IPFC2 Psychologie Générale PDF 2024-2025

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2024

J. RENAULD

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psychology general psychology introductory psychology psychology methods

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This document is a syllabus for a general psychology course. It introduces fundamental concepts, methods, and various specializations in the field. The course content likely covers historical perspectives, modern approaches, and research methods in psychology.

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Département santé Sec.on Infirmier responsable de soins généraux Bloc1 IPFC2 – Fondements de la clinique infirmière 2 Matière-ressource du syllabus : PSYCHOLOGIE GENERALE Titulaire :...

Département santé Sec.on Infirmier responsable de soins généraux Bloc1 IPFC2 – Fondements de la clinique infirmière 2 Matière-ressource du syllabus : PSYCHOLOGIE GENERALE Titulaire : Année académique : J. RENAULD 2024-2025 2023-2024 1 Services aux étudiants : Service social : [email protected] Service écoute : [email protected] e o te. irtonarlon er.be Service inclusion : [email protected] er i e interna onal : interna onal er.be Service d’aide à la réussite – SAR : [email protected] [email protected] [email protected] Bibliothèques : [email protected] [email protected] [email protected] er onne e onta t o r le e tion e enre enre er.be oint onta t ar lement onta t. ar element er.be N’hésitez pas à scanner le code QR ci-dessous pour obtenir de plus amples in orma on sur les services aux étudiants. 2 3*.'B6 '-+(.-#('.0!+','(-#(',%),1"(%(!#  0  #  %        #  " .   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Diverses spécialisations des « psy » : Qui est qui ? Qui fait quoi ? Les psychiatres Les psychologues Les psychothérapeutes Les psychanalystes V. Les premières approches de la psychologie scientifique 1. Le structuralisme 2. Le fonctionnalisme 3. Le gestaltisme VI. Les grandes approches modernes de la psychologie 1. LA PSYCHANALYSE 2. LE COMPORTEMENTALISME (Behaviorisme) 3. LE COGNITIVISME 4. L’HUMANISME 5. LA SYSTEMIQUE Introduction aux grandes notions de la psychologie 16 VII. Les méthodes de la psychologie 1. Les méthodes de la recherche scientifique A) Les méthodes descriptives A1) Méthode de l’observation : EN MILIEU NATUREL EN LABORATOIRE A2) Méthode de l’enquête A3) Méthode des tests A4) Méthode corrélationnelle B) La méthode expérimentale 1. On part d’une question, d’une idée à explorer. 2. On formule une hypothèse. 3. Expérience. Matériel : Sujets : 4. Interprétation. La solution : groupe expérimental et groupe contrôle. 1. Part d’une question. 2. Hypothèse. 3. Expérience. Matériel : Sujets : 4. Interprétation. Les variables en jeu variable indépendante. variables dépendantes. Les biais possibles BIAIS lié aux groupes BIAIS : l’effet Rosenthal BIAIS : l’effet Hawthorne 2. La méthode clinique Introduction aux grandes notions de la psychologie 17 I. Objet de la psychologie – Qu’est-ce que la psychologie ? 1. Historiquement : x Connaissance de l’âme Le terme psychologie apparaît au 18 ème siècle. Il est introduit par le philosophe allemand Wolff (1679-1754) pour désigner la science de l’âme. Toutefois, le passé de la psychologie remonte très loin dans l’histoire, car il est lié à celui de la philosophie. Il s’agit depuis l’antiquité d’une branche de la philosophie (« psychologie philosophique »). A cette époque, la notion d’âme prévaut pour tenter d’expliquer ce qui est à la base de nos pensées, de nos comportements….En conséquence, la psychologie pendant cette longue période historique a deux caractéristiques essentielles : - Le psychologue observe ses propres états d’âme Æ il édifie son savoir essentiellement par l’INTROSPECTION ° Observation méthodique par le sujet lui-même, de ses états de conscience et de sa vie intérieure Il ne se base pas sur les faits réels – La SUBJECTIVITÉ occupe une place importante (« psychologie subjective »). - La psychologie est une psychologie « de l’homme », elle ne concerne pas l’animal puisque l’âme est l’apanage de l’homme Cette façon de procéder est erronée ! On ne peut pas s’en remettre à notre propre bon sens, à nos propres états d’âme, à notre subjectivité pour étudier les comportements ! POUR PREUVE : l’expérience de Milgram. 1964 (Doc annexe) On ne peut pas tenir pour acquis que tous les gens se comporteront comme ils le pensent ; on ne peut pas tenir pour acquis que tous les gens se comporteront de la même façon que soi ! Seule l’étude objective et scientifique du comportement permet d'en arriver à des prédictions fiables. 2. Actuellement : Grâce à de multiples influences (physique, chimie, physiologie…) et à différentes « écoles » (cfr ci-après), la psychologie est devenue progressivement scientifique. ªPlus précisément, la psychophysique en tant que science de la mesure des sensations et les auteurs associés (Weber, Fechner…) en sont les précurseurs. Toutefois, les débuts de la psychologie scientifique sont datés de la fondation du premiers laboratoire de psychologie par Wundt en Allemagne en 1879. L’objet de la psychologie devient alors progressivement : x L’étude scientifique du comportement ªAction ou réaction observable et mesurable d’un organisme en relation avec son environnement. A partir du 19ème siècle, progressivement, la psychologie souhaite étudier OBJECTIVEMENT l’homme, avec les mêmes méthodes que celles utilisées pour l’animal & x L’étude scientifique des structures mentales ª Toute activité non observable directement, par laquelle le cerveau traite la réalité. Petit à petit, la psychologie s’est enrichie de l’étude de phénomènes plus complexes : mémoire, intelligence, sensation, perception, émotion … Introduction aux grandes notions de la psychologie 18 II. Buts de la psychologie 1. Décrire les comportements par des observations rigoureuses (Quels comportements ?) ; 2. Expliquer les comportements par des expériences susceptibles d’en déterminer la cause (Pourquoi ces comportements ?) ; 3. Prédire à quel moment le comportement étudié réapparaîtra (à partir des renseignements recueillis) – (Quand ?) 4. Modifier le comportement indésirable Exemple. L’étude de Milgram (psychologie expérimentale) 1. Décrire : comment des sujets se comportent lorsqu’une personne incarnant l’autorité leur ordonne de poser un geste allant à l’encontre de leur sens du bien et du mal 2. Expliquer : pourquoi les sujets agissent ainsi en modifiant de manière systématique certaines conditions de l’expérience Par exemple : L’importance de la docilité augmente avec l’éloignement maître-élève (dans des pièces séparées) du fait qu’ils ne se voient pas. 3. Prédire : en appliquant les études de Milgram au monde réel, il est possible de prédire le comportement humain dans des situations semblables Par exemple : Les officiers des forces armées peuvent prédire que les pilotes obéiront plus facilement à l’ordre de lancer un missile sur une ville inconnue et éloignée plutôt qu’à l’ordre de tuer une personne à mains nues. 4. Modifier : les études de Milgram montrent aux parents et aux éducateurs l’importance d’apprendre aux enfants à remettre l’autorité en cause dans des situations dangereuses plutôt que d’obéir aveuglément. III. Secteurs de la psychologie – Sphère d’activité : Le SCHEMA annexe propose un panorama (non exhaustif !) des grands secteurs de la psychologie organisé selon deux grands axes, soit quatre grands pôles : Axe Normal / Pathologique Axe Social / Biologique Introduction aux grandes notions de la psychologie 19 D’autre part, il existe trois principales sphères d’activité en psychologie : la recherche, laquelle peut être fondamentale ou appliquée, et surtout l’intervention. Toutes se pratiquent dans de nombreux secteurs. 1. La recherche fondamentale : Recherche visant à étudier des questions théoriques aux seules fins de la connaissance c-à- d sans chercher à résoudre un problème concret. Exemple : Stanley Milgram qui au départ étudie un aspect du comportement (l’obéissance) sans penser aux applications possibles des résultats de sa recherche dans la vie réelle. La recherche de ce genre est habituellement menée dans les universités ou dans des laboratoires de recherche. Elle a pour but de vérifier de nouvelles théories et des modèles de comportements et peut ou non déboucher sur des applications immédiates dans la vie courante. 2. La recherche appliquée : Recherche qui étudie et utilise de façon pratique les principes et les découvertes de la psychologie pour résoudre des problèmes de la vie courante. Des recherches appliquées sont menées dans presque tous les secteurs de la psychologie, mais certains d’entre eux en sont des champs d’application privilégiés. Exemple : La psychologie industrielle étudie les principes de la psychologie pour les appliquer au monde du travail ( pour la sélection et l’évaluation du personnel, pour l’étude du leadership, pour la motivation du personnel, …) 3. L’intervention : Etant donné la diversité des secteurs d’application de la psychologie, les psychologues sont amenés à exercer dans différents milieux. La plupart se spécialisent dans un secteur en particulier. Par exemple et entre autres : x Les psychologues cliniciens et les psychologues conseils travaillent en psychologie clinique auprès des personnes souffrant de troubles psychiques ou affectifs ; x Les psychologues scolaires travaillent en psychologie de l’éducation et cherchent à promouvoir le développement intellectuel, social, affectif des enfants à l’école ; x Les psychologues sociaux en psychologie sociale s’intéressent au comportement des personnes en groupe ; x Les neuropsychologues étudient le rapport entre le cerveau et le comportement ; x Les psychologues de la santé s’intéressent au rôle que peut jouer la psychologie dans la conservation de la santé et l’adoption de saines habitudes de vie. x … Introduction aux grandes notions de la psychologie 20 IV. Diverses spécialisations des « psy » : Qui est qui ? Qui fait quoi ? Dernières mises à jour : septembre 2024 Les psychiatres : Titre légal et protégé. Ils ont fait des études de médecine (six ans) et une spécialité en troubles psychiatriques (cinq ans) – parfois dans le domaine de l’enfance et de l’adolescence (on les appelle alors pédopsychiatres). Ils étudient, diagnostiquent et traitent les troubles mentaux avant tout sous l’angle biologique. Ils peuvent prescrire un traitement médicamenteux. Certains poursuivent leur formation et pratiquent des psychothérapies / psychanalyses. Ils sont liés au code de déontologie des médecins. Les psychologues : Titre légal et protégé. Il ne peut être porté que par les titulaires d’une licence ou d’un master en psychologie (cinq années d’études universitaires) et nécessite une inscription à la commission des psychologues afin d’être agréé (inscrit sur la liste officielle des psychologues ; le psychologue agréé est alors lié par un code de déontologie). Au cours de leurs études, ils ont opté pour l’une ou l’autre spécialisation (psychologie sociale, neuropsychologie, psychologie du travail, psychologie clinique …). Ils exercent donc leur métier dans différents secteurs (entreprises, santé, éducation…). Ils étudient les comportements et les structures mentales (sentiments, idées …) d’autrui. Aujourd’hui, pour être autorisé à exercer dans les soins de santé (mentale), les « psychologues cliniciens » poursuivent leur formation par un stage d’un an dans un service agréé sous la direction d’un maitre de stage. Ils ont alors une fonction de psychothérapeutes. Les psychothérapeutes : Ce sont des cliniciens en ce sens qu’ils travaillent avec tous les courants modernes de la psychologie pour aider les personnes souffrant de troubles psychiques ou affectifs. Ils sont actifs dans les soins de santé (mentale). La plupart des psychothérapeutes ont, au départ, une formation de psychiatre ou de psychologue. Mais ils peuvent aussi être issus d’autres formations (philosophe, assistant social, infirmier, pédagogue…). Dans ce cas, selon la nouvelle loi 1, ils doivent acquérir une formation de base dans le domaine de la psychologie clinique en suivant des cours puis une formation complémentaire (en fonction de l’orientation choisie). Ensuite, ils pratiquent en étant supervisés par un praticien plus chevronné. Certains suivent eux-mêmes une psychothérapie ou psychanalyse. Attention le titre de psychothérapeute n’est pas (encore) protégé : n’importe qui peut l’apposer sur sa plaque ou carte de visite. C’est donc plutôt une fonction que peuvent prendre certains professionnels. Les psychanalystes : Ce n’est pas un titre protégé, mais également une fonction et une orientation choisies par un psychothérapeute. Il s’agit d’un psychothérapeute qui travaille exclusivement avec l’orientation psychanalytique (théorie de la vie psychique formulée par Freud et ensuite retravaillée par ses successeurs). N’importe qui peut se dire psychanalyste mais les psychanalystes « reconnus » sont membres d’une association de psychanalyse. A l’instar des psychothérapeutes, une partie d’entre eux sont psychiatres ou psychologues ; d’autres viennent d’autres horizons. Ils suivent eux-mêmes une psychanalyse, s’engagent dans une formation permanente et pratiquent en étant supervisé par leurs pairs. 1 La loi de 2016 sur les soins de santé mentale ( Maggie De Block) règlemente - la reconnaissance de la psychologie clinique comme professions des soins de santé - l’exercice de la psychologie clinique et de la psychothérapie (mais pas le titre) Introduction aux grandes notions de la psychologie 21 V. Les premières approches de la psychologie scientifique Introduction aux grandes notions de la psychologie 22 VI. Les grandes approches modernes de la psychologie Dernières mises à jour : septembre 2021 Il s’agit de différentes théories, manières d’aborder la psychologie à l’heure actuelle et donc d’étudier le comportement et les structures mentales. Nous verrons dans le cours de psychologie de la personnalité 2qu’elles correspondent à différentes façons de comprendre et de traiter la personnalité en psychologie clinique (elles se différencient surtout dans ce secteur et constituent des « cadres de références » psychothérapeutiques). 1. L’ORIENTATION PSYCHANALYTIQUE et PSYCHODYNAMIQUE (à l’origine : théorie Freudienne) S’intéresse à l’étude en profondeur de cas individuels. Examine : leurs activités internes ; : ce qui est INOBSERVABLE, INCONSCIENT (mais que l’on peut saisir par les rêves, les lapsus, l’association libre…). Postulat : une grande partie de nos comportements (actes, pensées, …) prennent leur source dans des processus INCONSCIENTS ; sont déterminés par nos expériences passées qui ont été refoulés dans l’inconscient. Exemple en psychologie clinique : l’agoraphobie (peur des lieux publics). Pour la psychanalyse, c’est dû à une pulsion négative, un conflit… un événement ancien mal vécu qui a été refoulé dans l’inconscient et qui aujourd’hui « se venge » sur notre comportement actuel. La thérapie consiste à rechercher la pulsion, à remonter jusqu’aux événements de l’enfance pour en prendre conscience et s’en libérer. 2. L’ORIENTATION COMPORTEMENTALISTE (Behavioriste) S’intéresse aux comportements d’une personne. Examine ce qui est OBSERVABLE. Postulat : tout comportement est une réponse à un stimulus et est appris ; on peut modifier le comportement de l’extérieur c-à-d qu’on peut apprendre un bon comportement et/ou « désapprendre » un mauvais ; Théorie S (stimulus)Æ Æ R (réponse). Exemple en psychologie clinique : l’agoraphobie. S = lieux publics Æ R = angoisse. Pour le comportementalisme, l’origine a beaucoup moins d’importance. Ce qui importe, c’est de « soigner » le symptôme, le comportement pathologique de la personne. La thérapie peut consister, par des technique d’apprentissage, à habituer, à apprendre à la personne à petit à petit faire face à des situations (des lieux publics) de plus en plus angoissantes (DÉSENSIBILISATION SYSTÉMATIQUE). 3. L’ORIENTATION COGNITIVISTE S’intéresse aux processus mentaux, aux pensées. Examine l’activité mentale, le traitement de l’information à l’origine de nos comportements. Postulat : A stimulus égal, on a une réponse différente suivant la façon dont on traite, interprète la situation ;Théorie S (stimulus) Æ O (organisme) Æ R (réponse). Exemple en psychologie clinique : l’agoraphobie S= lieux publics Æ O = croyances, pensées, interprétation… Æ R = Angoisses. « Les lieux publics sont dangereux ; dans les lieux publics, les autres me jugent… » sont des croyances, des processus mentaux qui engendrent une réaction d’angoisse, l’agoraphobie. Chacun va réagir différemment selon la manière dont il interprète la situation. La thérapie peut consister à mettre à jour toutes ces croyances, pensées qui se cachent derrière nos comportements pathologiques. 2 « Psychologie de la personnalité » – Haute école Robert Schuman Département paramédical 1ère et 2ème logopédie. Introduction aux grandes notions de la psychologie 23 4. L’ORIENTATION HUMANISTE Il s’agit plutôt d’une manière de voir les gens qu’une théorie ou qu’une école bien spécifique. S’intéresse à l’homme sain et tout venant. S’attache autant à la prévention qu’à la pathologie. Postulat : l’homme est naturellement bon et tend à s’épanouir, se réaliser. La pyramide des besoins de MASLOW Exemple en psychologie clinique : Un mal être (l’agoraphobie par exemple) serait dû à un blocage dans cette tendance innée à s’épanouir et la thérapie peut consister à aider le patient à retrouver sa confiance et à lever le blocage. 5. L’ORIENTATION SYSTEMIQUE Une orientation de la psychologie plus récente. S’intéresse aux systèmes (familial, scolaire, …) dans lesquels l’individu s’insère. Postulat : Nos comportements ne s’expliquent pas de manière individuelle, intrapsychique ; ils dépendent des relations que l’on entretien avec les autres dans les systèmes dans lesquels on vit. Exemple en psychologie clinique : L’agoraphobie n’est pas un problème individuel mais reflète un problème relationnel dans la famille. Le couple parental ne fonctionne pas bien par exemple et la femme l’exprime par de l’agoraphobie. Elle est le « patient désigné » du couple pour « porter » le problème. Si on soigne uniquement la femme et non pas le problème de relation, ce dernier risque de s’exprimer autrement (la femme sera guérie mais le mari devient alcoolique par exemple). * Attention : 9 Ces façons d’aborder la psychologie ne s’excluent pas. Il n’y a pas une bonne et une mauvaise approche. D’ailleurs, à l’heure actuelle, la plupart des « psy » utilisent plusieurs points de vue. On parle alors d’approche intégrative (intégration des différentes approches) ou d’approche éclectique (applique les principes et techniques de différentes approches selon la situation étudiée). 9 La catégorisation de ces grandes approches n’est pas figée. Elle dépend des pays, universités, auteurs…Elle évolue avec le temps et la recherche. Par exemple, on a beaucoup parlé de l’approche psychobiologique : étude de la biologie du comportement. 9 Chaque jour les théories se diversifient faisant de la psychologie une science en mouvement. DOCUMENT à lire – Le psychologue clinicien et la claustrophobie selon les approches modernes (écoles de pensée) Introduction aux grandes notions de la psychologie 24 VII. Les méthodes de la psychologie Version simplifiée : septembre 2024 1. Les méthodes de la recherche scientifique Pour rappel, l’objet de la psychologie est l’étude scientifique du comportement et des structures mentales ; les méthodes devront donc être scientifiques afin d’obtenir des données scientifiques. A) Les méthodes descriptives Comme leur nom l’indique, les méthodes descriptives sont celles qui imposent au chercheur un rôle d’observateur. Celui-ci ne s’implique à aucun moment dans le phénomène observé ; il se limite à le décrire le plus objectivement possible. Il ne fait pas bouger la réalité, les variables qu’il observe. A1) Méthode de l’observation : EN MILIEU NATUREL L’observation minutieuse du comportement de l’animal et de l’homme dans leur milieu naturel constitue le point de départ d’une bonne partie de la recherche en psychologie. Parfois, on a recours à l’utilisation d’un matériel audiovisuel afin d’éviter la subjectivité. EN LABORATOIRE Les méthodes d’observation ont également été introduites en laboratoires. A2) Méthode de l’enquête : Certains problèmes difficiles à analyser par observation directe peuvent être étudiés grâce à l’utilisation de questionnaires ou d’interviews. A3) Méthode des tests : Les méthodes des tests observent et mesurent les différences individuelles. A4) Méthode corrélationnelle : Utilisée lorsque l’on veut comparer entre elles deux ou plusieurs caractéristiques. Par exemple, « Les personnes les plus intelligentes sont-elles également les plus créatives ? ». Pour répondre à cette question, il suffit de mettre en relation les différentes données d’évaluation de ces caractéristiques (obtenues par l’observation ou par voie d’enquête, ou en soumettant les sujets à des tests). Pour notre exemple : on pourrait comparer les notes obtenues à un test d’intelligence pour chaque sujet, avec celles obtenues à un test de créativité. C’est principalement à l’aide de l’analyse statistique que de telles relations sont évaluées. Le calcul le plus couramment utilisé est le coefficient de corrélation ( r ). Le coefficient de corrélation est une estimation du degré jusqu’auquel deux variables sont reliées entre elles et il s’exprime par un chiffre entre 1 et -1. Le 0 signifie qu’il n’existe aucune relation, le 1 que la relation est parfaite et le –1 que la relation est inverse. A mesure que le r augmente de 0 jusqu’à 1, la force de la relation s’accroît. Voici quelques exemples fictifs de coefficients de corrélation : x Un coefficient d’environ 0,75 entre les notes obtenues entre la première et la seconde année du cours Æ relation élevée x Une corrélation d’environ 0,50 entre la taille de l’un des parents et celle de l’enfant parvenu à l’âge adulte Æ relation moyenne * Il ne s’agit pas d’un lien de cause à effet ! Introduction aux grandes notions de la psychologie 25 Les études corrélationnelles ne permettent pas de conclure à des rapports de cause à effet. Voici un exemple qui l’illustre : Le degré de plasticité du bitume dans les rues d’une ville peut se trouver en corrélation avec le nombre de cas d’insolation rapportés dans une même journée, mais cela ne veut pas dire que le bitume donne naissance à des émanations toxiques qui expédient les gens à l’hôpital. Le soleil ardent peut à la fois ramollir l’asphalte et causer des insolations. B)La méthode expérimentale Les faiblesses de la méthode corrélationnelle sont liées au fait qu’on ne peut que constater l’existence d’un lien entre les facteurs en présence, sans qu’on puisse jamais affirmer qu’il s’agit là d’un lien de cause à effet. La façon la plus efficace de mettre en lumière la présence d’un tel lien de cause à effet consiste à intervenir afin d’observer comment la présence, ou l’absence d’un de ces facteurs influence ou fait varier l’autre. Le psychologue, expérimentateur, va modifier la réalité qu’il observe. 1.On part toujours d’une idée et d’une hypothèse à infirmer ou à confirmer Exemple : « Des sujets qui consomment une dose X de drogue auront une moins bonne coordination motrice, plus précisément des temps de réactions plus longs » 2.On constitue deux groupes identiques : un groupe expérimental qui fume de la drogue et un groupe contrôle qui fume un placebo 3. On évalue ensuite leur performance à une épreuve de rapidité (temps de réaction) et on compare leur résultats. Chaque groupe sera soumis une seule fois à l’épreuve. 4. On interprète en comparant les résultats des deux groupes. - Si résultats moins bons dans le groupe expérimental : hypothèse confirmée. - Si meilleurs résultats dans le groupe expérimental : hypothèse infirmée. - Si résultat identique dans les deux groupes : aucune influence de la drogue ; hypothèse infirmée ! Cela nécessite de mettre en place tout une série de contraintes pour éviter les biais expérimentaux : -échantillonnage pour avoir des groupes identiques, -mettre en place une expérimentation en double aveugle càd : -éviter « l’effet rosenthal » lié aux attentes de l’expérimentateur en laissant des collaborateurs « ignorants » se charger de faire passer les tests ; -éviter « l’effet hawthorme » en laissant les participants dans l’ignorance pour qu’ils n’influencent pas l’expérience (désirabilité sociale) Introduction aux grandes notions de la psychologie 26 2. La méthode clinique Les méthodes de recherche envisagées jusqu’à présent visent à induire des lois générales du fonctionnement psychologique. Or de telles approches, en standardisant et en uniformisant les conditions d’observation ou d’expérimentation, ne permettent pas de rendre compte de la complexité du comportement humain et de la spécificité de chaque personne. Pour ce faire, en psychologie, la méthode clinique – d’analyse de cas – s’est développée au début du XXème siècle, avec la psychanalyse. Elle s’est détachée de celle-ci avec l’apparition d’autres thérapies, qui n’ont cessé de se développer depuis. Contrairement à la méthode expérimentale, exigeant une neutralité totale de la part du chercheur, la méthode clinique réclame plutôt l’implication de celui-ci dans sa relation avec le sujet dont il tente de comprendre le fonctionnement psychologique, ainsi qu’une analyse de cette implication qu’il doit être capable, à tout moment, de contrôler. Il s’agit avec cette méthode de décrire le sujet dans sa totalité, mais également dans sa singularité. Les outils dont dispose le clinicien pour y parvenir sont principalement : x L’observation x Les outils psychométriques : tests x Les outils non psychométriques : entretien, dessin… Pour que la méthode clinique puisse être considérée comme méthode scientifique, elle doit cependant répondre aux deux exigences que sont : l’administration de la preuve et la nécessité de la généralisation. Jusqu’à présent cependant, ces deux conditions ne sont pas toujours remplies. Il reste toutefois que plusieurs pistes empruntées par de nombreux cliniciens ont démontré une efficacité qui est reconnue par les personnes qui en ont bénéficié. Bibliographie : ’ GODEFROID Jo, « Psychologie ». Bruxelles, DeBoeck Université, 2011 (3ème édition). ’ HUFFMAN K., DOWDELL K., « Psychologie en direct ». Mont- Royal (Québec), MODULO, 2019 (5ème édition). ’ LIEURY,A., « Psychologie cognitive ». Paris, Dunod, 2020 (4ème édition). ’ Rézette, S. (2008). Psychologie clinique en soins infirmiers. Paris : Masson. Introduction aux grandes notions de la psychologie 27 Document : Expérience de Milgram Introduction aux grandes notions de la psychologie 28 Introduction aux grandes notions de la psychologie 29 Introduction aux grandes notions de la psychologie 30 Texte 2 Des souris et des enfants Article de Mariella Righini paru dans Le Nouvel Observateur tel que reproduit dans un document non daté du Ministère de l’éducation destiné aux personnes de la Mission des Projets Expérimentaux. Introduction aux grandes notions de la psychologie 31 Une stupéfiante expérience démontre qu’il y a rarement de vrais cancres dans les classes Un professeur américain de psychologie, Robert Rosenthal, eut un jour l’idée apparemment saugrenue de convoquer douze de ses élèves, de distribuer à chacun cinq souris grises et de leur donner quelques semaines pour apprendre aux bestioles à se dépatouiller dans un labyrinthe. Détail important, cependant : il glissait à l’oreille de six d’entre eux que leurs souris avaient été sélectionnées en raison de leur sens de l’orientation particulièrement développé, et il laissait entendre aux six autres que, pour des raisons génétiques, on ne pou- vait rien attendre de bon de leurs cobayes. Ces différences n’existaient en fait que dans la tête des étudiants. Les soixante souris étaient toutes rigoureusement identiques. La période de dressage écoulée, Robert Rosenthal se rendit compte que les souris « sur-estimées » avaient accompli des perfor- mances étonnantes, tandis que les « sous-estimées » n’avaient pratiquement pas bougé de leur point de départ. Fort de ce résultat, Rosenthal voulut tenter la même expérience dans un lieu de dressage d’un autre type : l’école. Singulière aventure dont les résultats, qui viennent d’être publiés aux États-Unis (Robert Rosenthal et Lenore Jacobson, Pygmalion in the classroom, Holt, Rinehart et Winston ed.), ont jeté le corps enseignant dans l’embarras. Tirage au sort En mai 1964, Robert Rosenthal et les membres de son équipe débarquent dans une école élémentaire du sud de San Francisco. Quartier pauvre. Bas salaires. Beaucoup de Mexicains, de Portoricains, de familles « assistées ». Bref, des « défavorisés » par le milieu et dont il est généralement admis que les résultats scolaires en pâtissent. Carte de visite des intrus : une « vaste étude » en cours à Harvard, financée par la National Science Foundation, sur « l’éclosion tardive » des élèves. Impressionnés par des étiquettes aussi redondantes, les instituteurs ouvrent toutes grandes les portes de leur classe. Ils ne se doutent pas, les malheureux, que les véritables sujets de l’enquête ne sont pas leurs élèves, mais eux-mêmes. Leur contribution est pourtant, en apparence, tout ce qu’il y a de plus « neutre ». On leur demande simplement de faire passer aux élèves, en fin d’année scolaire, un test d’un » type nouveau » pour dépister ceux qui pourraient faire un démarrage spectaculaire au cours de la prochaine année. En fait, tout est « bidon » Le test (un test standard de mesure du quotient intellectuel) n’est qu’un prétexte; quant aux cas dit « intéressants », ils sont évidemment choisis au hasard, à raison de 20 % par classe, et leurs noms sont communiqués de façon délibérément fortuite aux professeurs : « Any way … au cas où vous seriez intéressé par les résultats de ces tests que nous faisons pour Harvard … » Les professeurs étant ainsi conditionnés à leur insu, il ne reste plus aux enquêteurs qu’à attendre et à voir venir. Un nouveau test sera administré aux écoliers quatre mois après la rentrée, un autre en fin d’année scolaire et un dernier un an après. Les résultats, dépassant toute espérance, ont laissé bouche bée Robert Rosenthal et ses « complices » Les élèves artificiellement désignés comme devant donner les meilleurs ré- sultats ont progressé beaucoup plus rapidement que les autres enfants ! Deux cas parmi plusieurs dizaines. José, un petit Mexicain, avait un quotient intellectuel de 61 avant de devenir aux yeux de ses maîtres, une « vedette ». Un an après, son Q.I. atteignait 106. « Introduction aux grandes notions de la psychologie 32 Élève « retardé » un an plus tôt, il devenait, par simple tirage au sort, un « élève doué ». Même bouleversement pour Maria, une autre petite Mexicaine dont on vit le Q.I. grimper de 88 à 128. Invités à décrire le comportement de ces « cas intéressants », les professeurs insistent sur leur « gaieté », leur « curiosité », leur « originalité », leur « adaptabilité ». Les obscurs Une remarque cependant : la progression de ces élèves « vedettisés » n’est pas uniforme tout le long de la durée de l’enquête. La première année, les « gains » les plus sensibles sont enregistrés par les plus jeunes enfants, la deuxième année par les enfants plus âgés. Pourquoi ce décalage? Les petits, fortement influencés par le professeur témoin de leur « démarrage », ralentissent leur progression en changeant d’instituteur; tandis que les grands, moins influençables au départ, sont en revanche plus aptes à maintenir d’eux- mêmes une performance sans le soutien du professeur. Autre point révélateur de l’enquête : le sort des élèves « obscurs », dont les noms n’ont pas été « soufflés » aux professeurs. Leurs résultats scolaires, on l’a vu, sont nettement moins brillants que ceux de leurs camarades. Mais il y a plus grave : s’il réussit, il est automa- tiquement rabaissé par le prof au niveau qui doit être le sien. Mieux : plus il fait des progrès, plus il est mal classé. N’étant pas attendue, sa performance est jugée indésirable. Elle ne fait que perturber les prévisions du professeur. L’enquête a donc prouvé que, comme pour les souris, le préjugé artificiel de l’éducateur agit de façon déterminante sur le comportement de l’éduqué. Autrement dit, les bons et les mauvais élèves sont fabriqués de toutes pièces par le professeur. Les membres de l’équipe du professeur Rosenthal avaient cru, un moment, que les élèves dont les noms avaient été « épinglés » avaient bénéficié d’échanges verbaux plus denses avec leurs professeurs, ce qui aurait pu expliqué leur progression. Mais ils ont dû abandonner cette hypothèse. L’examen des différents tests successifs a montré, en effet, que, chez ces enfants, ce n’était pas l’in- telligence verbale qui avait progressé mais l’intelligence raisonnée. Seule une désignation factice avait transformé des cancres potentiels en brillants sujets. La condition essentielle pour qu’un élève, pour qu’une classe réussisse, c’est, en somme, que le « prof » y croie. Ce serait bien là la réforme la plus économique qui soit. Mais aussi la plus difficile à appliquer. Introduction aux grandes notions de la psychologie 33 Bloc1 BIRSG - U.E. IPFC2 Psychologie générale Séquence 2: La personnalité MME J.RENAULD   LA PERSONNALITE ATTENTION LES DIAPOSITIVES S’ENRICHISSENT AU FUR ET À MESURE LA NUMÉROTATION DES DIAS ICI PEUT DONC VARIER PAR RAPPORT À CELLE DE VOTRE SYLLABUS. LES PRINCIPALES MODIFICATIONS APPARAISSENT EN ROUGE   34 Références   GODEFROID Jo, « Psychologie ». Bruxelles, DeBoeck Université, 2011 (3ème édition).  HUFFMAN K., DOWDELL K., « Psychologie en direct ». Mont-Royal (Québec), MODULO, 2019 (5ème édition).      Références   LIEURY,A., « Psychologie cognitive ». Paris, Dunod, 2020 (4ème édition).  Rézette, S. (2008). Psychologie clinique en soins infirmiers. Paris : Masson.  Ashton Michael C. (2015) « Psychologie de la personnalité et des différences individuelles » De Boeck.      35 I. INTRODUCTION I.A. QUEST-CE QUE LA PERSONNALITÉ? Définition générale Précisions I.B. QU’EST-CE QUI DÉTERMINE NOTRE PERSONNALITÉ ? a) Lhérédité b) Lenvironnement c) Conclusion I.C. LES 5 GRANDS FACTEURS DE LA PERSONNALITÉ – La théorie du big five    LAROUSSE, Grand dictionnaire de la psychologie: « Caractéristique relativement stable et générale de la manière d’être d’une personne dans sa façon de réagir aux situations dans lesquelles elle se trouve. »  Le petit Larousse illustré : « Ensemble des comportements, des aptitudes, etc., dont l’unité et la permanence constituent l’individualité, la singularité de chacun. »   36  LIEURY Op cit. « La personnalité dans son sens le plus général désigne l’ensemble de toutes les caractéristiques de l’individu : sensori-motrices (par exemple, les aptitudes sportives ou artistiques), cognitives (par exemple, les aptitudes ou intérêts intellectuels), émotives (tempérament anxieux, peureux ou colériques), et enfin les attitudes sociales et les valeurs qui dépendent de la société (Asiatiques et Occidentaux ont de grandes différences de valeurs et de comportements)».     37         Article C&P N128 « Une étude publiée le 7 Janvier 2021 « Quand la septembre 2020 dans la montagne change la revue Nature Human personnalité » Behaviour révèle un fait inattendu : la nature accidentée et l’immensité qui entourent les individus habitant dans les régions montagneuses influent sur leurs traits de personnalité. » 38   39 II. Les différentes modèles explicatifs de la personnalité PLAN II.A. La psychanalyse II.B. Le comportementalisme II.C. L’humanisme (II.D. Le cognitivisme) (II.E. La systémique)   II.A. LAPPROCHE PSYCHANALYTIQUE DE LA PERSONNALITÉ 1. FREUD 2. Les niveaux de conscience - 1ère topique. a. Analogie de liceberg b. Origine des troubles psychologiques 3. La structure de la personnalité selon la 2ème topique. a. Ça b. Moi c. Surmoi + Origine des troubles psychologiques 4. Les mécanismes de défense ARRÊT SUR LES MÉCANISMES DE DÉFENSE EN SOINS INFIRMIERS   40       41   http://4.bp.blogspot.com/-0ZU3TXaZFPw/UJb_rB_fz4I/AAAAAAAABA4/nv3_HCYJhFA/s400/Ca_moi_surmoi.png   42 EXERCICE - De quelle instance de la personnalité s’agit-il ? Extraits de DIERKENS, J., Freud. Anthologie commentée, Nathan, Labor, Paris, Bruxelles, 1977, pp 107-115.  « Il prend la place de l’instance parentale qui surveille, dirige et menace comme autrefois les parents surveillaient, dirigeaient et menaçaient l’enfant. » ………………………………………  « Les désirs qui y sont restés enfouis par suite du refoulement, sont virtuellement impérissables et se retrouvent, tels qu’ils étaient, au bout de longues années. Seul le travail analytique en les rendant conscients, peut parvenir à les situer dans le passé et à les priver de leur charge énergétique. » …………………………………………………………    « Partie de notre psychisme qui va servir d’intermédiaire entre le ça et l’extérieur »………………………………………………………  « Dans son activité, il est guidé par la prise en considération des tensions provoquées par les excitations du dedans et du dehors » ……………………………………….  « Durant la longue période d’enfance qu’il traverse et pendant laquelle il dépend de ses parents, l’individu voit se former une instance particulière par laquelle se prolonge l’influence parentale » ………………………………………………………………..   43  « Son contenu comprend tout ce que l’être apporte en naissant, tout ce qui a été constitutionnellement déterminé, donc avant tout les pulsions émanées de l’organisation somatique et qu’il tend à satisfaire » …………………………………………………………  « Le ……….…… et le …………….. ont un point commun, tous les deux, en effet, représentant le rôle du passé ; le ……………... celui de l’hérédité, le ………………… celui d’autrui. Tandis que le ………………., lui, est surtout déterminé par ce qu’il a lui-même vécu, c’est-à-dire l’accidentel, l’actuel. »   !%' ""# %#+##+# /$ ,*(!*+$%*(%&-1)- &#&!%!(*2&+#&  .!*!&%  .%!)$ )(!'*!&%  ,$'# .%)    "1$$1%    #$" $##+$# .'#$%* %# "%$# #%$$#"###&" *$  %#" ""#    ##1&%"## " "#&# &($*!&% +#"# #+#% "$#'$"%#$%$#$ (.*!&%%## #$$#%+# $# "%&1%%#'+"+&"#  $$# "$$#!% # %#  %"#$$""#  3!)&#*!&% ""## $#+$#1%  $$",""#!%1% ' +" +# "%#1$ +"")## $"$#%"# #+#  #$"$##%"#$#%#%"  #+# %.*!&%  "$+"1%"+$+  #"#+#"##'%#&"#1"$ +#"+"%#$1 $%#!% $$"1'#$  $$"%")%$"%## " "#   %"#"####'%# '(&"*!&% $#% %## $# #%## $$  "%&"#"###$  $""$%"$&$""# (*!&%#!)  $# %"%#$"# !%1##$+"%"$!%1 % *!&% #+#%#$#!%# 1#$# $#%"#$#   $#   -"# #+#   %#$"$$"")%' (&+#$%* %%"%##%*$# #$/$%$$0 1+"%#$  +")%#$%$*$  $$","$"%,% (.())!&% 1%,"!%""# )%  ",#&"##%(+#" "# #$$+"%"+& $ "$# $"  "#""#+#"#   #!%#"%#$1$$" )+#!$*!&% #$#$#%#   %## %"+ )1+"1  $#$&$+#  #$"%$&# 44 ARRET-Mécanismes de défense en soins infirmiers  « Réactions de la personne, qui ont pour fonction de faciliter son ajustement à la société et de l ’aider à faire face aux situations difficiles de sa vie en la protégeant de l’anxiété, de la peur et d’autres émotions désagréables, ou jugées moralement ou socialement inacceptables » (Phaneuf, 2002)  Ils ne modifient pas la situation de stress ou de difficulté mais ils changent la façon de percevoir celle-ci  Nous en utilisons tous pour nous aider à faire face à nos difficultés    Ils sont pathologiques lorsque:  La personne y recourt systématiquement pour résoudre ses difficultés  Lorsqu’ils nuisent au bon fonctionnement de la personne  Mécanismes inconscients   45  Certains mécanismes ont une fonction adaptative: Mécanismes à fonction adaptative selon Phaneuf, 2002  Réactions positives qui facilitent l’acceptation de Affiliation Altruisme la difficulté Anticipation  Non-pathologiques et Fuite et évitement efficaces s’ils ne sont pas Humour Sublimation utilisés avec excès Suppression   Zoom sur …  L’humour » (Phaneuf, 2002)  « Mécanisme par lequel la personne grossit ou atténue les aspects amusants ou ironiques d’une situation, ou encore les relativise en associant une remarque légère à une situation difficile (…) Ce mécanisme permet de dédramatiser les situations et d’alléger l’ambiance »  Monsieur X a toujours le mot pour rire, même dans les moments pénibles.   46  La sublimation: (Phaneuf, 2002)  « Mécanisme qui permet à la personne de faire dévier ses pulsions, ses aspirations jugées non valables ou inacceptables vers des canaux socialement, personnellement ou moralement plus admissibles»  Pierre a toujours été agressif et cherche depuis très jeune à réprimer son agressivité. Il devient avocat et poursuit les criminels avec acharnement. Il a sublimé son agressivité en l’employant pour exercer la justice.   Mécanismes défensifs selon Paneuf, 2002 Annulation Identification rétroactive Autodépreciation Intellectualisatio  D’autres sont de nature Compartimentati n plus défensive et nocive: on  Réactions non adaptées Compensation Introjection qui masquent la difficulté Conversion Lamentations ambivalentes  Demande une dépense Déni Projection importante d’énergie Déplacement Rationalisation  Peuvent avoir des Dissociation Réaction répercussions importantes affective passive-agressive sur la santé physique et Fantaisie Refoulement mentale de la personne autistique Fixation Régression Formation Retournement réactionnelle contre soi Idéalisation Retrait   apathique 47 Zoom sur…  Le déni (Phaneuf, 2002) = négation  « Mécanisme plus ou moins conscient par lequel une personne nie des pensées, des désirs, des besoins ou des éléments de la réalité qui sont trop difficiles à envisager, voir inacceptables »  Une des premières étapes du deuil  Exemple: se comporter comme si une perte, une difficulté, une maladie n’existait pas    La formation réactionnelle (Phaneuf, 2002):  « Mécanisme par lequel une personne adopte un comportement ou des attitudes manifestement opposés, à ses tendances, à ses désirs, à ses émotions ou même à ses propres intérêts »  La maman d’un enfant non-désiré qui, se sentant coupable, surprotège son enfant par réaction.   48  La régression (Phaneuf, 2002)  « Mécanisme par lequel la personne, ne pouvant résoudre ses difficultés ou soulager son anxiété par les moyens habituels, retourne à des comportements propres à une étape antérieure de développement. Cet état la rend souvent dépendante des autres »  Exemple: Une personne qui n’a jamais été malade et qui, souffrant d’une maladie sans gravité, est fortement perturbée et devient accaparante et dépendante comme un enfant.    En ce qui concerne l’infirmier :  ! Chercher à comprendre les défenses de la personne malade  ! Identifier en tant qu’infirmier/ière ses propres moyens d’adaptation ou de défense dans sa relation soignant-soigné   49 Pour aller plus loin  lire les documents « mécanismes de défense » issus de l’ouvrage de Phaneuf déposés sur Teams  Phaneuf, M. (2002). Communication, entretien, relation d’aide et validation. Montréal : Chenelière Education.   5. Le développement de la personnalité – Les stades libidinaux 6. Evaluation de lapproche psychanalytique : les principales critiques   50 II.B. LAPPROCHE BEHAVIORALE DE LA PERSONNALITÉ 1. Définition 2. La personnalité selon le behaviorisme et les théories de lapprentissage 3. Théories de lapprentissage (environnementalistes) a. Conditionnement répondant / Pavlovien / classique b. Conditionnement opérant/Skinnérien/instrumental c. Apprentissage par observation - Albert Bandura   http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7d/Ivan_Pavlov_NLM3.jpg http://www.lifecoachusa.com/edisonpage2/images/PAVLOV%20DOGS.jpg   51 http://cnx.org/resources/bf6530c80117a44675a4e6dce875b0e9/Figure_45_07_07.jpg   Conditionnement répondant (principe de base)  Avant le conditionnement :  SN ( )aucune réaction  SI ( )  RI ( )  Pendant le conditionnement :  SN ( ) + SI ( )  RI ( )  Après le conditionnement  S Conditionné ( )  R Conditionnée( )   52 http://www.skeptically.org/sitebuildercontent/sitebuilderpictures/skinner-lab-work-70.jpg http://www.famouspsychologists.org/psychologists/b-f-skinner.jpg   Conditionnement répondant (principes de base) COMPORTEMENT (Cpt) + Conséquence CPT + Récompense/renforcement  augmentation cpt qui précède Appui levier Nourriture Sage Félicite Bon travail Prime POSITIF : DONNE agréable (prime) NEGATIF : RETIRE désagréable (retire obligatvaisselle) CPT + Punition  diminution cpt qui précède Appui levier Choc électrique Infernal Réprimande Mal travaillé Blâme POSITIVE : DONNE désagréable (blâme) NEGATIVE : RETIRER agréable (retire GSM)   53 4. Evaluation de lapproche comportementale de la personnalité 5. Les troubles de la personnalité selon le behaviorisme L’expérience de Skinner mise au goût du jour par un comportementaliste suédois. https://www.bfmtv.com/societe/insolite/comment-des-pies-ramassent-des-capsules- perdues-dans-la-nature-en-echange-de-cacahuetes_VN-202011190051.html   II.C. L'APPROCHE HUMANISTE / ROGERIENNE DE LA PERSONNALITÉ Troisième voie en psychologie 1. Conception générale de la personnalité a. Naturellement bonne b. Tendance innée à s'épanouir c. Chacun est unique car libre d. Approche phénoménologique de la personnalité   54 2. Conception spécifique de la personnalité selon Carl ROGERS a. Le self b. Congruence =Authenticité/ Incongruence 3. Conception spécifique de la personnalité selon Abraham MASLOW   http://www.lesechos.fr/medias/2014/07/02/1006011_maslow-avait-tort-96973-1.jpg http://s4.e-monsite.com/2011/03/31/08/resize_550_550//solios-CarlRogers.jpg   55 http://jeveuxseduire.fr/wp-content/uploads/2014/03/Maslow-pyramide-coach-seduction.jpg   4. Evaluation de l'approche humaniste 5. Troubles de la personnalité selon l’humanisme   56 Psychanalys Comporte- Humanisme Cognitivism Systémiqu e mentalisme e e Personnali té Origine A remplir sur d’un base du cours trouble de de 1ère année la personnali té Objectif thérapeuti que Méthodes thérapeuti ques 57 Bachelier Infirmier Responsable de Soins Généraux Bloc 1 Fondements de la clinique infirmière2 PSYCHOLOGIE GENERALE Séquence 2 : La personnalité Notes provisoires 58 PLAN I. INTRODUCTION I.A. Qu’est-ce que la personnalité ? I.B. Qu'est-ce qui détermine notre personnalité? a. L’hérédité : b. L’environnement : c. Conclusion : I.C. Les 5 grands facteurs de la personnalité – La théorie du big five II. DIFFERENTS MODELES EXPLICATIFS DE LA PERSONNALITE II.A. L’approche psychanalytique de la personnalité 1. FREUD 2. Première topique - Les niveaux de conscience a. Analogie de l’iceberg b. Origine des troubles psychologiques 3. La structure de la personnalité selon la deuxième topique. a. Ça b. Moi c. Surmoi 4. Les mécanismes de défense ARRET SUR LES MECANISMES DE DEFENSE EN SOINS INFIRMIERS 5. Le développement de la personnalité – Les stades libidinaux 6. Evaluation de l’approche psychanalytique : les principales critiques II.B. L’approche comportementaliste de la personnalité 1. Définition 2. La personnalité selon le behaviorisme et les théories de l’apprentissage 3. Théories de l’apprentissage a. Conditionnement répondant / Pavlovien b. Conditionnement opérant / Skinnérien C. Apprentissage par observation 4. Evaluation de l’approche comportementale de la personnalité 5. Les troubles de la personnalité selon le behaviorisme II.C. L'approche humaniste de la personnalité 1. Conception générale de la personnalité a. Naturellement bonne b. Tendance innée à s'épanouir c. Chacun est unique d. Approche phénoménologique de la personnalité 2. Conception spécifique de la personnalité selon Carl ROGERS a. Le self b. Congruence / Incongruence 3. Conception spécifique de la personnalité selon Abraham MASLOW 4. Evaluation de l'approche humaniste 5. Troubles de la personnalité selon l'humanisme. 59 I. INTRODUCTION I.A. QU’EST-CE QUE LA PERSONNALITÉ ? ‰ Définition générale: Lorsque les psychologues parlent de personnalité, ils s’intéressent surtout aux caractéristiques qui distinguent un individu d’un autre. Nous définirons la personnalité comme l’ensemble relativement stable de nos caractéristiques (passées, présentes, futures) c.-à-d. de nos attitudes, émotions, rêves, amours, habitudes… qui font de nous des êtres uniques. En général, on considère que la personnalité est le mode de comportement particulier et persistant d’une personne. ‰ LAROUSSE, Grand dictionnaire de la psychologie: « Caractéristiques relativement stable et générale de la manière d’être d’une personne dans sa façon de réagir aux situations dans lesquelles elle se trouve. » ‰ Le petit Larousse illustré: « Ensemble des comportements, des aptitudes, etc., dont l’unité et la permanence constituent l’individualité, la singularité de chacun. ‰ LIEURY Op cit. « La personnalité dans son sens le plus général désigne l’ensemble de toutes les caractéristiques de l’individu : sensori-motrices (par exemple, les aptitudes sportives ou artistiques), cognitives (par exemple, les aptitudes ou intérêts intellectuels), émotives (tempérament anxieux, peureux ou colériques), et enfin les attitudes sociales et les valeurs qui dépendent de la société (Asiatiques et Occidentaux ont de grandes différences de valeurs et de comportements)». ‰ Précisions : La personnalité est : une organisation dynamique : elle n’arrête pas de travailler, elle organise les stimuli et y réagi (de façon adaptée) ; elle produit alors les comportements ; à l’intérieure de l’individu même si elle se manifeste à l’extérieur ; stable et durable quoique susceptible de maturation et de changement : elle doit parfois se modifier pour faire face aux mutations de la vie ; constituée de dispositions biologiques et psychologiques innées et acquises le tempérament, le corps…© ªles émotions, les sentiments, les habitudes, les attitudes, les motivations… ; La personnalité, par les comportements détermine l’adaptation au milieu ; La personnalité rend l’individu unique, même s’il présente des traits communs avec d’autres. Exemple : dans une bande de jeunes, il y a souvent des traits communs mais chacun garde sa personnalité unique. 60 I.B. QU’EST-CE QUI DÉTERMINE NOTRE PERSONNALITÉ ? Pendant longtemps, il y a eu un grand débat. Deux thèses se sont affrontées : ‰ La THESE DE L’HEREDITE INNEE : toute la personnalité est déterminée à 100% par l’hérédité (physiologique, génétique). Thèse pessimiste car on ne peut rien modifier. ‰ La THESE DE L’ENVIRONNEMENT ACQUIS : « nous sommes une terre glaise que l’environnement modèle ». La personnalité est entièrement déterminée par l’environnement (milieu naturel, famille, classe sociale, culture). Aujourd’hui, nous savons que la personnalité est formée pour une part, par l’hérédité ; pour une autre part, par l’environnement. a) L’HÉRÉDITÉ : ƒ La participation de facteurs génétiques dans la personnalité. La recherche sur l’hérédité des traits de personnalité (années 80) s’est d’abord concentrée sur l’étude des jumeaux. La comparaison entre des jumeaux identiques (qui partagent la même hérédité parce qu’ils sont issus d’un même œuf) et des jumeaux fraternels (qui ne présentent pas plus de ressemblance sur le plan génétique que des frères et sœurs ordinaires) peut servir de base à l’estimation du caractère héréditaire de divers aspects de la personne, dont la personnalité. Lors d’études, on a constaté que les jumeaux identiques étaient jugés beaucoup plus semblables, sur le plan de la sensibilité affective, du niveau d’activation et de la sociabilité, que les jumeaux fraternels. Cette ressemblance de personnalité augmente même quand on étudie les jumeaux identiques élevés séparément (et pour lesquels on est certain qu’ils ne sont pas semblables ou différenciés en raison de leur l’éducation.) Extrait La participation de facteurs génétiques dans de nombreux aspects de notre personnalité ne fait pas de doute et ont conduit les psychologues vers des recherches sur l’identification de gènes impliqués dans notre personnalité Depuis les années 90, les recherches portent essentiellement sur les mécanismes cérébraux commandés par nos gènes. Il s’agit de la NEUROBIOLOGIE de la personnalité. - Recherche de la base biologique associée aux différents traits de personnalité. Par exemple, notre fonctionnement neuronal impulse la production d’hormones qui agit sur notre façon habituelle de réagir. - Recherche sur les variantes de certains gènes associés aux grands facteurs de la personnalité. Par exemple, les personnes ayant une version courte du gène DRD4 sont plus extraverties que celles porteuse d’une version longue (Cerveau & PsychoN°7). Attention, les études précisent bien qu’il s’agit de corrélations : les personnes avec tel ou tel gène ont plus de chance de présenter certains traits de personnalité. Il s’agit d’une tendance qui peut être contrebalancée par l’environnement. 61 b) L’ENVIRONNEMENT : Tous les évènements que l’on vit participent de façon importante à notre personnalité. De nombreuses recherches tentent de recueillir des bases empiriques : ƒ Le mode de vie : ªL’incidence du milieu naturel ; Par exemple, « Une étude publiée le 7 septembre 2020 dans la revue Nature Human Behaviour révèle un fait inattendu : la nature accidentée et l’immensité qui entourent les individus habitant dans les régions montagneuses influent sur leurs traits de personnalité. » Article C&P N°128 Janvier 2021 « Quand la montagne change la personnalité » ªL’incidence du climat ; Par exemple, des études de corrélations montrent un lien entre une température élevée et l’agressivité. ªL’incidence de l’environnement construit. Par exemple, des études portent sur le fait d’appartenir à une petite communauté (village…) ou à une grande communauté (ville…). Cela impacterait différemment nos traits de personnalité. ƒ La famille : Premier milieu social. Premier cadre de référence dans lequel l’enfant se structure. ƒ La classe sociale : Selon la classe sociale, l’enfant vit dans un certain type de logement, dans un certain quartier, fréquente certaines écoles… ƒ Les expériences uniques : Une maladie, la mort d’un proche, un accident…sont des expériences qui façonnent la personnalité. Par exemple, un enfant diabétique ou asthmatique a un traitement lourd à suivre qui peut avoir des répercussions (positives ou négatives) sur sa personnalité. c) CONCLUSION : La personnalité est déterminée par un ensemble de facteurs en interaction. Elle subit l’effet conjugué de deux grandes influences : l’influence de l’hérédité et l’influence de l’environnement pour lesquels il est difficile de déterminer l’impact respectif. Pour aller plus loin : Cerveau & Psycho N°7 Cerveau & Psycho N°128 62 I.C. LES 5 GRANDS FACTEURS DE LA PERSONNALITÉ – LA THÉORIE DU BIG FIVE Un certain nombre de psychologues considèrent aujourd’hui, suite aux recherches de Robert MacCrae et Paul Costa aux États-Unis, que notre personnalité résulte de la combinaison de cinq grands facteurs. Ces cinq grandes dimensions de la personnalité sont indépendantes les unes des autres et varient en proportion sur un continuum (entre deux pôles) chez tout individu. Mais ces dimensions regroupent une multitude de traits et de facettes spécifiques. Leur combinaison donnent naissance à une multitude de personnalités différentes. « Chaque individu est unique et se caractérise par une combinaison de ces traits qui lui est propre. » op Cit. Voici les 5 grands facteurs / 5 grandes dimensions de la personnalité : Instabilité émotionnelle (névrosisme) -------- Stabilité émotionnelle Extraversion -------- Introversion Ouverture d’esprit -------- Peu ouvert à l’expérience Agréabilité -------- Froideur Consciencieux -------- Insouciant Aujourd’hui des tests psychométriques permettent d’évaluer ces 5 grandes dimensions de la personnalité et leurs facettes. Notamment le Néo-Pi-3 dérivé des recherches de Mac Crae et Costa. Lire l’article suivant : Testez-vous via ce questionnaire dérivé du modèle des big five et du test éo-Pi-3 Cerveau & Psychologie N°83 63 64 54 DOSSIER PERSONNALITÉ LES 5 FACETTES DE LA PERSONNALITÉ LES 5 FACETTES DE LA PERSONNALITÉ Par Jean-Pierre Rolland, docteur en psychologie et professeur émérite à l’université Paris-Ouest-La-Défense. L a personnalité correspond à l’ensemble des traits ou facettes &* 1)' "##)#%')$""#)*##+*(8%) /($##+'$##"#))'1)#(*#()*)$# $##1$*'$') ')*! $() !8#())*) #)$#!  ! 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Elle se dévalorise la stabilité émotionnelle motionnelle tionnelle (ou un haut souvent et a une mauvaise basse peut être considérée névrosisme) névrosis a en général estime d’elle-même. comme un facteur de tendance à surestimer les Elle déclare fréquemment vulnérabilité à différentes problèmes problèm et les difficultés, souffrir d’un ensemble formes de « détresse », à les rum ruminer et à les varié de problèmes comme l’anxiété et la ressasser. ressasse Elle ressent (incluant des troubles dépression. À l’opposé, les échecs éche avec intensité, somatiques mineurs) une personne ayant et les critiques cri la touchent et s’estime responsable une stabilité émotionnelle intensément, intensém de sorte de ses difficultés. élevée (ou un névrosisme qu’elle peut p les vivre Elle a tendance à se sentir faible) gère bien – dans comme des d remises médiocre, inférieure l’ensemble – les tensions en cause personnelles. et à se critiquer. émotionnelles et les Elle grossit gros souvent De plus, une telle situations stressantes, les prob problèmes, noircit personne évalue ainsi que les difficultés. le tableau table ou anticipe négativement son Dans ces conditions, d’autres difficultés. environnement et, elle réagit calmement, LE NÉVROSISME Elle doute dout facilement en conséquence, en appréciant à leur juste de sa capacité ca à aborder perçoit des dangers, valeur les problèmes des situations situa difficiles des menaces, des crises auxquels elle est confron- et stressantes, stress à surmonter et des problèmes, où tée. Elle « relativise » les difficultés difficu et ne se sent il n’y en a pas en général… et replace les difficultés en général géné pas en sécurité, Elle est submergée dans leur contexte. même dans da un contexte par les émotions En général, elle reçoit les connu et habituel. Après et les affects désagréables critiques et les remarques avoir véc vécu une situation (anxiété, peur, honte, négatives sans en être trop stressante, stressan elle a des tristesse…). Prédisposée touchée ni affectée émo- difficultés difficulté à s’apaiser à la détresse et très tionnellement. Une telle et à se ressourcer. sensible aux aspects personne a confiance EN BREF Une personne instable désagréables de la vie, en elle. Gérant assez © Sergeyyyyy / shutterstock.com £ Pour décrire émotionnellement produit elle est facilement affectée facilement les échecs, une personne, cinq en général un univers par des situations que elle rebondit vite, s’apaise, facteurs sont suffisants. mental fait de pessimisme, les autres estimeraient se ressource et retrouve £ Chaque dimension est de contrariétés, d’inquié- « gérables ». Plusieurs le calme après une journée un continuum possédant tudes, de soucis, d’idées études convergentes chargée et tendue. deux extrémités, par exemple de très extraverti à très introverti. N° 83 - Décembre 2016 66 56 DOSSIER PERSONNALITÉ LES 5 FACETTES DE LA PERSONNALITÉ Une personne ayant Elle est tolérante, évite en en tenant compte. préfère éviter la confronta- un score élevé ou très disputes et conflits, Elle éprouve parfois tion. Éventuellement, élevé en agréabilité et recherche l’harmonie des difficultés à aller on la perçoit comme est sensible au bien-être dans les relations. à contre-courant, à se quelque peu naïve. d’autrui, empathique Elle s’intéresse confronter aux autres, À l’autre extrême de ce et altruiste. Elle a continuum, une personne spontanément tendance ayant un score faible à se montrer bienveillante et aimable envers autrui, et est à la fois loyale L’AGRÉABILITÉ ou très faible en agréabilité a tendance à aborder les relations interpersonnelles et confiante envers avec froideur, scepticisme, les autres. Elle privilégie à la perspective des même quand c’est néces- combativité, voire, plutôt la concertation autres (ce qu’ils pensent, saire. Attentive au bien- selon les circonstances, et la collaboration ressentent, désirent) être des autres, pour avec antagonisme. que la compétition et adapte ses comporte- ne pas les blesser ou les Dans les relations, elle ou la confrontation. ments et ses décisions mettre mal à l’aise, elle est centrée sur elle-même, Biographie Une personne ayant un score élevé ou très élevé sur cette dimension est très Jean-Pierre Rolland ouverte aux expériences nouvelles (quel que soit le domaine). Elle aime sortir Docteur en psychologie des cadres habituels de pensée, et préfère et professeur émérite à réfléchir aux problèmes de façon non structu- l’université Paris-Ouest- rée pour trouver des solutions nouvelles. La-Défense, membre Elle expérimente, est ouverte aux nouvelles et ancien président approches, idées et méthodes, et se dis- de l’Association tingue par son originalité et imagination. francophone pour l’étude Elle a généralement une vaste gamme et la recherche sur les troubles de personnalité d’intérêts. Elle est curieuse, apprécie (AFERTP), membre de la Society for industrial and organizational psychology (SIOP). L’OUVERTURE À L’EXPÉRIENCE et recherche la nouveauté et la variété Elle a « les pieds sur terre ». Elle aborde dans les expériences vécues. Les idées, de préférence les problèmes nouveaux les méthodes, les environnements qu’elle en s’appuyant sur des méthodes et des a déjà connus l’ennuient assez rapidement. techniques qu’elle connaît, qui ont fait Elle aime la réflexion, les spéculations leurs preuves et démontré leur utilité, et les théorisations, et apprécie les analyses plutôt que d’en essayer de nouvelles. abstraites et conceptuelles. Elle est ouverte Elle est peu portée sur des raisonnements aux suggestions et aux retours de son de type théorique ou philosophique et entourage pour analyser son comportement apprécie peu les discussions et les réflexions et s’améliorer, elle manifeste le désir abstraites. Sa préférence : l’utile, le tangible de se développer et d’apprendre. et le concret. Elle se montre assez ancrée À l’opposé, une personne peu ouverte dans ses habitudes et apprécie peu à l’expérience se décrit volontiers comme les changements d’environnement pragmatique, pratique, concrète. ou de méthode. N° 83 - Décembre 2016 67 57 ses points de vue résulter des relations Par ailleurs, elle estime et ses intérêts, et n’hésite interpersonnelles avec facilement que les autres pas à « se battre » pour combativité et agressivité. ne sont pas dignes de les défendre. Elle est peu Une telle personne est confiance, et ne dévoile sensible à la détresse souvent dure, directe et pas facilement ses inten- d’autrui, et néglige, voire intransigeante. En cas de tions ; elle reste sur ses écarte, les « états d’âme » divergence, elle impose gardes. Une telle personne que peuvent ressentir son point de vue sans ne craint ni les conflits ni les les autres. Parfois, diplomatie et exprime son confrontations et sait aller à elle manque d’empathie. opposition, sans ménage- contre-courant ou s’opposer Le bien-être des personnes ments et sans se préoccu- à l’opinion générale. Elle ne de son entourage n’est pas per de l’effet que cela peut ressent pas le besoin de se central pour elle. Elle produire. Pour elle, toute conformer à l’avis du groupe envisage souvent les relation est un combat. pour avoir la paix. divergences, les tensions Elle est indépendante Ce qui provoque parfois et les conflits qui peuvent et individualiste. de sérieux conflits… Une personne très extravertie éprouvant fréquemment et intensé- lui procurent peu de plaisir, et elle est généralement enthousiaste ment des émotions et des affects n’en perçoit très rapidement que (voire exubérante) et à l’aise positifs (joie, enthousiasme, bonheur). les aspects gênants. Cela la fatigue. avec les autres ; elle va facilement Elle recherche aussi les expériences Elle préfère travailler et passer vers eux. Elle aborde la vie stimulantes et intenses. son temps libre et ses loisirs seule de manière active, avec énergie, À l’autre extrême, une personne ou avec un groupe restreint de entrain et confiance. Elle a tendance ayant un score bas ou très bas proches. Elle apprécie et recherche à rechercher la compagnie d’autrui. en extraversion a moins le calme et la solitude, son réseau Elle occupe volontiers l’avant-scène, de confiance, d’énergie social se limitant à quelques amis L’EXTRAVERSION ne passe pas inaperçue et prend et d’enthousiasme. Peu sensible et à la famille. Elle ne se met pas spontanément une position domi- aux aspects agréables de la vie, en avant et laisse volontiers nante dans un groupe, qu’il soit elle est réservée et distante dans l’initiative aux autres. formel ou non, et ne craint pas les relations interpersonnelles de se faire remarquer en public. et évite les expériences intenses. Elle a souvent un réseau social De manière générale, elle hésite étendu qu’elle peut aisément déve- à s’impliquer activement dans lopper ou renouveler. D’un tempéra- son environnement et esquive ment affirmé, elle aime marquer les situations comportant des de son empreinte les décisions stimulations sensorielles puissantes d’un groupe. Une telle personne et prolongées, comme les groupes, est, en général, optimiste et sensible mais aussi les lieux bruyants ou aux aspects agréables de la vie, trop animés. Ces stimulations N° 83 - Décembre 2016 68 58 DOSSIER PERSONNALITÉ LES 5 FACETTES DE LA PERSONNALITÉ AGRÉABILITÉ CARACTÈRE CONSCIENCIEUX – Confiance – Franchise – Compétence – Altruisme – Ordre et méthode – Conciliation

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