimensions sont davantage impliquées que d’autres selon l’étape de développement) -la loi d’alternance : deux types de stades distincts se succèdent au cours du développement, ils se distinguent quant à l’orientation des conduites de l’enfant qui peuvent être centrifuge/vers le milieu extérieur ou centripède/vers soi (une étape est soit orientée vers l’extérieur ou vers le sujet) 29/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 c.les stades de wallon la notion de stade selon wallon pour Wallon, un stade est caractérisé par la prédominance d’une des quatre grandes dimensions fonctionnelles de la personnalité la prédominance d’une dimension n’exclut pas pour autant la mise en jeu des autres dimensions, qui peuvent coexister selon le moment ou la situation chaque stade est caractérisé par un mode particulier de relations entre l’enfant et son milieu, par une orientation centripède/vers soi ou centrifuge/vers l’extérieur des conduites de l’enfant un stade ne correspond pas à une étape dans un continuum développemental, il est autonome la personnalité est une construction progressive où se réalise l’intégration, selon des rapports variables, de la fonction d’affectivité vers un monde social et de la fonction de construction de la personne/de l’intelligence il y a dans cette construction progressive le passage d’une indifférenciation à une différenciation moi-autrui en interaction avec le milieu humain, physique et symbolique de 0 à 1an, les stades impulsif et émotionnel le stade de l’impulsivité motrice le développement constitue une crise en soi, notamment à la naissance qui fait rupture en amenant des changements considérables (besoins, confrontation avec la pesanteur) la période de 0 à 3mois se caractérise par un désordre gestuel, c’est le stade de l’impulsivité motrice on note trois types de mouvements essentiels : -les mouvements posturaux (mouvements d’équilibre) -les mouvements de préhension et de locomotion -les réactions posturales (déplacement de segments corporels) Wallon distingue l’aspect tonique de l’aspect cinétique : l’aspect tonique concerne l’état de tension en l’absence de tout mouvement lié aux sensibilités intéroceptive (organes et appareil végétatif) et proprioceptive (articulations), l’aspect cinétique concerne l’allongement/le raccourcissement des segments du corps lié à la sensibilité extéroceptive (organes des sens) le psychisme et la conscience naissent de l’action commune des réactions de l’entourage et de la maturation des systèmes intéroceptifs, proprioceptifs et extéroceptifs ainsi, les premières réalisations mentales de l’enfant s’observent dans ses mouvements, il obéit a ses besoin physiologiques 30/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 les réflexes, liés à des insatisfactions, vont prendre progressivement un caractère expressif : les premières mimiques (2mois), le sourire social (3mois), les premiers signes de joie et de détresse (entre 3 et 4mois), pour arriver à toutes les variétés émotionnelles à 6mois le stade émotionnel l’émotion constitue la source de la conscience, du caractère et du langage selon Wallon le stade émotionnel se chevauche avec le stade impulsif, débutant vers 2-3mois et atteignant son apogée vers 6mois l’enfant est en symbiose affective avec son entourage, se traduisant dans des décharges motrices impulsives ce stade correspond à la maturation du centre opto-strié (centre régulateur du tonus), la source de l’émotion est donc le tonus tous les modes d’expression sont présents à 6mois, les émotions permettent un échange immédiat avec l’entourage sur un mode affectif : la genèse et le développement de l’enfant sont donc essentiellement transformés par l’environnement l’émotion constitue la première forme de compréhension sur monde, comme moyen de communi- cation immédiat permettant le passage de l’automatique à l’intentionnel de 1 à 3ans, le stade sensori-moteur et projectif la période de 1 à 3 ans est caractérisée par les besoins de l’enfant de découvrir le monde extérieur : -les progrès de sa perception sensorielle lui permettent d’accéder à l’apprentissage du langage, de la vie en société, des règles etc. -les progrès de sa motricité lui permettent de développer son intelligence pratique et son intelligence des situations l’intelligence pratique/des situations est liée à la manipulation des objets, à l’exploration de l’espace proximal et lointain, permettant à l’enfant de reconnaître et d’identifier les objets l’intelligence représentative/discursive est liée au langage, l’activité sensori-motrice aboutit à l’imi- tation, prélude de la représentation qui s’achèvera par le langage le langage et la marche sont donc sources de l’activité projective du stade sensori-moteur et projectif, le passage de l’acte à la pensée correspond au passage de l’intelligence des situations à l’intelligence discursive l’imitation et la représentation sont deux activités essentielles à ce stade : -l’imitation se déroule en trois temps : la perception d’une situation, le processus d’intériorisation, 31/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 le processus d’extériorisation -la représentation nécessite le dédoublement du signifiant et du signifié (espace réel/espace mental) de 3 à 6ans, le stade du personnalisme le stade du personnalisme est une période de crise où l’enfant alterne entre opposition pour se différencier et imitation, il affine ses relations avec ses parents/ses enseignants en jouant volontairement sur l’affectif : il découvre qu’il peut adapter son comportement pour répondre à ses besoins affectifs -vers 3ans, l’enfant entre dans une période d’opposition et d’inhibition (crise de personnalité) -vers 4ans, il rentre dans une période de grâce, à un âge de narcissisme où il cherche à séduire en travaillant le geste pour lui-même (narcissisme moteur) -vers 5ans, il tente l’imitation par le rôle, particulièrement celui des adultes autour de lui c’est l’apparition vers 3ans de la conscience du corps et la conscience sociales qui inaugurent le stade du personnalisme : l’enfant devient autonome, il s’approprie son soi amenant à la conscience de soi l’intelligence pratique progresse aussi beaucoup sous ce stade par le langage, la représentation et la maturation motrice qui résultent notamment des jeux de 6 ans à 11ans, le stade catégoriel le stade catégoriel se caractérise par les activités intellectuelles sur les conduites affectives, le pouvoir d’autodiscipline/d’attention apparaît la pensée se développe à partir d’une période de confusion initiale appelée syncrétisme, jusqu’à la formation des catégories mentales le syncrétisme se caractérise par la conjonction et le compromis, entre le caractère statique de la représentation et la complexité mouvante de l’expérience : l’enfant manifeste une attention particulière sur des détails et sera en incapacité d’avoir une vision globale des choses Wallon porte une attention particulière à la pensée par couple, pensée organisée de manière binaire en associant des éléments selon des rapports d’identité, de contraste, d’analogie, de contiguïté et de synchronisme (la forme la plus utilisée est la tautologie, comme « la pluie ça mouille) la pensée par couple est la forme originelle de la pensée pour Wallon, tout terme exige un terme complémentaire par rapport auquel il se différencie : l’identique est dédoublé et le différent est ramené à l’unité, c’est l’assimilation la pensée de l’enfant est donc organisée par des couples d’associations, ce sont les progrès du 32/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 langage qui vont permettre la résolution de la pensée par couple le dépassement de la pensée par couple se fait essentiellement par l’introduction d’un troisième terme, les décalages entre la connaissance du mot, sa compréhension et son usage diminuent alors la période catégorielle va ensuite faire place à un positivisme plat, caractérisé par des apprentissages et des règles permettant à l’enfant de penser la réalité de manière plus dynamique l’établissement de catégories va préparer l’achèvement de la personne par la formation de ce que Wallon appelle une personnalité polyvalente la personnalité devenue polyvalente va être la condition nécessaire d’une évolution vers l’autonomie, il faut s’identifier et se différencier pour s’affilier à un groupe ce lien entre développement de la personnalité et développement intellectuel va être interrompu par les changements au cours de la puberté après 11ans, le stade de l’adolescence lors du stade de l’adolescence, on voit une aptitude catégorielle se développer, grâce à laquelle l’enfant devient capable de se concevoir comme une unité mais aussi comme un élément pouvant appartenir à des groupes différents et avoir des rôles différents (il construit des connaissances de plus en plus précises des objets et de lui-même) la crise pubertaire apparaît comme un brusque mouvement de retournement vers soi, par les changements corporels et psychologiques : cela l’oblige à un réajustement de son schéma corporel, ainsi qu’un besoin de se retrouver soi-même les interrogations de l’adolescent portent sur la raison d’être des choses, il est dans le projet de vie et dans la planification de l’action Wallon, de même que Freud, pense que l’adolescence renvoie à la crise des trois ans, elle en est la reviviscence et le dépassement conclusion 33/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 le stade d’impulsivité motrice, le stade sensori-moteur et projectif et le stade catégoriel sont d’orientation centrifuge, tandis que le stade émotionnel, le stade du personnalisme et le stade pubertaire sont d’orientation centripède : la loi de l’alternance s’illustre Wallon distingue les grands ensembles fonctionnels de l’affectivité, l’acte moteur, la connaissance et la personne entre lesquels il y a « succession de prépondérances » les stades de Wallon sont des stades généraux de développement prenant en compte l’ensemble de la personnalité l’originalité de l’approche de Wallon réside dans l’attribution à l’impulsivité motrice le statut d’expression première du développement humain, il montre comment la motricité est à l’origine de la vie sociale et intellectuelle la pensée de Wallon se caractérise par l’attention qu’il accorde à l’intrication des conditions psychobiologiques et psychosociales du développement, l’émotion serait première et permettrait la mise en place du langage et des interactions sociales dans sa conception d.l’apport clinique des travaux de wallon l’enfant est d’emblée social pour Wallon, ce qui implique de prendre en considération les contextes sociaux et culturels ainsi la psychologie culturelle est un premier domaine d’application majeur de sa théorie en 1983, Harkness et Super définissent la niche développementale comme un cadre d’analyse du développement de l’enfant dans son milieu, elle composée de trois dimensions/sous-systèmes qui interagissent entre eux : -l’environnement physique, climatique, culturel et social -les coutumes culturelles de soins et d’éducation des enfants -les représentations et croyances parentales on peut aussi évoquer le questionnaire HOME de Bradley et Caldwell, 1976, qui combine les observations d’interactions mère-enfant au domicile familial et l’usage d’un questionnaire il se compose de six échelles évaluant les stimulations à travers les jeux/jouets/matériel de lecture, les stimulations langagières, l’amour/l’affection/la chaleur, les stimulations pour les apprentissages académiques, le modèle d’encouragement à une maturité sociale, la variété dans les stimulations HOME est plus facile à mettre en place que l’analyse des niches développementales, il est reconnu pour sa valeur descriptive de l’environnement familial dans les recherches comparatives de groupes d’enfants le domaine du handicap se penche aussi beaucoup sur les travaux de Wallon, cela implique de définir quels sont les outils contribuant à évaluer les besoins et à prendre en considération les 34/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 différences des représentations de la personne en situation de handicap, des parents et des institutions le modèle de développement humain PPH de Fougeyrollas, 2010, intègre la prise en compte du point de vue de la personne en définissant le handicap comme le produit de l’interaction entre des facteurs personnels, environnementaux et les habitudes de vie de la personne 2.lev vygotski a.éléments biographiques Lev Sémionovitch Vygotski (1896-1934) naît en Biélorussie, il très bon élève et est passionné de littérature il est admis en 1913 à l’Université de Moscou où il étudie par défaut la médecine puis le droit, mais il suit aussi des cours d’histoire, de philosophie et de littérature dans une université non-officielle suite à son diplôme de droit et la Révolution d’Octobre de 1917, il s’investit dans une activité publique acharnée, notamment des cours de psychologie, de logique, de langue, de littérature etc. et crée en 1925 un laboratoire de psychologie pour « l’enfance anormale » peu avant sa mort due à une tuberculose, il dicte son célèbre ouvrage Pensée et Langage dont il faudra attendre 1962 pour qu’il soit traduit en anglais, 1985 pour la traduction en français malgré ses 37 ans de courte vie, Vygotski a eu une activité scientifique très intense et laisse derrière lui plus de 180 titres b.les principes de base de la théorie de vygotski l’approche historico-culturelle Vygotski étudie l’histoire sociale et l’ancrage culturel du développement des fonctions psychiques supérieures, chaque société construit progressivement sa culture et chaque individu développe ses fonctions psychiques supérieures en intégrant la culture cette approche historico-culturelle considère donc la relation sujet-environnement comme fonda- mentalement médiatisée par le groupe social de l’enfant l’ancrage social du développement l’ancrage social est une théorie interactionniste basée sur la transmission sociale, le développement de l’enfant est ancré dans ses interactions sociales caractérisées par l’asymétrie il interagit le plus souvent avec un partenaire plus compétent que lui, le psychisme se développe dans un premier temps dans les interactions sociales de l’extérieur vers l’intérieur l’acquisition de toutes les fonctions psychiques supérieures se réalise selon la loi générale du 35/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 développement culturel, « Toute fonction dans le développement culturel de l’enfant apparaît deux fois ou sur deux plans. Dans un premier temps, elle apparaît au niveau social et, dans un second temps, au niveau individuel. D’abord elle se manifeste entre les personnes comme une catégorie inter-psychologique, et puis en l’enfant, comme une catégorie intra-psychologique. » le processus qui sous-tend le développement est un processus général d’intériorisation ou d’individualisation, ce schéma est intrinsèquement lié à la nature de l’enfant qui est sociale par essence cela se manifeste concrètement par le passage d’un contrôle externe géré par l’adulte à un contrôle interne géré par l’enfant lui-même, il devient autonome à l’issue du processus d’intériorisation la notion d’instruments psychologiques ou d’outils culturels dans les interactions sociales que décrit Vygotski, l’adulte qui a un rôle de médiateur de culture met à disposition de l’enfant des outils culturels/instruments psychologiques ce sont des élaborations artificielles et culturelles comme le langage, les formes de comptage et de calcul, les moyens mnémotechniques, les symboles algébriques, l’art, l’écriture, les schémas etc. ce sont donc des instruments sociaux transmis de l’adulte à l’enfant lors d’interactions sociales, l’enfant va s’en servir pour s’approprier la culture l’intériorisation de ces instruments permet à l’enfant de contrôler et d’agir sur les comportements et le psychisme d’autrui et de lui-même, il peut ensuite devenir à son tour médiateur de la culture le développement est donc un processus d’individualisation, au sein duquel le langage est majeur c.le langage le langage est définit par Vygotski comme un instrument psychologique privilégié, dont le développement se fait par le processus d’intériorisation : le langage évolue progressivement d’un langage social, à un langage égocentrique, puis en langage intérieur la position de vygotski le langage a une fonction initiale de communication pour Vygotski, il est avant tout un moyen d’échange, d’action sur l’entourage et sur la liaison sociale sur cette base de langage social apparaît le langage égocentrique, constituant une étape dans le développement de l’enfant c’est une forme transitoire entre le langage extériorisé/social et le langage intérieur, ce dernier ayant en commun avec le langage égocentrique la communauté de fonction ils sont tous deux un langage pour soi, contrairement au langage social qui a pour tâche la communication et la liaison avec l’entourage 36/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 le langage égocentrique la notion de langage égocentrique existe aussi chez Piaget, mais celui-ci considère que le langage et la pensée égocentrique sont une étape vers la décentration du raisonnement et le langage socialisé c’est un sous-produit de l’activité de l’enfant, se caractérisant par l’incapacité à se décentrer par rapport au point de vue propre, le fait de parler pour soi, de commenter son activité propre : il ne remplit alors aucune fonction de communication le langage égocentrique diminue en fonction de l’âge pour approcher zéro vers 7-8ans, profitant alors au langage socialisé qui a une fonction de communication et s’accompagnant d’une pensée mobile et réversible, où l’enfant prend en compte l’autre et la perspective de l’autre le langage égocentrique comporte trois catégories pour Piaget : l’écholalie (répétition en écho de la fin de l’émission vocale d’autrui), le monologue (commentaire de son activité), le monologue collectif (monologue en présence d’autrui) le langage égocentrique selon Piaget relève donc de toutes les verbalisations où l’enfant ne s’occupe pas de savoir à qui il parle ou s’il est écouté, car il ne parle que pour lui pour Vygotski, le langage égocentrique est exprimé vocalement par l’enfant et, même s’il ne s’adresse pas à autrui, est une activité vocalisée il propose aux enfants des activités dans lesquelles sont introduites des difficultés, ayant pour objectif de perturber le déroulement de l’activité en cours : il observe une augmentation considérable de la production de langage égocentrique dans les cas où l’enfant se trouve face à ce type de difficulté Vygotski illustre les réactions par l’exemple « où est le crayon, il me faut maintenant un crayon bleu, ça ne fait rien, à la place je vais dessiner avec un rouge et je mouillerai avec de l’eau, cela fera plus sombre et comme du bleu » il considère alors ce langage comme une véritable forme de raisonnement, au-delà du simple commentaire, qui témoigne du fait que l’enfant prend conscience de la difficulté dans cette situation cela permet à l’enfant de s’orienter mentalement, de réfléchir et de trouver une solution à la difficulté rencontrée l’utilisation du langage égocentrique par l’enfant correspond à « une découverte par l’enfant d’une nouvelle fonction de la parole dans l’organisation de l’activité et de la pensée » Bruner, 1996/1983 le langage intérieur le langage égocentrique va progressivement se détacher de son aspect sonore pour devenir un langage intériorisé, qui peut être considéré comme une transformation de langage vocal en une pensée intérieure on ne peut cependant pas le considérer comme une simple forme de langage non sonore, il s’agit au contraire d’un langage totalement original : « Il faut considérer le langage intérieur non pas comme 37/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 un langage moins le son mais comme une fonction verbale tout à fait spéciale et originale par sa structure et son mode de fonctionnement, qui, justement parce qu’elle est organisée tout autrement que le langage extériorisé, forme avec ce dernier une unité dynamique indissoluble lors des passages d’un plan à l’autre. » d.développement et apprentissage les relations qui existent entre développement et apprentissage constituent un thème fort et central dans la théorie de Vygotski, il invoque une position consistant à appréhender l’apprentissage comme une « condition préalable au processus de développement » Rivière, 1990 il développe dans cette perspective la notion de zone proximale de développement, celle-ci implique de déterminer deux niveaux de développement dont la distance constitue la zone proximale : -le niveau de développement actuel de l’enfant, ce que l’enfant est capable de faire seul -le niveau de développement initial, ce que l’enfant est capable de faire avec le concours de quelqu’un de plus expert que lui ces deux niveaux déterminent la relation entre développement et possibilités d’apprentissage, on peut prendre l’exemple de Vygotski : « l’état du développement ne se mesure jamais aux seuls éléments venus à maturité. De même que le jardinier qui veut évaluer l’état de son jardin aurait tort d’en juger d’après les seuls pommiers ayant atteint leur niveau de développement et porté des fruits mais doit tenir compte aussi des arbres encore en pleine croissance, de même le psychologue doit nécessairement, pour déterminer l’état du développement, prendre en considération non seulement les fonctions venues à maturation » ce qui caractérise fondamentalement toute forme d’apprentissage selon lui, c’est l’existence d’une zone proximale de développement celle-ci contribue à la mise en place de processus développementaux qui seront ensuite appropriés par l’enfant, ainsi capable de réussir seul mais l’efficacité de l’aide apportée par l’adulte reste dépendante du niveau de développement actuel de l’enfant e.deux approches divergentes du langage, piaget et vygotski Piaget Vygotski théorie interactionnisme interactionnisme type d’interaction interaction enfant-environnement interaction enfant-environnement physique humain langage-pensée le langage est structuré par la pensée le langage structure la pensée fondement l’action du sujet sur l’environnement l’adulte est médiateur de la culture processus processus d’assimilation processus d’intériorisation 38/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 des éléments de l’environnement des instruments psychologiques rôle de l’enfant actif actif l’intelligence étude des opérations logiques internes étude des fonctions psychiques supérieures le développement construction progressive de structure appropriation progressive reposant sur de l’intelligence en structure les interactions sociales rôle du langage le langage est le reflet de la pensée le langage est un instrument de la d’abord égocentrique, puis socialisée pensée d’abord social, puis égocentrique et intérieur conclusion l’apprentissage ne coïncide pas avec le développement, la zone proximale de développement est l’intermédiaire obligée entre les deux concepts l’apprentissage avec autrui crée les conditions chez l’enfant de toute série de processus de développement, il contribue au développement mental l’adulte ou l’enfant plus expert fournissent à l’enfant de nouvelles connaissances culturelles qu’il pourra ensuite s’approprier 3.jerome bruner a.sa formation Jerome Bruner (1915-2016) est considéré comme l’un des promoteurs de l’oeuvre de Vygotski, « c’est son œuvre qui m’a très tôt convaincu qu’il est impossible de concevoir le développement humain comme autre chose qu’un processus d'assistance, de collaboration entre enfant et adulte, l'adulte agissant comme médiateur de la culture » il crée en 1960 le premier centre au monde à utiliser le terme « cognitif », certaines notions et concepts comme la perception, la catégorisation, le récit, le langage sont primordiaux pour lui il cherche à mettre en relation les recherches en psychologie et leurs applications en termes d’éducation, au service des apprentissages des élèves b.le développement du langage, un ancrage social le langage, un moyen de communication avec autrui Bruner s’intéresse aux processus sous-jacents à l’acquisition du langage, dans les première inter- actions communicatives de l’enfant l’enfant communique avant même de savoir parler selon lui, il considère donc le langage comme un moyen de communication permettant d’agir sur autrui et de partager l’intention ou des réalités 39/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 son approche consiste donc à définir le langage comme les règles d’un jeu, s’apparentant à des situations de la vie quotidienne il s’agit d’un point de vue fonctionnaliste, c’est-à-dire qu’il définit le langage à travers son usage dans différentes situations de communication (il s’intéresse aux fonctions du langage) selon Bruner, « la seule manière d’apprendre l’usage du langage c’est de l’utiliser pour communiquer. Les règles de l’usage du langage ne sont que superficiellement spécifiées par les règles de grammaire. Les formes correctes du langage ne rendent pas les paroles plus efficaces, appropriées ou heureuses. C’est seulement que les tout petits enfants qui apprennent à parler ne sont pas des chercheurs grammairiens qui inféreraient des règles d’une manière abstraite et indépendante de l’usage » l’intention communicative la communication implique l’existence d’une intention communicative chez le locuteur, Bruner affirme que l’enfant communique avant de parler car il existe une intention communicative précoce chez le jeune enfant l’enfant apprend les conventions qui régissent l’usage du langage avant de maîtriser réellement le langage la continuité entre pré-linguistique et linguistique selon Bruner, il existe une continuité fonctionnelle entre la période pré-linguistique et la période linguistique l’enfant apprend très tôt par les interactions sociales l’usage du langage, ces interactions prennent la formes de routines interactives le développement du langage implique donc une interaction asymétrique entre l’enfant et l’adulte, l’adulte fournissant le système de support à l’acquisition du langage, système assurant le passage d’une communication pré-linguistique à une communication linguistique le système de support à l’acquisition du langage LASS est instauré par l’adulte dès les premières interactions sociales avec l’enfant, cela permet à l’enfant d’apprendre les usages du langage avant de savoir parler le LASS a un nature linguistique et sociale car il permet à l’adulte d’introduire l’enfant dans sa culture Bruner considère que l’enfant est très actif, il participe à l’instauration de régularités dans les échanges avec l’adulte, c’est-à-dire la mise en place de routines interactives 40/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 c.les types d’interactions selon bruner Bruner décrit deux types d’interactions : le format d’interaction/routines interactives durant la période pré-linguistique, et la relation de tutelle durant la période linguistique ces deux types d’interaction sont sous-tendus par le processus d’étayage, qui fait référence aux « formes d’intervention de l’adulte ayant pour objectif de guider, soutenir, renforcer, etc. l’activité de l’enfant grâce notamment, à son expertise en matière d’outils culturels » Coulet, 1999 le format d’interaction le langage est fortement lié au contexte chez le jeune enfant, il se détache ensuite du contexte progressivement Bruner s’intéresse au rôle des premiers partenaires de l’enfant dans l’acquisition de la capacité à contextualiser le langage, il observe que l’enfant échange plus avec sa mère lors des première interactions dyadiques la mère agit avec l’enfant au cours des épisodes interactifs à un niveau supérieur à la compétence actuelle de l’enfant, ces savoir-faire une fois renforcés peuvent être utilisés de manière autonome par l’enfant, peuvent être intégrés à des habiletés plus élaborées, peuvent intégrer de nouveaux savoir-faire en cours d’élaboration les situations d’interactions doivent présenter certaines caractéristiques pour pouvoir devenir le cadre d’élaboration des premiers savoir-faire de l’enfant, pour devenir des routines ou des formats dans le contexte de la toilette, le format peut être constitué d’une série d’échanges ritualisés préalables comme le déshabillage et suivit d’une série ultérieure comme la sortie de l’eau ou le séchage les jeux sont des épisodes interactifs spécifiques, n’ayant d’autre finalité que leur propre réalisation exemples de format d’interaction « P. (7 mois et 14 jours) lâche intentionnellement l’objet afin qu’il tombe par terre au lieu de le poser dans la main tendue de sa mère. Le manège se reproduit trois fois de suite. Chaque lâcher de l’enfant est ponctué d’un « non mais dis donc ! » prononcé d’une voix forte avec un ton faussement courroucé. Puis se produit une décharge motrice bilatérale qui fait échapper la petite poupée des mains de P. La mère dit alors « oh ! boum » d’une voix discrète, se lève, va ramasser la poupée, la redonne à l’enfant et se prête à nouveau au manège précédent qui se répète deux fois encore selon le même rituel » → l’enfant a appris qu’il existe une procédure de tour de rôle et comment prendre son tour et le céder à l’autre alternativement « Ann avait appris entre 8 et 9 mois à pratiquer un jeu d’échange d’objets bien modulé. A l’âge de 13 mois, une fois le jeu bien organisé, Ann apprend de sa mère le mot « merci » marquant la réception de l’objet. Elle utilise ce mot pour donner et recevoir un objet. Au bout de deux semaines, le mot n’est plus utilisé pour marquer l’acte de l’enfant qui donne. Dans un premier temps, rien ne le remplace en cette position. Mais il continue à accompagner la réception d’un objet. Pendant ce temps, le démonstratif de réclamation « regarde ! » apparaît dans le lexique d’Ann, utilisé en situations référentielles comme par exemple, quand elle regarde les images d’un livre. A la fin du treizième mois, « regarde! » accompagne l’action quand Ann donne à sa mère un objet ; « regarde ! » sera remplacé plus tard par « tiens » dans le format « donner-recevoir » 41/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 un format est « un exemplaire simplifié de relations sociales. Il s’agit d’un microcosme régi par des règles, dans lequel l’adulte et l’enfant interagissent », c’est la structure de base d’un échange, simplifiant les relations sociales en situation il peut s’agir de situations quotidiennes et routinières ou de jeux interactifs, ce sont des épisodes standardisés présentant des régularités dans leur déroulement, ces activités sont donc essentiellement caractérisées par la répétition un enfant est changé, lavé, nourri environ 2000 fois pour chacune de ces routines dans ses 18 premiers mois, le plus souvent par la mère les formats sont des échanges contingents, chaque acte de l’un des interlocuteurs dépend d’un acte préalable de l’autre, variant par l’adulte ils ont pour fonction principale de socialiser les intentions communicatives de l’enfant, il comprend qu’il existe une structure de base invariable mais ayant une marge de variation possible le format d’interaction permet à l’enfant de construire progressivement son lexique et lui permet d’apprendre les règles qui sous-tendent l’usage du langage les relations de tutelle la relation de tutelle de Bruner est liée à la notion de zone proximale de développement de Vygotski, elle est sous-tendue par le processus d’étayage elle implique une relation asymétrique entre un enfant et un adulte, ou entre un enfant et un autre enfant plus expert, dont les interventions d’un des deux partenaires permettent à l’autre de progresser les interactions de guidage ou de tutelle peuvent se définir par des formes d’organisation des échanges asymétriques lors de situations de construction, d’acquisition et de transmission de savoirs et savoir-faire sous certaines conditions l’asymétrie relative au degré de compétence caractérise les relations de tutelle, et peut être liée à un savoir-faire spécifique au sein d’une dyade symétrique et/ou porter sur des compétences très larges l’implication réelle des deux partenaires est une condition nécessaire, le guidage n’est pas effectif si cette condition n’est pas remplie (exemple en institution scolaire, lorsqu’un expert s’efforce de provoquer des progrès dans une discipline dont l’élève se désintéresse) d.les perspectives actuelles les travaux de Bruner sont utiles dans la classification des styles parentaux (autoritaire, laxiste, permissifs, structurants), mais aussi dans les recherches sur la spécificité de la tutelle paternelle 42/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected]) lOMoARcPSD|41208894 conclusion une interaction de guidage/de tutelle se caractérise par son asymétrie, l’implication des partenaires, les objectifs des partenaires et la convergence d’un objectif général de l’interaction Bruner décrit six fonctions de l’étayage de l’adulte en situation de résolution de problème : éveiller l’intérêt de l’enfant dans la tâche, réduire les degrés de liberté (simplifier la tâche), maintenir l’orientation de l’enfant vers le but à atteindre, indiquer à l’enfant les caractéristiques de la tâche qui sont pertinentes pour sa réalisation, contrôler la frustration de l’enfant dans la réalisation de la tâche en veillant à ne pas créer une trop forte dépendance à l’égard du tuteur, réaliser des démonstrations sans pour autant fournir explicitement la solution le rôle de l’adulte expert est d’amener l’enfant à progresser, progression qui n’est possible que si la tâche proposée à l’enfant présente un niveau de difficulté légèrement supérieur à ses compétences immédiates les notions de format d’interaction et de relation de tutelle mettent en évidence le rôle prépondérant des interactions sociales dans le développement de l’enfant conclusion le sociocontructivisme est une théorie de l’apprentissage soulignant l’importance des interactions sociales et le rôle de la culture dans la création de connaissances, elle met l’accent sur les facteurs sociaux l’interaction sociale est la clé de la construction de la connaissance et joue un rôle fondamental dans le développement de la cognition (la connaissance se construit par l’interaction avec les autres) -c’est une orientation épistémologique selon laquelle la connaissance est socialement négociée -le socioconstructivisme reconnaît l’apprenant comme actif dans la construction de ses connais- sances, celle-ci se produisant à la suite d’une interaction sociale -c’est une approche qui considère la connaissance comme un processus se déroulant d’abord au niveau interpersonnel, puis qui devient personnel l’apprentissage d’un enfant s’opère par la culture de la famille dans laquelle il a été élevé, la culture lui fournit les outils cognitifs nécessaires à son développement, outils ayant pour vecteurs les adultes de cet environnement selon Bruner, tout apprentissage est une induction dans une culture, y compris toutes les valeurs de celle-ci l’interaction sociale par le biais du travail en groupe avec des pairs est essentielle au socio- constructivisme, cela crée une culture ouverte à l’apprentissage le socioconstructivisme encourage l’apprenant à parvenir à sa propre version de la vérité en étant influencé par sa culture 43/43 Téléchargé par Tracy Louis ([email protected])

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